mardi 30 janvier 2018 - par Fergus

Cette « gentrification » qui chasse les classes populaires de Paris

La maire de Paris Anne Hidalgo est fréquemment accusée de poursuivre l’œuvre entreprise par Bertrand Delanoë, à savoir « chasser les classes populaires parisiennes vers les communes de banlieue ». Et le fait est que ces deux-là n’en ont pas fait suffisamment pour freiner l’exode des plus modestes vers la périphérie. Anne Hidalgo et son prédécesseur ne sont pourtant pas responsables du processsus de « gentrification » de Paris...

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Carte réalisée par Anne Clerval

Accuser les maires de « provoquer le départ des habitants des quartiers populaires » dans les villes dont ils ont la charge pour faciliter l’implantation des classes aisées – et notamment de ceux que l’on nomme les « bobos » – est un classique du web et des réseaux sociaux qui dépasse très largement nos frontières. Dans la presque totalité des capitales européennes et des grandes métropoles régionales, l’on assiste en effet au même type de migration des classes populaires vers les banlieues ou les villes de la périphérie. Un phénomène dont s’emparent principalement les élus des partis minoritaires pour stigmatiser les équipes municipales en place, qu’elles soient estampillées socialistes, centristes ou de droite libérale. C’est de bonne guerre, mais le fait est que c’est en grande partie injustifié comme le montre le cas de Paris.

Les principales causes de la gentrification (qu’en bon français l’on devrait plutôt qualifier d’« embourgeoisement ») sont effectivement à chercher ailleurs que dans la volonté des élus. Et cela même si ce phénomène n’est pas pour déplaire à la majorité des édiles, plus proches au plan sociologique des populations à pouvoir d’achat élevé que des anciennes populations d’ouvriers et d’employés modestes qui habitaient naguère au cœur des villes. Car on oublie trop souvent que la révolution industrielle du 19e siècle a remodelé ces villes en accolant aux quartiers anciens des usines et des ateliers qui, du fait de l’expansion démographique, ont été progressivement intégrés dans l’espace urbain. Dans le même temps, ce sont des populations ouvrières qui se sont installées pour faire vivre ces usines et ces ateliers, ici dans des lotissements créés spécialement pour ces travailleurs, là derrière les façades à mascarons d’un habitat ancien devenu vétuste et abandonné par les classes bourgeoises en raison de nuisances de plus en plus mal supportées.

À Paris, c’est principalement dans les quartiers périphériques du sud et de l’est de la capitale* qu’ont été implantées les infrastructures industrielles : usines automobiles (Citroën dans le 15e, Panhard dans le 13e), raffineries sucrières (Lebaudy dans le 19e, Say dans le 13e), usines métallurgiques, chimiques, et même brasseries. Sans oublier les abattoirs géants (Vaugirard et La Villette), les entrepôts de grands magasins ou de messagerie, les ateliers d’entretien ferroviaire, les minoteries, les chais, ou bien encore les très nombreux ateliers de petite industrie et d’artisanat (mécanique, miroiterie, peinture, maroquinerie, bijouterie, etc.) qui se sont multipliés dans certains quartiers, notamment des 11e et 12e arrondissements. Dans le même temps était créé – au cœur de la capitale ! – le plus grand marché alimentaire de France réparti dans les 12 pavillons Baltard : les légendaires Halles, si souvent dépeintes par les artistes et les romanciers.

À la même époque, le baron Haussmann, préfet de la Seine, initiait un grand programme de rénovation urbaine qui aboutissait à la création de... 175 km de voirie nouvelle, principalement tracée sur des espaces libres – notamment dans l’ouest de la capitale – mais également au détriment de nombreuses constructions anciennes sacrifiées à la modernité du temps. Une voirie haussmannienne en l’occurrence constituée de larges avenues et de rues bordées d’immeubles de rapport appelés à être occupés « bourgeoisement » par les Parisiens aisés fuyant les nuisances du centre-ville, le délabrement des vieux hôtels particuliers – désormais lotis en appartements –, et la vétusté des immeubles des 17e et 18e siècles abandonnés aux classes moyennes et populaires.

L’émergence des « bobos »

La géographie de Paris n’a guère changé durant l’entre deux-guerres, sinon à la périphérie avec la construction d’habitations à loyer bon marché le long des boulevards des maréchaux. De fait, il a fallu attendre les années 60 et 70 pour voir se fermer une à une les usines et les raffineries, de même que les abattoirs de la capitale et de très nombreux ateliers bruyants, malodorants et polluants. Sur les espaces ainsi libérés se sont construits de nouveaux habitats principalement constitués de tours desservies par des centres commerciaux « modernes » (Beaugrenelle dans le 15e, Italie XIII dans le 13e, Orgues de Flandre et Place des Fêtes dans le 19e, pour ne citer que ces programmes immobiliers).

Rien d’aussi spectaculaire en termes d’habitat dans les quartiers historiques du centre de Paris. Là, ce sont le commerce et la culture qui ont triomphé sous la forme de deux réalisations spectaculaires : le Forum des Halles, construit à l’emplacement des anciens marchés transférés à Rungis, et le Centre Pompidou pour l’édification duquel de très nombreux immeubles vétustes et réputés insalubres ont été rasés, au grand dam des amoureux du vieux Paris qui plaidaient pour une réhabilitation de ces quartiers, à l’image de ce qui a été progressivement réalisé dans le 5e arrondissement et le Marais.

Vétusté et insalubrité, voilà les maîtres-mots qui, dans le contexte d’hygiénisme qui s’est progressivement imposé après la guerre, ont conduit à la réhabilitation de tant d’immeubles anciens de la capitale dont le charme – remis en valeur par les effets de la loi Malraux de 1962 – s’est peu à peu imposé dans les classes moyennes supérieures disposant d’un bon pouvoir d’achat et lassées de la froide austérité des quartiers chics de l’ouest parisien. Est en outre venu le temps des lofts dans les ateliers désertés, et celui de la reconquête par ces nouveaux « bourgeois-bohême » – les fameux « bobos » –, amateurs de bars branchés, de restaurants conviviaux et de lieux festifs, des quartiers abandonnés naguère par leurs aînés aux classes populaires. Dans le même temps, de nombreux acquéreurs étrangers sont venus investir dans le centre de Paris, et notamment dans le Marais où l’on a vu s’ouvrir des agences immobilières étrangères.

Encore fallait-il doter ces immeubles vétustes du confort moderne dont la plupart étaient dépourvus (on trouvait encore dans les années 60 des milliers de logements sans salle d’eau avec toilettes sur le palier). Cela s’est fait progressivement au fil des décennies d’après-guerre, ici sous le contrôle de la Mairie de Paris pour le parc social via des régies immobilières comme la RIVP et la SAGI, là sous la houlette d’investisseurs privés mais aussi de sociétés d’économie mixtes comme la SIEMP, chargée tout à la fois de livrer des logements sociaux et d’autres en accession à la propriété, souvent intégrés dans un même programme d’immeubles neufs ou réhabilités destinés notamment aux baby-boomers en âge de s’installer.

On imagine aisément les sommes considérables qu’ont nécessitées ces investissements tant publics que privés dans un contexte d’explosion de la demande et de hausse continue du coût des matériaux de construction et du foncier. Dès lors, les prix de l’immobilier n’ont cessé de croître, que ce soit dans le secteur accessible à la propriété ou dans celui du parc locatif géré par les bailleurs sociaux de la ville de Paris, les investisseurs privés étant en quête de marges lucratives, et les bailleurs sociaux dans l’obligation d’équilibrer leurs comptes. La conséquence de cette rénovation urbaine à grande échelle est allée de soi : plus le nombre d’immeubles réhabilités a augmenté, plus le nombre des locataires protégés par la loi de 1948 a diminué, le coup de grâce ayant été porté par la loi ENL de 2006 qui a mis définitivement fin à la transmission aux héritiers des logements bénéficiaires de cette loi en termes de blocage des loyers. Actuellement, seuls 300 000 logements pour la France entière – le plus souvent sous-équipés – sont encore soumis aux dispositions protectrices de la loi de 1948, dont une minorité dans Paris.

+ 49 % de logements sociaux depuis la défaite de la droite

Dans un article du 5 janvier 2018, le site Se Loger nous indiquait, en se basant sur une étude réalisée par Locservice, qu’en termes de loyer (charges comprises) dans le parc locatif privé de Paris, il fallait débourser 1 054 euros pour une surface moyenne de 31 m², soit un coût moyen au m² de 34,00 euros. On comprend aisément, à la lecture de ces données, pourquoi les classes populaires continuent de fuir la capitale pour migrer vers la « petite couronne » où le prix moyen s’élève à 23,47 euros (pour une surface moyenne de 38 m²), voire vers la « grande couronne » où le prix moyen culmine à 17,69 euros (pour une surface moyenne de 45 m²).

Et cela malgré les quelque 230 285 logements sociaux (donnée ADIL 75 au 1er janvier 2016) de la capitale dont les loyers sont inférieurs de moitié à ceux du parc privé. L’offre des bailleurs sociaux parisiens reste en effet inférieure à la demande. Une situation qui contraint chaque année au départ vers la banlieue de nombreuses personnes issues des classes populaires dont les revenus sont malheureusement insuffisants pour acquitter le coût très élevé d’un loyer dans le parc privé, tout particulièrement après l'abandon de l'encadrement desdits loyers, annulé par le Tribunal administratif de Paris en novembre 2017 pour cause d'inégalité de traitement avec les autres communes de l'agglomération.

Un constat qui nous ramène à la question initiale : Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo ont-ils mis en œuvre une politique visant à « chasser les classes populaires parisiennes vers les communes de banlieue » ? La réponse est objectivement « non ». Depuis que les socialistes ont pris les commandes de la ville de Paris en 2001, le parc des logements sociaux a augmenté de 49 %, nous dit l’ADIL 75. Soit une progression de 75 971 unités qui a porté le taux locatif social des résidences principales de la capitale à 19,9 % contre 13,4 % à la fin de l’ère RPR. Certes, le taux actuel reste inférieur aux 25 % requis par la loi Duflot de 2013 – contre 20 % auparavant –, mais le nouveau taux n’est désormais exigible qu’en 2025, le temps pour la ville de Paris de se mettre à niveau malgré les blocages des élus locaux dans les arrondissements tenus par la droite.

Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo pouvaient-ils faire plus pour empêcher l’inexorable progression de la gentrification, si bien illustrée par la géographe Anne Clerval dans le graphique qui accompagne cet article ? Sans aucun doute, mais encore eût-il fallu que les volontés politiques municipales concomitantes de la régression progressive des industries et de l’arrivée d’une population plus éduquée, plus diplômée, plus intellectualisée, aient freiné plus tôt le processus de « tertiarisation » de la ville. La droite au pouvoir s’y est un temps attelée de manière plus ou moins pertinente avant, sous Jacques Chirac puis Jean Tiberi, de privilégier résolument l’embellissement de la ville au sort des classes populaires. C’est de cette situation, et de l’opacité de gestion du parc social, qu’ont hérité les deux maires socialistes. Eu égard à l’action menée par rapport à leurs prédécesseurs, ils ne méritent pas, loin s’en faut, d’être voués aux gémonies pour leur politique de logement. Même si, à l’image d’un professeur qui se désole des résultats d’un élève doué mais désinvolte, l’on pourrait écrire à propos de la maire actuelle de la capitale « Peut mieux faire ! »

Loin d’être emblématique de la capitale française, le phénomène de gentrification est observable dans quasiment toutes les grandes villes de France et d’Europe, et cela quelle que soit la couleur politique des élus qui les dirigent. Dans le cas de notre pays, il suffit pour s’en convaincre d’établir une comparaison « avant et après réhabilitation » de l’état des lieux et de la sociologie de la population de quartiers de province comme les Chartrons à Bordeaux, Wazemmes à Lille, la Croix-Rousse à Lyon, le Panier à Marseille, Krutenau à Strasbourg ou bien encore Saint-Cyprien à Toulouse : tous ces anciens quartiers populaires sont désormais devenus, ou en voie de devenir, des fiefs de « bobos » !

De nombreux quartiers parisiens de la périphérie sont d’anciennes communes ou parties de communes qui ont été rattachées à cette époque à la capitale.

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82 réactions


  • Diogène diogène 30 janvier 2018 13:59

    Jusqu’au milieu du 20ème siècle, à Paris comme à Londres, la ségrégation sociale était verticale : les propriétaires laissaient les rez de chaussée aux concierges, policiers (souvent maris des concierges), artisans et commerçants et habitaient au premier étage (le plus haut de plafond de l’immeuble). Ils logeaient leurs domestiques sous les combles et louaient les étages intermédiaires à de familles d’employés (fonctionnaires de préférence pour garantir le paiement régulier des loyers).


    La contre-partie positive de cette structuration était une mixité sociale très riche dans les quartiers et même une possibilité d’ascension sociale par brassages sentimentaux à la faveur des croisement dans les escaliers.

    Les années 50 ont sonné le glas de ce modèle pour plusieurs raisons :

    - la présence de classes sociales modestes intra-muros était perçue comme d’autant plus dangereuse que ces populations étaient imbriquées géographiquement les-unes dans les autres. Mais 68 a démontré la difficulté à maîtriser une guérilla urbaine quand les rebelles son chez eux.

    - l’automobile a rendu inutile la présence de métiers liés à la présence des chevaux dans la ville (pour les nourrir, les soigner et les utiliser).

    - la spéculation immobilière a poussé les propriétaires à « réhabiliter » leur patrimoine pour le valoriser et améliorer leur rendement économique par une augmentation substantielles des loyers. Dans les quartiers les plus modestes, les immeubles ont été rasés et remplacés par des tours permettant d’exploiter 32 étages là où il n’en avait que 5 ou 6.

    La mutation sociologique des centre-villes est effectivement avant tout une initiative privée destinée à « optimiser » la rentabilité du foncier, et les propriétaires se sont servis des élus pour servir leurs intérêts. C’est une articulation caractéristique du fonctionnement de nos intitutions depuis la fin de la seconde guerre mondiale.



    • Fergus Fergus 30 janvier 2018 17:24

      Bonjour, diogène

      « la ségrégation sociale était verticale ».

      C’est parfaitement exact : il suffit pour s’en convaincre d’observer les hauteur de plafond des différents étages. Et le fait est qu’il en résultait une forme de mixité sociale.

      Pas trop d’accord sur la suite : dans la plupart des quartiers historiques, lors des années 50, les bourgeois avaient depuis longtemps fui les nuisances liées aux activités industrielles et artisanales pour s’installer dans de nouveaux quartiers plus calmes où l’on pouvait de surcroît se pratiquer un entre-soi de bon aloi. Quant aux immeubles délaissés par les bourgeois dans le centre-ville, ils s’étaient progressivement dégradés et avaient perdu l’essentiel de leur valeur locative, au point d’être abandonnés aux classes populaires. (A toutes fins utiles : 1953 vs 2013 : paradoxe des conditions de vie)

      « la spéculation immobilière a poussé les propriétaires à « réhabiliter » leur patrimoine pour le valoriser et améliorer leur rendement économique par une augmentation substantielles des loyers. Dans les quartiers les plus modestes, les immeubles ont été rasés et remplacés par des tours permettant d’exploiter 32 étages là où il n’en avait que 5 ou 6. »

      Spéculation immobilière, oui, mais pas seulement : de nombreux îlots d’habitat étaient tombés dans un état de grande vétusté, voire d’insalubrité qui est de venu inacceptable à partir des années 50 et 60 alors qu’émergaient les premiers HLM dotés d’une salle d’eau et de toilettes.

      A Paris, il y a certes eu des quartiers anciens rasés pour reconstruire des programmes flmabant neufs, mais cela n’a pas, loin s’en fait été la majorité : beaucoup ont de facto été réhabilités. Et la plupart des tours ont été construites sur des emplacements industriels !

      « C’est une articulation caractéristique du fonctionnement de nos intitutions depuis la fin de la seconde guerre mondiale. »

      Nos institutions ? Vraiment ? Comment expliquer dans ce cas que ce schéma se retrouve dans presque tous les pays d’Europe ?


  • foufouille foufouille 30 janvier 2018 14:23

    « le parc des logements sociaux a augmenté de 49 %, nous dit l’ADIL 75. Soit une progression de 75 971 »

    ce qui prend en compte les logements peu sociaux pour les amis du PS, pcf et FI


    • Diogène diogène 30 janvier 2018 14:29

      @foufouille


      ils mangent tous à la gamelle, vos amis aussi :


    • foufouille foufouille 30 janvier 2018 15:15

      @diogène

      c’est gentil mais je ne soutiens aucun parti, note que certains l’ont eu avant la gamelle qui est grosse.

      « Les logements sociaux sont attribués sur critères multiples, dont les revenus. Il existe quatre types de logements sociaux, qu’on peut obtenir avec des ressources annuelles qui vont jusqu’à 41 000 euros pour une personne seule et jusqu’à plus de 100 000 euros avec des personnes à charge. Plusieurs acteurs disposent de droits réservataires, c’est-à-dire d’une quantité de logements attribuables : l’Etat et les collectivités locales, notamment. »


    • Fergus Fergus 30 janvier 2018 17:28

      Bonjour, foufouille

      « ce qui prend en compte les logements peu sociaux pour les amis du PS, pcf et FI »

      Surtout du PS et précédemment du RPR. A cet égard, j’ai connu un type qui dirigeait des colleurs d’affiche du RPR et qui, en échange de ses bons et loyaux services, habitait un très bel appartement du domaine public à la Mouffe. Mais il convient de relativiser, cela ne concernait que quelques milliers de cas. Qui plus est, il faut reconnaître à Delanoë d’avoir du ménage dans le parc social.


    • foufouille foufouille 30 janvier 2018 18:46

      @Fergus

      vu les loyers, c’est pas pour les pauvres en très grande partie. tu défendais ton PS de « gauche » donc je n’ai pas cité les pourris UMP et cie.


    • Fergus Fergus 30 janvier 2018 19:21

      @ foufouille

      Je n’ai jamais défendu le PS, et cela fait belle lurette que je ne considère plus ce parti comme étant de gauche !

      Citer le RPR était important car il ont toujours été aux manettes avant l’arrivée de Delanoë. Et ce sont eux qui ont mis en place les systèmes d’attribution les plus inégalitaires et les plus opaques.


  • eddofr eddofr 30 janvier 2018 14:58

    Bonne analyse du phénomène.


    La question qui vient tout de suite après, c’est « Faut-il le déplorer ou s’en réjouir ? ».

    Et là dessus, je suis partagé.

    • eddofr eddofr 30 janvier 2018 15:01

      @eddofr

      En même temps, j’ai jamais été Parisien moi ...

      Je suis un « provincial » devenu banlieusard sans avoir bougé.

      J’habitais en Seine et Marne, à la campagne, au milieu des champs et peu à peu ma « province » c’est transformée en banlieue au fur et à mesure de l’immigration massive des pauvres chassés de Paris et de sa petite couronne.

    • Fergus Fergus 30 janvier 2018 17:42

      Bonjour, eddofr

      « Faut-il le déplorer ou s’en réjouir ? »

      Personnellement, je préfèrerais que soit maintenue une plus grande mixité sociale. Mais on n’en prend pas le chemin en constatant que les prix de l’immobilier ont grimpé de 8 % à Paris en un an.

      Pour ce qui est de l’intégration de l’habitat campagnard dans l’agglomération, vous avez parfaitement raison.

      A cet égard, beaucoup de banlieues actuelles sont constituées ainsi : au centre, le vieux village d’origine qui, autour de l’église, garde ses maisons des 18e, 19e et début du 2e siècle : autour, les maisons en meulière qui ont été accolées à ce centre entre les deux guerres ; enfin, les lotissements post années 50 et les ensembles d’immeubles qui, à compter des années 60, ont achevé de remplir l’espace foncier disponible en chassant les cultures et les fermes résiduelles. Et c’est ainsi que nous avons désormais un tissu urbain continu sur des dizaines de kilomètres de diamètre autour de Paris.


    • eddofr eddofr 30 janvier 2018 18:30

      @eddofr


      Ce qui est « marrant », c’est que maintenant j’en connais un qui paie l’impôt sur la fortune.

      Son terrain agricole et forestier, hérité de son père, qui l’avait hérité de son père, qui ... commençait à sérieusement intéresser les promoteurs de tout poil (privés comme publics).

      Comme il ne l’avait jamais fait viabiliser il était toujours « non constructible » et ne valait donc que quelques Euro (3 ou 4) du mètre carré, soit environ 30000€ (70 ares) et il payait quelques centaines d’euro en taxe foncière.

      Mais il a suffit que la Mairie change le PLU et « Hop », il vaut des millions.

      La grande question est : l’ont-il m’exproprié avant de changer le PLU ou après ?

      S’il l’avaient fait avant, pour 30000€ en prétextant par exemple que c’était pour préserver le dernière espace vert de la commune, il leur suffisait d’attendre cinq ans avant de changer le PLU.

      S’il avaient changer le PLU avant de l’exproprier, ou avant les cinq ans, ou s’ils avaient bêtement laissé une trace indiquant qu’ils l’expropriaient en terrain « agricole » mais qu’ils avaient déjà un projet d’aménagement en attente, ils l’auraient quand même exproprié, mais pour 2 Millions d’Euros.

      Devinez ce qu’ils ont fait ....

      Et devinez qui à touché 2M€ et a vu sa terre transformée en monument à la gloire du béton armé ...




    • mmbbb 31 janvier 2018 21:49

      @Fergus « la mixité sociale tout le monde est d ’accord sur le principe mais les » bobos " dont notamment ceux de Lyon ne voudraient en aucun mettre leurs mioches dans des classes dont la mixite sociale est trop voyante C’est un grand principe du faux cul donc celui qui avance sans ambages ses opinons franches sera taxe de react et la liste est longue . a contrario le faux cul parlera en évoquant des grandes idees sur la tolérance la mixite et j en passe mais evitera evidemment de se frotter a une certaine réalite sociale. Du principe a la realite il y a toujours un pas qui ne sera pas franchi . Bove est dans ce cas, je l avais entendu en exhortant les politiques d ’accueillir les les migrants et clandestins il est comme le Pape il n’est pas payeur Ok on n a qu betonner son Larzac et qu il nous fasse plus chier . Il avait lui et ses copains refuse l installaton d eollliennes C ’est exactement la meme demarche intellectuelle Ce que vous oubliez de dire est que les centres villes sont securises , ce cher Collomb maire de Lyon a implante un maillage de cameras , et il vaut mieux vivre tout de meme a Lyon presqu ile qu a Vaulx en velin Les pompiers avaient manisfeste cet automne en interpellant les pouvoirs publics sur cette violence urbaine Idem ces chers bobos de Lyon Croix Rousse ayant conspue Sarko lors de sa venue a Lyon La Croix Rousse Quartier jadis populaire ne vit que sur un mythe comme tant de quartiers des villes de France désormais. Cette nouvelle urbanisation cree des strates sociales horizontales ou ces classes sociales s ignorent complètement .. Ces memes bobo des villes ne frequenreront pas les memes lieux de loisirs etc


    • Fergus Fergus 31 janvier 2018 22:46

      Bonjour, mmbbb

      Beaucoup de vrai dans ce que vous dites.

      Cela dit, il n’est pas aberrant que chacun défende ses intérêts ou ceux de ses enfants. Ce qui est choquant en revanche est effectivement le décalage entre le discours et les actes, le repliement sur ses propres intérêts et sa propre sécurité n’étant pas assumé.


    • mmbbb 1er février 2018 20:16

      @Fergus certes mais ce que je n accepte moins c est cette morale de faux culs Ces « bo bobos » réagissent comme les Bourgeois d antan pourtant honnis C est ce que je ne peux admettre Donc lors ces gens commencent a critiquer certains electeurs du FN , je leur enjoins de la fermer .


  • Esprit Critique 30 janvier 2018 16:26

    CQFD : Delanoë et Hidalgo ne sont pour rien dans les problèmes des Parigots....

    Pour les emplois fictifs de méme !


    • Fergus Fergus 30 janvier 2018 17:45

      Bonjour, Esprit Critique

      Rassurez-vous, je ne cherche pas à défendre Delanoë et Hidalgo, simplement à mettre les choses en perspective le plus objectivement possible.


    • Esprit Critique 30 janvier 2018 22:51

      @Fergus
      Même si ils ne maitrisent pas tout, les maires de Paris ont des responsabilités dans la politique immobilière globale de la ville, qui influe elle même, sur qui peut y vivre.


    • Fergus Fergus 30 janvier 2018 23:07

      @ Esprit critique

      C’est vrai, mais le pouvoir des politiques est limité en l’occurrence. Pour une raison simple : plus la ville s’embourgeoise, plus les prix montent ; et plus les prix montent, plus la ville s’embourgeoise. Bref, on est là dans un cercle vicieux qui accélère le départ des plus modestes, moins du fait d’une volonté politique que du fait d’une inflation des loyers très difficile à contrôler dans le secteur public dans un contexte d’équilibre des comptes.


    • Esprit Critique 31 janvier 2018 10:40

      @Fergus
      Le Maire de Paris a des pouvoirs sur les proportions entre surfaces de bureaux et surfaces de Logements. Cela constitue un puissant levier.


    • Fergus Fergus 31 janvier 2018 11:20

      @ Esprit Critique

      Effectivement, mais l’organisation de la ville est telle qu’il lui est quasiment impossible d’imposer ses volontés dans les arrondissements d’opposition.

      Qui plus est, il est difficile d’aller au delà des taux déjà élevés de logements sociaux dans les arrondissements de l’est parisien, plus favorables à la majorité en place (dans le 19e, le pourcentage atteint déjà 40 %, et dans le 13e, plus de 37 %).


    • Michel DROUET Michel DROUET 1er février 2018 09:12

      @Esprit Critique
      Je crois que Chirac était un orfèvre en la matière : souvent copié, jamais égalé !


  • Rmanal 30 janvier 2018 16:27

    Le problème de fond est l’explosion des loyers à Paris, qui transforme un choix de savoir où on veut habiter en une obligation.
    Combien de personnes agées ces 30 dernières années se sont faits expulsés de leurs logements à 70 ou 80 ans, car non solvable ? C’est vraiment ca que l’on veut à Paris ? C’est le retour des misérables.


    • Fergus Fergus 30 janvier 2018 18:01

      Bonjour, Rmanal

      Vous avez raison, et L’Humanité s’en fait assez régulièrement l’écho. Des expulsions d’autant plus choquantes qu’elles se font parfois au mépris de la loi Dalo.

      Encore faut-il relativiser : la grande majorité des expulsions (6 703 en 2015 d’après Le Parisien) concerne des « congés vente » (d’un propriétaire à un autre) et des « congés reprise » (le propriétaire s’installe dans le logement en question).

      A noter qu’il y a environ 1 million de logements locatifs à Paris.

      « C’est vraiment ca que l’on veut à Paris ? C’est le retour des misérables. »

      C’est l’inverse qui se passe : les plus modestes n’ont plus les moyens de rester dans Paris, et c’est bien en cela que la « gentrification » pose problème.


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 30 janvier 2018 18:26

      @Fergus
      bonjour,

      ben c’est difficile comme situation.
      lorsque tu tombes sur un locataire qui ne te paye pas et salope ton appartement,
      qui sonts inexpulsables (apres des procédures de fous souvent ou l’etat se sert des petits proprios pour pallier à sa tache) qu’ensuite cela aille bien.

      Tu à quelqun de ton parti et qui est modérateur ici à qui c’est arrivé, moralité...
      il à vendu.
      Je te laisse rechercher qui c’est... tu le connais c’est sur.
      En meme temps, tu lira ce que j’ai écris à ce sujet la bas (enfin si tu veut)
      vu qu’on est dans « LE » sujet.
       
      Apres d’un autre coté tu est pour l’acceuil de la planète entière, sachant que nous ne pouvons déjà plus loger les locauxs d’ici....
       
      Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 30 janvier 2018 18:31

      @Ouam
      et donc la gentrification est le resultat d’une cause (au fait)
      si ma dernière phrase n’est pas claire pour toi.
       
      Mais tu pourra continuer à te bercer d’illusions en en cherchant d’autres chimériques raisons.
       
      Pour ton info, les instituitionnels (cad les gros loueurs, assurreurs, fonds de pension, banques etc...) onts grace à la politique de cette chere ministre du logement sous hollande, ont tout largué en vente à la découpe, donc un parc locatif encore plus archi réduit.
       
      Dieu se rit.... (enfin tu connais) ^^
      a +


    • Fergus Fergus 30 janvier 2018 19:30

      @ Ouam

      « tu es pour l’acceuil de la planète entière »

      Euh... pas du tout : j’ai toujours plaidé pour une immigration régulée.

      Et je n’appartiens à aucun parti, d’où ma totale liberté de parole.

      Il est exact que de nombreux institutionnels ont vendu des immeubles à la découpe pour maximiser leur profit.

      Cela a-t-il réduit le parc locatif ? Pas forcément car nombre d’acheteurs ont acquis les appartements pour les louer. Ce qui n’est pas sans poser un problème, nombre des investisseurs visant la location saisonnière, beaucoup plus rentable, que la location pérenne. D’où les mesures prises par la mairie pour contrer Airbnb.


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 30 janvier 2018 20:49

      @Fergus
      « Euh... pas du tout : j’ai toujours plaidé pour une immigration régulée. »

      Dont acte !

      de mon coté, vu ce qu’il se passe je suis pour l’arret total (et de tous pays du monde)
      et particulierement le regroupement familial, ou alors le regroupement familial,
      mais dans l’AUTRE SENS !
       
      Histoire qu’on se pose, réfléchisse, ou on à merdé
      puis que l’on redresse la barre des 600 zones perdues...
      Une fois ceci fait, on ré-ouvre, mais cette fois façon « canada » ou façon « australie »
       
      Tout ce qui rentre de maniere illégale ressortira plus vite que c’est rentré !
       
      N’en déplaise aux agents immigrationnistes du grand soros et de leurs cour qui se mettent un profit fabuleux dans les fouilles au passage surtfant sur la misère et la crédibilité.
       
      Au passage sur RFI ce matin (je donne les sources toujours)
      En 2017, 300 Organisation MAFIEUSES de PASSEURS vers la FRANCE onts étées arrétées
      (cad le haut de l’iceberg), avec 262.000 en légal et au moins encore la meme chose en illégal ou meme plus, on en est entre 500.000 a 750.000. et peut etre plus .
      Quel pays dans des conditions comme la notre peut le supporter sans creer de graves problèmes au bout...sauf à se croire éternellement meilleur que les autres peuples.
       
      Je suis sur que vous n’en avez pas entendu parler nulle part, le sujet est mis sous la table
      (sauf si vous vous levez tot le matin et que votre poste est réglé sur RFI qui est une radio internationale emise dans le monde entier, et la c’est difficile de mentir par omission, vu que les autres pays en palentn, le mensonge deviens alors flagrant dans les autres pays)

      Essayez RFI le matin, vous apprendrez pleins de choses, d’un autre niveau que les décérébrés de France Inter (etc...) qui servent la soupe de la bien pensance programmée aux sans dents aculturés, F Culture une fois tous les 100 ans c’est pas mal non plus (les enquètes de fond) le reste à oublier.
       


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 30 janvier 2018 20:53

      @Fergus
      Bcp de particuliers onts acheté ces décopupes pour louer du R&B (comme tu le dis)
      Et pour la mairie de paris , c’est anticontitutionnel (tu le sais)
      Donc ... des apparts en moins (désolé)
      Et de plus cela pêut etre retoqué ensuite par l’UE, on est ans l’ue il faut en assummer les regles,
      si (malgré ceci) un chieur va jusqu’au bout, il a de tres fortes chances de gagner.
       
      Bonne soirée bien sur,


  • sleeping-zombie 30 janvier 2018 18:22
    Bonjour,

    Accuser les maires de « provoquer le départ des habitants des quartiers populaires » dans les villes dont ils ont la charge pour faciliter l’implantation des classes aisées

    La-dessus, à l’instar d’eddofr, je m’interroge.
    Et en moins de 2 secondes, j’ai ma réponse : je vois pourquoi on « accuserait » quelqu’un de faire son boulot.
    A titre personnel, j’habite une ville... comment dit-on ? ouvrière ? populaire ? bastion communiste ? plein de mots différents pour ne pas dire « de pauvre ». Et j’aimerai bien avoir un peu de gentrification. Pas par lassitude des 90% de pauvres qui font chier personne, mais des 10% restants...


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 30 janvier 2018 18:40

      @sleeping-zombie
      trappes, bastion communisyte cela donne ceci :
      http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/02/03/01016-20170203ARTFIG00335—trappes-un-inquietant-repli-communautaire.php

      un bon bouquin est sorti dessus tres récemment...

      Comme st denis, aubervilliers, (etc dans le genre gérés par nos amis cocos amlouruexs fous de la bio diversité de remplacement)
       
      Bref le genre de villes ou si un jour j’etais dans la dèche noire, je préfererai encore etre sdf et dormir dans ma bagnole que d’habiter dans ce genres de lieuxs.... définitivement perdus !

      Comme les 600 autres zones (islamique) de notre bô pays ou le vivre ensemble n’est que douceur et havre de paix smiley


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 30 janvier 2018 18:51

      @Ouam
      La preuve, pour toi Fergus nous en parlions l’autre jour, l’enquete est parue ce jour....
      https://www.20minutes.fr/societe/2211071-20180130-six-choses-savoir-sentiment-insecurite-transports-commun

      je sais je suis un peu hs mais comme tu le sais, tout se tiens, c’est un bloc monolitique la société auxs multiples facettes, je suis un partisant des signauxs faibles pour décrypter l’etat de notre société, la francaise en particulier
      Bonne journée,

      Ps si tu veut j’ai les chiffres des agressions (entendues) c’est édifiant...
      A par cela, tout va bien ici.... continuons de plus belle...


    • Fergus Fergus 30 janvier 2018 19:04

      Bonsoir, sleeping-zombie

      Votre ressenti est celui de nombreux franciliens ou habitants de la périphérie des métropoles régionales. C’est compréhensible.


    • Fergus Fergus 30 janvier 2018 19:16

      Bonsoir, Ouam

      Merci pour le lien.

      Personnellement, je suis d’autant moins surpris que le sentiment d’insécurité a - fort heureusement - toujours été beaucoup plus fort que l’insécurité vécue ou constatée. Qui plus est, les différences sont très importantes entre Paris intra-muros et les réseaux de banlieue. Mais en la matière, c’est moins la réalité qui compte que le ressenti, fût-il fantasmé.

      Dans Paris, ce sont effectivement les incivilités qui posent le plus gros problème avec les atteintes physiques aux femmes.

      A noter que, paradoxalement, la présence d’équipes de militaires ou de policiers dans les gares et les grandes stations, si elle rassure la plupart des usagers, contribue à augmenter le sentiment d’insécurité des autres en accréditant l’idée que leur présence est synonyme de danger. Bref, rien n’est simple !


    • sleeping-zombie 30 janvier 2018 20:06

      @Fergus

      @Ouam
      Personnellement, je ne me suis jamais senti en insécurité depuis mon installation à Ivry en 2012.

      Souvent agacé par l’incivisme (les gueulards au milieux de la nuit, les ordures déposées sur le trottoir, les fumeurs de beuh dans le RER etc...) mais je n’ai pas vécu ni été témoin d’aucune réelle agression.
      Des pauvres qui se gueulent dessus faute de contrôle émotionnel ou de culture de dialogue, oui, assez régulièrement. des coups non.

      Quant aux barbus, les rares que j’ai pu croiser ne balancent pas leur détritus à même le sol. Ils ne font par partie des 10% de cas sociaux « qu’il faut nécessairement aider, mais nécessairement ailleurs », et qui sédentarisent au lieu où on les repousse le moins fort, faute de moyens.


    • Fergus Fergus 30 janvier 2018 20:53

      @ sleeping-zombie

      En ce qui me concerne, j’ai été agressé une fois dans le 12e, par trois jeunes qui avaient absorbé du crack frelaté. Cela m’a valu quelques bleus et une lèvre fendue, mais rien de grave, et ils ne m’ont rien volé : une agression gratuite qui ne m’a, fort heureusement, pas sapé le moral. smiley

      Autre agression, plus embêtante : celle de ma belle-sœur au Kremlin-Bicêtre. Jetée au sol et volée à 80 ans, elle a très mal vécu sa mésaventure. Le pire est que j’ai repéré son voleur dès le lendemain et tenté de faire intervenir une patrouille de police qui n’a pas agi ; j’ai raconté cela dans un article de 2014 intitulé Quand la police laisse courir les délinquants.



    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 30 janvier 2018 21:17

      @sleeping-zombie
      Moi non plus
      Mais ce n’est pas le cas des autres, enfin visiblement si je me réfère aux chiffres
       
      regade ce que t’écrit fergus juste au dessus, je pense que c’est du vécu.

      De mon coté j’essaye de ne plus intervenir, je n’ai pas peur des coups,
      en fait c’est le 1er qui fais mal, après t’est chaud, tu en donne et ceux que tu recoit
      sauf sui tu en prends un vraiment mauvais, c’est bon, c’est apres que tu a mal, pas pendant smiley
       
      En fait à chaque fois apres ces situations je pense juste a une chose.
      Si je mets un coup à un garenne ou des garennes et que le mec je le tue ou blesse par accident,
      c’est encore ma pomme qui vas se retrouver au gnouf avec un max d’emmerdes à la clef.
      En plus n’etant pas caucasien je vais etre instantanément embarqué (l’expérience)
       
      Pour les barbus (tablir & co) c’est archi juste, ce que tu dis.
      ils sonts bien trop malins pour tomber dans ces travers (la facade)
      Ce sonts leurs ouailles décérébrées qui agissent, jamais euxs, bien trop fins.


  • Citoyen de base 30 janvier 2018 19:26
    Pourquoi ne parlez-vous pas de la démographie, qui est quand même une des premières raisons de ce mal-être parisien ?  smiley
    Paris est déjà (merci Haussmann) l’une des villes les plus denses du monde : 25 000 habitants/km2.
    On a coutume de diviser en effet les 2 250 000 parisiens par 105 km2, mais en retranchant les 18 km2 du bois de Boulogne et de Vincennes dans lesquels les parisiens n’habitent pas, on arrive à cette densité effrayante. Or, on ne peut pas POUSSER LES MURS !
    Pour pallier la baisse normale de fécondité d’une population urbaine qui s’adapte à son environnement, on importe toute la natalité africaine dans l’idée du toujours plus...
    Cela afin de fournir des esclaves qui font pression sur les salaires, des futurs électeurs (car très rapidement nationalisés) captifs de ces élus clientélistes et une aubaine pour la spéculation immobilière et le bétonnage sans fin des lobbies du BTP.
    Un grand perdant : LE PEUPLE !...  smiley 

    • Fergus Fergus 30 janvier 2018 19:41

      Bonjour, Citoyen de base

      J’ai mentionné la démographie dans cette phrase : "en accolant aux quartiers anciens des usines et des ateliers qui, du fait de l’expansion démographique, ont été progressivement intégrés dans l’espace urbain« . J’aurais sans doute insister plus sur cet élément effectivement primordial.

       »on importe toute la natalité africaine dans l’idée du toujours plus« 

      Propos excessif. Qui plus est, ce n’est pas dans Paris que l’on retrouve les plus forts taux d’immigration, exception faite de quelques quartiers des 18e,19e et 20e arrondissements.


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 30 janvier 2018 21:26

      @Citoyen de base
      « Pourquoi ne parlez-vous pas de la démographie, qui est quand même une des premières raisons de ce mal-être parisien ?   »
       
      Parce que ca gene tous les bien pensants...gogochistes, la bonne blague quisonts au service e certains...
       
      Puis ca fait d’extrème droiauutteee cad le terrorisme inellectuel classsique appliqué à tous ceux qui osent dire ...
      mais heu....sin nous regardions lucidement les chiffres sans aucun dogmatisme

       
      ca en parle ici par exemple, le problème est désormais mondial, la seule question allons nous nous révéiller avant qu’il n soit trop tard ?
       
      https://www.demographie-responsable.org/
       
      Ca en a parlé aussi sur A Vox et les artcles de l’ecologiste D Martin et tant d’autres....
      Mais avoir plus de maxi profits sans moins de con-sommateurs ...
      C’est pourtant juste impossible, mais....alors certains onts tout de meme
      choisi la croissance infinie sur une planète finie...


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 30 janvier 2018 21:27

      @Fergus
      « 19e et 20e arrondissements. »
      come par hazard, le mien smiley


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 30 janvier 2018 22:18

      @Fergus
      « Propos excessif.... »
      Rien du tout c de base à 100% raison.
      C’est sur que chez vous c’est encore un peu préservé, mais endant combien de temps.

      Ouvrez votre larousse à la page « génocide »
      vous verrez alors qui est excessif ?
       
      Vous desirez quelques videos faites dans mon coin, histoire de voir qui est exessif ?

      « Qui plus est, ce n’est pas dans Paris que l’on retrouve les plus forts taux d’immigration »
      Ici en revanche je suis d’accord avec vous, les petits blancs bobobs veulent l’esclavage et la servitude, mais les inconvénients c’est pour les sans dents qui sonts relégués plus loin, hours de leur cardre de vie.
       
      J’ai pouffé de rire lorsqu’un intello pro immigrationniste se plaignais du résultat qu’il subissais ensuite du à son inconsistance caractérisée, la ce jour, je me suis dit qu’il y avait une justice.
       
      Au fin fond de votre campane, comme lui vous n’y resisterai pas, sauf à partie du pays, car c’est planifié fergus, ouvrez juste vos yeuxs, des que vous venez sur paname, je vous propose une chose.
      1) Allez un samedi ou un dimanche aux puces de montreuil vu que vous venzz sur paname
      c’est pas loin un coup de tram de votre 13eme.

      2) Et comme vous serez proche de la rue de paris (le carrefour), allez de pt de montreuil jusqu’a croix de chavaux, et ensuite venez m’affirmer qu’un génocide n’a pas eu lieu dans le blanc des yeuxs.
       
      Et des lieuxs comme celui ci c’est des milliers en france, vous le savez tres bien.


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 30 janvier 2018 22:22

      @Ouam
      resisterez pardon pour cette horrible faute

       le reste (les lettres manquantes c’est mon clavier pourrave)


  • velosolex velosolex 30 janvier 2018 19:53

    Bonsoir ...Grave question que les parigots....Je n’ai pas connu l’époque où l’on allait voir le dimanche, en famille, voir les morts exposés à l’ile de la cité. Mais quand même. Ca fait un bail qu’il n’y a plus un ouvrier à Paris. Quant aux logements sociaux, tout le monde sait qu’un grand nombre est donné aux copains, ou à des gens émergeant à des niveaux indécents...

    J’ai le souvenir du Paris du début des années 60, quand j’accompagnais dans le quartier des halles mon père cordonnier.... « Les bobos », à l’époque, c’était les croûtes sur mes genoux...Mon père allait se ravitailler en feuilles de cuir et de crêpe dans des entrepôts, derrière des cours sombres et luisantes de pluie où le jour jamais ne rentrait...... 

    Mais pourtant Paname en noir et gris était si beau. Les affiches de Bartisol et de la brillantine Fortvil fleurissaient sur les murs en taches de couleur.....Il n’y a que les photos de Willy Ronis pour me remettre dans ce Paris là, un peu canaille, un peu bohème, si authentique, comme une jeune fille qui se soupçonne pas sa grâce. ( Bon dieu v’là que je fais du Prévert)...

    Ah les cafés où l’on s’asseyait sur la moleskine, et la patronne qui m’apportait un verre de grenadine. Sa couleur Grenat qui envahissait l’espace saturé de fumée de gauloises. Mon père en buvant son ballon de rouge disait « faudra que je trouve le temps de l’emmener voir la tour Eiffel ! ».
    Mais j’y croyais pas vraiment. J’avais bien raison. Il m’avait déjà fait la promesse pour le mont saint Michel. J’étais immunisé contre les déceptions faisant mon miel des regards, et aussi d’un pain au chocolat ....Pour être juste , il m’achetait parfois une petite voiture. J’ai vu dernièrement combien les modèles « dinky toys » ont flambé sur le marché des margoulins et des collectionneurs. Presque autant que les appartements. J’aurais du les garder, être plus soigneux !
    ...On repartait par la banlieue, Houdan, Dreux, Verneuil. L’estafette peinait dans les côtes. 
    Un jour mes bobos aux genoux ont disparu. J’étais devenu grand. . Et voilà pourquoi j’aime Modiano.

    • Fergus Fergus 30 janvier 2018 20:30

      Bonsoir, velosolex

      « Quant aux logements sociaux, tout le monde sait qu’un grand nombre est donné aux copains, ou à des gens émergeant à des niveaux indécents »

      Un grand nombre, effectivement, mais qui ne représente qu’une petite minorité, heureusement. Personnellement, j’ai habité en HLM durant des années dans le 14e , et j’y ai surtout connu des gens modestes. Même chose pour les parents de ma belle-fille dans le 13e, ou bien encore pour les gens qui étaient logés dans un HLM du 18e où l’une de mes tantes était concierge.

      Des ouvriers, il y en a encore à Paris, évidemment dans le logement social, eu égard au montant des loyers dans le parc privé. Mais ils doivent se contenter d’un appartement de surface modeste.

      « Paname en noir et gris était si beau » 

      Si beau en photo sur les clichés de Doisneau ou Ronis (mon préféré), nettement moins dans la réalité avec les façades lépreuses et les cages d’escalier noirâtres où, parfois, les fils électriques étaient dangereusement dégradés. Et puis dans l’habitat ancien, c’était le temps des logements vétustes sans salle d’eau et avec les toilettes sur le palier, parfois à mi-étage : super en hiver lorsqu’il gelait !

      Sympas, les autres souvenirs. J’en ai quelques-uns du même genre dans un coin de ma mémoire.


    • velosolex velosolex 30 janvier 2018 22:00

      @Fergus
      Tout est relatif. Nous vivons une époque aseptisée, vide d’odeurs, pleine de nouvelles pudeurs. Les gens sont tétanisés d’effroi si vous leur dites que vous ne prenez pas une douche par jour...une hygiène obsessionnelle, porteuse de névrose, et de problème d’épiderme. Epoque de liberté, mais de contribution muette à un monde uniformisé. Sans doute que le Paris des années 60 naissantes était anachronique, et les conditions d’hygiène étaient elles douteuses, mais le ciel n’état pas chargé de cette couleur de plomb, et l’on ne respirait pas les odeurs de diesel. L’homme est propre sur lui, mais sale en dedans, et son pauvre corps proteste, a des réactions d’allergies pour montrer qu’il n’est pas d’accord...

      .Paris est il encore une fête ?...J’en doute un peu. Pour la première fois de son existence, cette ville a chassé ses manants, ses petits métiers, s’est mise comme tant d’autres à Ubériser. Les grilles des palais sont ripolinés, les musées n’ont jamais été si rempli, et les rues sont devenues des magasins à ciel ouvert ou les chinois achètent parfois sans le savoir des poulbots de Montmartre qui ont été peints dans leur propre pays.....et pourtant......
      Quand on aime l’histoire, et qu’on lit, on se fait accompagner par tout un tas de fantômes. Ce sont les cochons qui pullulaient par exemple dans les rues de la capitale au moyen age...Les porteurs d’eau remontaient du fleuve, et alimentaient les particuliers. On voit encore les balles de la commune sur certaines façades. Comme je le disais, il y a 100 ans on allait voir sur l’ile de la cité le dimanche les cadavres exposés à la morgue ; Zola en parle dans Thérese Raquin. 
      Zola a beaucoup écrit sur Paris. « Le ventre de Paris », sur le quartier des halles. Et puis« la Curée », sur la spéculation des opportunistes et des véreux achetant des maisons dans les quartiers rachetées à grand prix bientôt par le gouvernement, pour faire ces fameuses avenues Haussmanniennes. Le malheur de Paris, c’est que cette ville est devenue un musée, trop attachée à son image, à sa légende, fermée par sa spéculation à la vraie vie active. Une ville maquerelle desservie par des chauffeurs de taxi insupportables, pleins de morgue. Les loups à mon avis sont entrés dans Paris. Comment c’est, la suite de la chanson. ?

    • Fergus Fergus 31 janvier 2018 12:01

      Bonjour, velosolex

      « le ciel n’état pas chargé de cette couleur de plomb, et l’on ne respirait pas les odeurs de diesel »

      Bof, dans les années 60, je me souviens de quartiers où l’air était irrespirable du fait des activités industrielles et artisanales. Sans compter les odeurs. Il se trouve que j’ai très bien connu le quartier Glacière avant qu’il ne soit rasé puis reconstruit : c’était devenu un cloaque ! Idem pour ce qui est devenu Beaubourg : à l’époque, il faut bien reconnaître que c’était dégueulasse et puant !

      Attention à ne pas idéaliser le passé ! J’ai beaucoup aimé le Paris de cette époque, mais force est de reconnaître qu’il y avait de graves points noirs.

      Quant à l’homme moderne, peut-être plus sujets à des allergies à force de précautions, mais jamais sa vie n’é été aussi longue, de surcroît en bonne santé physique et intellectuelle !

      « Paris est il encore une fête ?...J’en doute un peu »

      Ce doute est partagé par beaucoup, mais là encore cela doit beaucoup à la nostalgie. Car dans les faits, l’ambiance est très détendue et festive dans les quartiers branchés du style Oberkampf. Et dans les anciennes impasses devenues des sortes de villas privées investies par les bobos, l’ambiance est, les beaux jours revenus, à la convivialité. Ici et là sont même organisées des bouffes et soirées festives sur les toits !

      « cette ville est devenue un musée, trop attachée à son image, à sa légende, fermée par sa spéculation à la vraie vie active. »

      Je crois que ce constat est loin d’être exact. Il y a une vie active, mais ce n’est plus la même : elle est centrée sur les nouvelles technologies et fait la part belle à des startups. Ce qui a forcément une influence sur la sociologie de la ville !


    • Rincevent Rincevent 31 janvier 2018 12:51

      @velosolex

      Ça se termine comme ça

      Attirés par l’odeur du sang
      Il en vint des mille et des cents
      Faire carouss’, liesse et bombance
      Dans ce foutu pays de France
      Jusqu’à c’que les hommes aient retrouvé
      L’amour et la fraternité… alors

      Les loups ououh ! ououououh !
      Les loups sont sortis de Paris
      Soit par Issy, soit par Ivry
      Les loups sont sortis de Paris
      Tu peux sourire, charmante Elvire
      Les loups sont sortis de Paris
      J’aime ton rire, charmante Elvire
      Les loups sont sortis de Paris…


    • velosolex velosolex 31 janvier 2018 21:17

      @Fergus
      Reste qu’en dehors de ses indispositions personnelles, la pollution a fait des dégâts, et que même le bobo moyen en est victime, qu’on soit en armani ou pas ; 

      Un conseil de fosses nasales ; Lisez Corbin : Le miasme et la jonquille. Un livre capital sur les odeurs de la capitale. La ville est assurément plus propre à l’extérieur. Mais quand au reste. Jamais autant de gamins suivis en pneumo ou en allergologie. 
      Voilà une chose tangible et sûre....Mais je ne vais pas défendre l’indéfendable, regretter la fièvre typhoïde et le choléra. Le mal simplement change de case. Etait ce mieux avant ou le mal a t’il change de figure ? « Se dire moderne, c’est se condamner soi même à une certaine restriction d’esprit) Je suis trop critique des mœurs malodorants de ces nouveaux riches, toujours branché sur leur smarphone, se croyant au centre du monde, s’extasiant devant le »vagin de la reine".et méprisant parfois les mœurs de la province, comme à l’époque de madame de Sévigné. Une chose avérée au niveau de la sphère médiatique ; 
      Willy Roonis n’arriverait plus à photographier la péniche aux enfants, sans qu’une enquête des affaires familiales soit diligentée sur l’heure.
       Mais cela n’est pas propre qu’à Paris, c’est vrai, cette grande asepsie, se souci hygiéniste et inquisiteur, sous prétexte de protéger, cachant tout de même des énormités sous le tapis. Ce qui lui est nouveau, c’est ce grand clivage, cet exclusion du populo commencé c’est vrai il y a au moins 40 ans, et qui s’est potentialisé. Ne reste plus que les cadres de plus en plus dynamisés, les créatifs autoproclamés, les actionnaires les ubérisés, et les marchands de souvenirs chino-parisiens. 
      Ce qui est sûre, c’est que la vie active ou supposée l’être, en dehors de celle des cafetiers électriques, n’a plus rien à voir avec celle des forts des halles. Les mano secondes dans les tours de la défense défendent des empires économiques aux nouveau élus. Qui s’en plaindra mon bon monsieur ?.... Ceux qui n’ont jamais fait de déménagement, n’ont jamais eu de lumbago. 


    • velosolex velosolex 31 janvier 2018 21:23

      @Rincevent

      Woody Allen qui aime la patine des vieilles villes européenne, sans en apprécier les rombières, genre Béttancourt, trouve parfois prétexte en Venise ou Paris, à monter un nouveau marivaudage astucieux ;

       Un homme un peu âgé, dans le temps on disait « dans la force de l’age »(’mais rien à voir avec les forts des halles) aime une femme.
       Et puis celle ci finit par balancer son porc.
      ....
      Et nous voilà revenu au début du moyen âge avec un fait divers éloquent ; 
      Un cochon est responsable de la mort du dauphin.....Ce cochon a renversé en effet le roi qui se baladait en cheval dans les rues de Paris. L’histoire du pays, et certainement aussi de la ville s’en trouva changé...
      Après Corbin, c’’est le livre d’un autre historien ; Michel pastoureau. Et ça vaut le détour. Moi, dans les histoires, j’adore quand la boucle est bouclée 
      Ca me rassure sur le monde, qui subitement semble possédé un sens. 

      Le roi de France tué par un cochon - Bluewin

  • Attila Attila 30 janvier 2018 20:28

    Bonjour Fergus,

    Merci pour cet article. Anne Clerval a écrit un livre sur le sujet : « Paris sans le peuple, la gentrification de la capitale ».

    C’est un sujet complexe et le livre d’Anne Clerval décrit en détail ce processus. J’en ai surtout retenu la description du mécanisme de gentrification à Paris : alors que les bourgeois traditionnels restent entre eux dans les beaux quartiers, le bobo rachètes des appartements vétustes dans les quartiers populaires et les rénovent. Les artistes arrivent en premier, puis des « intellectuels précaires », puis des cadres, ingénieurs, etc. Les commerçants s’adaptent à ces nouveaux clients plus riches et délaissent la clientèle populaire. Le petit bistrot de quartier refait sa décoration et augmente les tarifs des consommations. Les prix de l’immobilier augmentent et le habitants pauvres ne peuvent plus suivre, ils s’en vont.
    On dirait qu’il s’agit d’un processus de colonisation.

    .


    • Fergus Fergus 30 janvier 2018 20:42

      Bonjour, Attila

      Merci de citer ce livre que j’ai oublié de mentionner dans l’article comme j’avais eu l’intention de le faire. Un bouquin que j’ai découvert en rédigeant cet article et que je me promets de lire.

      D’accord avec votre commentaire : c’est très exactement ce processus qui a existé dans Paris. Encore fallait-il savoir que, dans le cas de la capitale, l’industrialisation a joué un rôle très important, de même que les grands travaux d’Haussmann.

      L’insolite à Paris vient du fait que les bourgeois ont fui les nuisances et la pollution en abandonnant les quartiers anciens aux classes populaires avant que d’autres bourgeois, les bobos, nés de l’élévation du niveau de vie et l’émergence d’une classe moyenne aisée ne se réapproprient ces quartiers anciens en bénéficiant de leur réhabilitation.

      « Le petit bistrot de quartier refait sa décoration et augmente les tarifs des consommations »

      Nombreux sont en effet les bistrots qui ont connaissent une nouvelle vie branchée, à l’image de ceux du secteur Oberkampf - Jean-Pierre-Timbaud, pour ne citer que ce quartier-là.


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 30 janvier 2018 21:41

      @Attila
      C’est un processus de colonisation bien sur, il faut appeller un chat un chat.

      Comme l’immigration massive en ce moment qui dure depuis hollande & sarko, mais surtout hollande est un génocide, et je pese mes mots.
       
      Génocide définition du larousse

       je ne change pas une lettre, pas une syllabe, pas une virgule
       
      Crime contre l’humanité tendant à la destruction totale ou partielle d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux  ;
      sont qualifiés de génocide les atteintes volontaires à la vie, à l’intégrité physique ou psychique, la soumission à des conditions d’existence mettant en péril la vie du groupe, les entraves aux naissances et les transferts forcés d’enfants qui visent à un tel but.
       
      Si avec ceci vous n’avez pas compris, je ne puis rien faire pour vous amis lecteurs.

      Ps puis en fait je m’en balance désormais j’ai descidé de panurger ailleur c’est une question de mois ou de 2-3 ans histoire de me blinder au max, pour reussir mon expat dans un pays qui n’est pas une poubelle.

      Puis les 3/4 de mes bons potes sonts déja barrés de ce pays de fous, alors....


  • Ruut Ruut 31 janvier 2018 08:57

    Ce qui fait monter les loyer c’est les transports en communs.
    Chasser les voitures de Paris chassera en même temps les revenus modestes et inférieures.
    Car plus l’offre en transport publique est grande et efficace, plus les loyers sont cher.


    • Fergus Fergus 31 janvier 2018 09:32

      Bonjour, Ruut

      Pas d’accord avec vous.

      Dans Paris intra-muros, l’offre en matière de transport à très peu évolué au cours des dernières décennies, seuls la ligne 14 du métro et le tramway de ceinture étant venus s’ajouter à l’existant.

      Ce n’est par conséquent pas ce facteur qui a joué sur les prix, le développement des transports en IDF ayant très largement concerné les banlieues. La réalité est que la ville intra-muros est devenue nettement plus attractive après la disparition des industries et la réhabilitation concomitant de quartiers entiers, notamment dans le centre historique auparavant vétuste et insalubre. D’où l’arrivée de nombreux étrangers à fort pouvoir d’achat et d’investisseurs misant, entre autres, sur la carte touristique.

      A Paris, cela fait belle lurette que les Parisiens n’ont plus de voiture ou n’en possèdent une que pour les week-ends et les vacances.


    • Fergus Fergus 31 janvier 2018 14:05

      Bonjour, Rincevent

      En effet, les villes dont le temps de transport se trouve raccourci avec Paris voient les prix de l’immobilier flamber.

      Et c’est évidemment le cas de Bordeaux, désormais à 2 heures de la capitale, et de Rennes, à 1 h 30. A Rennes, les nouveaux horaires du TGV ont même été presque concomitants avec l’inauguration d’un centre de congrès flambant neuf dans le centre-ville et desservi par le métro.

      Personnellement, entre Rennes et Paris, j’ai désormais à peine le temps de me faire mon petit concert classique habituel sur mon lecteur MP3 ! smiley


    • Ruut Ruut 1er février 2018 06:47

      @Fergus
      Paris tend a flinguer l’usage de la voiture ce qui force une dépendance aux transports en communs. Ce flinguage de la voiture exclu de facto de Paris tous ceux qui n’ont pas accès aux transports en communs et force les travailleurs de Paris a résider a des lieux disposant d’un accès aux transports en communs ce qui fait monter les prix.
      Vivre a la campagne et travailler a Paris devient presque impossible faute d’accès aux transports en communs et faute de pouvoir venir travailler en voiture.

      Toutes les villes qui appliques une exclusion des voitures voient leur prix de l’immobilier exploser.
      C’est simplement logique.


    • Fergus Fergus 1er février 2018 09:21

      Bonjour, Ruut

      « Paris tend a flinguer l’usage de la voiture »

      Vous avez raison, et cela pour (officiellement) améliorer les conditions de vie des habitants de la capitale, ce qui n’est pas faux, ni illégitime d’un point de vue d’élu.

      Vous avez raison également de souligner que cette politique encourage les salariés qui travaillent dans Paris à vivre dans des banlieues bien desservies en termes de radiales vers la capitale. D’où, en effet, une augmentation des prix dans ces communes.

      Mais ce phénomène a toujours existé depuis que le métro est sorti des limites de Paris, et le prolongement de plusieurs lignes de métro va encore l’accentuer dans les prochaines années bien qu’il soit destiné à être compensé par des créations d’infrastructures en rocade en complément des lignes de tramway crées ces dernières années de banlieue à banlieue pour améliorer les mobilités.

      J’ajoute à cela qu’il faut se rendre à l’évidence : l’avenir n’est plus aux voitures dans les zones urbaines denses. Et c’est pourquoi elles sont de plus en plus chassées des cœurs d’agglomération tant en France qu’à l’étranger.

      Comment s’en plaindre, même si, comme toute mesure, cette tendance engendre des effets pervers ? La question est : ces effets pervers négatifs ont-ils plus de poids que les avantages que l’on tire, pour les populations prises dans leur globalité, du fait de ces mesures de limitation de la circulation automobile ?

      Manifestement, les élus de ces villes ont répondu, et l’on ne peut les en blâmer. A condition toutefois qu’ils soient, avec les autorités organisatrices des transport, des partenaires actifs et engagés de l’émergence de systèmes de transport compensateurs suffisamment dimensionnés ! Et là, ce n’est pas gagné partout...


    • Fergus Fergus 1er février 2018 16:25

      @ kelenborn

      Effectivement, si l’on devrait cumuler tous les décès dus aux différentes causes possibles, c’est le tocsin qu’il faudrait sonner pour avertir la population de l’effondrement rapide de la démographie qui frapperait immanquablement notre pays. smiley

      Il est évident que toutes ces statistiques sont à prendre avec des pincettes, non que les données de base dont se servent les communicants soient fausses, mais il est clair que chacun de son côté booste les chiffres qui servent sa cause en balayant d’un revers de main les causes multiples autres que celle qu’il entend mettre en avant.

      Et c’est ainsi, comme vous le soulignez, qu’un type qui meurt des conséquences d’un état très dégradé par l’alcool, le tabac et l’exposition à l’amiante est comptabilisé dans trois catégories différentes ! Bref, un mort en fait trois ! smiley


  • Spartacus Lequidam Spartacus 31 janvier 2018 09:13

    Un problème bien gauchiste...

    la « gentrification » mot bien péjoratif pour stigmatiser l’embourgeoisement des villes, dont bien entendu les gauchistes se sentent investis de lutter pour imposer à la place le socialisme.

    Les habitants des logements sociaux votent sociologiquement plus à gauche qu’a droite....
    Voila pourquoi les villes de gauche sont transformées en guéthos à immeubles hideux, à l’insécurité grandissante et le cloisonnement de populations identiques dans les mêmes quartiers...

    Bref les gauchistes veulent faire de Paris l’identique des villes hideuses de la ceinture rouge de Paris...

    Bref ils veulent des logements subventionnés ou on peut « coller » des population en laisse des « avantages » ad vitam éternam. Dont les droit d’accès dépendent de la caste et la soumission aux idéos politiques des gauchistes qui occupent les conseil d’administration ou les pires cocos sectaires cachetonnes de jetons de présence.

    L’exemple cité dans l’article « SIEMP » le conseil d’administration est dirigé par « Premel Daniele » une communiste bien sectaire. 
    Des Chevenement ou Garido ou Corbière des couples de profs/avocats (qui ne payent pas de cotisations sociale) au revenus de classe moyenne aisée, ont plus de facilité a en occuper un que des vraies personnes dans le besoin.

    Une simple visite sur le bilan de cette société d’économie mixte « SIEMP » indique un bénéfice de 10% sur le dos des locataires.....A 10% de résultat net, les entreprises du CAC40 sont écrasées. Cela démontre a quel, point le logement social est une vaste supercherie et que l’investissement décrié est une vaste poudre aux yeux... Les fond sont spéculatifs et que rien ne distingue cette société d’une entreprise privée et que les avantages accordés aux sociétés HLM n’ont pas lieu d’être.

    A Atlanta aux USA ils ont détruit tous les logements sociaux il y a quelques années. Supprimé tous les avantages aux HLM. Ils ont reconstruit des logements privés à la place avec obligation pour les bailleurs privés de mettre 30% de logements accessibles aux plus démunis qui justifient d’un travail minimal ou chômeurs indemnisés ou étudiants.
    La ville a mis fin aux guetos. La ville est redevenu belle. Et la construction de logement est devenue harmonieuse...



    • Fergus Fergus 31 janvier 2018 09:41

      Bonjour, Spartacus

      Vous avez décidément un problème avec les « gauchistes », au point de les voir partout, sur tous les sujets. smiley

      « Gentrification », le mot n’a rien de péjoratif : il est la simple reprise du mot anglais que l’on devrait traduire par « embourgeoisement ».

      Pour le reste, à chacun de se faire une opinion sur vos propos, une fois encore teintés de cette idéologie libérale sans recul que vous nous servez à longueur d’année...


    • samuel 31 janvier 2018 10:03

      @Spartacus

      Vous ne viendrez pas vous plaindre lorsque les personnes qui vous servent et se tapent 3h de transport/jour, ou habitent 10m² mettront de la mort-aux-rats dans votre crêpe au nutella !

    • velosolex velosolex 1er février 2018 01:33

      @samuel
      Pas la peine ; La crèpe au nutella est naturellement mortelle. 


  • Attila Attila 31 janvier 2018 09:21

    Le logement social à Paris. « Logement social », l’appellation correspond à un statut administratif. Mais Anne Clerval nous fait remarquer que les logements vétustes des quartiers populaires sont des logements sociaux de fait grâce à la modicité des loyers.

    Que se passe-t-il lorsqu’une institution achète un immeuble vétuste pour le rénover et le faire passer sous le statut de « logement social » ? On crée des salles de bain, on agrandit. Du coup, un immeuble vétuste de 10 appartements devient un immeuble rénové de 6 ou7 appartements. C’est le paradoxe constaté par Anne Clerval : quand on crée 7 logements sociaux de statut on en supprime 3 de fait.
    Des 10 familles qui vivaient dans cet immeuble vétuste, seulement 7 pourront habiter dans l’immeuble rénové, les 3 autres partiront en zone périphérique.

    .


    • Fergus Fergus 31 janvier 2018 09:50

      Bonjour, Attila

      « Anne Clerval nous fait remarquer que les logements vétustes des quartiers populaires sont des logements sociaux de fait grâce à la modicité des loyers ».

      Sauf que les logements privés de ce type sont de plus en plus rares et que leur vétusté n’empêche pas les propriétaires de demander des loyers nettement au dessus de ceux du parc social. C’est d’ailleurs pour cela que ma belle-soeur de 92 ans, actuellement dans un logement dont le loyer est protégé par la loi de 48 n’a jamais eu les moyens d’aller ailleurs alors qu’elle n’a jamais eu de salle d’eau !

      Pour le reste de votre commentaire, c’est parfaitement exact. Et encore oubliez-vous de préciser que la plupart des anciens habitants (et pas seulement les 7) qui acceptaient par nécessité de rester dans un cadre vétuste n’auront plus les moyens de payer les nouveaux loyers, nettement revus à la hausse, eu égard aux nouvelles prestations offertes.


    • Attila Attila 31 janvier 2018 10:44

      @Fergus
      " Et encore oubliez-vous de préciser que la plupart des anciens habitants (et pas seulement les 7) qui acceptaient par nécessité de rester dans un cadre vétuste n’auront plus les moyens de payer les nouveaux loyers, nettement revus à la hausse, eu égard aux nouvelles prestations offertes. "

      Cela aggrave encore le constat d’Anne Clerval, le logement social rénové c’est 100% de logements en moins pour les plus pauvres.

      .


    • Fergus Fergus 31 janvier 2018 11:40

      @ Attila

      100 %, sans doute pas, mais un pourcentage élevé, c’est certain. En l’occurrence, Anne Clerval a parfaitement raison.

      Cela dit, force est de reconnaître que la municipalité s’est trouvée souvent confrontée à de graves dilemmes, entre maintenir dans les lieux des personnes à faibles, voire très faibles revenus, et réhabiliter des immeubles en état de grande vétusté, au prix d’un inéluctable départ des locataires vers la banlieue, parfois lointaine.

      L’absence de décision peut d’ailleurs être dramatique. Souvenons-nous à cet égard de l’incendie du 20 boulevard Vincent Auriol où étaient logés dans un immeuble géré par Freha (une association proche d’Emmaüs) des familles immigrées d’Afrique noire en situation régulière (130 personnes au total). Le bâtiment devait être réhabilité avec pour conséquence le phénomène évoqué ci-dessus. Faute de l’avoir été à temps, c’est le feu qui s’est chargé en août 2005 de mettre un terme à l’occupation de cet immeuble en mauvais état. Résultat : 17 morts dont 11 jeunes enfants et bébés !

      Nul doute que depuis ce drame, les élus et les fonctionnaires de la ville de Paris sont devenus beaucoup plus prudents.


  • zygzornifle zygzornifle 31 janvier 2018 09:42

    Bientôt a Paris il n’y aura plus que des politicos des bobos des écolos iphonos et des hébergements pour migrants ....


  • gruni gruni 31 janvier 2018 09:45

    Bonjour Fergus


    La gentrification est un sujet que je connais mal, mais comme tu le précises elle se produit partout dans les grandes villes et Metz n’échappe pas à la règle. D’ailleurs, est-il souhaitable d’habiter au coeur des grandes villes. Personnellement, ça ne me tente pas. 
    Merci pour l’article

     



    • Fergus Fergus 31 janvier 2018 09:57

      Bonjour, gruni

      Merci à toi.

      « elle se produit partout dans les grandes villes et Metz n’échappe pas à la règle »

      C’est en effet un problème général. J’ai connu la même chose à Rennes où l’habitat ancien de la vieille ville, d’insalubre et vétuste, est redevenu, après rénovation, très prisé de la bourgeoisie et notamment des bobos, les classes populaires se trouvant de facto repoussées vers les ensembles immobiliers des quartiers périphériques, exception faite de Cesson-Sévigné, banlieue résidentielle chic destinée aux familles aisées désireuses de disposer d’un jardin.


    • Michel DROUET Michel DROUET 1er février 2018 09:34

      @Fergus
      Bonjour Fergus
      Exception faite également de Saint Grégoire, ville dont les résidents ont les revenus les plus élevés de l’aire métropolitaine.
      En fait la gentrification est un processus complexe qui est fait également d’un mouvement de retour des habitants anciens de la première couronne désireux de bénéficier de transports en commun performants, et de services médicaux et culturels, notamment, et de ne plus avoir à affronter les bouchons aux heures de pointe pour accéder au centre ville.
      La politique métropolitaine des transports, c’est à dire le Val, reste concentrée quasiment dans les limites de la ville de Rennes. Pour ceux qui habitent les communes périphériques, la proposition des politiques se résume ainsi : transport en commun (bus et autocars sachant qu’un bus pris dans un flot de véhicules n’avance pas plus vite que ceux-ci) - applications sur smartphone pour le covoiturage (tout le monde n’est pas « branché » applis - déplacements « doux » (vélos électriques sachant que les pistes cyclables consistent le plus souvent en un coup de peinture sur des trottoirs dégradés ou sur une chaussée du même type.
      Enfin, il n’est plus prévu de construction de voies réservées pour les bus (non consommation de terre agricoles) et aucune attaque frontale vis à vis de la voiture particulière (présence de PSA sur le territoire métropolitain).
      Ajoutons à cela un PLUi qui se traduit par du bourrage urbain (pardon : de la « rénovation urbaine » dans toutes les communes de premières couronne, ce qui se traduira par une augmentation du trafic vers le ville centre ou les villes périphériques siège d’activités.
      Bref, l’impression d’une belle langue de bois qui fait se poser des questions aux habitants des communes périphériques quant à leur retour éventuel vers la ville centre.
      C’est aussi cela la gentrification.


    • Fergus Fergus 1er février 2018 11:07

      Bonjour, Michel DROUET

      J’ai effectivement oublié Saint-Grégoire où se concentrent les plus gros contribuables.

      En réalité, chaque agglomération a ses propres caractéristiques. Mais vous avez bien décrit le cas de Rennes, ville où j’ai habité de 2007 à 2012. Nul doute que l’ouverture de la ligne 2 du métro contribuera à faire évoluer la structuration de l’agglomération comme cela a déjà été le cas avec la ligne 1. 


    • Michel DROUET Michel DROUET 1er février 2018 14:58

      @Fergus
      L’impact sera évident pour Rennes pour Rennes intra muros (ou intra rocades) mais la question de l’accès à cette rocade pour les première et seconde couronnes restera posé.


  • eddofr eddofr 31 janvier 2018 11:34

    Ce mouvement « des riches vers le centre et des pauvres vers l’extérieur » n’est pas permanent.


    A un moment, ça s’inversera ... 

    Les riches voudrons plus d’espace, la tranquillité, l’air pur ... 

    Et ils se feront construire un château à Versailles ...

    • Fergus Fergus 31 janvier 2018 13:08

      Bonjour, eddofr

      Je ne le crois pas dans la mesure où les emplois (tertiaires) des bobos parisiens sont dans les espaces de bureaux de Paris : ils n’en sortiront donc pas, à mon avis. Ou alors pour aller vers des quartiers résidentiels de banlieues chic, mais en étant plus âgés ; et d’autres bobos plus jeunes les remplaceront dans la capitale.


  • Rincevent Rincevent 31 janvier 2018 14:20

    J’ai pu voir, chez moi, la gentrification à l’oeuvre sur une trentaine d’années. Au départ, un quartier, bien délimité par deux rivières, avec ses petits commerces et ses artisans. L’habitat : un certain cachet et il allait d’ancien à carrément pourri, les petits proprios n’ayant pas toujours les moyens d’entretenir et encore moins d’améliorer. Conséquence : location à bas prix et sans prise de garanties à des locataires pas très motivés pour respecter des lieux pas très respectables et donc dégradation qui s’accélère, allant parfois jusqu’au squat.

    Puis, j’ai commencé à voir apparaitre, ici et là, des panneaux de promoteurs et d’autres du PACT (aide à la rénovation pour les particuliers). Progressivement, le quartier a été grignoté et, une fois rénovés, les apparts n’étaient plus du tout au même prix, bien sûr.

    Les artisans et petits commerçants ont fermé ou déménagé les uns après les autres, remplacés par des restos et bistrots branchés, des fringues, des agences bancaires. Ça a mis du temps mais, maintenant, le village bobo est là. Comme ce quartier était (et est encore) aussi un haut-lieu pour faire la fête, les nouveaux résidents entendent bien que ça se calme. Du typique d’accord, mais pas trop quand même…

    Les anciens résidents ? Il y a une ZUP sur la colline, récemment rénovée, qui les attend.


    • Fergus Fergus 31 janvier 2018 14:59

      @ Rincevent

      Un processus classique. J’ai vu cela dans différents quartier de Paris, y compris à la Butte-au-Cailles (13e) où j’ai habité durant quelques années.


  • Le Pret(r)e cogite 31 janvier 2018 21:49

    Vous choisissez une bonne école ou mauvaise pour vos enfants ? privée ?, la situation est encore pire que la réalité.


  • Ruut Ruut 1er février 2018 06:54

    Moi j’ai vue l’inverse.
    une Jolie cité HLM de militaire, agréable et chouette a vivre qui lors de la fermeture du plateau d’Albion fut vidée de ses militaires et remplacé par une population immigrée.
    Bilant l’insécurité a exposée, les rares locaux ont fuit et les commerces et activités ont tous fermés car trop de frais de réparation.


  • eric 1er février 2018 19:38

    Vivre dans Paris intra muros n’est pas un droit d’ l’homme.

    Dire le contraire est une affirmation de petit bourgeois progressistes autant qu’ignares et égoistes. La population de la France a en gros doublé depuis Napoléon III, pas la taille de la ville. La population de Paris a explosé à l’époque et Haussmann a intelligemment choisit la formule qui permet de construire le plus de M2 de plancher par m2 au sol. ’ Plus que les pavillons, les logements qui préexistaient et les barres d’immeuble contemporaines.
    Il considérablement accru la capacité d’accueil intro muros.
    Plein d’autres facteurs jouent.
    Aucun groupe social ethnique , humain ne recherche la mixité sociale de proximité. Les gens ne sont pas contre un peu de diversité dans leur quartier, pas dans leur escalier en général. C’est un fait statistique. Le nombre de m2 par personne s’est accrut dans l’ensemble. La famille moyenne a décrut, le nombre d’isolé a augmenté. Paris, ce sont essentiellement des petites surfaces,parce que cela se loue et se vend plus cher. Parce que la demande a crut.
    Les transports ont complètement transformé les données de toutes ces questions depuis Napoléon trois.
    Une femme de ménage allant à pied de Belleville au 7 ème, y passait sans doute plus de temps que d’aller de Cergy par le RER. Les cadre n’ont pas moins de déplacement si ils bossent à la défense. Les familles « riches » mais nombreuses sont plus touchées que les familles moyenne mais sans gosse par l’exclusion parisienne. Du reste, la division des grandes surface du centre au profit de bobos DINK, est un des aspects de la questions.
    La volonté de planter du logement social intro muros est délirante, tu construis beaucoup moins de m2 pour beaucoup plus cher, et pour économiser quoi ? de 15 à 30 minute de transport  ? Tout en ayant moins de surface et en étant obligé de vivre dans des quartiers où tout est nettement plus cher, ne serais ce qu’ à cause des coûts du locatif commercial.

    Bref, les délires idéologiques progressistes expliquent essentiels des difficultés du secteur logement, en particulier pour les plus faibles .

    Aujourd’hui, tous les textes passés par ces gens, visent à leur permettre à eux de se loger dans ce qui leur parait le plus prestigieux, à moindre coût et au détriment du collectif et du social.
    Ainsi ; ils contrôlent les prix là ou les pauvres ne peuvent pas loger de toute façon : les centres historiques... !

    Une bonne nouvelle ? La plupart des électeurs progressistes sont devenu proprio dans les dernières 30 années. Cela signifie qu’à terme, il vont faire pression pour une baisse de la fiscalité sur le patrimoine immobilier « raisonnable » ( c’est à dire le leur).


    • Fergus Fergus 1er février 2018 20:05

      Bonsoir, eric

      Les capacités d’accueil de population de la capitale ont effectivement été accrues au cours du 19e siècle, notamment sous l’impulsion d’Haussmann. Mais il convient également de ne pas oublier qu’à cette même époque s’étaient déjà implantées de nombreuses usines et ateliers dans la capitale, notamment dans les espaces situés au delà du Mur du Fermiers-Généraux.

      « Aucun groupe social ethnique , humain ne recherche la mixité sociale de proximité »

      Ne recherche, sans doute pas (ou peu). Mais tolère ou accepte, oui, dès lors que les proportions d’immigrés n’impactent que de manière marginale le mode de vie des occupants historiques.

      « Paris, ce sont essentiellement des petites surfaces,parce que cela se loue et se vend plus cher. »

      C’est parfaitement exact. Et nombre des petites surfaces louées le sont à des étudiants. D’autres sont affectées à la location saisonnière de type Airbnb ce qui ne manque pas de poser de vrais problèmes, heureusement en cours de normalisation.

      L’augmentation du parc social intra-muros est moins due désormais à des constructions qu’à des réhabilitations d’immeubles préemptés.

      « tous les textes passés par ces gens, visent à leur permettre à eux de se loger dans ce qui leur parait le plus prestigieux, à moindre coût et au détriment du collectif et du social. »

      Ce n’est pas totalement faux, mais c’est très caricatural, à mon avis.


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