mardi 14 mai 2019 - par Sylvain Rakotoarison

Vincent Lambert, sa vulnérabilité et son droit à la vie bafoué

« Ô vous (…), les allongés, les promis à la mort, les sans force et sans pouvoir, à tout être humain vivant, il est permis d’être le sel de la terre. (…) Il lui suffit, dans l’océan de trouble et de douleur, d’une goutte de cette eau pure. (…) Tel est le mot de la divine douceur, le premier et le dernier, elle ne dit rien d’autre : il n’y a pas de bouche inutile. » (Maurice Bellet, 1987).



Depuis deux semaines, une série de "rebondissements" (je n’aime pas ce terme car ce n’est pas une série policière, ni une affaire judiciaire, il y a la vie d’une personne en jeu) a placé Vincent Lambert dans une situation de danger de mort imminente. J’ai déjà beaucoup évoqué la situation de Vincent et mon dernier article concernait le rejet du recours au Conseil d’État annoncé le 24 avril 2019.

Avant de donner la chronologie de ces deux dernières semaines, je voudrais d’abord évoquer la manière dont les médias parlent de cette information. Pour la plupart, très mal, mais sans doute plus par négligence que par idéologie, en reprenant simplement les dépêches des agences de presse auxquelles ils sont abonnés.

Il y a deux manières qui sont particulièrement écœurantes dans la plupart des informations diffusées.


Une information tendancieuse ?

D’une part, il est généralement rappelé non pas la religion des parents de Vincent Lambert, mais un jugement de valeur sur celle-ci. Beaucoup indiquent en effet qu’ils sont des "catholiques intégristes". Personnellement, je ne sais pas ce que cela veut dire, cette expression qui est déjà un oxymore ("catholique" voulant dire "universel"). Qui au juste se permet de qualifier d’intégristes des catholiques ? A priori, les catholiques mais certainement pas ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette religion. Ou alors, il y aurait des faits "extrêmes" qui permettraient de les qualifier ainsi, par exemple, un acte hors-la-loi, voire un crime. Rien de tel pour les parents de Vincent.

Non, l’idée générale d’insister sur leur religion (qu’ils n’ont par ailleurs jamais revendiquée, et jusqu’à l’adoption d’une loi contraire, la loi de 1905 leur permet de pratiquer le culte qu’ils veulent), c’est de discréditer toutes leurs actions, passées, présentes et futures, alors que celles-ci ne sont guidées que par une autre motivation, ils sont parents et parce qu’ils sont parents, ils aiment leur fils, et c’est par amour pour leur fils qu’ils veulent qu’il soit le mieux soigner possible, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, et évidemment, qu’il vive, car il n’est pas en fin de vie (j’y reviens plus loin).

Gageons que si les parents de Vincent étaient musulmans, on se garderait bien de l’indiquer à tout bout de dépêches, et encore moins de parler de "musulmans intégristes" (ou "fondamentalistes" ?) qu’on préfère garder (plus à raison ?) pour les activistes terroristes. "Catholique intégriste" est l’expression magique pour discréditer, c’est ainsi dans une société déchristianisée qui se trompe de combat.

D’autre part, on parle souvent de "l’état végétatif" de Vincent. Là aussi, cette expression me donne la nausée. Pour excuser les médias, certains papiers officiels (judiciaires, médicaux) utilisent aussi cette expression mais que je considère à tort. Dire que Vincent Lambert est en "état végétatif", c’est dire qu’il est une plante. Personnellement, je n’ai rien contre les plantes (j’aime offrir des fleurs à mes hôtes, encore que dans ce cas, je pourrais être accusé de les décapiter), mais je fais une toute petite différence entre elles et les humains. Vincent est un être humain comme plus de sept milliards vivant actuellement sur cette Terre, et comme des dizaines, peut-être des centaines de milliers d’entre eux sur cette Terre, il est dans un état de conscience pauci-relationnel, c’est-à-dire dans un état de conscience dit minimal, à savoir qu’il ne peut pas s’exprimer. Cela ne veut pas dire qu’il ne pense pas, qu’il ne ressent rien. Malgré sa situation de grande faiblesse, Vincent est un humain, et à ce titre, il porte sa dignité, intrinsèquement parce qu’il est un humain.

_yartiVincentLambertSchieleCK03

En parlant sans arrêt d’un "état végétatif", on retire à Vincent son humanité, on lui nie l’humanité. Et à travers lui, bien entendu, tous ceux (ils sont mille sept cents en France) qui sont victimes du même état que lui. En lui retirant cette humanité, on affranchit sa conscience de certains scrupules, comme cette idée qu’il suffit d’éliminer le mal en éliminant la personne qui le porte. Il n’y a pas si longtemps (deux ou trois générations), on retirait aussi cette humanité à certaines catégories humaines pour pouvoir mieux les éliminer, en conscience. La comparaison s’arrête là.

J’ajoute une troisième méconnaissance du sujet par les médias en général. J’ai lu par exemple hier sur une chaîne d’information que Vincent Lambert était (en substance) "un symbole du débat sur la fin de vie". Double erreur, mais toujours aussi excusable, je l’admets. Première erreur : Vincent n’est pas un "symbole", il est "seulement" une personne, un être humain. Il est un, unique être, mais le "seulement" veut dire aussi qu’il est bien plus qu’une simple "idée", qu’un simple "symbole" : il n’est pas un débat, il n’est pas une polémique, il n’est pas une affaire (judiciaire), il est uniquement un être humain, avec son unicité, avec son exclusivité, avec sa spécificité, et surtout, avec sa dignité. Seconde erreur : il n’est pas en fin de vie, il est dépendant, il est en situation de dépendance.

En d’autres termes, la situation de Vincent ne devrait pas nous faire réfléchir sur la fin de vie (il a prouvé depuis au moins six ans, en fait, depuis plus de dix ans, qu’il n’était pas en fin de vie, puisqu’il vit toujours, si la fin de vie dure aussi longtemps, autant dire aux bébés qui viennent de naître qu’il sont en processus de fin de vie, ce qui, au fond, est un peu vrai), mais sur la dépendance.

Or, cette situation de dépendance (dépendre de l’autre pour vivre), elle est commune à plusieurs millions de Français (je ne parle pas des autres, je n’ai pas les statistiques). Une dépendance due à l’âge, à la maladie ou à la situation de handicap. Et clairement, la situation de Vincent correspond à celle du handicap, ce n’est pas à cause de son âge (42 ans), pas à cause de la maladie : à part les fonctions basiques nécessaires à tout être, y compris bien-portant, à savoir manger, boire, se laver, etc., Vincent ne reçoit aucun soin particulier car il n’est pas malade.

Cette situation de dépendance est pour beaucoup une situation de cauchemar, et c’est un sentiment justifié : cauchemar pour les personnes qui accompagnent la personne dépendante (au point que la moitié des accompagnants, qu’on appelle juridiquement "proches aidants" meurt avant la personne qu’ils accompagnent) ; cauchemar aussi, évidemment, pour la personne dépendante. On imagine que ce sentiment d’enfermement est difficile à vivre, mais préfère-t-on pour autant mourir ?

Avant la chronologie des "événements" récents, je poursuis ici par un rappel de la loi.


Ce que la loi dit

Il y a plusieurs lois qui "gèrent" les relations entre les patients et leurs médecins. Je ne refais pas tout l’historique (on peut le retrouver aisément sur la Toile et je l’ai déjà fait il y a quelques années), mais disons pour simplifier que depuis le début des années 2000 (à l’époque, c’était Bernard Kouchner le Ministre de la Santé), on a voulu très justement donner du pouvoir, et donc, des droits, aux patients face à la "toute-puissance" de la "médecine". C’est normal qu’il n’y ait pas une égalité entre médecin et patient, l’un est faible et malade, l’autre le soigne, et quasi-unanimement, avec conscience et professionnalisme. C’est comme dans la relation entre enseignant et élève : l’un est ignorant, l’autre a la connaissance et lui transmet.

Cette inégalité fonctionnelle n’empêche cependant pas de mettre quelques garde-fous. Or, la plus grande folie, dans ces relations, c’était "l’acharnement thérapeutique", à savoir, vouloir continuer à soigner un malade alors qu’on sait qu’il ne guérira plus et que la maladie le conduira inexorablement à la mort. Cette expression se retrouve juridiquement avec une autre expression, "obstination déraisonnable". Elle exprime mieux l’idée, car l’acharnement thérapeutique peut être salutaire : vouloir soigner à tout prix même si l’on croit qu’il n’y a plus rien à faire, et finalement, gagner, réussir à guérir. L’acharnement peut donc être raisonnable. En parlant d’obstination déraisonnable, on introduit certes un critère subjectif (c’est difficile de dire si c’est raisonnable ou pas face à un juge), mais on exprime mieux l’idée de ce qu’on ne veut plus voir, et le "on", c’est (je me risque) 100% de la population.

Dans les premiers droits accordés aux patients, et cela il y a quasiment deux décennies, ce fut le droit d’accès au dossier médical (ce droit, finalement, est un cas particulier du droit d’accès à toutes les informations personnelles, renforcé par la récente directive européenne applicable à partir de mai 2018), donc, le droit de savoir la vérité sur sa propre maladie, par exemple, et ce fut aussi un autre droit essentiel, celui de la volonté du patient qui prime sur toutes autres considérations. Un malade peut, en conscience, refuser d’être soigné. Et là, il ne s’agit pas de fin de vie. Tout patient a le droit de refuser d’être soigné. En d’autres termes, on ne peut pas soigner par la contrainte, contre la volonté du patient. On voit que ce droit, qui me paraît respectueux du libre-arbitre de chacun, peut rivaliser avec d’autres considérations plus collectives, la politique la santé publique par exemple, notamment avec l’obligation de vaccination (un vaccin n’est efficace que si un seuil minimal de la part de population vaccinée est atteint).

Le problème vient, c’est celui de Vincent, lorsque la personne est dans l’incapacité à exprimer cette volonté. C’est à ce stade que la dernière loi sur la fin de vie, la loi Claeys-Leonetti promulguée en 2016, dont j’ai longuement présenté l’élaboration en 2015 et 2016, a systématisé ce qu’il y avait déjà dans la loi précédente (loi Leonetti, en 2005), à savoir les directives anticipées et la désignation d’une personne de confiance. Les directives anticipées, c’est de dire, en bonne santé, en état de le dire, ce qu’on voudrait ou ce qu’on ne voudrait pas dans le cas où, malade, ou en fin de vie, on ne serait plus en état de dire.

Cette déclaration peut évidemment être régulièrement mise à jour en fonction aussi des évolutions, réflexions de la personne, et si elle n’est pas très satisfaisante car ce ne sont que des volontés "théoriques" (tant qu’on est en bonne santé, on reste plutôt pour le "tout ou rien"), c’est déjà mieux que rien pour imaginer la volonté du patient. Enfin, avec ou sans directives anticipées, on peut également, avant tout problème de santé, désigner une personne dite de confiance qui parlera au nom de soi pour ces considérations de fin de vie. À condition, bien sûr, que cette personne soit encore dans la capacité à en parler mieux que soi le cas échéant, et comme les directives anticipées, on peut évidemment changer de personne de confiance au fil de la vie (par exemple, en cas de changements dans le foyer).

Très peu de monde a rédigé ses directives anticipées ou désigné sa personne de confiance. Parce qu’il y a eu au départ une absence de publicité sur le sujet (ce qui n’est plus le cas aujourd’hui), mais aussi parce qu’il est toujours difficile de se projeter dans une situation qui peut terrifier, qu’on peut rejeter d’office, ou alors, qu’on n’imagine pas du tout (cela ne concerne que les autres). Comme toute réflexion à froid sur la mort, elle est rare (souvent, on réfléchit à la mort quand on est touché, confronté de près). Réfléchir à froid paraît pertinent, mais tout le monde ne le peut pas, ne le souhaite pas. Dans ce domaine de l’anticipation ou non-anticipation, tout est respectable, car cela touche à l’ultra-intime.

La loi Claeys-Leonetti propose, dans le cas d’une interrogation au sujet d’un patient qui serait en fin de vie, mais dans l’incapacité à exprimer sa volonté, lui-même ou par délégation (directives anticipées, personne de confiance), des conditions pour arrêter les soins : il faut qu’il y ait une obstination déraisonnable. Je le répète, j’insiste, cette expression est le résultat d’un consensus issu d’un long processus rédactionnel au Parlement (qui a adopté la loi à la quasi-unanimité). Elle vise à arrêter des soins inefficaces, en quelques sortes, et à proposer au patient non pas de soigner la maladie, mais seulement les souffrances qu’elles occasionnent (ce qu’on appelle les soins palliatifs, afin que ce qui reste à vivre, a priori bref, soit dans le meilleur confort possible, et à 99% des situations, la pharmacologie peut le faire).

Une autre condition pour arrêter les soins, c’est qu’il y ait souffrance. C’est, je pense, le meilleur droit conquis par le patient : il ne faut plus qu’il souffre. C’est le but de la loi. Et précisons pour ceux qui ne sont pas vraiment au clair avec la religion catholique (entre autres) qu’aucun prêtre n’a jamais promu la souffrance comme source de rédemption à notre époque. Tous veulent au contraire son abolition, comme le reste de leurs contemporains. Techniquement, plutôt, physiologiquement, la souffrance a l’intérêt de signaler un "défaut" dans le corps. Dès que ce "défaut" (ou défaillance) est connu, la souffrance devient complètement inutile, et heureusement, les connaissances médicales actuelles permettent sa suppression (soins palliatifs).

Particulièrement en rapport avec la situation de Vincent Lambert, la loi Claeys-Leonetti a inclus dans les "soins" l’hydratation et l’alimentation. Il aurait fallu probablement considérer qu’elles pourraient être considérées comme des soins à la condition qu’elles ne soient pas les seuls soins. En revanche, il ne faut pas craindre la faim et la soif, dans la mesure où le corps est mis sous sédation profonde, ce qui fait qu’il ne ressent aucune souffrance que pourraient provoquer la faim ou la soif. Dans la plupart des situations extrêmes concernées, le corps lutte de toute façon pour autre chose, bien plus cruciale (maintenir le cœur, garder chaud le cerveau, etc.).



Vincent Lambert n’est pas en fin de vie

Comme on le voit, la situation de Vincent serait plus "simple" si Vincent pouvait dire : "je ne veux plus de cette vie d’enfermement, libérez-moi !". Dans ce cas, c’est la volonté du patient d’arrêter les soins qui l’emporte, mais sans rapport avec la loi sur la fin de vie. C’est en tout cas ce que beaucoup de monde semble vouloir lui prêter comme volonté. Or, ce n’est probablement pas le cas. Vincent s’est accroché à la vie au printemps 2013 lors de la première tentative d’arrêt de son alimentation. Pendant plus d’un mois, il a survécu, mais à l’époque, il bénéficiait encore d’une hydratation. La nouvelle loi permet désormais arrêter aussi l’hydratation, si bien qu’il aura beau vouloir s’accrocher à la vie, il mourra quand même (et rapidement) si on arrête de l’hydrater.

Dans le rapport d’expertise en novembre 2018, commandé par les juges eux-mêmes, même si cette expertise était très critiquable (car les experts n’ont pas procédé comme le font les spécialistes pour analyser la situation médicale de Vincent, en particulier, aucun spécialiste n’aurait évoqué le caractère irréversible d’une situation qu’on connaît encore mal), les experts ont quand même affirmé que, d’une part, Vincent ne souffrait pas et qu’il n’y avait donc aucune urgence médicale, et d’autre part, le maintien en vie, ou plutôt, le maintien des soins ne constituait pas une obstination déraisonnable. En ce sens, les experts ont clairement indiqué que la loi Claeys-Leonetti ne pouvait pas s’appliquer à la situation de Vincent Lambert.

Dans les décisions des juges, que ce soit le 31 janvier 2019 par le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, et le 24 avril 2019 par le Conseil d’État, j’ai l’impression que l’argumentation a toujours été la même, se basant uniquement sur la volonté de Vincent Lambert. Pourtant, nul ne peut la définir et nul n’est habilité à la donner à sa place. Aucune directive anticipée n’a été rédigée, aucune personne de confiance n’a été désignée (pourtant, il était lié professionnellement au milieu médical et devait être plus sensibilisé que la moyenne), et le seul élément, c’est la parole de son épouse contre la parole des parents. Son épouse, qui n’avait jamais évoqué cette supposée volonté d’en finir de Vincent entre 2008 (date de son accident) et 2013, affirme seulement à partir de 2013 qu’il lui avait confié qu’il ne souhaiterait pas vivre cette vie et préférerait en finir.

Je crois que l’hypothèse de la volonté de Vincent, impossible à établir, ne peut pas être considérée comme certaine. La seule option possible pour déterminer cette volonté présumée, cela aurait été si elle avait été établie dans le cadre d’un consensus de l’entourage. Or, justement, ce n’est pas le cas. La famille de Vincent s’oppose à son épouse à ce sujet. Le bénéfice du doute doit rester pour l’option la moins irréversible. Or, deux options sont actuellement "en lice" : l’arrêt de l’hydratation et de l’alimentation, et donc, la mort à très court terme, ou le transfert de Vincent dans une unité spécialisée où il sera réellement soigné pour son grand handicap.

Car c’est là qu’on croit rêver : Vincent n’est pas soigné pour son handicap. Il n’a aucun soin de kinésithérapie. Pire : il est enfermé à clef dans sa chambre, ses parents, qui le visitent chaque jour, doivent donner, à chaque venue, leur carte d’identité pour venir le voir. Il ne sort jamais de sa chambre, il n’a même pas un fauteuil roulant pour qu’il puisse être promené dans un jardin, ou dans d’autres lieux. Il est surtout dans le mauvais service, il est en soins palliatifs, alors qu’il n’est pas en fin de vie, il est en situation de grand handicap. Plusieurs établissements spécialisés ont déjà proposé qu’ils pourraient l’accueillir, mais l’hôpital refuse (obstinément) tout transfert. Il est là, le cauchemar de Vincent. Pourquoi refuse-t-il le transfert alors qu’il refuse de maintenir les soins ?

Car Vincent Lambert n’est pas à débrancher. Il n’a aucun tuyau. Il vit tout seul. Il ne coûte pas très cher à la collectivité, mis à part son lit. Il respire tout seul, sans machine. Son cœur bat tout seul, sans machine. Son cerveau n’est pas un légume : toutes les fonctions cérébrales fonctionnent, sauf la capacité à entrer en relation avec les autres. Il a même montré des signes timides de déglutition, certes insuffisants mais cela signifie qu’il n’a pas perdu le réflexe de déglutition. Sans être stimulé, il ne peut guère avoir des améliorations de son état. Sa seule dépendance, qui le range aussi parmi les bébés, les vieillards, et les personnes à situation de handicap, c’est qu’il a besoin qu’on le nourrisse et qu’on l’hydrate, à cause de sa déglutition. D’ailleurs, les parents de Vincent avaient pu l’accueillir dans leur maison de la Drôme, en novembre 2012, sans aucune surveillance médicalisée, lorsqu’ils n’habitaient pas encore près de son hôpital, avant les tentatives d’arrêt des soins.

J’en viens à cette petite chronologie récente pour bien comprendre la situation actuelle.


Les derniers événements

Le 24 avril 2019, le Conseil d’État a rejeté le recours contre l’arrêt du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne du 31 janvier 2019. Les parents de Vincent font alors deux recours, ou plutôt deux fois deux recours.

Un double recours auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui est une instance juridiquement supérieure aux instances nationales concernant le respect des droits de l’homme, et l’un des droits les plus élémentaires, le plus élémentaire, c’est le droit à la vie. C’est pour la défense de ce droit que Robert Badinter a fait voter l’abolition de la peine de mort et qu’il s’oppose de toutes ses forces à l’euthanasie. Le droit à la vie est le premier des droits (voir aussi la déclaration de Genève à la fin de cet article).

Dans ce double recours, il y a un recours sur le fond, qui nécessite du temps pour instruire la réflexion, mais il y a aussi un recours sur la procédure : pendant le temps de cet examen, il a été demandé à la CEDH qu’elle demande à la France de ne pas arrêter les soins. Or, à la stupéfaction de toute personne logique, la CEDH a rejeté très rapidement, dès le 30 avril 2019, ce premier recours, ce qui laisse entendre qu’elle connaît déjà sa conclusion. En clair, elle dit à la France : je vais étudier pendant plusieurs mois voire années si l’arrêt des soins de Vincent constitue ou pas une atteinte aux droits de l’homme, mais en attendant, vous pouvez quand même arrêter les soins. Si je dis que c’est une violation des droits humains à la fin, ce sera tant pis, puisque Vincent ne sera plus là.

Heureusement, et c’est le changement par rapport à 2014, parallèlement au recours devant la CEDH, les parents de Vincent ont fait un autre double recours au Comité international des droits des personnes handicapées de l’ONU (CIDPH). La France a ratifié le 10 février 2010 la Convention des droits des personnes handicapées. Or, dans sa sagesse, le CIDPH a accepté le 3 mai 2019 la requête sur les mesures provisoires, à savoir, de ne pas arrêter les soins de Vincent avant la fin de l’examen du recours pour « éviter qu’un dommage irréparable ne soit causé aux victimes de la violation présumée ». Le CIDPH a donc demandé à la France de donner son point de vue d’ici à six mois et lui a ordonné de ne pas arrêter les soins pendant ce temps d’examen.

Ensuite, hors de toute procédure judiciaire, il y a eu deux déclarations particulièrement choquantes et effrayantes, qui peuvent avoir de graves conséquences.

La première est une déclaration de la Ministre de la Santé Agnès Buzyn, interrogée sur LCI le 5 mai 2019. Elle a énoncé beaucoup d’approximations et d’inexactitudes, ce qui laisse penser qu’elle est partiale. Ainsi, elle a dit : « Les parents de Vincent Lambert se sont retournés vers ce comité qui s’occupe des personnes handicapées et non des personnes en état végétatif comme Vincent Lambert. ».

D’une part, le recours au CIDPH n’est pas consécutif à la réaction de la CEDH mais a été fait parallèlement au recours à la CEDH. En revanche, le CIDPH a dû réagir vite dès lors que la CEDH donnait le feu vert pour l’arrêt immédiat des soins. D’autre part, les médecins-conseils des parents ont rappelé à la ministre : « Les patients en état de conscience altérée ont des séquelles motrices et intellectuelles secondaires à des lésions cérébrales acquises lors d’un accident ou d’un AVC. Leur état peut rester stable, sans intervention médicale lourde, pendant de nombreuses années. Ils sont donc bien handicapés au sens médical et juridique. ».

Agnès Buzyn a également déclaré : « Aujourd’hui, juridiquement parlant, tous les recours sont arrivés au bout, et toutes les instances juridictionnelles, qu’elles soient nationales ou européennes, confirment le fait que l’équipe médicale en charge de ce dossier est en droit d’arrêter les soins. ».

Là encore, beaucoup d’approximations, et c’est curieux de considérer que Vincent Lambert n’est qu’un "dossier". Le plus frappant, c’est la reprise de ce que les médias en général ont donné (mal), à savoir l’information concernant la décision de la CEDH : le CEDH n’a pas rejeté la requête des parents sur le fond, mais seulement celle concernant les mesures provisoires (maintenir en vie Vincent pendant l’examen de la requête). Donc, il est faux de dire que la CEDH a rejeté le recours des parents, d’autant plus faux qu’il paraîtrait invraisemblable que cette cour si occupée ait pu répondre en moins de six jours à une telle requête ! De plus, le CIDPH va aussi examiner le recours des parents et il n’y a donc pas d’arrêt de procédure judiciaire. Si, malgré cela, la vie de Vincent venait à être menacée, la responsabilité de l’État et de l’hôpital de Reims pourrait être mise en cause.

Le dernier point des déclarations d’Agnès Buzyn fut le suivant : « Nous ne sommes pas tenus par ce comité légalement, mais bien entendu, nous prenons en compte ce que dit l’ONU et nous allons leur répondre. ».

Pourtant, dans l’article 4 du Protocole facultatif se rapportant à la Convention relative aux droits des personnes handicapées, la France a accepté de se soumettre à la juridiction du CIDPH qui a donc légalement le droit d’ordonner à la France de ne pas arrêter les soins tant que l’examen de la requête n’est pas terminé.

Les deux avocats de la famille, Me Jean Paillot et Me Jérôme Triomphe, ont répondu à la ministre ainsi : « Le CIDPH (…) a été créé par une convention internationale que la France a ratifiée le 10 février 2010 en acceptant librement de se soumettre aux obligation en découlant (…). Conformément au droit international, les mesures provisoires demandées par le CIDPH sont juridiquement contraignantes. (…) Ces propos irresponsables masquent mal l’embarras du Ministre de la Santé face à ce fiasco éthique, médical, humain et judiciaire qu’est devenue l’affaire Lambert. ».

La seconde déclaration a encore plus de conséquence puisque, piétinant odieusement la demande de l’ONU, le médecin traitant de Vincent a annoncé le 10 mai 2019, par une lettre aux parents de Vincent, qu’il procéderait à l’arrêt de l’hydratation et de l’alimentation de Vincent dans la "semaine du 20 mai 2019" (cette information a été diffusée le 11 mai 2019). Et cela malgré la décision du CIDPH.


Violer le droit international tout en bafouant le droit de Vincent à vivre ?

Les avocats de la famille de Vincent ont communiqué ainsi le 11 mai 2019 : « Dès cette annonce du docteur Sanchez, la famille a découvert la mise en place par le CHU de Reims d’un plan Vigipirate contre on ne sait quels terroristes. Si cette décision était exécutée, Vincent Lambert mourrait en quelques jours, entouré probablement de forces de l’ordre en nombre, et le docteur Sanchez pourrait remettre à Viviane Lambert un fils mort pour la fête des mères le 26 mai prochain. C’est au mépris des mesures provisoires ordonnées par l’ONU le 3 mai 2019 au profit de Vincent Lambert, handicapé, vulnérable et sans défense, que le docteur Sanchez a décidé qu’il mourrait dans le couloir de la mort dans lequel il est enfermé à clés depuis des années. ».

Et le communiqué se poursuit ainsi (j’ai mis moi-même en gras pour souligner la phrase essentielle) : « Les experts judiciaires désignés ont pourtant clairement affirmé que Vincent Lambert n’était pas en situation d’obstination déraisonnable. Il s’agit en fait de l’euthanasie d’une personne handicapée pour la seule raison qu’elle est handicapée. Il n’y a aucune urgence médicale à arrêter l’alimentation et l’hydratation de Vincent Lambert et rien ne justifie une violation aussi éhontée du droit international et des mesures provisoires réclamées par l’ONU. Comment la France peut-être prétendre prendre la Présidence du Conseil de l’Europe le 24 mai prochain quand elle viole aussi délibérément les traités qu’elle ratifie, qui plus est à la veille des élections européennes ? Quel message pour les Français et pour la communauté internationale ! Nous en appelons dès à présent au Défenseur des droits, qui a été chargé par la France de veiller à l’application stricte de la Convention internationale des droits des personnes handicapées. Nous en appelons également au Président de la République qui est le garant de la parole donnée de la France pour que notre pays ne se déshonore pas. » (11 mai 2019).

Pour finir ce triste exposé, je rappelle un extrait de la Déclaration de Genève adoptée en septembre 1948 par l’assemblée générale de l’Association médicale mondiale, dans sa version modifiée en octobre 2017 à Chicago, équivalent moderne du Serment d’Hippocrate que tout médecin doit faire sienne : « En qualité de membre de la profession médicale, je prends l’engagement solennel de consacrer ma vie au service de l’humanité ; je considérerai la santé et le bien-être de mon patient comme ma priorité ; je respecterai l’autonomie et la dignité de mon patient ; je veillerai au respect absolu de la vie humaine ; je ne permettrai pas que des considérations d’âge, de la maladie ou d’infirmité, de croyance, d’origine ethnique, de genre, de nationalité, d’affiliation politique, de race, d’orientation sexuelle, de statut social ou tout autre facteur s’interposent entre mon devoir et mon patient (…). ». "Je veillerai au respect absolu de la vie humaine". Tout y est dit…


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (12 mai 2019)
http://www.rakotoarison.eu


Les illustrations sont des œuvres de l’artiste Egon Schiele.


Pour aller plus loin :
Vincent Lambert, sa vulnérabilité et son droit à la vie bafoué.
Le destin tronqué de Vincent Lambert.
Vincent Lambert entre la vie et la mort.
La tragédie judiciaire et médicale de Vincent Lambert.
Le retour de la peine de mort prononcée par un tribunal français.
Le livre blanc des personnes en état de conscience altérée publié par l’UNAFTC en 2018 (à télécharger).
Vincent Lambert et la dignité de tout être humain, des plus vulnérables en particulier.
Réglementation sur la procédure collégiale (décret n°2016-1066 du 3 août 2016).
Le départ programmé d’Inès.
Alfie Evans, tragédie humaine.
Pétition : soutenez Vincent !
Vers une nouvelle dictature des médecins ?
Sédation létale pour l’inutile Conseil économique, social et environnemental.
Vincent Lambert et Inès : en route vers une société eugénique ?
Le congé de proche aidant.
Stephen Hawking et la dépendance.
Le plus dur est passé.
Le réveil de conscience est possible !
On n’emporte rien dans la tombe.
Le congé de proche aidant.
Les nouvelles directives anticipées depuis le 6 août 2016.
Un fauteuil pour Vincent !
Pour se rappeler l'histoire de Vincent.
Dépendances.
Sans autonomie.
La dignité et le handicap.
Alain Minc et le coût des soins des "très vieux".
Euthanasie ou sédation ?
François Hollande et la fin de vie.
Les embryons humains, matériau de recherche ?
Texte intégral de la loi n°2016-87 du 2 février 2016.
La loi Claeys-Leonetti du 2 février 2016.
La leçon du procès Bonnemaison.
Les sondages sur la fin de vie.
Les expériences de l’étranger.
Indépendance professionnelle et morale.
Fausse solution.
Autre fausse solution.
La loi du 22 avril 2005.
Chaque vie humaine compte.

_yartiVincentLambertSchieleCK02
 



54 réactions


  • lala rhetorique lala rhetorique 14 mai 2019 10:20

    Qu’en serait-il si au lieu de Vincent Lambert, il s’agissait de Schumacher ? et demandez-vous pourquoi sa famille a rapatrié ce dernier ? Il y a un décret datant de Hollande, donnant le droit absolu aux médecins responsables, d’arrêter la vie, sans que le patient, sa famille ou son référent puissent avoir leur mot à dire ! Mais cette affaire a provoqué, auprès du peuple bien-pensant, des réactions hors proportion, style « qu’on le débranche le pauvre, c’est pas humain, etc... » c’est-à-dire que le lambda, qui ne connait pas les personnes concernées, ni les lois, ni l’éthique, se positionne en juge et en dieu !


  • ZenZoe ZenZoe 14 mai 2019 10:36

    Soit Vincent Lambert a un reste de conscience et sa souffrance mentale est sans doute absolument atroce.

    Soit il n’a plus aucune conscience et le maintenir dans un état proche d’un légume est indigne et vain.

    On voudrait juste demander à l’auteur et à tous ceux qui veulent maintenir le pauvre homme en vie : que voudriez-vous qu’on fasse pour vous si vous étiez dans le même cas ? Pour moi, c’est clair, débranchez !


    • foufouille foufouille 14 mai 2019 10:47

      @ZenZoe
      non c’est entre les deux puisqu’il réagit à peine comme 1500 autres personnes.


    • ZenZoe ZenZoe 14 mai 2019 11:27

      @foufouille
      Ma réponse serait la même. Le pire étant de ne pas communiquer avec l’extérieur, une prison mentale qui serait pour moi absolument terrible.


    • foufouille foufouille 14 mai 2019 11:58

      @ZenZoe
      je doute que tu t’en rendes compte dans ce genre de cas.


    • ZenZoe ZenZoe 14 mai 2019 14:09

      @foufouille
      C’est sûr, mais alors on peut se demander à quoi sert de rester en vie alors ?


    • foufouille foufouille 14 mai 2019 15:13

      @ZenZoe
      comme tous les grabataires, semi grabataires, tu espères te faire soigner un jour. avant, aucune paralysie ne se soignait mais maintenant c’est possible pour certains.


    • Christian Labrune Christian Labrune 14 mai 2019 15:55

      C’est sûr, mais alors on peut se demander à quoi sert de rester en vie alors ?

      =================================
      @ZenZoe

      Et pour vous, ça sert à quoi, de rester en vie ?
      Vous trouvez vraiment utile qu’on puisse lire ce que vous écrivez sur cette page ?
      Même si ce que vous écrivez est idiot, très caractéristique d’une absence de pensée, l’idée ne me serait même jamais venue à l’esprit, si je ne vous avais pas lu, de vous interdire d’exister.

      Si vous ne tenez pas à ce qu’on se penche sur votre cas et celui de beaucoup de vos pareils s’exprimant sur cette page (je n’ai lu pour l’instant que votre commentaire, mais il doit y en avoir d’autre) vous feriez mieux de vous abstenir de dire quoi que ce soit du cas de ce malheureux qui est sans défense.

      Qu’est-ce que ça peut vous faire, qu’il vive encore ? Si on vous demandait demain d’aller l’achever, ça vous plairait ? Vous aimeriez faire ce sale boulot ?


    • Christian Labrune Christian Labrune 14 mai 2019 16:08

      @ZenZoe

      Soit Vincent Lambert a un reste de conscience et sa souffrance mentale est sans doute absolument atroce.

      Quand je dors, je ne suis pas vraiment conscient. Vous non plus, je suppose. J’ai dormi six heures, cette nuit. Je n’ai pas vraiment le souvenir d’une « souffrance mentale » qui aurait été « absolument atroce ».
      le maintenir dans un état proche d’un légume est indigne et vain.

      Vous auriez quelque chose contre les légumes et les millions d’espèces végétales qui peuplent cette petite planète et qui ne disposent pas, jusqu’à preuve du contraire, d’un niveau de conscience exceptionnel ?
      Serait-il vraiment très urgent de mettre fin à tant de vies vies particulièrement « indignes et vaines » ? Ou bien un pauvre poireau aurait-il le droit de ne pas penser, et pas un homme ? Y a-t-il beaucoup d’hommes dont on puisse dire, sans rigoler, qu’ils « pensent » vraiment ?
      Moi, je ne suis pas bien méchant, mais faites quand même un peu attention : les écolos risquent de vous tomber dessus.


    • ZenZoe ZenZoe 14 mai 2019 21:04

      @Christian Labrune
      Même si ce que vous écrivez est idiot, très caractéristique d’une absence de pensée,
      Commentaire méprisant et arrogant, révélateur d’un esprit étriqué la plupart du temps, et de toute façon j’ai la peau dure.

      Sinon,
      ...de vous interdire d’exister.

      1) Comme tous les gens arrogants et méprisants, vous ne prenez pas la peine de vraiment lire ce qui est écrit, car votre esprit étriqué souhaite avant tout écraser l’autre et supprimer tout débat. Je n’ai jamais dit ça.

      2) Vous, vous voulez lui interdire de partir. Ce n’est pas mieux.


    • Christian Labrune Christian Labrune 14 mai 2019 22:43

      2) Vous, vous voulez lui interdire de partir. Ce n’est pas mieux.

      ====================================
      @ZenZoe

      Pour lui « interdire de partir », encore faudrait-il qu’il le veuille, et rien ne vous permet de parler à sa place. Il faudrait donc le lui demander, mais il ne répondra pas. Dans le doute, le mieux est encore de s’abstenir.
      Personne n’a jamais demandé à venir au monde. Il y a des gens qui ont la chance de mener une vie plutôt agréable, mais il y en a beaucoup plus pour qui l’existence est une vraie galère. La plupart, cependant, ne demandent pas à « partir » parce que, lorsqu’on est vivant, même si on est devenu aveugle, même si on on est amputé des deux jambes, ou paralysé, rien n’est pire que la mort.

      Je vous recopie cette fable de La Fontaine : « La mort et le bûcheron ». Elle définit mieux et plus rapidement que je ne pourrais le faire la position du problème.

      Un pauvre Bûcheron tout couvert de ramée,
      Sous le faix du fagot aussi bien que des ans
      Gémissant et courbé marchait à pas pesants,
      Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
      Enfin, n’en pouvant plus d’effort et de douleur,
      Il met bas son fagot, il songe à son malheur.
      Quel plaisir a-t-il eu depuis qu’il est au monde ?
      En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
      Point de pain quelquefois, et jamais de repos.
      Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts,
      Le créancier, et la corvée
      Lui font d’un malheureux la peinture achevée.
      Il appelle la mort, elle vient sans tarder,
      Lui demande ce qu’il faut faire
      C’est, dit-il, afin de m’aider
      A recharger ce bois ; tu ne tarderas guère.

      Le trépas vient tout guérir ;
      Mais ne bougeons d’où nous sommes.
      Plutôt souffrir que mourir,
      C’est la devise des hommes.


    • LOOK MUM NO GEEK. 15 mai 2019 01:20

      @foufouille
      tu t te trompes . un vain mensonge ne remplace jamais une verite cruelle ineluctables . la conscience de la mort est ce qui nous empeches d’y sombrer . qund tu est dans une prison de tout tes sens et d action tu est un mort vivant . tu meurt d ennui conscient sauf si tu crois en l’au dela ....c est un legume physique bordel 


    • LOOK MUM NO GEEK. 15 mai 2019 01:33

      @Christian Labrune
      on acheve bien les purs sang madame . avez vous conscience de la cruaute que vous lui imposez si physiologiquement il ressent encore la sensation de l’existence ? vous passeriez votre vie dans un lit sans membres sans affect sensoriels ? donc sans plaisir ?coupez vous un membre et votre cerveau interagira comme si il etait existant . dans son cas c’est toute une existence a retranscrire pour finalement y renoncer car inamovible. je doute que le simple consolation d’etre une identite (consciente ?)dans ce monde suffisent a lui donner l’espoir d’etre momifier conscient.

      apres existe til peut etre une technique permettant de communiquer avec lui mais je crois pas qu’il soit malheureusement en etat de le faire . sa mort lui appartient donc a ses proches de l lui offrir dans ce cas . laissez le cette homme .


    • foufouille foufouille 15 mai 2019 08:24

      @LOOK MUM NO GEEK.
      non d’après ce que l’on sait son activité mentale est très faible. ça se voit avec un EEG ou une IRM.


    • Christian Labrune Christian Labrune 15 mai 2019 13:26

      on acheve bien les purs sang madame . avez vous conscience de la cruaute que vous lui imposez

      =================================
      @LOOK MUM NO GEEK.

      On achève bien les chevaux, c’est vrai, quand on n’en peut plus rien tirer. Beaucoup ont acheté un toutou pour amuser les enfants par ses folies de jeune chien un peu fou sans même penser qu’un jour il deviendrait vieux, malade, ne bougeant plus guère que pour aller de sont écuelle au coin où il a l’habitude de pisser. C’est triste à voir, cette métamorphose qui, pour les chiens, se sera faite en une quinzaine d’années. A la première alerte un peu grave qui fait craindre des infirmités pénibles pour la famille, on préfère le faire « piquer ».
      A l’âge que j’ai, mon espérance de vie est à peine celle d’un chat. J’ai partagé mon existence avec beaucoup de ces charmantes crétures, j’aimerais bien en avoir un, mais si je claque, qu’est-ce qu’il deviendra ? Je préfère donc n’en plus avoir parce qu’un chat, pour moi ou une perruche, a toujours été, en quelque manière, une personne, et pas une bête.
      Ce que proposent un certain nombre de connards dans des associations criminelles, c’est d’aligner la condition de l’homme sur celle des animaux, laquelle n’est guère enviable. C’est de « mourir dans la dignité’, exactement comme un vieux chien sur la table du vétérinaire.
      Vous la voyez où, la »dignité« , dans cette procédure expéditive ?
      Il va y avoir de plus en plus de vieillards à tuer. Ce serait absurde de faire ça dans les hôpitaux. Les affections nosocomiales n’étant pas à redouter, il est inutile en pareil cas d’utiliser des seringues aseptisées, ni d’avoir recours à des infirmiers formés au respect des procédures médicales. On pourra embaucher à peu près n’importe qui pour tuer les vieux, sur simple lettre de motivation. Le métier de tueur des abattoirs humains, ce sera peut-être un moyen de faire s’inverser un jour la »courbe du chômage" ?


    • jeanpiètre jeanpiètre 16 mai 2019 21:25

      @Christian Labrune
      si je montais une boite de troll, je vous enverrai un mail pour tenter de vous engager


  • Traroth Traroth 14 mai 2019 11:47

    Sylvain Rakotoarison, la boussole qui indique le sud...


  • scorpion scorpion 14 mai 2019 11:53

    Et son droit à mourir dans la dignité, il est pas bafoué peu-être ? Les Rakototo et les foufouille eux savent ce qui est bon pour les autres, Pauvres tarés !!! 


    • foufouille foufouille 14 mai 2019 12:12

      @scorpion
      encore une fois, il a rien écrit sur ce sujet. le faire crever de faim est digne ? ou c’est vivre comme lui qui est indigne avec une petite chance de guérison ?
      ça commence où l’indignité ?
      si il avait écrit qu’il ne voudrait plus vivre dans ce cas, je ne serais pas contre.


    • Traroth Traroth 14 mai 2019 12:52

      @foufouille
      Il ne l’a pas écrit, mais il semble qu’il l’ait dit. A moins de traiter ses proches de menteurs...


    • ZenZoe ZenZoe 14 mai 2019 14:10

      @foufouille
      Dans sa déclaration, le mdédecin parle aussi de sédation profonde.


    • foufouille foufouille 14 mai 2019 15:14

      @Traroth
      les avis sont différents et en tant que soignant, il savait très bien que la déclaration était possible.


    • foufouille foufouille 14 mai 2019 15:17

      @ZenZoe
      ça marche uniquement si tu es presque mort sinon ça dure longtemps mais il sentiras rien ou très peu, ça risquerait même de le « réveiller ».


    • foufouille foufouille 14 mai 2019 15:18

      @Traroth
      sa femme s’est tirée ........ ses parents se sont rapprochés de lui.


    • ZenZoe ZenZoe 14 mai 2019 15:59

      @oncle archibald et foufouille
      Au final, on en revient toujours au choix personnel de la personne concernée.
      Vincent Lambert l’avait indiqué à son épouse par oral. Sa tragédie a été qu’il ne l’a pas fait par écrit, auquel cas on n’aurait peut-être pas eu le cirque déshonorant auquel on assiste. Je dis peut-être parce que les parents du pauvre homme m’ont l’air d’être tout à fait du genre à bafouer les consignes de quiconque ne veut pas faire comme eux.


    • foufouille foufouille 14 mai 2019 16:14

      @ZenZoe
      sa femme s’est tirée car elle pro euthanasie pour tous donc son témoignage est suspect.
      une charogne ADMD a poussé un mec atteint d’une maladie grave au suicide alors qu’il avait peur de la mort .....

      si il avait écrit ses volontés, ce serait certain que ce serait plus simple. il existe quand même 1500 autres personnes dans son cas et ça ne pose aucun problème avec aucune médiatisation.


    • Christian Labrune Christian Labrune 14 mai 2019 16:15

      Et son droit à mourir dans la dignité, il est pas bafoué peu-être ? Les Rakototo et les foufouille eux savent ce qui est bon pour les autres, Pauvres tarés !!! 

      ====================================
      @scorpion
      C’est tout le contraire : ils ne savent pas s’il est bon, dans une situation de cette sorte, de continuer à vivre ou s’il est préférable de crever. Ne sachant pas, ils s’abstiennent de trancher.
      Ils disent : demain, Vincent Lambert sera peut-être mort, peut-être encore vivant.
      Ceux qui tranchent disent : il faut que Vincent Lambert, dès demain, soit mort. Le champ des possibles, dès lors, se trouve radicalement rétréci. C’est que lorsqu’on est mort, c’est définitif, tout retour en arrière vers la vie devient très difficile.
      Le « pauvre taré » qui croit savoir que qui est bon pour les autres (en l’occurrence, la mort) c’est qui, en la circonstance ?


    • Christian Labrune Christian Labrune 14 mai 2019 16:33

      Attention ! Terrain glissant ! On sait très bien oú cela peut mener,

      ...............................................
      @oncle archibald

      Ils vous répondront que c’est par une espèce de charité qu’ils veulent tuer leurs semblables, et même sans leur demander leur avis, pour que ça aille plus vite.
      Ca me rappelle le cas du « philosophe » Louis Althusser, en 1980. Sa femme était malade, souffrait beaucoup, avait besoin de massages. Un jour, au cours de l’une de ces séances de soins, au lieu de la masser, il l’étrangle avant de sortir de son appartement et de crier comme un désespéré : « Je viens de tuer ma femme ! »

      Meurtre altruiste, comme on a dit ! Il s’agissait d’un auteur dont l’autorité avait été considérable dans la mouvance d’extrême gauche ; il aura donc bénéficié d’un traitement spécial. On a considéré qu’il s’agissait d’un meurtre commis par un irresponsable dans une phase délirante. Au lieu des Assises, internement à l’hôpital Sainte-Anne où il passera le restant de ses jours, avec permission, quand même, d’aller prendre l’air à l’extérieur de temps à autre.

      Beaucoup d’intervenants, sur cette page, paraissent relever de la même pathologie.


    • Christian Labrune Christian Labrune 14 mai 2019 16:51

      @oncle archibald

      Approbation totale !


    • ZenZoe ZenZoe 14 mai 2019 19:05

      @oncle archibald
      pour vivre il n’a besoin que d’être alimenté.

      Je vous laisse à vos certitudes sur ce que doit être une vie humaine. Personnellement je pense qu’une vie réduite à un système digestif en partie artificiel n’en est pas une.

      Pour autant, je vous rejoins sur le fait qu’un enjeu dépassant le cas Lambert existe. Je ne le connais pas, je peux juste penser à des possibilités : sociétal comme vous le dites, ou religieux (j’imagine d’ailleurs que les parents Lambert reçoivent un soutien financier de « lobbies » catholiques), ou même médical (Lambert est peut-être considéré par une partie du corps médical comme un cas intéressant à étudier).

      Bref, en attendant, un pauvre homme en fait les frais. J’espère juste que son cerveau est bel et bien éteint au point de ne se rendre compte de rien.


    • ZenZoe ZenZoe 14 mai 2019 19:11

      @oncle archibald
      Quand c’est l’heure elle fauche, point final.

      Justement, si c’était aussi simple et si la médecine ne permettait pas de surpasser ladite faucheuse, Vincent Lambert serait mort depuis longtemps. On pourrait maintenir en vie des millions de gens aussi avec votre logique.
      Tous entubés, elle est chouette votre culture de la vie !


    • JC_Lavau JC_Lavau 14 mai 2019 19:15

      @ZenZoe. Quand c’est l’appareil judiciaire qui « suicide » des pères parce qu’ils sont pères, qui en est fier (individuellement : fière), et qui fait passer en garde à vue les témoins gênants, Sylvain n’en fait pas un drame.


    • ZenZoe ZenZoe 14 mai 2019 20:38

      @oncle archibald
      Je ne vois pas le rapport de tout ça avec une vie de légume entubé sur un lit d’hôpital sans communication avec le monde et sans aucune prise sur son destin.


    • ZenZoe ZenZoe 14 mai 2019 20:49

      @oncle archibald
      Un certain Adolf y avait pensé avant vous
      Adolf Hitler, le point Godwin, d’accord, quand on en arrive là, c’est que ça patine non ?
      si votre idée c’est de zigouiller tous ceux qui ne sont pas dans « la norme » dites le clairement
      Là, vous êtes carrément nul et de mauvaise foi. Vous savez très bien que je n’ai jamais dit ça.
      N’essayez pas de réfléchir « à la place de » Vincent Lambert, contentez vous de dire que vous, à sa place, préféreriez être euthanasiée.
      Ben, justement, c’est exactement ce que j’ai dit plus haut.
      J’ajoute que j’ai autant le droit de donner mon avis sur la question que vous, même si mon avis diffère.

      Vos commentaires sont en général argumentés plus sérieusement, comme quoi le sujet fait perdre toute lucidité à certains et devient émotif. Ce qui n’est pas surprenant, c’est un sujet qui nous concerne tous. Bonne soirée.


    • Christian Labrune Christian Labrune 14 mai 2019 22:58

      Je vous laisse à vos certitudes sur ce que doit être une vie humaine.

      ===================================
      @ZenZoe

      Le travail à la chaîne, jusqu’à la robotisation des usines, a été décrit comme la plus aliénante des expériences, et sa caricature dans Les temps modernes, est encore dans toutes les mémoires. Vivre ainsi, ce n’est pas vivre, on n’a cessé de le répéter, et c’est vraiment INDIGNE d’un homme.
      Ceux qui travaillaient à la chaîne, en général, n’avaient guère d’autre possibilité, et on n’aurait pas pu, du fait d’un manque de qualification, les employer, en blouses blanches, parmi les ingénieurs d’un bureau d’étude.
      N’aurait-il pas mieux valu, pour leur éviter tant de souffrances et une vie indigne de l’idée que nous nous faisons de l’Homme avec un grand H, de leur permettre au moins de « mourir dans la dignité » ?
      S’il y avait eu un infirmier à l’entrée de l’usine et à côté de l’horloge pointeuse, muni d’une seringue, au moins ils auraient eu le choix. La CGT aura peut-être formulé cette revendication, mais je n’en suis pas vraiment certain.
      Qu’en pensez-vous ?


    • Christian Labrune Christian Labrune 14 mai 2019 23:12

      Si demain la loi le permet, ça fera facile de faire de la place dans les maisons de retraite, je vous le prédis !

      ====================================
      @oncle archibald

      J’ai très rarement été malade et, il y a vingt ans, je ne connaissais pas de médecin. Un jour, il m’est arrivé de devoir sonner à la première plaque rencontrée. Un ouveau client ! Il faut faire un peu connaissance, parler de choses et d’autres. A l’époque, je n’étais pas encore un vieillard, et le bonhomme en vient à parler de l’euthanasie, me dit à peu près : je sais bien que quand on parle d’euthanasie, on parle toujours d’Hitler, mais les services des hôpitaux et les hospices de vieillards sont de plus en plus encombrés par des grabataires pour qui on ne peut plus grand chose. C’est un vrai problème ; ça ne pourra pas durer indéfiniment...
      Je regrette, au lieu de lui avoir tendu aussitôt un billet avant de partir, de ne pas lui avoir plutôt cassé la gueule.


    • LOOK MUM NO GEEK. 15 mai 2019 01:43

      @oncle archibald
      mr, on parle d’un pateint qui a l’encephalogramme qui trace des planches de parquets. on est dans le cas ou on se demande si la societe paye pour entretenir des organes contre l’avis de tout les medecins ou si on garde materialistiquement son envellope charnelle par inaction soit administrative soit religieuse et donc en dehors du bon sens . donc non ce nest pas le retour du fuhrer mais la question de la place de la voix scientifique face a la legislation et celle de la morale religieuse .


    • foufouille foufouille 15 mai 2019 08:31

      @LOOK MUM NO GEEK.
      PAS TOUS LES MEDECINS car 1500 autres personnes sont dans le même cas.


    • Christian Labrune Christian Labrune 15 mai 2019 09:38

      Je vous laisse à vos certitudes sur ce que doit être une vie humaine.

      ==================================
      @ZenZoe
      J’ai lu fort attentivement les interventions des uns et des autres, et je n’ai vraiment pas l’impression qu’oncle archibald sache très bien « ce que doit être une vie humaine ». Il ne dit nulle part qu’il faut être en pleine possession de ses moyens physiques et mentaux pour avoir le droit d’exister. Il admet qu’il y a des gens qu’on appelait autrefois des infirmes, et qui ne pourraient pas survivre sans les avancées de la médecine contemporaine. Il ne trace nulle part une ligne rouge marquant le degré de gravité des affections au-delà de laquelle il faudrait impérativement descendre du grand train de la vie.
      S’il y a quelqu’un qui ne cesse de répéter sur cette page : « au-delà de cette limite, votre billet n’est plus valable », c’est bien vous, non ?


    • Christian Labrune Christian Labrune 15 mai 2019 12:57

       la question de la place de la voix scientifique face a la legislation et celle de la morale religieuse .

      =======================================
      @LOOK MUM NO GEEK.

      La religion n’a absolument rien à faire ici. Sans doute le christianisme est-il opposé à l’euthanasie, mais pas plus que moi. Or, je suis athée autant qu’on peut l’être, et l’euthanasie est infiniment plus grave pour un athée que pour un chrétien.

      Le chrétien, s’il croyait vraiment qu’il y eût une vie éternelle après la mort pourrait penser qu’en laissant végéter un grabataire sur un lit d’hôpital on diffère bien inutilement de le laisser entrer dans la Jérusalem céleste. Mourir, dans cette perspective religieuse, ce n’est que passer du monde des simulacres où tout est faux et corrompu au monde des vérités éternelle où l’on voit Dieu en face. C’est donc plutôt une promotion. Evidemment, il y a le premier commandement : « tu ne tueras point », et c’est d’abord cela qui les arrête, mais je ne saurais les critiquer sur ce point parce que sans ce premier commandement, même si les guerres ont très bien su s’en affranchir, aucune civilisation digne de ce nom n’aurait jamais été possible.

      Pour l’athée, il n’y a pas d’autre monde, et la mort est un retour au néant tout à fait irrémédiable. Raison de plus de préserver la vie autant qu’il est possible. C’est le premier principe de toute éthique, et plus important encore dans la perspective d’un athéisme bien pensé.


    • Traroth Traroth 15 mai 2019 15:36

      @foufouille
      Comment ça, les avis sont différents ? Les parents affirment qu’il n’a pas dit qu’il ne voulait pas vivre comme un légume, c’est ça ?

      Il est impossible de démontrer que quelque chose n’est pas arrivé. Ce n’est pas parce que les parents ne l’ont pas entendu le dire qu’il ne l’a pas dit. Ils ne peuvent absolument pas être affirmatifs sur ce point, ça serait ridicule.


    • foufouille foufouille 15 mai 2019 17:42

      @Traroth
      tout à fait et c’est ce que veulent soit disant les euthanasistes : que le choix soit respectés et donc écrit.


    • hans-de-lunéville 16 mai 2019 18:24

      @foufouille Bonsoir, en Belgique il y a un dispositif tip top ou tu enregistre à la Mairie tes dernières volontés (incinération, don d’organes etc) et c’est gratuit


    • jeanpiètre jeanpiètre 16 mai 2019 21:31

      @oncle archibald
      n’est pas en fin de vie puisque pour vivre il n’a besoin que d’être alimenté.

      allez lui filer de la purée et un yahourt qu’on rigole , il ne sait pas s’alimneter , même une plante peut le faire , c’est juste un tube on lui file des nutriments par perfusion et il remplit son bac de déjection, même un légume est plus autonome


    • Traroth Traroth 22 mai 2019 14:51

      @oncle archibald
      On ne parle pas du premier venu, là. On parle de l’épouse, des frères et des sœurs, de la famille ! Vous voyez la différence, ou pas du tout ???


  • banban 14 mai 2019 15:53

    n’oubliant pas que les parents de Lambert se torche avec les recommandations de sa femme, personne qui a partagé les moment les plus intimes de sa vie, et surement le plus de temps de sa vie d’adulte consentant, et qui disait que Lambert souhaiterais etre débranché.


    • foufouille foufouille 14 mai 2019 16:16

      @banban
      ça reste à prouver vu qu’elle pro euthanasie pour tous.


    • Christian Labrune Christian Labrune 15 mai 2019 09:23

      @banban

      Moi, j’ai toujours été extrêmement opposé à la peine de mort : j’ai connu une époque où j’apprenais le matin, en allant travailler, qu’on venait à l’aube de couper en deux un parfait salaud, probablement, mais un homme quand même, « au nom du peuple français » dont je faisais partie, sans qu’on m’eût pour autant demandé mon avis. Ca me donnait la nausée. L’euthanasie, c’est pire encore.
      J’enseignais les lettres, et j’ai souvent représenté à mes élèves, en prenant un air terrible qui les faisait beaucoup rigoler, que je ne voyais qu’un seul cas où la peine de mort pût s’appliquer : certains crimes commis contre la langue française, notre mère à tous.
      Ca vous va ?


    • JC_Lavau JC_Lavau 15 mai 2019 09:35

      @Christian Labrune. Quand une JAFe condamne un agriculteur à mort, le procureur fait passer en garde à vue les témoins gênants.
      Circulez ! Y a rien à voir !


  • Jeanlaquille 15 mai 2019 08:30

     N’en déplaise... Très excellent article....


  • Ruut Ruut 16 mai 2019 07:34

    La question est plus pragmatique, qui paye les soins.
    Je suis certain que si personne n’avait les moyens de payer les soins, il serait déjà mort.


    • foufouille foufouille 16 mai 2019 08:35

      @Ruut
      ça dépend aussi si il avait une assurance tous risques ou pas.
      le prix d’une coloscopie est de 1000€ donc peu de monde pourrait quoi que ce soit sans les autres.


  • jeanpiètre jeanpiètre 16 mai 2019 21:19

    peut être que la facture astonomique le fait flipper , du coup il fait semblant d’être pas là, au final c’est le boulot dans lequel il a le plus d’expérience


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 mai 2019 07:58

    Et pendant ce temps, des personnes qui peuvent être raisonnablement sauvées meurent aux urgences faute de personnel. Et ça vote LREM,....


Réagir