mercredi 8 septembre 2010 - par jeanpierrecanot

Science sans conscience n’est que ruine de l’âme !

On ne cesse de nous expliquer que le GIEC, qui rassemble des scientifiques dont la compétence parait indiscutable, fonctionne par « consensus ».

Selon le dictionnaire Larousse, un consensus est un accord de consentement du plus grand nombre.

Ceux que l’on appelle les climato sceptiques préfèrent la démarche qui comme le préconise Descartes doit mettre en doute toutes les connaissances qui nous semblent évidentes pour établir un fondement scientifique inébranlable dont sera déduit tout le reste.

Pour le GIEC le consensus, accord de la majorité sur des points que l’on ne met pas en doute, relève peut être de la science puisqu’il est pour partie le fait de scientifiques, mais il relève surtout de la politique et pourrait être obtenu par vote, par référendum et pourquoi pas par sondage.

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Notre bon François Rabelais aurait-il accepté de faire partie du GIEC ou d’en cautionner les oukases et autres conclusions péremptoires ?

Est-il possible et raisonnable en effet, ainsi que le fait le GIEC, de mélanger sans risque science et politique ?

Non ! Loin de moi l’idée de sous entendre que la politique se fait au plus grand mépris de la conscience, mais enfin ! Il y a quand même des arrangements, et l’exemple d’Albert Einstein dont les découvertes ont été utilisées aux fins militaires que l’on sait, et qui en a terriblement souffert, montre bien que les politiques sont parfois loin de considérer que pour être véritablement au service de l’Homme, la science doit être liée à cette conscience morale qui caractérise les vrais scientifiques, et peut-être pas toujours ces mêmes politiques.

On objectera certes que ce sont les tenants et conservateurs de l’ordre moral, qui s’opposèrent aux travaux de la première dissection humaine que fit à Montpellier, Rabelais, le célèbre curé de Meudon.

Ce sont les mêmes qui firent que Galilée condamné à la prison à vie par la Congrégation du Saint-Office aurait murmuré dans sa barbe, le 22 juin 1633 : « Mais pourtant elle tourne ! ».

C’est vrai ! Mais après tout n’y avait-il pas chez ces inconditionnels de la conscience morale un soupçon de comportement politique lié au fait qu’il faillait ménager la chèvre et le chou, en l’occurrence faire en sorte que l’école de médecine de Montpellier ne soit pas trop en avance sur les autres ; ou que les partisans du géocentrisme ne soient pas trop brutalement ridiculisés par Galilée.

Il a fallu la ténacité de Louis Pasteur pour que son vaccin de la rage passe outre le consensus du monde médical dont il avait le tort de ne pas faire partie.

Sans vous inviter Messieurs les scientifiques du GIEC à faire preuve d’un peu de conscience dont on ne veut pas croire que vous êtes dépourvus, pussions nous par contre vous inviter à un peu plus de modestie, en ne considérant pas, comme le firent les géocentristes, que la terre est le centre de l’Univers, et que les petits cirons que nous sommes sur cette terre ont tout pouvoir pour régenter cet Univers et notamment agir sur les facteurs qui gouvernent le climat.

Pour en revenir à la conscience et afin que la science ne devienne pas ruine de l’âme, il serait bon que cette science dirigeât ses recherches, non plus sur le rôle illusoire de l’Homme sur le changement climatique, mais sur les conditions dans lesquelles l’humanité peut s’adapter à ce changement auquel de plus en plus d’entre nous et surtout de grands scientifiques consensuso-sceptiques croient que ne pouvons rien.

N’oubliez pas que de cette adaptation au réchauffement, entre autres, dépend l’espoir que nous avons tous que ne meurent plus de faim ces malheureux petits dont des dizaines ont disparu dans le monde depuis que vous avez commencé à lire ce commentaire.



27 réactions


  • paul 8 septembre 2010 12:42

    Les méthodes de travail du GIEC sont peut être à améliorer ou à changer , mais que penser des « scientistes » comme Cl. Allégre qui nient tout effet anthropique sur le climat ?

    Les critiques tout azimut du GIEC sont au minimum un encouragement à polluer davantage en pillant les ressources de la planète. On a vu comment s’est terminée la taxe carbone quand les principaux pollueurs ont été priés de passer à la caisse .

    Anthropique ou non, le changement climatique nécessitera plus qu’une simple adaptation mais
    un changement profond dans le modèle actuel de production / consommation .Contester ce modèle ne sera pas permis par les E.U.et par tous les ultra-libéraux de la planète .C’est pourquoi les climato-sceptiques -même de bonne foi - sont leurs meilleurs alliés .


    • ffi ffi 8 septembre 2010 15:13

      Le Giec est contre la pollution, or la pollution, c’est mal. Donc le Giec, c’est bien.
      Les climato-sceptiques sont contre le Giec, or, puisque le Giec est contre le mal, les climato-sceptiques sont pour le mal..

      Mouais.
      1°/ D’abord, le CO² n’est pas vraiment un polluant, puisque les plantes s’en nourrissent.
      2°/ Avant la question de bien / mal, il faut résoudre celle du vrai / faux. C’est-à-dire que le modèle de l’effet de serre est déjà dans son principe pas sûr (voir cette étude, d’un ancien collaborateur de Pierre-Gilles de Gène). Les découvertes de Vincent Courtillot, de l’Institut physique du Globe, accréditent plutôt le rôle moteur au soleil. L’académie des sciences en a débattu récemment. Le plus grand climatologue Français était largement dubitatif. C’est précisément là où le Giec pratique l’imposture. Plutôt porteur de religion que de science, ses réseaux (politiques) se placent du point de vue du bien plutôt que du vrai. C’est la raison pour laquelle les « climato-sceptiques » sont diabolisés, leurs publications sont écartées, leurs carrières menacées.
      3°/En ce qui concerne un changement de paradigme économique, politiquement, de mon point de vue, c’est d’abord à la paupérisation de la population qu’il faut répondre. Or, les mesures promues par le Giec, consistent à prôner le rationnement de l’utilisation de l’énergie pour tous, sauf pour les riches, grâce au mécanisme des droits d’émission de CO², un nouveau marché spéculatif. Or le rationnement de l’énergie pour les pauvres n’est pas une réponse au problème de la pauvres, mais plutôt un moyen d’augmenter le contrôle de ceux qui contrôlent déjà tout.

      Bref, vous jetez par-dessus bord la vérité scientifique, au nom de nobles sentiments, mais pour soutenir des mesures dont l’effet sera d’asservir encore d’avantage les populations aux 1% de ceux qui ont déjà tous les droits.

      Il s’agit donc pour vous de tirer parti d’argument de mauvaise foi, pour des visées idéologiques et politiques. Mais vous serez « cocu », parce que ce n’est pas vous-même qui pourrez décider des mesures politiques à prendre. Elles correspondront à d’autres désirs que les vôtres. Au vu de la situation du monde actuellement, il est flagrant que ceux qui décident n’ont pas montré d’amour du peuple, mais tant un cynisme impitoyable que des velléités de contrôle et d’asservissement inouïes.

      Comme promouvoir l’horreur en croyant bien agir... Voilà, si vous n’y prenez garde, la tragédie qui vous guette.


    • ffi ffi 8 septembre 2010 22:49

      Mouais, c’est surtout que la Chine et l’Inde n’ont pas marché dans la combine...

      Limiter le développement des pays occidentaux quand la Chine et l’Inde refuse de limiter le leur n’a, j’imagine, pas semblé souhaitable aux dirigeants occidentaux.

      Vous êtes d’une sacré mauvaise foi ! Toujours ce raccourcit « critiquer le Giec, c’est être pour la pollution, donc c’est mal ».

      En fait, le Giec se bat contre la pollution et pour la dépopulation, car dans l’approche malthusienne qui le porte, c’est l’homme qui est considéré comme une pollution.

      Moi je suis pour la population et contre la pollution. Que je ne crois pas au réchauffement anthropique, ne m’empêche pas pour autant d’être contre les OGM, les *-cides et la malbouffe autant que possible, puisqu’il s’agit d’amour de la vie dans tous les cas.

      Mais c’est trop compliqué pour les esprits compartimentés apparemment.


  • Fenouil 8 septembre 2010 15:15

    « On ne cesse de nous expliquer que le GIEC, qui rassemble des scientifiques dont la compétence parait indiscutable, fonctionne par « consensus ».Selon le dictionnaire Larousse, un consensus est un accord de consentement du plus grand nombre »

    La démarche scientifique est justement très différente d’un consensus « majoritaire » de type politique : pour être valide, une théorie doit être cohérente et autant que possible étayée. Ainsi qu’une réfutation. Les scientifiques du GIEC sont soumis aux mêmes règles que le monde scientifique en général à mon avis (publication scientifique, contrôle de la communauté scientifique, ...) Dans ce type de débat, il est certainement primordial, outre la compétence d’examiner de près l’indépendance (liens avec l’industrie « polluante »)


    • ffi ffi 8 septembre 2010 15:31

      Cela dit, il serait intéressant de regarder avec plus de détails le fonctionnement de la sélection des publication. Je pense qu’il y aurait beaucoup de surprises.

      A l’inverse du système actuel, qui pousse à la discrimination de toute voie discordante à propos des doctrines dominantes, je crois que tout chercheur, quel qu’il soit, devrait pouvoir être publié sans la moindre sélection, sur le simple fait qu’il possède la formation suffisante à participer aux débats scientifiques.

      Sinon, contrôler les revues prestigieuse, permet de contrôler l’évolution de la science, ce qui n’est pas acceptable.


  • kiouty 8 septembre 2010 15:48

    « non plus sur le rôle illusoire de l’Homme sur le changement climatique »

    C’est un peu dommage de dire des choses très sensées pour terminer sur une conviction personnelle affirmée comme vérité absolue (qui nie le role de l’homme dans le changement climatique ou qu’il l’accrédite comme une évidence absolue d’ailleurs, je n’ai pas trop compris).


    • jeanpierrecanot jeanpierrecanot 8 septembre 2010 18:23

      Cher kiouty.

       

      Il est permis à tout un chacun d’avoir des convictions et de les affirmer, ce que je fais, mon point de vue étant que l’Homme n’a aucune influence sur les changements climatiques.

      N’étant pas un scientifique, j’ai modestement étudié diverses sciences et ma conviction précitée reposait à l’origine sur une intuition liée à la taille de l’Univers comparée à celle de notre petite terre. Songez que l’on mesure la taille de cet univers en années lumières dont je vous laisse le soin de calculer ce que cela fait en kilomètres.

      L’intuition n’est cependant pas suffisante, pas plus que le consensus pour établir une vérité scientifique. Je m’en remets donc aux scientifiques qui me semblent les plus sérieux pour me confirmer cette intuition, ce qu’ils font en laissant comme tout scientifique subsister une petite part de doute, ce que ne font pas les tenants du consensus qui établissent une certitude absolue à partir de ce qui ressemble à un vote.

      Lisez entre autres « CO2 un mythe planétaire » de Christian Gérondeau, il démontre avec une précision scientifique remarquable qu’il y a de fortes probabilités que les émissions de CO2 ne soient pour rien ou que pour très peu de choses dans le réchauffement.

       

      Personne ne parle de ce livre, j’ai eu beaucoup de mal à le lire compte tenu du niveau scientifique, mais il est d’une rigueur que l’on ne retrouve pas dans les assertions qui ne souffrent pas de discussion des membres du GIEC.

       

      Sur ce que vous n’avez pas bien compris, sans doute me suis-je mal exprimé. Je nie bien le rôle de l’Homme dans le changement climatique et ne saurais donc accréditer ce rôle.

      Je ne suis pour autant absolument pas un climato sceptique, pas plus que les scientifiques qui nient ce rôle de l’Homme, mais qui ne peuvent bien évidemment pas nier les modifications climatique et le réchauffement auquel il nous appartient de nous adapter.

       

      Ce que j’ai voulu exprimer est qu’il est dommage compte tenu que nous n’y pouvons rien que l’on consacre beaucoup d’énergie à  chercher à agir sur le climat, plutôt qu’à chercher à s’adapter à ces changements, ce que les espèces vivantes ont toujours fait au fil des millénaires au travers notamment du processus d’évolution.

       

      Bien cordialement.


    • Ecométa Ecométa 9 septembre 2010 07:51

      Vous dites : « l’Homme n’a « aucune » influence sur le changement climatique »… donc continuons de la sorte…

      Quelle intuition ! Réellement « aucune » influence ! Que le soleil et même le système solaire, voire même certains éléments composant notre galaxie, que tout ceci ait une influence sur le climat de la terre ne fait aucun doute. Mais que l’être humain, que plus de six milliards d’individus, n’en ait pas du tout, ceci relève d’un aveuglement affligent, et pour le coup d’un manque total de conscience ! Une conscience que vous semblez réclamer de la part des scientifiques… mais où se situe la vôtre ?

      Le climat est une chose extrêmement complexe et il ne fait aucun doute que l’activité humaine le perturbe en partie… la terre est en partie un vase clos : un écosystème !

      Mais le problème le plus grave c’est la pollution en tout genre, et, de ce point de vue, la terre devient une véritable poubelle : l’homme doit réfléchir à la façon de réduire ses déchets !

      Le CO2 est nécessaire à la vie, certes, mais boire, manger est nécessaire à la vie, pour les êtres humains : est-ce que trop boire et trop manger est bon pour la vie ? Tout est affaire d’équilibre, même d’équilibre très fragile, d’équilibre très précaire : trop de CO2 est néfaste à la vie !

      La science pour la science, la technique pour la technique, c’est du technoscientisme ! Autrement dit : la science comme la technique résoudront elles-mêmes les problèmes qu’elles posent ! C’est de la tautologie pure, et qui ne peut relever que d’un véritable cercle vicieux dans lequel, très précisément, nous sommes !

      Je ne suis pas contre la science et la technique, qui sont utiles et nécessaires à l’humain pour évoluer … à condition de les dominer. Même Descartes, lui qui a travaillé sur le thème d’une morale provisoire, une morale scientifique s’entend, mais sans y parvenir, car elle le renvoyait au cogito du départ ; qu’en fait il n’y a pas de vérité absolu, même pas en science, que les vérités ne sont que relatives ; même Descartes savait que la science ne peut justifier la science !

      Il faut une conscience à la science et à la technique et cette conscience doit être de nature écologique… car l’écologique, la logique d’ensemble, est fondamental de la nature universelle, de l’univers même, comme de tous les états de nature dont la nature humaine !

      Pourquoi la science et la technique ne seraient pas de nature écologique puisque tout est écologique ! Tout relève d’une logique d’ensemble : tout est système et écosystème ; tout est en interaction et en interdépendances complexes et dynamiques !

      Pas une chose, pas un système,  pas un atome, pas une molécule, pas un gène du vivant ; rien, absolument rien  n’existe par lui-même et uniquement pour lui-même… c’est une loi de l’univers qui s’applique à la terre comme elle devrait s’appliquer aux humains de la terre, à ses affaires… politiques comme économiques !


    • ffi ffi 9 septembre 2010 13:40

      6 milliards d’homme ? C’est énorme...
      Allez comptons 100kg (soit 0,1 tonne) par homme.
      Cela nous fait 600 millions de tonnes d’homme.
      A densité de l’eau (1 tonne/m³), l’humanité prend un volume de 600 million de m³ (0,6km³)
      Soit un cube de 0,843 km de coté, soit 15 fois moins que le lac Léman - 89 km³.
      Les océans ayant volume de 1,37 milliard de km³, l’humanité représente en volume 1/2283333333ème du volume de l’océan (moins d’un sur 2 milliard).

      Êtes-vous sûr que le rôle de l’Être humain est plus grand que celui des océans ? Comment peut-il être crédible d’affirmer qu’une si infime fraction de l’eau de la planète puisse avoir une influence plus considérable que les océans sur le climat ?

      A moins d’un anthropocentrisme mal placé, je ne vois pas.


    • samir 9 septembre 2010 13:45

      @ ffi

      votre comparaison mathematique manque de sens : vous comparez un volum a un autre

      Or ce qu’il faut comparer ce sont les emanations de CO2 et aussi evaluer la capacité d’absorption de la biosphere

      mais il n’y a aps que le CO2 bien sur


    • ffi ffi 9 septembre 2010 14:13

      Cela dit, il y a bien une vie dans les océans aussi.

      Ma comparaison n’a d’autre but que de mettre en rapport les quantités concrètes. Il y a une tendance je trouve à « enfler » l’influence humaine, mais en fait, l’humanité entière n’est qu’un confetti sur terre, il ne l’égratigne qu’en surface.

      Enfin bon, c’est un grand classique : à toutes les époques l’humanité a voulu se croire « arrivée » à un niveau de puissance vertigineux. Que l’on soit les « princes » de la biosphère, sans espèce concurrente, c’est un fait, mais de là à croire que nous gouvernons tous les éléments du monde physique, ... c’est à la limite de la mégalomanie. Dans les faits, nous subissons plutôt ...


    • samir 9 septembre 2010 15:48

      donc par analogie le virus du Sida de taille quasi-nanometrique ne devrait pas etre un facteur de menace pour un organisme aussi gros qu’un etre humain ??


    • Ecométa Ecométa 9 septembre 2010 16:34

      Samir à parfaitement raison : l’entendement n’est pas votre fort !

      Quant aux océans… on y trouve de moins en moins de vie ; si la pêche doit être régulée ce n’est pas de la faute du soleil ou du reste de l’univers, mais bel et bien de celle de la bêtise humaine : de l’avidité humaine !

      « A moins d’un anthropocentrisme mal placé, je ne vois pas »

      L
      ’humain n’est pas le centre de l’univers comme la terre n’est pas le centre de l’univers ; mais, et dans le genre « mégalomaniaque », se rendre maître et possesseur de la nature la dominer, la soumettre, en suivant le conseil de Descartes, c’est ce que fait l’humain mais contre la Nature, contre sa propre nature ! Bêtement il est en train de scier la branche sur laquelle il est assis et ceci par simple avidité et cupidité ; tout ceci, avec la complicité d’une culture cartésienne essentiellement rationaliste… paroxysme de rationalité et plus réellement rationalité et encore moins raison raisonnable.

      Il y a deux infini, disait Albert Einstein, celui de l’univers et celui de la bêtise humaine, encore que pour le premier, rien n’est certain !  C’est une certitude la bêtise humaine est infinie et dans tous les domaines…


    • ffi ffi 9 septembre 2010 17:58

      @Samir,
      Pour que l’analogie soit valide, il faudrait d’abord démontrer que la Terre est à l’Homme comme l’Homme est au Sida.

      1°/ Je ne vois pas trop de rapport entre « le climat terrestre » et « le système immunitaire » humain : du climat terrestre ne dépend pas la survie de la planète.
      2°/ Au contraire du sida, qui détruit son habitat, l’homme le cultive et l’étend.

      Il est vrai que le Giec a bien tenté d’établir un lien unilatéral entre « taux de CO2 » et climat, mais, hormis quelques modélisations informatiques réussies (qui ne se démontrent que la capacité du programmeur à programmer sans bugs), celles-ci sont allée de réfutations en réfutations (Baisse récente des températures, inversion au niveau des parties de l’atmosphère qui se réchauffe, taux de CO2 qui augmente 800 ans après la hausse des températures). Il me semble que la météo préfère aujourd’hui encore prévoir le temps à partir des paramètres de pression, pas du taux de CO2.

      Dans les faits, quand la température augmente, la productivité de la biosphère augmente puis le taux de CO2 augmente (du fait des océans). Les alternatives d’âges glaciaires et de réchauffement indiquent que le climat est conduit de l’extérieur (il n’y a pas de rétroaction positive, comme les modèles du Giec). Le modèle de l’effet de Serre est à revoir : L’atmosphère originelle étant composée uniquement de CO2, si ce modèle était exact, la température à l’origine aurait due être telle qu’aucune vie n’en aurait émergée.

      Mais vous avez bien compris le message (misanthropique) du Giec : l’homme est un virus, un intrus, il faut l’exterminer... Mais faut pas le dire trop fort, il faut avoir l’air bon et généreux...

      Bref, je pense que le climat est dans la normalité.
      Vous assurez le contraire, que c’est de la faute de l’homme, et demandez des mesures contraignantes et autoritaires ?

      Prouvez-le...

      Après tout, si cela correspond à votre convictions, que vous considérez être un virus et que cela vous gêne, sacrifiez-vous donc. Je ne vous interdis rien. Je ne vous oblige en rien.

      En revanche, ne me demandez pas de faire la même chose au nom de votre idéologie... Merci.


    • ffi ffi 9 septembre 2010 18:14

      @Ecometa,
      chacun son entendement, donc le mien n’est pas le vôtre. Voyez-vous chacun a ses raisons. J’avoue que mon entendement croit détecter une arnaque scientifico-politique avec le Giec. Il est fort habituel que l’arnaqueur fasse montre d’une dégoulinade de bons sentiment pour détrousser les poches des naïfs.

      Il m’est amusant d’entendre certains cracher une haine viscérale de l’humanité (qui pourtant leur a permis d’exister) avec la main sur le coeur... Il y a un je ne sais quoi, une petite dissonance, que ma cognition croit repérer.

      Après, si tu n’assumes pas d’être homme, suicide-toi.
      Mais ne demande pas aux autres de le faire pour ta convenance personnelle.


    • samir 10 septembre 2010 10:23

      bonjour ffi,

      je suis d’accord avec vous : il n’y a peut etre pas de rechauffement climatique

      mais quand je compare la terre a l’homme j’emets l’hypothese qu’elle est un organisme vivant qu’en pensez vous et donc il est tout a fait concevable qu’une espece minuscule puisse l’infecter...

      par contre vous semblez affirmatif sur le « il n’y a pas de rechauffement climatique » or personne n’a une vision globale de la situation de notre planete donc votre affirmation est tout aussi hasardeuse que l’affirmation inverse

      disons que sur cette question je suis agnostique


    • ffi ffi 10 septembre 2010 20:22

      Cher Samir, (désolé pour la pique, je n’aime pas être traité de virus)

      - l’homme est dans l’univers
      - l’homme peut transformer l’univers
      - Ainsi, l’univers, par le truchement de l’homme, peut se transformer lui-même...

      Donc l’univers est vivant. Or qu’est-ce qui caractérise le vivant, si ce n’est son métabolisme ? Il nous faut donc chercher le métabolisme universel.

      La Terre est-elle vivante ?

      Ma foi, l’homme a des os. Mais peut-on dire pour autant que les os des hommes sont vivants ? Non. Ce que l’on peut dire c’est que l’Être homme comprend des os en son sein. Si l’homme meurt, ses os restes figés car ils sont inertes. La Terre porte-t-elle la biosphère comme l’homme est porté par ses os ?

      Ou alors, si la Terre est vivante, celle-ci devrait s’alimenter d’une nourriture extérieure, pour la transformer en structures (dynamiques) intérieures. Dans ce cas, la biosphère est le résultat de sa propre production.

      Mais alors, comment imaginer que la Terre soit une île isolée de tout ? Ce ne serait pas cohérent. La Terre s’alimenterait au métabolisme universel (les rayons cosmiques, le vent solaire) et, de par son « métabolisme » interne, produirait la biosphère.

      C’est en gros la raison pour laquelle je considère la conception du Giec envisageant la Terre comme un astre isolé comme intrinsèquement erronée. Il néglige trop les échanges entre la Terre et son environnement spatial (dont l’on sait bien peu de chose en fait). Soit la terre est vivante et l’humanité est son « métabolisme » (donc géocompatible), soit la terre est inerte et il n’y a alors pas de risque de la faire périr.

      Personnellement, je considère que l’homme est l’enfant naturel de la Terre, qu’il a plus d’intelligence qu’un virus donc qu’il peut en prendre soin.

      A contrario, la théorie du Giec envisage l’homme comme une pollution, sans hésitation, cela me gêne. Il ne me semble pas que le modèle de l’effet de serre dû au CO2 soit très solide (c’est issu de la conception d’une terre inerte et isolée). Mais même dans cette idée, le concept du corps noir qui irradie quand sa température augmente, devrait suffire à démontrer que Terre ne peut être en grand décalage de température avec l’espace qui l’environne (un espace qui n’est pas vide).

      D’un autre coté, je n’ai pas d’assurance, mais je m’en remet plutôt à la fatalité. Ce n’est pas à une poignée d’homme de décider ce que doit être le développement économique de tous les peuples, surtout au nom d’une théorie scientifique loin de faire l’unanimité au sein des scientifiques. Enfin, je trouve que c’est d’un très grand orgueil de se déclarer capable de modéliser le climat sur un siècle, quand la météo se borne à 5 jour, tout cela sans avoir pourtant mis la théorie à l’épreuve...

      Soyons fatalistes, nous verrons bien, en jugeant les faits (et non pas selon la foi d’hypothèse alarmistes), à quoi il nous est nécessaire de nous adapter.


  • rastapopulo rastapopulo 10 septembre 2010 01:58

    Vous aurez peut être l’occasion de croiser le reportage de la RTBF (télé-belge) qui, évidement poussait fort dans le sens du GIEC mais était « obligé » de donner un état des lieu avec un semblant de contradiction.

    Bon en gros, Courtillot a vu sa théorie de l’influence du soleil invalidé (reste la position du système solaire dans l’univers qui influence la quantité de rayon ionisant créateur de nuage qui pourrait être validé donc). Puis sa fameuse courbe où il a prit les température du nord du globe mais noté température globale a été traité de malicieuse par les scientifique il parait.

    Allègre répondait au téléphone de la journaliste qu’il s’en foutait des réfutations de connards (du plus belle effet sur le téléspectateur moyen).

    Et... ben c’est tout à part l’inévitable bailleur de fond Exxon mis en exergue.

    Jusque là rien de malhonnête mais vu que ça fini comme ça, pire sur une phrase du responsable de l’expo à Liège « la température a toujours été stable avant ».

    Donc voilà, aucune info sur les minima, les optima, ect.


  • Ecométa Ecométa 10 septembre 2010 09:10

    @ffi

    Puisque tu me tutoies : rassures –toi mon pote, je n’ai pas l’intention de me suicider !

    P
    arce que je suis un humain je ne dois pas critiquer l’humain !

    Je suis un humain, mais ceci ne doit pas m’empêcher, étant doté d’un cerveau, de critiquer l’humain dans ce qu’il a de plutôt critiquable et même de détestable !

    ’aime la complexité humaine, et j’assume pleinement le fait d’être un humain, pour autant je déteste la bêtise humaine, qui, de mon point de vue est de plus en plus grande dans cette époque de fuite en avant rationalo économico technoscientiste. Modernisme n’est pas modernité mais paroxysme de modernité !

    Paranoïaque et schizophrénique, ce monde des humains est réellement malade : « savamment » et « délibérément » malade ; il est malade de son savoir et de sa culture rationalo technoscientiste !

    Que el GIEC n’ait pas totalement raison j’en conviens, mais qu’il ait totalement tort : certainement pas ! De toute façon le vrai problème c’est la pollution et ses conséquences sur la santé humaine, sur le « système immunitaire » humain ! Je sais, d’après vous la science et la technique sont parfaites : elles ne polluent pas du tout ! Pour vous, scientiste dans l’âme, tenant de la science pour la science comme de la technique pour la technique ; la science et la technique résoudront elles-mêmes les problèmes qu’elle posent … c’est précisément ce qu’on appelle un cercle vicieux et nous y sommes en plein !

    A
    u plan humain, il faut quelque chose de supérieur à la science et à la technique qui appartiennent au savoir humain mais ne doivent pas dominer l’humain, la nature humaine, ni la Nature-nature ; sauf à les changer … or , la nature humaine comme la Nature, le tel quel, sont immuables du moins à la petite échelle humaine !


    • ffi ffi 10 septembre 2010 20:47

      « Que le GIEC n’ait pas totalement raison j’en conviens, mais qu’il ait totalement tort : certainement pas ! »

      Certes, mais la vérité ne se coupe pas en deux. Ou bien l’activité humaine participe du réchauffement anthropique, ou bien elle n’y participe pas.

      Pour le reste les *-cides, les OGM, etc... sont pour moi assez problématique, mieux vaudrait aller vers une meilleur connaissance des écosystèmes et de la biologie (que je ne pense pas du tout être réductible, ni à de la chimie, ni à des gènes), pour l’utiliser comme il faut. je croyais l’avoir dit plus haut.

      Mais le Giec n’évoque pas du tout ces sujets. Pour cause, il n’a jamais eu pour mission de remettre en question les pratiques des multinationales... Mais plutôt de donner des arguments pour créer un nouveau marché spéculatif de droit d’émission en CO2, c’est-à-dire d’organiser une taxe mondiale sur l’air. Cela permet de populariser l’idée d’un gouvernement mondial (car les problèmes globaux doivent être traités globalement, disent-ils). Et aussi d’éviter que les pays émergent continuent à émerger (faut pas déconner !).

      De toute façon, comme la Chine, l’Inde et la Russie n’ont pas mordu à l’hameçon, à mon avis, les mesures du GIEC ne sont plus à l’ordre du jour avant quelques temps.

      En complément, tu remarquera d’ailleurs que l’UE, très en pointe à propos du réchauffement climatique, continue à vouloir imposer les OGM en France, comme Obama, très engagé contre le réchauffement climatique, ne fait strictement rien contre les OGM aux USA.

      Bref, la théorie du GIEC, n’a été promue que parce qu’elle permettait d’emmener le mouvement écolo vers des conceptions malthusiennes. Mais son but est de servir les multinationales, comme le font toutes les institutions supranationales (OMC, FMI, OMS, ...). Il ne peut en être autrement, vu qu’elles sont toutes noyautées jusqu’à la moelle par les hommes des « cartels ».


    • Ecométa Ecométa 11 septembre 2010 11:09

      @ffi


      « la vérité ne se coupe pas en deux »

      Il n’y a pas de « vérité pure », même et surtout pas scientifique… la science des humains, souvent, d’ailleurs, de la « pseudo science », pose autant de problèmes qu’elle en résout et assez souvent des problèmes insolubles car jamais la science, dans son exclusive actuelle qui confine au scientisme (la science pour la science), ne résoudra elle-même les problèmes qu’elle pose : il n’y a de vérités, mêmes scientifiques, que relatives !

      En partie, et en partie seulement, le comportement des humains perturbe le climat et l’écosystème de la terre, le climat appartenant à cet écosystème qu’est la terre ! Qu’a-t-on à perdre à penser cela ? De perdre en développement ? Non ! Il suffit de définir une autre forme de développement un peu plus intelligent, moins spéculative, moins dans l’avidité, moins paroxysmique, moins épiphénoménologique … un peu plus dans l’entendement des choses que dans leur antagonisme !

      Soyons honnête, nous avons tous, nous autre les humains, vous, comme moi, une tendance à la « crétinerie », on ne peut s’en empêcher, individuellement et même parfois collectivement ; c’est plus fort que nous : un peu, ça passe… mais trop c’est trop ! Le problème c’est que cette crétinerie est très développée chez certains, et pas des moindres… même chez ceux ayant fait des études car nous avons développé un savoir qui est bien plus dans la manipulation que dans la réelle compréhension des choses ; savoir pour quoi faire : mieux agencer ou mieux manipuler ? Visiblement : pour mieux tout manipuler !

      Le « savoir scientifique » participe en grande partie de cette manipulation car elle est très manipulatrice dans l’âme !

      Qu’est-ce que la science ? Un savoir ou une méthode ? A l’origine c’est uniquement une « méthode » déductive , qui, comme toute méthode, a forcément ses limites en termes de connaissance ; en la matière se référer aux acquits intellectuels du 20 è siècle issus de la dernière des physiques, la « quantique » qui met en avant la complexité et exclu tout simplisme rationalo mécaniste : principe d’incomplétude, d’incertitude et d’impossibilité ! La science est une méthode qui permet d’élaborer un savoir « spécifique » que l’on qualifie de « scientifique », ce qui implique qu’il existe d’autres formes de savoirs ! La science est un savoir parmi d’autres et non le « Savoir » ; or, la science est devenue générique de savoir et du « Savoir »… c’est simple, on peut même dire simpliste, mais il n’y aurait plus de « Valeurs », comme d’ailleurs de « Principes », même « Humains », que de nature scientifique et technique !  Le temps est dialectique disait Plotin ; autrement dit : la temporalité humaine, passé, présent et avenir possible, participe de la conscience humaine ; le problème… c’est que le « temps de la science » à remplacer la « temporalité humaine » ! Au diable l’ontologie, la déontologie, l’éthique et l’altruisme, renvoyées aux calendes grecques et aux oubliettes de l’histoire, cette première philosophie, cette métaphysique qui sortait l’humain de la pure croyance ! Une exclusive scientifique, même scientiste, qui n’est pas sans poser problèmes car le « Savoir » ne peut décemment pas être de nature exclusivement scientifique !

      « Malthusien les écologistes » ?

      A l’origine le malthusianisme ne concerne que la nécessité d’une réduction de la population par tous moyens, mêmes ceux permettant de réduire la durée d’espérance de vie afin de réduire cette quantité de population. A cet égard, le gouvernement actuel est des plus malthusien dans sa façon de régler le problème des retraite car les solutions proposées auront pour effet de réduite l’espérance de vie (travailler use), et donc, de réduire le nombre de retraités afin de réduire le déficit des régimes de retraites ! Malthusien et scientiste en plus, le comportement de notre gouvernement car il ne répond qu’à la question « comment » réduire les déficits sociaux, et pas réellement à celle du « pourquoi » ces déficits sociaux ; certainement un questionnement bien plus compliquée, bien trop compliquées pour leur cerveau reptilien … à ras de terre ! D’ailleurs cette question du pourquoi remettrait en cause leurs connaissances économiques essentiellement doctrinales, car le problème des déficits sociaux est exclusivement de nature économique, du fait qu’en réalité nous ne faisons pas de l’économie, mais exclusivement du capitalisme ! Rassurez-vous j’en ai autant pour le communisme ou le socialisme qui sont tous des paroxysmes ! pour en revenir au malthusianisme, ensuite, est devenu malthusien, le fait d’être contre le progrès scientifique et technique, comme vous le pensez visiblement ; c’était peut être le cas des « écolos » mais certainement pas celui des « écologistes »… je fais une différence ! des écologistes, qui, de mon point de vue, ont parfaitement raisons, et ne sont pas contre tout progrès technique et scientifique, mais pour une autre forme de développement, plus raisonnées, plus raisonnables, moins rationaliste, moins antagoniste, plus dans l’entendement entre les choses que dans leur opposition systématique !

      L’écologie, la logique d’ensemble… tout est en interaction et en interdépendances complexes et dynamiques ; c’est cette logique écologique qui gouverne l’univers : pourquoi ne gouvernerait-t-elle pas les affaires humaines ? Serions-nous plus fort que l’univers ? Non ! Nous adapter, la nécessité de nous adapter, ce que, il me semble, vous avez déjà exprimé, c’est de faire « nôtre » la logique de l’univers et non d’aller contre : nous devons pour nous adapter cesser cette fuite en avant rationalo économico technoscientiste et prendre une attitude écologico technoscientifique … du moins en ce qui concerne ce domaine duquel l’humain ne relève en aucune façon car nous ne sommes pas des machines !  L’humain relève d’une logique bien plus complexe : celle métaphysique !


    • ffi ffi 11 septembre 2010 15:59

      - La Science : sciere en latin issu de l’indo-européen *skei « couper , séparer » qui a donné schizo en grec. Science représente donc un savoir séparé, mis en exergue par rapport au reste, issus de l’analyse. Par conséquent, la science tend, par définition, à se compartimenter.
      - Le Savoir : du latin sapere « saveur » : c’est le goût de nos perceptions par le principe de la mémoire.
      - L’Idée : du grec idein « voir » : c’est le goût de nos perceptions par le principe de l’esprit.

      Bref, il n’y a de progrès véritable que si les actions humaines se fonde sur le principe de l’esprit (ie sur l’Idée). Si l’homme se contente du savoir, il ne s’appuiera que sur le principe de la mémoire, donc sur des conceptions passées. Or le principe de mémoire est sans raison, et il est de plus faillible, d’où, pour les sociétés glorifiant ce principe, la sophistication du savoir, son irrationalité croissante, leur déclin, puis la tragédie.

      La science du 20ème siècle n’est que la sophistication d’un savoir issus de l’esprit du XVIIème (calcul différentiel). Les XIXème et XXème ont été totalement dénué d’esprit, les savants y ont simplement déroulés, reformulés des méthodes déjà connues, en y usant d’astuces, jusqu’à rendre la science d’aujourd’hui inopérante et hermétique. La « complexité » de la MQ n’est due qu’à l’absence d’esprit de ses fondateurs, sa formulation ésotérique et sa « métaphysique » n’est que la conséquence de l’irrationalité croissante d’un savoir devenu décadent par la perte de l’esprit.

      science sans conscience...

      Maintenant, je ne vois pas pourquoi tu exclues l’homme de l’écosystème, ni pourquoi tu commences l’écosystème à la Terre. La Terre est dans l’écosystème-solaire, qui a son métabolisme propre (vent solaire, gravitation...), lui même dans l’écosystème galactique (rayons cosmiques). La Terre y est à une place telle que la rencontre entre les flux de l’écosystème galactique et solaire produit un écosystème terrestre particulier, la biosphère, dont l’humanité est l’enfant naturel.

      Vu sous cet aspect, j’ai vraiment du mal à imaginer comment un être infiniment petit, l’homme, pourrait perturber l’équilibre de ce qui est infiniment grand, le système solaire.

      Du point de vue du climat ? Mais, puisqu’il est démontré que le taux de CO2 augmente 800 ans après un réchauffement, si l’augmentation du taux de CO2 provoquait effectivement une hausse de la température globale, agissant comme une rétroaction positive en terme de température, alors pourquoi tout réchauffement du passé n’aurait-il pas déjà provoqué des augmentations de températures catastrophiques, puisque rien ne l’empêche ?

      En effet, l’idée qu’une augmentation de température accroisse le taux de CO2, et que le taux de CO2 accroisse la température mène à penser qu’une fois que la température s’élève, rien ne l’empêche de s’élever indéfiniment. Cette idée est en contradiction avec, d’une part, les constatations du passé (ou alternent refroidissements et réchauffements), et, d’autre part, avec le principe du corps noir (un corps en décalage de température avec son environnement, tend à rayonner pour perdre de la chaleur). Il y a donc nécessairement des rétroactions négatives, stabilisatrices. Mais sont-elles plus puissantes que la rétroaction positive (supposée) du CO2 ?

      Jusqu’à aujourd’hui, oui. Il faudrait, pour le savoir, comparer les puissances relative des deux effets, ce dont on est incapable (même si on peut spéculer). Globalement, l’inertie thermique de l’espace peri-terrestre est incomparablement plus forte que celui de la Terre. C’est la pomme dans le four qui prend la température du four, pas le four qui prend la température de la pomme... La quantité d’énergie dégagée par l’activité humaine est minime par rapport à la quantité issue du « four » solaire.

      « Malthusien les écologistes » ?
      J’ai écrit en fait : « la théorie du GIEC, n’a été promue que parce qu’elle permettait d’emmener le mouvement écolo vers des conceptions malthusiennes »

      Donc nous ne sommes pas fondamentalement en désaccord. Les écolos ne devraient pas être malthusiens, mais le piège est qu’en s’appuyant sur la théorie du GIEC, ils tendent à le devenir. La théorie du GIEC, c’est un produit marketing, fort bien maîtrisé, qui permet d’alimenter l’opinion de sensibilité écolo d’argument tous faits, mais dont les visées sont de mobiliser une partie de l’opinion publique autours des intentions malthusiennes des « élites  ». On n’attire pas les mouches avec du vinaigre. C’est une sorte de miel à l’aspartam produit par une multinationale...

      Pour en venir à l’économie, celle-ci fait partie du métabolisme de la biosphère. Comme l’herbivore broute, l’homme cultive et produit. Si l’herbivore est limité du fait de la taille de son champ, l’homme, par ses ouvrages, peut l’agrandir. Il me semble donc clair que si l’on souhaite l’accroissement de l’économie humaine, il n’y a pas d’autre option que d’accroître la biosphère. C’est ce que fait l’homme depuis des temps immémoriaux en irriguant les zones sèches. Il faut continuer dans cette voie et verdir les désert. Ultérieurement, il faudra aussi réfléchir à exporter la biosphère sur d’autres astres, si c’est possible, comme la Lune, Mars, ...

      J’entends bien cette idée selon laquelle tout serait en interaction et interdépendant, cependant, je n’y adhère pas tout-à-fait. Il y a des degrés de liberté. Comme je l’écrivais plus haut, « le moment de l’effondrement d’une falaise ne dépend pas de l’activité des grenouilles du torrent s’écoulant à son pied  ». S’il n’y avait pas ces degrés de liberté, il n’y aurait pas de vie animale possible ! Il y a manifestement des choses qui ne sont qu’en rapport contingents et qui coexistent de manière indépendante. Croire le contraire est quasiment de la superstition.

      L’écologie ne peut donc affirmer que tout dépend de tout, son rôle est de tenter de comprendre de mieux en mieux ce qui dépend de quoi, de quelle manière, avec quelle intensité.

      Cette croyance de l’absence totale de liberté est dangereuse car, d’une part elle est fausse, et d’autre part, elle pousse à estimer que, puisqu’il n’y a en définitive aucune liberté, alors la seule politique possible est la dictature. Il ne s’agit d’affirmer qu’il y a toute liberté, ni qu’il n’y en a aucune, mais plutôt d’estimer la part de celle-ci.

      Pour conclure, je dirais que nous sommes assez d’accord sur l’état de la science. Vous parlez de la perte de la métaphysique, je parle de perte de l’esprit. Vous parlez de scientisme, je parle de science compartimentée, conformiste.

      J’étends de plus cette décrépitude de la science à l’écologie, à la science du climat, à la physique, à la biologie, du fait que c’est en général que l’esprit scientifique s’est perdu, en particulier par une élimination systématique des véritables scientifiques imaginatifs et révolutionnaires (Tesla, Kervran, Benveniste, Gernez, par ex), leur exclusion des publications, l’entrave à leurs carrières.

      La fin du progrès correspond selon moi à une véritable opération politique (des relais malthusiens - clubs eugénistes, club de Rome) : la véritable science entravée, rendue hermétique pour la réserver à des mono-spécialistes, idolâtrant le symbole mathématique, qui en définitive n’y comprennent plus rien, et qui par conséquent se vouent à « répéter » de mémoire le parole des maîtres anciens comme des perroquets. Il est certes permis à certains d’inventer, mais attention, ils doivent rester dans les clous du dogme idéologique, à savoir : « le monde est fait d’objet et de quantité en lutte perpétuelle. Il n’y a pas d’être. Il n’y a que matière inerte qui se dégrade. L’univers est mort-né »

      L’imposture finale, étant de faire croire que cette stagnation historique a des causes « écologiques » et donc qu’il faut organiser la dépopulation préventivement...


    • Ecométa Ecométa 12 septembre 2010 12:45

      Ouah ! Bravo pour l’origine indienne du mot science… et vive le peuple Rom à l’origine de notre culture même celle moderne !

      Décidément l’immigration n’est pas un phénomène d’aujourd’hui, mais il est vrai que pour des sédentaires, même des « sédentaristes » comme nous, désireux de sentir « chez-soi », en fait de refuser l’autre, l’étranger, c’est assez, au moins pour certains et dont je ne suis pas : assez difficile à accepter ! Tout comme il est difficile, pour certains, et souvent pas des moindres, d’accepter que l’homme descend du singe ; il est tout aussi difficile d’accepter qu’une partie de notre culture, assez grande en fait, étymologique (du grec etumologia, de etumos, vrai), nous vienne du peuple Rom : qu’il convient de nier ceci !

      La notion de séparation, celle qui s’exprime dans le mot science, est intéressante pour mieux comprendre… mais à la condition expresse de la dépasser, d’éviter de tomber dans l’opposition entre les choses, entre les éléments, dans la dichotomie, car elle relève, cette séparation, d’une immense incomplétude ! Il n’y a que dans notre petit cerveau d’humains rationalo technoscientiste que les choses s’opposent à l’antagonisme, car naturellement les choses participent et collaborent entre elles : pourquoi notre savoir ne pourrait-il pas être basé sur le principe de complémentarité en lieu et place de celui d’opposition ?

      Pascal, dans son principe cognitif, nous dit qu’il tient pour impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus que de connaître le tout sans connaître particulièrement les parties ». Pascal était un tenant de la complexité, donc de l’écologie et de la physique quantique bien avant l’heure ! La science moderne, ou plus exactement des pseudos-sciences dans des matières facilement manipulables, comme l’économie, ont une fâcheuse tendance à réduire un tout complexe à une de ses parties qu’elle considère comme la plus importante : c’est le cas en économie du capitalisme, une science au regard de  certains économistes, quand ce n’est qu’un dogme, même qu’une doctrine, qui réduit l’économie au seul moyen économique qu’est le capital !  Dans système purement de nature physique, physique artificiel comme un véhicule : peut-on réduire un véhicule à son seul moyen de locomotion : non car il ne fonctionnerait pas de façon satisfaisante, et même il ne fonctionnerait pas du tout, il lui faut, pour en définitive fonctionner, bien d’autre éléments !

      Une grande partie de notre savoir scientifique, de nature exclusivement « physique », est totalement incomplet et donc très largement surfait ; surtout quand il est appliqué à l’humain être, certes de nature « physique » mais également « métaphysique » !

      Il faut une conscience à la science et à la technique, et cette conscience ne peut être que l’écologie ! La science et la technique en plus d’être « rationnelles », sans tomber dans un rationalisme qui abuse les choses, un rationalisme paroxysme de rationalité et plus simple rationalité, et encire moins raison : la science et la technique se doivent d’être écologiste. Ou, si ce terme vous exècre : écosystémique voire « métaécosystémique » !


      « Maintenant, je ne vois pas pourquoi tu exclues l’homme de l’écosystème, ni pourquoi tu commences l’écosystème à la Terre. La Terre est dans l’écosystème-solaire, qui a son métabolisme propre (vent solaire, gravitation...), lui-même dans l’écosystème galactique (rayons cosmiques). La Terre y est à une place telle que la rencontre entre les flux de l’écosystème galactique et solaire produit un écosystème terrestre particulier, la biosphère, dont l’humanité est l’enfant naturel.

      Vu sous cet aspect, j’ai vraiment du mal à imaginer comment un être infiniment petit, l’homme, pourrait perturber l’équilibre de ce qui est infiniment grand, le système solaire. »

      Pour la première partie, je n’exclue certainement pas l’homme de l’écosystème ; quant à la terre c’est un écosystème particulier, en relations, en interaction et en interdépendances complexes et complexes et dynamique avec d’autres super systèmes, qui l’englobent !

      L’humains appartient à la terre qui appartient au système solaire, qui, lui-même, appartient à notre galaxie qui appartient à l’univers, encore que chaque élément possède une existence qui lui est propre ; quant à son action, celle de l’humain, sur le climat, sur l’atmosphère, elle ne vaut certainement pas peanuts  ; le grain de sable, qui fait son œuvre avec le temps, n’est pas qu’une allégorie, une simple vue de l’esprit, ce peut être une réalité suivant la théorie du chaos !

      Un système dynamique est dit chaotique si une portion « significative » de son espace des phases présente simultanément les deux caractéristiques suivantes : le phénomène de sensibilité aux conditions initiales (écologique, écosystémique ou métaécosystémique) et une forte récurrence.

      La présence de ces deux propriétés entraîne un comportement extrêmement désordonné qualifié à juste titre de « chaotique ». Les systèmes chaotiques s’opposent notamment aux systèmes intégrables de la « mécanique classique rationaliste », qui furent longtemps les symboles d’une régularité toute puissante en physique théorique. Dans l’univers, assez paradoxalement, du moins pour une culture rationaliste, c’est le désordre qui fait l’ordre… et un peu plus de désordre, notamment dans les affaires humaines, en fait un peu moins de dirigisme dogmatique, un peu plus de liberté…sans tomber dans un libéralisme paroxysme de liberté et plus réellement liberté, une liberté dans l’entendement entre les systèmes des êtres humain, et les humains eux -mêmes, ne ferait certainement pas de mal !

      La disparition de la biodiversité sur terre, et qui est constatée par la science, est le fait d’une culture humaine totalement crétine, d’un savoir humain incomplet : d’une bêtise humaine grandiloquente ! C’est la raison qui fait la logique, qui, elle-même, fait le savoir, qui fait la culture et la civilisation dans laquelle nous vivons ; à raison et logique paranoïaques et schizophréniques, savoirs, cultures, civilisation et société paranoïaques et schizophréniques : nous y sommes en plein !

      A
      l’effet paillon je préfère l’effet que provoque la disparition des abeilles… qui pourrait s’avérer catastrophique pour la Nature… et forcément pour l’humain ; mais la science et la technique trouveront des solutions : procéder de la sorte relève d’un cercle vicieux des pratiques scientifiques humaines et non de l’intelligence humaine !


      « Pour conclure, je dirais que nous sommes assez d’accord sur l’état de la science. Vous parlez de la perte de la métaphysique, je parle de perte de l’esprit. Vous parlez de scientisme, je parle de science compartimentée, conformiste. »

      « J’étends de plus cette décrépitude de la science à l’écologie…

      Le système représente à la fois l’« Unité de l’élément composé » et l’« Unité de l’élément composant » ; c’est une fantastique chance pour l’unité du savoir ! Pour moi l’écologie ou l’écosystémie, d’un point de vue conceptuel humain, principe fondamental de l’univers et de ses parties : sont une chance pour la science et la technique de se refaire une santé !

      Personnellement, et je m’en excuse, je vais en rester là de cet échange !


    • ffi ffi 13 septembre 2010 00:54

      Dommage... J’ai reconnu ton inspiration à la « Edgard Morin ». Nous aurons certainement l’occasion d’en reparler si l’on se recroise sur l’agora.


    • ffi ffi 13 septembre 2010 02:21

      Pour le lecteur, néanmoins :
      La « complexité » morinienne souffre de défauts majeurs : il reprend les « interprétations » imagés des divers branches de la physique telle que la quantique, le chaos (plutôt selon leur aspect vulgarisateur car il n’est que sociologue), et les appliquent systématiquement à tous les domaines de la connaissance. Le problème, c’est qu’il ne s’enquiert pas du tout de la validité d’exporter ces représentations d’un domaine à l’autre. Il pratique donc par analogies, mais s’en s’assurer qu’elles sont fondées...

      Par exemple, sur la théorie du chaos, l’image de l’aile du papillon qui crée un cyclone, est évocatrice, mais elle est totalement fausse. Dans les faits, d’un point de vue atmosphérique, il y a plusieurs phases. Par exemple, sur un hémisphère, selon l’énergie interne de l’atmosphère, il y a un nombre « harmonique » de tourbillons (2, 3, 4, ...). Le chaos n’intervient véritablement que lors des changements de phase, le temps de passer d’une phase à l’autre, ou alors il est d’un ordre de grandeur négligeable par rapport aux mouvements d’ensemble. Il y a ainsi une imprévisibilité mineur du fait qu’il existe des attracteurs étranges qui font que le système reste « collé » dans une certaines phases, il est vrai hormis entre les « phases » (où là c’est le vrai chaos).

      Par exemple, sur Jupiter, la « phase » atmosphérique est restée quasiment invariable depuis les 300 années que les hommes l’observent au télescope : bien que l’atmosphère soit sans cesse en mouvement, on y a toujours vu une grande tâche rouge...

      Voilà les limites de la complexité de Morin : une très grosse tambouille sans rigueur, qui s’essaye à appliquer des interprétations issue de la vulgarisation d’une partie de la science (donc imprécises) à d’autres parties, sans même vérifier le fondement d’agir ainsi...

      Résultat : la croyance irrationnelle qu’une aile de papillon puisse déclencher un cyclone... tout en croyant faire savant. Mais ...Une puce pourrait faire trébucher un homme ?

      La tentative de Morin est une très bonne illustration qu’additionner sans esprit les savoirs les plus avancés d’une époque (mais déjà buggués, il est vrai) dans un édifice théorique, ne peut aboutir qu’à une doctrine sophistiquée, irrationnelle, hermétique et inopérante, qui n’a d’ailleurs jamais trouvé d’application concrète.

      Cependant, tout n’est pas mauvais dans Morin, le désir d’unifier est en soi intéressant, l’intention est bonne, mais « la méthode » est incorrecte.

      Il fallait d’abord unifier le cadre mathématique pour rendre plus évident l’interprétation géométrique (ça c’est en cours : après Grassmann, Clifford, c’est aujourd’hui Hestenes qui s’y colle).
      Puis il fallait reprendre en détail toutes les interprétations des expériences historiques.
      Et il fallait aussi refaire toutes celles qui ont été passées sous silence ou négligées.

      Morin, c’est du blougui-boulga.
      J’en ai beaucoup lu, mais c’est un peu comme une compilation des vulgarisations les plus grossières des sciences-vie, ça fait se croire intelligent, mais en fait ça embrouille, ça donne l’impression de tout relier, mais en fait ça emmêle tout : bref, ça n’a ni queue ni tête.

      Pas étonnant qu’il soit passé par le congrès de la liberté de la culture...

      Tout cela explique très bien pourquoi tant de gens en viennent à croire crédibles les théories irrationnelles du Giec. Ce fut bien préparé.


    • ffi ffi 13 septembre 2010 03:29

      Morin est aussi passé par la fondation Saint-Simon


  • jeanpierrecanot jeanpierrecanot 12 septembre 2010 14:15

    « Est-ce à moi que ce(s) discours s’adresse(nt) a envie de dire l’auteur de l’article original en ajoutant pour rester dans le théatre classique : »Je vis de bonne soupe et non de beau langage« .
    Je suis particulièrement satisfait du ton courtois et civilisé qu’a déclenché ce débat que j’ai initié, malgré que bien des intevenants soient en opposition formelle entre eux ou avec moi. Je n’ai pas eu besoin ni envie de »replier" des réactions comme l’autorise Agoravox.
    J’ai certes été parfois dépassé par le niveau très élevé du débat philosophique d’où la référence à Molière, mais il est bon que tout un chacun exprime ses opinions.
    J’en resterai donc là quant à moi en remerciant, quelles que soient leur opinion ou convictions sur le sujet, tous les intervenants de la participation à ce débat.


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