lundi 16 mai 2016 - par Pascale Mottura

L’humanisme anthropocentré est mort. Vive l’écologie métaphysique et la République du Vivant !

Un livre essentiel dont l’auteur est le journaliste Aymeric Caron est paru le mois dernier aux éditions Don Quichotte : Antispéciste, « réconcilier l'humain, l'animal, la nature ».
Plus de la moitié du livre forme la trame d’un programme politique pour l’instauration d’une vraie démocratie, une biodémocratie, une République du Vivant, montrant que l’antispécisme est un combat pour vaincre les mêmes logiques d’injustice qui détruisent socialement les hommes et physiquement les animaux.

Sur presque 500 pages, Antispéciste est une somme d’informations et d’arguments imparables articulés de manière claire, nette et précise. 
Chaque chapitre est un compendium coup de poing. La démonstration est fouillée, incisive, didactique, exempte de pathos. 
A la fois captivant et dérangeant (rempli de chiffres qui donnent le tournis, et la nausée quand il s’agit de l’exploitation animale), cet ouvrage va marquer les esprits. 

Selon Aymeric Caron, il n’existe pas de cause plus révolutionnaire aujourd’hui que l’antispécisme. C’est un appel au soulèvement des consciences, un appel à la révolte contre la pensée ultra-dominante, un appel à un nouvel humanisme. 
Le non-respect du Vivant est la manière pernicieuse des humains de se nuire à eux-mêmes et de se détruire. La communauté humaine doit comprendre qu’elle n’est rien sans la communauté beaucoup plus large du Vivant. 
Ainsi, « L’antispécisme n’est que l’un des volets d’une révolution morale et politique qui concerne en premier lieu les humains. Une révolution dont le programme pourrait être : «  lien, cohérence et responsabilité » (cf. Antispéciste p.11). 

Je crois que l’antispécisme et l’écologie vue autrement (qu’on la nomme écosophie, méta-écologie, écologie profonde, écologie existentielle, écologie essentielle, écologie métaphysique…) sont des courants de pensée et d'action incontournables pour mieux vivre notre présence au monde. A mon sens, ce sont les seuls sujets philosophiques et politiques, passionnants, de notre temps. Tout le reste n’est que sous-thèmes et sous-sous-thèmes superficiels, souvent dérisoires. D’ailleurs, l’écologie bien pensée recouvre toutes les disciplines des sciences dures et des sciences humaines et spirituelles ; c’est la science des sciences, la « raison du monde ».

Ces idées seront de plus en plus présentes dans les débats de société. Elles auront, à n’en pas douter, des conséquences puissantes sur la refondation, tant attendue, de la politique dans un proche avenir.

A l’attention du lecteur non averti, il importe de définir ici brièvement ce qu’est l’antispécisme.
L’antispécisme récuse une hiérarchie qui a été établie, au profit de l’Homme, entre l’espèce humaine et les espèces animales. Pour les antispécistes, il n’y a pas de différence de nature entre les animaux humains et les animaux non humains, mais une différence de degré d’intelligence, de sensibilité, de sociabilité... Si nous sommes l’espèce la plus développée intellectuellement, cela ne nous octroie pas le droit de vie et de mort sur les autres espèces qui sont elles-aussi sensibles et intelligentes, ce que démontre de plus en plus nettement et incontestablement la recherche scientifique.
C’est pourquoi l’antispécisme prône l’augmentation de notre sphère de considération morale. Il se détermine par rapport au spécisme qui lui-même définit une discrimination liée à l’espèce et qui justifierait des violences faites à certaines espèces. L’antispécisme se veut politique et place cette discrimination spéciste au même niveau que le racisme ou le sexisme. Selon Aymeric Caron, c’est un antiracisme étendu.
C’est parce que nous avons, nous animaux humains, cette capacité à avoir un sens de l’éthique, un sens de la morale, que notre responsabilité est de nous mobiliser pour sauver les plus faibles, pour protéger ceux qui souffrent.
Pour les penseurs antispécistes, qui sont les héritiers philosophiques de Bentham 1, tous les êtres qui souffrent doivent recevoir, en ce qui ce concerne leur aptitude à souffrir, un traitement égal.
Que l’on comprenne bien : les antispécistes ne réclament pas une égalité de fait entre les différentes espèces animales, ce qui serait absurde, mais une égale considération pour tout ce qui concerne leur capacité à souffrir.

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De l’éthique animale découlent deux grands courants : le conséquentialisme et le déontologisme, c’est-à-dire d’un côté ceux qui luttent pour l’amélioration du bien-être animal et de l’autre ceux qui réclament la fin pure et simple de l’exploitation des animaux (cf. Antispéciste pp.151-161). Parmi les premiers on trouve les welfaristes ; les autres sont abolitionnistes.

L’antispécisme conduit logiquement à l’adoption de modes de vie végétariens, voire végétaliens ou vegans, ainsi qu’au militantisme pour la libération animale dans le but d’éradiquer l’exploitation des animaux par les humains, que ce soit pour l’alimentation, les travaux de force, l’expérimentation médicale, les loisirs, l’habillement, etc.
Les vegans sont généralement abolitionnistes ; c’est une question de cohérence. L’exploitation animale, intrinsèquement violente, n’étant plus une nécessité, sa perpétuation paraît une effroyable absurdité à leurs yeux.

On ne peut donc que recommander fortement la lecture de Antispéciste car ce livre est éminemment utile pour favoriser l’éveil des consciences.

De mon point de vue, il est évident que les animaux ont une intelligence instinctive et qu’ils ont conscience de leur existence et de leur individualité. Ce ne sont pas des automates, des machines ultrasophistiquées, comme le prétendait Descartes ! Avec cette théorie des « animaux machines », le cartésianisme a marqué profondément, et odieusement, la tradition française.
Au plan physique l’être humain est effectivement un animal (avec des capacités physiques très inférieures à celles de nombreux animaux d’ailleurs). Cependant, l’Homme est doté d’une intelligence spéciale, non limitée, qui lui donne la conscience de son avenir, de la responsabilité de ses actes, de la distinction entre le bien et le mal.
Chez les humains, l’intelligence ouvre sur la vie morale et spirituelle. L’Homme a le libre arbitre de sa destinée et particulièrement le choix de lutter contre l’influence de la matière.
A ce propos, je réfute la croyance d’Aymeric Caron en un « hasard de l’incarnation ». 
Aymeric Caron est athée, et, s’il cite des chrétiens convaincus tels Jean-Marie Pelt ou Albert Schweitzer, la dimension spiritualiste est évacuée de son discours. 
Peu importe. Le gros problème de notre temps, c’est le fossé qui se creuse de plus en plus entre les protecteurs-responsables de la Vie et les consommateurs-jouisseurs de la vie, sans scrupules. Et cela n’a rien à voir avec une opposition entre athées, agnostiques et spiritualistes.
En ce XXIème siècle, il importe de passer d’un humanisme anthropocentré, lié notamment, dans notre pays, à la tradition judéo-chrétienne, à un humanisme cosmique moderne.

La recherche constante de compétitivité fait que l’animal est de plus en plus chosifié. Dans les élevages industriels, de sa naissance à sa mort, jamais mis en contact avec son milieu naturel, l’animal n’a droit qu’à l’enfer : mutilé dès les premiers jours (porcelets castrés à vif, becs des poussins coupés par une lame chauffée au rouge …), maintenu en cage toute sa courte durée de vie, condamné à une promiscuité avec ses congénères ou à l’isolement, inséminée à répétition (truie, vache…) et séparée très vite de ses petits, abattu sadiquement au final, n’ayant jamais connu ni joie ni tendresse.


Et les humains carnivores continuent de croire que la viande issue de telles tortures, et donc de souffrances et de stress immenses, bourrée d’antibiotiques par ailleurs, est bonne pour leur santé ? 
Les élevages industriels et les abattoirs méritent d’être classés au Patrimoine Mondial de l’Inhumanité.

L’Education Nationale devrait intégrer de toute urgence à ses programmes des cours sur l’antispécisme afin de développer l’esprit critique des enfants et des jeunes sur les comportements des humains envers les animaux non-humains. C’est un vœu pieux bien sûr quand on sait que l’Etat se défausse de toute éducation écologique, qu’il laisse à la charge du secteur associatif, et qu’il soutient le lobby des industriels agroalimentaires...
Il faut pourtant apprendre à lutter contre les constructions culturelles artificielles créées par les lobbies des éleveurs qui nous ont fait croire que la consommation de viande était indispensable à notre santé. Si le lion et le tigre, par exemple, n’ont pas d’autre choix qu’un régime carnivore, l’homme n’est pas obligé d’adopter une alimentation carnée. Manger de la viande n’est pas pour lui une nécessité vitale !
Omnivores, nous mangeons en fait beaucoup de viande surtout depuis les XIXe et XXe siècles, depuis la révolution agricole et l’apparition du capitalisme agricole qui a entraîné la recherche d’une productivité hyper intensive.
Il faut que les jeunes générations disposent de toutes les connaissances récentes afin de pouvoir être juges de la tradition alimentaire qui leur est inculquée.

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J’invite les humains carnivores qui osent encore parler de leur plaisir gustatif - alors que plus un seul d'entre eux ne peut prétendre désormais qu'il ne savait pas - à réfléchir au fait qu’un plaisir obtenu au prix de la souffrance de l’autre, ça s’appelle du sadisme. 
Aymeric Caron a raison quand il écrit : « que celui qui mange un morceau d’animal en ait conscience : il a lui-même commandité le meurtre. Il est le responsable. Ces animaux ont été tués parce que des industriels ont pensé qu’il y aurait des gens pour acheter leur viande ». (cf. Antispéciste p.143). Les fauves au moins tuent eux-mêmes leurs proies, et la gazelle qui les nourrit (hors de tout contexte gastronomique) est née naturellement, elle n’a pas été produite artificiellement dans un élevage.
Aucun des arguments avancés pour défendre la consommation de viande ne tient. Les vegans sont en bonne santé, ce qui n’est souvent pas le cas des gros mangeurs de viande. Quelle que soit l’origine de la viande, on sait que les régimes carnés provoquent diverses pathologies : maladies cardio-vasculaires, cancers, etc. 

Sans viande, les plaisirs de la table perdurent. Aucune crainte à avoir, la gastronomie française est préservée, elle évolue, c’est tout. « Mon constat est simple. C’est maintenant que se jouent les dix prochaines années. Elles s’appuieront sur la santé, et en cela, la cuisine végétarienne sera l’un des axes de cette évolution. Je veux être là. » nous dit Joël Robuchon 2 comme d’autres grands chefs avant lui tels Alain Passard, Alain Ducasse et Jean Montagard.
Il faut avoir confiance aussi en l’avenir de la gastronomie moléculaire. Les alchimistes de la cuisine moléculaire ont trop fait scandale en abusant des additifs chimiques, mais libérée de ces dérives, la cuisine moléculaire trouvera peut-être une vraie place dans nos assiettes.

Quant aux objections courantes (émises souvent par des personnes qui ne font rien pour améliorer le sort des humains), du genre : « les animaux c’est bien mais tu ferais mieux de commencer par t’occuper des hommes », l’ensemble du livre Antispéciste constitue une réponse pertinente, et particulièrement le chapitre « L’homme contre l’animal ».
Cette phrase de Marguerite Yourcenar, issue de ses entretiens avec Matthieu Galey dans les années 70, permet aussi d’élever le débat : « Quand nous frappons un enfant ou quand nous l'affamons, quand nous l'élevons de telle sorte que sa pensée soit faussée ou qu'il perde son goût de la vie, nous commettons un crime envers l'univers qui s'exprime à travers lui. La même chose est vraie quand nous tuons inutilement un animal ou quand, sans bonne raison, nous coupons un arbre. Chaque fois, nous trahissons notre mission d'homme, qui serait d'organiser un univers un peu meilleur. » 
Il n’y a pas à s’occuper d’abord ou après des humains ou des animaux, nous devons respecter la vie et avoir de la compassion pour tous les êtres sensibles. « Si nombreuses soient les créatures errantes dans l'étendue des trois mondes, travailler à les sauver », tout est là, dans ce texte vieux de quelque vingt-six siècles…

Porté ainsi intelligemment sur le devant de la scène par Aymeric Caron, la pensée antispéciste n’est pas nouvelle, même si ce mouvement est récent (il date des années 70). Une pléthore de penseurs a plaidé pour le respect du Vivant et la coexistence pacifique de toutes les espèces, et ce depuis la plus haute Antiquité. 

La plupart des auteurs cités par Aymeric Caron dans son livre m’inspirent (je ne les ai pas encore tous lus, loin s’en faut, mais je les reconnais comme importants) : Henry David Thoreau, Ralph Waldo Emerson, Arne Næss, Peter Singer, André Gorz, Félix Guattari, Edgar Morin, Michel Serres, Bruno Latour, Corine Pelluchon, et bien d’autres. Hubert Reeves, Jean-Marie Pelt, Pierre Rabhi, Stephen Hawking, Théodore Monod, figurent aussi dans les 13 pages de références et sources, et c’est heureux. 

Toutefois, si Antispéciste propose une bibliographie conséquente, celle-ci ignore des ouvrages tels Le Silence des bêtes. La philosophie à l’épreuve de l’animalité, d’Élisabeth de Fontenay, Fayard, 1999 ; le livre de Thierry Paquot, Petit manifeste pour une écologie existentielle, paru chez Bourin Éditeur, « Essai », en 2007 ; Plaidoyer pour les animaux de Matthieu Ricard, paru aux Allary Editions en 2014 ; La 6e Extinction. Comment l'homme détruit la vie, d’Elizabeth Kolbert, éd. La Librairie Vuibert, août 2015, Prix Pulitzer, etc. 
Georges Chapouthier apparaît furtivement dans le livre mais aucun de ses écrits ne figurent dans la bibliographie 3.
Aymeric Caron cite rapidement Romain Gary 4 et passe extrêmement vite sur l’immense Marguerite Yourcenar, végétarienne convaincue et écologiste d’avant-garde qui prit position pour de nombreux combats en faveur des animaux. (cf. Antispéciste p.233)
Par ailleurs, Aymeric Caron évoque le jaïnisme (cf. Antispéciste p.167) mais il ne dit pas un mot sur l’orphisme qui lui est proche et qui est né à la même époque (13 siècles avant J.C.).

Antispéciste va sûrement faire date mais il serait juste de ne pas gommer les éclaireurs qui ont préparé cet avènement, tous celles et ceux qui ont laissé l’empreinte rémanente de leur intelligence de la vie. Je veux rendre hommage par exemple à deux de mes maîtres à penser.

Marguerite Yourcenar s’est montrée sensible aux grandes questions écologiques dès les années cinquante, époque où, à travers les Mémoires d'Hadrien, elle prônait de « collaborer avec la terre » quand l'écologie était alors essentiellement une manifestation socioculturelle anglo-saxonne. 
Elle a été influencée par Thoreau (Walden ou La vie dans les bois), et par Rachel Carson. Mais, bien plus que par ses lectures, son inspiration environnementale semble avoir été essentiellement guidée par son rapport personnel au monde naturel, depuis son enfance au Mont-Noir jusqu’à l'île des Monts Déserts. Elle n’a eu de cesse de dénoncer les atrocités faites aux animaux. Il lui déplaisait de « digérer des agonies » et elle se disait végétarienne à 95 % (car elle mangeait régulièrement du poisson). 
Son écophilie liée à sa profonde spiritualité sous-tend tout son œuvre et elle est perceptible aussi dans sa correspondance et ses interviews. 
Son dernier ouvrage de fiction, Un homme obscur, publié en 1982, est en quelque sorte son testament écologique 5. Elle y a fait passer des messages essentiels sur sa philosophie de la nature, très en phase avec l’écologie profonde d’Arne Næss et de George Sessions.
Opposée à toute forme de discrimination, Marguerite Yourcenar fut une antispéciste avant l’heure : « Enfin, égalité totale de tous les êtres humains sans distinction de sexe et de couleur. Et pourquoi pas égalité de tous les êtres sans distinction d’espèce ? » (lettre à Odette Schwartz, 31 décembre 1977, in Lettres à ses amis et quelques autres, 1995, Paris, Gallimard, p. 581).

Avant Pythagore et ses disciples, le Dorien Orphée a chanté le respect de toute forme de vie et le végétarisme, s’opposant ainsi au système religieux de l’époque. Orphée a demandé aux hommes de ne pas commettre de « phonoi », c’est-à-dire de meurtre ou de sacrifice sanglant d’animaux. 


Orphée était un jeune Thrace de race royale qui est parti en Egypte pour y être initié par les prêtres de Memphis. Revenu dans son pays après une vingtaine d’année, il unit la religion de Zeus avec celle de Dionysos dans une pensée universelle et il créa les Mystères en Grèce. Pour les initiés, il était le révélateur du Dionysos céleste. Il savait invoquer aussi Erôs céleste et tout puissant. « Aimez car tout aime. Mais aimez la lumière et non les ténèbres. Souvenez-vous du but pendant le voyage ».
A cette époque, « dans ses hauteurs comme dans ses profondeurs, la nature était pressentie, redoutée et vénérée. /…/ Il y avait guerre à mort entre les prêtres du soleil et les prêtresses de la lune. Lutte des sexes, lutte antique, inévitable, ouverte ou cachée, mais éternelle, entre le principe masculin et le principe féminin, entre l’homme et la femme, qui remplit l’histoire de ses alternatives et où se joue le secret des mondes ». 6
Orphée vibra d’amour pour l’Eternel Féminin qui palpite dans la Nature, dans l’Humanité et dans le Ciel. Il fut le chantre de la fusion parfaite du masculin et du féminin dans l’être humain, propice à la reconnaissance du respect dû au Vivant sous toutes ses formes.

Tant de messages diffusés partout sur cette petite planète depuis la nuit des temps pour nous aider à comprendre la dimension écologique de la condition humaine, pour nous guider vers une relation écologiquement plus responsable avec le monde non humain, pour nous indiquer le rôle et la juste place des humains dans la biosphère … 
Pourquoi l’humanité y est-elle restée sourde ?
Combien d’années faudra-t-il encore, combien de sang versé, de traitements innommables infligés à des êtres innocents avant une prise de conscience généralisée ?
Comment sommes-nous arrivés à un tel niveau d’aberration et de monstruosité, particulièrement de l’industrialisation de la filière viande ? Marguerite Yourcenar a écrit des pages poignantes sur le sujet (cf. son texte « Qui sait si l’âme des bêtes va en bas » paru dans le recueil Le Temps, ce grand sculpteur). 
Pourquoi tant de textes d’importance restés lettre morte ?

Ecophiles, humanistes modernes et antispécistes, ne laissons plus l’argent chosifier le Vivant, ne pesons pas sur la Terre et vivons les yeux ouverts.
Il est temps de placer la transformation intérieure au-dessus de l’utilitarisme radical prôné par l’économisme capitaliste.
Il est temps d’allier les ancestrales connaissances aux savoirs mondialisés et connectés d'aujourd'hui pour co-créer un avenir meilleur, en conscience. (Pour information, c’est l’objet social de Ker’Cognita 7, une toute jeune association dont je suis la déléguée générale).

« Il ne sera jamais trop tard pour tenter de bien faire tant qu'il y aura sur terre un arbre, une bête ou un homme ». Marguerite Yourcenar, in Les Yeux ouverts, 1980.

Pascale Mottura
16 mai 2016 

P.S. : 
Pour être honnête, je suis à ce jour seulement végétarienne à 90 % : je mange encore, sans excès, des œufs, des produits laitiers et du poisson. J’ai toujours honni la vraie fourrure. Si je porte encore des vêtements en cuir (nombreux dans ma garde-robe, mea culpa !) je n’en achèterai plus jamais. Bref, ma prise de conscience s’affirme.
J’admire la détermination des vegans. Il est fort possible que je le devienne à l’avenir.
A ma décharge, je dirais que sans une éducation appropriée dès l’enfance, quand aucun proche ne montre l’exemple, et dans une société où les vegans et même les végétariens sont encore très minoritaires, un certain temps est nécessaire, c’est regrettable, pour que la prise de conscience opère totalement. Mais les mentalités évoluent, inexorablement.

Sources

1- Rappelons ici la célèbre proposition du philosophe anglais du XVIIIème siècle Jeremy Bentham « La question n’est pas : peuvent-ils raisonner, peuvent-ils parler ? mais : peuvent-ils souffrir ? ». 

2- Cf. l’interview du chef réalisée par F. Simon pour le Figaro, en août 2014.

3- Lire par exemple : Georges Chapouthier, « La spécificité de l'espèce humaine et sa responsabilité à l'égard des autres espèces », in Klesis – Revue philosophique – 2010 : 16 – Humanité et animalité.

4- Les racines du ciel (Prix Goncourt 1956) de Romain Gary, est considéré comme le premier roman écologique de langue française.
Romain Gary partage l'anecdote suivante : « En 1956, je me trouvais à la table d'un grand journaliste, Pierre Lazareff. Quelqu'un avait prononcé le mot « écologie ». Sur vingt personnalités présentes, quatre seulement en connaissaient le sens… » (Gary 2003 : 11).

5- Lire l’excellent article de Walter Wagner, « Un homme obscur : le testament écologique de Marguerite Yourcenar », in Echo des études romanes, revue publiée par l’Institut d’études romanes de la Faculté des Lettres de l’Université de Bohême du Sud, České Budějovice, Vol. V / Num. 1-2, 2009.

6- Edouard Schuré, Les grands initiés, Librairie Académique Perrin, 1960.
Orphée – ou Arpha – qui signifie « celui qui guérit par la lumière » est son nom d’initiation. (Arpha, mot phénicien composé d’aour, lumière, et de rophae, guérison).

7- Ker’Cognita, « trait d’union entre les ancestrales connaissances et les consciences de demain ». www.kercognita.org - https://www.facebook.com/KerCognita/



40 réactions


  • Ben Schott 16 mai 2016 15:29

     

    L’« antispécisme » ! Encore une belle connerie, issue des cerveaux de bobos qui s’ennuient, destinée une fois de plus à culpabiliser leurs contemporains !
     
    Il fallait voir ce pauvre Aymeric Caron défendre son livre chez son ancien patron Ruquier ! « Imaginez trois hommes et un chien sur un bateau, il faut alléger le bateau, qui jette-t-on ? – Le chien, répondra-t-on – Maintenant, imaginez qu’il y ait un nazi parmi les trois hommes ? »

    Caron a le niveau de conscience d’un pré-ado rebelle (mais pas trop, il faut bien toucher l’argent de poche de papa).

     
    « Pour être honnête, je suis à ce jour seulement végétarienne à 90 % »
     
    C’est bien. Quand vous serez arrivée à 100%, ne manquez pas de nous le faire savoir, en poussant un tonitruant « ça y est ! ».

    Mais j’espère que vous laisserez tranquille les Inuits qui n’ont une alimentation qu’exclusivement carnée, parce que même bio, les tomates ne poussent pas sur la banquise.
     


    • Nicolas_M bibou1324 17 mai 2016 09:59

      @Ben Schott
      Les inuits n’ont pas une population qui explose, ne saccagent pas leur milieu naturel.


      Je ne suis pas « antispéciste » ou je ne sais quoi, je constate juste qu’on est plus de 7 milliard et que très clairement la Terre morfle. Regardez la disparition des espèces animales ces 100 dernières années, et comparez là à l’extinction des dinosaures ... Dans 80 ans, on estime que c’est la moitié des espèces animales qui aura disparu.

      L’humain est très différent des autres animaux. C’est un nuisible. Les écolo-bobo-végan essaient juste d’être moins nuisibles que les autres. En réalité ils se font enfler par les lobby bios qui sont tout autant nuisibles que leur confrères non bios, mais l’intention est au moins bonne.

      Ce qu’il faudrait, c’est une bonne guerre thermico-nucléaire, histoire de supprimer 90% de la population humaine mondiale. Honnêtement si on me donne le bouton qui permet de rayer les 1000 plus grosses villes de la carte, je n’hésiterai pas une seconde.

    • La mouche du coche La mouche du coche 17 mai 2016 10:04

      L’antispécisme repose sur l’idée darwinienne que l’homme est un singe, or il suffit de lire Darwin pour comprendre comme il s’est trompé.
      .

      Darwin a écrit : "Si ma théorie est vraie, un nombre illimité de variétés, qui serait le point commun entre toutes les espèces du même groupe, aurait sûrement dû exister. Par conséquent, la preuve de leur existence peut être trouvée seulement parmi les fossiles."

      Charles Darwin, The Origin of Species : A Facsimile of the First Edition, Harvard University Press, 1964, p. 179

      . 


      Et qu’observons nous ? Les fouilles menées par les évolutionnistes dans l’espoir de confirmer leur théorie sont restées vaines. L’évolutionniste David Kitts, un Professeur de l’Université d’Oklahoma, admet que : "L’évolution nécessite des formes intermédiaires entre les espèces, et la paléontologie ne les a pas fournies« . ( David B. Kitts, »Paleontology and Evolutionary Theory", Evolution, vol. 28, septembre 1974, p. 467 )

      .

      A ce jour, quelques 100 millions de fossiles de 250.000 espèces différentes ont été déterrés et chacun d’entre eux fournit la preuve de la création. DONC les évolutionnistes n’ont pas trouvé de preuves, DONC LA THÉORIE EST FAUSSE. Elle n’est pas scientifique mais une croyance. Le darwinisme est une pure croyance qui ne s’appuie sur aucune observation scientifique.

      Désolé d’essayer de vous sortir de la pensée commune télévisuelle mais l’évolution est une chimère sans preuve.


    • Ben Schott 17 mai 2016 10:12

      @bibou1324
       

      « Ce qu’il faudrait, c’est une bonne guerre thermico-nucléaire, histoire de supprimer 90% de la population humaine mondiale »

       
      On sent bien que vous êtes du côté de ceux qui ne veulent pas « saccager leur milieu naturel » !
       


    • mmbbb 17 mai 2016 12:38

      @La mouche du coche ne te fatigues avec ton créationnisme, on a changé de siecle Nous sommes a l ere de la science et de la biologie moleculaire Et cette science a beaucoup evoluee tu devrais lire les passages de Jacques Monod et Andre Lwoff sur leur travaux . Donc en lisant votre propos Darwin n’est pas un scientifique mais un prophete puisque l’evolution est une « croyance » Des trucs débiles j’en ai lus mais c’est le summum de la cretinerie intellectuelle . 


    • La mouche du coche La mouche du coche 17 mai 2016 22:23

      @mmbbb

      Où sont les formes intermédiaires entre les espèces, monsieur le « scientifique » ? smiley

    • La mouche du coche La mouche du coche 19 mai 2016 22:56

      @sarcastelle
      Si mais je n’ai pas vu vos liens vers les formes intermédiaires, et pour cause... smiley


  • Jo.Di Jo.Di 16 mai 2016 15:44

     
    C’est la soumission au halal droitdelhommiste du gôôôchiste qui impose de dépecer les animaux vivants,
     
    par un barbu tourné vers la Mecque ...
     
    Un merlin pneumatique tue plus sûrement que le 45 magnum de Clint ....
     
    Mais cette soumission est retournée contre souchien, qui doit comprendre que c’est parce qu’il mange de la viande qu’il est indigne et non la soumission du gôôôchiste au halal .... Ironie propagandiste du Capital ... et de sa putasse médiatique payée par lui.
     
     

     


  • sls0 sls0 16 mai 2016 16:24

    Je me rappelle une phrase d’un éleveur suisse au début du passage à l’heure d’été : ’’ moi je n’ai rien contre, vous l’expliquez à mes vaches, si elles sont d’accord je suis partant’’.
    Le végan il faut l’expliquer aux chiens, aux chats, aux lions, ect... S’ils sont partants je suis OK.
    La nature m’ayant équipé de canines légèrement proéminentes et un système digestif qui supporte la viande, il doit y avoir un peu de carnassier en moi.
    Cela dit, je mange très peu de viande et j’ai tendance à respecter le monde animal et végétal.
    Si on parle d’anthropocène maintenant c’est que cet animal qu’est l’homme à un sacré potentiel, comme toujours un potentiel peut faire le bien dans le respect de l’autre ou le mal dans l’irrespect.

    Parmi la viande que je mange, une partie c’est moi qui tue, je vis dans un autre pays où tout n’est pas délégué au boucher, j’ai toujours une pensée pour l’autre mais il se trouve qu’il est né proie et moi prédateur.
    Le fait que pour moi la viande ce n’est pas qu’une matière blanchâtre ou rougeâtre sous cellophane et que je vis dans un environnement où la viande est un luxe aide à avoir une faible consommation. 

    Entre ceux qui gaspille la viande et les anti-viandes il doit avoir de la place pour la raison. C’est souvent entre les extrêmes que se trouve la raison.

    Hier c’était la fête de la viande pour certains enfants du quartier, j’ai fait un spaghetti bolognaise. 200gr de viande pour 12. Beaucoup chez moi c’est peu ailleurs.


    • mmbbb 17 mai 2016 12:24

      @sls0 Il est vrai que nous consommons trop de viande en France et en quelques décennies la nourriture a été « désacraliséé » Nous gaspillions beaucoup trop cette nourriture J’appartiens a une generation intermédiaire ou la génération précédente avait connue la disette ( rationnement durant la guerre ). A l’instar de votre mode de vie la viande n’était pas servi tous les repas J’habite près de Lyon les cas d’obésité ne sont pas rare et les gens se goinfrent Socièté a la con ou n’avons copie ce que les américains savent le mieux exporter : la malbouffe . les Chinois adoptent les memes moeurs et ont les memes maux


  • tf1Groupie 16 mai 2016 16:58

    Le livre d’un humain hors-sol qui ne sait plus vraiment d’où il vient ni qui il est.

    Il n’est même pas Bio Caron, il est injecté aux hormones de l’intellectualisme bourgeois.


  • tf1Groupie 16 mai 2016 17:08

    « Une pléthore de penseurs a plaidé pour le respect du Vivant et la coexistence pacifique de toutes les espèces »

    Y a plus qu’à convaincre les lions, les requins, les chiens et les oiseaux de proies de passer Vegan.
    J’espère qu’ils liront le livre, ça va leur apprendre des choses  smiley


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 16 mai 2016 17:26

    Bel article, même s’il est fait pour ouvrir des débats à l’empoigne .. bravo pour votre courage



    Vous êtes un peu trop en avance, de plus Caron est pas le plus qualifié .. et puis vous parlez de « humanisme cosmique moderne. » .. un rien naïf isnit ?


    Siddhārtha Gautama déja, bien mieux renseigné que Caron, Siddhārtha Gautama que l’on ne qualifiera pas « d’incontournable » à la mode Bobo



    On peut avoir la certitude, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la morale, rien à voir avec les choix des bipèdes, que, si c’est pas « game over », en moins de 10 ans, on bouffera plus de barbaque . . ça se discute pas .. ça se comprend ou ça se comprend pas . Pas la peine d’essayer d’affranchir les caves comme disait Rabelais

    Faudrait commencer par-là, si peu esthétique à défaut d’être éthique, si con en soi : 



    Allez, on y va ?

    Bien à vous



    • Ben Schott 16 mai 2016 17:50

      @Montagnais
       

       
      Mon dieu, les Chinois MANGENT DU CHIEN ? Depuis des siècles ? Il serait temps de faire cesser cette ignominie ! Mais que font les ONG ? Kouchner, ou Fabius, quelqu’un, vite !
       
      Je me suis laissé dire que certaines peuplades mangeaient des escargots ! Le cas est encore plus grave, dans la mesure où il s’agit d’animaux hermaphrodites, elles auront bientôt les antispécistes ET le lobby LGBT sur le dos.
       

       


  • Citrouille 16 mai 2016 19:14

    Bravo pour cet article très complet.Et en réponse aux commentaires précédents, je reprendrai simplement une phrase de cet excellent article :


    « J’invite les humains carnivores qui osent encore parler de leur plaisir gustatif - alors que plus un seul d’entre eux ne peut prétendre désormais qu’il ne savait pas - à réfléchir au fait qu’un plaisir obtenu au prix de la souffrance de l’autre, ça s’appelle du sadisme. »

    • tf1Groupie 16 mai 2016 22:53

      @Citrouille

      Non, le sadisme c’est prendre du plaisir dans la souffrance elle-même, pas dans le fait de manger..

      Et oui, les mots ont un sens ... pour les humains en tous cas.

      Donc les anti-spécistes devraient commencer par une chose : désapprendre à parler car parler c’est mettre l’humain au-dessus des animaux, ces derniers ne pouvant pas répondre.

      Et avouez qu’un aymeric caron qui ne parle pas ça repose, même les animaux.


  • Aristide Aristide 16 mai 2016 20:35

    Est ce que se déplacer pour ses vacances en bagnole et tuer des milliers d’insectes est autorisé ? J’ai cru comprendre qu’une vie vaut une autre, serait que les insectes soient exclus. 


    J’ai pu constater qu’une mouche prise dans une toile d’araignée avait un comportement assez paniqué, mais bon les antispécistes expliquent que ce ne serait pas de la souffrance. Je ne sais pourquoi, peut être parce que l’on ne les bouffe pas. 



    • Old Dan 17 mai 2016 01:51

      @Aristide
      (Rire) T’as rien compris du tout ! La Vie des insect... Bof


    • Aristide Aristide 17 mai 2016 11:35

      @Old Dan


      Ah bon ! Il y aurait donc une hiérarchie dans les espèces, celles qui souffrent et celles qui ne souffrent pas.

      C’est bizarre que tout à coup la seule évocation de la souffrance d’une vie qui en vaut une autre ne soit pas prise en compte.

  • Old Dan 17 mai 2016 01:48

    EXCELLENT ARTICLE...
     [... mais beaucoup trop intellectuel pour les QI de boeufs ]


    • mmbbb 22 mai 2016 18:28

      @Old Dan Mon QI est de 37.5 la temperature du trou du cul J’ai retenu cette expression " écologie métaphysique qu’est ce ce charabia C’est comme le yaourt l’ecologie est decliné a l’infini Vous etes tous pour la nature, vous ne survivrez pas 2 jours dans des conditions dites un peu extreme. Il y a vraiment l’ecolo des villes et l ecolo des champs deux monde inconciliable J’ai connu la deuxieme categorie , la premiere me debecte. Lorsque je lis votre mépris affiché deja cela commence tres mal . Je vous laisse a votre suffisance


  • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 17 mai 2016 03:51

    @Pascale Mottura

    ... Il faut raison garder... ! et ce n’est pas facile ici ; c’est le moins que l’on puisse dire !!!!

    D’autre part nous savons tous que l’enfer, lui-même, est pavé de bonnes intentions !

    Vous écrivez :

    « Avant Pythagore et ses disciples,... » !!!

    Arrêtons nous un instant sur ces camarades singuliers dont vous nous dites si peu... !
    Avec eux vous auriez pu nous parler de métempsychose ! En aurait résulté d’évidence, la CADUCITÉ de vos propos, en retard d’une guerre... !

    Ma conversion définitive à la métempsychose ne repose pas sur des mots :

    Le centre de mon logo où un œil averti y verrait entre autres, une sauvastika, est une photographie, ou plutôt un arrêt sur images, car j’avais utilisé une caméra ! Donc ce centre a été « dessiné », aussi incroyable que cela puisse paraitre, par un pigeon Biset auquel j’avais permis de squatter, avec sa dame et sa progéniture, mon balcon longtemps !... ça date de 2006 et la grippe aviaire y est aussi pour quelque chose [les bobos du coin manifestaient déjà... ] !

     Voila pourquoi, la manifestation de l’angelos
    - mon prénom en grec- sur mon balcon, avec cette représentation [au centre de mon logo] superbe venue de l’au-delà m’a converti définitivement à la métempsychose !

    Merci

    CQFD


  • jeandugenou (---.---.184.220) 17 mai 2016 10:36

    C’est marrant, j’ai eu un débat avec une fille de 25 ans récemment. Elle était de toutes les causes : paysanne, animale, anti-finance, et, si je lui avais demandé, anti-spéciste, je suis sûr.
    Autant j’ai le plus grand respect pour le monde associatif qui cherche à faire avancer les choses, sans publicité, dans l’ombre, autant un type qui pond des bouquins de « réflexion » dont n’importe quel type bourré peut faire le tour en 10 minutes dans un bar, ça m’énerve.

    Alors Caron, si tu lis ce commentaire, tu n’étais pas brillant les très rares fois où je regardais c’est pas couché, et là encore tu retombes dans tes travers.

    Un conseil : ferme la et agis. C’est là qu’on te respectera.

    Des idées, on en a tous des tonnes, chaque jour, et en ça tu n’as rien d’exceptionnel. Par contre, se donner des moyens pour faire aboutir une idée, c’est souvent ça qui fait la différence entre l’idiot du village et le visionnaire.

    Les gens ne respectent pas les paroles, mais les actes.
    Ton bouquin vaut autant qu’un rouleau de PQ en l’état.


  • vesjem vesjem 17 mai 2016 10:42

    Ce Caron fait une confusion imbécile et irréfléchie
    Il décrète que le consommateur est responsable de la maltraitance des bestioles ;
    Non, Caron, l’industrie et sa tutelle, la finance, sont les causes de cette « inhumanité » bestiale«  ; elles sont également responsables de la »virilité« des tueurs des abattoirs (conditions de travail, travail à la chaîne, fatigue....)
    Du haut de sa liquette immaculée, il s’octroie la prétention de juger et de refaire le monde ; Qu’il refasse son propre (au sens sale) environnement social avant d’exercer sa vindicte sur les classes laborieuses ;
    vivement »la ferme des animaux"


  • monsegu monsegu 17 mai 2016 10:57

    MERCI parce que ce débat dépasse - voir les commentaires précédents - la simple opinion sur un objet de consommation !
    Moi, j’ai été frappé, depuis adolescent, par le respect des « peuples premiers » (comme on dit aujourd’hui) envers les animaux, même et peut-être d’autant plus qu’ils les tuaient pour manger (prières, le totémisme ...), comme partie de l’ensemble de la Nature.
    Il faut voir tous les liens entre personnes et animaux, au sein d’une Nature, dans un devenir qui devient de survie :
    [Voir sur Mémolang, la page :
    http://www.survie.fr.memolang.eu/Memo/Memo.php?outsearched=yes&set=parthuma&item=69
    Espérons des progrès consensuels, d’abord sur les pratiques des abattoirs !


    • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 17 mai 2016 11:22

      Moi, j’ai été frappé, depuis adolescent, par le respect des « peuples premiers » (comme on dit aujourd’hui) envers les animaux, même et peut-être d’autant plus qu’ils les tuaient pour manger (prières, le totémisme ...), comme partie de l’ensemble de la Nature.
      °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
      ... ’ le respect des « peuples premiers »
      @monsegu
      Évidemment, ils ne connaissaient pas comme l’auteur l’idéologie du progrès... !

      Plus près de nous, manger Hallal, Casher... contrairement à ce que l’on croit aujourd’hui, imposait un rituel de « pardon » préliminaire pour donner la mort, encore davantage la souffrance ! ça prouve, s’il en était besoin, notre degré de dégénérescence guidés par... l’idéologie du progrès... de joyeux drilles comme Caron et l’auteur... donneurs de leçons devant l’éternel... et moralistes à l’Axe du Bien garanti par le système dominant !
      Pauvre France, pauvre humanité... ! Hypocrisie partout... !

      CQFD CQFD


  • sparker808 (---.---.48.194) 17 mai 2016 11:14

    Merci pour l’article.


  • sparker808 (---.---.48.194) 17 mai 2016 11:14

    Les animaux ne sont pas une ressource naturelle...


  • ajbrado (---.---.179.130) 17 mai 2016 11:22

    Respecter notre habitat et tout ce qui le compose et le gérer d’une façon pérenne est de la raison pure et de l’instinct de survie. Car en ce début de XXIe siècle c’est un fait plus il y a d’humains sur la planète, plus ils prennent de place et ceci au détriment des autres espèces, la planète ne grandit pas, elle !
    Pour préserver notre habitat, il n’y a pas d’autre alternative que de limiter notre prolifération anarchique et de protéger les autres espèces. L’humanité a déjà créé les droits universels de l’homme, aujourd’hui l’homme n’est pas en péril mais par sa multitude il met en péril son écosystème et se faisant il se met en péril lui-même. Pour notre bien, il est temps de créer les droits universels du vivant. L’humanité, pour évoluer dans le bon sens, doit se débarrer des obscurantismes et trouver une autre voie d’évolution que celle de jouissance illimitée entraînant inexorablement la destruction de l’écosystème planétaire.
    De toute façon, tant que les humains n’auront pas atteint d’autres étoiles avec des planètes habitables, ils sont condamnés à vivre sur la Terre. Alors autant adopter le développement durable au plus vite et protéger notre planète et tous ses êtres vivants car c’est notre patrimoine. Dont nous avons la charge en tant qu’espèce dominante.


    • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 17 mai 2016 11:43

      "L’humanité a déjà créé les droits universels de l’homme, aujourd’hui l’homme n’est pas en péril mais par sa multitude il met en péril son écosystème et se faisant il se met en péril lui-même. Pour notre bien, il est temps de créer les droits universels du vivant.« 

      @ajbrado

       »les droits universels du vivant." : ne peut se faire que si on admet la métempsychose ; je suis ici pour en témoigner !

      CQFD CQFD


    • ajbrado (---.---.179.130) 17 mai 2016 12:04

      @Mao-Tsé-Toung
      Chacun ses croyances mais tout ce qui vit contribue à l’écosystème planétaire. Et les humains, bien que nous soyons actuellement l’espèce dominante, nous sommes une espèce jeune et pour le moment déraisonnable, qui est loin de tout connaître et sur notre planète et encore moins sur l’univers voire les univers...
      Alors soyons modestes et raisonnables en respectant le vivant. En outre, la majorité des espèces vivantes de la planète sont bien plus anciennes que les humains.


  • gwenmar 17 mai 2016 11:30

    Le pb de la consommation de viande de masse va etre réglé sous peu. Dans moins de 10 ans.

    Les financiers commencent à conseiller leurs riches clients de ne plus mettre d’argent en banque. Les millionaires quittent les villes pour s’établir dans des zones reculées. Des ranchs cloturés poussent en amérique du sud et en Nouvelles Zélandes et ce n’est pas une simple mode.
    L’économie mondiale va s’écrouler en l’espace d’un week end dans les 10 ans maximum. Les préparatifs politiques pour encadrer autant que possible la démobilisation des énergies et les débordements qui en découleront est déjà en cours, visible pour ceux qui savent voir. Vous ne pourrez plus sortir de liquidité de vos comptes bancaires. Les cartes bleues ne fonctionneront plus. Vous ne pourrez plus mettre du gasoil dans vos voitures pour fuir les villes. Les chasseurs-cueilleurs modernes de supermarché et qui se moquent ici de cet article, vont devoir trouver un moyen rapide de se nourrir ainsi que leur famille. Nul doute que la première des choses qu’ils feront sera le pillage de leurs voisins puis le marché noir pour ceux ayant du liquide sous leur matelat. Pour les autres, il faudra apprendre le troc ou à poser des pièges dans les bois, pecher, ou chasser pour ceux qui ont la chance d’avoir un fusils de chasse. Le fusils de chasse et les munitions deviendront fort convoités. Les urbains modernes vont devoir renouer avec le mode de vie de leurs ancetres et ce, rapidement. Les émeutes urbaines dureront plusieurs semaines, puis cesseront par fautes de munitions et de combattant. Vous sous-estimez à quel point nos sociétés sont fragiles. Les populations des nations non suffisament autosuffisantes tenteront de rallier les territoires plus vastes de leurs voisins pour s’implanter. C’est déjà en cours. L’organistation sociale centralisée va cesser. L’avenir est aux systemes collaboratifs ruraux. La vie de villageois en campagne près des fermes. L’armée tentera de rétablir des fonctions de bases sur le territoire, une monnaie électronique officielle verra le jour, toutes les transactions seront ainsi tracées. Le troc restera très local et pour de petits services. Les gens devront renouer avec les vraies « valeurs humaines » d’entraide et de solidarité car les gens isolés mourront s’ils n’ont pas une autonomie suffisante en énergie, eau et nourriture. Fini les abatoirs géants, mais les fermes existeront toujours, mais la déforestation augmentera ainsi que le prélèvement de gibier. Voici l’avenir, le vrai. Ce sera un effondrement mondialisé, aucune nation moderne n’y échappera. J’en vois ici qui vont pleurer leur mère, leur iphone ne leur sera d’aucun secours. Ils ne tiendraient déjà pas 5mn à mossoul alors avec ce qui vient, je leur souhaite du plaisir. Moi j’ai un bateau.


  • papakill papakill 17 mai 2016 11:33

    Merci pour l’article.

    On peut se passer de viande et de produits issus des animaux pour vivre en très bonne santé.
    Conclusion : C’est le plaisir de manger ces produits qui prime pour ceux qui contnuent.

    J’ai pesé le pour et le contre et mon plaisir gustatif n’a pas fais le poids.
    Aussi la vie de chacun est différente et certrains peuvent trouver que leur plaisir gustatif pèse plus lourd.

    Par contre admettez le, venez pas trouver des arguments qui n’ont rien à voir pour justifier ce choix.
    Et oui c’est diffcile d’admettre que le plaisir pèse plus que la mort/souffrance.

    PS : Ce n’est pas parce que je n’ai jamais entendu de réels arguments qui tiennent la route pour justifier de manger de la viande (ou produit issus....) que ça n’éxiste pas. Si vous manger de la viande pour une raison autre, je suis curieux de le savoir pour ma culture.

    Et à tous, peace and love hein pas besoin de se crêper le chignon si on est pas d’accord


  • Aristide Aristide 17 mai 2016 11:39

    Si la vie de tout être vivant est à respecter, comme faire avec les insectes, les parasites et autres plaies ?


    • papakill papakill 17 mai 2016 12:17

      @Aristide
      Ben tu trouves des moyens de t’en débarasser sans les tuer si possible

      si pas possible, tu les butes


  • Piere CHALORY Piere CHALORY 17 mai 2016 13:20

    Bravo à l’auteure pour ce témoignage fouillé et construit, qui a dû demander un temps de rédaction conséquent.


    Tout au plus peut-on reprocher à Pascale de s’être laissé emporter par son enthousiasme de lectrice qui découvre des idées qui lui correspondent. Nonobstant j’ignorais qui est Aymeric Caron, n’écoutant ni ne regardant Onpc, Europe 1 ou Canal ’’+’’.

    Alors bon, reprocher encore à l’homme de la rue d’avaler des biftecks d’animaux abattus dans des conditions déplorables, je sais pas si c’est très pertinent... Si le consommateur lambda maîtrisait ses pulsions ça se saurait...

    Tiens, pendant que j’écris ce com une pub s’affiche dans mon écran ; ’’la France recrute 15 000 soldats’’ (www.RéussirMaVie.net (!) ) dommage qu’à mon âge il soit hélas trop tard pour réussir dans l’armée : 


    Des mauvaises langues racontent que ; plutôt que servir à nous protéger du ’terrorisme islamique’, ces troupes participeraient à une prochaine invasion de la Syrie... Les complotistes ne respectent décidément rien, ni personne. Vediamo...

    Trêve de digression, essayer de proposer un autre paradigme sociétal, même utopique est louable, mais il faudrait déjà dégager la horde de conseillers influents qui prétendent le contraire, à savoir que l’homme (certains en tt cas) est supérieur à la Nature, hérésie toujours dans l’air du temps...Et puis l’humain-esclave est hélas au moins autant chosifié que l’animal, voir les lois en préparation qui l’empêcheront tt simplement de pouvoir se défendre juridiquement, le travail à vie sans possibilité aucune de rébellion m^me symbolique, retraite supprimée, enfants décérébrés, autant de bonheur vital qu’une truie en cage.

    Sinon, le nombre de réaction offusquées de nos chiens de gardes préférés nous prouve, s’il en était encore besoin, que le fond de cet article ne peut pas être fondamentalement mauvais, à l’inverse d’articles loués par les mêmes, qui eux sont assurément de la mainstream-propaganda, déguisée ou non. 

    Les critiques et commentaires négatifs acharnés de certains ici peuvent m^me s’assimiler à un véritable petit brevet de civisme, de résistance à l’aliénation tt azimut imposée à nos yeux nos zoreilles : matin-midi-soir-radio-télé-web-facebook-twitter-periscope-sous-marins...

    les trolls attaquent, au secours ! 

     smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley   smiley 
     
    Oui mais voilà : trop de troll tue le troll, et (presque) personne n’est dupe ; encore de l’argent foutu en l’air à vouloir enfumer les gens.

     smiley






  • soi même 23 mai 2016 00:02

    Et ta sœur elle bat le beurre ?


  • yvesbon 20 août 2016 09:35

    Bonjour,

    merci pour cet article !

    Pendant que j’y pense, vous reprenez une erreur qui est faite par Aymeric Caron dans son livre : "De l’éthique animale découlent deux grands courants : le conséquentialisme et le déontologisme, c’est-à-dire d’un côté ceux qui luttent pour l’amélioration du bien-être animal et de l’autre ceux qui réclament la fin pure et simple de l’exploitation des animaux (cf. Antispéciste pp.151-161). Parmi les premiers on trouve les welfaristes ; les autres sont abolitionnistes.« 
    En fait, il s’agit d’une schématisation fausse ; de nombreux utilitaristes sont abolitionnistes (c’est mon cas), et ça ne m’étonnerait pas que des déontologistes soient parfois welfaristes.

    Par ailleurs, je trouve important de dissocier question animale (et antispécisme !) et écologie : la première se préoccupe de prendre en compte les intérêts des individus sentients (sensibles, qui éprouvent sensations et émotions) et la seconde de leur environnement. Les deux sont liées, bien sûr, mais pas toujours de façon simple. Surtout, les animaux ne sont pas à prendre comme des »éléments naturels« ou des »éléments de l’environnement« , comme nous le répète l’idéologie spéciste, mais bien comme des individus à part entière, existant pour eux-mêmes et par eux-mêmes. La »défense de la nature« procède d’un autre type de questionnment que directement éthique, et devrait être à la défense des animaux ce qu’est la »défense de la culture (ou de la société)" à la défense des droits humains. Une conséquence, mais pas la même chose, et encore moins quelque chose de premier, de plus important.

    Depuis 1991 existe en France une revue théorique et militante excellente, les Cahiers antispécistes (http://cahiers-antispecistes.org) qui a publié de très nombreux textes fondamentaux sur le spécisme, sur l’égalité animale, sur la distinction d’avec l’écologie, etc. Je renvoie les lecteurs/trices à ce site, qui est une mine d’informations et de réflexions.


  • Pascale Mottura Pascale Mottura 30 avril 2019 15:37

    La version finale de cet article peut être lue et téléchargée ici :

    https://www.academia.edu/26307176/L_humanisme_anthropocentré_est_mort._Vive_l_écologie_métaphysique_et_la_République_du_Vivant_


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