mercredi 20 septembre 2017 - par Fergus

Ukraine : des cannibales de l’ère soviétique au monstre Tchikatilo

Dans son dernier roman – L’impossible définition du mal –, l’écrivaine Maud Tabachnik met en scène un tueur en série directement inspiré du sanglant parcours de l’un des pires criminels ayant sévi dans l’ex-URSS : Andreï Tchikatilo. Non content de violer ses victimes, cet homme prélevait des organes et des chairs pour les dévorer. Ce faisant, il s’est montré l’héritier de pratiques ancestrales qui, dans les années 30, ont ressurgi en Ukraine ...

Le véritable Andreï Tchikatilo, alias « L’éventreur de Rostov », n’a pas été pourchassé durant la gouvernance de Vladimir Poutine comme le montre Maud Tabachnik dans son roman, volontairement transposé, mais durant les mandats des différents maîtres de l’URSS qui se sont succédé de Leonid Brejnev à Mikhaïl Gorbatchev. Ce faisant, l’écrivaine entend souligner, non qu’il continue d’y avoir des pratiques anthropophagiques dans la Russie actuelle, mais que ce grand pays est toujours confronté à une violence endémique que les pouvoirs publics persistent à édulcorer, à défaut de la nier totalement comme ce fut trop longtemps le cas au temps de l’ex-URSS.

Elle-même d’origine russe par ses grands-parents paternels, Maud Tabachnik n’a pas manqué d’être questionnée à diverses reprises sur sa motivation à choisir la Russie pour cadre de cette monstrueuse épopée d’un tueur en série pas comme les autres, elle qui place la plupart du temps le cadre de ses intrigues policières aux États-Unis, cet autre pays, dit-elle, de « l’ultra-violence ». Le 9 avril 2017, en réponse à la question de Jean-Marc Laurent, journaliste à L’Yonne républicaine, elle a répondu ceci : 

« C'est un pays très violent, depuis très longtemps. J'y suis allée, le fond de l'air y est brutal ! Les 70 ans de communisme ont fait éclater une violence épouvantable. Je parle de la Russie de Poutine, post-Elstine, avec ses gangs, ses trafics d'êtres humains. Longtemps, la Russie a nié qu'il pouvait y avoir des criminels en série chez elle. Ça ne pouvait arriver que dans des pays capitalistes. La Russie est un pays fascinant, qui a eu aussi de grands écrivains, musiciens, savants. C'est un pays de paradoxes. »

Dans L’impossible définition du mal, c’est l’aspect sombre de ce paradoxe que Maud Tabachnik décrit sans complaisance. On y assiste à la fin de la traque, par un policier intègre, du tueur cannibale le plus tristement célèbre de la Russie contemporaine. Avec en toile de fond un trafic d’êtres humains organisé par des chefs de gang mafieux sans scrupules dans un pays dont le personnel judiciaire et politique est en grande partie gangrené par la corruption et les intérêts carriéristes.

Le véritable Tchikatilo dont s’est inspiré Maud Tabachnik est né en 1936 dans une famille d’ouvriers agricoles indigents de l’oblast de Soumy, tout près de la frontière russe dans le nord-est de l’Ukraine. Fréquemment battu durant son enfance, Andreï était en outre hanté par les récits de sa mère sur la disparition d’un frère nommé Stepan, enlevé à l’âge de 4 ans, puis dépecé et mangé par des voisins durant la grande famine organisée par les bolcheviks en 1932 et 1933.

Tchikatilo n’en parvint pas moins à faire des études universitaires et à devenir instituteur. Un enseignant qui restait toutefois profondément marqué par ses traumatismes d’enfance et qui se révélait quasiment impuissant. Mis à part quelques cas d’attouchements, aucun évènement criminel connu ne se produisit avant 1978. C’est alors qu’ayant tenté en vain de violer une gamine de 8 ans, Tchikatilo la poignarda et en éprouva une grande jouissance. Ce crime atroce marqua le début du parcours d’un tueur monstrueux qui ne trouva plus son plaisir qu’en faisant souffrir, et plus encore en assassinant au terme de séances de torture accompagnées parfois d’énucléations. À cela vint s’ajouter le désir de consommer de la viande humaine, ici un cœur, là du muscle, le plus souvent des organes sexuels, parfois arrachés avec les dents comme ce fut établi lors du procès... Lorsqu’il fut arrêté en 1990, Tchikatilo avait massacré 14 filles âgées de 9 à 17 ans, 17 femmes âgées de 19 à 31 ans, et 21 garçons âgés de 7 à 16 ans. Condamné à mort en 1992 pour ces 52 assassinats officiels – le tueur en série en revendiquait 4 de plus –, Tchikatilo fut exécuté deux ans plus tard d’une balle dans la nuque.

Il est malheureusement évident que l’aberrant refus des autorités de l’ex-URSS de reconnaître l’existence de tueurs en série soviétiques – seuls les pays occidentaux décadents pouvaient produire ce type de criminels ! – a considérablement facilité l’abominable parcours de « L’éventreur de Rostov ». Ce n’est qu’après 1985, et l’émergence de la perestroïka conduite par Gorbatchev, que les autorités judiciaires ont mis en place des procédures de coordination entre les juridictions, jusque-là limitées à des enquêtes locales. L’aveuglement idéologique a sans nul doute coûté, dans le cas de Tchikatilo, de nombreuses vies qui auraient pu être épargnées.

Après les chats et les chiens, ce fut le tour des enfants

Si le parcours meurtrier de Tchikatilo a été directement induit par ses frustrations sexuelles, sa conversion au cannibalisme est probablement à mettre sur le compte des glaçants récits entendus durant son enfance par le psychopathe ukrainien. Des récits qui ont inconsciemment enrichi ses fantasmes jusqu’au moment de la première transgression. L’enfance de Tchikatilo a en effet suivi de quelques années l’un des pires épisodes de l’histoire ukrainienne : l’Holodomor. Autrement dit, l’extermination par la faim des koulaks, ces paysans réfractaires à la mise en place dans les kolkhozes de l’agriculture collectiviste voulue par le pouvoir soviétique de Staline. Durant les années 1931 et 1932, il s’en est suivi, sous la férule de Kaganovitch, une terrible répression basée : d’’une part, sur des vagues de déportation vers les goulags – entre 1 et 2 millions de koulaks ont été concernés – ; d’autre part, sur une confiscation par des brigades spécialisées de la totalité des récoltes et des semences qui équivalait de facto à un arrêt de mort pour de nombreux habitants.

Privée de nourriture, la population ukrainienne a très vite été confrontée à une terrible famine. Durant l’hiver 1932-1933, ce fut une hécatombe marquée par la résurgence de l’anthropophagie. « Tous les chiens et chats du village avaient été mangés. Puis ce fut le tour des enfants. Le cannibalisme était très répandu », confiait avec horreur Olena Goncharuk, 87 ans, à un journaliste d’Euronews le 22 novembre 2013. Avant de poursuivre : « Nous avions peur de marcher à travers le village, parce que les paysans étaient affamés et mangeaient les enfants. Je me souviens de ma voisine, qui avait une fille. Un jour, sa fille a disparu. Nous sommes allés chez elle. La tête de sa fille avait été séparée du corps. Et le corps cuisait dans le four.”

Des pratiques corroborées par cet extrait ô combien explicite d’un procès-verbal tiré d’une instruction des faits de cannibalisme rédigé par le chef adjoint du bureau régional de Kiev et publié par Le Monde daté du 24 novembre 2006 : « Le 28 mai, Vassili Aksentev est venu me voir. Il était près de midi et il a dit : "J'ai pris un garçon de 3 ans qui s'appelle Vladimir." J'ai dit : "D'accord, mais je ne le couperai pas." Aksentev a dit : "Moi, je le couperai." Après quoi, il a pris une grosse pierre, est retourné chez lui, l'a frappé à la tête et il est tombé. (...) Une fois la viande découpée, on a appelé Natalie Kouzmouk pour la cuire, puis je suis allé chez Feodossi Pougatch pour lui dire d'apporter une bouteille de vodka et de venir manger de la viande fraîche. Quand il est venu avec une bouteille, on a mangé tous les quatre ladite viande. »

Combien y a-t-il eu de cas de cannibalisme en Ukraine ? Nul ne le sait. Mais probablement des centaines, voire des milliers, dans le cadre de cette épouvantable famine qui a causé la mort de tant d’Ukrainiens, mais également de Biélorusses. Selon les sources, le nombre de décès directement liés à la famine diffère fortement. Il semble toutefois que, grâce au croisement d’informations et à l’ouverture de dossiers, les historiens actuels s’accordent plus ou moins sur un total d’environ 5 millions de morts.

Comme l’on peut s’en douter, l’Holodomor a suscité et suscite encore des polémiques entre le pouvoir russe et les pays étrangers. Certes, Moscou ne nie plus la famine et ses conséquences terribles sur les populations, mais en minimisant le rôle joué par l’État soviétique dans sa volonté d’éradiquer les koulaks afin d’imposer par la contrainte l’économie collectiviste. À cet égard, les caciques russes n’hésitent pas à amalgamer les victimes de la famine ukrainienne avec celles, nettement moins nombreuses, qui ont été comptabilisées au Kazakhstan et au Kouban, régions où la population, contrairement à celle d’Ukraine, n’était pas interdite de déplacements et pouvait recevoir des aides vivrières des régions voisines. 

Aujourd’hui, l’Holodomor est considéré comme un crime contre l’humanité par l’Union Européenne et par de nombreux autres pays. 24 états – dont le Vatican et 9 nations ayant fait partie de l’ex-URSS ou été membres du Pacte de Varsovie – qualifient même de génocide cette famine organisée pour éradiquer les koulaks. Un terme en l’occurrence impropre dans la mesure où les exactions commises par les brigades bolcheviques ont eu pour conséquence de tuer par la famine non seulement les Ukrainiens visés mais également des Biélorusses et des Russes installés au cœur de l’Ukraine ou à proximité de celle-ci. Il n’y avait donc aucun objectif de purification ethnique ou religieux. L’Holodomor n’en a pas moins été la mise en œuvre d’une action planifiée qui rejoint les pires crimes contre l’humanité du 20e siècle par la froide détermination et le caractère monstrueux de son application.

Autres articles en rapport avec la littérature :

Adamsberg et le venin de la recluse (13 juin 2017)

Programme FBI : mille femmes contre mille chevaux (29 avril 2016)

Les fous de Sula Sgeir (28 juillet 2014)

 

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Maud Tabachnik (photo La Montagne)
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Andreï Tchikatilo durant son procès
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Enfants affamés durant l’Holodomor


67 réactions


  • gruni gruni 20 septembre 2017 10:18

    Bonjour Fergus


    Ton article est remarquable et l’histoire des tueurs en série d’hier et d’aujourd’hui est longue et monstrueuse. J’ai lu plusieurs livre sur le sujet, notamment sur l’étrangleur de Boston et le vampire de Düsseldorf,également en film avec dans le rôle du tueur, Robert hossein, mais Andrë Tchikatilo était bien plus cruel encore.

    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 10:37

      Bonjour, gruni

      Merci à toi !

      Je n’ai jamais rien lu ni vu sur l’Etrangleur de Boston. En revanche, j’ai vu le film de Hossein sur le Vampire de Düsseldorf.

      Tchikatilo a sans doute été l’un plus grands criminels de l’histoire récente. Mais c’était à l’évidence un grand malade que la société aurait gagné à interner très tôt. En réalité, il aurait pu être mis hors d’état de nuire beaucoup plus tôt si l’on s’était intéressé à son cas après qu’il ait été viré d’un établissement scolaire où il avait commis des agressions sexuelles sur plusieurs garçons. Mais son statut de membre du Parti Communiste l’avait alors protégé. Et du côté de la presse, ce n’est qu’au milieu des années 80 que, grâce à la Glasnost émergente, la presse nationale a commencé à lever la censure qui pesait sur ce tueur. 


    • V_Parlier V_Parlier 20 septembre 2017 20:29

      @Fergus
      "En réalité, il aurait pu être mis hors d’état de nuire beaucoup plus tôt si l’on s’était intéressé à son cas après qu’il ait été viré d’un établissement scolaire où il avait commis des agressions sexuelles« ...
      Tiens, ça me fait penser à la France d’aujourd’hui (où on préfère n’en parler que quand les agresseurs sont des prêtres mais pas quand ça se passe dans la rue...

      Votre article aurait presque pu être objectif (vous avez au moins évité le thème à la mode du génocide programmé pour remplacement par »russes ethniques« ) s’il n’avait pas eu encore l’occasion de prétendre qu’aujourd’hui même la Russie revenait à l’heure des gangs et qu’on »sentait la violence" quand on y séjournait... Dommage, ça aurait pu être un article sérieux.


    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 20:58

      Bonsoir, V_Parlier

      « prétendre qu’aujourd’hui même la Russie revenait à l’heure des gangs et qu’on »sentait la violence » quand on y séjournait« 

      Sur la violence qui sévit dans le pays, j’ai surtout laissé la parole à Maud Tabachnik dont on connaît dans les milieux littéraires le sérieux en matière de documentation. Qui plus est, l’auteure étant elle-même d’origine russe, son regard a sans doute plus d’acuité que celui de personnes lambda moins sensibilisées aux réalités.

      Qui plus est, ni elle dans ses interviews, ni moi dans cet article, n’avons parlé de »retour à l’heure des gangs". Et pour cause, la violence, si elle semble avoir diminué, n’a jamais disparu et reste à un niveau préoccupant. A titre indicatif, le taux officiel de criminalité donné par l’UNODC (Nations Unies) est de 10,2 pour 100 000 habitants en Russie contre 4,2 aux Etats-Unis et 1,2 en France métropolitaine.


    • V_Parlier V_Parlier 20 septembre 2017 21:28

      @Fergus
      "j’ai surtout laissé la parole à Maud Tabachnik dont on connaît dans les milieux littéraires le sérieux en matière de documentation."
      Hmm... justement ce genre de raccourcis faciles provient toujours de ceux et celles qui partagent les activités de littérature (romans) et de documentation. Je m’en méfie donc grandement, contrairement à vous. Et ce ne serait pas la première. J’ai oublié le nom de l’autre (biélorusse peut-être ?) qui a fait tant parler et a été tant applaudie pour avoir réussi à incriminer le gouvernement russe actuel des horreurs du passé, à grand renfort d’accusations gratuites prétendant prendre appui sur des faits réels d’il y a 50 ans. Je le résume ainsi pour faire court, parce-que dans un livre complet on a le temps de pratiquer cet amalgame en toute subtilité. Et ça n’a rien d’objectif tout en paraissant sérieux, car très bien documenté sur les faits lointains. Ici ça me semble être bien la même chose.


    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 22:43

      @ V_Parlier

      Peut-être avez-vous raison...


    • V_Parlier V_Parlier 21 septembre 2017 13:55

      @Fergus
      J’ai en effet pris déjà la peine de me renseigner ce matin auprès de russes de plus de 45 ans (ayant vécu leur jeunesse en URSS) pour vérifier si Tchikatilo et ses crimes avaient été si occultés que ça en URSS. Et bien ô surprise il n’en est rien ! Tout le monde à l’époque avait entendu parler de lui, y compris dans la presse (d’Etat évidement). Il a pu échapper si longtemps à la justice parce-qu’il s’arrêtait pendant un temps de commettre ses crimes quand un autre suspect était arrêté. (démoniaque mais pragmatique). Vous comprendrez donc que je sois encore plus méfiant à présent par rapport à tout ce que raconte notre romancière !


    • Fergus Fergus 21 septembre 2017 14:39

      Bonjour, V_Parlier

      Comme je l’ai indiqué par ailleurs, il n’a été question de Tchikatilo, - présenté en l’absence d’identification comme le Monstre de Rostov ou l’Eventreur de Rostov - dans la presse nationale qu’à partir du moment où se sont développées la glasnot et la pérestroïka, autrement dit au milieu des années 80. Auparavant, seuls les médias locaux parlaient des crimes commis dans leur zone de clientèle.

      On peut même dater les premiers articles dans la presse nationale : ils datent d’août 1984 et ont été écrits après le 13e meurtre de Tchikatilo ! Et ce n’est qu’à partir de ce moment-là que l’on envisagea l’hypothèse d’un tueur en série en commençant à recouper des informations sur le mode opératoire. Les experts du dossier ont évalué à 600 le nombre des policiers affectés dans les différentes juridictions à la recherche de criminels qui en fait se résumaient à un seul individu !

      Enfin, Tchikatilo était incapable de s’arrêter. Si le premier meurtre a été commis en 1978 et le second en 1981, le rythme des crimes s’est ensuite accéléré, les relatives périodes blanches pouvant correspondre aux assassinats avoués mais non corroborés par les enquêteurs, faute de traces. Après 1981 (1 victime), il y a eu 1982 (7) , 1983 (8), 1984 (14), 1985 (2), 1987 (3), 1988 (3), 1989 (5) et 1990 (8).

      A noter que durant à peu près 1 ans, entre fin 1984 et fin 1985, Tchikatilo a cumulé des ennuis avec la justice, notamment après avoir été arrêté pour détention d’un poignard, de corde et de vaseline dans une sacoche alors qu’ils épiait des jeunes filles sans que l’on établisse alors de lien avec les crimes commis dans les juridictions voisines !!! Remis en liberté, il a de nouveau été arrêté pour vol et jeté en prison pendant 3 mois.


    • Fergus Fergus 21 septembre 2017 14:42

      Pour ce qui est du livre de Tabachnik, c’est un roman qui en prétend pas retracer une vérité historique même s’il s’en approche par différents aspects. Qui plus est, comme indiqué dans l’article, cette affaire a été transposée dans le temps pour coller à une Russie contemporaine telle que la voit l’auteure.


    • V_Parlier V_Parlier 21 septembre 2017 20:21

      @Fergus
      « transposée dans le temps pour coller à une Russie contemporaine telle que la voit l’auteure ».
      C’est cela en effet. Vous savez déjà ce que j’en pense, c’est mon avis, je n’ajouterai rien de plus.


    • Fergus Fergus 22 septembre 2017 09:26

      Bonjour, V_Parlier

      Manifestement, vous faites une fixation sur un roman noir qui, bien qu’inspiré de faits réels, ne prétend en aucune manière être un témoignage sociologique. Le livre de Tabachnik n’est pas un essai. Ni sur le cannibalisme sexuel, ni sur la société russe. Ce n’est qu’un polar à prendre comme tel !

      A cet égard, mon article visait, à l’occasion de la parution de ce roman cette année, à zoomer - de manière synthétique - tout à la fois sur Tchikatilo et sur l’Holodomor, rien d’autre. Et cela sans porter de jugement sur le livre lui-même. 


  • chapoutier 20 septembre 2017 10:27


    alors on réécrit l’histoire :

    ’’durant la grande famine organisée par les bolcheviks en 1932 et 1933.’’

    bien sur, les bolchevicks coupables de tout, y compris d’organiser la famine et de manger des petits enfants crus


    • nono le simplet 20 septembre 2017 10:32

      @chapoutier

      l’histoire de l’URSS de Staline n’est pas tout à fait un long fleuve tranquille smiley

    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 10:44

      Bonjour, chapoutier

      Je ne réécris rien du tout, c’est bien sur ordre du pouvoir central, sous la responsabilité de Kaganovitch, que les brigades bolcheviques ont créé les conditions de l’épouvantable famine de 1932-1933.

      Et le but n’était pas de faire ressurgir les actes de cannibalisme, même si c’était de facto une conséquence prévisible après la famine de 1921 qui avait elle-même engendré de nombreux actes de cannibalisme. Mais manifestement, ce n’était pas la préoccupation du Soviet Suprême qui entendait « dékoulakiser » l’Ukraine, quel que soit le prix à payer par le peuple de cette RSS. 


    • Doume65 20 septembre 2017 13:57

      @Fergus
      Bonjour.
      «  les brigades bolcheviques ont créé les conditions de l’épouvantable famine »
      Bonjour. Si les bolcheviques ont créé les conditions de la famine, alors ils l’ont provoquée. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils l’ont organisée, comme tu l’as dit plus haut. Sinon, on pourrait dire que l’État français a organisé le pillage récent à saint Martin, ce qui n’est évidemment pas le cas.


    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 15:24

      Bonjour, Doume65

      Désolé, mais cela s’appelle « ratiociner », autrement dit couper les cheveux en quatre !

      Car pour « créer les conditions de la famine », il a bien fallu que le Soviet Suprême donne par la voix de Kaganovitch des ordres pour « organiser » les pillages des récoltes et des semences. Ceux-ci n’ont en effet pas été le fait de hordes incontrôlées, mais de brigades dûment affectées à cette tâche immonde !

      Aucun rapport avec la situation aux Antilles où les pillages ont été le fait d’une carence de prévention - certes coupable - de la part des pouvoirs publics, en aucun cas d’une action délibérée ayant joué un rôle dans la survenue de la catastrophe et de ses conséquences en termes de sécurité.


    • JP94 20 septembre 2017 19:54

      @chapoutier


      Se baser sur un roman ... pour réécrire l’histoire.
      En effet son affirmation tout de go ne résiste pas à la simple lecture d’ouvrages réellement historiques notamment celui de la référence mondiale sur la question - qui réfute en fait cette doxa de l’holodomor créée par Goebbels ( à l’occasion d’une expos anti-judéo-bolchévique à Berlin sous le IIIème Reich )et reprise par ses grands amis bandéristes pour jusitifier leurs crimes barbares aux côtés des nazis et des Einsatzgruppen.

      A part l’historiographie russe et polonaise,( mais il faut lire ces langues), on dispose de livres en anglais ( Mark Tauger, lui consulte les archives au lieu de répéter comme un perroquet la propagande de Goebells et des banderistes).

      Famines et transformation agricoles en URSS, par Mark Tauger, vient de paraître aux Editions DELGA.

      Il s’agit de l’ouvrage de référence, sourcé, référencé.

      Après il y en a qui préfèreront Goebells. Mais que ce soit su : parler d’holodomor, c’est gober Goebbels. 


    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 20:08

      @ JP94

      Mark Tauger est l’un des historiens les plus contestés par ses pairs sur cette question, et cela vous ne pouvez pas l’ignorer !!!

      Quant à toutes ces nations qui ont fait partie de l’URSS ou du Pacte de Varsovie et qui sont unanimes à condamner la criminelle dékoulakisation stalinienne et à dénoncer ses terribles conséquences, sans doute sont-elles circonscrites par de lointains admirateurs de Goebbels, ou composées de parfaits imbéciles...


    • Doume65 21 septembre 2017 10:40

      @Fergus
      « Désolé, mais cela s’appelle ratiociner »

      Merci pour tes explications. Je ne connaissais pas ces événements ni ce salopard de Kaganovitch dont je viens de lire la fiche Wikipedia. Il a en effet fait bien plus que « créer les conditions de la famine », mais cette expression est de toi. Ma réponse était sur ce que tu exprimais, pas sur les faits (que j’ignorais).


    • Fergus Fergus 21 septembre 2017 12:16

      Bonjour, Doume65

      Pas de problème ! Il arrive parfois que je ne m’exprime pas d’une manière suffisamment explicite. smiley


    • V_Parlier V_Parlier 21 septembre 2017 14:04

      @Doume65
      En fait il serait juste de rappeler que parmi tous ces psychopathes qui ont été portés à des postes de pouvoir par la révolution, très peu d’entre eux étaient russes. D’où l’hypocrisie des Pays Baltes (cités sur ce fil) qui non seulement s’estiment blancs comme neige dans l’affaire mais vont bientôt avoir le culot de demander des comptes aux russes. Je pense d’ailleurs qu’un article sur ce sujet ne ferait pas de mal pour rappeler quelles étaient les figures principales à l’origine de tout ça et leurs nationalités.

      Et si les russes ont déploré la chute de l’URSS telle qu’elle s’est passée ça n’a bien entendu rien à voir avec cette époque de l’URSS mais avec la période post-brejniévienne qui a fait place à un chaos généralisé et à une ruine totale.


    • JP94 26 octobre 2017 21:04

      @Fergus

      Ecoutez, que vous soyez d’une ignorance crasse et d’un anticommunisme primaire , c’est malheureux, mais le décervelage capitaliste est là pour ça .
      &) Holodomor a été un mythe créé par Goebbels à Berlin,c’est tracé historiquement.
      Et ce ne sont pas les millions de dollars des héritiers de criminels bandéristes au Canada et aux USA qui doivent éviter un honnête homme de préférer la vérité historique à la propagande goebbelienne.

      Un livre existe sur les famines en Russie et en URSS, et il est écrit par le spécialiste mondial, historien qui pratique historique et non pas l’hystérie anticommuniste, c’est MARK TAUGER.

      La traduction de l’ouvrage de cet universitaire publié par des Presses Académiques d’Outre-Atlantique devrait faire plus référence que vote romancière et contrairement à ce que vous affirmez à Vincent Parllier, vous vous servez effectivement de ce roman pour prétendre faire de l’histoire. Ces photos sont connues pour être ... non pas du soi-disant Holodomor, sorte de Shoah à l’envers ( c’étaie le but de Goebbels pour faire accepter les massacres nazis et diviser les autres puissances ..

      Donc vous montrez par là une malhonnêteté intellectuelle qui vous déshonore.

    • Fergus Fergus 26 octobre 2017 22:38

      Bonsoir, JP94

      « anticommunisme primaire »

       smiley smiley smiley J’ai toujours voté pour la gauche radicale : avant la FI et le FdG, cela a été le NPA, le PC ou la LCR !!!

      Je connais Mark Tauger et je sais que dans le milieu des historiens ses écrits sur le sujet sont très contestés, ne vous en déplaise.

      Je reconnais avoir fait une erreur pour les photos. J’en suis sincèrement désolé.


  • nono le simplet 20 septembre 2017 10:29

    à ce sujet, on ne doit pas trop s’étonner que les allemands aient bien accueillis en Ukraine en 1941 ... évidemment ils ont vite déchanté ...


    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 10:55

      Bonjour, nono le simplet

      Les Allemands ont été d’autant mieux reçus en Ukraine que les nationalistes occidentaux du pays ont vu là l’occasion de se s’affranchir de la tutelle russe, d’où la déclaration d’indépendance de 1941 qui a volé en éclats quelques mois plus tard lorsque les Ukrainiens ont compris que les nazis n’étaient pas leurs amis.


    • Rincevent Rincevent 20 septembre 2017 11:58

      @Fergus

      L’histoire contemporaine de l’Ukraine, y compris ce qui se passe aujourd’hui encore, peut être appréhendée au travers du parcours d’un Stepan Bandera, que certains tentent actuellement de réhabiliter : https://fr.wikipedia.org/wiki/Stepan_Bandera

      Ce sont les mêmes qui défilaient place Maidan avec des insignes de la division SS Galicie et que BHL dit ne pas avoir vu…

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_panukrainienne_%C2%AB_Libert%C3%A9_%C2%BB et https://www.les-crises.fr/u372-deputes-de-svoboda/


    • Laurent Courtois Courtois Laurent 20 septembre 2017 13:29

      @Fergus

      Vous faites un contresens historique et ce n’est pas le seul dans votre article, qui est malgré tout très agréable à lire bien que baigné de propagande ukrainienne.

      Les allemands ont surtout étaient bien reçus par les galiciens, c’est à dire des POLONAIS.
      En effet, suite à la défaite de la Pologne en 1939, la Galicie a été intégrée à l’Ukraine par Staline. Il n’est donc pas surprenant que les allemands fussent accueillis en libérateurs par une population qui s’est retrouvée soviétique contre leur gré.
      Je ne pense pas que les allemands fussent si bien reçus dans le centre et l’est du pays....

      En assimilant : nationalistes ukrainiens et nationalisme galicien vous reprenez la propagande ukrainienne actuelle qui ne vise qu’ à détruire l’Ukraine post 1991 et à la remplacer par une nouvelle Ukraine « Moska frei » et « Europa-kompatible ». 


    • Rincevent Rincevent 20 septembre 2017 14:17

      @ Courtois Laurent

      Exact. Il y avait déjà, à cette époque, deux Ukraine et cette différence est le terreau de ce qui se passe encore aujourd’hui. Pour plus de détails sur ce qui s’est passé : https://fr.wikipedia.org/wiki/Collaboration_en_Ukraine_durant_la_Seconde_Gue rre_mondiale

      Maintenant, vouloir à tout prix maintenir l’union d’un pays, avec deux factions aussi opposées, je ne sais pas si c’est possible ni même souhaitable. L’exemple de feue la Fédération Yougoslave, avec son cortège d’horreurs, devrait faire réfléchir. Les Tchèques et les Slovaques l’on bien fait en 1992.


    • Laurent Courtois Courtois Laurent 20 septembre 2017 14:33

      @Rincevent

      Faire exploser l’Ukraine est le plan de l’OTAN que malheureusement la Russie n’a pu empêcher.

      Contrairement à ce que racontent les médias occidentaux, ce n’est pas à la Russie que profite la sécession de l’Ukraine de l’Est, bien au contraire. Ce n’est pas pour rien que l’on rencontre autant d’officines et d’agents doubles à Donetsk....

      Moscou est la grande perdante, l’Ukraine lui échappe et ce jusqu’en 2019. Car la force de la Russie en Ukraine n’a jamais été militaire mais électorale.


    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 15:35

      Bonjour, Courtois Laurent

      Je ne cherche à nourrir aucune propagande, pas plus celle du gouvernement de Kiev que celles des russophones de l’Est du pays.

      Cela dit, vous avez raison, en répondant - un peu rapidement avec de quitter mon domicile car j’avais un déjeuner à l’extérieur - à nono le simplet, j’ai omis de mentionner que la plupart des tenants de l’indépendance de 1941 étaient en effet des Galiciens. Mais pas seulement. Nul doute à cet égard que si elle n’avait pas très vite avorté, cette indépendance unilatérale des oblats de l’ouest eût été remise en cause par les populations des oblasts de l’est. Les nazis n’ont pas laissé le temps aux fractures internes de se cristalliser : ils ont fait l’unanimité contre eux !


    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 15:49

      Bonjour, Rincevent

      Merci pour ces liens. Le fait est que les sympathisants nazis de la place Maidan - BHL devait perdu ses lunettes ! - se situent incontestablement dans le sillage de l’idéologie pro-nazie de Bandera.

      Qu’une partie de ces gens - des néo-nazis - soient proche de l’actuel pouvoir de Kiev ne fait aucun doute, même s’ils sont très minoritaires au gouvernement, la majorité des ministres de Porochenko étant plutôt composée de nationalistes antirusses comme on trouve d’ailleurs également en Biélorussie et en Géorgie.


    • Vera79 22 septembre 2017 16:43

      @Rincevent
      C’est assez « amusant » (si tant est que l’on puisse en rire) de constater qu’un français cite un article sur la collaboration en Ukraine pour nier des faits historiques sur Holodomor ou sur les purges Stalinienne de 1938-1939 qui ont conduit Bandera à s’appuyer sur les allemands pour combattre les bolcheviks ! En occultant le régime de Vichy ...
      Il me semble pour le moins excessif de parler de Nazi (qui a une connotation forte avec l’extermination des juifs). Par contre résistant nationaliste contre l’envahisseur Russe me semble plus approprié. On pourra faire remarquer aux partisans de Poutine, que sa défense des russes est à géométrie variable ... en Israël 30 % de la population parle russe et cette langue est une langue officielle !
      Autre petit rappel. Les pogroms perpétrés par les russes suite à la promulgation des lois anti-juifs du tsar Alexandre III (1882) , prémisses de la solution finale d’Hitler. Ce tsar ayant aussi développé une forte politique de russification ... ce qui débouche souvent sur une politique de nettoyage ethnique (notion conceptualisée par un Serbe en 1860 et appliquée au Kosovo dans les années 1990). Et actuellement en vigueur en version plus « soft » en Crimée ! 
      Les cosaques Zaporogue (ukrainiens) vivaient dans la région du Don (Donetsk,Lougansk jusq’à Rostov sur le Don) avant l’invasion par les russes de Catherine II. Il est bien de rétablir certains faits historiques d’avant le maelstrom soviétique ... 


    • Fergus Fergus 22 septembre 2017 17:35

      Bonjour, Vera79

      « Les pogroms perpétrés par les russes suite à la promulgation des lois anti-juifs du tsar Alexandre III (1882)"

      Parfaitement exact ! J’ajoute à cela que les Juifs avaient déjà été ostracisés dès 1804 : cette année-là, le Tsar Alexandre 1er édicté un oukase qui rejetaient tous les Juifs hors des villes sur un très grand territoire autour de la capitale Kiev. Interdits de ville, ils étaient également de facto interdits d’études supérieures, de beaux-arts et de conservatoire. Ainsi sont nés, pour survivre, les musiciens nomades de musique populaire yiddish dans les pays de l’Est. J’ai mentionné cela dans un article intitulé Musique klezmer : de Pitichi à Poï à New York.



  • Aristide Aristide 20 septembre 2017 11:01

    Il me semble que l’aspect prémédité de la famine est contestée. Bon, on sait que les soviets n’étaient pas particulièrement tendre avec leurs opposants. Mais l’histoire est rarement aussi simple. Y aurait’il d’autres causes plus profondes ?


    La Russie conteste donc la préméditation, bon, cela semble naturel mais alors quelles en seraient donc les causes essentielles ? Ils arguent d’un phénomène qui a touché d’autres républiques qui avaient le bonheur d’être gérée par des soviets. On ne saura vraisemblablement jamais les intentions de tous ces dirigeants soviétiques, mais on peut tout de même essayer de tirer une leçon de cette catastrophe humanitaire.

    La collectivisation, la suppression de toutes les cultures vivrières ont abouti à la famine de tout un peuple, la spoliation des quelques faibles récoltes qui restaient à suffit à provoquer cette famine. L’intention importe peu, c’est le système même qui est en cause, ... La collectivisation.






    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 11:17

      Bonjour, Aristide

      En effet, les Russes contestent le caractère délibéré de l’Holodomor. Mais leur défense n’est pas crédible tant les témoignages nombreux attestent des déportations de koulaks, des razzias opérées sur les ressources céréalières ukrainiennes, et des interdictions drastiques de déplacement de ces mêmes Ukrainiens, ce qui le condamnait à subir les effets de la famine sans moyen de fuir ou de faire venir de la nourriture des autres républiques soviétiques.

      Le fait, comme je l’ai indiqué dans l’article, que 9 ex-républiques soviétiques et pays membres du Pacte de Varsovie qualifient l’Holodomor non seulement de crime contre l’Humanité, mais également de génocide accrédite le caractère volontaire de l’action criminelle entreprise par Staline en Kaganovitch.

      Pour ce qui est du système collectiviste, on peut en débattre : cela fonctionne plutôt bien en Israël. Ce n’est donc sans doute pas le système qui est foncièrement en cause, mais la manière dont il est implanté et accepté - ou pas - par les populations concernées. Cela dit, je vous accorde bien volontiers que l’individualisme est suffisamment dominant dans les sociétés contemporaines pour saper tout réel espoir de collectivisation sur une grande échelle.


    • Aristide Aristide 20 septembre 2017 11:38

      @Fergus


      Israël ? Allons,il s’agit d’une part marginale de la population et surtout de la production. 

      Il est symptomatique de vous lire «  saper tout réel espoir de collectivisation sur une grande échelle ». Allons, la collectivisation est une catastrophe, il est étonnant que l’on en soit encore à espérer que l’on mette en oeuvre un système économique qui a démontré partout son inefficacité. Au mieux, il permet à de petites communautés de survivre tout juste et encore. Ici, le NPA parle de socialisation , les communistes de nationalisation, les FI de ... ??? 

      Étonnamment vous opposez individualisme à collectivisme, il me semble que la France de nos jours dont le taux de prélèvement obligatoires dépasse largement les 40 % n’est pas collectiviste pas plus qu’individualiste, mais bon ...



    • Laurent Courtois Courtois Laurent 20 septembre 2017 14:00

      @Fergus

      Là encore, vous nous servez de la bonne propagande ukrainienne. 

      Déjà l’utilisation du terme Holodomor est partisan et pourrait même relever du révisionnisme en niant l’existence de la moitié des victimes non ukrainiennes de cette famine.

      Le terme exacte est « famines soviétiques de 1931-1933 », elles ont touché l’ensemble des républiques agricoles de l’URSS. La répartition de la famine se superpose parfaitement avec la distribution géographique du tchernoziom donc des terres agricoles.

      Il n’y a pas de volonté prémédité de la part de Staline de faire mourir 6 millions de soviétiques (dont 3 millions d’ukrainiens). Les morts résultent de l’absurdité de la mise en oeuvre de la collectivisation et de la dékoulakisation. Oui c’est un crime mais ce n’est pas un GÉNOCIDE, puisque le paysan et le koulak ne constituent pas une ethnie, ni une nation, ni un groupe religieux. De plus, pour constituer un génocide, il faut qu’il y est préméditation. 

      Les nationalistes « ukraino-galiciens » instrumentalisent « les grandes famines soviétiques » en falsifiant l’histoire pour bâtir une identité nationale basée sur le racisme envers la Russie.

      Dans ce contexte rien d’étonnant que le pays soit en proie à une guerre civile depuis 2014, dont les populations civiles russophones de l’est sont les quasi seules victimes.


    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 16:14

      @ Courtois Laurent

      « en niant l’existence de la moitié des victimes non ukrainiennes de cette famine."

      Moscou reconnaît désormais environ 7 millions de morts en 1932-1933 dans l’ensemble de l’ex-Union Soviétique. Une manière de minimiser les pertes en Ukraine en tentant de répartir la comptabilité macabre.

      Or, la plupart des chercheurs s’accordent sur un nombre de plus ou moins 5 millions de morts ukrainiens. A cet égard, laissons la parole à André Liebich, professeur au prestigieux IHEID de Genève, (Institut de hautes études internationales et du développement) et historien spécialiste des pays de l’ex-URSS : Selon lui, l’Holodomor a été « le résultat d’une politique brutale, inhumaine menée par Staline qui ne bronchait pas devant le nombre de victimes qu’il allait créer. Sa première intention n‘était pas d‘éliminer des Ukrainiens, mais de réaliser son programme, coûte que coûte. même au prix de millions de victimes. »

      Pour ce qui est du « génocide », j’ai moi-même écrit dans l’article que cette accusation ne tenait pas, même si tous les anciens satellites de Moscou affirment le contraire !!! Reconnaissez-le, on est bien loin des seuls « ukraino-galiciens » !



    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 16:26

      @ Aristide

      Vous m’avez mal lu : certes, je regrette qu’un système collectiviste ne puisse s’imposer, mais je ne me fais aucune illusion sur les chances de voir ressurgir une société basée sur un tel système.

      Pour ce qui est de la France et de ses prélèvements obligatoires - vieux serpent de mer -, soyez objectif : tous comptes faits, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, notre pays n’est pas différent des pays libéraux comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni.

      C’est en effet en termes de dépenses contraintes qu’il faut comparer les régimes socioéconomiques ; or, celles-ci sont grosso modo identiques entre les pays qui les laissent prendre en charge par les particuliers (dominante libérale) et ceux qui en font assumer la majeure partie par les pouvoirs publics (dominante sociale) !


    • JP94 20 septembre 2017 18:46

      @Aristide


      C’est tout à fait vrai et à ce sujet, lire le livre du spécialiste mondial de la question Mark Tauger 

      Famine et transformation agricole en URSS ( Ed DELGA, 2017) 

      Lien en anglais pour un article : 

      Où l’on apprend que la Russie a connu des CENTAINES de famines depuis qu’elle existe et que celles-ci n’ont disparu qu’après que l’URSS ait cherché et trouvé le moyen de les éradiquer.

      L’Hiolodomor, un mythe créé de toutes pièces par GOEBBELS, et repris par les nationalistes ukrainiens à dessein.( Mak Tauger le prouve suivant des méthodes d’historien, et de plus ses preuves doivent franchir le mur de la DOXA !!) 

      Donc sur la question lire le livre de Mark Tauger au lieu de rapporter des poncifs traduisant anticommunisme ou naïveté ( l’un n’exclut pas l’autre) et qui ne font que reprendre les inventions de Goebbels .. il faut citer ses sources et si on ne les connaît alors les voici !!


    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 19:47

      Bonsoir, JP94

      « L’Holodomor, un mythe créé de toutes pièces par GOEBBELS »

      Mieux vaut lire cela qu’être aveugle ! smiley


  • Aristide Aristide 20 septembre 2017 11:21

    Fergus, la personnalisation de la responsabilité est une vérité très discutable :sur ce coup que Staline a été la victime d’un système extrême qu’il a lui même soutenu avec tous ces soviets. Il est arrivé la même catastrophe en Chine sou Mao, les mêmes causes provoquent les mêmes effets, famine, cannibalisme, ...


    Il me semble qu’il manque une mise en perspective pour conclure cet article qui insiste à mon sens un peu trop sur le cannibalisme mais surtout sur le lien que vous tissait entre ce phénomène social et les comportement d’un malade. Mais bon, c’était peut être l’objet de votre article : établir une causalité discutable à mon sens.

    Le résultat ? Une conclusion assez contestable de la nature intentionnelle, en gros la responsabilité des dirigeants alors qu’il s’agit à mon avis que de la conséquence assez évidente d’un monde de gestion inefficace et criminel en l’espèce : la collectivisation.

    Tous les communistes rejettent l’expérience soviétique en arguant de son absence de signification, pour eux il s’agit du dévoiement d’une théorie qui ne manquera pas de démontrer son efficacité : le communisme. La mise au pilori des dirigeants de ces pays est un acte délibéré qui permettait de sauver le régime, on sait ce qu’il est advenu, le régime soviétique est tombé quelues décennies après la déstalinisation et en Chine, le capitalisme a remplacé l’économie dirigée en attendant une vraie déconfiture de l’Etat, poussé par un peuple qui voudra sortir de cette comédie du plus capitaliste des pays communistes.




     


    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 16:41

      @ Aristide

      Si l’article « insiste sur le cannibalisme », c’est en rapport avec son point de départ, le parcours de Tchakatilo dont il semble avéré que l’anthropophagie a été une conséquence indirecte de l’Holodomor, comme cela ressort des compte-rendu du procès et des profils psychiatriques qui ont été établis sur ce criminel hors normes.

      Pas d’accord avec vous sur la conclusion de l’article :

      Vous souhaitez faire le procès global de la collectivisation, et je veux bien vous suivre sur ce terrain.

      Nnier la manière particulièrement violente et inhumaine dont a été traitée la seule Ukraine est en revanche une manière de contrefaire la vérité. Encore une fois, toutes les ex-Républiques soviétiques (situées en Europe) qui ne font plus partie de l’actuelle Fédération de Russie sont unanimes à dénoncer, non seulement un crime contre l’Humanité commis à l’encontre des Ukrainiens, mais également un génocide ! Cela dépasse très largement l’opinion personnelle du modeste rédacteur que je suis !


    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 16:56

      Bonjour, Robert Lavigue

      « Je ne vois pas le rapport entre le cannibalisme de survie et le cas particulier d’un criminel... »

      En règle générale, non, mais dans ce cas particulier, si, la personnalité malade de Tchikatilo s’étant très largement construite sur les récits de la grande famine - cannibalisme compris -, et sur les conditions de l’enlèvement et de la mort de son frère Stepan par des paysans affamés.

      Un frère dont les enquêteurs n’ont jamais pu établir s’il avait été dévoré par des gens du voisinage, et même s’il avait existé ; Mais les récits qu’en faisaient au jeune Andreï la mère de Tchikatilo ont été très largement au centre des profils psychiatriques de ce criminel. 

      Autre chose : mon propos était d’évoquer le cas Tchikatilo en écrivant sur le livre de Maud Tabachnik. Le lien avec l’Holodomor n’en a été qu’une incidente évidente, eu égard à l’influence de cet évènement sur le psychisme du tueur. Et je ne prétends pas faire un travail d’historien.


    • Fanny 21 septembre 2017 02:36

      @Fergus
      Un autre frère a lui bien existé : celui de Lenine, pendu par le Tsar.

      Certains prétendent que ça l’aurait motivé pour la suite.

    • Fergus Fergus 21 septembre 2017 09:07

      Bonjour, Fanny

      En l’occurrence Alexandre, un frère qui, avant Vladimir Ilitch, était déjà engagé dans une voie révolutionnaire radicale et projetait l’élimination physique du Tsar. Il est mort pendu alors que son cadet n’était encore qu’un adolescent.


  • Norbert 20 septembre 2017 20:49

    La dose d’anticommunisme ( je ne parle pas d’anti-stalinisme) nécessaire à un radical de « gauche » pour être apprécié en salon bourgeois. Un enragé sans-dents ce Fergus !


    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 21:02

      Bonsoir, Norbert

       smiley Mis à part en 1981 où j’ai voté Mitterrand, j’ai toujours voté pur la gauche radicale, en général PC et parfois LCR avant de voter Front de Gauche en 2012 et France Insoumise en 2012 !!! smiley


    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 21:03

      Erratum : France Insoumise en 2017.


    • Norbert 21 septembre 2017 16:24

      @Fergus

      Oui Fergus je n’en doute pas et cela ne m’empêche pas d’apprécier vos articles à l’occasion. J’apprécie même quelqu’un comme Gérard Filoche qui se débat énergiquement pour défendre ce qu’il peut alors qu’il sabrait le champagne à la chute du mur sans se douter que la classe qu’il semble pourtant défendre paierait l’addition à prix fort, à l’Ouest comme à l’ Est car remplacer la bureaucratie par la bourgeoisie n’était pas le moindre mal.


    • Fergus Fergus 22 septembre 2017 09:31

      Bonjour, Norbert

      D’accord avec vous : la froideur administrative et le cynisme bourgeois sont deux des facettes de l’exploitation des classes populaires.


  • UnLorrain 20 septembre 2017 21:18

    L’ogre de Rostov. J’ai le bouquin,qui moisi dans un carton sous plancher. Récit foutu comme le livre.


  • wesson wesson 20 septembre 2017 22:19

    « [...]durant la grande famine organisée par les bolcheviks en 1932 et 1933. »


    Et fin de la lecture. Désolé de vous voir tomber vous aussi dans le recyclage des ragots que la presse nazie utilisa pour justifier son expansionnisme génocidaire à l’Est. 

    Je vous pensait un peu plus malin que cela. 

    Au passage, la photo illustrant la famine est intitulée « information No 22 - publié sur une revue de genêve intitulée »International Committee for Russian Relief" et figure sur la page 6. La date de publication ? 1922. Elle est régulièrement reprise sous la fausse mention de l’Holomodor.

    Reste à savoir si vous avez produit ce faux sans le savoir, ou pas.



    • wesson wesson 20 septembre 2017 22:27

      @wesson
      j’ajoute que j’ai déjà fourni dans une précédente réaction un lien Wikipedia vers la démographie Russe de tout le siècle passé, et qui détruit complètement l’argument d’une famine aussi sévère en 1934 - alors que la famine de 1922 et les conséquences de la seconde guerre mondiale sont elles parfaitement visibles. 


      J’ai la flemme de rechercher le lien mais vous le trouverez si vous n’êtes ni trop fainéant, ni trop malhonnête. 



    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 22:40

      Bonsoir, wesson

      Merci pour l’info concernant la photo des enfants. J’ai pas mal hésité à la mettre car j’avais un gros doute, précisément parce que je pensais qu’elle pouvait avoir été prise durant la famine de 1921-1922.

      Pour le reste, je ne vois pas pourquoi je me fierais plus à des sources russes qu’aux infos émanant de nombreuses autres sources émanant non seulement des pays occidentaux que des pays de l’Est, sans même prendre en compte l’Ukraine que l’animosité antirusse rend évidemment suspecte.


    • wesson wesson 20 septembre 2017 22:53

      @Fergus
      Mes sources ne sont pas (que) Russes. Elles sont Françaises, avec notamment Annie Lacroix-Riz, que les lobbies Ukrainiens détestent justement à cause de son démontage argumenté de la fable de l’holomodor, et également Canadienne avec Douglas Tottle, qui a sorti un livre « Fraud, Famine and Fasicm - The Ukrainian Genocide Myth from hitler to Harvard », et dans lequel vous y verrez votre photo.


      Il y a tout un historique sur l’exploitation de la légende de l’Holomodor : la presse Nazie (reprise notamment par la presse Américaine de W.R. Hearst) qui s’en fit un énorme écho juste avant d’entrer en guerre contre l’URSS. Puis cette légende se fit oublier jusqu’à sa ré-exhumation dans les années 1980, par les universitaires Canadiens dont une bonne partie était composée d’anciens de l’OUN-UPA qui avait fui l’Ukraine pour éviter la dénazification. 



    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 23:13

      @ wesson

      Soit ! Mais alors comment expliquer que tant de pays, y compris comme je l’ai déjà signalé d’anciennes RSS ou membres du Pacte de Varsovie ont adopté et maintiennent une condamnation officielle de la Russie stalinienne sur l’organisation de cette famine, qualifiée au de crime contre l’Humanité et même de génocide. On est là très au-delà de la propagande ukrainienne. Et quel est l’intérêt du Vatican à prononcer les mêmes condamnations ?


    • wesson wesson 22 septembre 2017 13:08

      @Fergus
      Votre réponse est dans votre question : tant de pays « ancien membre du pacte de Varsovie » - ou formulé autrement des pays qui vouant une haine séculaire à la Russie se sont livrés instantanément à une politique anti Russe à la minute où ils ont recouvré leur indépendance. La Pologne en est l’exemple tout à fait caricatural. Devenant indépendante en 1917, elle ne mettra pas 1 an à partir en guerre contre la Russie. En 1934, tout le monde a fait mine d’oublier que la Pologne fut le 1er pays à signer un pacte avec le tout nouveau pouvoir Nazi, ce qui d’ailleurs lui permis de participer au dépeçage de la Tchécoslovaquie suite à la crise des sudètes et aux calamiteux accords de Munich. 

      Puis, pratiquement rasée par l’armée Allemande elle passe sous contrôle soviétique qui reconstruira effectivement le pays, jusqu’à son indépendance de 1989. Et dès cette indépendance ré-acquise, elle n’as cessé de mener une politque violemment anti-Russe, en faisant même de ce pays le véritable vassal principal des USA en Europe. 

      Vous avez donc une coalition de pays violemment anti Russe depuis plusieurs siècles qui effectivement participe à ce mouvement de réécriture historique. 

      Il y a bien eu une famine en 1934 - comme pratiquement toutes les années avant cette date et un peu partout dans le monde - et surtout dans le contexte d’une météo peu favorable. Mais l’importance de cette famine (certains iront jusqu’à dire 25 millions de morts), son caractère localisé à l’Ukraine (dont des régions prétendant en avoir le plus souffert qui n’étaient alors même pas sous domination Russe ni même dans l’Ukraine d’alors), et surtout le caractère intentionnel que on y prête relève de ces manipulations qui tendent à modifier les faits historiques afin de les faire correspondre à la perception politique du jour. C’est ainsi que en Ukraine et aussi ailleurs, on enlève toutes les statues de Lénine et de soldats soviétiques ayant vaincu le nazisme, et on nomme à la tête des instances officielles chargés de l’histoire des personnages ouvertement révisionnistes, dans son acception complète du terme. 

      Pour prendre la mesure de cette stratégie, vous pouvez aller regarder le 1er épisode de la très récente série « Vietnam », diffusée sur PBS aux USA. Entièrement financée par l’un des bailleurs historique du conflit vietnamien (Bank of America), il ne s’agit rien d’autre que d’une réécriture complète de la narrative concernant le déclenchement de ce conflit, tendant à faire croire d’une part que le Vietnam était en guerre civile, et d’autre part que les dirigeants US y sont allés de bonne foi et sans la moindre arrière pensée inavouable. 

      Avec cette manie de s’inventer un faux passé, j’ai du mal à percevoir comment on peut se faire un véritable avenir !

    • Fergus Fergus 22 septembre 2017 13:51

      Bonjour, wesson

      Je crains que vous ne vous enfermiez dans un piège dialectique.

      Car en admettant que vous ayez raison, une telle unanimité de ces pays - anciennement soviétiques ou alliés de l’URSS - dans la mauvaise foi que vous décrivez, serait à interpréter comme le signe de grandes souffrances infligées naguère aux peuples concernés par la volonté totalitaire de Moscou.

      La réalité n’est-elle pas plutôt que ces pays ne font que dire une vérité partagée par des dizaines de nations sur la planète, y compris celles qui n’ont pas de relations spécifiques avec la Russie, ou celles qui ne font pas partie de l’Otan comme les pays sud-américains, presqu’unanimes à dénoncer le crime contre l’humanité, et même le génocide pour la majorité d’entre eux !!!


    • wesson wesson 22 septembre 2017 14:20

      @Fergus
      Contrairement à ce que vous écrivez, il n’existe nullement l’unanimité dans les pays de l’ex URSS. Tous les pays « asiatiques » comme le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, Kirghizistan, Turkménistan, Tadjikisthan, l’Arménie, la Biélorussie et aussi la Moldavie et l’Azerbaïdjan - bien que dans ces 2 derniers cas ces pays sont « travaillés au corps » par les USA pour les transformer en Russophobes patentés. Donc si je compte bien, sur les 15 pays de l’ex URSS, 5 seulement partagent cette « vérité » (Ukraine, Lituanie, Lettonie, Estonie, Géorgie). Une unanimité de 1/3 quoi !


      En réalité, votre « unanimité » se réduit aux pays qui sont effectivement sous domination politique des USA, une définition que vous ne pouvez nier concernant les pays « Sud Américains », dans lesquels les USA ne tolèrent aucun régime socialisant ou même un tout petit peu à Gauche. 

      Et c’est moi qui m’enferme dans la dialectique !


    • wesson wesson 22 septembre 2017 15:11

      @Cadoudal
      Ahhh Cadoudal, nous désespérions de vous. Nous avions peur qu’une boulette mal digérée en provenance du plat préféré frontiste (le Couscous) n’eut raison de votre jovialité proverbiale !


    • Fergus Fergus 22 septembre 2017 16:00

      @ wesson

      « Tous les pays « asiatiques » »

      En effet, et c’est bien pourquoi dans un autre commentaire, j’ai précisé « européens ». J’aurais dû le remettre dans ma réponse ci-dessus, En revanche, j’ai également mentionné les ex-pays du Pacte de Varsovie. Il faut donc ajouter à votre liste la Pologne, la Hongrie, la République Tchèque, la Slovaquie et bien sûr l’ex-RDA intégrée à l’Allemagne réunifiée ! Concernant la Biélorussie, j’ai le souvenir d’avoir vu ce nom dans une liste de pays reconnaissant le crime contre l’humanité, mais je n’arrive pas à retrouver le lien. Il est par contre exact que je n’ai rien trouvé sur la Moldavie.

      « les pays « Sud Américains », dans lesquels les USA ne tolèrent aucun régime socialisant »

      Certes ! Mais je doute que cette relative dépendance aux Etats-Unis les contraigne dans cette affaire russo-étasunienne.

      Un dernier mot : je n’ai rien contre la Russie et les Russes. Je suis en revanche très mal disposé à l’égard des Etats-Unis et de l’Otan. Cela ne m’oblige pas pour autant à porter des œillères !


    • wesson wesson 22 septembre 2017 18:17

      @Fergus


      La Pologne j’ai déjà expliqué le cas pathologique de ce fer de lance de la Russophobie. On peut également y ajouter la Suède, qui se rappelle toujours que c’est la Russie qui brisa son empire - et protégea la Finlande.
      La Hongrie s’enfonce dans un nationalisme qui l’amène sur ces questions à bien des erreurs politiques. Là encore ce n’est pas neuf pour ce pays. 
      L’ex RDA, peut-on encore l’évoquer comme un entité indépendante qui s’est positionné sur la question ? Non. Et pourtant c’est dommage car c’est là que la gauche radicale (Die Linke) y enregistre ses plus beaux scores. Ce n’est peut-être donc pas par là que vous irez trouver les gens qui ont le plus mauvais souvenir de la domination soviétique.

      Quoi qu’il en soit, vous évoquiez une « unanimité » qui n’est que de façade. Elle concerne un groupe de pays qui suit la politique Américaine et de l’OTAN au mieux avec bienveillance, au pire en parfaite complicité. Et les voici qui déclarent maintenant qu’ils ont été attaqués par la Russie, et qu’ils sont en guerre, rien de moins que cela. 

      Objectivement cela devrait vous inciter à la prudence, face aux déclarations d’un groupe aussi vindicatif, fussent-elle « unanimes » au sein de ce groupe .

      Et pour terminer, je n’absous absolument pas les Russes de leurs erreurs passés, ni même des problèmes présent (peut-être devrais-je d’ailleurs livrer un article pour dire que Poutine devra pour son dernier mandat réellement s’occuper des inégalités dans son pays, car c’est à mon sens la seule véritable menace pour sa stabilité politique). Mais cela n’implique pas non plus de leur imputer la responsabilités des crimes qu’ils n’ont pas commis.

  • Agafia Agafia 20 septembre 2017 23:15

    Comme d’autres avant moi, tel le sieur Lavigue, je ne vois pas le rapport entre le mode opératoire d’un tueur en série cannibale, et l’anthropophagie de survie telle qu’elle a pu se passer durant certaines famines, en Ukraine, comme ailleurs dans le monde.


    J’ai bien compris que Chikatilo mettait sur le compte du traumatisme vécu dans son enfance du au récit de sa mère lui contant maintes fois la disparition de son frère qui aurait été tué et mangé par des voisins... Soit... Des circonstances qu’il aurait voulu atténuantes mais qui ne lui auront pas évité la balle dans la nuque.

    Mais je pense que ce sont tout de même deux choses totalement différentes...

    --------------------------------

    J’ai écouté Maud Tabachnik lors d’une émission de radio et j’avoue que son analyse de la société russe me laisse dubitative. Personnellement,je n’ai pas du tout aimé,ni adhéré à sa vision et à son discours un peu outrancier lui servant surtout à attirer le chaland pour vendre son bouquin.

    Je ne sais pas quel commentateur a osé la comparer à Svetlana Alexievitch ! A croire qu’il n’a pas lu cette dernière,ou qu’il ne l’a pas comprise. Je la lis depuis ses tous premiers ouvrages,et son travail sociologique est d’une autre qualité qu’une Tabachnik écrivant des romans de gare.... 

    Beaucoup d’occidentaux, de français, une majorité je crois, ne parviennent pas à appréhender cette fameuse « âme slave » pétrie de paradoxes et très éloignée du cartésianisme propre à l’esprit français.
    Je m’en suis souvent rendue compte ^^

    Et puis, j’en ai un marre de cette manie actuelle d’accuser la Russie de tous les maux et de n’envisager ce magnifique pays,riche d’une histoire et d’une culture extraordinaire que sous l’angle de la mafia et des trafics en tout genre... Un peu lassant...

    • Fergus Fergus 20 septembre 2017 23:28

      Bonsoir, Agafia

      Rien à ajouter de plus sur le lien - évident - entre le cannibalisme né de la grande famine et la dérive anthropophagique du malade mental qu’a été Tchikatilo. A aucun moment, celui-ci n’a d’ailleurs cherché des circonstances atténuantes : il s’est même accusé de meurtres supplémentaires qui n’ont pas été démontrés !

      En ce qui me concerne, je n’accuse pas la Russie, un pays pour la culture duquel j’ai une grande admiration et un grand respect. Ce n’est pas pour cela qu’il faut en gommer les côtés sombres. Que diriez-vous si, par exemple, on présentait les quartiers français difficiles où existent des conflits aigus entre les communautés comme des havres de solidarité et d’entente ?


    • Fergus Fergus 21 septembre 2017 12:19

      @ Shawford

      J’ai voté positivement pour ces articles.

      En ce qui me concerne, il n’y a pas de problème : je serais d’accord pour que les commentaires de modération et l’identité de leurs auteurs soient publiques.


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