mardi 14 mai 2013 - par Henry Moreigne

Cette langue française qu’on assassine

Parler du destin de la langue française c'est aborder la question de la mondialisation et de la forme qu'on souhaite lui donner. Las, la globalisation ce n'est pas seulement un enrichissement partagé de la planète. C'est aussi un rouleau compresseur qui écrase les cultures pour n'en asseoir qu'une, consumériste et individualiste.

Une seule langue, un seul mode de vie est-ce souhaitable alors que l'on sait que le mode de développement dominant est incompatible avec les ressources de la planète et que l'avenir de la biosphère passe par la préservation de la biodiversité ?

A quoi peut servir le concept "d'exception culturelle française" si la défense du français est considérée par les élites comme accessoire et dépassée ? Oui, une langue c'est l'âme d'un peuple, de son identité, de son histoire, de sa culture. A ce titre, la disposition du projet de loi sur l'enseignement supérieur présenté par la ministre Geneviève Fioraso est révélatrice de l'abandon en rase campagne de la défense de notre langue par nos dirigeants.

L'article 2 du texte incriminé prévoit ainsi d'élargir la possibilité donnée aux universités françaises d'assurer des enseignements dans une langue étrangère, en anglais notamment. Un petit rien qui cumulé à des reculades tous azimuts condamne notre langue à être celle des derniers des Mohicans. Alors oui, l'Académie française est dans son rôle quand elle dénonce "les dangers d'une mesure qui favorise la marginalisation de notre langue". Oui, le philosophe Michel Serres a raison de dénoncer un abandon de souveraineté linguistique face à l'impérialisme anglo-américain.

A force de couper un par un les fils qui composent la toile d'araignée, un coup de ciseau faussement anodin provoquera l'effondrement total. Les dispositions du projet de loi Fioraso ne seraient pas critiquables si l'Etat et ses représentants avaient une attitude offensive et défendaient courageusement le français et la culture française. C'est tout le contraire. Le service public audiovisuel véhicule à longueur de journée une sous-culture américaine qui façonne les aspirations et les comportements de notre jeunesse.

Alors qu'aux lendemains de la seconde guerre mondiale la langue française était consacrée comme l'une des langues officielles des instances internationales, plus personne ne veille au respect de cet acquis. L'Union Européenne en est un bel exemple puisqu'insidieusement et de façon informelle, l'anglais en est devenu la langue officielle, parlée et écrite, au détriment du français et de l'allemand.

" Prenez garde ! Je vais parler en français" prévenait avec un accent délicieux Winston Churchill en 1949 à Strasbourg dans un discours prononcé à l'occasion de la création du Conseil de l'Europe. Francophile assumé, le vieux lion avait adressé aux Français, le 21 octobre 1940, quelques mois après la signature de l'armistice un remarquable discours les exhortant à la résistance. Un discours prononcé en français, en témoignage de son respect pour une culture qu'il appréciait (cf vidéo ci-dessous).

"Français ! Armez vos cœurs à neuf avant qu'il ne soit trop tard ! Jamais je ne croirai que l'âme de la France soit morte, que sa place parmi les grandes nations du monde puisse être à jamais perdue" déclarait alors le chef du gouvernement Britannique.

Claude Hagège, à sa façon, lui répond dans les colonnes du Monde. "On se demande, pourtant, d'où peut bien venir, en France, cet acharnement contre la langue française. De la monarchie à la République, surtout aux heures les plus tragiques de cette dernière, tout illustre ce dicton : "C'est par sa langue que vit une nation" écrit notamment ce professeur au Collège de France.

Il est grand temps d'entrer en résistance. Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve. La vive réaction d'une quarantaine de parlementaire PS emmenés par Pouria Amirshahi, député des français de l'étranger met du baume au coeur aux amoureux de notre langue et de la francophonie. On ne manquera pas à cet égard de lire sa très belle tribune reprise dans Marianne.

Crédit photo : Mathieu Riegler




77 réactions


  • eric 14 mai 2013 09:30

    Dans le film l’« Auberge espagnole » les héros sont a un cours d’économie a la fac a Barcelone, dans le cadre du projet Erasmus.
    Le prof parle le catalan. Ils ne comprennent rien. Ils ont le toupet de demander si il ne pourrait pas parler en espagnol, compte tenu du fait que tous le monde le comprend. Il leur réplique qu’ils n’ont qu’a aller en Castille, et qu’en Catalogne, on parle le Catalan. Fin de l’épisode.
    On devine que cela ne nuira en rien a la poursuite de leurs études. En effet, le peu que l’on voit du contenu du cours, c’est a peu prêt la vulgate en langue de bois qui est le fond de votre langage dans cet article. Mondialisation, individualisme consumériste, impérialisme américain, développement durable etc....Donc 50% postalterneomarxisme mal digere, 50% modes intellectuelles des « liberals » américains. Au fond, en moldovalaque, siculo sarde ou argot des banlieues, le vocabulaire est a peu prêt le même, et la richesse conceptuelle également.
    Le prof privilégie son projet politique sur les besoins de ses élèves. Comme il y a toujours une certaine homogénéité dans ces types de délires, on imagine, si cela existe en Catalogne, que le même serait favorable a l’enseignement dans les langues d’origines pour les enfants de migrants, comme en France....

    Et comme les mêmes causes produisent les mêmes effets,on devine également que ce désir de marquer son territoire, n’est pas entièrement dépourvu non plus du désir d’éviter la concurrence. Ainsi, en Crimée, j’ai vu les profs parlant ukrainiens, ravis de se débarrasser de leurs collègues russophones pour leur piquer les places de profs d’anglais, les caciques du FLN faire venir des coopérant palestiniens pour arabiser l’enseignement des petits kabyles, pendant que leurs propres enfants étudiaient en France.

    La réalité, c’est que dans l’enseignement supérieur, ceux qui sont capables de suivre avec profit un cours dans une autre langue sont aussi ceux qui en général maitrisent le mieux la leur.
    L’autre réalité, c’est que les étudiants de l’auberge espagnole, venus de toute l’Europe, parlent l’anglais entre eux...
    La dernière réalité, c’est que Singapour envisage de couler une grande statue pour décorer la vielle. Ils hésitent entre Jésus et Tocqueville.... ! Partis comme nous le sommes, il est fort possible qu’on en apprenne bientôt plus sur « l’exception culturelle française » en chinois ou en anglais dans une fac de Singapour qu’en français dans une fac parisienne.....


  • magores 14 mai 2013 10:40

    Malheureusement, le problème dénoncé dans cet article est réel. Les politiques considèrent qu’ils valorisent leurs images en intégrant dans leurs langages de fréquents anglicismes. Les journalistes à la télévision pratiquent de la même façon et y ajoute souvent un langage populaire particulièrement déplacé. Dans l’entreprise, lorsqu’il s’agit d’informatique ou de gestion financière l’anglais est largement pratiqué. Il est quasiment impossible d’obtenir le mode d’emploi en français d’un logiciel professionnel, pourtant obligatoire pour les produits vendus en France. Les jeunes ne semblent pas choqués par ce type de pratiques et bientôt seul le Quebec défendra la langue française. 


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 14 mai 2013 11:06

      Bonjour,

      Enseigner en français ou en anglais, quelle importance, personne ne verra la différence vu que les cours à l’université n’ont plus de contenu


    • taktak 14 mai 2013 15:30

      enseigner en anglais c’est s’assurer qu’il n’y aura plus de contenu, du moins original.
      Une langue sous tends la façon de penser, héritière d’une certaine culture.

      Par ailleurs, pourquoi imposer à 99% des enseignant chercheur, étudiants, doctorants de travailler dans une autre langue que la leur où ils seront bien moins efficace, et necessairement en situation d’infériorité et d’être dominé par les locuteurs natifs ?

      Pour attirer des étrangers dit Fioraso... Mais que diable, il ne parle pas tous anglais ces étrangers non ? loin de là même. En vérité, il faut d’abord privilégier la francophonie, forte de ces 800 millions de locuteurs. Cela parlent français et ils seraient bien inspirés de les acceuillirs même si leur peau est bronzée. Pour les autres, s’il viennent c’est avant tout par choix de la France (tout comme nos concitoyen qui vont étudier en Australie au moins autant pour le pays que pour la langue, car sinon Leeds ferait tout aussi bien l’affaire). Il apprendrons le Français comme ils le fond déjà, comme les français qui veulent aller dans des pays anglo-saxons apprennent l’anglais.

      Consacrer l’enseignement en anglais en France c’est se condamner à dégrader les contenus, c’est se condamner à être irrémédiablement à la traine des pays anglo saxons, c’est saborder la francophonie et par là une part majeure de l’influence de la culture française (qui dépasse largement notre seul pays). C’est enfant condamner à mort notre langue à court terme en la coupant de ce qui la fait vivre : l’innovation et l’utilisation dans la production


  • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 14 mai 2013 11:49

    « Exception culturelle française »

    À condition de ne pas confondre culture et spectacle.


  • ZenZoe ZenZoe 14 mai 2013 11:51

    Bah, il serait surprenant que ce projet aboutisse, vu le niveau d’anglais des maîtres de conférence" qui ne sera jamais à la hauteur... D’ailleurs, vu le manque de réaction des concernés, on voit bien qu’ils ne prennent pas la menace au sérieux non plus.
    Si toutefois l’objectif est plutôt d’attirer la jeune élite planétaire, on se gourre là aussi. C’est l’excellence des cours et les débouchés des diplômes qui attirera la clientèle étrangère, pas le baragouin en anglais des savants sur l’estrade.
    Sûr qu’en France, ce qui n’assassine jamais, c’est le ridicule...
    Autre chose ?


  • Eddy Roos 14 mai 2013 12:45

    La pétition lancée par l’UPR contre ce projet Fioraso vient d’atteindre les plus de 10 000 signataires sans médiatisation et juste par le bouche à oreille, avec des signatures provenant de 71 pays ! Comme quoi la francophonie n’est pas morte.

    http://www.petitions24.net/contre_la_loi_esr_fioraso_parce_que_pour_la_lang ue_francaise

    François Asselineau a demandé à être reçu par le Premier Ministre et Mme Fioraso pour leur présenter cette longue liste de désormais 10 000 signataires contre le projet de loi. Une opposition d’ailleurs suivie peu après son lancement par l’Académie Française elle-même. Pas de réponse jusque là...


  • volt volt 14 mai 2013 12:56

    depuis des décennies, des attachés et détachés culturels, des envoyés d’ambassade, des surchargés de missions, ayant coûté des fortunes, vraiment, ont été envoyés dans les anciennes colonies, où la francophonie tenait le haut rang. 

    ils ont bu du champagne, organisé leurs imbuvables fêtes de la musique, nous ont resservi leur jack lang encore plus imbuvable, et ont passé du bon temps sur les plages...
    sur le vrai terrain, ils n’ont rien fait, absolument rien ; j’en prends une preuve toute simple : 
    il y a des centaines de milliers de francophones entre liban et syrie, surtout au liban... 
    essayez de trouver un seul, je dis bien un seul, clavier « azerty », avec des « e » accent aigu, grave, criconflexe et ce genre de luxe, inouï, un seul clavier... vous n’y arriverez pas.
    je tiens cela pour le signe d’un échec total et complet, d’une imbecillité profonde, et signe caractérisé d’un vol avec complicité de l’état français, c’est-à-dire de cette idiote de contribuable qui, sur un demi-siècle, a financé toutes ces vacances, c’est le mot exact.

    • volt volt 14 mai 2013 13:08

      bilan des courses ? y’a trente ans le Français était un indispensable, aujourd’hui, bien des jeunes sur leurs CV préfèrent ne pas mentionner le Français, car auprès de bien des entreprises, ça diminue les chances à l’embauche, vu que c’est interprété comme faiblesse éventuelle à l’Anglais... chapeau.


    • Abou Antoun Abou Antoun 19 mai 2013 18:57

      @volt
      Ayant vécu ce que vous dénoncez, je ne peux que vous approuver.
      Services culturels des ambassades = apéros, buffets, petits fours, c’est tout.
      Le conseiller culturel n’est généralement pas visible, il en est de même de sa secrétaire, de l’attaché et de la secrétaire de l’attaché.
      C’est généralement une petite stagiaire dans un réduit sans fenêtre qui se tape tout le boulot.
      Oui ’vacances’ est bien le mot exact.


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 20 mai 2013 13:36

      c ’est curieux car fonctionnaire  est un concept bien défendu 

      sur Agoravox , ils boiraient donc du Champagne au lieu de bosser , 

      ça m’ étonnerait beaucoup..... smiley

    • foufouille foufouille 20 mai 2013 13:46

      je me souvient d’en avoir vu un dans zone interdite
      un « pauvre » ambassadeur au ......... vanuatu
      il etait malheureux, le pire


    • Abou Antoun Abou Antoun 20 mai 2013 13:55

      ils boiraient donc du Champagne
      Les Affaires Étrangères sont avant tout les Affaires Étranges. Disons que ce n’est pas le Ministère le plus productif. C’est souvent le refuge de l’aristocratie de l’Ancien Régime, un nid de collabos pendant la guerre.
      Pour en savoir plus, voir par exemple Les Ambassades de Roger Peyrefitte.
      Le corps diplomatique français reste le second au monde en effectifs après les états unis. Normal 1° n’a pas fait le ménage là non plus, il n’a même pas soulevé le problème. La France pourrait exporter ses excédents de parlementaires et de diplomates.


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 20 mai 2013 14:11

      ils font marcher l’ industrie des rochers Ferréro ....



      d’ où leur utilité .....

    • Mowgli 20 mai 2013 14:14

      Nul besoin de clavier azerty. Moi, mon mien, de clavier, c’est un qwerty. Ça ne m’empêche pas de clavioter des é, des è, des ê, des ù, et toute la smalah, y compris ¥ et . Comment ? http://allchars.zwolnet.com/


    • rocla (haddock) rocla (haddock) 20 mai 2013 14:43

      On dit pas «  moi mon mien » , on dit mon mien à moi . 


      Pffffffffffffffffffffffffffffff

    • rocla (haddock) rocla (haddock) 20 mai 2013 14:44

      d’ ailleurs utiliser le clavier à Zerty sans son autorisation est défendu .


  • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 14 mai 2013 13:00

    Vous parlez d’abandon en rase campagne. Je vous trouve bien mesuré. L’affaire est plus grave. Il s’agit d’une collaboration avec l’ennemi.


  • Panzerfaust 14 mai 2013 14:06

    La marginalisation du français est un mythe franchouillard. Les bilingues français-anglais a peu près potables sont rares. Ce projet Fioraso  est une bonne chose a condition d’embaucher des english native speakers bien sur.

    Quant a l’effondrement des délires pseudo-socialistes et antimondialistes des bobos défenseurs de l’âme française, il faudra trouver autre chose que les incantations anti-anglaises...


    • taktak 14 mai 2013 15:41

      c’est sur que pour enseigner la physique nucléaire, la médecine, l’hydraulique, les maths, la sociologie, l’économie, l’histoire de l’art etc...... la qualité première et unique c’est d’être english native speakers....

      bref mettons au rebut nos concitoyens compétents et performants, et faisons venir des étrangers à la place, médiocres qui plus est car les bons préférerons rester chez eux. C’est vraiment une brillante idée que vous avez là Panzerfaust.

      en même temps l’évaluation à la publication - quasi exclusivement par des revues anglophone - donne déjà une prime non pas à l’universitaire brillant dans son domaine mais à celui qui cause le globish.... Il est maintenant parfaitement impossible d’obtenir un diplome d’ingénieur si on parle pas anglais. Par contre si l’on ne sait rien de technique, là c’est moins sur.

      Dernière chose, tous les linguistes le disent, on est toujours bien plus performant dans sa langue natale. Vouloir nous obliger à travailler en globish c’est nous condamner à des seconds rôles, à être dominé par les vraies élites américaines. Bon puisque pour le PS la france ne doit être qu’une destination touristique ou des centres d’affaires, que l’on deviennent tous des domestiques colonisées, cela doit leur aller.


    • Panzerfaust 14 mai 2013 19:41

      D’ou l’intérêt de se mettre a l’anglais autrement qu’en dilettante ou en freinant des quatre fers comme en France. Nos concitoyens sois disant si compétents n’on qu’a se mettre a l’anglais avant d’être effectivement condamnés a des seconds rôles. Les franchouillards auront beau se taper la tête contre les murs pour subsister dans la sphère internationale scientifique, technique et économique, il faudra envisager l’anglais autrement qu’a contre cœur.


    • bebol 15 mai 2013 05:49

      @Panzerfaust
       
      A lire la qualité de votre français, on comprend effectivement facilement votre penchant pour l’anglais...


    • Mowgli 20 mai 2013 14:04

      « Dernière chose, tous les linguistes le disent, on est toujours bien plus performant dans sa langue natale. »

      J’avais... attendez... 24 ans quand j’ai quitté la France pour un pays anglophone. Une fois quitté la France j’ai poursuivi des études, ai décroché un doctorat et ai continué. Toujours en anglais. Si bien qu’aujourd’hui je suis plus performant en anglais qu’en français, ma langue natale.

      Pas besoin d’aller aussi loin. Songez seulement à « Lord Jim » le roman de Joseph Conrad. Qui se cache derrière ce pseudonyme ? « Conrad is regarded as one of the greatest novelists in English » et pourtant, il s’appelait Józef Teodor Konrad Korzeniowski et « he did not speak [English] fluently until he was in his twenties ». Moi non plus d’ailleurs, puisque j’ai commencé à parler anglais à 24 ans.

      Ah... au fait... mon doctorat est en linguistique.


    • Mowgli 20 mai 2013 14:27

      bebol « @Panzerfaust
       
      A lire la qualité de votre français »

      Foutez-lui la paix.

      Panzerfaust n’a fait aucune faute de grammaire ni de syntaxe.
       
      Il a fait deux ou trois fautes d’orthographe, et alors ? Dites merci à l’Edu Naze plutôt que lui chercher des poux dans la tête.


    • baldis30 20 mai 2013 22:35

      L’anglais ... et en plus quel anglais ? l’hilton-english certainement ?
      le ridicule ne tue pas , mais il peut tuer la langue française et tout ce qu’elle porte en elle de culture ou de torunure d’esprit ! Un récent article du « Corriere della Sera », qu’on ne peut pas taxer de spécialement social (par rapport à « La Repubblica » ) soulignait dans un article remarquable qu’une langue ne s’apprend que sur le terrain, à commencer par l’anglais . N’en déplaise à toute autre considération. 

      Et qui est capable de passer plusieurs mois voire une année en Angleterre ... Voilà encore une façon de sélectionner socialement ... pas mal comme trouvaille ... fallait l’inventer !
      C’est du dernier vice possible .

      Et tout ce qui va autour de la langue française et de sa grammaire comme le passé simple que l’on retrouve bien sûr en italien ( passato remote, ce qui est très explicite) ou en grec ( aoriste), en espagnol ... Veut-on perdre cet apport méditerranéen ? car au-delà du français c’est une civilisation complète qui est visée par le fric ..........


      Savez-vous que bien des accidents du travail sont liés à une mauvaise connaissance des termes du français, y compris par des « souchiens » pour user du mot consacré ?

      Pour respecter l’égalité devant le fric, comme je l’indique ci-dessus , les langues étrangères ne devraient pas figurer dans les résultats des concours et examens. 

      Il fut un temps, pas si lointain, où la note de français était éliminatoire à l’écrit du premier bac ....

      maintenant si vous voulez faire des mathématiques on vous dira qu’il n’y a que deux langues à étudier : le français et le russe .... . il me semblait jusqu’à présent que les mathématiques jouaient un rôle déterminant dans l’avenir industriel productif d’une nation , contrairement aux mouvements de capitaux improductifs qui se font à coups de gueules anglophones .

       Qu’est-ce qui est le plus déterminant pour l’avenir de l’humanité ? 


  • Alain Qroviste Alain Proviste 14 mai 2013 14:18

    Toutes les cultures tendent à s’uniformiser sous l’écrasante domination du modèle anglo-saxon, ou occidental d’une manière générale.

    Très peu de peuples dans le monde peuvent se revendiquer comme n’étant pas occidentaux... ! Car nous sommes tous américains/occidentaux, à quelques nuances culturelles près, tellement ce modèle s’est répandu dans notre quotidien partout dans le monde, dans le monde arabe, en Chine etc... Les exemples sont inombrables : les indiens ont du se sédentariser, les japonais mangent de plus en plus de viande alors que leur régime alimentaire a toujours été basée sur le poisson entre autre, les bals ont été remplacés par les « nights clubs », le rock s’est démocratisé partout, imposant la guitare et la batterie, reléguant le piano, laissant aux oubliettes des instruments ayant fait leur preuves depuis des siècles comme l’accordéon, la vielle etc...etc...On peut continuer longtemps comme ça.
    Le modèle capitaliste a su exploiter chaque élément de notre vie quotidienne.

    Dans le Sud-Ouest par exemple, les divers patois locaux (bigourdans, toys etc...) disparaissent. L’occitan n’est qu’une manière désespérée de sauver la culture du Sud-Ouest qui s’en va à travers le langage. Mais l’occitan a assez peu de points communs avec les patois locaux. Pire, elle participe elle-aussi à l’uniformisation du langage en occultant ces patois et donc de la culture.
    On sait tous que la richesse culturelle n’est du qu’au respect des différences culturelles.

    L’anglais est partout, il s’introduit même de plus en plus dans notre langage avec les anglicismes (e-mail au lieu de dire courriel etc...). L’informatique sans l’anglais est inconcevable. Tous les programmes sont écrits en anglais, avec des instructions issues de l’anglais. Demandez à quelqu’un de créer un langage informatique ou un programme avec des instructions en français et vous passez pour un fou.
    Bon de toute façon, l’informatique et Internet étant mondial, il vaut mieux un langage universel. Mais pourquoi l’anglais partout ? L’esperanto, on se demande pourquoi il a été crée et à quoi il sert.
    L’anglais a une réputation de langue facile. Facile peut-être sur le plan grammatical, mais certainement pas selon d’autres points de vue comme la compréhension orale pour moi.

    Le langage n’est que le ciment d’une culture non ? Vous supprimez le langage, vous supprimez la culture qui va avec.

    Puis fait très important aussi, appauvrissement du langage = appauvrissement de la pensée pour moi. Comment rendre les gens et les futures générations plus bêtes ? En créant des difficultés de la maîtrise du langage.

    PS : j’ai mis du gras pour que mon commentaire soit « sexy » (arg encore un anglicisme !!!), pas chiant à lire mais ça fait un peu « sophiste » ou « moi je sais tout » désolé smiley


    • bebol 15 mai 2013 05:55

      @Alain Proviste
       
      Vous parlez du Japon : la langue de ce pays absorbe un nombre délirant et sans cesse croissant de mots anglais qui, pourtant, ont tout à fait leur équivalent en japonais. On connaît l’esprit pragmatique japonais, mais cela justifie-t-il un tel destruction de la langue de ce pays ? J’en doute.
       
      Quant au français : je suis loin d’en être un expert mais je pense qu’il est plus que malheureux de l’abandonner au profit de l’anglais qui est une langue étrangère, celle des dominants, celle des parasites qui tentent, par tous les moyens, de détruire ce qui peut nuire à leur domination.


    • Alain Qroviste Alain Proviste 15 mai 2013 13:34

      Tout à fait d’accord avec vous sur les 2 points. Le Japon n’était pas le bon exemple pour illustrer la perte de la culture par le langage.


    • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 15 mai 2013 20:45

      Bonjour Alain Proviste,

      Tout d’abord, votre article n’a rien de sophiste, au contraire. Il ne fait donc pas « moi, je sais tout », mais plutôt, « moi, j’ai compris certaines choses que je tente de partager avec qui le voudra bien », ce qui n’est pas la même chose, et vous honore.

      Je suis bien évidemment d’accord avec votre analyse et m’attacherai simplement à un point de détail.

      Les patois du Sud de la France dont vous parlez, excepté en Roussillon et en Pays basque, sont des parlers locaux dérivant bien de l’occitan. Ce dernier n’étant que la forme littéraire, pour ne pas dire académique, qui a produit la littérature et la brillante civilisation que l’on sait avant que les armées du Roy de France ne viennent y faire un tour au XIIIème siècle. Je peux en parler, je n’ai aucune attache occitane. Vraiment.

      Or ces patois disparaissent chaque jour un peu plus avec les cortèges funèbres sur le chemin du souvenir. C’est ainsi, hélas. Merci bien la Troisième République...

      À cette époque les élites voulaient avec raison défendre le français, et s’attaquaient aux parlers régionaux. Quelle erreur de cible ! Tout cela au nom du fait que la République française est une et indivisible. Feignant d’oublier qu’elle pouvait aussi être diverse.

      Leurs successeurs actuels, eux, sont inféodés à la langue du bizness et avec tout ce qui va avec, et sont bien loin d’arriver à la cheville de ceux qui nous ont donné l’École de Jules Ferry. Ils ne sont bien évidemment pas crédibles, et l’Histoire leur donnera tort. Elle leur donnera tort à une condition, c’est que le génie français se réveille.

      Or, la France ne peut être la France sans la grandeur, pour reprendre qui vous savez. Lui, qui avait « une certaine idée de la France » et qui nous a préservé d’être dans le camp des vaincus de la Seconde Guerre mondiale. Il ne faut jamais oublier cela. Jamais. En 1945, nous l’avons échappé belle. Songeons un instant à la vision qu’avait Roosevelt de créer un nouvel état englobant le nord et l’est de la France ainsi que la Belgique francophone.

      Pourquoi j’évoque de Gaulle ?

      Parce que le combat que nous menons, vous, Alain Proviste, Henry Moreigne, l’auteur de cet article, et tous ceux qui ont les mêmes idées que nous, nous tous donc, ressemble à celui que menaient les gaullistes de la première heure.

      Est-ce à dire que les autres Français sont des collabos ? Non, mille fois non. Mais beaucoup croient encore naïvement que la voie officielle (médias, politiques, et opportunistes de tout poil, Alain Minc, Valérie Pécresse, Jean-François Copé et compagnie...) nous mènera vers la victoire, comme beaucoup de nos pères croyaient sincèrement que le maréchal avait passé un accord avec de Gaulle.

      Et parmi ceux que je viens de citer, oui, il y a des collabos, conscients ou non conscients, c’est selon, mais cela ne change rien au problème. Ils mènent la France dans le mur, comme d’autres croyaient en la victoire de l’Allemagne.

      J’arrête là. Certains vont se déchaîner, mais peu importe, j’ai le cuir épais. Seront-ils des collabos pour autant ? Non. Simplement, ils expliqueront, probablement avec sincérité, comme d’autres avant eux, qu’il faut faire confiance au vainqueur de Verdun. Soixante ans de formatage des esprits, ça laisse des traces.

      Continuons donc à nous battre pour défendre la langue française. Et, pour finir, comme Victor Hugo j’ose affirmer que « s’il n’en reste qu’un je serai celui-là ». 

      Mais je ne serai pas seul. C’est certain.

       

       


    • baldis30 20 mai 2013 22:45

      L’imposition du français comme langue officielle date de l’édit de Villers-Coterets, donc de François 1er . C’est donc à partir de 1532 que peu à peu les langues dites régionales se réduisirent. Il faudra l’arrivée de Mistral pour rénover le provençal, en se souvenant que la Divine Comédie fut initialement écrite dans cette langue. mais Mistral ( prix Nobel de littérature) n’oublia jamais le français et approuva la Mireille de Gounod....


  • Aldous Aldous 14 mai 2013 15:25

    Nos élites nous ont promis de solutionner le problème de la langue française...


    À défaut de le résoudre ! smiley




  • viva 14 mai 2013 15:34

    La langue française est resté figée, tout les archaïsmes de la langue ont été conservé. Nous en voyons le résultat elle disparait. 


    Dans un monde qui rationalise, qui optimise tout, laisser la langue en l’état , à tel point qu’il faille être un spécialiste pour la maîtriser totalement ne peux que la condamner.



    • taktak 14 mai 2013 15:43

      ne pas confondre les français avec leur classe dominante qui n’a pas les mêmes intérets.

      dans un article que j’ai publié aujourd’hui sur agoravox :
      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-existence-et-l-essence-135770?debut_forums=0#forum3717216

      "Pour sauver la langue française, bousculée par les SMS et le langage « djeun’s », il faut enseigner en anglais dans les facs, les lycées, les collèges et les maternelles. Ainsi les étudiants étrangers viendront-ils chez nous (ras-le-bol des étudiants venus de l’Afrique francophone : ces gens-là ne sauraient faire partie de l’élite mondiale !) ; comme l’explique Mme Fioraso, la ministre de l’enseignement supérieur, ces étudiants anglophones venus des pays convenables en profiteront peut-être pour baragouiner en français avec leur logeuse indigène et ce sera toujours ça de pris pour la « francophonie »…"


    • Captain Marlo Pilou Camomille 14 mai 2013 19:30

      Musima,
      On pourrait appliquer à ceux là, la phrase d’ Aldous Huxley :

      « La dictature parfaite aurait les apparences de la démocratie, une prison sans mur dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader.
      Un système d’esclavage où grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude... »

      Consommez bien des produits et du divertissement américain, vous aurez l’amour de votre servitude... et la haine de votre pays.

      Vous saviez quelle était la contrepartie du plan Marshall ? Que les pays concernés passent le plus possible de films américains. C’est toujours d’actualité, il suffit de regarder les programmes des cinémas et de télévision....
       
      C’est « le soft power », la dictature douce par injections quotidienne d’un mode de vie, de valeurs, et finalement de modes de pensée.


  • Luc le Raz Luc le Raz 14 mai 2013 15:43

    La Charte de la langue française (communément appelée la loi 101, au Québec) .
    What else ? Ah, oui et pourquoi autant de « pubs » in english ? Par contre que l’on fasse un effort sur l’enseignement de cette langue, je ne suis pas contre. Cela évitera aux français de faire des bourdes comme prononcer « beach et bitch » de la même façon, cela peut prêter à confusion... comme par exemple « s’allonger sur la plage ».  smiley


    • taktak 14 mai 2013 15:50

      et pourquoi les efforts ne devraient être faits que pour l’enseignement de l’anglais ?

      espagnol, chinois, hindi, arabe, russe, portugais, indonésien.... voila des langues intéressantes aussi pour le commerce s’il ne s’agit que de cela. Il est devenu impossible de poursuivre des études supérieures avec une autre première langue que l’anglais qui est exigé pour la plupart des diplomes.

      Quand au accent, je me moquerai de l’accent des francophones parlant anglais le jour ou j’entendrais les anglophones s’adressant à moi dans un français sans accent.

      Les seuls fois où j’ai eu honte de ne justement savoir parler qu’anglais, c’est bien dans des pays non anglophones (pays de l’est par exemple) où il est de nombreuses personnes sachant parler parfaitement plusieurs langues dont le français alors que je connais rien de leurs langues

      Il faut rappeler avec force qu’en france, 99,9% de la population n’a absolument pas besoin de l’anglais dans son travail.


    • Luc le Raz Luc le Raz 14 mai 2013 17:15

      @ taktak
      Vous manquez d’humour mon cher. Le seul point sérieux de mon post portait sur l’article 101. Avez vous essayé de savoir comment le Québec entouré par 400 000 000 et+ d’anglophones avait pu résister et parle toujours français ? Je ne le pense pas.


    • taktak 14 mai 2013 21:34

      J’ai lu trop vite. Mais de toute façon vu les circonstances, il faut dire et redire ces arguments relevant du bons sens ;)

      Et vive le Quebec ?


  • Denzo75018 14 mai 2013 16:43

    Vous oubliez un peu vite qu’il n’était pas aussi loin le temps où le Français et sa culture écrasait toutes les autres .....Pourtant il serait facile de reconquérir le Monde, montrons l’exemple en économie, gestion, conduite d’entreprise et nouvelles technologies......Vous verrez le Monde ré-adoptera le Français et notre culture......Mais pour l’instant et dans l’état de la France personne ne veut surtout pas nous copier ...parce qu’une culture cela ne s’impose pas.


    • Bobby Bobby 15 mai 2013 16:12

      Le rève est beau... pour les francophiles ! mais c’est un rève ! et ce le restera. il manque à la France et son passé hégémonique emprunt de superbe, une chose qui est absolûment indispensable dans notre monde moderne : le pétrole !

      Pour ce qui concerne l’usage des langues, oui, plusieurs, dont l’anglais, l’espagnol et une ou deux autres... la culture est un devoir que nous devons assumer par nous mêmes !


  • dup 14 mai 2013 17:03

    woahhh c’est miss France !!! en plus détruire la langue au profit de l’occupant . Il y 60 ans elle aurait dit que les cours se font en Allemand. Grooossse KOLABO


  • Pie 3,14 14 mai 2013 17:32

    Encore un article qui méconnait complètement le fonctionnement des études universitaires et nous refait le coup du français qu’on assassine.

    Nous ne sommes pas un village gaulois assiégé et si nous voulons attirer des étudiants étrangers et permettre aux nôtres d’aller étudier à l’étranger il faut passer par la langue internationale.

    Ma fille étudie en Allemagne, elle suit des cours en anglais et en allemand ce qui l’amène à apprendre cette langue qu’elle ne parlait pas. Si des étudiants étrangers viennent en France pour 6 mois ou 1 an, l’anglais leur permet de débuter le cursus immédiatement pendant qu’ils apprennent le français ( cours de soutien et bain linguistique). Ce n’est pas nouveau, cela existe depuis longtemps, simplement cette mesure l’officialise.

    Contrairement à ce que disent ses opposants, cette mesure favorise l’apprentissage de notre langue et le rayonnement de notre pays.


  • HELIOS HELIOS 14 mai 2013 19:51

    cette mme Fioraso, voila un ministre inconnu destiné à la rester.

    Et qu’est-ce qu’elle a trouvé pour « exister » ?

    La pire trahison possible a son pays. Avec cela elle est sure qu’on parlera d’elle.
    Elle aurait pu mettre une bombe sous la tour eiffel, mais elle n’en a pas les c... la pauvre. n’est pas terroriste qui veut.
    Cela ne lui coute rien de pondre un projet de loi, le plus tordu possible, l’essentiel c’est qu’on en parle.
    Elle s’imagine en plus qu’elle restera dans l’histoire... ben non, on n’en parlera pendant peu de temps, juste pour sa trahison.

    J’espere qu’au remaniement prochain, elle sera ejectée et retournera a ses occupations !


  • soi même 14 mai 2013 19:59

    Je n’en fou, le français est devenus une lange morte la preuve ;

    « Comment pourrais-je gouverner autrui, qui moi-même gouverner ne saurais ?  » de François Rabelais

  • Asp Explorer Asp Explorer 14 mai 2013 22:46

    Mais oui, bien sûr, c’est un complot des juifs nazis de l’espace de la trilatérale de mû.

    Si on prévoit de permettre aux universités françaises de faire des cours en anglais, c’est parce que ça répond à une demande des étudiants, des enseignants et des employeurs. Des employeurs car oui, un employé qui parle anglais est plus productif. Des enseignants car beaucoup ne sont pas français (j’ai pour ma part subi quelques directeurs de TD qui baragouinaient un tel charabia qu’il nous aurait à tous été bien agréable qu’ils employassent la langue de Shakespeare plutôt qu’à massacrer celle de Rableais). Enfin, aux étudiants, qui ont bien compris l’avantage qu’il y a à connaître la langue internationale (en particulier s’il faut ensuite s’expatrier pour trouver du boulot).

    Eh oui, la langue internationale, c’est l’anglais. Ça vous désole sûrement. Moi aussi, mais à l’inverse de vous, j’ai appris, lorsque je suis devenu adulte, à faire la différence entre mes désirs et la réalité. Le rayonnement du français, langue de la diplomatie et de l’union postale, c’est du passé, et tant qu’on se refusera à admettre l’évidence, on traînera comme un boulet notre exception culturelle dont tout le monde se fout et qui nous coûte des points de PNB. Parce que figurez-vous qu’une langue n’est pas employée, dans le monde, en fonction de ce qu’en pensent quelques fonctionnaires retraîtés s’excitant sur les forums glauques de sites conspirationnistes. Une langue est employée à l’international en raison de :
    - sa simplicité (et l’anglais est à ce titre supérieur au français)
    - son rayonnement culturel (et le monde anglo-saxon dispose à ce titre d’une force de frappe considérablement plus efficace que la notre, tant du reste qu’elle prospère sans subvention publique)
    - son rayonnement économique (inutile de développer ce point)

    Si la place du français dans le monde s’étiole, ce n’est pas en raison d’un complot. C’est parce que la France est en train de crever. Fournir aux enfants des écoles, des collèges et des lycées, ainsi qu’aux étudiants et plus tard, aux salariés, un environnement faisant la part belle à l’anglais, afin qu’ils puissent s’y exprimer à leur aise, c’est un élément du redressement futur du pays. Un élément parmi d’autres, mais un élément que nous n’avons plus les moyens de négliger. Si on veut prospérer dans le monde, il faut parler sa langue, et il se trouve que c’est l’anglais.


    • emphyrio 15 mai 2013 00:38

      « La France est en train de crever »
      Question de point de vue je crois plutôt que ce sont les Etats-Unis qui crèvent d’avoir voulu être trop gros, et qui nous entraînent dans leur déclin.
      La loi Fioraso a pour objectif déclaré de rendre attractives et compétitives nos universités. Il y a là une aberration, vous ne croyez pas ? Par quel prodige les universités françaises pourraient-elles concurrencer les universités et écoles anglo-saxonnes au prétexte que les cours y seraient exclusivement dispensés en anglais ? Elles ne rattraperaient jamais leur retard et resteraient des lieux d’enseignement de seconde zone. Par contre le résultat fort probable serait que nous porterions un coup sévère à la francophonie en nous délestant des étudiants étrangers francophones qui n’auraient plus aucun intérêt à venir apprendre chez nous. Il n’y a là aucun complot juste une nouvelle erreur de calcul qui prouve s’il en était encore besoin l’incompétence de nos gouvernants.

      La culture de la langue n’est pas celle du business :
      http://www.lexpress.fr/culture/livre/claude-hagege-imposer-sa-langue-c-est-imposer-sa-pensee_1098440.html


    • Asp Explorer Asp Explorer 15 mai 2013 07:44

      Le fait que des cours en anglais rendent nos universités meilleures sur le marché international est une évidence dont il m’est aussi difficile de discuter que de la rotondité de la lune. Il faut n’avoir jamais fait d’études pour croire qu’on peut obtenir une quelconque reconnaissance académique sans avoir jamais lu une publication internationale, participé à un colloque ou simplement correspondu avec des collègues étrangers ; tout ceci se fait en anglais. Il faut n’avoir jamais mis les pieds dans une entreprise pour s’imaginer qu’on peut encore travailler à autre chose qu’à faire des lits dans un hôtel formule 1 si on ne sait pas rédiger une doc fonctionnelle en anglais, déchiffrer un bon de commande, résumer un manuel utiliateur...

      Il ne s’agit pas tant là d’accueillir des étudiants étrangers, dont il faut quand même se demander pour quelle raison nos impôts financent leurs études, que de fournir une formation adéquate aux étudiants Français. En outre, le déclin américain, ce n’est pas une thématique nouvelle, puisque des tas d’intellectuels très bien informés le prédisent de façon imminente depuis deux siècles.


    • emphyrio 15 mai 2013 10:08

      Mais les cours en anglais existent déjà. La question est de savoir si un enseignement intégral dans cette langue est acceptable. La pérennité du modèle que l’enseignement intégral en anglais dans nos universités présuppose est largement sujette à caution. C’est admettre qu’un système planétaire peut se mettre en place et perdurer avec des états-usines et des états-consommateurs, animé par une armée de VRP globe-trotters ayant adopté la langue commune de leur corporation. Je prétend déjà que ce système n’est pas viable pour des raisons de bon sens, je vous laisse trouver lesquelles. 
      Pourquoi alors ne pas apprendre le mandarin, l’hindi ou l’espagnol qui nous donneraient des atouts bien supérieurs dans ces pays, plutôt que de communiquer dans un baragouin commun où les codes de langage et les subtilités seraient absents, dont seuls les anglophones de naissance ou les personnes vraiment douées pour les langues ont la maîtrise, leur donnant de fait un avantage permanent sur nous.
      Votre pragmatisme consiste seulement à vous laisser descendre dans une ligne de plus grande pente.


  • Mugiwara 15 mai 2013 02:19

    honnêtement, si les Anglais étaient vraiment les meilleurs vendeurs au monde, ça se saurait. 

    le fait que Cameron se cache derrière la petite mémé babête, ça donne pas envie de parler leur langue . qu’elle soit une langue imposée pour je ne sais quelle raison... parbleu, my god ... 
    je pense que Keynes, s’il vivait encore, n’aurait pas été fier d’être Anglais. que les petites Anglaises veuillent avoir toutes un bébé comme la princesse, c’est dire qu’ils sont vraiment débiles... 
    En plus, Cameron ne s’y connait rien en économie, son pays est dans la merde, ils font venir un canadien pour diriger la banque centrale anglaise, ils sont assez ouverts mais alors que ce pays n’est pas dans la zone Euro, il réclame une sortie de l’UE, on peut dire qu’ils sont vraiment débiles.
     quand je pense qu’il aurait même pu aller plus loin ... c’est tout juste si dans le domaine militaire,il s’en sort bien... tout n’est pas noir, heureusement pour lui ... ça me rappelle le président d’avant 2012 ici en France tiens , qui était lui aussi con salvateur ... 
    ah oui, Cameron s’est excusé auprès des Indiens, ça c’était bien, c’est vrai, les débiles sont souvent très gentils ... 
    dire que la Tatcher est morte pour ne pas assumer ses échecs plus longtemps ... forcément, quand on défend à fond une idéologie pour s’apercevoir qu’on avait tout faux, ça a de quoi tuer une mémé... 
    bref, l’anglais est à proscrire dans la zone Euro, que la langue Française et Allemande soit prioritaire pendant une bonne quarantaine d’années, ensuite 2 autres langues prendront place, de préférence une langue latine couplée à une langue non latine (nordique, slave, scottish, etc...). ce serait une bonne façon de donner envie aux Européens de s’intéresser aux autres et de donner un supplément d’âme à cette nouvelle Europe. 

    English, fuck you !!! 

    (au fond, j’aime bien les anglais, ils sont de bons footballeurs, et god fuck the queen because she shaves him a lot ...)

    • baldis30 20 mai 2013 22:54

      totalement d’accord sur la deuxième langue latine, couplée avec une langue slave ou fino-ougrienne. On a peu de choses à tirer de l’anglais ...
       Oublierait-on que pour certaines éditions actuelles de Shakespeare les anglais viennent chercher les traductions françaises faites à l’époque pour les retraduire en anglais .... ?
      Autrement dit l’anglais est une langue qui a perdu ses racines , sauf celles qui l’attachent au fric


  • COVADONGA722 COVADONGA722 15 mai 2013 06:31
    yep : comme nous y invite Asp Explorer , il nous faut parler la langue des maîtres , il nous parle de prospérer quand notre devenir ne serait ainsi que servitude et d’etres des supplétifs ! 
    ou l’on découvre que les anglo-saxons font la guerre économique et culturelle à tout ce qui ne
    s’amalgame pas au melting pot !Ou l’on découvre qu’après avoir cédé sur l’économique et le social nos élites de la bien consanguine umps s’apprêtent a collaborer pour l’éradication de la
    Langue .Nous sommes déjà majorité invisible sur notre sol , nous serons bientôt majorité
    bâillonnée et inaudible sur son sol.A bien regarder l’histoire son balancier vient régulièrement
    saigner nos élites et nous vengez de nos servitudes et de nos obéissances à leurs lois .C’est une idée ?ou il y a un peu trop longtemps que nos élites et leurs collabos éduqués n’ont pas goûtés
    au joies d’une bonne Terreur type 1792/1793 d’autant que cette fois nous pourrons rajouter la trahison à leur crédit !



  • COVADONGA722 COVADONGA722 15 mai 2013 10:02

    yep , pépé est au boulot ce qui explique l ip différente .Etonnant non de votre part l’usage de la bonne vieille technique stalinienne : la psychiatrisation du contradicteur .Etonnant mais in fine cohérent probable que ceux qui sont de votre avis pense que s’accrocher à sa langue et à sa culture ne peut que provenir d’un cerveau malade.Vous nous soignerez ou nous parquerez vous dans des reserves ?
    Je retourne à mes chaines , bonne journée
    Asinus , sous-chien et ouvrier qualifié ,bref à effacer !


  • simir simir 15 mai 2013 10:45

    Le 23 Mars 2010 le baron Seillière, (président de l’UNICE), s ’est adressé aux chefs d’état participant à une réunion sur l’énergie.

    Méprisant envers sa langue natale il a déclaré qu’il s’adresserait à eux en « anglais, langue des affaires et de l’entreprise. »
    Chirac, Breton et Douste Blazy sont sorti immédiatement. Qu’ils soient pour cela, remerciés.

  • simir simir 15 mai 2013 14:22

    L’extermination du français n’a rien d’une mode anodine et ne relève pas non plus d’un « darwinisme linguistique » 

    Il s’agit d’une guerre culturelle menée par l’oligarchie et les « américanolâtres ».
    Ce totalitarisme linguistique est complémentaire de la pensée unique, du marché unique et de la monnaie unique.
    Promotion d’une élite euro-mondialisée jargophone, pratiquante d’anglais d’aéroport, mais les grands perdants seront les ouvriers, les paysans, les employés.

    Ceci dit les entreprises qui ne veulent pas de ma langue n’auront pas pas mon argent
     (Nespresso, France telecom (sans les accents) Citroën Les 3 Suisses, Carouf.....).

    Une mention spéciale à Montebourg qui parle de « made in France » pour nous faire acheter français et à Ruquier qui ne sait pas qu’en français après NEUF c’est DIX et non TEN
    L’article 39 de la charte de France Télécision impose pourtant l’utilisation de vocabulaire français lorsqu’il y a l’équivalent en notre langue.


     Pour terminer une petite vidéo prémonitoire si on ne réagit pas.


  • superwassou superwassou 15 mai 2013 16:29

    je me demande si les gaullois ont chigner quand le latin est mort ?

    Bizar cette amour pour ses dominateurs...
    Peut etre un manque de vision historique.


  • Bobby Bobby 15 mai 2013 17:21

    ... et dire, et dire que l’anglais s’est fortement francisé suite aux apports et sous l’égide d’un roi (Guillaume le conquérant, 1066 bataille de Hastings) qui avait constaté bien des langages hétéroclites dans son (nouveau) royaume et chargé une commission d’uniformiser la langue ! (les celtes, les saxons e.a. y ont vu un certain enchérissement !)

    On parle, aujourd’hui encore, de « Queen’s english » pour désigner un anglais tout-à-fait correct !

    P.S. merci pour le lien Simir :)


  • Mowgli 19 mai 2013 12:32

    Pour moi, le premier responsable de la débâcle de la langue française c’est l’Académie. Je me souviens, il y a quelques années, être tombé, sur le site de l’Académie Française, sur toute une liste de mots à ne plus utiliser parce qu’archaïques et inusités. Or j’en connaissais et utilisais plus de la moitié. Apparemment, appauvrir la langue, ça, les pingouins en habit vert savent faire. Mais pour créer des mots nouveaux pour les techniques nouvelles, il n’y a plus personne. Tenez, prenez « operating system. » Un équivalent français évident aurait été « système opérationnel ». Mais non, c’est « système d’exploitation » dont il est impossible de deviner le sens à partir des deux mots qui le composent.

    Il n’y a pas que l’Académie. Il y a la fabrique des crétins, parfois connue sous le nom d’Éducation Nationale, où il est total verboten d’enseigner que B+A=BA, et la grammaire, et l’analyse logique.

    Et vous voudriez que le français retrouve son rang, quand les Français eux-mêmes sont infoutus de le parler et de l’écrire correctement ? C’est une blague ou une plaisanterie ?


  • Blé 20 mai 2013 08:47

    Cette histoire d’introduire l’anglais dans un cursus scolaire de langue français serait acceptable dans la mesure où les cours d’anglais seraient donner dès la première année de maternelle disons à 3 ans. Je ne vois aucun inconvénient que les gens soient bilingue ou trilingue, c’est au contraire un enrichissement intellectuel mais présenté comme c’est présenté, l’anglais est bel et bien une discrimination en plus envers la masse des subordonnés constitués en majorité par les travailleurs.

    Notre société a toujours été élitiste, l’école en France est devenue obligatoire tardivement car les bourgeois n’avaient aucune envie que les paysans et les ouvriers comprennent le français. Le français s’est imposé sur toute la France qu’après la seconde guerre mondiale.

    68 ans plus tard, ce ne sont plus les patois et langues régionales qui sont remis en cause mais la langue de Molière et de Hugo, ce n’est pas rien.

    Avec l’ Union européenne surtout celle de la zone euro, le même processus se met en place, la bourgeoisie internationale méprise la langue du pays (espagnol, allemand ou hongrois) uniquement pour continuer à dominer les populations. Avec le néo-libéralisme, les possédants s’assoient sur les droits des populations et sur les lois.

    Vous dit « Démocratie » ?


  • Mowgli 20 mai 2013 09:45

    « On ne cite plus « un nombre X de cas dans notre département », mais « sur notre département ». Exemple se répétant à l’infini, même dans la bouche de nos ministres.
    Anglicisme ? »

    En anglais en l’occurrence on dit « in » et rien d’autre. Je pense qu’il s’agit bêtement, et bêtement est le mot, d’une confusion avec « le nombre de cas X sur Y » par exemple :« le nombre de cas, dix sur mille, que l’on rencontre... » En anglais on utiliserait soit « in » ou « out of » (« dans » ou « hors de ») dans ce sens, exemple : ten out of a thousand, ten in a thousand.

    Ça ne peut donc pas être un anglicisme. On n’enseigne plus le français aux petits Français, voilà tout, il n’y a pas à chercher plus loin.


  • Taverne Taverne 20 mai 2013 12:26

    Vu le peu de cas que la France a fait de ses langues régionales, je ne serai pas dans le dernier carré des défenseurs du français. Mes grands-parents ne parlaient pas un mot de français, seulement le breton. Leurs enfants ont dû apprendre le français en subissant des humiliations : le fameux « interdiction de parler breton et de cracher parterre » à l’école. Pour moi, quitter le français pour une autre langue ne me faire remonter que de deux générations...

    Adaptons-nous à la réalité d’aujourd’hui. Combien de chômeurs seraient près à parler anglais pour vivre dignement grâce à un emploi ?


    • L'enfoiré L’enfoiré 20 mai 2013 18:55

      Bonjour Taverne,

       Voilà une réflexion comme j’aime.
       Et oui, les dialectes sont seulement des langues qui n’ont pas réussi à s’imposer.
       C’est encore une erreur démocratique, la loi du nombre qui prévaut.
       Paul, tu as ton ticket d’entrée chez nous à Bruxelles.
       Encore un petit effort, le néerlandais.
       Mais si tu veux on peut parler en Brusselair. Tu ne sais plus de quel langue cela vient. Un mélange de tout, utilisé sans que l’on se rende compte. 
       C’est fou...
       « Les langues, un fameux jeu de langue » ai-je écrit, un jour.
       smiley

  • averoes 20 mai 2013 12:34

    Bonjour.

    Si l’on tient compte de la réalité de l’évolution d’une langue et du caractère plus ou moins réfléchi de son usage par l’ensemble de ses locuteurs, il semble illusoire de penser que, pour protéger une langue des influences d’autres langues étrangères, il suffit simplement de le décréter. La seule volonté de conserver une langue ne saurait constituer un bouclier à cet égard ; car cela supposerait que chaque locuteur de cette langue doit, en permanence, maintenir en éveil « son gendarme linguistique » et, au besoin, s’autocensurer de toutes tentatives ou velléités d’abdication devant la facilité et l’attrait qu’exercerait telle ou telle langue.

    Croire que cela est possible dans les échanges verbaux et quotidiens relève d’une gageure. Y croire c’est oublier la spontanéité qui caractérise, en général, les communications orales. Est-il, enfin, concevable pour un locuteur, dans le cadre d’une communication courante avec un autre locuteur, de dire systématiquement « courriel » à la place de « email », « bouteur » à la place de « bulldozer », « serveur au comptoir » à la place de « barman », « meilleure vente » à la place de « best-seller », « bougette » (de l’ancien français, petite bourse portée à la ceinture) à la place de « budget », « fair-play » à la place de « loyauté » ou « bonne foi »… Et la liste est longue.

    Par conséquent, que l’on ne se méprenne pas : le caractère illusoire, dénoncé ici, concerne essentiellement le contrôle permanent des échanges verbaux et non la communication écrite. D’ailleurs, allez savoir pourquoi le français –langue diplomatique par excellence au XIXème siècle- a cédé ce terrain en faveur de l’anglais. Et à cet égard du reste, cette suprématie dont jouissait la langue française à cette époque était-elle due à une décision politique ? S’était-on réveillé un des ces quatre matins pour décréter que le français doit s’étoffer du statut de langue diplomatique ? Doit-on oublier que l’évolution d’une langue se fait davantage de manière spontanée et naturelle que de manière réfléchie en exécutant une décision politique ?

    En d’autres termes, permettre à une langue de retrouver son aura d’antan –réel ou supposé- ou lutter contre l’influence hégémonique d’une langue étrangère par simple décision politique ou réglementaire équivaudrait à l’entêtement d’un général de division à entreprendre d’immenses efforts dans un combat d’arrière-garde.

    Car, s’il on peut concéder que l’hégémonie culturelle et linguistique de la langue anglaise s’inscrirait dans un projet global de domination étatsunienne, comment renier l’attrait irrésistible dû d’abord à la facilité d’usage de cet idiome, mais aussi à la représentation, consistant en une image de réussite économique et culturelle –en l’occurrence cinématographique- véhiculée par les médias destinés aux masses ?

    L’amour d’une langue, quelque louable que soit ce sentiment, ne saurait faire l’économie d’un minimum de lucidité qui nous contraint de tenir compte des réalités objectives. Si les inquiétudes exprimées par l’auteur sont tout à fait compréhensibles et légitimes, eu égard au contexte sociopolitique de la mondialisation, la puissance d’un certain déterminisme socio-culturel, et partant linguistique, n’en est pas moins une réalité.


  • ghjuvanpaulu 20 mai 2013 14:10

    Défendre la langue française ! Pourquoi  ? Alors que la France REFUSE DE SIGNER LA CHARTE DES LANGUES MINORITAIRES ET RÉGIONALES ?
    Je suis corse ? mon pays a été conquis par les armes en 1769, plus tard les autorités françaises rendirent caducs tous les diplômes obtenus en Italie (et en langue italienne) par mes compatriotes : le Toscan ayant été la langue officielle de la Corse indépendante (1755-69) de Pasquale Paoli.
    Aujourd’hui la langue corse même si elle est enseignée n’est pas coofficielle...
    Pourquoi s’apitoyer sur une langue qui a vocation à disparaître (le français), alors que cette même idiome a étouffé tant de langues régionales qui auraient pu faire la grandeur de la france ?


  • Mowgli 20 mai 2013 15:45

    Il est des pays où il est naturel d’être polyglotte.

    Le Vanuatu par exemple. Un indigène de là-bas parle naturellement trois langues : celle de son père, celle de sa mère, et le pidgin English.

    Eh oui, car là-bas, comme en Polynésie, ils fuient la consanguitié comme la peste, si bien qu’on est souvent réduit à chercher sa femme dans une autre île où l’on parle une autre langue. J’ai ainsi connu un ni-Vanuatu qui parlait Vao (la langue de son père), Wala (celle de sa mère), pidgin-english (la lingua franca du pays), et français (celle dans laquelle il avait été éduqué à l’école de la mission catholique du coin).

    Sans aller aussi loin, songez à l’allemand. L’allemand comprend une foultitude de dialectes, tous bien vivants, au contraire de la France, où les anciennes langues régionales (ou dialectes) sont en voie d’extinction. A Douarnenez, où j’ai passé mon enfance, j’entendais parler ce charabia bizarre auquel je ne comprenais rien. J’y suis retourné l’an dernier. Je n’y ai pas entendu parler breton.

    J’ai eu pour collègue un anthropologue australien né au pays de Galles. Il m’a raconté avoir parlé EXCLUSIVEMENT gallois jusqu’à l’âge de onze ans.

    Je n’en dirai pas plus. A vous maintenant d’en tirer des conclusions... ou des plans sur la comète.


  • rocla (haddock) rocla (haddock) 20 mai 2013 16:02

    Un peuple idéal les polis-glottes .


    Non seulement ils sont écologiques en résidant dans les 
    cavités naturelles , en plus urbains et civilisés il connaissent 
    le savoir-vivre qui est aux rapports humains ce que sont
    les chocolats à la fête des mères . 

    Un poli glotal 

    Des polis glottaux .

  • Gaston Lanhard 20 mai 2013 16:30

    Le capitalisme l’a rêvé,, les Solfériniens l’ont fait !


    Pour une fois Mélenchon a trouvé un terme juste, il évite de confondre le PS et la socialisme.

  • SuperGigaTony Upoz 20 mai 2013 23:36

    France, carrefour européen des influences, celtiques,latines, gauloises, romaines, bretonnes,corses,

    rencontre du latin et du saxon, rencontre du pragmatisme et du romantisme, breton de par mon sang, fière d’ être français de par sa richesse cosmopolite, fière de faire partie du premier pays universaliste, avant-gardiste, précipité multiculturel faisant sa force sur des réflexions de génie, la Fance n’appartiens à personne, elle est un de ces cadeaux donnés au Monde, cadeau des dieux, completant à perfection, la diversité, la vérité d’un avenir .
    La France puise sa force dans sa capacité à l’universalisme, elle est mère de rencontre, exemple de singularité, réunissant influences et réflexions, cultures et croyances, pour une approche d’une vérité salvatrice .


  • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 24 mai 2013 17:23

    Pour instruire les gogos qui approuvent ce projet de loi, voici ce qu’en pensent les universitaires étrangers ?

    L’enseignement en anglais en France, une erreur historique

    http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2013/05/lenseignement-en-anglais-en-france-une-erreur-historique.html

     par :

    Emily Apter New York University, responsable de collection à Princeton University Press ; Izabela Aquino Bocayuva Directrice du Centre de philosophie, université de Rio de Janeiro ; Xiaoquan Chu Doyen de l’Institut des langues et de la littérature étrangère, université Fudan, Chine ; Jacques Lezra Department of Comparative Literature, New York University ; Michael Loriaux Professor of Political Science, Northwestern University ; Nobutaka Miura Professeur à l’université Chûo, Japon ; Myroslav Popovych Directeur de l’Institut de philosophie de l’Académie des sciences d’Ukraine ; Dumitru Topan Recteur de l’université de Craiova, Roumanie ; Fernando Santoro Directeur du programme de doctorat, université de Rio de Janeiro.



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