mardi 14 octobre 2008 - par Monolecte

Prends-en de la graine !

Le premier des droits de l’homme, c’est celui de se nourrir correctement.
Sans accès à la nourriture, tout le reste n’est que tartufferie.

Brochette
brochette

Pour briser ce « ­­confusément », il faut rendre son unité au monde. Rattacher riches et pauvres, vainqueurs et vaincus - comme des liens de cause à effet.
François Ruffin, La Guerre des classes, Fayard, Paris, octobre 2008, p. 171.

Il a bien raison, François Ruffin de soumettre le brouhaha médiatique à sa grille de lecture que certains qualifieront de simpliste, ringarde ou éculée, de tout rapprocher de l’inévitable guerre entre le Capital et le Travail. Parce que cette crise avec laquelle on nous matraque pour nous empêcher de penser le monde, cette crise n’est jamais qu’un gros rot d’indigestion de ceux qui possèdent aux dépens de ceux qui triment. Deux petites infos se répondent ainsi ce matin et donnent la mesure de ce qui arrive vraiment : Etats-Unis et UE ont dépensé en une semaine de quoi nourrir le monde pendant cinquante ans et le sondage publié dans Le JDD du 12 octobre sur le travail des Français le dimanche est truqué. Le capital qui confisque de quoi nourrir tous les affamés de la Terre pendant un demi-siècle est le même capital qui dit au travail qu’il va falloir encore trimer plus. Plus, toujours plus pour eux et toujours moins pour tous les autres. Ils disent que leur système est un progrès pour l’humanité, mais ils affament le monde. Ils oppriment les peuples de la pire manière que ce soit, par la faim.

Ils sont en train de privatiser le vivant pour que nous soyons totalement dépendants d’eux pour notre survie. Ils s’arrogent ainsi le droit de vie et de mort sur l’ensemble de l’humanité, décidant par leur argent qui aura le droit aujourd’hui de manger ou qui devra s’allonger dans un fossé en attendant la fin. Ils décident aussi de la qualité et de la variété de ce que nous avons le droit d’absorber pour nous nourrir. C’est ainsi que la Communauté européenne, aux ordres du capital, a décidé que nous allions payer fort cher le droit de manger des fruits et des légumes encore plus nocifs. Alors même que la relation entre environnement pollué et prévalence des cancers est enfin admise, du bout des lèvres. Consommez plus pour nous enrichir plus et crever plus vite, plus nombreux et plus jeunes.
Comment pouvons-nous accepter cela une seconde de plus ?

Une histoire de goût

Petit piment
Petits piments de HLM
À quand remonte la dernière fois que vous vous êtes vraiment régalés d’une tomate pleine de soleil, que vous avez goulûment planté vos crocs dans sa pulpe gorgée de saveurs ? Cela m’est arrivé cet été, quand nous avons échangé avec des amis un peu de maintenance informatique contre un panier de légumes de leur jardin. Parce que ce n’est pas dans les supermarchés que je risque de croiser des fruits pareils. Même plus au marché du bled, où les tomates ont la même gueule lisse et le même manque de goût et de texture que celles de la grande distribution. Toujours les mêmes petites boules dures et imputrescibles que l’on peut oublier sans dommage pendant plus d’un mois au fond du frigo. Toujours les mêmes légumes, un de chaque sorte, été comme hiver... déprimant, pas bon, pas envie. Des années de recherches agronomiques pour ça : des trucs qui poussent hors sol, hors saison, hors goût, qui peuvent passer des jours et des jours en chambres froides sans bouger, qui peuvent sauter d’un continent à l’autre, qui se logent dans des petites cases normées, optimisation de l’espace, rentabilité maximale.
Je me souviens d’une boutade des années 80, où l’on disait que l’Europe ne servait à rien, si ce n’est à calibrer les concombres... sauf que ça, ce n’était pas rien. C’était tout. Notre droit à manger de bonnes choses contre leur impératif de profit à tout prix. Aujourd’hui, les légumes sont bien calibrés, bien chers et bien dégueulasses. Du coup, ils ont pondu du marketing sous couvert de santé pour nous faire avaler la couleuvre : il faut manger cinq fruits et légumes par jour. Il faut bouffer leur frankenfruits, avec leurs pesticides au taquet, leurs OGM et leurs prix toujours plus élevés, parce que... c’est de la faute au gel, au manque de pluie, de soleil... marrant comme argument quand on pense deux secondes qu’il s’agit de végétaux de serres cultivés hors sol. D’ailleurs, les légumes de mes voisins, les deux pieds dans le crottin, ils n’ont pas tant souffert que cela des aléas climatiques...

Tout le monde est d’accord pour dire que les légumes du jardin, c’est bien meilleur... alors quoi ? Pourquoi tous ces jardins d’agrément avec leurs fleurs stériles et leur pelouse au Roundup, que ce soit dans les bleds ou les banlieues pavillonnaires ? Ce n’est même pas une question de temps ou de pénibilité, quand on voit le temps passé à tondre l’herbe au carré, à biner autour des bégonias.

À quel moment est-il devenu évident que l’autoproduction alimentaire familiale était moins importante que les fonctions ornementales ?

Extension du domaine de la culture

Potager de HLM
Potager urbain
Dans mon bled, comme ailleurs, il y a des gosses de l’âge de ma fille qui ont déjà toutes leurs dents bouffées par des caries, des mouflets gonflés comme des popcorns, nourris aux croquettes pour humains et dont les parents pensent qu’un verre de nectar de fruits blindé au sucre, c’est un fruit comme un autre. Nous nous sommes laissés entraîner dans la médiocrité alimentaire pour le plus grand profit de quelques-uns. Les gens n’ont pas faim sous nos latitudes... certes, pas encore, mais beaucoup souffrent de malnutrition. Quand Bové démontait le MacDo de Millau, il avait déjà tout compris. Tout comme Via Campesina et son combat pour la souveraineté alimentaire. L’autosuffisance. Le fait que les gens ne puissent plus crever de faim ou de malbouffe pendant que leur pays exporte des matières premières agricoles à gogo. La faim est rarement un problème climatique ou agraire. C’est plus souvent une arme politique, économique, utilisée volontairement, une arme de destruction massive qui ne dit pas son nom. Et ce n’est pas seulement un problème de pays pauvre.

Il y a un an, alors que j’amenais ma fille à l’école, j’ai vu un homme se diriger derrière sa barre HLM avec une binette. Je l’ai suivi, et j’ai découvert que cet homme avait pris son alimentation en main. Sans terre. Sans moyens. Il a juste décidé de mettre en culture le petit trottoir d’herbe pelé qui entoure souvent les immeubles et dont personne ne fait rien. Il fait descendre au besoin un tuyau d’arrosage par la fenêtre de sa cuisine. Il a récupéré des culs de bouteilles en plastique pour ses semis. Et ça pousse.
Bien sûr, ce n’était pas prévu, cette utilisation d’un non-espace public, une bande de terrain dont on ne fait rien, qui ne sert à rien, qu’on ne voit pas, n’entretient pas, qu’on ne pense même pas. Lui, il a simplement changé de point de vue et il améliore son ordinaire. Rien ne l’empêche de le faire.

Dans la cité à côté, au milieu des barres, il y a le carré de pelouse. Un truc grand comme un immeuble comme il y en a des milliers et des milliers dans les cités où l’on parque les pauvres. Ceux qui font leurs courses dans les discounters. Qui ont les dents pourries. Qu’ils ne peuvent même plus faire soigner. Ce carré, ce n’est même pas de la pelouse. C’est vaguement tondu deux fois par an, pelé par endroits. Ça bouillasse en hiver et ça poudroie en été. Les gens n’y vont même pas y prendre l’air ou le soleil, les gosses y jouent à peine. Encore un non-espace. Qui pourrait fournir la cité en fruits et légumes frais pour peu d’efforts. Avec quelques outils, beaucoup de conseils. Et surtout, l’idée que c’est possible.

Sème à tout vent
Dans l’association culturelle du bled,
la culture, ça ne s’arrête pas aux livres...

Réinvestir l’espace public. Pas pour passer, pas pour flâner, encore que..., mais pour s’approprier le droit de se nourrir correctement. Recréer les jardins ouvriers dans les impensés de la ville, les interstices du tissu urbain. Une jardinière de tomates sur le balcon, un pot de persil à la fenêtre, une rivière de tomates en bordure du parking.
Varier les plaisirs, partager les récoltes. Du temps gagné sur la télé et l’isolement. Et surtout, moins d’argent pour les rois de la malbouffe, les accapareurs du vivant.

Ce n’est pas pour rien que les semenciers poursuivent Kokopelli et ses graines que l’on peut resemer. Ce n’est pas pour rien que les géants cherchent à écraser le nain joueur de flûte : pour nous priver de notre droit à nous alimenter par nous-mêmes, pour nous rendre totalement dépendants. Il faut que nous occupions nos carrés de jardin à faire de l’ornemental coûteux selon leurs critères : des espèces hybrides et stériles, qu’il faut racheter tous les ans, avec des tas d’intrants chimiques que nous achetons à prix d’or. Et qu’en plus, nous n’ayons pas d’autre choix que de leur acheter leurs légumes pour nous nourrir. Fort mal, par ailleurs. Dans son dernier bouquin, Kokopelli démontre que non seulement les quelques pauvres espèces qui sont couramment proposées à la consommation sont déprimantes en termes de goût et de variété, mais qu’en plus cet appauvrissement gustatif s’est accompagné d’un terrible appauvrissement nutritionnel.
On comprend mieux pourquoi Kokopelli se mange procès après procès.

Cela n’a l’air de rien, mes histoires de légumes, de réappropriation des friches urbaines, mais c’est pourtant le début de la remise en cause du système qui nous opprime. La révolution ne se fait pas forcément dans la rue ou à coup de pavés. Les grands changements sont toujours plus discrets, plus profonds et plus diffus. Rien d’insurmontable et, pourtant, de cette simple revendication peut germer de nouvelles pratiques, de nouveaux rapports sociaux, de nouveaux circuits économiques.

De simples petites graines...



66 réactions


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 14 octobre 2008 10:09

    Bonjour,

    Votre article fleure bon le vieux catalogue des ressources des années 1975, la bible des babas, pleins de truc, agréable à lire, pas comme l’émission de l’insupportable Courbet et ses invités qui viennent faire leur promos en débitant des banalités. Cette émission est de mauvais goût. On rêverait de jeter des tomates sur Courbet et Mireille Dumas et Cauet. Finalement, c’est utile les tomates sans goût.

    Pourtant c’est facile à poduire. Cet été, je n’ai mangé que ça, des tomates sucrées et odorantes, achetées sur le marché.

    Une remarque sur le capitalisme. Il faut arrêter de dire que le capitalisme affame les gens. Si les pays pauvres crèvent de faim, c’est parce qu’ils n’ont pas de planning démographique et se reproduisent comme des animaux. En plus, les prêches du Pape n’arrangent rien. Ce n’est pas correct mais il faudra bien un jour mettre sur la table la question démographique et cesser de nous culpabiliser.


    • décurion 14 octobre 2008 11:11

      Il n’y a guère, il fallait beaucoup de bras, pour cultiver la terre.
      Deux bras = une bouche de plus. Un cercle vicieux, jusqu’à la mécanisation qui doit beaucoup au progrés, et rien au capitalisme.
      Peut etre que si "On" leur vendait moins d’armes et plus de tracteurs, ils seraient moins prolifiques et mieux nourris ?


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 14 octobre 2008 11:15

      Des tracteurs et aussi des livres. Quant aux armes, effectivement, ça arrange quelques uns mais qu’on ne mette pas ça sur le compte du capitalisme. C’est très tendance l’anticapitalisme en ce moment, c’est très con aussi, tout aussi con que l’hitlérisme en 1930. Il faut bien un peu de provocation


    • decroissant 14 octobre 2008 11:18

      Desole mais je ne partage pas votre point de vue...Penser que les pays du tiers monde crevent de faim a cause d’une natalite non maitrisee est au mieux de la meconnaissance, au pire de l’escroquerie intellectuelle.
      Lisez les bouquins de Jean Ziegler, il sait de quoi il parle.


    • jondegre jondegre 14 octobre 2008 11:22

      C’est a dugue qu’il faut envoyer des bouquins.

      Quand a traiter d’anticapitalisme le fait de divulguer des informations sur le pouvoir financier et ses indecenses, c’est tout simplement pas digne d’un contributeur "journalisme citoyen". Le mot capitalisme n’apparait meme pas dans l’article de monolecte (brillant).
       


    • décurion 14 octobre 2008 11:28

      Je veux bien croire que l’anticapitalisme puisse chez certains etre aussi con que tendance, mais croyez bien, qu’il en est chez qui , c’est quasi viscérale, et à trop les traiter de cons, souhaitez qu’ils vous ignorent et délaissent l’argument du baton.


    • Krokodilo Krokodilo 14 octobre 2008 12:13

      Je suis assez d’acord sur ce point de la démographie et de la culpabilité de l’église catholique (la blague dit qu’ils aiment tellement les pauvres qu’ils en veulent davantage), à la réserve près que les femmes de ces pays n’ont pas ou peu accès au planning familial. L’Unesco sait depuis longtemps que la démographie est inversement corrélée à l’éducation : quand les filles ont accès à l’éducation, le reste suit. Quand il n’y a pas de système de retraite, les gens veulent au moins un garçon pour assurer leurs vieux jours, etc. Outre la corruption des élites.


    • Emile Red Emile Red 14 octobre 2008 12:55

      @ Duguet le nouveau Sevran

      "Si les pays pauvres crèvent de faim, c’est parce qu’ils n’ont pas de planning démographique et se reproduisent comme des animaux"

      Europe :

      Superficie 10 392 855 km² (7 %) Population 733 000 000 hab. Densité 71 hab./km²
      Afrique :

      Superficie 30 206 704 km² (20,3 %) Population 944 000 000 hab. Densité 31 hab./km²

      Il faut arrêter de prendre les Africains pour des lapins et proposer à Bobonne (s’il y a) de mettre un pull le soir au lieu de ses dessous sexy.
      Déplorable de bétise

    • sisyphe sisyphe 14 octobre 2008 13:07

      C’est très tendance l’anticapitalisme en ce moment, c’est très con aussi, tout aussi con que l’hitlérisme en 1930

      Puisqu’on est dans le domaine de la connerie, voici une intervention qui ne dépare pas !


    • Emile Red Emile Red 14 octobre 2008 13:11

      Si le système capitaliste avec la BM et le FMI n’avait pas poussé pour ne pas dire obligé l’Afrique à produire à l’export plutôt que de produire vivrier nous ne serions pas dans cette situation.
      Alors le capitalisme innocent, à d’autres


    • sisyphe sisyphe 14 octobre 2008 13:12

      Monolecte, merci pour cet article utile. 

      Je mets ici le lien pour l’association Kokopelli, qui vient d’être victime d’un jugement de justice absolument honteux, pour avoir mis des graines à disposition des citoyens. 
      Il faut les soutenir. 


    • Emile Red Emile Red 14 octobre 2008 13:30

      @ Monolecte

      Toujours autant de pertinence, cet article est une nouvelle perle à votre actif.


    • mauvais en horto 14 octobre 2008 22:29

      Jouer pas sur les préceptes ,vous savez très bien que FMI et compagnie, que la politique de subvention de nos produits agricoles on ruinées leurs cultures vivrières, que de grand s groupes financiers on développer sur leurs terres la culture voué a l’exportation vers les pays riches. Qu’une population rural chassée va forcement atterrirent dans les villes et crée des bidonvilles , ou aucune infrastructure sanitaire n’est prévue l’eau souiller entre autre vas faire mourir les enfants de diarrhée une des plus forte cause de mortalités infantiles dans le tiers-monde . Dans de tel circonstance ayant un taux de mortalité de l00( et encore ) pour 1000 enfants ( 4 pour 1000en France ). Dans ce genre de cas la logique de l’humain à toujours étais de faire comme chez nous autrefois beaucoup d’enfants car l’on ne sait pas lequel survivra ou pas . Un planning familial n’est possible que dans un pays ayant les infrastructures ou le calme social (qui est conditionner par la politique qui aujourd’hui ne ce basse que sur l’économie au profit du nord - depuis 500 ans plutôt mais jamais a une tel échelle- )L’Inde d’avant la colonisation Anglaise étais auto suffisante en alimentation les Anglais -comme pour les indiens d’Amérique- ce servir de la faim comme une arme pour briser la résistance à leurs colonisation . Aujourd’hui avec quelques potentats locaux nous faisons la même chose pour cultiver à grande échelle les produits de consommation tropicaux .


    • Romain Desbois 15 octobre 2008 08:47

      Le plus efficace pour maitriser les naissances est la scolarisation et surtout le niveau de vie des populations.
      De cela induit la maitrise de la contraception et un système de retraite qui remplace le "bâton de vieillesse" que sont la progéniture (sommes toutes tout à fait naturel)


  • LE CHAT LE CHAT 14 octobre 2008 10:50

    Remettre les jardins ouvriers au goût du jour , que voilà une bonne idée !
    restent les problèmes d’approvisionement en eau ( prohibitif en certains endroits )et la pollution des sols( cultiver son jardin à noyelles godault vous mène droit au saturnisme ). Les pauvres ont ils les moyens de cultiver des légumes bio ?


    • Monolecte Monolecte 14 octobre 2008 11:01

      Les pauvres ont surtout les moyens de cultiver des jardins bio : pas d’engrais, fertilisant, herbicides qui coûtent la peau du cul ! Il s’agit de remplacer la chimie par la connaissance.
      Les pauvres ne sont pas ignares, comme on aimerait tant le faire croire, ce sont leurs savoirs qui ont été dévalorisés. Cultiver son jardin, c’est aussi échanger des savoirs, avec la famille, les voisins, voire des animateurs locaux (municipaux, en régie, mutualisés, là aussi, on peut innover !), c’est penser des pratiques et les appliquer, c’est chercher des variétés adaptées au terrain, au climat, aux gens (d’où l’intérêt incontournable de Kokopelli !)


    • LE CHAT LE CHAT 14 octobre 2008 11:17

      @monolecte

      c’est bien pour cela que je te parle des jardins ouvriers , qui étaient à la mode au sortir de la seconde guerre mondiale quand la France manquait de tout . C’est d’ailleurs là que j’ai appris ce que je sais du jardinage en compagnie de mon grand père qui cultivait une parcelle de 3000 m2 ; mais la spéculation foncière a privé les pauvres de terrains , les municipalités riches disent déjà qu’ils sont trop chers pour construire des HLM , alors je te dis pas pour seulement faire du jardinage !
      mais c’est certain que celui qui a un bout de jardin et qui a du temps à y consacrer ( car entretenir un jardin en demande beaucoup ) a l’occasion d’avoir des produits de meilleure qualité .


  • Roche 14 octobre 2008 10:57

    il y a plein de petit réseaux qui se sont crées a travers la France des points de vente direct aux agriculteurs comme l’AMAP, ils ont du mal a etre véhiculés parce que bien entendu pour le commerce de masse, autrment dits les grandes surfaces, ils représentent une concurrence...

    ceux ci vendent direct aux consommation un panier constitués de fruits et légumes saisonniers.... Internet donne toutes les infos sur leur sites qui s"étalent dans toutes les villes de France, ou ses régions, au lieu d’’engraisser ceux qui nous nourissent de merde hyper chere d’ailleurs, pourquoi pas les payer eux pour des produits frais vraiment frais ? pour ma part il y a bien longtemps que je n’achète plus rien ni en grande surface ni chez les discounts...

    ce sont des salops qui nous ruinent pour de la merde... vous noterez d’ailleurs qu’avant, sur les fruits une étiquette mettait en valeur sa provenance, cequi se fait très peu de nos jours, et puis, avec la supresseion des barrières douanières que l’UE tente d’appliquer depuis des lustres pour laisser passer la merde des US, on est pas dans la mouise

    mais je ne comprends pas pourquoi les gens dorment et ne s’attèlent pas a agir dans la réalité... le pire c’est que c’est l’avenir de leur momes qu’ils mettent en péril, et c’est moi qui n’ai pas de gamin qui en parle, bon aller suis trop dégoutée en ce moment !!!


  • eugène wermelinger eugène wermelinger 14 octobre 2008 11:28

    Il faut absolument que vous preniez connaissance du document de ce lien :

    Jamais une femme n’aura eu autant le courage de tout nous dévoiler. 
     

    et aussi bravo et merci à Monolecte.

    • Monolecte Monolecte 14 octobre 2008 11:53

      Merci pour le lien. Cela rejoint totalement ma démarche qui consiste à refuser la dépendance alimentaire.
      Pour la petite histoire, le Codex, c’est du despotisme hydraulique : qui contrôle la source d’une ressource vitale, contrôle tout ce qui a en aval. Cela marche avec la bouffe, l’eau, l’énergie...


  • LE CHAT LE CHAT 14 octobre 2008 11:41

    on pourait prendre exemple sur les potagers du chateau de villandry pour les espaces verts urbains !
    http://www.lespotagersfleuris.com/images/liens/web/villandry.jpg

    de quoi occuper les employés municipaux , et de fournir un apport de finances supplémentaires aux municipalités qui revendraient ces légumes à prix nettement moins cher pour ceux qu’on apelle pudiquement "les français les plus démunis " ou " les exclus de la prospérité". smiley on peut rêver !


    • Monolecte Monolecte 14 octobre 2008 11:51

      Je préfère que ce soit directement les gens qui cultivent, parce qu’on ne sème pas seulement des graines, mais aussi de la fierté (celle d’inviter des potes à manger tes légumes) et le moyen de survivre quand l’argent va totalement arrêter de circuler.


    • LE CHAT LE CHAT 14 octobre 2008 11:55

      @MONOLECTE

      je te comprends , après une après midi à butter les patates , ramasser les fraises et repiquer les poireaux , les reins en compote et les ampoules aux mains , on a vraiment la satisfaction d’avoir vraiment mérité de manger ces légumes ! chacun garde au fond de soit ses racines terriennes , ça reviendrait vite !


  • maxim maxim 14 octobre 2008 13:11

    ouais ...

    faire son jardin dans son petit espace sauvage ,d’accord ,mais est ce que le jardinier va retrouver ses tomates si il les laisse à la vue et la convoitise du premier venu ?

    que dire si il a fait pousser des fraises !


    • ninou ninou 17 octobre 2008 21:17

      Maxim...Ah ! la propriété... Mes légumes à moi tout seul... Que MOA j’ai mérité.
      D’ailleurs je massacre allègrement tout animal herbivore qui s’approche de mon carré d’herbes aromatiques, vous êtes prévenus !

      Et le partage ? Je ne cultive pas mon jardin. On cultive la terre disponible et on échange.
      Des parasites, des profiteurs, il y en aura toujours. Il faut faire avec et ne pas se priver de tenter une expérience réellement enrichissante.

      Ceci dit, en y réfléchissant un peu, installer des miradors, des barbelés, des clotures électriques serait une solution à envisager d’un point de vue manipulation (positive) des esprits car chacun sait qu’on ne protège que ce qui est précieux !

      C’est dans mon jardin que se trouve la richesse de l’avenir. Faites comme moi et vous serez riches !


    • Monolecte Monolecte 17 octobre 2008 21:55

      Je pense que c’est aussi le pari de celui qui cultive son jardin d’immeuble que j’ai photographié. Il est possible qu’il se soit déjà fait choppé quelques tomates en passant, mais rien de massif et pas de dégradations visibles. Peut-être parce que chacun pour se représenter la somme de travail réel et d’affect qu’il y a dedans. je ne sais pas. Ceci dit, on gare bien nos voitures dehors...


  • Yohan Yohan 14 octobre 2008 13:15

    Ce genre d’article est plus qu’utile à la prise de conscience et il en faudra d’autres, ainsi que des exemples de bonnes pratiques. Je ne suis pas sûr que tout ce monde ait bien conscience des saloperies qu’on nous fait ingérer pour nous nourrir. L’explosion des cancers digestifs et autres vient de ce qu’on a depuis longtemps franchi le rubicond en matière d’épandage, et de méthodes vivrières. et quand on voit ce qu’on fait avaler aux bovins et aux poulets....
    Heureusement qu’il existe encore des producteurs qui font attention à ce qu’ils font et qui changent en ce moment leur fusil d’épaule, en optimisant le goût et la qualité. Si le consommateur se bouge, ça peut contribuer à sortir un peu de la malbouffe, non ?


    • Monolecte Monolecte 14 octobre 2008 14:07

      Si je dois résumer abruptement, cela revient à : penser global, faire local !

      Ça marche avec la bouffe, le pinard, la flotte, l’énergie et des tas de trucs.
      Et avec l’argent, aussi et surtout...


  • Blé 14 octobre 2008 13:53

    En lisant cet article je pensais aux vignerons (Hérault entre autre) qui doivent faire face à une attaque réglée de la concurence mondiale qui est de faire des vins au "goût" des consommateurs, c’est à dire ajouter des parfums de fruits, des herbes, bref dévalorisé au max les petits vin de terroirs.

    Or, les élites de notre cher pays ne lèvent pas le petit doigt pour les aider sauf les élus locaux.

    Boire un bon vin à un prix raisonnable sera bientôt qu’un souvenir. La France, pays des vins, culture profondément enracinée dans la culture populaire va disparaître.


  • maxim maxim 14 octobre 2008 15:25

    cet article me fout la nostalgie de l’époque où élévé à la campagne ,on avait tous les légumes et les fruits de saison ,et l’engrais ,c’était le fumier des animaux .....

    ah dis donc ,les tomates qu’on cueillait ,qu’on essuyait sur la manche ,et qui faisait chricccc !!sous la dent ,c’est un souvenir lointain ...les belle salades qu’on faisait blanchir sous la paille ,on faisait même des endives dans la cave voûtée ,il fallait descendre le sable ,on a bavé ,des putains d’escaliers glissants à se coltiner ,mais on avait des endives ,des vraies ,pas les trucs sans goût et molasson tout justes bonnes à faire braiser ,je parle pas des tomates ,ces trucs calibrés pleins de flotte ,il faut rajouter de l’extrait de tomates pour leur donner du goût ! un comble ...

    quand aux fruits ,prunes, pêches ,abricots ,cerises ,et les poiriers ,avec la poire à curé qu’on garde l’hiver dans le grenier sur des clayettes ,et recouvertes de foin ..

    et le noyer bien entendu ,on allait gauler les noix ,des cernaux de noix avec des pommes ,c’est délicieux !

    les pommes à couteau et à cidre ,le pressoir était à en face de chez nous ,vous avez déjà bu du vrai jus de pommes quand il est dans le baquet ,et qu’il commence à travailler ? un vrai sirop ( faut pas abuser parce que ça file la courante ) mais c’est vachement bon !

    avant aussi,les femmes faisaient des conserves de légumes qu’on ébouillantait ,et conservés au sel dans des pots de grés à la cave ,pour l’hiver ,idem pour les fruits ,en bocaux et conservé dans leur sirop !

    et il n’y avait pas de frigos ,et pourtant ,ça bougeait pas ,conservés à la cave ,ça faisait tout l’hiver .....

    et bien voilà ,j’ai encore ces saveurs en souvenir ,et maintenant ,je vais chez Ed acheter mes légumes ,qui viennent du Balouchistan Occidental ou tout comme .....ça m’emmerde vraiment !


    • foufouille foufouille 14 octobre 2008 15:35

      ouais, mais a cette epoque, il etait pas question de travailler 7j/7 ni de dormir a l’usine
      un seul cdi au smic suffisait pour vivre
      depuis certains se sont goinfres...........


  • maxim maxim 14 octobre 2008 15:50

    pas la même vie ni les mêmes besoins ...

    sur le revenu ,je serais plus réservé ,pas de crédit pour la consommation ,ni de carte bleue ,ni chèquiers utilisés n’importe comment

    il vallait mieux avoir de l’oseille ,parce que tous se payait comptant et en espèces ....


    • foufouille foufouille 14 octobre 2008 16:43

      le prix de l’immo a grimpe
      les normes obligatoires aussi
      les taxes d’habitation et foncieres aussi
      avec 7000f en 90 tu vivais bien, maintenant c’est proche du smic
      la bouffe etait 2x moins cher et pas avarie
      on voit que tu es un "petit bourgeois"
      vas y dis nous combien tu gagnes ..............


    • maxim maxim 14 octobre 2008 17:36

      7000 francs en 90 ? tu vivais bien ?

      où ça ,en plein milieu de la Lozére sans doute ,mais en Ile de France ,ça faisait déjà très juste ......

      7000 francs c’était un salaire moyen de 1980 !


    • foufouille foufouille 14 octobre 2008 19:58

      jamais vecu en ville longtemps
      tu devais vivre a monaco en 90 ..............


    • foufouille foufouille 14 octobre 2008 20:06

      selon wiki le smic etait de 802€ en 90 soit 5200f environ pour 169h
      7000f etait donc bien
      tu vis sur mars ? ou ds un tes camp du dimanche ?


    • foufouille foufouille 14 octobre 2008 21:31

      le salaire moyen actuel est de 1500€. sauf que 10% DES GENS GAGNE plus DE 2600€
      ton salaire moyen est donc un exemple de ploutocratie


  • Abolab 14 octobre 2008 15:53

    Comment expliquer la position ostentatoire pro-vaccination affichée aujourd’hui sur CareVox (Vaccination : sans hésitation) après cette enquête participative questionnant le caractère obligatoire de la vaccination réalisée par le même réseau médiatique ?


    • foufouille foufouille 14 octobre 2008 16:45

      sur un site pro medecin bobo c’est normal
      sinon plus d’invitation aux "congres" des labos
      ben oui, faut payer le golf ............


  • Krokodilo Krokodilo 14 octobre 2008 18:10

    Toujours aussi intéressant, bien que je n’aie pas encore lu tous les liens que vous indiquez. J’approuve les critiques sur la brevetabilité du vivant. Et j’ai beaucoup apprécié votre article sur Monsanto et la banalisation du mal par la dilution des responsabilités - une notion qu’il est toujours utile de rappeler- , et sur l’absurdité de la responsabilité morale des sociétés, qui n’est en fait que l’organisation de l’irresponsabilité.

    Bon, mais après l’avalanche de compliments qui a suivi vos deux derniers articles, il faudrait quelques critiques pour éviter que vous preniez le melon (bio), alors voilà :

    Pour cultiver son jardin, même ouvrier, il faut déjà avoir un jardin ! La majorité de la population vit en milieu urbain, où les jardins privatifs sont devenus aussi rares que le ciel bleu. Je parle même pas des mégalopoles où on trouvera plus facilement un flingue qu’un légume bio.
    Le gars dont vous parlez qui cultive son lopin près d’une barre HLM, quand il aura de beaux légumes, il y a fort à parier qu’on lui piquera régulièrement sa récolte… La nature humaine a ses faiblesses.
    Ou alors, faut s’organiser en petits groupes, cultures collectives, surveillance à tour de rôle, pourquoi pas vendre au marché, bref, réinventer le circuit des marchandises.
    D’une manière générale, on peut faire la même critique à plusieurs de vos articles, de beaux coups de gueule, une indignation bienvenue, hautement morale, mais qui pèche du côté des propositions pratiques. Par exemple, le projet de monnaie du travail qui permettrait qu’une heure de travail d’un ouvrier philippin ait la même valeur qu’un ouvrier d’ici… Bien sûr que notre qualité de vie, à qualification égale, dépend de la richesse du pays, et une telle égalité supposerait un nivellement total de tous les pays, des changements radicaux de notre vie. Encore faudrait-il que nous les acceptions…

    Cela dit, je milite en faveur de l’espéranto comme lingua franca de l’UE et/ou du monde, j’ai l’habitude d’être traité moi aussi d’utopiste ou de doux rêveur, et de telles propositions remettent en question une chaîne d’intérêts (dans ce cas le business de l’anglais, et le pouvoir apporté par une langue dominante), ce qui rend ces évolutions très difficiles, comme pour le bio, la diminution des pesticides, la responsabilisation et l’inculpation nominatives des dirigeants de Monsanto (pollution, diffamation de scientifiques, etc.). Surtout quand les décideurs ont tout intérêt à suivre le courant, celui qui apporte le plus d’avantages à court terme pour eux.



    • Monolecte Monolecte 14 octobre 2008 18:26

      Le jardinier en question cultive ses légumes depuis plus d’un an et ne se les fait pas piquer... Vraiment étrange, cette nature humaine, non ?

      Sinon, ce n’est pas l’heure de travail qui vaut, c’est l’heure qui est la monnaie d’échange et qui permet de mesurer la quantité de travail injectée dans chaque chose...

      Sinon, c’est bien de veiller à ma santé mentale smiley


    • Krokodilo Krokodilo 14 octobre 2008 19:20

      Alors, ça existe déjà chez nous dans certaines régions, non ? ce sont les SEL.
      Et l’échange entre une heure de travail de chacun ne tient pas compte de la formation. L’ex-URSS qui valorisait tant le travail des ouvriers et des mineurs, tout en dévalorisant les professions intellectuelles et en permettant aux dirigeants de mener (discrètement) la grande vie, a complètement dysfonctionné. Pourquoi passer quatre ou cinq ans à devenir dentiste, si une heure de travail non ou peu qualifié rapporte la même chose, et beaucoup plus jeune. Cosmonaute = bac + 15 comme on disait en plaisantant de la nôtre. L’égalité des chances, oui, mais l’égalité tout court reste à inventer. Les SEL sont sympathiques et peuvent exister à côté de l’économie réelle, mais de là à les imaginer remplacer totalement l’économie...


    • Monolecte Monolecte 14 octobre 2008 21:26

      Haha, je l’attendais, l’argument de la formation, parce que j’y ai bien pensé !

      De nos jours, qui fait médecine ? Et dans quel but ?
      Les gosses de médecins et de CSP++, même si le gros de la formation est largement payé par la collectivité. Et pourquoi fait-on médecine ? Pour aider les autres ou avoir un statut social, une plus grosse bagnole que le voisin et une carte du Rotary Club ?

      Si les formations sont toutes prises en charge par la mutualisation des moyens, et si l’heure est la même pour tous, alors tu fais médecine parce que tu as envie de maîtriser ce noble art pour lui-même et soigner les gens. Tu fais architecture parce que tu rêves de concevoir des maisons à vivre. Tu fais ce que tu as envie de faire, parce que ni le revenu, ni le statut, ni le coût de la formation ne rentre en jeu.

      Il n’y a encore pas si longtemps, les médecins étaient payés en poulets et ils sortaient en pleine nuit pour aider les gens qui souffraient...

      Imagine juste une société où les gens pourraient vraiment choisir ce qu’ils ont envie de faire, vraiment, sans contrainte de temps, de fric ou autre...


    • Emile Red Emile Red 15 octobre 2008 10:13

      Bien vu Monolecte,

      Toute la différence entre la vocation professionnelle et le métier.
      Ce n’a jamais été le salaire qui faisait la qualité du travail mais bien le gout à l’exercer.
      Autrefois un bon instituteur avait juste le BEPC, mais la pédagogie il l’avait en lui naturellement, aujourd’hui avec Bac ++ on assiste à une totale démission de la part de toutes ces professions qui nexistaient que par plaisir ou bonheur parceque manque le peps requis. D’autres appellent ça un sacerdoce, mais l’idée est qu’il vaut mieux aidé quelqu’un voué à un profile que de le pousser vers une formation qui ne lui correspond pas, combien d’économie pour le pays et de désirs exaucés.

      Les jardins ouvriers tenaient du même principe, mais comment expliquer cela à des gens obnubilés par la bourse et la rentabilité ? ...


    • Krokodilo Krokodilo 16 octobre 2008 09:37

      La formation est peut-être largement payée par la société, mais elle coûte pas mal aux familles, même avec une bourse et/ou un logement en cité-universitaire... Autant d’années durant lesquelles celui qui aurait eu une vocation plus courte toucherait son salaire selon votre système.
      On choisit souvent un métier sans en avoir une idée bien précise, ni des revenus réels (nets) ni des conditions.
      Par ailleurs, je vous informe que les toubibs sortent encore en pleine nuit, et font des weekends, SOS médecins c’est seulement dans les villes... et à un tarif qui n’a rien à voir avec la facturation d’un serrurier réquisitionné par la police, ou de SOS plombier à 2 heures, ou d’un avocat à 22h. De plus, c’est une profession au moins aussi hétérogène que les avocats, rien à voir entre un ténor du barreau ou un avocat d’affaire et un débutant smicard qui fait les comparutions immédiates.
      Au petit jeu de regarder l’autre, on avance jamais : moi, je croyais que les notables, c’était les footballeurs, les notaires (comparez les locaux et le nombre de personnel), les agences immobilières, les promoteurs, ou les gérants mandatés par les tribunaux de commerce !

      Mais revenons à nos moutons :
      « Imagine juste une société où les gens pourraient vraiment choisir ce qu’ils ont envie de faire, vraiment, sans contrainte de temps, de fric ou autre... »
      Le mot clé, c’est bien imagine, car je n’arrive pas du tout à l’imaginer ! Mettons que chacun fasse ce qui le tente, admettons même qu’on lui paie sa formation, il faut supposer qu’à salaire égal pour tous, le temps de travail demandé sera lui aussi égal. Bon, mais comment définir ce qu’il convient de faire durant cette heure de travail ? Ca me rappelle Astérix légionnaire qui discute avec un légionnaire flemmard et puni : « je fais cette demi-dalle, puis quand j’aurai fini, je ferai l’autre demi-dalle, et cet après-midi, je ferai la dalle d’à côté.. ; » ou quelque chose comme ça.
      De plus, le même pouvoir d’achat pour tous, ça veut dire le même train de vie, plus de grosses ou de petites voitures, plus de gros ou de petits bateaux, plus de robes Prisunic et de grand couturiers, etc. Sans oublier le même logement pour tous : faut-il raser les villas pour les reconstruire à l’identique, et partager les grands apaprtements à plusieurs familles comme dans l’ex-URSS ? En fait, ce sujet a souvent été traité dans des nouvelles de SF. C’est beau, mais ce n’est pas vraiment dans notre nature. A la base, nous sommes faits pour survivre dans une nature hostile, où se nourrir, vivre et se reproduire étaient déjà des exploits considérables. S’il n’y avait pas l’exutoire du sport, la tranche 17-35 se battrait encore plus souvent. Même les commandements religieux ne nous ont pas apporté la paix de l’esprit et la sagesse, sauf pour quelques rares personnes. Alors, un idéal philosophique comme celui que vous imaginez, pourquoi pas, mais de grâce : des détails ! Des études de marché, des schémas techniques, des plans organisationnels !
      L’argent est souvent le moteur qui nous fait tourner, car la vocation peut fléchir par moments avec les aléas de la vie, les circonstances, etc.
      Ceci dit, un de mes premiers articles était un compte-rendu d’un classique de la psychologie du bonheur qui peut-être vous intéressera :
      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18155
      « L’auteur rappelle que "l’univers n’a pas été créé pour satisfaire nos besoins ; la frustration est profondément incrustée dans la trame de toute vie". Et il analyse les racines de l’insatisfaction, rappelant que pour la majorité des gens sur Terre ne se posent malheureusement que des problèmes de survie. Lorsque ces besoins de base sont satisfaits - survie, descendance, confort minimal - "de nouveaux besoins et de nouveaux désirs surgissent.
      Il analyse les boucliers de la culture qui luttent contre cette insatisfaction. Il conclut que si les progrès matériels et technologiques ont été faramineux, "nous n’avons pas progressé en termes d’expérience vécue, de qualité de vie et de bonheur." Et rappelle aussi que les voies de la libération, la découverte de soi-même, sont connues depuis l’Antiquité - "Connais-toi toi-même" - et ont été traitées dans diverses religions. »
      Comment mieux critiquer le consumérisme et sa course sans fin ?



  • Gül, le Retour II 14 octobre 2008 19:08

    Et bien, il me plait bien cet article ! smiley Ca sent le vrai ! Bravo !

    J’ai la chance d’avoir un jardin, alors oui, je plante un peu, des raisins, du melon, des tomates (comme tout le monde massacrées par le mildiou il y a deux ans !), des herbes fraîches. C’est un vrai plaisir de retrouver le goût...

    Même en appartement on peut planter, les herbes aromatiques, les tomates cerise, les fraises, c’est nickel en jardinière.

    Sinon, nous on achète à des voisins qui ont ce que l’on a pas, des oeufs tout frais, par exemple, c’est génial ! On a des copains qui nous donnent des salades, courgettes, etc..

    Nous profitons aussi des fermes alentours. Les produits laitiers ou la volaille sont un peu plus chers, mais la qualité est incomparable. Et nous allons cueillir nous-mêmes nos légumes. Une journée au bon air, les enfants sont ravis et apprennent à quoi ressemble les plants des légumes qu’ils mangent. Ca n’est pas plus cher qu’au marché et là encore la qualité, le goût, l’odeur sont au rendez-vous. Et dans la forêt, il y a des mûres, des noisettes et des champignons.

    Enfin, nous profitons des jardins publics ou des résidences, où nous trouvons, des pommes, des cerises, des framboises, des myrtilles(si, si !).....Les jardiniers s’amusent parfois, il suffit d’avoir l’oeil ! smiley

    Et merci Maxim, vraiment merci ! C’est toute mon enfance qui revient en lisant ton post...Les petites pêches de vigne en bocaux, Hmmmmmm !, les tomates tellement grosses qu’elles auraient pu être estampillées "Tchernobyl" smiley, tous ces fruits et légumes, et ce savoir-faire, j’en suis moi aussi bien nostalgique...Mais je fais encore mes confitures et mes cornichons moi-même, c’est quand même autre chose !!!

    Finalement, cette "crise" aura peut-être du bon, de nous ramener vers des réflexes humains bien loin de l’industrie. Il faut juste transmettre les savoirs tant qu’il est encore temps, après nous aurons oublié...


    • foufouille foufouille 14 octobre 2008 20:10

      sauf que maxim milite pour le travail 7j/7 et 365 jours par an.......


    • Gül, le Retour II 14 octobre 2008 20:36

      Oui Foufouille ?

      Et alors, ça nous empêche d’être nostalgiques d’un temps où l’on vivait plus humainement ?

      Si tu veux casser Maxim, adresse-toi directement à lui, il y a du répondant sois-en sûr !!! smiley


    • foufouille foufouille 14 octobre 2008 21:27

      je suis nostaligique aussi. pas d’electricite, pomper l’eau
      juste que je suis pas un adepte de dassault
      contrairement a maxim qui confond le temps passe avec le travail force pour bouffe


    • maxim maxim 14 octobre 2008 22:50

      oui Foufouille ,

      j’ai bossé ,et tu vois ,même à la retraite ,je suis taxé de 750€ mensuels d’impôts ,et j’espère qu’ils seront bien utilisés ..

      dans un sens ,j’aime mieux en payer ,et me dire que j’ai bien fait de me défoncer ,et je paie même si ça se trouve pour des branleurs qui se foutent de ma gueule et qui sont bien contents de toucher leur RMI et leurs aides sociales parce qu’ils ont un poil dans la main !

      je dois être trop bon quelque part !.......


    • Gül, le Retour II 14 octobre 2008 22:57

      Bon, sinon, Maxim, les petites pêches de vigne.... smiley


    • Emile Red Emile Red 15 octobre 2008 10:20

      Pas très bonnes les pêches cette année comme les mures, par contre les cèpes petits mais chaleureux et les baraganes justes blanches comme il faut, année à cagouilles, de quoi se faire péter le congélateur.


    • foufouille foufouille 15 octobre 2008 10:59

      les accents sont trop dur a viser.........

      9000/an donc un csp+ qui rale apres les pauvres

      cet argent sert essentiellement a payer les ploutovrates, leur train de vie, tous les fils de ta caste d’en haut........ on peut ajouter les autoroutes, les HLM qui financent les partis politiques, les rond points........

      en fait tu payes tes anciens collegues du BTP


  • legendre legendre 14 octobre 2008 20:09

    D’accord pour le jardin, c’est extra mais pas n’importe où !
    Un jardinier d’un

    grand hôtel découvre que ses rosiers font plus de dix mètres de haut.
    Il découvre également des tomates de 10 centimètres de diamètre, des
    melons de dix kilos... Il appelle le directeur et lui dit : - Moi, je
    veux bien que l’hôtel héberge le Tour de France, mais dites aux coureurs
    d’arrêter de pisser dans le jardin !77.87.105.98/1/03/54/73/humo.jpg




  • Internaute Internaute 14 octobre 2008 20:57

    Cette histoire de goût c’est une histoire de mondialisme. Il fut un temps où l’on a ouvert les frontières européennes pour l’alimentation. Les tomates françaises se sont retrouvées en concurrence avec les tomates hollandaises. Trés vite, les variétés françaises ont vu leur nombre limité pour rester compétitif avec les hollandaises. Ensuite on a fait rentrer l’Espagne dans le marché commun. La production hollandaise a disparu ainsi que la production française au profit de l’ersatz de tomate produit sous serres à Alméria. Aujourd’hui les seuls qui produisent des ersatz de tomate en France sont quelques producteurs en Bretagne qui cultivent hors-sol. Ils sont entrain de faire faillite malgré leur merde car ils doivent payer le chauffage tandis que les espagnols en sont exonérés.

    L’Europe c’est la baisse de la qualité, l’appauvrissement des campagnes et la misère des estomacs.

    Le mondialisme c’est la ruine. L’erreur qu’on a faite avec les tomates se reproduit avec les bien industriels venant d’Asie. Ce n’est pas grave, on s’en-tête et on continue. 95% des élus sont ré-élus.


  • Le péripate Le péripate 14 octobre 2008 22:14

     C’est très intéressant cette histoire du bonhomme qui s’appropie un espace public, déserté parce que public, et qui décide d’en faire son affaire. Comme quoi les choses, vivantes ou non, sont mieux gérés quand elles ont un propriétaire. Et étonnant cette capacité, vraiment idéologique, de passer à côté de la vérité sans même être capable de la reconnaître.


    • Le péripate Le péripate 14 octobre 2008 22:32

       Pour mon moinsseur : l’argument est tiré de l’article même, je ne peux donc être taxé de manque de pertinence : ce n’est pas de ma faute si l’auteur à l’extrême bonté de fournir les verge pour se faire battre, et je trouve même ça assez savoureux... je m’abstiens toujours de voter les posts, je laisse ça aux, aux... vous avez deviné.

      Sinon, je suis d’accord sur la piètre qualité de nos tomates, et, perso, je mange celles, délicieuses, qui poussent dans mon jardin. Maintenant, j’ai un peu voyagé dans le monde, plus que la plupart des geignasses qui rôdent sur Avox, et ce que je peux dire, c’est que nous mangeons bien ici, en France. Et je connais aussi le manque cruel de liberté dans les échanges qui affame les gens, tout spécialement en Afrique. Laissez passer, laissez faire, et les gens vivront mieux.


    • Le péripate Le péripate 15 octobre 2008 07:56

       Hélas, c’est purement bénévole.


  • mauvais en horto 14 octobre 2008 23:06

    Je répond ici au 1er commentaire de l’article

     

    Que vous jouez sur les préceptes ,vous savez très bien que FMI et compagnie, ainsi que la politique de subvention de nos produits agricoles on ruinées leurs cultures vivrières, que de grand s groupes financiers on développer sur leurs terres la culture voué a l’exportation vers les pays riches. Qu’une population rural chassée va forcement atterrirent dans les villes et crée des bidonvilles , ou aucune infrastructure sanitaire n’est prévue l’eau souiller entre autre vas faire mourir les enfants de diarrhée une des plus forte cause de mortalités infantiles dans le tiers-monde . Dans de tel circonstance ayant un taux de mortalité de l00( et encore ) pour 1000 enfants ( 4 pour 1000en France ). Dans ce genre de cas la logique de l’humain à toujours étais de faire comme chez nous autrefois beaucoup d’enfants car l’on ne sait pas lequel survivra ou pas . Un planning familial n’est possible que dans un pays ayant les infrastructures ou le calme social (qui est conditionner par la politique qui aujourd’hui ne ce basse que sur l’économie au profit du nord - depuis 500 ans plutôt mais jamais a une tel échelle- )L’Inde d’avant la colonisation Anglaise étais auto suffisante en alimentation les Anglais -comme pour les indiens d’Amérique- ce servir de la faim comme une arme pour briser la résistance à leurs colonisation . Aujourd’hui avec quelques potentats locaux nous faisons la même chose pour cultiver à grande échelle les produits de consommation tropicaux .

    Maintenant à péripat vous savez très bien que ces gens ne vivrons jamais mieux car ces pas la civilisation greco machin ( pardon pour la civilisation grecque )qu’on leur apportent c’est l’asservissement car le raisonnement des gens comme vous est celui-ci

    « dans le fait que la main gauche du sujet qui en est atteinte ignore ce que fait la droite, qu’il voudrait rendre inexistant tout ce côté de sa personne que l’on a dénommé “l’ombre” et qu’il cherche chez les autres tout ce qui en lui est obscurité, faute, péché, infériorité. Par suite, un pareil sujet se voit perpétuellement entouré d’êtres incompréhensifs, malveillants, nuisibles, d’êtres de seconde zone, qui justifient qu’on les qualifie de “sous-humains” et que l’on doit exterminer pour préserver sa propre grandeur et sa propre perfection » (Jung, A.C., p. 138).


  • maxim maxim 15 octobre 2008 00:32

    bonsoir ma Princesse ....

    la pêche de vigne ,avec sa peau comme un velours ,sa chair parfumée ,nous avions un pêcher qui nous en donnait ....

    c’est délicieux également coupé en morceaux dans le vin rouge sucré ........

    et bien maintenant tous ces paradis de ma jeunesse ,ce sont des lotissements ,un collége ,des maisons ,une route qui n’était qu’un chemin de terre autrefois ...

    c’était pas si loin de chez toi ,à Draveil dans l’Essonne ,dans le Hameau de Mainville ,que des champs ,des jardins ,la forêt de Sénart au bout de la rue ,des fermes ,l’odeur des vaches ,le bon lait frais ,le beurre et le fromage blanc faits par la fermière ......

    j’y repasse de temps à autres lorsque je me rends à Orly ,c’est méconnaissable ,devenu la banlieue avec ses lotissements ,ses Zac ,ses Z i ,un centre commercial .......plus rien de très bandant .......

    cette année ,il n’y aura pas beaucoup de champignons ,il y a un mois ,j’ai fait deux paniers de cèpes en marchant beaucoup ,et puis plus rien !

    c’est dommage ,je n’ai que la route à traverser et je suis en forêt de Fontainebleau ,à 50 mètres de chez moi ,........

    les bonnes années on congelait les champignons tellement il y en avait ......



    cet article était bien agréable ,et me rassure ,la plupart d’entre nous étant à la recherche du vrai ,du goûteux ,du plaisir ,manger c’est d’abord se nourrir ,mais ce doit être du plaisir ,et notre organisme nous remercie lorsque l’on lui apporte les produits frais ,authentiques !.....ceux qui nous ont laissé ce goût que l’on n’oublie pas !


    • foufouille foufouille 15 octobre 2008 12:04

      par chez moi, il y a plein de vieille maisons en ruine
      ds certains bleds les culto ont presque tout acheter pour les laisser pourrir......
      par contre on est pas pollue et il y a plein de petits bois


    • Monolecte Monolecte 15 octobre 2008 13:06

      C’est quoi, les culto ?


    • foufouille foufouille 15 octobre 2008 13:29

      l’abreviation pejorative de cultivateur ou "chef d’entreprise agro-alimentaire"
      assez mal vu car ils utilisent les routes avec leurs engins agricoles au lieu de prendre les chemins de terre
      ds les petits villages ils sont maires
      les prets a 2% du credit agricole leur ont permis d’acheter la plupart des maisons ou terrains pour entasser leurs vieux trucs rouille
      ou de faire des gites et chambre d’hotes
      du cote de chez moi, il s’agit de gros cultivateurs qui ont plusieurs centaines d’hectares
      certains font aussi parti de la SAFER qui redistribue les terres aux amis, deja tres gros.............


  • Pourquoi ??? 15 octobre 2008 09:59

    Bravo Monolecte...

    Vous avez juste oublié de parler de la loi inique qui interdit la promotion du purin d’orties et qui a même failli nous interdire de faire pousser des orties. 

    Ca a fait un peu de bruit àl’époque, mais pas assez à mon avis, car c’était très emblématique de ce que vous dénoncez dans votre article. Quand même la résistance a été telle qu’il est question de l’abroger.
    J’ai inondé mon député de courriels exigeant de savoir s’il avait voté pour cette connerie. Pas de réponse. Donc il l’avait votée, mais il en avait honte !

    Il faut rester vigilant. Il est clair que Monsanto & C° lanceront dans le futur des attaques tout azimuth contre les solutions naturelles et gratuites.


    • foufouille foufouille 15 octobre 2008 11:08

      il me semble que des gens connus se sont meles de cette histoire de purin d’ortie

      en passant, les echanges de graines entre amateurs sont juste toleres


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