samedi 10 février 2018 - par Claude Courty

Du bien et du mal

Le bien et le mal sont des inventions de l’homme, en cela qu'il s'agit de notions découlant de la vie en société organisée telle qu'il y a été conduit par la conscience qu'il a de lui-même. Mais les autres espèces démontrent que ces notions ne leur sont pas inconnues, par leur comportement et leurs réactions lorsque tel ou tel de leurs membres enfreint leurs règles de vie, aussi primitives soient-elles.

Outre le fait que tout finit par se corrompre, le naturel serait-il à l'artificiel, l'inné serait-il à l'acquis, ce que le bien est au mal ?

« Les fortes émotions naissent de situations fortes : voilà pourquoi, dans les arts, la représentation du bonheur ennuie à la longue, voilà pourquoi on lui préfère la fatigue qu'excite le spectacle d'une grande infortune. » Antoine-Vincent Arnault

« L’homme est plus sensible au mal qu’au bien parce que le bien ne fait pas de bruit et n’est pas spectaculaire. » Jean Delumeau

« Le monde n'a peut-être été créé que pour réaliser le mal. Si, au lieu de contrarier le mouvement, nous le suivions, on obtiendrait un bon résultat. » Jules Renard

« Le mal, d'abord, apparaît toujours en Lucifer, pour ensuite se métamorphoser en Diabolus, et finir en Satanas. » Ersnt Jünger

« Dieu est beaucoup plus impie qu'il n'est saint, puisque le nombre des crimes qu'il opère, surpasse sans comparaison celui des bonnes œuvres qu'il produit. » Le jansénisme dévoilé.

Le bien étant entendu comme ce qui concourt à la paix et à l’épanouissement harmonieux de l’individu et du groupe, le mal est ce qui les contrarie. Selon l’universelle dialectique, l’un se définit par l’autre, s’y oppose et n’existe que par cette opposition. Comme Dieu et le Diable, le Bien et le Mal sont antagonistes. Pour vivre dans un minimum de tolérance et de paix, l’homme en a fait ses références au point qu’ils occupent cet univers à la manière dont un gaz ou un liquide occupent les moindres replis et recoins de leur contenant et que l'homme va jusqu'à s’y identifier, capable d'être et de faire autant l'un que l’autre.

Inséparables l’une de l’autre, les notions de bien et de mal sont étroitement liées aux religions, dont elles ont été le fondement et demeurent la justification. Pour qui spécule sur l’âme et l’éternité, le mal est le sens même de la vie ici-bas, qui s’y accomplit comme une pénitence, depuis la naissance jusqu’à la mort, même si cette naissance est paradoxalement un bien, en ce sens qu’elle est le début de toute chose, avec sa charge d’espérance et de promesses de futurs pleins de félicités, tenues ou non. A l’opposé, l’aboutissement de toute vie qu’est la mort, ce basculement dans l’au-delà, est néant pour les uns, alors qu’il est pour d'autres l'instant où seront dispensées les suprêmes récompenses et punitions tenant compte du comportement de chacun face au bien et au mal ; instant de Vérité pour tous.

En attendant cette échéance à laquelle nul n'échapperait, où toutes les curiosités seraient satisfaites, le bien comme le mal doivent être considérés comme des notions d’ordre temporel, terrestre, en cela qu’elles régissent la vie quotidienne et les rapports que les individus entretiennent, de leur vivant, entre eux et avec leur environnement, selon les règles qu’ils se sont en grande partie eux-mêmes fixées. N’est-il pas dès lors légitime d’observer et de chercher à comprendre la rapport existant objectivement entre ce bien et ce mal ?

De ce point de vue, l’une des questions se posant en premier lieu peut être de savoir s’il existe une prédominance de l’un sur l’autre. Le mal se nourrirait autant du bien que de lui-même, mais ne produirait que le mal selon certains. Aussi désabusée et réductrice qu'elle soit, cette affirmation suggère au moins une question : Le bien ne produit-il que du bien, alors qu'il lui arrive de se nourrir du mal et que c'est précisément la vocation de celui-ci de l'en empêcher, comme le démontrent les meilleures intentions lorsque déviées et perverties, elles aboutissent à leur contraire, alors que le mal sait si bien prospérer envers et contre tout.

Si le mal est comme le prolongement naturel de lui-même ; s’il est son propre support, à la manière d’un arbre vigoureux aux rejets toujours plus abondants et vivaces, ou comme un cancer aux proliférations aussi spontanées qu’incontrôlables, il est loin d’en être de même pour le bien, si souvent comparé au contraire à cette braise couvant sous la cendre et qu'un souffle doit sans cesse attiser pour qu'en jaillisse une flamme au demeurant d'ardeur variable. Contrairement au mal, le bien ne s'instaure ou ne s'installe pas spontanément, sinon pour céder en fin de compte au mal, à la manière de tout élément dont la disparition est programmée dans la corruption et la déliquescence. Quand le bien par contre, cherche à se développer, à se faire entendre, il se heurte aussitôt à la concurrence d'un mal omniprésent. Il en est comme s'il y avait déperdition, usure du bien ; réduction de son domaine sous l'effet de la progression ou de la simple résistance du mal. Les deux tendances se partageant l'espace dans lequel elles se manifestent, chacune essaie d’y agrandir son domaine au détriment de l'autre. Or, non seulement le mal triomphe à ce jeu mais il le fait avec un succès chaque jour plus affirmé, à en juger par les maux d'une humanité vieillissante, allant s'amplifiant et se multipliant. Le mal touchant tout et tous. Il faut de plus compter avec l'accoutumance, la fatigue et les erreurs de ceux qui le combattent ou le subissent, comme avec la perversion de ceux qui le pratiquent et l’encouragent.

Peut-être par réaction contre les assauts de ceux qui prétendent lutter contre lui, le mal est-il animé non seulement d'une résistance mais d'une dynamique qui assure son succès final, à la manière d’un virus apprenant à résister aux remèdes les plus efficaces. Il y a indéniable progression du mal ; il est porteur de son propre développement. Même lorsque le bien semble triompher, ce triomphe est toujours de durée limitée alors que le mal s’installe à la manière d’un chancre dont les traitements les plus énergiques ne peuvent venir à bout. L'éradication absolue et définitive du mal est inconnue et semble impossible, comme en témoigne l'histoire des hommes. Et lorsque ses effets sont combattus avec un semblant de succès dans un domaine, il réapparaît dans un autre et dans tous les cas ne s'efface jamais complètement. Il en est comme d'une eau pure qu'une seule goutte d'encre suffit à troubler, alors que toute l'eau du monde ne pourra jamais parvenir à s'exonérer de la trace d'une seule goutte d'encre. Ou de l’obscurité, qui a le pouvoir de recouvrir uniformément toute chose, alors que la lumière la plus éclatante ne peut par contre s’affranchir des zones d’ombre qu'elle génère elle-même. Il ne peut y avoir de lumière sans ombres comme il y a obscurité totale. Autre analogie : La mort, si elle incarne le mal, finit par recouvrir toute chose (définitivement pour qui n’a pas la foi), alors que la vie a pour premières caractéristiques sa fragilité et son caractère et éphémère.

Propos pessimiste s'il en est, mais résultant de la simple observation et non de l'intuition ; des faits que de l’hypothèse. Est-ce faire preuve de l’esprit du mal ou du bien que de raisonner sur de telles bases pour tenter d'évaluer les chances qu'a l'humanité de connaître un jour le bonheur qu'elle ne cesse de se promettre à elle-même par éradication du mal qui la ronge ? Le constat d'agissements sans cesse contraires à de telles intentions relève en tout cas de la plus élémentaire lucidité, dont il est difficile de démêler si elle relève du bien ou du mal.

À défaut d'une bien hypothétique victoire du bien sur le mal, si ce dernier existe pour que le bien en soit la réciprocité – ou inversement –, l'espérance d'un compromis fondé sur un équilibre tel qu'il pourrait ou devrait en résulter est-elle fondée ? Mis à part les bienfaits de progrès techniques et scientifiques indéniables, même s'ils se limitent à procurer un confort matériel abusivement vanté comme le bonheur – qui est au malheur ce que le bien est au mal –, il suffit de considérer l’histoire et la satisfaction des hommes quant à leur sort pour en déduire qu'ils semblent y avoir renoncé, en échange d'une illusion. Demeure pourtant, pour nombre d'entre eux, l'espoir en cette braise cachée sous la cendre, apparemment peu soucieux que l'accumulation de celle-ci puisse conduire à son extinction définitive par asphyxie.

L’homme, agissant envers lui-même à contre sens des lois dictées par la nature pour protéger les espèces, s’affaiblit de génération en génération et paie ainsi spirituellement tous les progrès qu’il réalise sur un plan matériel, au point qu'il soit permis de se demander si ce matériel n'est pas une manifestation du mal, à l'opposé du bien – Là encore le spirituel pouvant sembler être au matériel ce que le bien est au mal. La population des êtres humains s’accroît, grâce notamment aux progrès de la médecine, au détriment de la résistance de chacun de ses membres, et la santé de l’espèce à long terme en est largement compromise. Et il en est de même des espèces domestiquées, proportionnellement au temps depuis lequel elles l'ont été.

Quand les mécanismes qui en règlent naturellement l'existence ne jouent plus, les espèces qui sont demeurées les plus proches de la nature ne tardent pas à se réduire et sont condamnées à la disparition pure et simple. Par les qualités qu’ils démontrent et qui justifient leur domination sur le groupe, ce sont leurs membres dominants qui garantissent à celui-ci son maintien en bonne santé et le niveau de pérennité qui peut en résulter. L’homme, au contraire, investit une part importante de son énergie et de ses ressources dans la protection des membres les plus faibles de son groupe et cette importance va croissant ; chaque individu faible étant naturellement générateur d’autres individus faibles qui accroissent d’autant la charge des forts, dont le nombre décroît proportionnellement et décroîtra jusqu’à ce qu'ils soient eux-mêmes affaiblis par un effort dépassant leurs facultés. Exemple phare de la manière dont le mal submerge le bien : c’est au nom de la compassion, de la pitié, de la solidarité, de la générosité, de la charité, etc. – autant de sentiments réputés louables et associés au bien – que s’exerce cette résistance à la loi naturelle, alors que pour survivre et prospérer l'humanité doit se limiter en nombre, sauf à ce que l’homme soit prédateur de lui-même.



34 réactions


  • genrehumain 10 février 2018 12:15

                   
                   « La source de tous les maux, est l’ignorance »
                
    le prisonnier d’Akka


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 février 2018 12:45

    Lucide. Un ami me disait : pourquoi alors ne pas se suicider ? Ben, parce que comme au cinéma, on veut connaître la suite,...


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 février 2018 12:57

    Potlach : Un proton et un anti-proton qui se rencontrent se détruisent mutuellement. L’anti-proton serait donc capable d’annihiler toute matière composée de protons. Ce qui serait essentiellement une « contre matière ». Il paraît cependant impossible d’en réunir suffisamment pour détruire la planète,.... Debord,...


  • Étirév 10 février 2018 13:46
    Le bien et le mal ne sont pas une invention des hommes.
    Si la physiologie nous montre ce qu’est le mécanisme de nos organes, si la psychologie nous apprend quelles sont nos facultés mentales et sentimentales, la morale nous enseigne l’usage que nous devons en faire.
    La physiologie nous dit ce que nous pouvons, la psychologie ce que nous faisons, la morale ce que nous devons.
    On peut la définir ainsi : « C’est l’ensemble des règles qui doivent guider la libre activité de l’homme. »
    Ces règles doivent être basées sur les vérités éternelles ; elles doivent reposer sur les principes mêmes qui ont créé la vie et dirigé l’évolution humaine. Sans cela ce n’est pas la morale.
    Ces principes étant partout les mêmes, sur notre terre, tous les hommes doivent être soumis aux mêmes règles de conduite puisqu’ils sont soumis aux mêmes lois physiologique. Donc, la morale doit être une, elle doit être universelle comme les vérités premières qui doivent être l’origine et la fin de tous les devoirs de la vie.
    L’histoire nous montre, en effet, que les préceptes de morale, observés chez tous les peuples de la terre, reposent sur un fond commun d’idées.
    Le code du devoir a toujours été à peu près le même. La pensée souveraine qui a traversé tous les âges et qui semble être née spontanément dans toutes les parties du monde, est l’écho des lois immuables qui gouvernent la nature humaine.
    Les vérités morales, nécessaires à la vie sociale de l’humanité, ne sont le privilège d’aucun temps, d’aucun peuple, d’aucun individu. Partout la conscience humaine est soumise aux mêmes lois et se développe dans la même direction.
    Il ne doit y avoir qu’une morale, comme il ne doit y avoir qu’une science.
    La morale universelle, unie à la science universelle doit devenir la Religion suprême, celle qui dirigera tous les peuples, qui régnera dans toutes les nations.
    Mais les causes premières sur lesquelles se base la loi morale échappent à l’entendement actuel de l’humanité.
    Elles sont à l’origine de la vie sociale, comme les causes qui ont dirigé l’évolution des êtres sont à l’origine de la substance organisée.
    L’idée que nous avons d’une loi morale n’a pas son origine dans notre moi actuel, nous l’apportons en naissant, c’est un lot de l’héritage ancestral. Nous pressentons les lois de l’ordre moral, nous les proclamons et nous nous y soumettons avant de les comprendre : C’est un phénomène d’atavisme. Nous pouvons même dire que, dans l’état actuel de l’esprit humain, les causes n’en sont plus du tout comprises.
    Et, cependant, il semble qu’une voix intérieure révèle à l’homme la différence qui existe entre le bien et le mal, le juste et l’injuste. Mais la cause de ces différences lui échappe.
    C’est un flambeau que les générations se passent de mains en mains sans que personne ne songe à demander qui a allumé ce flambeau, où, quand et pourquoi….

    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 février 2018 14:12

      @Étirév

      Personne n’est jamais arrivé à la Cité idéale (bien décrite dans le Maât : Vertus démocratiques de Raymond Queneau). Ni même avec Totem et tabou de Freud. Comparez les deux versions de cupidon : celle du Caravage et l’autre,....

    • Claude Courty Claudec 10 février 2018 17:33

      @Étirév
      Il est parfaitement arbitraire de placer les sciences que sont la physiologie et la psychologie, dont l’objet est nullement de “fixer des règles”, sur le même plan que la morale qui est, comme vous le dites vous-même « l’ensemble des règles qui doivent guider la libre activité de l’homme. » Par qui sont édictées ces règles, qui définissent les domaines respectifs du bien et du mal, sinon par les hommes ?


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 février 2018 15:18

    A une certaine époque, un mari pouvait demander le divorce si sa femme ne remplissait pas son devoir conjugal (une femme qui allume son mari tout en se refusant était considéré comme une forme de perversion). Même s’il y avait des enfants. La loi a changé sur le sujet,... Mais la question reste ouverte et bien complexe,...si je puis dire,...


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 février 2018 15:24

    Nous avons tous une mission sur terre. Bonne ou mauvaise. Seul le résultat compte et encore, celui-ci est aléatoire,...


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 février 2018 15:40

    Si j’avais une seule définition du bien : l’authenticité,....


  • HELIOS HELIOS 10 février 2018 16:18

     A propos du bien et du mal, j’ai beaucoup aimé ceci... lisez-le, j’ai aimé !


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 février 2018 17:45

    Exemple d’acte inauthentiques : vouloir faire le bien d’autrui parce que nous avons une dette (Exemple : Médecins sans frontière ou les riches qui donnent un peu d’argent aux pauvres avant d’aller aux putes,...)...La motivation de départ est mauvaise. 


    • kalachnikov kalachnikov 10 février 2018 22:18

      @ Mélusine ou la Robe de Saphir.

      Donc, l’Islam est une hérésie puisque l’aumône est un devoir.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 février 2018 18:50

      @kalachnikov

      L’Islam tel qu’il est pratiqué et pensé actuellement est une totale perversion,...

    • kalachnikov kalachnikov 11 février 2018 21:09

      @ Mélusine ou la Robe de Saphir.

      ’Actuellement’ ? L’aumône est un des piliers de l’Islam, au même titre que la prière ou le pélerinage à La Mecque, par exemple.


    • Claude Courty Claudec 12 février 2018 01:23

      @kalachnikov

      L’aumône n’a-t-elle pas été aussi bien l’un des piliers de toute religion, quelque peu négligé, pour ne pas dire oublié par une large part du Christianisme ?
      En tout cas, qu’elle soit charité ou solidarité – son appellation laïque –, elle est le seul véritable moyen de combattre le mal que craignent le plus les hommes, après l’enfer pour les croyants : la pauvreté (non limitativement matérielle).


    • kalachnikov kalachnikov 12 février 2018 21:19

      @ Claudec

      Ca n’a rien à voir, ou tout au moins un peu avec le judaïsme originel. L’Islam se préoccupe du concret/matériel, il a un aspect politique.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 février 2018 17:55

    D’une certaines manière, la religion catholique est très perverse puisqu’elle introduit la notion de péché et la possibilité de les absoudre SANS avoir à comprendre pourquoi nous avons mal agi.....

    • Claude Courty Claudec 10 février 2018 18:17

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      « L’abjuration des erreurs est facile ; ce qui l’est moins, c’est leur réparation effective. Heureusement, l’église a le privilège de digérer le bien mal acquis, et en rentrant dans le giron de cette bonne mère, je garderai le mien. » Talleyrand

      Il n’y a pas loin de l’absolution à l’amnistie et la rémission des péchés conduit naturellement à celle des fautes puis à la dilution des culpabilités, d’où la disparition progressive du sens des responsabilités et du devoir. L’oubli, l’ingratitude et la roublardise de celui qui a bénéficié de l’absolution ont tôt fait d’ériger en droits les abus pour lesquels le pardon lui a été accordé. Rien ne s’oppose plus alors à ce qu’il en commette de nouveaux, avec de moins en moins de retenue.

      C’est l’état de droit sans devoirs, sans contrepartie autre que de façade.

      Confession, contrition, repentance, absolution, amnistie ; cheminement que l’homme a tracé à ses fautes pour les faire tomber dans l’oubli et s’accorder ainsi à lui-même le pardon purificateur. Il a négligé que ce faisant, s’il soignait son ego, il perdait ses chances de vivre en bonne intelligence avec ses semblables.


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 février 2018 18:48

      @Claudec


      contentez-vous d’être quelqu’un de bien et de bien faire ce que vous avez décidé d’accomplir, selon vos dons, vos possiblilités et le monde irait bien mieux,...

    • kalachnikov kalachnikov 10 février 2018 22:21

      @ Mélusine ou la Robe de Saphir

      Il faut replacer Jésus dans son milieu. C’est un Juif dont on a farci a cervelle avec des versets du genre ’Je suis Iahvé, le dieu jaloux, qui punit la faute des pères sur les fils jusqu’à la millième génération’. Voilà donc ce qu’est exactement le Péché et qui ne concerne personne d’autre que les Juifs.


    • Claude Courty Claudec 12 février 2018 01:05

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.

      Préoccupations bien temporelles ! Qui nous ramènent au demeurant à la case départ et confirment les notions de bien et de mal en tant qu’inventions des hommes ayant pour objet de rendre possible la vie en société, en délimitant les droits et devoirs de chacun.

    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 12 février 2018 10:46

      @Claudec

      Si votre destin est d’être un salaud. Réussissez au moins votre projet, aiguisez, ciselez-le. Pourquoi IAGO fascine-t-il plus qu’Othello ?

  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 10 février 2018 19:03

    Le mal est toujours du côté du déni,....


  • bonnes idées 10 février 2018 19:28

    Nous n’avons aucune mission sur terre puisque dieu est une invention de l’homme. Karma, réincarnation et toutes ces foutaises n’entraînent que des mauvais jugements de notre part. Le bien c’est la morale et la compassion envers son prochain et il n’y a point besoin d’un dieu extérieur pour comprendre le bien.
    L’emprise de ce karma inventé par l’homme est le fléau de l’inde et chacun accepte sa misérable vie comme venant de ses erreurs de vies précédentes : foutage de g.....le !
    Dans d’autre cas il faut vivre toutes les expériences de la vie, toutes les pires atrocités pour finalement fusionner avec l’immense déité qui n’existe pas ! On nous dit aussi que pour comprendre le mal il faut le vivre afin d’engranger une expérience de plus : foutaise
    Le mal c’est l’immoralité, le bien la vertu et la morale !


  • Sozenz 10 février 2018 20:16

    « Les fortes émotions naissent de situations fortes : voilà pourquoi, dans les arts, la représentation du bonheur ennuie à la longue, voilà pourquoi on lui préfère la fatigue qu’excite le spectacle d’une grande infortune. » Antoine-Vincent Arnault

    « L’homme est plus sensible au mal qu’au bien parce que le bien ne fait pas de bruit et n’est pas spectaculaire. » Jean Delumeau

    « Le monde n’a peut-être été créé que pour réaliser le mal. Si, au lieu de contrarier le mouvement, nous le suivions, on obtiendrait un bon résultat. » Jules Renard

    « Le mal, d’abord, apparaît toujours en Lucifer, pour ensuite se métamorphoser en Diabolus, et finir en Satanas. » Ersnt Jünger

    « Dieu est beaucoup plus impie qu’il n’est saint, puisque le nombre des crimes qu’il opère, surpasse sans comparaison celui des bonnes œuvres qu’il produit. » Le jansénisme dévoilé.

    toutes ces citations sont écrites par des sados masos . comme le sont la plus part des humains , des crétins malades mentaux  ;ou des ingrats 

    préférer la souffrance au bonheur , même les animaux n osent pas ça ;

    par contre l humain est rarement capable de voir les aspects positifs de son chemin . celui qui lui permet d apprendre de comprendre et surtout ceux qui vont lui permettre de se retrouver lui mème avec son essentiel

    oui, cela va au delà du bien et du mal . mais il mène au chemin de la reconnaissance des leçons qu il a pu apprendre pour son éveil à la réalité et à la grandeur de la Vie .

    OUi c est une question de « religion » mais pas celles que vous pensez .

     @bonnes idées

    L’emprise de ce karma inventé par l’homme est le fléau de l’inde

    le karma , n est simplement que la notion de causalité ; vous plantez une graine vous recevez les fruits de cette graine . vous plantz une cause , vous recevez les effets de cette cause . c est assez simple comme principe et c est la règle de tout chose / vous poussez un balle elle va rouler .

    bref , votre synthèse à raz les pâquerettes ressemble au catéchisme que l on trouve dans toutes les sales représentations pour faire obéir le peuple . mais vous confondez manipulations humaines et Vérité des règles de notre Monde

    par vos paroles vous empêchez les humains de sortir de leur merde ; taisez vous . ils se débrouilleront bien mieux sans qui que ce soit en tout cas bien mieux sans toutes ces fausses interpertations


  • kalachnikov kalachnikov 10 février 2018 22:41

    ’Il n’y a pas de faits moraux ; il n’y a que des jugement moraux’ [Nietzsche]

    Tout est dit dans cet axiome.

    Il faut tout de même se livrer à une généalogie. Prenons le cas de la relation incestueuse (quelle qu’elle soit). Primitivement, des appariements sont proscrits non du fait qu’ils soient mauvais en soi mais parce qu’on redoute les conséquences. Le mal ici est entendu au sens de néfaste. Plus tard, des innovateurs ont la lubie de proscrire ces mêmes appariements pour de toutes autres raisons : c’est l’appariement qui est en lui-même mauvais. et par là ils criminalisent la sexualité, la salissent.
    Pour l’individu, psychologiquement, c’est désastreux. si dans les deux cas de figure, l’élan est le même, naturel, impérieux, dans l’un on lui explique qu’il n’est pas en cause, qu’il n’y a pas de culpabilité. Dans l’autre cas, évidemment on fabrique des tas de souffrants, une humanité bien malade. Dont nous sommes présentement l’avatar.


    • Sozenz 11 février 2018 15:42

      @kalachnikov

      Pour l’individu, psychologiquement, c’est désastreux. si dans les deux cas de figure, l’élan est le même, naturel, impérieux,

      https://plandoin.wordpress.com/2011/03/29/inceste-animal/


    • kalachnikov kalachnikov 11 février 2018 16:23

      @ Sozenz

      Bien essayé, belle jonglerie sauf que la notion d’inceste, historiquement, ne porte pas uniquement sur des individus biologiquement apparentés.

      Le problème de ces scientos comme des types genre Vergne, c’est qu’ils prennent des phénomènes tardifs (les incestes issus du mosaïsme) comme l’origine.


    • Sozenz 14 février 2018 18:53

      @kalachnikov
      L’inceste est une relation sexuelle frappée d’un interdit entre apparentés, respectivement variables selon les époques, les pays, la nature des liens de parenté, l’âge, les lois en vigueur. Ce peut être une relation entre membres d’une même famille dont le degré de parenté ou d’alliance interdit le mariage civil ou religieux. La prohibition de l’inceste existe dans presque toutes les sociétés connues1. Cette norme sociale est pour l’anthropologie un sujet majeur au point que, selon Claude Lévi-Strauss, ce serait même ce qui fonde et structure les sociétés 2.

      sauf que la notion d’inceste, historiquement, ne porte pas uniquement sur des individus biologiquement apparentés.

      Bien essayé, belle jonglerie
      vous manquez d agilité, vous, par contre .
      quand les voies sont fausses forcement on se prend les pieds dans le tapis


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 février 2018 15:52

    « Les fortes émotions naissent de situations fortes : voilà pourquoi, dans les arts, la représentation du bonheur ennuie à la longue, voilà pourquoi on lui préfère la fatigue qu’excite le spectacle d’une grande infortune. » Antoine-Vincent Arnault.


    Raison pour laquelle Zeus a imaginé la boîte de Pandore,... Le bonheur ne s’évalue que par rapport au malheur (Freud). L’auteur a entièrement raison.

  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 11 février 2018 15:56

    Au delà du bonheur et du malheur : la Sagesse ou Sapience. Moderato cantabile,...


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 12 février 2018 10:54

    Je relis la biographie de Debord qui avait décidé d’être un salaud magnifique. Pourquoi ne m’est-il pas entièrement antipathique ? Et en plus je lui suis associée,...dans ce milieu toujours au bord du naufrage, j’y ai rencontré des personnes capables d’une grande générosité compensée par quelques crapuleries. Avec le recul, on voit ce qu’il vous on apporté.  Seul compte le résultat.


  • JC_Lavau JC_Lavau 14 février 2018 19:01

    - Papa ? Qu’est-ce que le bien et qu’est-ce que le mal ?

    - Le bien c’est ce qui m’a réussi. Le mal c’est ce qui réussit aux autres.
    Et maintenant va faire tes devoirs !

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