jeudi 15 décembre 2005 - par Argoul

Bouddhisme

Bouddha J’ai lu plusieurs auteurs sur le bouddhisme, depuis Shri Aurobindo, à 14 ans, jusqu’à Nancy Wilson Ross, Henri Arvon, Marc de Smedt, Chögyam Trungpa, Taisen Deshimaru, Walpola Rahula... et jusqu’au bon résumé de la doctrine fourni par l’Histoire des croyances et des idées religieuses, de Mircea Eliade. Le bouddhisme est la seule grande religion dont le fondateur ne se proclame ni fils, ni prophète, ni envoyé d’un dieu - et qui rejette même l’idée d’un Dieu suprême comme sans « signification » pour l’homme.

Bouddha est un homme, Siddharta Gautama, né en avril ou mai 558 avant notre ère à Lumbini, dans le Népal du sud, dans la tribu des Sakyas, et mort en novembre 478 à l’âge de 80 ans de dysenterie et de fièvres, à Kushinagar dans le nord de l’Inde actuelle. Bouddha venait d’une famille princière, et il eut, à 29 ans, un fils : Rahula (prononcer Raoula). Vivant fastueusement sa jeunesse de golden prince, ses yeux se sont dessillés en rencontrant la misère, la maladie, la mort, dans cet ordre. Il quitte alors son milieu, son statut et son luxe, pour trouver la voie vers la vérité de l’homme. Il suit les yogis et les ascètes durant de longues années, mais leur voie conduit à une impasse. Il entre alors en lui-même, et médite sur le sens du monde, jusqu’à le recevoir par lui-même : il devint Bouddha, l’Éveillé. Désormais, il sera tout naturellement guide et maître spirituel - puisqu’on interroge sa sérénité - pour délivrer les hommes de l’erreur.3me_oeil

La réalité est que le monde est continuellement créé par les actes, bons ou mauvais, des hommes. Il faut donc se pénétrer des quatre vérités :
1 - tout est souffrance car tout passe (la vie, la santé, l’amour, le désir)
2 - l’origine de la souffrance est le désir, qui allume l’illusion
3 - la délivrance est dans l’abolition des appétits
4 - la voie pour y parvenir est la discipline du milieu juste : ni hédonisme, ni ascétisme, mais l’existence, ici et maintenant, selon la voie.

Le chemin vise à se « détacher », c’est-à-dire à discipliner le corps, à maîtriser les désirs, à aiguiser l’intelligence. Cela afin de devenir « ouvert », disponible, dans cet état où, selon Heidegger, on « laisse être les choses », où « le Poète est le berger de l’être ». L’exercice, l’entraînement et la tempérance donnent la santé au corps, la discipline mentale est faite d’attention, de concentration et d’ouverture (les exercices yogiques y aident, tout comme les arts martiaux japonais, mais ils ne sont pas un but en eux-mêmes), le tout engendrera une conduite « morale » (c’est-à-dire à propos, juste et équilibrée, pas venue d’ailleurs, mais de l’homme lui-même en relation avec ce et ceux qui l’entourent). Pour l’esprit, l’usure de l’ego illusoire, la modestie et l’exercice de la lucidité déchireront craintes folles, espérances vaines, concepts rigides, feront voir « le vrai », et apporteront la paix de l’âme. Dès lors, la conscience grandira, partie de cette conscience subtile du globe, préexistante aux corps matériels. L’intérêt pour le monde et la compassion pour les êtres engendreront sagesse et générosité. Car le sentiment d’interdépendance universelle, et la conscience que rien ne dure, sauf nos actes qui ont des conséquences à l’infini, feront « bien » agir, le bien étant défini comme ce qui œuvre en faveur de l’intérêt général des hommes comme de l’intérêt supérieur du cosmos. La sagesse est l’intelligence d’une situation. Il faut se faire confiance, se laisser être, c’est-à-dire demeurer ouvert et adaptable, réfléchi. Attitude « intelligente » au sens premier, celle qui définit qui l’on est, où l’on est, dans le présent.

Boddhisatva_12me La discipline mentale est une voie d’expérience, longue et non transmissible en mots. Il faut s’y exercer pour la comprendre. La transmutation de la conscience survient par les exercices de concentration, de méditation, de recueillement, éclairés étape par étape par l’expérience d’un guide. La concentration (samadhi) permet de fixer la pensée sur certains objets ou notions, afin d’obtenir l’unification de la conscience et la suppression des pensées parasites. On peut s’asseoir en lotus sur un coussin, comme les méditants zen, ou tout nu dans la neige, comme les ascètes tibétains - on peut aussi, comme nous le faisons, s’asseoir la plume à la main et dérouler sa pensée par écrit. La méditation (jhana) vise au détachement du désir et de l’intellect à vide. L’esprit, lorsqu’il s’active tout seul, tourne à vide, en divisant la réalité en concepts abstraits, en délires fantasmatiques, alors qu’il lui faut servir d’outil à la sérénité. L’esprit ne sert que par l’unification de la pensée et le détachement de la joie et de la douleur. La pleine conscience permet d’atteindre un état de pureté absolue : « l’indifférence » de la pensée éveillée. Non pas un retrait du monde, ni un nihilisme de tout ce qui fait l’homme, mais une libération. Car font écran, chez le commun des hommes, leurs sens, leurs émotions, leur intellect. Ils sont submergés d’avidité ou de désirs, hargneux ou amoureux, raisonneurs ou technocrates. Ils ne sont pas prêts à l’expérience qui est de s’ouvrir et de se donner à ce qui vient, pas prêts à voir les situations telles qu’elles sont par-delà « attrait » ou « choc », « confirmation de ce qu’on pensait » ou « infirmation », par-delà « bien » et « mal ».

Cela est plus difficile aux adultes que nous sommes, sans préparation. Les enfants parviennent assez bien à vivre dans l’instant, mais manquent de capacités intellectuelles pour dominer leurs instincts et leurs émotions afin d’acquérir la sagesse que recèle leur être spirituel. Le recueillement adulte (samapatti) peut survenir devant de grands paysages, ou à l’écoute de certaines musiques ; il vide la pensée de ses contenus volages, pour la concentrer successivement sur l’infinité de l’espace, l’infinité de la conscience, sur l’abolition de la dualité absurde « ni conscience, ni inconscience », enfin sur l’arrêt volontaire de toute perception et de toute idée, pour ne se faire qu’écoute, attention au monde, sans interférence. Cet état est très rare, et donc précieux, car alors le corps, le cœur, l’esprit, la nature, ne font qu’un. C’est une extase, un sentiment océanique d’identité avec tout ce qui existe. Dala_lama_belfast

Pour le zen japonais, duquel je suis plus proche, il s’agit de se confondre avec ce qu’on fait, dans le seul présent, hic et nunc  - ici et maintenant. « Quand je bois, je bois, quand je dors, je dors », disait un maître zen. Nulle volonté d’imprimer sa marque héroïque sur le réel, mais plutôt intention de détecter la propension des choses, de se mettre en état de réception pour se saisir spontanément de la situation qui se présente (c’est tout l’art du judo). Dans chaque situation, rechercher le mouvement interne, la potentialité en devenir (c’est tout l’art de la dialectique). Se laisser porter pour utiliser le moment propice selon sa volonté, mais avec le minimum d’énergie (c’est tout l’art de la stratégie). Le sage est comme de l’eau : la pesanteur est sa volonté constante, tenace, profitant de la moindre faille. Ce n’est pas une démission de l’agir, mais un moindre effort très efficace. Point de grimaces de souffrance héroïque (théâtrales, inefficaces), mais le calme en tension de qui attend le bon moment pour se saisir du mouvement des choses. Le sort des batailles, on l’apprend en combattant dans les dojos, n’est pas décidé seulement par le courage et l’ardeur, mais surtout par l’ouverture sans préjugé à la situation, à la lucidité qui voit cru, à la souplesse qui permet de saisir l’instant, utilisant les circonstances en développement, l’ordre interne qui se déploie dans le temps et dans l’espace. Le détachement n’est pas refus du monde ou paresse de la volonté, il est le jeu du réel, comble d’efficacité de l’acte puisque ouverture inépuisable à toute disposition spontanée. « L’homme est toujours parfait, sinon il ne pourrait jamais le devenir, mais il faut qu’il s’en rende compte », disait Vivekananda.

L’idéal à atteindre est l’affranchissement des contraintes du monde et de l’apparence du temps. Toute situation conditionnée peut être dépassée car le « soi » est une illusion, et « l’imago », un obstacle (les psychologues le disent). Par exemple, Argoul est le produit de gènes qui viennent de loin, d’une éducation qui ne se résume pas à celle que lui ont donnée ses parents, mais inclut l’école, les amis, la famille, les innombrables livres qu’il a lus, les paysages et les gens rencontrés, et ainsi de suite. Argoul n’est donc pas identifiable à un « soi » essentiel et figé de toute éternité, il est un « agrégat » sans cesse mouvant, un être plus vaste que la résultante de tous ses conditionnements, chaque jour un peu semblable mais chaque jour un peu différent. Non pas « très » différent, mais suffisamment pour que le « soi » ne soit réellement qu’un voile qui masque sa vérité. « Rien n’est plus difficile, songes-y, que d’être toujours le même homme », disait Sénèque dans ses Épîtres. Ce « soi » apparent, mouvant, a une relative liberté qui lui permet de suivre la voie de l’Éveil. Il ne s’agit que de retrouver la capacité primordiale en nous. Il se dégagera alors de l’anarchie égoïste et vaine des désirs, ce petit ego qui exige et parade, pour conquérir la liberté de la conscience. Elle lui montrera que tout est vain, que rien n’est permanent, et que notre infime parcelle d’état conscient fait partie d’un grand tout qui est le monde. Dès lors, notre esprit étant calmé (les désirs étant pris pour ce qu’ils sont, des illusions, les émotions canalisées et maîtrisées pour servir, la claire lucidité de l’intelligence pouvant alors s’exercer pleinement), notre conduite sera l’ouverture, la générosité, la communication, la compassion, le respect du monde, la conscience intelligente des situations telles qu’elles se déroulent, cela dans la joie d’être en rythme avec les énergies de la vie.

Bouddhisme_t Le Christianisme considère l’homme créé par Dieu qui lui donne le monde pour qu’il en soit le maître - ce qui faisait rire Montaigne, qui traitait l’homme de « mignon de Nature ». Le Bouddhisme considère que la vie humaine est une part de la vie de l’univers dans son entier, d’où l’amour spontané de l’humain pour les bêtes et les plantes, le respect des paysages et de la nature, la compassion pour les êtres. C’est pourquoi l’actuel Dalaï Lama, chef spirituel du Tibet, se prononce résolument en faveur de l’écologie et du contrôle des naissances. Les trois vertus du Christianisme sont la foi, l’espérance et la charité. Dans le Bouddhisme, elles seraient plutôt la lucidité, la volonté et la compassion. Il y a une différence de degré, qui me fait considérer que le Bouddhisme conduit à une conscience humaine plus haute, en l’absence de foi en un Dieu transcendant. L’homme ne remet pas son destin entre les mains d’un « Père » (la foi), il l’accepte tel qu’il est, lucidement - et chacun est son propre « sauveur », s’il le veut. L’homme ne s’illusionne pas sur le monde ou sur l’avenir (l’espérance), il agit dans le présent, afin d’acquérir une conscience et une liberté plus fortes. L’homme ne se contente pas d’« aimer son prochain » sur commandement (la charité), de le traiter avec bienfaisance « comme soi-même » (mais qu’est le « soi » ?), tout cela avec une certaine condescendance, une sorte de retrait - mais il « compatit » parce qu’il se met dans le courant du réel, qu’il est touché par les maux d’autrui. Il les ressent, comprend la souffrance humaine dans chaque situation parce qu’il a franchi les étapes de la voie et qu’il peut aider les autres hommes. La compassion est alors ouverture à l’autre, à sa détresse ; l’homme devient « bodhisattva », sage ou saint. Le Christianisme part à l’inverse, il « faut aimer » parce que les humains sont tous « frères du même Père », et ce sentimentalisme qui commande les actes se fait d’en haut, pas depuis l’intime. Le devoir moral n’est pas la sagesse personnelle qui permet de comprendre. Bouddha_nb

« La religion d’un grand nombre est faite d’émotions, de sentimentalité, voilà pourquoi elle s’use si vite. Que voulez-vous attendre d’une religion, produit d’un esprit névrosé, vague poésie, dernier asile où se réfugie une âme tremblante, éperdue, en quête de consolation ? », écrivait si justement Alexandra David-Néel, cette grande dame. Au lieu d’attendre la fin de cette « vallée de larmes » et d’espérer des félicités éternelles dans un au-delà hypothétique, le Bouddhisme prône d’observer délibérément les souffrances d’aujourd’hui (lucidité), de les analyser (intelligence) et de les penser (sagesse). A mesure que décroît l’orgueil du « soi » (ce soi qui n’est que construction fantasmée), l’influence de l’illusion décroît et augmente le respect d’autrui et du monde. Telle est la liberté de la conscience éveillée. Pour le zen, la religion n’est pas un Dieu personnalisé (hypertrophie du « soi » illusoire), mais rien d’autre que la conscience de l’infini, à chaque instant de la vie. Être simplement ce qu’on est, dans le monde, dans la vie. Briller comme la lune, d’une sagesse sans ego, la folle sagesse de qui laisse couler la vie autour de lui et à travers lui, pour en être pleinement.

Bien sûr, je n’ai pas la prétention, en cette courte note, d’embrasser la diversité des écoles ni même des grandes doctrines du Bouddhisme. Non seulement existent le Petit et le Grand Véhicule, mais aussi le Tantrisme tibétain et le Zen japonais. Certaines écoles sont tentées par le renoncement au monde, d’autres par l’homme dans le monde. Comme en toute religion, la mystique et la morale se partagent les disciples. Le Bouddhisme est la pensée religieuse le mieux en phase avec le monde tel qu’il va, me semble-t-il. Il n’est pas un « nihilisme », comme le disait Victor Cousin en projetant ses hantises d’Européen du pénultième siècle. Le Bouddhisme analyse, depuis deux millénaires, l’évanescence de l’identité personnelle, le rapport de chaque humain au temps, à l’espace qui l’entoure et aux autres hommes, l’ancrage historique des principes moraux qui ne viennent pas d’une autre planète, mais sont élaborés par les hommes pour gérer la société des hommes. Notre « éveil », s’il devait toucher le plus grand nombre, bouleverserait sans aucun doute notre société telle que nous la connaissons ; peut-être cela viendra-t-il, l’écologie et la conscience du tout terrestre en prennent le chemin, le clonage et les manipulations génétiques aussi, remettant en question le « soi ». L’humanisme occidental tel qu’il nous a été transmis est appelé à se transformer au contact des peuples nombreux et en développement accéléré, qui pensent autrement de nous. La dernière « décolonisation » ne fait que commencer.



28 réactions


  • (---.---.44.208) 15 décembre 2005 13:47

    bjr, Bouddha, Jésus, le Dalaï lama, tous ces grands hommes, me feraient reflechir, si ils etaient mariés, avec des enfants, faisaient les courses le samedi à Auchan, avec des factures d’electricité à payer....mais non, cela est surement trop trivial pour un saint ? tous leurs messages sont tres sympathiques, cela peut aider celui qui a du temps à réfléchir et se plonger dans son nombril, pour un gamin à Bogota, une maman ou un papa qui fait la queue à l’ANPE, c’est un peu plus « folklorique », à mon avis. bonne queste quand même !


    • Richard Trigaux (---.---.228.188) 24 janvier 2006 17:36

      Je ne comprend pas le but de votre récrimination : la plupart des gens que vous citez ont eu les mêmes épreuves que nous, ou plutôt pires (Bouddha a été père de famille, puis moine mendiant, Jesus a été diffamé et torturé, le Dalaï Lama a été contraint de fuir comme un voleur dans des conditions très dangereuses...) et c’est justemen de leurs épreuves qu’est sorti ce qu’ils peuvent nous enseigner aujourd’hui.

      Par contre aucun n’a fait la queue à l’ANPE ni au supermarché : ce sont là des maux modernes, peut-être en attente de nouveaux messies pour les conjurer :)


  • (---.---.34.171) 15 décembre 2005 19:04

    C’est très bien l’auteur a bien appris sa leçon..........

    mais bizarrement je trouve cette présentation convenue et creuse et ne donne pas envie d’y aller voir

    Mais le bouddhisme tibétain ainsi que la grande majorité des religions sont un cadavre, un squelette à force de compromis politique, doctrinal, etc....


    • Chris Isbell (---.---.46.41) 15 décembre 2005 22:03

      Que ce que vous avez écrit soit vrai ou non, peu importe. Toutes les religions ne sont que les moyens pour parvenir à ce qui est au delà de notre compréhension. Moi, je ne veux pas que ma religion soit parfaite car on pourrait se contenter de la forme et ne pas suivre la voie.


    • geda (---.---.245.34) 26 décembre 2005 10:13

      vous avez raison. mais votre agressivité montre votre faille et l’ignorance est la soeur de l’obscurantisme. N’allez pas voir, vous ne verriez rien de toutes les facçons !


  • phil.franco (---.---.31.192) 15 décembre 2005 22:08

    merci de rappeler ces principes élémentaires. il est bon de s’étonner de en lisant de les redécouvrir, tout en étant un adepte et un pratiquant régulier. les quelques réactions hostiles montrent que cette hygiène de vie ne s’impose pas seule : il faut la volonté de faire un morceau du chemin. mais quel bonheur de les pratiquer, même modestement, un peu chaque jour.


    • Emile Red (---.---.79.28) 22 décembre 2005 11:54

      OUI

      Rien de nouveau sous le soleil, le boudhisme est comme toutes ses consoeurs religieuses...

      Un asservissement à une vie monastique vouée à la pauvreté, la souffrance, l’humilité et j’en passe...

      Le désir de sainteté se résume en cet adage : « soit pauvre et tais toi »

      On comprend mieux pourquoi ce sont les aristos, dans toutes les langues, toutes les religions, tous les pays qui pronent la morale religieuse, il est tellement évident que celle ci leur profite au premier degré.

      La religion est synonyme d’esclavage d’asservissement et de misère.


    • Richard Trigaux (---.---.36.8) 25 janvier 2006 17:30

      Ceci est une réponse au commentaire de Emile Red le 22 décembre 2005, mais il semble que le script ne marche pas correctement.

      Monsieur,

      ayant connu au moins une grande religion et plusieurs sectes, avant d’écouter et pratiquer les enseignemments bouddhistes, je peut me permettre une appréciation pertinente, à l’inverse de votre commentaire qui n’est que malveillance gratuite et non informée.

      Vos propos n’ont qu’un seul effet : montrer à l’évidence que vous ne savez pas de quoi vous parlez. Si j’étais de la rédaction d’AgoraVox je les aurais supprimé immédiatement, car ils induisent les gens en erreur sans rien apporter.


  • argoul (---.---.254.168) 22 décembre 2005 12:24

    La religion oui, le développement personnel, non.


  • Sylvain Reboul (---.---.47.186) 23 décembre 2005 09:15

    "1 - tout est souffrance car tout passe (la vie, la santé, l’amour, le désir)

    2 - l’origine de la souffrance est le désir, qui allume l’illusion

    3 - la délivrance est dans l’abolition des appétits

    4 - la voie pour y parvenir est la discipline du milieu juste : ni hédonisme, ni ascétisme, mais l’existence, ici et maintenant, selon la voie."

    Objections spinozistes :

    1)Toute souffrance peut être utilisée comme la source d’un renouvellement en vue du bonheur. Un bonheur sans l’expérience de la souffrance se dissipe dans l’ennui « mortel ». Le bonheur est toujours relatif à une souffrance vécue. le bonheur absolu est visée comme tout absolu de la mort car elle seule est éternelle et inconditionnelle. Un certain bonheur bouddhiste est aspiration à la mort dans la vie.

    2) l’origine de la souffrance est la passion illusoire (faux désir qui croit possible et bienfaisant ce qui ne l’est pas), l’origine du bonheur est dans le désir actif maîtrisé et lucide de ce qui est possible (juste désir)

    3) L’abolition des appétits c’est la mort : la vie est nécessairement désir de vivre dans la joie par tous les moyens que notre corps et notre pensée indissociablement nous offrent.

    4) Le juste milieu réside dans la mise en oeuvre calculé de la puissance désirante d’agir en cette vie relative, c’est à dire en relation active (désirante) au monde et aux autres, à savoir vivante

    Il faut donc opposer à la mort dans la vie, à savoir le désir de mourir, la vie dans le vie, à savoir le désir de bien (mieux) vivre.

    Le sage disait Spinoza doit penser à la vie, non à la mort.

    Sur l’éthique de Spinoza


    • argoul (---.---.18.97) 23 décembre 2005 09:50

      Intéressant argumentaire de haut niveau auquel ma réponse est la suivante : 1- la souffrance existe puisque la vie existe, nul ne la nie ; la souffrance permet de « s’élever » puisqu’elle tourmente la compréhension des choses ; 2- le bouddhisme ne vise à rien d’absolu, pas même à un Dieu (dont l’hypothèse n’est pas nécessaire). Le « bonheur » (comme état béat inerte) n’est pas plus un absolu qu’autre chose. La métaphore du nirvana n’est pas en cette vie même mais à la suite de réincarnations successives qui auront permis à l’être de se libérer du monde physique pour atteindre le grand tout. Comme le Paradis mythique des Chrétiens, ce nirvana ultime est rejeté dans le temps mythique, il signifie que toute parcelle d’énergie est une part de celle de l’univers entier, rien de plus. Le « sentiment océanique » qui peut, par éclair, nous saisir en cette vie, ne saurait pas définition être permanent, il est éclair de compréhension immédiate d’une réalité profonde, une « joie » éphémère si vous voulez, comme l’orgasme physique peut en être une, il ne dure jamais au point de devenir « bonheur » installé. 3- mais le bouddhisme vise à la maîtrise des désirs, comme vous le dites si justement, avec un aspect un peu moins occidental que celui de Spinoza : l’accord avec les énergies de l’univers qui sont aussi celles de la vie. Les désirs sont « justes » (juste comme il faut) s’ils se coulent dans le mouvement du monde et les accords entre les hommes (ex. voir une femme, la désirer, lui sourire, qu’elle réponde, engager la relation, faire l’amour). 4- il n’y a pas abolition des appétis (voie sans issue de l’ascétisme qu’a exploré Cakyamouni avant de devenir « bouddha ») mais leur connaissance, leur maîtrise par la volonté et la discipline et leur « transcendance » (sublimation ?) par la spiritualité, la compassion. L’affectivité pour l’humain est un « appétit », comme le désir de connaissance de la nature, comme approfondir l’âme humaine par les rencontres, comme... 5- il n’y a donc pas « désir de mort dans la vie » (simplification outrancière et ignorante du 19ème occidental, si imbu de sa « supériorité »), mais désir de vie pleine, entièrement humaine et justifiant l’humanité dans le vivant, tant en temps réel (compassion) que dans le temps mythique (réincarnations successives). Comment cette vie peut-elle être « pleine » ? - Si elle est en accord avec les forces qui meuvent le monde. Ce qui signifie : pas de désir impérial d’être maître et possesseur de la nature, ou des autres hommes, mais désir de comprendre le tout par la connaissance de la nature et par la générosité envers tous les êtres vivants.


  • Emile Red (---.---.77.239) 23 décembre 2005 10:30

    « la souffrance permet de « s’élever » »

    Celà voudrait il dire que celui qui ne souffre pas reste dans la nuit ?

    « pas même à un Dieu »....« pour atteindre le grand tout »

    N’est ce pas antithétique ? N’est ce pas une des notions de Dieu ?

    « maîtrise des désirs ».....« Les désirs sont « justes » »

    N’est ce pas dans la spontanéïté que le désir s’affirme et se réalise ?

    « il n’y a pas abolition des appétis.....mais leur connaissance, leur maîtrise »

    N’est-ce pas une souffrance volontaire que de maîtriser l’appétit, n’est ce pas plutôt la satiété qui doit l’être naturellement ?

    « il n’y a donc pas « désir de mort dans la vie » »

    Suivant l’acception de « désir » ne peut on concevoir que le « désir de mort » est assimilable à une acceptation et une connaissance de celle ci, non contradictoire avec le « désir de vie pleine » ?

    « Si elle est en accord avec les forces qui meuvent le monde »

    Qui donc définit ces forces ou quelles sont elles ? N’est ce pas non plus une notion théorique de Dieu ?

    « la générosité envers tous les êtres vivants. »

    Petit commentaire personnel : c’est au nom de la générosité qu’existait l’inquisition.

    La notion de générosité est très scabreuse dans le sens où elle “génère” le bien et son contraire, encore plus dans un dilemne réalité/mythe qui ne détermine aucune priorité et dont l’interprétation peut ouvrir chaque champs d’évaluation personnelle d’où les expressions : faire le mal pour le bien, être un moindre mal, ne vouloir que son bien...


    • argoul (---.---.254.232) 23 décembre 2005 12:21

      1- la souffrance fait partie du monde semsible, donc de la vie. Elle est un donné de l’existence. Pour s’élever à la condition d’homme il faut faire avec, la surmonter. 2- le grand tout est la totalité des choses, de même que les forces ou l’énergie qui meut l’univers. Vous l’appelez Dieu si vous voulez, je ne sais si Spinoza (puisque la réponse le concernait) vous suivrait. 3- le désir naît spontanément, mais qu’il envahisse tout, immédiatement et otalement, est la négation de la condition d’homme. L’après-68 a bien montré le vide du « tout tout de suite », le Rwanda aussi. Le désir fait naître, la maîtrise permet, la sublimation épanouit. Car l’être humain n’est pas une bête, douée seulement d’instincts qui désirent, il est aussi passions et intellect. L’intelligence maîtrise les passions qui aveuglent et les instincts bruts pour réussir mieux que si nous n’étions que singes nus. 4- la satiété n’a jamais engendré le bonheur, seulement le plaisir organique éphémère. Tous les enfants gâtés le montrent aussi, au niveau moral, ils ne sont pas heureux. Aiguiser l’appétit en le canalisant par la maîtrise n’est pas souffrance (sauf si on cherche la souffrance par plaisir masochiste, bien pauvre), mais plaisir supérieur. Question : vous bouffez comme un chancre ? Vous vous jetez sur la pâtée comme un chien ? Ou bien vous passez du temps à concocter de petits plats, à lire la carte du restaurant, à commander le vin, après l’avoir contemplé, humé, goûté ? 5- le désir de mort est celui d’en finir avec la vie, pas de la vivre pleinement, ou alors les mots n’ont aucun sens. 6- « générosité » vient du latin « generus » - noble origine. Le généreux est crédité de puissance personnelle (corporelle, affective, morale, intellectuelle), il rayonne. Il donne « de lui-même », il n’impose pas, il engendre la vertu par son exemple, il déborde et nourrit comme une poitrine dite « généreuse ». C’est un tempérament, pas un impératif moral. Il ne veut pas « faire le bien », il est lui-même. Vous avez dû le connaître dans les cours de récré, celui qui est fort n’est pas agressif, sa seule présence apaise, son charisme en fait un leader sans qu’il ait rien demandé, il donne et protège. Rien à voir avec l’Inquisition sur commandement du Dogme venu d’Ailleurs. Il ne faut pas confondre les notions, la générosité vient de l’intérieur, les inquisitions, les tartufferies, les politquement corrects, viennent de l’extérieur, de la religion, de la morale commune, de la société bien-pensante. Il y a eu une Inquisition catholique, islamique et même communiste, vous avez connu une Inquisition bouddhiste, vous ? Tibétaine ? Indienne ? Chinoise tchan ? Japonaise zen ?


    • Richard Trigaux (---.---.36.8) 25 janvier 2006 17:54

      Ouillouilouille que d’affirmations auxquelles on ne comprend rien... Ça doit être ’achment intellectuel.

      Je n’ai jamais entendu parler de « souffrance volontaire » ni de « désir de mort » dans aucun enseignement bouddhiste. Bien au contraire on cherche à résoudre le problème de la souffrance et de la mort. Tout simplement. Et on se marre bien, d’ailleurs. Quand un lama sort une blague, tout le monde la comprend toujours.

      Et puisque vous trouvez la générosité scabreuse, je me garderai bien de vous faire bénéficier de la mienne. Comme ça je ne génèrerai aucun bien à votre égard, ce qui ne vous fera pas de mal. (Et toc moi aussi je sais faire des phrases biscornues. Mais je n’arrive pas encore à faire des phrases qu’on ne comprend pas)


  • Emile Red (---.---.77.239) 23 décembre 2005 12:59

    A la dernière question ....je réponds OUI....

    Recherche que diable, recherche, animer la vie en cultivant l’esprit....


  • Sylvain Reboul (---.---.47.186) 23 décembre 2005 14:10

    Je me sens assez proche de votre interprétation du bouddhisme qui , vous en faites vous même la remarque, ne vaut que si on en écarte les perpectives proprement métaphysiques post-mortem et proprement religieuses (pas de culte, pas de dieu(x) créateur(s) et sauveur(s) et/ou punisseur(s)) ; ce qui vous l’avouerez est un peu un coup de force en forme de récupération soft pour le bouddhisme « populaire ». Mais pourquoi pas ? j’en fais de même avec Spinoza en laissant tomber la dernière partie mystique (amour intellectuel et fusionnel de la nature absolu (Dieu) et reconciliation avec mon essence éternelle en elle) de son Ethique qui ne me semble par très cohérente avec ses analyses précédentes.

    Quant à ma position dans la ligne « réactualisée » de Spinoza, j’insiste plus sur la vie comme puissance d’action sur le monde naturel que comme harmonie contemplative avec lui et les visions « symboliques » et non scientifiques qu’en ont les bouddhistes...

    Je suis en cela plus occidental qu’oriental ; mais je vis en occident et non en orient ; l’adaptation intelligente à notre (son) monde, quitte à l’adapter à son tour pour le rendre plus conforme à notre (son) désir, est aussi une forme de sagesse, alors que son refus radical est nécessairement utopique, passionnel et malheureux.


  • Sylvain Reboul (---.---.47.186) 23 décembre 2005 14:21

    les différentes écoles du bouddhisme se sont historiquement combattues, y compris par la violence extrême (ex : petit et grand véhicule) . D’autre part le bouddhisme thibétain n’a pas été à l’abri d’une certaine forme d’esclavage qui a mèlé politique et religion en justifiant l’entière soumission des « profanes », paysans et artisans, aux lamas et autres moines...

    Il s’est passé pour le bouddhisme exactement ce qui s’est passé pour le christianisme ou plutôt le jésusianisme : il a été récupéré (trahi ?) politiquement avec les mêmes conséquences violentes..


    • Richard Trigaux (---.---.228.188) 24 janvier 2006 20:36

      Il me parait très exagéré de dire que les écoles bouddhistes se sont combattues avec une « violence extrême » ou de parler d’une forme d’esclavage. Ceci dit les bouddhistes eux-mêmes reconnaissent que le bouddhisme est une construction humaine, et que, en tant que telle, cette construction peut se corompre et dégénérer. Cela est malheureusement arrivé dans l’histoire, mais ponctuellement et dans des proportions bien moindres qu’avec les grandes religions monothéistes (inquisition, terrorisme...). Ceci dit, il serait aussi faux de dire que l’Islam et le Christianisme auraient été complètement corompu, ou de leur opposer un bouddhisme « pur ».


  • Roland (---.---.201.88) 29 décembre 2005 00:38

    Non justement le bouddhisme n’est pas une religion, c’est d’ailleurs bien pour ça qu’il a la cote auprès de nos intellectuels athées et anti-religieux contemporains ! qu’il est LA SEULE religion qui ne soit pas de nos jours diabolisée par nos maîtres-à-penser. C’est que c’est en fin de compte un Freudisme plus pittoresque avec qq rites autour, et une façon de s’euthanasier déjà de son vivant (si j’ose dire). lisons : « il l’accepte tel qu’il est, lucidement » ... « L’homme ne s’illusionne pas sur le monde ou sur l’avenir (l’espérance) » etc, etc c’est comme la pensée actuellement « en vigueur » un culte du néant. (avez-vous lu "Le Meilleurs des Mondes d’aldous Huxley ? il y a qq scènes de conditionnement des enfants à la mort qui sont prophétiques !)


    • argoul (---.---.175.104) 29 décembre 2005 12:56

      Cher Roland, vous semblez manifester un occidentalocentrime affligeant. Vous ne tentez même pas de « comprendre », vous en référez de suite à vos connaissances psycho-dépassées... Que vouslez-vous « signifier », exactement ? Qu’une religion monothéiste est préférable à la seule religion (vous avez raison) pour laquelle l’hypothèse de Dieu n’est pas indispensable ? Pourquoi ne pas le dire tout simplement au lieu d’agresser l’Orient bouddhiste ?


    • Richard Trigaux (---.---.228.188) 24 janvier 2006 20:51

      Il n’y a pas vraiment besoin de se « conditionner à la mort » : elle vient toujours toute seule, sans qu’on ait quelque chose de particulier à faire pour cela. :)

      Ce qui peut être utile, c’est de :
      - travailler sur la frustration, pour ne pas souffrir toute notre vie d’avoir à mourrir un jour

      - faire quelque chose de bien de notre vie, pour ne pas mourir plein de regrets

      - et, au cas où il y aurais quelque chose après, s’y préparer, histoire de ne pas s’y retrouver complètement cloche.

      Détails : le Bouddhisme refuse le suicide et l’euthanasie.


  • laurent (---.---.135.127) 1er janvier 2006 13:22

    J’avais gardé le lien dans une liste de signets et je prend le temps de lire cet article ce premier janvier.

    Merci pour ce très judicieux parallèle entre le catholicisme et le bouddhisme.

    Je me sens très proche de ces valeurs (plus par une pratique quotidienne que par des lectures). Je pense que le message de bouddah à l’aventage de ne pas avoir été perverti par lma fréquentation du pouvoir, ce qui le rend plus pure.

    Enfin je pense que ces valeurs érmergent nateurellement du réseau et qu’Internet est l’outil d’eveil.

    On voit une pensée (un esprit de la terre) se synchroniser sur le net.

    Je pense que nous sommes entré dans la période du 8ème mois, celle d’avant la naissance : les forces telluriques de la vie et de la mort d’affrontent mais nous espérons tous un heureux événement.

    A bientôt et belle année à toi


  • Richard Trigaux (---.---.228.188) 24 janvier 2006 17:59

    Si je lis certains commentaires ci-dessus, on remarque que beaucoup de gens en veulent à toutes les religions sans distinction, à cause des erreurs que certains de leurs membres ont commises (inquisition, croisades, dogmatisme, fanatisme, pudibonderie...)

    C’est un peu vite jeter le bébé avec l’eau du bain, jeter le message d’amour universel de Christ avec la folie de l’inquisition, rejeter l’honnêteté tranquille du Musulman avec les barjoteries des talibans, rejeter la sagesse des Bouddhistes avec quelques déviations qu’on peut trouver par-ci par-là dans cette religion.

    Si on regarde les choses un tant soit peu objectivement, on remarque que toutes les grandes utopies politiques ou sociales ont échoué (communisme, hippies, communautés...) pour une raison bien simple : notre incapacité à vivre l’altruisme, la tolérance, ou simplement le respect élémentaire des autres.

    Et aujourd’hui, qui nous donne les moyens de vraiment vivre ces valeurs ? Seule une démarche spirituelle peut nous donner l’envie et les moyens de le faire (si on est vraiment allergique à toute religion, la psychologie nous donne une méthode, mais pas vraiment de but).

    Au 19eme siècle il était de bon ton de dénigrer une religion catholique pervertie par la bigoterie, et de se targuer de science et de rationalisme. Aujourd’hui le chemin de la vérité a, comme une route de montagne, fait un lacet, et continuer dans la même direction nous mène droit au précipice. L’enjeu du 21eme siècle est maintenant de retrouver la spiritualité authentique tout en se gardant des fausses valeurs matérialistes et égocentriques.

    Et cette fois nous n’avons plus 2000 ans devant nous, avec l’effet de serre et compagnie...


  • hubertji (---.---.232.30) 28 janvier 2006 09:42

    Je pense que Bouddha ( comme Jésus ) n’a pas voulu créer de religion. Il a simplement montré que la méditation était le chemin pour se libérer de la souffrance. Trois millénaire plus tard, de nombreuses recherches scientifiques ont démontré les bienfaits de la méditation dans le domaine de la santé ( renforcement du système immunitaire, meilleure stabilité émotionelle, diminution du stress etc..)


  • argoul (---.---.18.97) 1er février 2006 07:54

    La spiritualité est un désir comme les autres, peut-être même un besoin. Les voies que prend ce désir sont innombrables, comme l’imagination fertile des hommes. Ce billet sur le Bouddhisme visait 1/ à préparer un voyage au Tibet hors « tourime » bobo, donc à pénétrer un peu plus la culture du pays ; 2/ à aller voir un peu plus loin que la trilogie convenue judaïsme-christianisme-islam, comme s’il existait un Dieu et qu’il ait vraiment parlé aux hommes (chacun est libre de le croire en son for intérieur). Qui veut « voyager » et pas seulement « se déplacer » doit faire effort de se sortir de ses croyances pour rencontrer celles des autres (« rencontrer », pas « se convertir »). 3/ puisque l’hypothèse d’un Dieu est indifférente au bouddhisme, cette voie a approfondi plus qu’une autre les méthodes mentales proprement humaines, c’est ce qui fait son prix à qui veut aller un peu plus loin. 4/ mais toute foi est éminemment personnelle, j’ai un infini respect pour toutes les formes de recherche spirituelle. Ce qui compte, à mes yeux, est la volonté de s’ouvrir et le respect pour les différences. Cela n’exclut pas la polémique ou le jeu de mots, mais dans le mouvement.


  • PAULO (---.---.23.10) 28 avril 2006 13:49

    Tout d’abord il est illusoire de croire que l’on peut avoir une expérience du bouddhisme par la lecture de livres et en particulier par certains livres écrits par des occidentaux qui ne peuvent que véhiculer de facheuses confusions. La meilleure méthode est d’étudier avec un « maître » ou si vous préférez un « ami spirituel » pour éviter le terme de gourou.Il faut de nombreuses années d’études, de la patience, du courage.

    La présentation que vous faites des Quatre Nobles Vérités me semble prêter à confusion, surtout à un esprit occidental, les Quatre Nobles Vérités demandent une étude approfondie et sérieuse et il faut faire très attention à la présentation des termes « se détacher » se détacher de quoi ? « maitriser les désirs » quels désirs ? etc...Tout ceci ne peut être envisagés à la légére.Prudence donc et des « amis spirituels » qualifiés, ils en existent en France.

    Amicalement


    • argoul (---.---.18.97) 28 avril 2006 14:48

      Qu’il faille pratiquer une discipline pour la comprendre, rien de plus vrai. Mais affirmer qu’on ne peut comprendre le sens d’une quelconque religion sans y passer sa vie, rien de plus faux. Les textes écrits du bouddhisme sont clairs et les Quatre Vérités ne prêtent nullement à confusion, sauf à remplir les mots de sens ésotériques qui sont une déformation de l’enseignement de Bouddha. Que vous ayiez une telle conviction tirée vers l’ésotérisme, pourquoi pas, mais n’affirmez pas qu’on ne peut rien dire parce qu’on ne peut rien comprendre.

      J’écris nettement, d’autre part, que « La discipline mentale est une voie d’expérience, longue et non transmissible en mots. Il faut s’y exercer pour la comprendre. » Inutile, donc, de me le reprocher.


  • vinvin 22 juin 2007 14:44

    bonjour ;

    J’ ai lu quelques livres sur le Bouddhisme, mais je suis loin d’ en savoir suffisament pour pouvoir adhérer a cette doctrine.

    par contre, concernant les autres religions, je suis Chrétien de naissance, mais ayant lu d’ une part le livre de Christiane taubira, ( l’ esclavage raconté a ma fille,) aux éditions « Bibliophane », où il est dénoncé l’ implication, voir l’ angagement du Vatican en faveur de l’ esclavage, ainsi que le livre : ( les pages noires du christianisme,) j’ ai décider de quitter ma religion de naissance.

    j’ ai fait une demande en débaptisation, et je suis donc débaptisé depuis le 21 Mai 2007.

    le vatican a non seulement soutenu et encouragé l’ esclavage, mais également fait de nombreuses guerres, ( croisades,) il y a eu aussi l’ inquisition, les chasses aux sorcières, etc, etc.....

    Par ses faits : J’ accuse le vatican de menaces, de tortures, de vols, de pillages, d’ asservissements envers les peuples d’ Afrique, d’ Amérique du sud et autres, ... a l’ époque des colonies, ainsi que de meurtres divers, et de crimes contres l’ humanité.

    Le vatican est un état « voyou » qui devrait etre juger par le Tribunal Pénal International, pour pillages, et crimes contre l’ humanité, et que ce meme Tribunal exige du vatican qu’ il rende au centuple tous les biens qu’ il a pillés a tous les descendants d’ esclaves, ainsi qu’ a tous les autres pauples qu’ ils ont asservis et bafoués a l’ époque des colonies, de l’ inquisition, des croisades, et autres atrocités.

    la religion chrétienne, ( comme d’ ailleurs TOUTES les religions monothéiste,) sont des religions conquérantes, et de se fait, sont depuis toujours et resterons LE CANCER de l’ Humanité.

    Bien cordialement.

    VINVIN.


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