mardi 19 décembre 2006 - par Voris : compte fermé

Affaire Seznec : l’amer Denis veut-il laver plus blanc ?

J’aurais pu titrer « J’accuse ! », mais faisons simple, « ça c’est vrai ça ! », lançait la mère Denis dans un célèbre spot publicitaire pour une marque de machines à laver ; « ça c’est vrai ça ! » avec une telle force et sincérité que cela ne pouvait qu’être vrai ; « ça c’est vrai ça ! », dit aujourd’hui la Cour de cassation pour la culpabilité « évidente » de Guillaume Seznec. Ce ton humoristique un peu noir ne sera pas blanchi par l’auteur de cet article tant que la vérité sera confondue avec l’évidence proclamée et tant que la France sera le pays où aucun condamné n’a jamais été blanchi après son décès. Toujours dans le même ton, je dirai donc que Denis Seznec sort lessivé de cette vie consacrée depuis l’enfance à la réhabilitation de son grand-père. Et même si des vedettes roulent pour l’amer Denis, ce dernier n’amasse pas mousse. Oui, la marque de machines à laver en question est nommée ici subliminalement mais ici, cessons de rire charmante Elvire...

Je dis que les évidences ont besoin d’être démontrées et j’accuse -oui, j’accuse- ceux qui se contentent de telles apparences au nom d’une certaine tranquillité de la justice et pour, paraît-il, prévenir la valeur d’exemple d’un cas de réhabilitation. Je dis : "Foutaises !" On se moque du peuple, alors que la justice, dit la Constitution, est rendue "au nom du peuple" ! Et que dit-il, le peuple ? L’entendez-vous, Mesdames et Messieurs les juges de la Cour de cassation, sous les lambris de vos palais ?

Le peuple dit : "C’est assez de souffrance !"

"Vingt-trois disparus, suicidés et assassinés" dans une famille meurtrie par l’injustice. Quatre-vingts annnées de lutte en réhabilitation de la famille, des proches, des défenseurs, d’une large partie de l’opinion publique. Un petit-fils, Denis Seznec, qui apprendra la mort de son grand-père avec cinq années de retard. Denis Seznec avait douze ans et demi, et se sentit alors investi d’une mission pour la réhabilitation de son grand-père. Il faut dire qu’on lui avait caché la mort de son grand-père. Rappelons aussi que Denis n’a quasiment pas connu son père qui a été tué en octobre 1948 par son épouse. (Elle sera acquittée à l’unanimité car le mari était très violent).

Le peuple dit : "Il faut appliquer la loi votée par ses représentants ! "

Le Code de procédure pénale a été légalement modifié par la loi du 23 juin 1989, laquelle a prévu que la révision d’une décision pénale peut désormais être demandée lorsque... " après une condamnation vient à se produire ou à se révéler un fait nouveau ou un élément inconnu de la juridiction au jour du procès, de nature à faire naître un doute sur la culpabilité du condamné" (article 622.4°).

Le peuple exige qu’on respecte la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen !

Son préambule est, Mesdames et Messieurs les juges de la Cour de cassation : " Les représentants du peuple français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme (...)" Ce qui signifie, Mesdames et Messieurs les juges de la Cour de cassation, que la présomption d’innocence prévaut. Voltaire le disait. Le peuple le redit ! Etes-vous donc insensibles, Mesdames et Messieurs les magistrats, à cette coïncidence de dates ? (Déclaration des droits de l’homme le 26 août 1789, loi autorisant la révision des décisions pénales injustes du 23 juin 1989 : deux siècles presque exactement séparent ces deux évènements !) J’en doute car les principes s’égarent dans les couloirs judiciaires autant que dans les arcanes de la politique... Il faut être bien méprisant et bien éloigné du peuple au nom duquel vous rendez la justice, pour flétrir les témoignages apportés à l’affaire de l’igonominieuse étiquette de caducité, de subjectivité et d’autres subtilités judiciaires. Et pour négliger que, dans cette affaire, l’objet du crime (le corps) n’a jamais été retrouvé, que le mobile a été créé de toute pièce, que de nombreux faits nouveaux sont apparus depuis 1924 mais pas assez nouveaux, selon votre jugement. Alors qu’il fallait apprécier le caractère nouveau des faits au regard de cette date.

Bonny ment !

L’inspecteur Pierre Bonny, inspecteur stagiaire, âgé de vingt-huit ans, qui a mené l’enquête, a été révoqué de la police en juin 1935 puis condamné à mort et fusillé à la Libération en raison de son rôle au sein d’une organisation supplétive de la Gestapo. Que faites-vous des aveux de cet ignoble personnage qui s’est accusé -avant d’être exécuté en 1944- d’avoir fait mettre à mort, en 1934, le conseiller Prince, selon la volonté du pouvoir en place, et d’avoir fait désigner de faux coupables ? "Brouiller les pistes, c’est facile... Maquiller les preuves, c’est enfantin", expliqua-t-il à son fils. Il dira à son fils que Seznec était innocent et que celui-ci était au bagne depuis plus de vingt ans "par ma faute". Entre cet homme infâme et Guillaume Seznec condamné sur de simples présomptions, quel choix faites-vous donc ? Vous vous trompez d’ennemi ! Le peuple ainsi que la patrie réclament la réhabilitation de l’innocent, dont la famille a été salie à perpétuité, et l’accusation du traître qui a maquillé les faits.

Dans le journal Le Monde du 16 décembre, les avocats Yves Baudelot et Jean-Denis Bredin écrivent (et vous disent) : "Avocats, nous n’avons jamais publiquement critiqué une décision de justice qui nous avait donné tort. Mais aujourd’hui, avocats de Denis Seznec, nous estimons devoir dire publiquement notre déception et même notre stupéfaction, prenant connaissance du sinistre arrêt qu’a rendu la Cour de révision." Ils terminent leur papier par cette phrase : "Triste justice, incapable de reconnaître ses erreurs et de se remettre en cause, alors même que le droit lui en ouvre la voie !" Ces mots sont annonciateurs d’une guerre qui n’est pas près de s’arrêter. D’ailleurs, Denis Seznec, en bon Breton tenace qu’il est, sûr de son droit de citoyen, et au nom du droit supérieur de l’humain, a annoncé qu’il allait saisir la Cour européenne.

Affaire à suivre.



94 réactions


  • space_cowboy (---.---.193.239) 19 décembre 2006 13:55

    euh je vais jeter un pavé dans la mare mais euh, la priorité c’est pas la justive en 2006 et ses mauvais fonctionnements... paske sincèrement s’occuper d’une affaire des années 20, bon moi je veux bien mais je crois qu’il y a des gens en taule là qui attendent d’être jugé aujourd’hui, là, maintenant... et y a ptêtre des innocents parmi eux, alors seznec - paix à son âme - et son petit fils denis - paix à son âme aussi - ben ils peuvent attendre aussi !


    • faxtronic (---.---.127.45) 19 décembre 2006 15:40

      Excellent commentaires. Cette affaire est une perte de temps, d’argent, et une insulte a toutes les personnes bien vivantes qui attendent un proces. Seznec devrait etre maintenetent traite par les historiens, pas par les juges.


    • Jo74 (---.---.59.2) 19 décembre 2006 16:58

      Cette affaire est au contraire intéressante parce-qu’elle date des années 20 : si la justice n’est pas capable d’être « juste » dans une affaire où elle a peu à perdre, comment pourrait elle l’être aujourd’hui.

      En somme réclamer son bon fonctionnement dans l’affaire Seznec c’est réclamer son bon fonctionnement tout court.. et en particulier pour ceux d’aujourd’hui.


  • meridien (---.---.59.235) 19 décembre 2006 14:39

    article dont le titre est de très mauvais gôut


  • toto (---.---.200.97) 19 décembre 2006 14:47

    La justice ne devait pas refaire le procès, mais dire si les nouveaux éléments étaient de nature à rouvrir le dossier.

    Eolas le dit mieux que moi http://maitre.eolas.free.fr/journal/index.php?2006/12/14/488-l-affaire-seznec-ou-la-memoire-de-guillaume-ne-sera-pas-dechargee


    • toto (---.---.200.97) 19 décembre 2006 14:49

      J’ira pas jusqu’à dire que tout le monde se fout de l’affaire Seznec, mais la proportion que ça a dans les média est en décalage avec l’interêt que les gens portent à l’affaire.


    • michel (---.---.200.97) 19 décembre 2006 15:08

      la France sera le pays où aucun condamné n’a jamais été blanchi après son décès

      Au pif, Dreyfus ?

      Cet article est un tissus de n’importe quoi :)


    • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 19 décembre 2006 15:36

      Il a été réabilité de son vivant.


    • La Taverne des Poètes 19 décembre 2006 15:42

      non seulement grâcié !


    • Eolas (---.---.219.204) 19 décembre 2006 15:50

      Dreyfus a été réhabilité le 12 juillet 1906 quand la cour de cassation a cassé sa condamnation, soit de son vivant, puisqu’il est mort en 1935.


    • La Taverne des Poètes 19 décembre 2006 21:33

      Mon « non : seulement gracié » concernait Seznec pas Dreyfus.

      (L’enchaînement des commentaires entraîne des incompréhensions.)


    • Marceau (---.---.159.79) 20 décembre 2006 10:36

      Et en plus, pour Dreyfus, il fallait contredire la grande aveugle et la grande muette !


  • alainbernard (---.---.129.110) 19 décembre 2006 15:07

    Je compatis avec ce pauvre Denis : à sa place, moi aussi, je me serai battu de même. Mais je ne suis pas à sa place et je me félicite que, malgré les insupportables pressions de toutes parts et les ignominieux amalgames (présence le jour du verdict, entre autres, de réelles victimes de la Justice : DREYFUS, OUTREAU, etc), les Juges n’ont heureusement pas réhabilité l’assassin de mon aieul et je les en remercie au nom du peuple auquel appartient aussi ma famille.


    • La Taverne des Poètes 19 décembre 2006 15:16

      Rappelons que Seznec n’est pas l’assassin : L’inspecteur Pierre Bonny a lui-même avoué sa culpabilité. Il faut relire l’article ou si vous ne me faites pas confiance l’article des avocats dans Le Monde.


    • Eolas (---.---.219.204) 19 décembre 2006 15:53

      ALors, si je suis bien, quand Bonny fait accuser Seznec, il ment, c’est un infâme futur collaborateur, quand, condamné pour collaboration, à la veille d’être guillotiné, il dit que Seznec est innocent, il est sincèrement repenti et dit la vérité ? L’espoir de voir son exécution annulée pour permettre la révision du procès n’entre pour rien dans ses calculs ?


    • alainbernard (---.---.129.110) 19 décembre 2006 17:31

      I N O U I ! Cour de Cassation : jugement définitif et SEZNEC ne serait pas l’assassin !! Alors VIVE L’ANARCHIE !!!


  • boronali boronali 19 décembre 2006 15:21

    « Je dis que les évidences ont besoin d’être démontrées (...) », en l’occurence, c’est exactement ce qu’a dit la Cour de Cassation dans son arrêt de rejet ! Les thèses de la défense en faveur d’une révision du procés sur la base d’éléments nouveaux remettant en cause la culpabilité de Seznec ne dépassent pas le stade de suppositions notamment concernant la thèse de la machination policière (C. l’inspecteur Bonny)

    Avec cette véhémence, ne faudrait-il pas plutôt accuser les avocats de Denis Seznec de n’avoir pas réussi à réunir des preuves pour étayer leur argumentation ? smiley


    • boronali boronali 19 décembre 2006 15:28

      @ michel : Dreyfus a été réhabilité en 1906 et est décédé en 1935 ...


    • Yoyo (---.---.132.225) 20 décembre 2006 09:50

      Que faites vous de la présomption d’innocence ? C’est la culpabilité qu’il faut prouver, pas l’innocence.


    • Naël (---.---.69.247) 21 décembre 2006 10:29

      La présomption d’innocence n’existe pas au stade de la révision d’un procès. C’est une présomption de culpabilité, justement à cause de l’arrêt de la cour d’assises ayant conclu à la culpabilité de Seznec.

      La présence de cet arrêt entraine donc un basculement de la charge de la preuve : c’est cet arrêt qui est considéré à priori comme étant juste ; c’est donc à celui qui le conteste d’établir qu’il est inexact.


  • Eolas (---.---.219.204) 19 décembre 2006 15:46

    Vous tombez avec un peu trop de volupté dans la posture de Zola défendant Dreyfus ou Voltaire défendant Calas. Las, en laissant de côté votre goût pour les calembours douteux, qui nuit à votre propos, les diatribes de ces illustres auteurs s’appuyaient sur une enquête minutieuse et un décorticage des vices du dossier. Vous avez, par facilité, sauté directement à la case diatribe.

    La lecture de l’arrêt du 14 décembre, dont je crains que vous vous soyez dispensé, vous aurait pourtant fourni de la matière. Il est redoutablement bien rédigé et de nature à secourer les convictions même les plus ancrées. Et surtout, il répond à toutes vos objections.

    Ainsi, laissons le peuple tranquille, même si nous en faison partie, ni vous ni moi n’avons qualité pour parler en son nom. Bas les masques, et parlons en nos noms propres.

    Vous dites : assez de souffrances. Du calme. Cette condamnation remonte à plus de 80 ans, les protagonistes sont tous morts depuis longtemps. Les souffrances qui demeurent sont celles auto-infligées par ceux qui n’ont pas vécu cette affaire mais l’ont reprise, bon gré, mal gré, à leur compte.

    Vous dites : le peuple veut que la loi soit appliquée. Et elle l’a été. La loi n’ayant pas dit « Seznec était innocent » mais, comme vous le rappelez, que vienne à se produire ou à se révéler un fait nouveau ou un élément inconnu de la juridiction au jour du procès, de nature à faire naître un doute sur la culpabilité du condamné. Quand on sait que cette loi date de 1989 et a été baptisée loi Seznec, vous voyez que le législateur a tout fait pour faciliter la besogne des héritiers de Seznec. Mais la cour de cassation a pris la peine, en 42 pages, soit un peu plus de mots que les vôtres, de démontrer qu’aucun fait nouveau de nature à faire naître des doutes sur la culpabilité de Seznec n’était apporté.

    Vous invoquez même la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Je vous rends cet hommage, vous n’avez peur de rien. Les conseillers à la cour de cassation la connaissent sans nul doute mieux que vous. Mais la présomption d’innocence de Seznec a pris fin le 4 novembre 1924 quand la cour d’assises du Finistère a déclaré Seznec coupable, après huit jours de procès et entendu 124 témoins. Combien de temps avez vous consacré à votre enquête ? Le temps de rédiger cet article ? Comme le dit le texte de loi que vous citez sans manifestement bien le comprendre, il faut apporter la preuve de faits faisant naître un doute sur la culpabilité.

    Ainsi, le fait que le corps n’a jamais été retrouvé. Quel insulte vous faites à la mémoire du grand Vincent de Moro Giafferi, défenseur de Seznec, d’insinuer qu’il aurait oublié de mentionner ce détail aux jurés de Brest en 1924 ! Figurez vous que cet argument a été central dans la défense de Seznec, qui suggérait qu’il avait fui aux Amériques, liquidant ses biens, comme ce manoir de Plourivo cédé à vil prix (35000 francs qui correspondent peu ou prou à 35000 euros pour un manoir et un terrin immense) qui fournissait à l’accusation le mobile. Alors quoi ? Pas de corps, pas de crime ? Mais alors, révisons les condamnatiosn de Landru et Petiot ! Et s’il n’est pas mort,qu’est-il devenu, Quémeneur, qui n’a jamais donné signe de vie dans les 82 ans qui ont suivi, y compris à la nouvelle que son cher ami Seznec était jugé pour son meurtre ?

    Vous dites que le mobile a été créé de toutes pièces. C’est une pure affirmation de votre part, contredite par les faits. Le mobile retenu, les promesses de vente falsifiées, ont été tapées sur la même machine, retrouvée chez Seznec. Machination policière, disent les héritiers ? Mais alors, pourquoi Seznec a-t-il spontanément sorti de sa poche le deuxième exemplaire qu’il avait sur lui lorsqu’il était interrogé par la gendarmerie ? Il n’a jamais prétendu que cette promesse avait été fabriquée par la police. Connaîtriez vous mieux la vérité que Seznec lui même ?

    Quant à Bonny, il a été fusillé pour collaboration en 1944, à 48 ans. Cela jette-t-il la suspicion sur la procédure à laquelle il n’a participé que comme stagiaire vingt ans plus tôt, où il n’a rédigé que cinq procès verbaux sur plusieurs centaines, et encore sous la direction des titulaires ? je sais que le mal n’attend pas le nombre des années, mais commencer le travail de la Gestapo à l’heure où Mein Kampf n’était même pas encore écrit, c’est plus que du vice, c’est de la thaumaturgie.

    Ces aveux de Bonny, d’ailleurs, qui vous paraissent tout à fait digne de foi quand bien même vous qualifiez leur auteur « d’homme infâme », savez vous quand ils ont été passés ? La veille de son exécution. Ne croyez vous pas qu’un être si immoral n’aurait pas hésité à mentir pour tenter de sauver sa peau, son témoignage nécessaire pour la réhabilitation de Seznec faisant obstacle à son éxécution ? Ou alors votre menteur de 28 ans devient-il à 48 ans un parangon de vertu, touché par la grâce de la vérité, après quatre ans de collaboration ? Dans ce cas, cette année a été propice aux rédemption, puisque François le Her, un autre collaborateur, persuadé qu’il sera fusillé, s’accusera du meurtre de Quémeneur dans les mêmes conditions. Que lui arrivera-t-il ? Il ne sera pas fusillé, mais épousera... Jeanne Seznec, fille de Guillaume, qui espère ainsi obtenir des preuves de l’innocence de Guillaume, quitte à en faire le gendre de celui qu’il aurait fait accuser à tort. Il s’agit du père de Denis Seznec, celui là même qui sera tué par son épouse en 1948. Vous voyez que l’histoire n’est pas toute blanche.

    Je vous invite donc à abandonner votre pose de sycophante et à lire l’arrêt rendu par la cour de cassation statuant en cour de révision. Lisez le avec un oeil critique, c’est entendu, mais voyez si la cour a effectivement statué absurdement sans répliquer aux arguments. http://www.courdecassation.fr/jurisprudence_publications_documentation_2/ac tualite_jurisprudence_21/chambre_criminelle_578/arrets_579/br_arret_97 10.html

    Peu de gens sortent de cette passionnante lecture avec la même conviction en l’innocence de Seznec. Ce que c’est que la force de l’argumentation ,par rapport à celle de l’accusation vertueuse...


    • La Taverne des Poètes 19 décembre 2006 16:03

      Maître Eolas,

      je vous répondrai en plusieurs étapes. Premièrement j’ai bien lu attentivement l’arrêt de la cour de cassation. Ne me faites pas l’injure de ce procès de mauvaise intention. Mes articles sont toujours bien renseignés. Quant à mon style tantôt léger et tantôt lyrique, ne le critiquez pas trop, on sentirait votre jalousie. smiley Votre style sur votre blog n’est pas des meilleurs non plus...Alors je vous renvoie votre « On se calme ! » cher maître. Vous savez dans la vie, il y a aussi l’humour.


    • La Taverne des Poètes 19 décembre 2006 16:17

      Je rappelle que l’avocat général lui-même, Jean-Yves Launay, avait estimé (5 octobre), que le condamné avait été victime d’une machination policière.

      Mon article exprime mon point de vue. Je ne suis ni juge ni partie dans l’affaire. Et je me montre moins excessif que les avocats de la défense dont le papier dans Le Monde est assez violent. Si j’emploie la formule « au nom du peuple » avec insistance c’est pour rappeler que la justice, selon la constitution, est rendue au nom du peuple et non en fonction de considérations frileuses (la crainte de quelques magistrats de voir des affaires similaires se déveloper et exciter les medias.) Et d’autre part parce que je crois en la démocratie. Sans quoi je ne serai pas si souvent sur ce media citoyen.


    • Eolas (---.---.219.204) 19 décembre 2006 16:17

      Ha, effectivement, si vous me sortez « c’est celui qui dit qui y’est », on sent venir le débat d’idée. Vous savez quoi ? Vos arguments, gardez-les, ils n’intéressent que vous. Et encore. Je retourne sur mon blogue infliger mon mauvais style à mes lecteurs, et de grâce, à l’avenir, si mon style vous paraît insuffisament calme à votre goût, inutile de prendre la peine de me signaler à nouveau par e mail que vous avez publié un article. On pourrait croire que vous ne cherchiez qu’une approbation béate. Je vous lmaisse le soin de mettre les smileys que vous trouverez opportuns.


    • La Taverne des Poètes 19 décembre 2006 16:27

      Maître Eolas (3)

      Vous dites :« Mais la présomption d’innocence de Seznec a pris fin le 4 novembre 1924 quand la cour d’assises du Finistère a déclaré Seznec coupable ». C’est bien ce qui est reproché à la Justice dans cette affaire : c’est de déclarer que l’accusé doit rester coupable définitivement puisqu’il l’a été en 1924. Et tant pis pour l’absence de preuves, la falsification des faits par un policier verreux, pour les faits nouveaux apparus après le procès. La Justice doit rester infaillible, ne doit pas reconnaître son erreur. Et tant pis si la présomption d’innocence doit en souffrir.

      Après Seznec, après Outreau, quelles leçons ont été tirées ? On dirait aucune : la justice doit rester de marbre.

      Sur Agoravox on n’est pas de marbre...


    • La Taverne des Poètes 19 décembre 2006 16:29

      Pfff ! enfui l’avocat !

      Il tient pas longtemps le débat. Dès qu’il se sent perdant, il s’esquive. smiley


    • toto (---.---.200.97) 19 décembre 2006 16:56

      M’est avis que la justice de 2006 aurait été heureuse de réparer une « erreur potentielle ».

      Manque de pot, pour ce faire il fallait de nouveaux élément instituant un doute. Peste, preuve que la loi Seznec de 1989 est faite pour empêcher la justice de faire son autocritique.

      C’est pas un appel, une révision. Pas de nouveaux éléments, pas de chocolat. Point. Le jour où la justice fera n’importe quoi en fonction de l’agitation médiatique, au mépris des textes pourtants clairs, Agoravox sera submergé d’articles smiley


    • Matthieu (---.---.5.27) 20 décembre 2006 03:19

      @l’auteur : c’est sur qu’il a du se « sentir perdant », vu le talent avec lequel vous avez démonté ses arguments :D :D :D Bravo pour votre ténacité et votre courage dans le « débat », comme vous dites :D


    • Garibaldi (---.---.153.222) 20 décembre 2006 10:47

      « La lecture de l’arrêt du 14 décembre, dont je crains que vous vous soyez dispensé, vous aurait pourtant fourni de la matière. Il est redoutablement bien rédigé et de nature à secourer les convictions même les plus ancrées... »

      Si Monsieur Eolas est avocat, alors il ne peut pas ignorer que les « élites » françaises, qu’elles soient judiciaires ou administratives, sont très fortes pour rédiger des textes. Mais qu’est-ce que ça prouve ? Les médias sont restés assez sceptiques par rapport à cet arrêt qui expédie l’avocat général et le garde des sceaux de l’époque d’une manière telle, qu’on se demanderait même comment ont-ils pu rémotement penser à défendre une telle révision. Avec tout le respect dû à la Justice et aux institutions, cette manière de vouloir avoir raison n’aide pas forcément à convaincre.

      Justement, des textes super-bétonnés et « bien ficelés », les Français en voient passer en longueur de journée dans tous les domaines du pouvoir public et privé, de l’administration... Malheureusement, depuis trente ans ces textes très bien écrits n’ont réglé aucun des problèmes du pays.

      Il y a même eu pendant l’été 1985 un rapport du Conseil d’Etat (rapport Tricot) expliquant que la DGSE n’était pour rien dans l’attentat contre le Rainbow Warrior et qu’elle se trouvait dans les parages « uniquement en mission de renseignements ». Voir :

      http://www.greenpeace.org/france/about/ships/RW20/interviews/Edwy-Plenel

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=12339

      Le rapport Tricot était « très bien fait », c’est le style de l’Etat français qui forme des « élites » très compétentes en la matière.


    • Naël (---.---.69.247) 21 décembre 2006 10:38

      >Et tant pis pour l’absence de preuves, la falsification des faits par un policier verreux, pour les >faits nouveaux apparus après le procès.

      Ben l’ennui en fait, c’est que, à l’instar des partisans de la révision, vous n’avez caractérisé aucun des trois...

      Dès lors, tout le reste n’est que rhétorique.


    • (---.---.104.198) 10 janvier 2007 23:15

      Dis Eolas ca t’arrive de travailler ? Parce que quand je vois l’heure à laquelle sont postées tes contributions, je me pose vraiment la question...


  • La Taverne des Poètes 19 décembre 2006 16:42

    Je précise que j’avais signalé mon article courtoisement à maître Eolas (cité par un commentateur) dans l’espoir d’un débat utile et éclairant, puisque je ne suis pas moi-même avocat. Mais pour l’éclairage on repassera.

    à maître Eolas : merci quand même pour votre contribution.


    • Bulgroz (---.---.148.94) 19 décembre 2006 17:24

      Effectivement, je préfère et de loin me renseigner directement sur le site d’Eolas où on sait de quoi on parle.

      http://maitre.eolas.free.fr/

      Taverne , t’as pas la dimension, tu te ridiculises, fais comme Demian West, chasse les mouches.


    • La Taverne des Poètes 19 décembre 2006 17:35

      Bulgroz, je ne vois pas ce que Demian West vient faire ici. Dites-lui en face !

      Quant à l’idée que vous vous faites de ma « dimension », si vous saviez ce qu’en pense... Comme disait Guitry : « Si les gens qui disent du mal de moi savaient ce que je PENSE d’eux, ils en diraient bien davantage ». (c’est pour vous)

      Et comme dit Eolas, je mets les smileys que je veux. Cela s’appelle la liberté. smiley Mais c’est une chose que vous connaissez mal mon pauvre Bulgroz. C’est pour cela que vous êtes acerbe avec moi et Demian West. Le jour où vous aurez compris cela, un grand pas sera franchi.

      Pour le moment, circulez, vous n’avez pas la « dimension » pour cet esprit-là...


    • (---.---.88.119) 19 décembre 2006 17:44

      J’ai bien aimé chez la Taverne son incroyable culot. Sa connaissance du dossier est inférieure à zéro et il ose s’opposer à Maître eolas, j’adore. smiley


    • Bulgroz (---.---.148.94) 19 décembre 2006 17:59

      J’adore, on est en plein dans le sujet que vous maitrisez parfaitement.


    • Toutatis (---.---.171.242) 19 décembre 2006 18:28

      à IP:xxx.x53.88.119 :

      Moi je ferais une analyse différente : Eolas est venu, fort de sa notoriété et convaincu de sa supériorité sur la Taverne, dans l’intention de moucher en deux coups de cuillère à pot ce « simple rédacteur » d’agoravox. Avec ses effets de manche et de robe qui n’ont pas semblé impressionner la Taverne. Et il est tombé sur un os : le « Taverneux » !!! aïe smiley

       smiley Pauvre Eolas, il vient jamais sur agora alors du coup il sait pas...


    • Garibaldi (---.---.153.222) 20 décembre 2006 11:10

      Les avocats sont une corporation qui défend ses propres intérêts et pas ceux de la majorité de la population.

      Avant-hier, les avocats manifestaient pour une augmentation du tarif de l’aide juridictionnelle. Mais, apparemment, pas question de demander que davantage de français y aient accès, comme cela serait logique vu les honoraires « au prix fort » des avocats et les actuels revenus des salariés. Lire, sur ce dernier point, l’article très controversé mais tout compte fait fort intéressant :

      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=16585

      Pourquoi n’y avait-il pas haut et fort, dans la manif des avocats, la revendication (que même l’UMP suggère dans son rapport : http://www.conventions-ump.org/site/upload_fichier/dossiers_conventions/dossier_justice.pdf ) d’un plus grand accès à l’aide juridictionnelle ?

      Tout simplement, parce que les avocats ne veulent pas des tarifs de l’AJ, et peu importe que la plupart des Français ne puisse plus « suivre » les honoraires des cabinets.


    • Naël (---.---.69.247) 21 décembre 2006 10:44

      Parce que vous croyez réellement que Taverne a mouché Eolas ? On la refait en plus court : Eolas apporte une critique de fond très pertinente concernant l’article douteux de Taverne.

      Taverne, en guise de réponse, ignore ces arguments de fond ; il assure qu’il a bien lu l’arrêt (et semble en déduire qu’il est donc qualifié pour être le détenteur de la vérité vraie) et dit que maitre eolas a un style de chiotte.

      C’est du sophisme. Attaque ad hominem : quand je n’ai rien à dire, je m’en prends directement à la personne de mon interlocuteur.

      Bref, à part une mauvaise foi écoeurante, Taverne n’a rien montré du tout...


    • La Taverne des Poètes 21 décembre 2006 13:56

      A Naël :

      Vous arrivez après le coup de feu et vous interprétez les faits comme ils vous arrangent : Je ne prétends pas avoir mouché maître Eolas. A vrai dire il n’est pas resté assez longtemps pour m’en donner l’occasion. Mais je préfère la discussion à la polémique stérile et violente. C’était la raison de mon mail sur son blog. Mais sa pitoyable attaque de ma personne et de mon style ne l’a pas grandi et n’a pas permis de faire avancer le débat. Peu importe, il se détoule ailleurs...

      Je n’ai écrit nulle part que « que maitre eolas a un style de chiotte ». J’ignore pourquoi vous ne mettez pas une majuscule aux noms propres mais votre vocabulaire ordurier est typique des ennemis du style. Et il se trouve que mon article reposait autant sur les faits que sur un style. Un style qui peut déplaire certes mais qu’en démocratie on tolère. Ceux qui, comme vous et Eolas, ne peuvent tolérer cette forme de libre expression peuvent dire ce qu’ils veulent. Je ne les estime pas.

      Vous dites :« Bref, à part une mauvaise foi écoeurante, Taverne n’a rien montré du tout... » Si ! pour qui sait voir bien sûr.

      Comme vous semblez déborder d’humour et que vous goûtez mes jeux de mots, je vous dis : Joyeux Naël !

      Tiens ! J’y ajoute « Poils aux ailes » ! Et même un smiley

       smiley

      Li-ber-té !!!


    • Naël (---.---.69.247) 24 décembre 2006 12:38

      Alors ça c’est amusant :

      Vous écrivez « Mais je préfère la discussion à la polémique stérile et violente. » C’est pour ça, sans doute, qu’à tous les arguments de fon que vous opposait Maitre Eolas, vous avez répondu par des attaques personnelles...

      Vous écrivez : « Je n’ai écrit nulle part que »que maitre eolas a un style de chiotte« après lui avoir dit »Votre style sur votre blog n’est pas des meilleurs non plus..."

      Vous écrivez « J’ignore pourquoi vous ne mettez pas une majuscule aux noms propres » alors que si vous relisez attentivement mon message, vous noterez que sur sept noms propres, il n’y en a qu’un auquel il manque une majuscule... Ce qui s’appelle une faute de frappe.

      Vous écrivez : « Un style qui peut déplaire certes mais qu’en démocratie on tolère. » Je ne crois pas avoir saisi une quelconque commission de censure pour demander que votre texte soit retiré du net... Maintenant, la démocratie, ce n’est pas dire « amen » à tout.

      Quant à votre jeu de mot, c’est environ la 500 ème fois qu’on me le fait smiley.

      Enfin, vous écrivez « Li-ber-té !!! » : ce à quoi je vous répondrais que certes, vous êtes libre d’avoir cette opinion là. Je suis tout autant libre d’avoir la mienne et de trouver la votre mal fondée et caricaturale.

      Ce qu’il y a de bien avec la liberté, c’est que c’est une notion qui marche dans les deux sens. smiley


    • La Taverne des Poètes 24 décembre 2006 13:01

      C’est tout ? Vous n’allez pas mettre le feu à la Taverne avec ça ! Mais c’est courageux d’avoir essayé ! smiley

      Je reproduis ici la réponse que j’ai faite à votre commentaire sur l’autre fil :

      Le jugement au faciès, c’est précisément ce dont a été victime Guillaume Seznec à une époque où les Bretons n’étaient pas mieux traités que les fils d’immigrés d’aujourd’hui. Et aujourd’hui le bon sens judiciaire commande de ne surtout rien changer à cette injustice qui frappe toute une famille à travers ses nombreuses générations. Les préjugés sont toujours là chez quelques magistrats qui les dissimulent derrière une hypocrite invocation des lois supérieures. Rien n’est supérieur au légitime doute ni à la vérité ! Et Voltaire a eu raison de dire qu’il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent.


    • Naël (---.---.69.247) 25 décembre 2006 08:09

      Vous écrivez : « C’est tout ? Vous n’allez pas mettre le feu à la Taverne avec ça ! Mais c’est courageux d’avoir essayé !smiley » et ce message est représentatif de tout ce que je vous reproche.

      Chaque fois que vous tombez sur un contradicteur, vous n’effectuez jamais de réponse point par point ; on peut vous donner 20 arguments, vous n’en releverez que 2 (ceux qui vous arrangent) et zapperez les 18 autres. Les 18 plus solides d’ailleurs, ceux qui vous ennuient et qui ne se pretent pas au calembour en guise de réponse.

      Je n’ai rien contre le calembour, rassurez vous ; mais si l’humour peut pimenter un débat, il ne peut en aucun cas s’y substituer.

      Cette manière de faire me hérisse le poil : se défausser des arguments auquel on a du mal à répondre, c’est de la rhétorique pure et de la malhonnêteté intellectuelle.

      Et c’est ma li-ber-té (comme vous dites) constitutionnelle et conventionnelle de le penser et de le dire smiley

      Le pire étant que sur la solution finale, je suis d’accord avec vous, et j’aurais préféré une révision, c’est votre absence d’argumentation qui me navre.

      Et maintenant, vous nous sortez le couplet de la persecution anti-breton... Bientot ce sera : « on a tué seznec parce qu’il achetait une marque de lessive concurente de celle du juge ? » smiley ---> Là, vous voyez, je me mets à faire comme vous, j’évacue l’argument par une blague vaseuse. C’est facile, hein ?

      [Allez, n’étant pas sophiste par nature, je répondrais réellement à votre argument sur l’autre post ; c’est en effet bien trop facile que d’essayer de s’en tirer par quelques belles phrases rhétoriques smiley]

      A ce soir.


  • silex (---.---.249.132) 19 décembre 2006 17:19

    la Cour de Cassation a écrit « la justice est longue, coûteuse, et aléatoire »....


  • lionesse (---.---.151.82) 19 décembre 2006 17:54

    Pour moi, votre analyse est très intéressante. Vous dites dans votre article que la justice est frileuse. Non, c’est pire, elle a peur de son ombre et se cache derrière les textes.

    Dire le droit parmi la multitude textes, c’est choisir entre tout et son contraire selon le juge désigné, l’humeur et les circonstances d’actualité du moment. Alors dire le droit est générateur d’erreurs par principe. Il n’y a que les juges pour faire semblant de l’ignorer. Il faut bien constater que la crise de confiance enfle depuis quelque temps avec les politiques et la justice car le peuple ne croit plus ni à la rigueur ni à l’honnêteté de ces piliers de la démocratie.

    Pour les juges, s’enferrer dans une position prise il y 80 ans, c’est encore nier le bon sens, conserver les œillères confortables l’isolant du monde réel et du peuple au nom duquel elle a le devoir et l’obligation de rendre la justice.


  • La Taverne des Poètes 19 décembre 2006 18:09

    Merci Adama et Lionesse : je commençais à me sentir seul...

    La question qui se pose est de savoir si la démocratie doit se tenir toujours hors de l’enceinte judicaire et se museler, se bander les yeux. Ou bien si les citoyens ont le devoir d’invoquer l’équité, les droits supérieurs de l’humain face à l’exégèse juridique, l’aveuglement parfois. Que ceux qui ont la connaissance des dossiers, comme dit quelqu’un plus haut, ne se croient pas dispensés de juger en équité, en humanité. L’avocat général avait compris cela mais n’a pas été entendu.


    • Bulgroz (---.---.148.94) 19 décembre 2006 18:41

      Merci Adama et Lionesse : je commençais à me sentir seul...

      Oui, mes zamis, mes chers zamis, dites à Bulgroz et aux autres qui contestent ma supériorité que je suis le plus fort et que j’écris les plus beaux articles. c’est mon sens de la démocratie : j’écris j’ai donc raison.


    • etonne (---.---.158.57) 19 décembre 2006 21:05

      l’avocat général est un procureur

      un procureur est aux ordres du garde des sceaux

      la vindicte populaire est pour l’innocence de seznec

      donc le garde des sceaux est pour l’innocence et demande à sa courroie de transmission de le dire haut et fort

      heureusement que les juges ( pas les procureurs), sont indépendant et font respecter le droit et sont insensibles au pleurs


    • La Taverne des Poètes 19 décembre 2006 21:28

      Bulgroz,

      Les rédacteurs écrivent par plaisir mais bénévolement sur leur temps disponible, et ce ne sont pas des professionnels. Dans ces conditions je trouve ingrat de la part de certains lecteurs de se montrer si peu indulgents. Ces articles demandent du travail. Sans parler du temps consacré aux réponses aux commentaires. D’ailleurs certains rédacteurs ne répondent jamais. Vu le lot d’injures et d’imbécilités de certains, cela peut se comprendre.

      Mettez-vous à la tâche et on en reparlera !


    • parkway (---.---.18.161) 20 décembre 2006 12:47

      la taverne, je suis d’accord avec vous sur le principe que informer les gens ne nuit pas ; L’affaire seznec, qui connaît vraiment ?

      C’est pas la télé qui va leur apprendre !

      Alors, quand des gens comme vous remue la vase au fond du lac bleu azur,je trouve ça bien. je réfute totalement le manque de dialogue de l’avocat : « c’est moi le plus beau, vous vous êtes un crétin ».

      Avec de tels individus, on ne peut pes comprendre la justice et ses « défenseurs ».

      Décidément, eolas et bilger, c’est pas terrible les avocats sur agoravox...


    • Bulgroz (---.---.148.94) 19 décembre 2006 18:29

      je pense que Taverne a plus besoion de reconnaisance et d’amour, la maîtrise d’un dossier ne l’intéresse pas, écrire un article et trouver un bon titre est de loin plus important.

      Taverne, Demian West, même combat contre la solitude et la recherche des vrais amis.


    • La Taverne des Poètes 19 décembre 2006 18:40

      Attention l’oiseau, vous risquez de vous faire dévorer par le Chat qui rôde par là.

      Vraiment, vous croyez que je suis tout seul à penser cela ? Pour le titre, c’est volontaire et j’ai hésité : c’est pour qualifier l’idée que se font certains magistrats du combat que mène Seznec et que je défends ici.

      Bien sûr cela recadre d’emblée la polémque existante (que je n’ai pas créée) donc à mon avis c’est bien vu non l’oiseau ?

      Pardonnez-moi si je ne suis pas parfait et que je cède aux jeux de mots. Ah ! mon dieu pardonnez-moi de ce crime !  smiley


    • clairette (---.---.147.128) 19 décembre 2006 21:00

      @ Bulgroz, Je vous trouve bien amer et pas très objectif sur ce coup là ! Je vous croyais plus grand !

      La hantise de la solitude ! ça ne vous est jamais arrivé cette sensation là ?

      En l’occurence je n’ai pas compris que cet article était un SOS pour « se trouver des amis »... J’ai trouvé que c’était un bon article (à part le titre, ça je vous le concède !)

      Au plaisir de vous lire à nouveau.

      Clairette.


    • ohlala (---.---.124.230) 20 décembre 2006 09:24

      @ La Taverne, vous incendiez certains qui déforment un tant soit peu votre pseudo, vous m’avez honni un jour où je vous ai tutoyé, alors en ce qui concerne « l’oiseau », ce n’est pas n’importe quel volatile, c’est la chouette de Dürer. C’est un micro détail, ici, mais je vous trouve olé olé, La Taverne des Poètes. Dans votre défense arc boutée et bricolo sur ce fil, dans celle du statut de rédacteur Agvrx, comme dans l’approche des interlocuteurs quand ça tangue. Oui c’est gratos, oui, c’est du temps passé, oui c’est un investissement, c’est vrai, et c’est pas facile. Mais personne ne vous y oblige. Vous vous attaquez là à un gros morceau qui montre les limites des possibilités de « l’info » et même de la « Broderie sur infos » glânées ailleurs dans la presse que nous avons lue aussi . Et certains commentaires sur des sites où on ne vous voit pas beaucoup sont aussi du temps, de la générosité, de la compétence.

      PS -Excusez-moi, je vais devoir m’absenter, mais j’y reviendrai voir.


    • parkway (---.---.18.161) 20 décembre 2006 12:55

      je ne trouve pas votre commentaire très « chouette ».

      Quelqu’un qui se casse la tête à pondre un article pour faire venir des questions ne devrait pas être traité de cette façon !

      Ici on parle de l’affaire seznec, si vous n’avez rien à dire sur cette affaire, respectez au moins ceux qui ont des idées dessus.

      L’humour, c’est toujours en plus !

      Y’en a qu’en ont, d’autres pas, c’est tout !


    • La Taverne des Poètes 19 décembre 2006 21:18

      Si l’oiseau, j’en suis conscient : c’était délibéré. Pour aiguillonner le quidam. Si Denis Seznec lit cet article, il verra que je ne le ridiculise pas mais que je sers sa cause. Alors ne parlez pas à sa place. Le titre est la pensée que j’attribue à la justice aveugle. Il ne correspond pas à ce que je pense. Mais bon cela tout le monde le comprend en lisant au-delà du titre et du chapeau introductif. Et « Bonny ment » ça c’est mieux adapté comme mot non l’oiseau ?


    • La Taverne des Poètes 19 décembre 2006 23:16

      Certes, vous ne dites pas cela.

      Si le lecteur se fait un préjugé à la seule seul vue du titre sans deviner le double sens qu’il contient et sans même prendre la peine de lire au moins le chapeau introductif qui lève l’ambiguité, c’est qu’il ne peut être qualifié de lecteur de l’article, n’ayant pas pris la peine d’aller plus loin.

      Finalement je revendique le titre car il me permet de trier ceux qui savent dépasser leur première impression, leur préjugé, comme vous, et les lecteurs qui se font une idée définitive sur les premiers mots et n’en changent pas. Tant pis pour ceux-là d’être comme ils sont. Ils passent à côté d’une démonstration qui valait le coup d’être étudiée.

      Le travail sur le titre est esentiel. Ainsi hier, mes articles étaient en concurrence avec trois Johhny Halliday et un article coquin racoleur. En ce cas, faire des titres plats, non polémiques ou provocateurs, c’est passer inaperçu et le lecteur est perdant. Ce qui compte au final c’est que lecteur puisse déceler qu’il y a quelque chose à prendre dans l’article.

      En toute conscience, je sais que mon article ne déssert pas la cause de Seznec. ça, c’est la Cour de cassation qui s’en charge !


  • (---.---.147.128) 19 décembre 2006 19:58

    @ la Taverne :

    J’avoue que j’ai failli ne pas lire votre article tellement le titre me semblait de très mauvais goût ! Et j’aurais eu tort car je l’ai bien apprécié. Il est vrai que je ne suis ni un grand avocat ni un grand journaliste, ni un grand écrivain ! Je vous trouve bien courageux d’avoir abordé ce sujet et bien poli face aux insultes de certains détracteurs.

    Comme je l’avais dit sur un autre forum, je me suis passionnée il y a quelques années pour cette affaire et j’ai lu plein de bouquins pour ou contre. En toute objectivité, je penche pour l’innocence de Seznec, et j’admire le courage de son petit-fils qui consacre toute son ardeur à vouloir le réhabiliter. Pour dépenser ainsi sa vie et son énergie, il faut vraiment qu’il soit sûr de la véracité de ce qu’il avance. Je souhaite que celle-ci soit reconnue un jour...


    • clairette (---.---.147.128) 19 décembre 2006 20:49

      Surprise que ce commentaire ressorte en « anonyme » ! je le signe : clairette


    • etonne (---.---.158.57) 19 décembre 2006 21:09

      clairette est ausi anonyme que anonyme...

      1 par tout, balle au centre !


    • La Taverne des Poètes 19 décembre 2006 21:11

      Merci Clairette de ce soutien bienvenu, d’autant plus que vous connaissez bien l’affaire.

      Mon titre et le chapeau étaient provocateurs. C’est le problème avec les titres : il faut accrocher le regard du lecteur (ici je le lançais il est vrai sur une fausse piste au départ comme font les romanciers). Et puis, il m’arrive d’être assez provocateur pour créer du débat. Je n’ai rien contre une bonne bagarre non plus smiley quand il le faut. Par ailleurs, j’aime me démarquer dans les thèmes ou la forme de rédaction, c’est un choix qui m’occasionne souvent des désagréments. Ainsi mon article sur les Indijeunes mal compris à cause du titre.

      Je suis déçu de l’attitude de maître Eolas. On sent l’esprit de corps de la justice qui se protège et tire sur le citoyen qui ose émettre une opinion (pas à la légère car j’avais bien enquêté, et lu tous les articles de presse récents ainsi que la décision de la cour et c’est pas un cadeau. je l’ai encore en favori).

      Encore merci.

      Seznec est innocent.

      Cordialement


    • clairette (---.---.15.1) 20 décembre 2006 14:02

      Ni plus ni moins anonyme qu’Etonne !


  • (---.---.49.100) 19 décembre 2006 21:13

    « Denis Seznec, en bon Breton tenace qu’il est, sûr de son droit de citoyen, et au nom du droit supérieur de l’humain, a annoncé qu’il allait saisir la Cour européenne. »

    On peut comprendre que Bretons, Occitans, Catalans, Basques... en aient vraiment marre de cet Etat français qui, depuis la croisade dite « contre les albigeois » mais qui a été très officiellement une guerre ethnique (bulle d’Innocent III appelant à dépouiller les hérétiques de leurs terres pour y installer des « catholiques », plus le côté antisémite et anti-arabe évident, etc...), leur a fait un grand nombre de coups tordus, voire beaucoup pire.

    Mais la lucidité exigerait, dans la situation actuelle, de ne se faire aucune illusion sur cette « Europe » impérialiste qui, si on laisse faire, sera une France bis en beaucoup pire, et là l’Etat français devient un moindre mal car plus petit.

    S’il s’agit de saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme, il faut savoir qu’elle enregistre plus de 50.000 recours par an (et ce n’est pas si évident, de parvenir à être enregistré, car on peut se faire décourager d’emblée), et moins de mille arrivent à l’audience publique. La grande majorité est éliminée par une simple « lettre type » qui ne comporte aucune motivation circonstanciée, ni même un petit descriptif de l’affaire.

    Sorry...

    La ouiste Lebranchu a oublié d’explique ce « détail » à des électeurs.


  • alainbernard (---.---.129.110) 19 décembre 2006 22:59

    Je persiste et signe : SEZNEC a tué mon aieul pour obtenir à vil prix son manoir ! Et que tous les coupables brament désormais : OUTREAU, OUTREAU, OUTREAU ...


    • (---.---.153.222) 20 décembre 2006 10:28

      Vous comprendrez que les gens se posent des questions, vu que la première interrogation naturelle était, précisément : A QUI PROFITE LE CRIME ?

      Seznec ne pouvait pas ignorer qu’il faisait un trop bon suspect. Et puis, l’enjeu en valait-il la chandelle ?

      On peut, tout naturellement, penser à d’autres mobiles et à un coup monté. Mais la Cour de révision, en cherchant à bétonner, n’a pas forcément convaincu les lecteurs de son long arrêt. La preuve, les réactions très mitigées des médias.


  • plume quimper (---.---.182.107) 20 décembre 2006 00:33

    CETTE AFFAIRE NE SAURAIT ETRE PRISE A LA LEGERE. DENIS SEZNEC APPARAIT POUR CERTAIN L INDIVIDU INVESTI D UNE MISSION. N OUBLIONS PAS QUE SA FAMILLE FUT OUTRAGEUSEMENT BLESSEE : LES RUMEURS ONT COURU. RECEMMENT UNE FEMME QUI NE L A PAS CONNU (Guillaume Seznec)AFFIRMAIT JE CITE _« IL A FAIT BEAUCOUP DE CHOSES SALES_ ». QUAND TOUT UN SYSTEME D INTERPRETATIONS VOIT LE JOUR IL FINIT PAR INFLUENCER L OPINION DONC DE LA CLEMENCE DANS LES DECLARATIONS


  • bebert lefort (---.---.213.168) 20 décembre 2006 10:08

    Maître EOLAS je ne ferai pas une généralité, mais vous le savez mieux que quiconque la justice en France est pourrie. Une leçon de déontologie rappelée par plusieurs condmanations récentes ne vous plaierait guère, mais vous ramènerait sans doute à la réalité. Pour le moment vous vous égarez et c’est grave. A titre d’exemple que pensez-vous de deux jugements rendus par la CAA de Paris condamnant à de fortes amendes une jeune fille expulsée arbitrairement d’un loboratoire de Cochin ,amandes dépassant son revenu annuel qui ne dépasse pas 6000 euros environ.Appelez-vous cela justice ? Où est l’impartialité du président,du commissaire et juges qui auraient dû juger cette affaire en âme et conscience et ne le font pas ? Est-il normal que les faits dénoncés par écrits par cette étudiante aient été rejetés systématiquement, je dirai même ignorés volontairement, car ils mettaient en cause certaines personnes intouchables. Que vous le vouliez ou pas ces condamnations dans le cas présent l’ont été par des nantis ,issus sans doute de l’ENA,occupant souvent plusieurs fonctions et dont la médiocrité a tout lieu d’être signalée .


  • gem gem 20 décembre 2006 10:47

    y’a un moment où faut arreter de nous faire chier avec des conneries !

    Des erreurs judiciaires et des magouilles politico-criminelles, il y en a eut et il y en aura d’autres. Quand ça concerne des vivants, ça veut la peine de se battre en justice. Mais quand ça concerne des morts, on sort du combat judiciaire pour rentrer dans l’arène historico-médiatique. Et là, la justice a bien raison de refuser de servir d’instrument médiatique, et d’envoyer paitre un Seznec aussi fou que ses ancetres : quand on compte « Vingt-trois disparus, suicidés et assassinés » dans sa famille, quand on est fils d’un homme assez violent pour susciter le meurtre par sa propre épouse, il y a d’autres choses bien plus importantes à remettre en cause qu’une décision de justice d’il y a 70 ans !

    (ceci était un commentaire à 2 balles pour une affaire qui ne mérite pas plus)


    • La Taverne des Poètes 20 décembre 2006 11:42

      Gem j’aime pas :

      J’aime pas votre commentaire à deux centimes d’euros. vous dites « fils d’un homme assez violent pour susciter le meurtre par sa propre épouse ». Alors voilà tout est dit : « fils d’assasin » : allez hop hop hop la racaille Seznec !

      Vraiment nul votre commentaire.


    • La Taverne des Poètes 20 décembre 2006 11:39

      Toto t’as tort !

      C’est Eolas qui s’est fait discréditer ici hier. Il était venu en m’accusant de n’avoir pas bien lu l’arrêt et que dit-il dans son texte d’aujourd’hui sur son blog ? Ceci : « Je m’étais contenté dans mon premier billet sur le sujet de parler de la seule procédure de révision, n’ayant pas eu le temps de parcourir à loisir l’arrêt de la cour de révision. » Alors avant de donner des leçons, il devrait faire son auto-critique.

      D’autre part il me traite lâchement d’imbécile dans une réponse à un intervenant. C’est bas et mesquin, digne du personnage qui m’a gratifié d’un mail me disant « bon débarras ».

      Je ne m’abaisserai plus à discuter avec ce personnage. Eolas hélas ! Débarrasse !


    • Celeri (---.---.205.235) 20 décembre 2006 16:02

      Publication de l’arrêt : jeudi 14 décembre après-midi ;

      1er article de Maître Eolas : jeudi 14 décembre 2006 à 19:05 ;

      Publication de cet article AgoraVox : le 19 décembre (vers midi, apparemment) ;

      Réaction de Maître Eolas à cet article : le 19 décembre 2006 à 15H46 ;

      2ème article de Maître Eolas : mercredi 20 décembre 2006 à 00:32.

      Mais bien entendu, il est évident qu’il aura fallu attendre vos irréprochables interventions, soit 5 jours plus tard, pour que Maître Eolas décide de se lancer dans la lecture attentive de l’arrêt et d’en faire une synthèse claire et détaillée de celui-ci, en quelques heures à peine. Et ça demande aux autres de faire leur auto-critique !

      Le truc ultime, par contre, c’est les vieux jeux de mots avec les noms (« toto t’as tort » ; « Eolas hélas ! Débarrasse ! ») : ça fait tellement pitié qu’on se demande si ce n’est pas du fake.

      Le coup du « Pfff ! enfui l’avocat ! » posté 2 minutes après votre message, c’est énorme aussi. En toute franchise, je pense qu’à l’heure actuelle, Eolas doit regretter d’avoir réagi à cet article... non pas par lâcheté, mais par dépit d’avoir perdu tant de temps avec vous.


  • Briseur d’idoles (---.---.168.135) 20 décembre 2006 11:56

    Ah, il est préférable de s’appeler Dreyfuss que Seznec...

    Pourtant, le petit-fils Seznec, n’a pas lésiner sur les moyens !

    Peut-être que la réhabilitation est encore un label réservé ?


  • docdory docdory 20 décembre 2006 12:02

    @ l’auteur

    Les décisions des cours d’assises sont basées sur l’intime conviction des jurés , et non sur l’existence de preuves formelles . C’est pour cela qu’on voit des condamnations pour meurtre sans cadavre , dont l’affaire Seznec est un bon exemple , ou des condamnations basées sur des racontars d’enfants perturbés ( procès d’Outreau ) .

    Il faut donc que le droit français se modernise , et que les condamnations soient prononcées non plus sur l’intime conviction des jurés , dont on sait ce qu’elle vaut , ni sur des aveux ( qui peuvent être extorqués lors de mauvaises conditions de garde à vue avec manipulations psychologiques policières , qui ne seront d’ailleurs plus possibles avec l’enregistrement vidéo des interrogatoires , cf l’affaire Dils ), mais sur des preuves formelles , que les techniques modernes de police scientifique permettent le plus souvent de réunir .

    Certes , la suppression de l’intime conviction fait que quelques coupables seront acquités faute de preuves formelles , mais les citoyens de ce pays , depuis l’affaire d’Outreau , ont bien compris que rien n’était pire que des innocents en prison , tant pis si certains crimes ne sont pas jugés , c’est l’imperfection inhérente à toute justice !


  • allah (---.---.226.40) 20 décembre 2006 12:44

    s il fallait reouvrir toutes les affaires ou la « justice » c est trompée on aurait pas assez de l éternité. considérons l affaire seznec comme un dommage collatéral et passons a des choses + urgentes


    • parkway (---.---.18.161) 20 décembre 2006 13:05

      allah, montrer les imperfections et les erreurs de la justice sont une chose urgente, car la démocratie française n’a jamais été aussi menacée...

      Alors, l’affaire seznec ou une autre, pourquoi pas ?


    • Briseur d’idoles (---.---.168.135) 20 décembre 2006 13:10

      Je comprends que pour toi, un Seznec, même défunt, n’a pas le droit à la réhabilitation !

      Si j’en juge par ton pseudo bidon etislamophobe, qui cache un « vranzais de zouche », le plus important est d’installer Sarko à l’Elysée


    • toto 20 décembre 2006 13:22

      Et Seznec, même défunt, n’a pas le droit d’être coupable ?

      Les éléments à charge sont conséquents, quand même. Et les éléments prétendus nouveaux ont été renvoyé tellement ils étaient ridicules !


    • Briseur d’idoles (---.---.168.135) 20 décembre 2006 13:23

      Tu dois confondre avec Dreyfuss !!!


  • hetset hetset 20 décembre 2006 15:14

    moi j’en ai mare de voir partout dans les jounaux la télé la radio....comment ils présentent l’affaire et comme c’est triste et tout ça ! Seznec est coupable il a été condamné ! et si sa mémoire n’a pas été blanchi c’est qu’il ya une raison ! alos stop à tout les journalistes qui présentent l’affaire comme une erreur judicière


  • alainbernard (---.---.129.110) 20 décembre 2006 17:35

    Quel titre prémonitoire ! Bravo !!

    Aujourd’hui le pauvre petit-fils en appelle aux hommes politiques et à Jacques CHIRAC pour faire changer la Loi et obtenir un QUATORZIEME procès dans lequel SEZNEC restera le vil assassin qu’il est depuis presqu’un siècle... Attendons la semaine prochaine et son autiste de petit-fils va nous menacer de se présenter à la présidentielle 2007 du haut de ses 500 signatures bretonnes ... Et pendant ce temps-là croupissent en prison des centaines de personnes en attente de leur procès ...


  • lesigne 21 décembre 2006 01:03

    La justice Française est bien Malade.


  • Naël (---.---.69.247) 21 décembre 2006 12:18

    @ La Taverne des poètes.

    Monsieur, j’ai beaucoup de choses à dire concernant votre article, néanmoins, pour des raisons de place, je préfère vous mettre un lien directement sur mon blog plutôt que de poster ici :

    http://droitetactualite.hautetfort.com/


    • La Taverne des Poètes 21 décembre 2006 14:09

      Naël,

      je me suis rendu sur votre blog et j’ai lu votre papier plein d’exaspération et de mépris envers moi. D’emblée vous dites qu’Eolas est votre idole. Tant mieux pour vous si vous aimez avoir des idoles mais cela fait douter de votre objectivité. Vous semblez aveuglé.

      On y voit aussi que c’est le « Blog d’un jeune juriste de 25 ans en plein dans les concours ». Donc, repassez bien plus tard me donner des leçons de Droit. Passez vos examens d’abord ! Cette seconde remarque ne se veut pas désobligeante. Je suis très démocrate et ouvert à la discussion même très vive. Mais vous comprendrez que je n’ai aucun désir d’aller rétorquer sur votre blog.


    • Naël (---.---.69.247) 21 décembre 2006 19:33

      Taverne, je vois qu’à votre habitude vous préférez attaquer directement votre interlocuteur (en fustigeant mon soi disant manque d’objectivité) sans donner aucun argument de fond. C’est toujours ce qu’on fait quand on veut éviter de discuter.

      Contrairement à ce que vous vous figurez, je n’éprouve aucun mépris pour vous. Je n’aime pas vos idées et votre ton doctrinal, pas plus que vos attaques concentrées sur la personne dans le but de masquer vos carences argumentatives, mais cela ne s’étend pas à votre personne.

      Quand à votre argument « passez vos examens », je signale au passage que je suis titulaire d’un Master 2 (DEA) en droit privé. J’ignorais en outre que ce sujet néfcessitait de faire étalage d’un quelconque diplome avant de pouvoir prendre la parole.

      (PS : ceci est la redite (bien placée sous le commentaire auquel je répond cette fois) d’un commentaire situé plus bas.)


  • lyago2003 (---.---.98.66) 21 décembre 2006 15:22

    Bonjour, Bravo à Denis pour son combat de toute une vie, honte à notre justice qui est une justice au service des nantis et des politicards de tous poils, quand je pense que la justice serait rendue au nom du peuple Français ! quel peuple ? De nos jours vous pouvez tuer en ne risquant qu’une peine avec sursis et une amende ridicule sous l’appellation d’homicide involontaire ou l’on ne tient absolument pas compte de la gravité de l’irresponsabilité ayant causé cet hommicide, alors oui ,il y a des gens en prison qui attendent leur jugement et il y à ceux qui sont encore dehors alors qu’ils ne devraient pas y être ! Pour en revenir à Seznec et surtout à Bonny je ne crois pas qu’un homme ment devant la sentance suprème.


    • lyago2003 (---.---.98.66) 21 décembre 2006 15:25

      re-bonjour, J’ai oublié de souhaîter bon courage à Denis (je précise que je ne le connais pas) et qu’il aille jusqu’au bout si il y a encore une possibilité.


  • alaincelsus (---.---.129.110) 21 décembre 2006 18:06

    Une SEULE conclusion s’impose :

    VIDONS LES PRISONS !!!


  • Naël (---.---.69.247) 21 décembre 2006 19:29

    Taverne, je vois qu’à votre habitude vous préférez attaquer directement votre interlocuteur (en fustigeant mon soi disant manque d’objectivité) sans donner aucun argument de fond. C’est toujours ce qu’on fait quand on veut éviter de discuter.

    Contrairement à ce que vous vous figurez, je n’éprouve aucun mépris pour vous. Je n’aime pas vos idées et votre ton doctrinal, pas plus que vos attaques concentrées sur la personne dans le but de masquer vos carences argumentatives, mais cela ne s’étend pas à votre personne.

    Quand à votre argument « passez vos examens », je signale au passage que je suis titulaire d’un Master 2 (DEA) en droit privé. J’ignorais en outre que ce sujet néfcessitait de faire étalage d’un quelconque diplome avant de pouvoir prendre la parole.


  • hetset hetset 21 décembre 2006 21:02

    mais dit donc vous vous prenez pour qui ?? Zola mais oui c’est bien ça...vous vous setez investi vous aussi.

    Seznec fut codamner à tort ou à raison par des jurers soit par le peuple. Reconnaître que le peuple (et non la justice)c’est trompé est une charge difficile et les nouveaux éléments ne sont pas explicites sur l’innoscence du condamné alors en quoi il aurait du y avoir un réhabilitation ? psk Mr Denis insiste psk il croit que le justice va se lasser et lui « donner » sa réhabilitation. vous présentez l’affaire d’une manière absolument pas oblective.

    Zola défendait une juste cause, pas vous !


  • Guy Penaud (---.---.0.217) 27 décembre 2006 17:43

    PLAIDOYER POUR LA COUR DE REVISION

    par Guy Penaud Commissaire principal de police honoraire Auteur de « L’ENIGME SEZNEC » (Editions de La Lauze)

    Maître Yves Baudelot et maître Jean-Denis Bredin, avocats à la cour, ont évoqué, dans un long plaidoyer (« Guillaume Seznec restera donc coupable », « Le Monde » du 16 décembre 2006) l’arrêt de rejet de la demande de réhabilitation de Guillaume Seznec déposée, en 2001, par Marylise Lebranchu, alors Garde des sceaux. « Triste justice, incapable de reconnaître ses erreurs » n’ont-ils pas peur d’affirmer en terminant leur propos. Il convient de revenir sur les arguments qu’ils ont avancés pour en arriver à cette étonnante conclusion.

    Comment d’abord ne pas être surpris par l’affirmation péremptoire par laquelle ils débutent leur argumentation : « Guillaume Seznec, l’homme qui a été condamné par erreur judiciaire le 4 novembre 1924... ». Simple effet de manche. Jusqu’à preuve du contraire, cet homme n’a pas été condamné par erreur judiciaire ni sa réhabilitation injustement rejetée de multiples fois (quatorze semble-t-il), car son cas a été examiné à diverses reprises par des juges ou jurés bretons en 1924 et, depuis, par de nombreux hauts magistrats. Tous ont estimé que la condamnation était totalement justifiée, n’hésitant pas à solidement argumenter leurs décisions.

    Prétendre qu’on ne connaît guère, dans l’histoire de la justice criminelle, de procès dans lesquels se trouvent plus de doutes sur la culpabilité du condamné, c’est faire fi de nombreuses charges relevées à l’encontre de Guillaume Seznec, des nombreux mensonges du condamné ou des multiples tentatives de faux témoignages en sa faveur ourdies par l’intéressé avant le procès ainsi que de l’absence totale d’alibis de la part de Guillaume Seznec pour les moments clés de cette affaire criminelle (achat de la machine à écrire au Havre, expédition toujours du Havre du faux télégramme à la famille Quéméneur, dépôt de la valise de Quémeneur en gare du Havre, tentative de perception d’une lettre expédiée à Paris au nom de Quéméneur, etc.). Si Seznec était vraiment innocent pour quelles raisons n’a-t-il pas voulu ou pu fournir, au moment de l’instruction et du procès, ces éléments qui l’auraient probablement disculpé.

    Pour ce qui est des « faits nouveaux » évoqués par Mes Baudelot et Bredin, tous ont été fort logiquement écartés par la Cour de révision.

    Au sujet de la fameuse promesse de vente, les deux avocats nous apprennent dans leur plaidoyer que Guillaume « Seznec se savait pas se servir d’une machine à écrire »... affirmation pour le moins incongrue quand on sait que Seznec avait bien (avant celle achetée au Havre) plusieurs machines à écrire dont il se servait, et dont la dernière avait été donnée, quelques mois avant les faits, à son comptable en guise de payement car le maître de scierie était couvert de dettes et ne pouvait le payer.

    Seznec pas véritablement défendu, selon Mes Baudelot et Bredin : c’est vraiment faire injure à l’avocat qui l’a assisté lors du procès que de dire cela ; il suffit de lire les comptes rendus d’audience parus à l’époque pour infirmer ce jugement humiliant pour leur jeune confrère.

    Pour ce qui est du témoin ayant affirmé qu’il avait transporté Quémeneur le 27 mai 1923 jusqu’à la propriété de Plourivo et des coups de feu entendus dans ce domaine de Quémeneur, il a été établi, peu après, d’une part que le chauffeur de taxi n’avait pas reconnu Quémeneur et que c’était à l’occasion du mariage d’un enfant du gardien de la propriété que des coups de feu avaient été tirés. Dirent dès lors que « les jurés qui avaient condamné Seznec se réunissent en 1934 et demandent la révision du procès » c’est aller un peu vite. En effet, seulement cinq des douze jurés ont répondu, le 18 février 1934, à l’invitation d’un ancien magistrat (démissionnaire après un passage dans un hôpital psychiatrique) et ont été mentionnés au bas d’un texte faisant état d’une demande de révision « en réclamant la pleine lumière et la justice pour Seznec ». Un autre juré a signé, peu après, ce texte. Ils réclamaient donc justice uniquement en évoquant des faits totalement étrangers à l’affaire.

    Quant aux deux témoins qui auraient reconnu avoir fait de fausses déclarations au sujet de l’achat d’une machine à écrire le 13 juin 1923 au Havre, ils ont pourtant confirmé leurs déclarations devant le juge d’instruction en 1923, lors du procès de 1924 et même lors d’une enquête effectuée à la suite d’une demande de révision au milieu des années 1950. Pour rappeler le sérieux de ce revirement, rappelons que c’est en 1993 (soit soixante-dix ans après les faits), que l’un d’eux, Mme M. née H., aurait affirmé à M. Denis Le Her (Seznec) que ce n’était pas Guillaume Seznec qui avait acheté la machine à écrire au Havre. Les conclusions d’un rapport médical, établi à la demande de la Cour de cassation, établissent que ce témoin souffrait de démence sénile avancée ; selon la Cour, les « troubles étaient déjà trop importants... pour que son témoignage puisse être pris en considération. »

    Dire qu’il « est aujourd’hui établi que Pierre Quemeneur s’était engagé dans un vaste trafic de voitures » est tout aussi farfelu, la Commission de révision ayant parlé, dès 2005, d’« une affaire d’achat et de revente de voitures et camions américains d’occasion » à caractère régulier et non d’un « trafic » à connotation illégale, ajoutant même : « Ainsi ne se trouve pas confirmée l’existence d’un trafic clandestin » !

    Mes Baudelot et Bredin nous apprennent également : « De même est aujourd’hui établie l’existence du nommé Gherdi, avec lequel Pierre Quemeneur avait rendez-vous à Paris, selon les déclarations de Seznec ». En fait, rien n’établit que c’est avec ce personnage identifié et entendu dès 1926, que Quémeneur avait rendez-vous à Paris en 1923. D’une part, l’intéressé a totalement démenti à plusieurs reprises cette assertion. En outre, Seznec a parlé, dans un premier temps, au sujet de ce personnage d’un Américain prénommé « Charly », alors que Boudjema Gherdi était d’origine nord-africaine ! Enfin, la Commission de révision a noté, en 2005, que « la preuve de l’existence de Boudjema Gherdi n’est pas une preuve automatique de l’innocence de Guillaume Seznec. »

    Comment en outre laisser dire par Mes Baudelot et Bredin : « Ainsi la réalité de l’existence de Gherdi fut-elle délibérément cachée à la cour d’assises, car elle risquait d’innocenter Seznec », quand on sait que c’est Seznec lui-même qui avança ce nom de Gherdi bien après la décision de la cour d’assises alors qu’il se trouvait à Saint-Martin-de-Ré en instance de départ vers le bagne ! Dès lors comment l’existence de ce personnage aurait-elle pu être cachée lors du procès !

    Pour ce qui est Pierre Bonny, les deux avocats, sans doute pour conforter son rôle de manipulateur de toute l’affaire, l’ont affublé du grade de commissaire de police (« Par ailleurs, la promesse de vente remise le 27 juin (1923) par Guillaume Seznec aux commissaires Vidal et Bonny... »), qu’il n’a en fait jamais eu. Au moment de l’enquête Seznec, Bonny n’était qu’un simple inspecteur stagiaire, en somme le porte valise du commissaire Vidal. Dès lors, comment à lui seul, aurait-il pu fabriquer tant de fausses preuves et forger tant de faux témoignages, puisque pour les rendre crédibles il aurait dû obtenir la complicité d’autres policiers, de gendarmes et même de magistrats ?

    Quant aux fausses promesses de vente, toutes les expertises diligentées à la demande de la Justice ont démontré l’implication directe de Guillaume Seznec.

    Enfin, soutenir que le ministère public avait « mis en évidence, dans un réquisitoire fort argumenté, l’accumulation des faits nouveaux qui non seulement mettent en doute la culpabilité de Seznec mais établissent en réalité son innocence », c’est complètement oublier les nombreux et précieux attendus de l’arrêt de rejet qui anéantissent la pertinence de ces arguments et les remettent à leur juste place, une fois confrontés aux autres actes de la procédure.

    On l’aura compris « aucun fait nouveau ou élément inconnu de la juridiction au jour du procès, de nature à faire naître un doute sur la culpabilité du condamné » n’a pu être logiquement et fort justement retenu par la Chambre criminelle de la Cour de cassation statuant en tant que Cour de révision, cette chambre criminelle étant composée de magistrats d’expérience ayant présidé les plus importantes juridictions françaises.

    Curieusement, Mes Baudelot et Bredin ont entamé leur plaidoyer en disant que « l’affreuse affaire d’Outreau, qui a brisé la vie d’innocents, n’a guère servi de leçon, malgré les travaux et les discours qui promettaient que désormais, rien ne serait plus comme avant ». Ont-ils oublié que le principal reproche fait à la Justice dans cette dernière affaire était que l’instruction avait été confiée à un jeune magistrat sans grande expérience ayant travaillé dans la solitude de son cabinet. La Cour de révision, qui a pris, le 14 décembre dernier, la décision qui s’imposait, était, on l’a vu, à l’opposé de cette réalité à laquelle la représentation nationale tente aujourd’hui de porter remède.

    Que M. Denis Le Her (Seznec) poursuive son combat en son nom et au nom des siens se comprend, même si je plains son tragique aveuglement devant la triste réalité. Que des avocats fassent état de leur déception et de leur stupéfaction devant une décision de justice qui leur a donné fort justement tort est compréhensible. Mais quand ces derniers parlent d’un « sinistre arrêt », sans doute ont-ils oublié le respect que nous devons tous, et en premier lieu les auxiliaires de la Justice, à la plus haute juridiction française, la Cour de cassation, à ses magistrats, à l’autorité de la chose jugée et à la loi. Certes la Chambre criminelle a pour mission de défendre la présomption d’innocence, mais elle a aussi pour devoir de ne pas succomber aux pressions de toutes sortes et encore moins aux invectives lancées sur les marches du Palais, exemples pathétiques du délitement de notre société.


  • celtic circle (---.---.9.205) 3 janvier 2007 22:42

    Bonjour, J’ai bien lu vos commentaires. Et j’ai aussi bien ri (désolée) ce que vous dites est juste. Cela fait 10 ans que je travaille sur cette affaire alors c’est dire que je la connais parfaitement.

    Bien à vous, continuez, c’est bien.


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