vendredi 30 décembre 2005 - par Hakim I.

Le rôle positif... pour qui ?

La loi du 23 février 2005 sur le "rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord’’ a suscité un débat au cours duquel beaucoup de personnalités françaises ont soit défendu, soit dénoncé ce caractère positif. En prenant du recul, je me suis demandé pourquoi on n’avait pas posé la question aux premiers concernés : les populations colonisées. Il se trouve que j’ai un spécimen à la maison : ma maman, qui était paysanne à cette époque, au Maroc, et à qui j’ai posé quelques questions... (Réponses traduites)

Moi : Maman, tu es au courant que l’Assemblée a voté une loi qui demande aux historiens de souligner le rôle positif qu’a eu la France dans ses colonies ? Qu’est-ce que tu en penses ? Tu as connu la colonisation, toi ...

Maman : Un rôle positif ... Pour qui ? Pour la France ? Alors, certainement, oui. Pour nous, c’est un peu compliqué. Ma grand-mère me parlait de l’époque avant l’arrivée des Francais. C’était une époque très difficile, où la loi qui existait était celle du plus fort. Elle me racontait les meurtres, les pillages et les guerres de tribus qui faisaient rage, surtout en période de sécheresse ou de famine. Lorsque la France est arrivée, on peut dire qu’elle a instauré un ordre qui limitait ce genre d’horreurs...

Moi : Donc, elle a apporté quelque chose de positif ?

Maman : Ce n’est pas si simple, si la France a apporté de l’ordre, c’est avant tout pour elle-même. Il fallait bien que les Français protègent leurs intérets. La sécurité était surtout assurée autour des maisons ou des bâtiments coloniaux. Lorsqu’on sortait des villes, ou qu’on s’éloignait des résidences, la loi du plus fort reprenait le dessus. Moins qu’à l’époque des guerres tribales, bien sûr, mais la différence était bien présente. Mais j’aimerais bien savoir ce qu’on entend par positif ...

Moi : Je te pose justement la question, qu’en penses tu ?

Maman : Qu’est-ce qu’elle a bien pu apporter de bien au pays ?
Les routes ? Elles ont été construites par les villageois, et ils étaient forcés à travailler, pour un salaire presque nul. Des gens mouraient dans ces travaux. De plus, ces routes ont été construites avant tout pour leur permettre de communiquer entre les "villages" coloniaux. Nous roulions toujours en cariole, sur les pistes, pour rentrer chez nous ou travailler. Encore une fois, un progrès était apporté, mais pas initialement pour aider les Marocains.

Moi : Que reproches-tu le plus à la France ?

Maman : Ils ne nous ont pas scolarisé. A part quelques privilégiés, la plupart des gens ne savaient pas lire ni écrire. Ils n’en avaient de toute façon pas le temps, puisqu’il fallait travailler. La France a fait le minimum pour pouvoir être comprise de la population, c’est tout. Elle se présentait comme civilisatrice, mais elle est avant tout arrivée pour exploiter les ressources qui proviennent de l’agriculture et de l’élevage, avec une main d’oeuvre très bon marché, presque gratuite, et une population analphabète. Elle a pu prendre ce qu’elle voulait sans protestation efficace de la part des paysans. Et si on n’était pas accord, on nous clouait le bec assez vite, pour donner l’exemple. Le rôle a été surtout positif pour elle. Les belles années de la France (comprenez les 30 Glorieuses) doivent beaucoup aux pays colonisés. Elle a puisé une grande partie de ses richesses chez nous, je ne parle même pas des autres pays d’Afrique noire...

Moi : Certains disent que la France a apporté la culture aux pays colonisés...

Maman : La culture ? Pourquoi ? On n’en avait pas ? Il ne faut pas aller trop loin. Les conditions étaient difficiles, c’est vrai, c’était un peuple avant tout paysan, mais de là à dire que nous n’avions pas de culture, c’est injuste. Il ne faut pas oublier la culture arabe et berbère, qui font partie des éléments qui font de l’occident ce qu’il est aujourd’hui. Nous n’étions pas des bêtes sauvages. Ils sont arrivés, se sont servis de nos ressources pour se développer. Lorsqu’ils sont partis, nous avions des années de retard de développement par rapport à la France. Nous n’étions pas traités de la même manière.

J’ai voulu faire partager ce dialogue, car il m’a semblé tellement objectif et impartial... Contrairement aux intervenants qu’on a pu voir dans les débats télévisés, cette personne, qui a vécu l’époque coloniale, essaie de peser le pour et le contre avant d’émettre un jugement. Elle n’a pas rejeté immédiatement l’idée de "rôle positif", et a avant tout demandé pour qui.

Rappelons que la plupart des personnes interrogées ou invitées aux débats n’ont pas connu cette époque, ou du moins pas de l’autre côté du miroir.

Les députés et politiciens qui ont défendu l’amendement en question ne se sont même pas souciés de ce que pouvaient penser les premiers concernés. De plus, ils n’ont pas saisi la chance d’ouvrir un dialogue avec les pays africains à ce sujet. Cela aurait pû être, à mon avis, la première pierre à l’édifice de la réelle réconciliation Occident/Afrique.

Quoi de plus scandaleux que ce paternalisme, qui ne s’efface toujours pas, après tant d’années ? Lorsque je lis cet amendement, j’ai l’impression de voir un adulte forçant son enfant à faire quelque chose, et le rassurant en lui disant : "Mon fils, tu n’es pas d’accord avec mes méthodes aujourd’hui, mais tu ne comprends pas que c’est pour ton bien, tu le comprendras plus tard".

Nous n’avons toujours pas dépassé l’époque où la France impose ses points de vues aux autres pays. En l’occurence, en niant leur capacité à pouvoir juger de leur propre histoire.

Si la France décide unilatéralement que son rôle a été positif pour les pays qu’elle a envahis, alors qu’elle le décide pour elle-même. C’est malheureux, car l’histoire doit prendre en compte tous les points de vues.

Quand bien même, et de grâce, rendons à ces pays leur dignité, d’autant plus que cette époque n’est pas si éloignée de la nôtre.
Beaucoup des anciens "indigènes" sont encore vivants, beaucoup de nostalgiques du "bon vieux temps des colonies" aussi, et c’est peut-être le problème...



48 réactions


  • Pat (---.---.196.74) 30 décembre 2005 11:25

    Rassurez vous, je pense que la dérive ultra libérale à tendance très très très à droite que travers actuellement la France cessera d’ici quelques mois.

    On s’est fait avoir en 2002, mais cette fois « la france d’en bas » devrait avoir compris ?

    Sinon, c’est à désespérer de tout .


  • caramico (---.---.227.251) 30 décembre 2005 11:38

    Moi je suis content qu’enfin une réaction des principaux intéressés se fasse entendre. Car la formulation de cette loi, que je ne connais pas dans le détail aurait dû être à mon sens : Que pensent les peuples colonisés de l’action de la France à leur égard ?

    Et en fonction des réponses, positives ou négatives, de ces seuls peuples, suivant celles qui l’emporteraient, on aurait pu juger en toute impartialité de l’action de la France.

    Nous n’avons pas, nous Français qui sommes juges et partis, à nous prononcer sur ce sujet.


    • megrino (---.---.181.26) 31 décembre 2005 17:53

      Vrai,Il y a eu le meilleur comme le pire,c’est le destin de tout peuple colonisateur, voir les Romains,s’en plaint-on ici aujourd’hui ?


  • Davidb (---.---.128.46) 30 décembre 2005 12:55

    Euh ok c’est très bien, mais le Maroc n’a jamais été une colonie française, seulement un protectorat... Donc l’exemple n’est peut être pas bien choisi. Le même discours dans la bouche d’Algériens serait plus crédible.

    Bon cela dit aussi entre protectorat et colonie la frontière est bien fine...


  • Hakim I. (---.---.15.29) 30 décembre 2005 13:08

    Effectivement, d’une maniere officielle, le Maroc était sous protectorat francais, merci pour votre derniere ligne... Le concept de protectorat est a mon sens est identique à une réplique célèbre du film « Le Parrain » : « Nous lui ferons une offre qu’il ne pourra pas refuser »...


  • Chris (---.---.248.31) 30 décembre 2005 15:58

    Bon article, simple et clair !


  • Mourad (---.---.54.168) 30 décembre 2005 16:56

    Hakim, je te remercie pour cet article que j’aurais pu écrire car j’ai une famille qui ressemble à la tienne.

    J’apprécie particulièrement ta dernière remarque : pourquoi ne pas interroger nos parents colonisés pour parler officiellement de la Colonisation ?

    Nos parents mais aussi les pieds-noirs et les Français de souche qui ont connus les territoires colonisés peuvent parler, s’entendre, écrire l’histoire et j’en suis sûr, apaiser certains profonds ressentiments. Rappelons ici, que la situation des colonisés ressemblait fort à une forme d’Apartheid : or même les Sud-Africains ont eu le courage d’ouvrir certaines plaies...

    Bref, tout ça pour dire qu’il ne manque pas de témoins vivants et compétents (et qui ne demandent qu’à s’exprimer) : dans ce cas pourquoi nommer un Arno Klasferd qui ne connait rien au problème ? Pour insulter nos mémoires de sous-citoyens ? Pour nous provoquer ? Pour nous signifier que la parole de nos pères ne vaut rien face à un gadget sioniste et médiatique ? C’est comme ça qu’on attise la haine...


  • Une enfant de la guerre d’Algérie (---.---.86.142) 30 décembre 2005 17:44

    lettre d’une maman...enfant de la guerre d’Algérie à Mr Sarkosy

    « Naïvement... Pourquoi... ? »

    Lettre ouverte d’une maman... Nacéra Hamouche... enfant de la Guerre d’Algérie !

    A Monsieur Nicolas SARKOZY

    Vous aimez « la Transparence »-Vous êtes contre la « Pensée Unique »- Pas de « Langue de bois » ! moi ! idem !

    Vous êtes fan de la Chanson Française ! Je le suis ! Vous êtes adepte du « Vélo » ! Je suis fille d’un champion cycliste à Alger pendant la guerre !Des passions communes en somme, l’on pourrait deviser longuement ! Sur la chanson française qui a bercé mon enfance ! une époque disparue des ondes de radio ici en France ! j ringarde aux yeux des« Français » qui swinguaient ,eh oui sur la musique anglo-saxonne ! l’ayant défendue corps et âme pour qu’elle revive ! De ce père tout comme vous un « fou »du vélo ! qui en a fait sa passion et son métier ! Du haut de ses 85 ans, toujours fan de Jacques Anquetil , du Tour de France !

    Peut-être une autre fois, Inch Allah ! le cœur n’y est pas ! la paix, la sérénité a déserté les cœurs remplis de haine et de méchanceté ! Votre seul désir : « grimper »les marches de l’Elysée ! tout à votre honneur, mais de la belle manière !

    Et loin d’imaginer -dans cette actualité brûlante- « un couvre-feu » : le soir venu, le zoo ferme, les bêtes en cage et bien surveillées ! Une loi coloniale 50 ans après, qui réveille les pires cauchemars vécus par les uns, à découvrir par ceux dont on a occulté l’Histoire dans les écoles, d’une longue Nuit coloniale ! Une leçon d’Histoire grandeur nature du rôle positif de la France civilisatrice ! Leurrés nous enfants issus de la « colonisation » non de l’immigration ! Nous avons cru à Mai 68, un vent nouveau, une « rupture » d’avec la France archaïque, dominatrice. Ah, les soixantuitards, certains, aujourd’hui, donneurs de leçons ! Ensemble sur le chemin d’un monde meilleur-de l’Egalité, de la Liberté, de la Fraternité ? tu parles ! pour les générations futures -nos enfants- qui payent aujourd’hui, chers, très chers nos errements ! Nous avons prêché par trop de naïveté !

    Loin d’imaginer quelque temps après mon adhésion -novembre 2004- une loi allant dans ce sens et je ne peux cautionner la cruauté des mots d’un Ministre d’Etat installé dans une arrogance coutumière qui de surcroit persiste et signe en déclarant à qui veut l’entendre : qu’« il faut cesser avec la repentance permanente »qui consiste à« revisiter notre Histoire » ! Nous humiliant, nous habitants « d’Afrique du Nord » :« Ca n’a rien à voir avec la Martinique, ça avait tout à voir avec l’Afrique du Nord » ! Bien vu et bien fait !« chah pour ces fous » au péril de leurs vies pour avoir voulu vivre en Hommes Libres !

    Alors que des voix s élèvent pour dire « que l’Histoire ne s’écrit pas dans la loi », vous voilà décidé-loin de nous étonner- de missionner« l’homme de loi Arno Klarsfeld pour mener un travail approfondi sur la loi, l’Histoire et le devoir de mémoire, avocat de la mémoire et de la vérité » ?! de quelle mémoire, Arno Klarsfeld est-il témoin ? Bien que petit-fis de déportés juifs, cette époque bien lointaine de son enfance dorée-de quelle vérité peut-il se prévaloir ? Seigneur grand Dieu- Saint-Nicolas- Jusqu’où peut mener le cynisme ? Père Fouettard et mauvais points - Saint Bernard et bons points- selon votre bon vouloir ! Exit cette méthode-disparue des écoles ! Au cas où vous ne le savez pas !

    J’en ressort une nouvelle fois secouée par des souvenirs douloureux de mon enfance que j’ai cru enfouis à jamais. Cette petite fille, aujourd’hui maman, se pose toujours des questions« naïvement pourquoi »ces massacres d’ innocents, les privant de Liberté et de Dignité Humaine ! Cette petite fille dite« mignonne- teint clair et tresses blondes comme les Françaises mais dommage c’est une arabe » bien née- à Chéraga, petite commune typiquement coloniale-entre Alger et Sidi- Ferrudj, plage des « colons »avec sa petite église prés de laquelle elle est née-sa petite école-sa petite mairie-un havre de paix et de calme où il fait bon vivre ? dans une famille quelque peu privilégiée ? un père champion cycliste, une tante française, des camarades d’école, françaises,... jusqu à un matin ...la GUERRE... !

    L’escalade de la violence : coups de crosse contre les portes en fer de nos maisons ! Perquisition en pleine nuit !Mon Dieu, les Sénégalais, dans le noir-leurs yeux -leurs mains- quelle frayeur ! Sifflement de balles ! Arrestations ! Bouclage de quartiers ! Plaquage contre le mur d’hommes raflés sans motif. Humiliation sur population indigène, du sang, des cris, des pleurs, la peur, à tout moment, tout instant... l’école fermée, le départ brutal de ses camarades ! Une enfant de la génération « pipi au lit »-certains jusqu’à 14 ans- qu’aucun psy n’a été dépêché pour les« sortir »des cauchemars vécus ! ça sentait parfois mauvais dans la classe ! pour beaucoup n’ayant pas de rechange, quand il pleuvait 4 jours d’affilée !

    Long, très long à décrire : tous réunis autour de ce grand-père patriarche -7 fils- sur son lit de mort, rongé par la fièvre, nous dévorant de ses grands yeux verts- la souffrance-le désespoir- le dénuement- laissant sa patrie à feu et à sang-« trahi » par ses fils ayant inscrit ses petits enfants à « l’école coloniale » ! Lui, le Kabyle du Jmaaliman, né en 1890, sa famille chassée après l’occupation française de la Kabylie en 1870- les pires massacres commis- toute une population décimée- il a dit « non »pour eux ! fier de sa maison achetée en plein quartier« français »à Chéraga. La petite mosquée au prix d’énormes sacrifices pour que tous les enfants puissent apprendre à lire et à écrire l’Arabe- interdit à l’école- fermée-elle cache des« terroristes » ! tout prés de l’église où les camarades françaises apprenaient le Catéchisme ! ça le rendait malade, fou furieux d’entendre ses petits-enfants parler- chanter en Français- interdit à la maison ...passons les détails !

    Long, très long à décrire : réveillés au petit matin par des cris, des pleurs, notre cour envahie par des enfants, des femmes-des hommes-hagards des baluchons posés à terre-abandonnant leurs maisons- fuyant la Kabylie brûlée au Napalm ! Faut parer à l’urgence-les héberger, les nourrir, les vêtir ! ils ont tout perdu ! Ecuries, granges-dépendances- en abris de fortune- l’intimité séparée par de simples cloisons de contre-plaqué- sans fenêtre, le froid, la misère ! Ils y vivront avec mari, femme et enfants dans une seule et même pièce jusqu’à l’Indépendance en 62 ...passons les détails !

    Long, très long à décrire« un fellaga »terroriste-se cacherait dans une maison voisine : bouclage du quartier, sifflements de balles, perquisitions- après 3 jours et 3 nuits d’acharnement -fusillé-exposé mort à la population- adossé au rond-point central- sur le chemin de l’école ! une pancarte sur son torse nu « cet homme est un terroriste » ! nos voisins expulsés de leur maison, (habitée par une famille militaire jusqu’ en 62) -L’un de leurs fils, emprisonné à Serkadi, prison des condamnés à mort ! laissant une jeune épouse enceinte- la petite fille ne connaitra jamais son père ,mort sous la torture ! cauchemar et re-pipi au lit ... passons les détails ! aujourd’hui la place publique où il a été tué, porte son nom !Place Ahmed Chicha à Chéraga.

    Le garde-champêtre, tambour roulant dans notre quartier : « avis à la population indigène :interdiction de sortir avant 4h cet après-midi, la rue de l’église, notre rue bloquée pour passage à pied de convoi funéraire » ! mon Dieu qu’il faisait peur le curé avec sa soutane noire, sa longue barbe, les grandes croix, le fourgon noir, le silence assourdissant - cauchemars et re-pipi au lit ... passons les détails !

    Les baraques en toile, à la moindre pluie par-terre ! misérables, pitoyables sur la place publique des marchands arabes - les fous qui errent dans les rues ! des hommes- de bons père de familles-à la recherche d’un travail- pris dans une rafle soudaine- plaqués contre le mur, les mains en l’air- les fusils des militaires pointés sur eux- qui crient - tremblotants - non msieu, j’y rien fait ! brimades, moqueries, menaces d’exécution...passons les détails !

    La venue du général De Gaule à Alger, des hommes raflés sommés de monter dans les camions militaires pour aller l’applaudir : vive Dégoule - yahia Dégoule, agitant des drapeaux ! humiliations-pleurs- cris- menaces... ! Le « cavrafo » ( couvre- feu)- si par malheur , de retour de visite chez la famille, la voiture tombe en panne - si par malheur la famille en visite chez nous - pas déclarée à la gendarmerie- même pour une nuit ! au poste de police - parfois pour ne plus revenir... La directrice de l’école, nous attirant par des bonbons dans son bureau , nous demandant si la veille, quelqu’un... un étranger n’était venu chez nous la nuit... passons les détails !

    L’ oncle malade, opéré du cœur, au 1er coup de crosse sur la porte, pris de diarrhée- faut le chercher aux toilettes pour le contrôle d’identité ! qui hurle tenant son ventre « ayama taabotew( en kabyle) ! on en riait ! Les mamans en pleurs, contraintes d’enlever leur »voile » devant l’objectif du photographe-roumi - pour les cartes d’indigènes ! L’humiliation de la famille juive -nos voisins- traitée de « sale juif »par qui ? les Français qui les détestaient à mort ! ou venait-elle pleurer -où trouvait-elle réconfort, la mama juive ?chez nous ! Aujourd’hui c’est nous les antisémites- incroyable ! hallucinant !

    Cerise sur le gâteau ! J’en connais les moindres détails : la gifle retentissante avec le geste qu’il refait depuis plus de 20 ans-« il m’a fait mal - très mal » ! chaque année lorsque je vais lui rendre visite à ce père : pas peu fier d’avoir « réussi » à acheter un petit magasin de vélos -passion oblige-en plein centre d’El-Biar, quartier huppé d’Alger- rive droite Paris ! en pleine guerre ! jeune- arabe - ya suspicion ! convocation au commissariat -accompagné d’un ami « juif »-on ne sait jamais- on en ressort peut être pas- accueilli par le commissaire devant l’entrée - la gifle qui part- retentissante ! motif : tu revends en pièces détachées des « vélos volés » chez les Français par des « voyous » arabes ! lui le champion - l’avant-veille du Tour d’Alger... humilié, blessé mais fier, le grand ( par la taille) Arezki qui ne se plie jamais, toujours droit, faisant peur à ses propres enfants ! On ne pouvait le regarder en face ! les yeux toujours baissés !

    Le jour J.. . sur la ligne d’arrivée : la foule applaudit, scande : Arezki, champion... ! nez à nez avec le commissaire - fan du vélo- venu avec ses enfants suivre le Tour - c’est pas possible, lui le champion- giflé l’avant veille- accusé de trafics - le commissaire tente de l’approcher-il le rejette- le lendemain, allant le voir dans son magasin : « pardon- pardon Monsieur Arezki », j’en ai honte ! mais le kabyle, fier, têtu jusqu’au bout, refuse la main tendue.. . Ah qu’il me dit chaque année- FAFA waara ! Il n’a jamais accepté de venir en France , bien que constamment invité par ses anciens copains pieds-noirs, ne serait -ce que pour le Tour de France ! Il ne comprend pas que sa fille -la seule en France de toute la famille-5 frères- y vive chez ceux qui les ont colonisés !

    Le bouquet final : « comment l’indigène écrit, lit le Français mieux que toi » ainsi parlait l’institutrice, se défoulant sur les cheveux lorsqu l’une des camarades françaises bafouillait-« regarde » disait-elle , elle ne parle pas un mot français à la maison, l’indigène et pourtant et comment... » certes ! Un père illettré - mais exception -une mère : niveau du « Certif ».

    Je m’arrête, je n’en peux plus... !

    Ce n’est qu’un petit coin de voile levé -dans une petite commune somme tranquille- proche de la capitale- et pourtant ! que dire de ceux qui aux fins fonds des bleds reculés subissaient quotidiennement les pires massacres au mépris de la Dignité Humaine !

    Jour J de l’Indépendance en 1962 : un pays éventré, un peuple meurtri ! 8% de garçons et 2 % de filles avec le Certificat d’Etudes !

    « Comment un Parlement peut glorifier une présence coloniale coupable de massacres contre un peuple en entier, et prétendre que cette présence a rendu service aux peuples colonisés ? ». « Une cécité mentale« proche du »révisionnisme », déclare le président Boutéflika !

    Monsieur le Président de la République, Monsieur le 1er Ministre, Messieurs Mesdames les Ministres, Députés, Hommes de LOIS... ! je vous en conjure ! Dites-le moi ! «  N’AYEZ PAS PEURS... » !

    A moins que ... Arno Klarsfeld « l’ Avocat de la mémoire et de la vérité... » à même de m’ éclairer !?

    ***********************************

    Portrait « VU PAR ». Pascale ÉGRÉ - le Parisien - Novembre 2005 -non publié faute de place dan le journal .

    Depuis qu’elle a entendu le mot « couvre-feu », ses souvenirs d’enfance l’assaillent. Née dans un petite commune proche d’Alger que les colons français traversaient pour se rendre à la plage, Nacéra Hamouche a vécu « l’école où l’on nous apprenait la Marseillaise » ; les coups de crosse « contre la porte en fer du garage » lors des perquisitions de nuit des années de guerre qui faisait « faire pipi au lit de peur » ; la joie d’un père « champion de cyclisme » qui avait monté son propre magasin « dans le centre d’Alger pendant la guerre, chose inimaginable pour un indigène ».

    A ces yeux, les événements partis de Clichy-sous-Bois résultent avant tout « de l’accumulation de frustrations et d’injustices ». Et ils font ressurgir ce passé, « cette histoire qu’on a cachée, et dont on voudrait maintenant valoriser les « aspects positifs » dans les livres scolaires » (ndlr : loi du 25 février 2005). Elle n’excuse pas les violences, elle livre son sentiment.

    Elle tient à s’exprimer « en tant que femme, présidente d’association et maman ». Elle parle d’une voix ferme, la voix d’une colère à la fois maîtrisée et débordante de mots, qui en décrivent les mille raisons. Nacéra Hamouche bouillonne d’indignation. Elle critique ces médias « qui ne donnent la parole aux beurettes et aux noires qu’en temps de crise ». Elle évoque « une société arrogante qui n’a pas accepté de ne plus être le centre du monde ». Elle a mal de tant d’espoirs déçus : « Nous sommes les enfants de la colonisation, pas de l’immigration. J’ai cru en mai 68. En ce que ce mouvement, qui promettait qu’on allait écrire notre histoire main dans la main, nous avait fait oublier. Aujourd’hui, on nous dit : vous, femmes musulmanes, vous êtes des aliénées, vous avez enfanté des sauvageons ! »

    Nacéra n’aurait jamais cru qu’elle vivrait un jour en France, où elle se rend en 1979 pour raison médicale, une promotion de Secrétaire de Direction à la Télévision Algérienne l’attendait pour son retour. « J’ai rencontré l’homme qui allait devenir le père de mon fils, je suis restée par amour », confie-t-elle simplement. A cet enfant, qui est aujourd’hui un jeune homme de 24 ans, elle a imposé « d’être rentré à la maison à 18 heures tous les jours » jusqu’à sa majorité. Alors quand on évoque « la responsabilité des parents », elle s’emporte : « Quand on nous dit qu’on n’a pas éduqués nos enfants, c’est une insulte !

    Ces quartiers sont des villes dans les villes. Quand 50 gosses sur 20 000 habitants traînent dans la rue, cela ne fait pas la majorité ! », souligne-t-elle. Habitante de Vincennes « où il n’y a pas de cité », Nacéra peut aussi conter nombre de ces situations « où on nous fait sentir qu’on a pas les mêmes droits : logement, Justice, Etudes... » Comme ces contrôles d’identité à répétition ; comme ces mots entendus au collège : « Mauvaise graine, retournez dans votre pays. »

    Nacéra insiste : « Je ne parle pas de révolte, ni de racisme, je parle d’arrogance ». Elle qui portait la mini-jupe dans sa jeunesse ; elle qui a choisi de couvrir ses cheveux d’un voile il y a treize ans ; elle qui n’a jamais pu acquérir la nationalité française - « on me demandait la nationalité pour m’embaucher, on me refusait l’embauche faute de nationalité »- veut pourtant dire son espoir. « On vit avec nos peines, avec nos joies aussi. Sachez-le bien : dans ces banlieues on pleure, on rit aussi ! »


    • (---.---.222.62) 30 décembre 2005 18:20

      SARKOZY a mille fois raisons, il avance des propositions concretes et positives !face à une gauche donneur de leçon et un P.C. réactionnaire et dépassé ! VIVE SARKO , le seul qui dérange et prone le changement ! Nicolas le Hongrois vaut cent Hollande Royal , autoritaire et méprisant ! BRAVO NICOLAS !


  • albert (---.---.43.130) 30 décembre 2005 18:59

    Ce qui est le plus dérangeant dans cette loi qui parle de « rôle positif », c’est que c’est une loi.Est-ce au politique de dire ce qui a été positif ou négatif ?

    Encore une fois,on interprète l’ Histoire d’une curieuse façon.Le politicien devient historien et sa parole devient une vérité historique. Nous sommes à une époque où le politicien est devenu « un Dieu ».

    Mais cette loi ne trompe personne et l’Histoire trouve toujours son chemin, malgré les lois de circonstances.Un pays peut bien édicter ce qu’il veut, l’Histoire s’imposera toujours à lui,tôt ou tard.


  • Courouve (---.---.102.34) 30 décembre 2005 19:07

    L’article du Figaro mis en lien rappelle que l’un des aspects positifs de la colonisation est d’avoir mis fin à la pratique africaine de l’esclavage.


    • albert (---.---.148.144) 30 décembre 2005 22:44

      M. Courouve,

      Oui,vous avez raison, il y a sans doute eu des côtés positifs à la colonisation.Même si ces bienfaits ont été indirects(les bénéficiaires devaient être les colonisateurs et non les colonisés).Mais c’est le principe qu’il faut contester.Nous ne pouvons pas avoir une Histoire de France dictée par l’Etat.

      Il faut laisser les historiens faire leur travail.Et que l’Etat arrête de nous dire ce qui est positif ou pas.


    • Mabouya (---.---.110.193) 3 janvier 2006 04:32

      par Courouve le30 décembre 2005 « L’article du Figaro mis en lien rappelle que l’un des aspects positifs de la colonisation est d’avoir mis fin à la pratique africaine de l’esclavage. »

      Excusez-moi, j’ai un léger problème d’entendement : je suis Antillaise, descendante des esclaves déportés aux Amériques par des Négriers bien blancs, bien roses, bien gaulois, et non Africains ni Arabes. Cette pratique, autorisée par le Pape Nicolas V depuis 1454, a duré 4 siècles au total (un peu moins aux Antilles, colonisées plus tardivement).

      Et vous OSEZ me dire maintenant que « l’un des aspects positifs de la colonisation est d’avoir mis fin à la pratique africaine de l’esclavage. » ??? Vous vous foutez de ma gueule ou quoi ???

      On aurait du abolir la STUPIDITE en même temps que l’esclavage, en 1848, vraiment...


    • frank souami-ferrand (---.---.86.74) 23 janvier 2006 16:47

      par Mabouya le3 janvier 2006

      Excusez-moi, j’ai un léger problème d’entendement : je suis Antillaise, descendante des esclaves déportés aux Amériques par des Négriers bien blancs, bien roses, bien gaulois, et non Africains ni Arabes. Cette pratique, autorisée par le Pape Nicolas V depuis 1454, a duré 4 siècles au total (un peu moins aux Antilles, colonisées plus tardivement).

      Et vous OSEZ me dire maintenant que « l’un des aspects positifs de la colonisation est d’avoir mis fin à la pratique africaine de l’esclavage. » ??? Vous vous foutez de ma gueule ou quoi ???

      On aurait du abolir la STUPIDITE en même temps que l’esclavage, en 1848, vraiment..."

      Chère madame,

      Vos ancêtres ont été raflés dans la brousse par des esclavagistes noirs (comme vous) ou arabes avant d’être vendus aux gaulois rose et blancs mais aussi aux négriers locaux, noirs (comme vous), ou bien aux arabes qui les déportaient également.

      Au XVIIè siècle, la plupart des gaulois bien blancs et bien roses comme vous dites, vivaient dans la misère sous un régime monarchique dont ils se sont libérés en 1789, et libérant vos anc^tres par la même occsion, avant de retomber ensemble sous la dictature napoléonienne.

      Rien de tout ça en Afrique bien sur, ou noirs (comme vous) et arabes continuèrent leur sale besogne.

      La république alla ensuite en Afrique ou les Arabes (comme les ancètres de l’auteur) tenaient des Gaulois roses et blancs, ainsi que des noirs(comme vous) en esclavage et libéra tout ce monde d’opprimés.

      Voila ce qui s’est passé, et ce n’est pas se moquer de vous, ni des gaulois blancs et roses (comme moi) que de le rappeler.

      Le comble est tout de même de feindre de croire que ce texte s’applique à la traite négrère qui s’est faite durant l’absolutisme royal, un régime que la république a renversé car elle ne le trouvait pas...positif.


  • danielnaessens (---.---.176.234) 31 décembre 2005 00:24

    A partir du moment où l’Etat a pu légiférer sur l’Histoire à travers la Loi liberticide Gayssot , il a continé sur sa lancée : loi raciste Taubira, loi imbécile sur le génocide arménien , loi idiote sur la colonisation. Bon les « Historiens » se réveillent bien tard !!!! Ou c’est le virus du politiquement correct qui les saisit, plûtot !

    Aurons nous demain des lois sur le Génocide commis sur la population blanche par l’Etat Haitien ?

    Sur le Génocide commis sur les Harkis en 1962 , par l’Etat Algérien ?

    Verrons nous Besancenot, pas rasé depuis 2 jours, la chemise hors du pantalon, conduit pâle et tremblant devant un tribunal où il devra répondre de toutes les horreurs commises par Trotski : génocides des populations « blanches », massacres de la population de Krondsdat, massacres des anars de Nestor Makno, ...et du reste de la collaboration des trotskistes avec les Allemands en 1940, et des massacres sur les populations durant l’Epuration...

    Verrons nous Bouteflika repondre devant un Nuremberg bis pour les dizaines de milliers de Français raflés et mis en esclavage par les Algeriens durant des siécles ?

    Y aura t il une loi pour condamner le crime contre l’humanité qu’a été la liquidation de la Commune ? Et la S Barthelemy ????


    • Pascalr (---.---.171.22) 31 décembre 2005 13:35

      Toute cette histoire relève, à mon goût, d’une véritable mascarade. Je n’ai que faire du rôle de la France dans son Histoire, qu’elle soit positive ou négative, cela est bien trop subjectif. Faire des lois sur un tel sujet montre à quel point nos députés sont désoeuvrés. Je ne suis en rien responsable de l’Histoire de la France, juste un peu de son futur, et encore. Napoléon était un tyran qui a mis à feu et à sang l’Europe et plus encore, responsable de centaines de milliers de morts. A quand une loi instituant Napoléon tyran et bourreau ? L’Histoire est peuplée de mensonges et d’impostures ...


    • justice (---.---.86.142) 3 janvier 2006 19:11

      Lorque la France a envahi l’Algérie, le FLN n’existait pas . C’est au nom de la Résistance que le FLN s’est crée. Les harkis ont été abandonnés,trahis, lâchés par la France qui n’en voulait plus d’eux. Ils avaient agit en toute conscience, et savaient ce qu’ils faisaient : massacrer leurs frères algériens !


  • LEBRUN (---.---.186.134) 31 décembre 2005 16:37

    Ce matin vers 5h j’ai entendu à la Radio du Congo, retransmise par France-info, qu’un dissident dans un pays africain voisin s’était vu sanctionner par l’ablation des parties génitales et une autre amputation !

    Et c’est ces pays qui accusent la France de génocide !


  • ducruetm (---.---.102.34) 31 décembre 2005 17:23

    Bonjour, votre article est adroit. Le coeur d’une mère, ça ne se discute pas.

    Mais puisqu’il s’agit de mettre en perspective le rôle de la France au Maroc, je pense qu’il faudrait commencer par donner les dates effectives de la présence française :

    1910 c’est le début... 1914 en fait de colonisation, tirage au sort des futurs tirailleurs marocains qui auront les médailles mais pas les pensions... 1918 france ruinée, exangue... Guerre du Rif... La mise en valeur ne commence que dans le courant des années vingt, ralentie par la crise mondiale des années trente... Puis parenthèse de la deuxième guerre mondiale, débarquement de 1942... Reprise de la mise en valeur vers 1946-47... 1954 premiers troubles contre le Protectorat ... Oued-Zem, Moulay arafa, 1956 Indépendance... Donc, si on compte bien, le hasard de l’histoire accorde moins d’une génération pour faire sortir du moyen-âge un pays dont la population passe de 3 à 9 millions d’habitants entre 1910 et 1950... Si vous vous remettez en mémoire que dans les années cinquante on trouve dans les campagnes françaises des attelages de boeufs et de chevaux, que le salaire d’un manoeuvre pour 48h par semaine équivalait au rmi d’aujourd’hui, vous trouverez la France moins ingrate que prévu... Votre mère a raison sur plusieurs points : primo le Maroc a cinq siècles de retard sur l’europe en 1910 secondo La France n’a pas mis en place un système éducatif de masse pour les populations . tertio le peuple marocain (pas les caïds) est encore pauvre au début des années soixante Mais Les bases de la modernité technique , économique, sanitaire, structurelle (ports,barrages, routes,ponts,gares...), éducative ( lycées, collèges)... ont bien été installées entre 1925 et 1956... Reste à savoir si les Français, plus vertueux que les Romains en Gaule, avaient l’intention de faire ça pour rien... Votre mère aurait pu dire qu’il fut désastreux que les « européens » aient autant négligé l’étude de l’Arabe, et dévalué les cultures arabes et berbères... J’ai grandi sur les genoux d’une vieille « Fatima », qui avait vingt ans à peu près à l’arrivée des premiers Français, je sais beaucoup de choses sur les conditions de vie du peuple marocain à cette époque, votre mère en fait une peinture à peu près juste, c’était bien un monde « médiéval » et immobile, tiraillé de guerres féodales et de luttes de clan... Je sais aussi à quel degré d’imbécillité ou de racisme l’incompréhension d’autrui peut conduire.... je me rappelle par exemple un infirmier français qui trouvait que les marocains n’étaient pas civilisés parce que les tours de marrakech n’étaient pas rondes.... j’avais dix ans et cette réflexion m’est restée gravée comme la pure expression du crétinisme ordinaire... Enfin je tenais à vous dire ma sympathie ainsi qu’à votre mère, car votre démarche sort enfin des clichés ... N’empêche que les dates ont leur importance... michel.ducruet.


    • Phil (---.---.190.182) 31 décembre 2005 18:18

      « Bonjour, votre article est adroit. » Je partage votre avis : à lui seul,le titre parle de lui même. Je suppose que les « horribles » colonisateurs (et leurs descendants dont nous devons être puisque nous sommes français) n’ont qu’à bien se tenir.

      « La messe est dite » en quelque sorte ...

      Phil


  • Lebrun (---.---.186.134) 31 décembre 2005 18:52

    Effectivement, la France n’a pas « exploité » le Maroc et cela pour une bonne raison : ce pays n’a pas été colonisé. Au contraire c’est lui qui a choisi la France pour l’aider à accéder à la civilisation occidentale , suite à des contacts préalables avec les Etats Unis, l’Angleterre et ...l’Allemagne du Kaiser qui aurait bien voulu, elle l’envahir.

    C’est à la suite de tractations internationales que la décision a été prise par le roi du Maroc de signer avec notre pays avant la guerre de 1914 un traité de « Protectorat » .

    L’homme providentiel qui a permis de pacifier le Maroc , à une époque où le pouvoir du Roi était contesté par le Glaoui de Marrackech au Sud, fut le Général LYAUTEY qui contrairement à nos hommes politiques ignares, compris que l’on ne pouvait implanter la démocratie moderne dans un pays aux traditions ancestrales où la religion tient lieu de loi.

    Avant d’entamer le développement économique, il eut donc à faire intervenir l’armée pour mater les opposants au Roi et asseoir son pouvoir de façon définitive. Pour ce faire, il adopta une méthode qui le fit respecter des rebelles : gagner les combats et ...respecter les chefs vaincus , car il avait compris que le peuple arabe n’avait que mépris pour la faiblesse des politiques occidentaux et ne respectait que celui qui montrait sa force et gagnait ses batailles.. Pour eux LYAUTEY fut celui qui avait la BARAKA !

    Ce n’est qu’aprés l’oeuvre (difficile) de pacification , une fois consolidée l’autorité du Roi, que le futur Maréchal put entrependre l’équipement du pays et la réalisation d’un réseau routier ( par l’armée souvent) et la réalisation d’un port à Casablanca sur un rivage face à un Atlantique peu hospitalier .

    Ce fut un remarquable administrateur et un fin politique, s’appuyant sur les sages religieux du Pays, notamment les Ulemas de Fez.

    Mme Lyautey, elle, lança une oeuvre sanitaire multipliant les dispensaires dans le bled,pour aider les petits marocains qu’elle trouva dans un état d’hygiène lamentable avec des maladies endémiques. Ses résultats furent d’autant plus méritoires que la France, épuisée aprés la guerre de 1914 , n’avait pas de grandes possibilités financières pour construire des hopitaux qui ne vinrent que plus tard.

    En 1945 , par contre, alors que Lyautey avait disparu aprés avoir rempli le contrat de la France, le Maroc avait atteint , par rapport à ses voisins, le degré de modernité et de prospérité souhaité par le Roi au traité de protectorat et l’on n’aurait pas connu les évènement de 1955 si, comme le prévoyait le traité et le manifeste de Lyautey à FEZ en 1920,le gouvernement de la France de cette époque avait passé les renes de l’Administration aux Marocains.

    Mais, comme me l’a raconté un fils du Caid de Oued Zem , aprés l’indépendance, avec la nouvelle administration a commencé l’ére des bakchichs pour avoir une simple fiche d’état-civil !!

    Ceci dit, le Maroc est un des pays que j’aime le plus au Monde ....aprés la France, et les Marocains doivent bien aimer leurs « colonialistes » et « esclavagistes » pour être si nombreux à vouloir quitter leur pays pour venir chez nous ?

    Cordialement


    • Hakim I. (---.---.186.159) 31 décembre 2005 21:28

      Je voudrais faire une petit mise au point ...

      1- Je n’ai JAMAIS contesté le fait que le Maroc ait été sous Protectorat (si j’ai donné cette impression, Mea Culpa). Si vous connaissiez vraiment le Maroc, vous sauriez qu’en Arabe, il n’y a pas de différenciation sémantique entre colonisation et protectorat ; en d’autres termes, en langage courant marocain (ou maghrébin) Protectorat = Colonisation (prononcez Isti’mar).

      2- Je n’ai donné aucun jugement quant aux rôles positifs ou négatifs de la présence de la France à cette époque. Je n’en ai pas la prétention puisque je ne suis pas historien. Personellement, je pense qu’il faut rester factuel dans les évenements. Mon « interview » sondait une opinion des premiers concernés qui -je pense- ont leur mot a donner puisqu’ils ont vécu les conséquences de ce protectorat.

      3- Je ne comprends pas que dès que l’on relate des faits qui ne sont pas vraiment reluisants pour la France, on soit constamment sur la défensive, en répétant -arguments a l’appui- que son rôle a été seulement positif. ( Cf les termes de « providence », « civilisation », etc...) C’est ce comportement que j’ai tendance à dénoncer. Nous entrons dans une compétition des rôles historiques. Monsieur, ni vous ni moi n’ont à juger d’un quelconque rôle de la France outre mer puisque nous n’y vivions pas.

      4- Et là je vous fait part de mon indignement face a votre dernier paragraphe. Il est scandaleux de dire que les affamés d’Afrique se dirigent vers la France parce qu’ils « doivent bien l’aimer ». N’oubliez pas que la deuxième langue enseignée dans ces pays est très souvent le Francais. Les pays les plus accessibles pour eux sont francophones. La France n’est pas la seule destination d’émigration. Je m’offusque devant de tels propos arrogants et qui insultent la dignité d’etres humains dans la détresse. Quand on meurt de faim, Monsieur, on se dirige vers la terre sur laquelle on aura moins de mal à s’émanciper. Je pourrais aussi inverser vos termes : quand on voit le comportement de la France avec les populations issues de l’immigration anciennement colonisée (ou sous protectorat) on pourrait dire qu’elle méprise bien ses anciens « protégés » pour les traiter comme du bétail.

      Quant au protectorat Francais au Maroc, j’aimerais bien que l’on m’explique le role positif qu’a eu la France en exilant Mohamed V...


  • (---.---.186.134) 1er janvier 2006 23:06

    par Hakim I. le31 décembre 2005 Je voudrais faire une petit mise au point ... Quant au protectorat Francais au Maroc, j’aimerais bien que l’on m’ explique le role positif qu’a eu la France en exilant Mohamed V...

    Votre dernier paragraphe aurait pu être écrit dans mon message, car

    j’ai vécu cet évènement, mais j’ai voulu faire court.

    Je rappelle donc que j’avais évoqué les méfaits du gouvernement qui

    n’avait pas honoré le traité du protectorat.....

    ."En 1945 , par contre, alors que Lyautey avait disparu aprés avoir

    rempli le contrat de la France, le Maroc avait atteint , par rapport à

    ses voisins, le degré de modernité et de prospérité souhaité par le Roi

    au traité de protectorat et l’on n’aurait pas connu les évènement de

    1955 si, comme le prévoyait le traité et le manifeste de Lyautey à FEZ

    en 1920,le gouvernement de la France de cette époque avait passé les

    renes de l’Administration aux Marocains ".

    Pour le reste ne pas voir du mépris dans le fait de remarquer, c’est factuel comme vous le souhaitez, l’afflux vers notre pays, de populations qui avaient pourtant choisit l’indépendance.

    On est en droit d’en conclure

    - ou bien que leurs gouvernants ne sont pas à la hauteur, d’où leur désespoir,

    - ou bien qu’elles regrettent le temps de Français, estimant que

    l’indépendance n’a profité qu’à des castes politiques à la recherche du

    pouvoir et non du bonheur du peuple, comme cela se passe encore

    dans un pays voisin sous obédience marxiste qui n’hésite pourtant pas à envoyer

    en France son dirigeant dans un hopital appartenant à l’Armée, Armée qu’il a accusée précédemment de tortures !Un comble !

    Restons donc Zen ...

    Je vous adresse l’expression de ma parfaite considération, sincèrement... je vous l’ai dit, j’aime le Maroc et les Marocains .


    • Hakim I. (---.---.29.171) 2 janvier 2006 15:56

      Nous ne sommes pas en plein désaccord, mais je préfère clore la discussion car nous enchaînons sur un tout autre débat : pourquoi les populations ont émigré vers leurs anciens colonisateurs ?

      Peut etre le sujet d’un prochain article (ou interview) à propos duquel j’échangerai (avec plaisir) avec vous mes arguments.

      D’ici là, bonne année quand même ... Cordialement...


  • Pascal J. (---.---.236.216) 3 janvier 2006 03:19

    A Hakim. Il est dommage que vous souhaitiez écourter un dialogue avec votre interlocuteur au moment ou celui-ci aborde le sujet concernant les conséquences de la décolonisation qui, que vous vouliez ou non, est le corollaire de la lutte anti-coloniale.

    Il est clair que les conséquences de l’épopée indépendantiste ne soit pas devenu aussi positives pour les populations qu’on a bien voulu nous le faire croire. La maturité d’un peuple quel qu’il soit, implique avant tout qu’il assume les conséquences de ses choix politiques.

    Je comprend donc que ce sujet puisse vous mettre dans l’embarras, d’autant plus que de nombreux ressortissants d’anciens pays colonisés vivent actuellement chez leur ancien colonisateur pour des raisons tant politiques qu’économiques.

    N’est-pas là un aveu d’échec d’une certaine décolonisation ratée ?


    • Mabouya (---.---.110.193) 3 janvier 2006 04:48

      Pascal J. : « N’est-pas là un aveu d’échec d’une certaine décolonisation ratée ? »

      Mais tout à fait, cher Pascal ! Une décolonisation aussi ratée que fausse ! Il est donc urgent que les gouvernements Français cessent de soutenir les dirigeants parfois fantoches, mais le plus souvent sanguinaires qui se sont succédés à la tête des pays du pré-carré français en Afrique, vous ne trouvez pas ? Décolonisons l’Afrique pour de bon, haro sur la Françafrique, et rendez-vous dans quelques décénnies pour juger clairement des résultats ! Enfin, dans quelques siècles plutôt, parce que si vous pensez que des saignées humaines et économiques qui durent depuis des siècles peuvent se rattraper à l’échelle d’une vie...

      Sinon, pour mettre mes compatriotes gaulois d’accord, et ayant bien compris qu’en tant que métèque antillaise, mon avis, on s’en tape (tout comme celui de mes congénères d’Afrique, du Nord au Sud), je propose de jouer l’apaisement : on ne veut pas abroger l’article de loi infamant ? Fort bien. Qu’au moins on le complète.

      Parlons donc clairement du « rôle positif de la présence française Outre-Mer POUR LES COLONS et POUR LA METROPOLE ». Comme ça, c’est déjà plus clair, c’est tout à fait incontestable, c’est une vision honnête de l’Histoire, et en outre, ça a le mérite de ne pas mentionner les COLONISES, dont on s’est toujours foutu, donc on va pas commencer à s’en occuper maintenant, aussi... (non mais !).

      Ca devrait convenir à tout le monde, non ?

      PS : au fait, pour ceux qui auraient envie de me faire la leçon sur l’assomante et fausse tarte à la crème des « Antilles assistées par la France » (au vu de l’Histoire, qui a assisté l’autre le plus longtemps ? à voir, mais c’est un autre débat), mon diagnostic s’applique à nous aussi. De toutes façons, on a déjà compris quelles étaients les intentions de la France nous concernant, y’a qu’à voir la gestion du secteur de la Banane. Donc on prépare l’indépendance, il faudra bien la gérer, tôt ou tard (avec un peu de chance, on ne sera pas ruinés par la Dette inique de l’Indépendance, comme celle qu’Haïti a payé à la France pendant 1 siècle et demi, entre 1825 et 1972, ça c’est pour les illuminés qui auraient envie de m’agiter cet épouvantail sous les yeux, de temps en temps, c’est bien de raconter les histoires en entier...).


    • Hakim I. (---.---.29.187) 3 janvier 2006 11:33

      Je m’attendais à ce genre de propos. A vous entendre, on penserait que les anciens peuples colonisés reviennent (pour ce cas) en France comme un adolescant revenant chez ses parents après une fugue. Monsieur, si j’ai écourté ce dialogue, ce n’est pas que je sois embarassé, c’est que c’est un tout autre débat.

      Parlons des « raisons tant politiques qu’économiques » :

      Le commentaire de Mabouya est assez parlant quand elle invoque le soutien de la France (ou d’autres pays) à des dictatures sanguinaires afin d’amadouer les dirigeants dans le but d’extirper un maximum de ressources pour pas cher. Je ne parle meme pas des bons points distribués par l’occident aux pseudos progrès de ces pays sur les droits de l’homme. Bons points qui sont là pour déculpabiliser l’Europe du fait qu’elle exploite encore la main d’oeuvre de ces pays aux couts locaux. C’est cette atmosphère qui a poussé les populations à migrer et que vous appelez « ne pas assumer ses choix politiques ». La destination dépend de beaucoup de facteurs. Comme je l’ai dit précédemment, la langue est un des facteurs prédominants, viennent ensuite la proximité géographique et la disponibilité des emplois. Mais je ne pense pas du tout que ce soit la nostalgie du protectorat qui ait orienté la destination de l’émigration. Rappelons que (pour parler du Maroc), les Marocains ne se sont pas seulement dirigés vers la France mais aussi la Belgique, l’Italie, les Pays-Bas, etc ...

      Encore une preuve du narcissisme à la Francaise (d’autres appellent cela l’exeption culturelle) qui consiste à croire que le monde entier lui doit tout. Parler d’un échec d’une « décolonisation ratée » ou des « conséquences » de la décolonisation, c’est beaucoup trop simple. Il y a des notions géopolitiques, sociologies, anthropologiques et j’en passe à ne pas contourner pour établir une étude sérieuse.

      Mon sujet initial parlait du fait que l’on prend les pays « outre mer » pour des pays sous développés autant économiquement qu’intelectuellement. Sous développés au point qu’on ne leur laisse pas le choix dans le jugement de leur propre histoire. Votre réponse en somme c’est « s’ils n’étaient pas contents, qu’est-ce qu’ils sont venus faire chez nous ?! ».

      Comportement réactionnaire et puérile qui est assez (trop ?) tendance aujourd’hui...

      Cordialement.


    • lechinois3000 24 janvier 2006 15:36

      votre « PS » et interressant car il ne permet pas de beaucoup discuter , si au prealable vous dites tarte a la creme de departement assiste ...etc etc Les Antillais contrairement aux Reunionnais sont tres surs d’eux memes . Ou se trouve la tarte a la creme lorsqu’on parle d’assistanat . Dois-je vous rappelez le montant des transferts de la metropole sur les deux departements ? Dois-je vous rappeler la qualite des equipements sociaux , d’education et de sante qui existent dans ces 2 departements. ? Sans vouloir juger , je vois l’effort extremement important fait par les contribuables metropolitains pour assurer a des compatriotes moins favorises et eloigner geographiquement l’equivalence et l’egalite face aux facilites sociales et democratiques offertes par la France


  • Ramadi (---.---.22.101) 3 janvier 2006 10:54

    Mabouya :« Il est urgent que les gouvernements français cessent de soutenir les dirigeants fantoches »Mais qui a elu Bongo,Idriss Deby,Gbagbo,Wade....ce sont les Français ?La france doit avoir des relations avec tous les dirigeants,Poutine,castro,Blair et tous les autres ;et puis,que diriez-vous si nous choisissions unilateralement ceux avec lesquels nous accepterions de parler ! Decolonisons l’Afrique pour de bon dites-vous:tout à fait d’accord,mais dés que nous tentons de prendre nos distances,nous sommes accusés d’indifférence,d’abandon..... L’indépendance ?Mais pourquoi vos partis independantistes ne rallient -ils jamais la majorité à leur cause ;pourtant,à vous entendre,les metropolitains vous traitent si mal ! Haiti:vous connaissez ?Les Duvallier,Namphy,Aristide qui ont mis à feu et à sang ce merveilleux pays:c’est blen entendu de la faute des Français qui ont quitté Haiti tout recemment,il y a 200 ans ! Tarte à la creme,dites-vous,l’assistance de la France aux Antilles ?Ridicule de pretendre le contraire.... Avec votre etat d’esprit,dans cinq siecles,vous expliquerez vos frustations et vos échecs par votre ancienne condition de colonises:impliquez-vous davantage et pas seulement en parole !ça changera un peu...bon courage


  • Pascal J. (---.---.237.26) 3 janvier 2006 19:24

    A Hakim. « Il faut que la France cesse une bonne fois pour toute de soutenir des dictateurs sanguinaires africains ». je m’attendais à ce genre de réflexion.

    Faut-il rappeler que lors du référendum de septembre 1958 où l’ensemble des populations colonisées d’Afrique étaient consultées, le seul pays à avoir voulu, en toute connaissance de cause, accèder de suite à l’indépendance fut la Guinée, avec Sékou Touré à sa tête. On sait ce qu’il est advenu du régime de cet invidu pendant les 26 ans qui ont suivies (grace notamment au soutien de l’URSS).

    Ne nous faîtes pas croire non plus que la FLN qui, en Algérie dirige ce pays d’une main de fer depuis près de 24 ans après l’avoir mené sur le voie de l’indépendance, soit une créature de la politique néo-coloniale Française. Si s’était franchement le cas, ce serai un scoop ! Que les algériens se plaignent actuellement de leur triste sort, cela n’est plus notre problème.

    Je pourrai vous citer encore quelques exemples de ce type, où les populations concernées on choisies sciemment leurs dirigeants de façon plus ou moins démocratique, il est vrai (élections, luttes armées, coups d’états « révolutionnaire »). L’Afrique (comme l’Asie) n’en manque malheureusement pas.

    Non, tout n’est pas rose d’un coté et gris de l’autre. Ce genre de raisonnement qui consiste à opposer « le méchant blanc cupide et forcément raciste » au « bon l’africain sage et candide qui subit tout et n’est responsable de rien » pour expliquer les problèmes de ce continent, est totalement réducteur et simpliste. La cupidité n’est pas forcément là où vous voudriez quelle soit.

    Chercher des boucs-émissaires chez les autres afin d’éviter de se remettre soi-même en question est, selon moi, preuve d’une certaine immaturité politique.

    Il n’est pas question ici de faire du « narcissisme à la française », si la France a pu faire des erreurs dans sa politique africaine, je le reconnais bien volontiers. Seulement, vos assertions péremptoires sur un sujet qui est beaucoup plus complexe qu’il n’y parait, font toute la différence entre vos opinions et les miennes.

    Cordialement


    • Hakim I. (---.---.15.29) 3 janvier 2006 21:00

      Qui a dit que tout était rose ou gris d’un coté ou de l’autre ?!

      Je n’arrive meme pas à faire le lien entre votre commentaire et le mien. Vous vous emportez dans une réaction défensive et passionnée, apparement j’ai touché un point sensible : le narcissisme a la francaise.

      Vous etes le seul d’entre nous deux à etre tombé dans la compétition des roles. Ma réponse concernait les motivations de l’émigration des africains vers les pays européens. C’était par rapport à votre commentaire. Rassurez-moi, c’est bien de vous ce paragraphe : « Je comprend donc que ce sujet puisse vous mettre dans l’embarras, d’autant plus que de nombreux ressortissants d’anciens pays colonisés vivent actuellement chez leur ancien colonisateur pour des raisons tant politiques qu’économiques. » ???

      Vous avez habilement contourné ce sujet en nous démontrant tambour battant, par évenements et dates qu’en gros, si l’Afrique est dans l’état que l’on connait, c’est de sa faute. Et oui cher Pascal ! Vous aurez beau nous déballer toutes vos références, le fond de votre pensée reste tristement simple.

      Nier l’implication de la France dans les dictatures Africaines est, je pense très grave. L’histoire en jugera.

      La seule personne à opposer le « méchant blanc cupide et forcément raciste » au « bon africain sage et candide qui subit tout et qui n’est responsable de rien », c’est VOUS. Je n’ai en aucun cas mis en opposition les deux parties. Si vous relisez mon article, je dis clairement que c’est une occasion ratée de réconcilier les peuples.

      Ne vous inquiétez pas monsieur, la grandeur de la France n’est pas menacée par le fait qu’elle ait eu une histoire ou un comportement répréhensible. Au passage, je vous rapelle que je suis français et que je fais partie de son Histoire.

      Vous ne m’entrainerez pas dans un dialogue de sourds qui ne fera en aucun cas avancer le débat. Encore une fois nous dévions du sujet d’origine et c’est pour cela que j’ai voulu écourter ce dialogue avec votre prédecesseur. C’est ce que je ferai avec vous...

      Aussi, je vous demandrai cordialement à l’avenir d’éviter de commencer vos commentaires par des textes qui ne sont pas de moi. Je pense que vous etes assez intelligent pour ne pas tomber dans la diffamation.


  • Pascal J. (---.---.216.159) 3 janvier 2006 23:32

    Mes références historiques ne sont peut-être les vôtres, mais elles existent, que cela vous plaise ou non. Comme vous le dites : seul l’histoire jugera.

    Par contre, il n’a jamais été question de diffamer qui que soit. Ce n’est pas moi qui, en premier, a repris à mon compte le commantaire de Mabouya, que je sache. D’ailleurs, vous qui me parler de diffamation, vous poussez la malhonnêté intellectuel en déformant mes propos : je n’ai jamais nier le fait que la France avait soutenue certaines dictatures en Afrique. J’ai même admis qu’elle avait commise certaines erreurs dans la gestion de sa politique africaine. Relisez mon commantaire !

    Ceci dit, en regard de la réponse plein de hargne et de vindicte que vous me faites, je comprend que vous souhaitiez mettre un terme à une discussion sur un sujet avec lequel, vous avez manifestement du mal à garder votre sang-froid.

    Cependant, sachez à l’avenir, que je n’ai nullement l’intention de vous demander la permission d’exprimer mes propres opinions sur ce site. Votre position tout fraiche de « rédacteur » ne vous autorise nullement à vous ériger en « censeur » !

    Bien cordialement


  • Nejib Ben Berrah (---.---.17.210) 4 janvier 2006 02:45

    Bravo pour cet article impregné de beaucoup de bon sens , de sagesse et surtout sans aucune prétention.

    Il reflete avec beaucoup d’objectivité une grande partie de la réalité vécue par nos parents.

    Dommage que je ne pourrai pas questionner ma mere qui réside à Alger et moi Montréal.

    Mais je propose à tous les maghrébins qui ont dans leur entourage des personnes ayant vécu cette période de faire, comme un sondage spontanné, sans aucune prétention et d’envoyer au journal les réponses. Peut etre que le journal pourrait initier cela ? L’internet peut aider ???

    Ceci devrait etre fait dans un esprit dépassioné, objectif, de dialogue et de rapprochement.

    Nejib Ben Berrah . Montréal


  • (---.---.85.78) 6 janvier 2006 02:17

    on peut debattre des heures la dessus mais une chose est sure dans 50 ans on en parlera plus du tout seule le principal restera la loi. Apres si on voudra les details on ouvrira un livre d histoire et c est tout. Confondez pas role positif et aspects positifs que dis la loi. En plus le manque de consideration aurait ete de faire une loi des roles negatifs de la colonisation pas l inverse a mon sens. Prenez du recul et regarder ceux qui restera dans le temps.


  • Djamal Benmerad (---.---.120.180) 9 janvier 2006 19:39

    Défendez nos mémoires ! Prendre la crête : cette obsession du maquisard de tous les pays, celle des Viet-Minhs et des Algériens en particulier et de tous les guérilleros en général, se traduit dans les relations internationales par « se mettre en position de force. » Les derniers actes survenus sur la scène politique française nous démontrent, à l’évidence, que l’Algérie est au creux du vallon et à la merci du moindre tir de mousquet... Et ce n’est pas qu’un tir de mousquet qu’a reçu ce pays à travers la loi française du 23 février : c’est non seulement une déclaration de guerre morale mais le piétinement de centaines de milliers de martyrs. Viendrait-il à l’idée du Bundestag de voter une loi reconnaissant les « bienfaits du nazisme. » Si c’est le cas, les déportés, les suppliciés, les veuves et orphelins pour cause de nazisme apprécieront. En votant cette loi et son article IV reconnaissant le « rôle positif de la présence française » dans mon village, l’extrême droite française composée de la majorité sarkozyenne de l’UMP, d’une frange du PS et du FN se sont livrés à un exercice non-périlleux d’exorcisme : gagner par une loi ce qui fut perdu par les armes. Ne nous étalons point sur ce que seuls les disciples de Freud pourraient expliquer, d’une part, et reconnaissons que la France et ses institutions parlementaires sont souveraines. Ce qui, par contre, serait assez ardu à diluer dans notre chorba, c’est notre reddition 44 ans après que nous eûmes vaincu. Le lâche silence de l’Algérie officielle, la timidité de la classe politique qui n’a pas rompu avec cette marâtre qu’est la France et les gémissements inaudibles de « ses » organisations de masse et autres satellites plus souvent présents aux banquets qu’à l’écoute de leur peuple, est couvert par le brouhaha des ennemis de la République : les islamistes nostalgiques de l’ère mitterrandienne et des facilités qu’elle leur accordait. Ils ont fait montre d’un chauvinisme qui n’a d’égal que les miaulements des organisations telles que l’ONM et l’ONEC, organisations qui tels les vautours vivent de la chair des cadavres. « Si nous venons à mourir, défendez nos mémoires ! » s’est écrié le martyr Didouche Mouarad à la veille de l’insurrection algérienne dont il fut l’un des maitres d’œuvre. A l’époque où ce cri fut émis, la musique des bordels d’Oujda, au Maroc, en couvrait la résonance, Bouteflika ne pouvait donc pas l’entendre Ce cri de Didouche Mourad fut entendu par ses destinataires : les hameaux, les villes et les villages de l’Algérie meurtrie... Et c’est pour implorer le pardon de ce qu’ont fait les femmes et les hommes d’Algérie en état de légitime défense que ce Président d’une République couscoussière s’est précipité à Paris comme un laquais précipite à l’appel de son maître et s’est fait choyer dans le harem V. I. P. du Val de Grâce. Pourquoi ce choix de Paris ? La « métropole » a-elle des mérites particuliers en matière de médecine ? Si c’était en vertu de ce critère, l’Organisation Mondiale de la Santé désigne Cuba comme pays où la médecine est, à ce jour, la plus performante au monde. S’il s’agissait d’un mal bénin, les chefs d’Etat algériens se font traditionnellement soigner à Genève ou Bruxelles. Non, ce détenteur de passeports émirati, suisse et français voulait symboliquement faire regretter aux algériens leur combat.

    Djamal Benmerad Wilaya III Le 7 janvier 2006


    • Scipion (---.---.52.197) 10 janvier 2006 10:57

      Monsieur Benmerad, Vous écrivez beaucoup de choses erronées et aventurées, parce que vous n’avez pas compris les tenants et les aboutissants de ce projet de loi.

      Ansi vous demandez : « Viendrait-il à l’idée du Bundestag de voter une loi reconnaissant les « bienfaits du nazisme. » »

      Une telle loi, outre qu’elle serait provocatrice, ne correspondrait à aucune nécessité, puisque les Allemands qui connaissent cette période de leur histoire nationale - ce n’est pas le cas de tou - savent que le IIIe Reich a aussi eu une action positive. Ainsi, par exemple, dans « Un certain Adolf Hitler », Sebastian Haffner, journaliste de gauche, exilé entre 1938 et 1954, consacrent 40 pages sur 270 aux indéniables succès du régime.

      Il n’en va pas de même avec la colonisation. Pour l’intellegientsia de gauche, qui domine le savoir de la France, depuis 1945, tout ce qu’a fait l’homme blanc, dans le monde, a été néfaste, négatif, condamnable. C’est cela que les députés ont voulu corriger, sans qu’il soit besoin des disciples de Freud pour expliquer quoi que ce soit. En revanche, ils pourraient être utiles pour expliquer l’ethnomasochisme des « progressistes »

      « Ce qui, par contre, serait assez ardu à diluer dans notre chorba, c’est notre reddition 44 ans après que nous eûmes vaincu. Le lâche silence de l’Algérie officielle, la timidité de la classe politique qui n’a pas rompu avec cette marâtre qu’est la France et les gémissements inaudibles de « ses » organisations de masse et autres satellites plus souvent présents aux banquets qu’à l’écoute de leur peuple... »

      Il ne faut pas perdre de vue que l’Algérie actuelle a besoin de l’aide de la France pour son laborieux développement, de la clientèle de la France pour son pétrole et son gaz naturel et du territoire de la France pour ses trop-plein de population.

      Alors, forcément, ça rend discret. Et timide.


  • Redouane Lhachemi (---.---.134.112) 16 janvier 2006 17:21

    Le rôle de la France dans les colonies a bien été positif ; le nier relève simplement de la mauvaise foi. Ceci dit, vouloir édicter une loi pour attester ce qui devrait être évident, c’est me semble-t-il, reconnaître qu’il y a doute. D’autre part, je ne pense pas qu’il revienne à la France de souligner les réalisations de la colonisation mais bien aux premiers intéressés, c’est-à-dire les colonisés eux-mêmes. La France pour endosser son costume de « grand », qu’elle mérite amplement par ailleurs, est condamnée à reconnaître haut et fort ses erreurs et à taire ses réussites.

    Si l’on prend le cas du Maroc, qui a pourtant connu l’une des périodes coloniales les plus courtes de l’histoire, le bilan est largement positif. On dispose aujourd’hui de suffisamment de recul pour risquer une comparaison entre la période couverte par la colonisation à celle de l’indépendance, qui sont du reste sensiblement égales. A son arrivée, la France a trouvé un pays qui n’était pas véritablement une nation, dans le sens moderne du terme. Le pouvoir central s’exerçait seulement sur quelques rares centres urbains, le reste du territoire était livré à la « Siba » c’est-à-dire l’anarchie. Il était imprudent de se déplacer d’une région à l’autre sans être escorté par des « Zettata », des passeurs, des bandes locales qui faisaient régner leur loi sur le bout de territoire qu’elles contrôlaient. Il n’y avait bien entendu ni routes, ni électricité ni administration digne de ce nom, inutile de parler du système éducatif.

    Un peu plus d’un demi siècle plus tard, a son départ, la France a léguée une nation unie, fière de son pays et de son destin. Le Maroc dispose alors d’une administration et d’une justice modernes, d’un réseau routier impressionnant dont la qualité était supérieure à celle du réseau Espagnol de l’époque, pourtant pays Européen. Le système éducatif bien qu’insuffisant était de bonne qualité et surtout n’était en rien comparable à ce qu’existait 50 ans plus tôt. La France a également laissé une agriculture moderne, des barrages, une électrification avancée, un embryon d’industrie et j’en passe....

    Nier toutes ces réalisations c’est faire preuve de lâcheté, lâcheté de regarder son histoire en face.

    Pour autant, la France n’a pas su éviter les pages sombres de l’histoire mais cela a été suffisamment ressassé, et puis le sujet n’est-t-il pas si oui ou non la colonisation a eue un rôle positif ?


  • Senatus populusque (Courouve) Courouve 28 janvier 2006 19:04

    Il restera quand même dans la loi l’alinéa 1 de l’article 1, que personne ne semble avoir lu :

    « La Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui ont participé à l’œuvre accomplie par la France dans les anciens départements français d’Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Indochine ainsi que dans les territoires placés antérieurement sous la souveraineté française. »


  • florian (---.---.93.233) 2 février 2006 21:31

    Tout le monde semble avoir oublié que l article 4 ce terminait par une demande de reconnaissance plus grande des soldats originaires des colonies et des harkis qui ce sont battus pour la France volontairement ou non. Qui plus est on ne parle principalement en cours d histoire que de la decolonisation et tres tres peu de la colonisation (que ce soit ses bons ou ses mauvais cotés).


  • Gabriel Gid Gabriel Gid 7 février 2006 06:15

    Merci Messieurs Redouane Lhachemi et Courouvre de remettre les pendules a l heure dans ce concert de reproches, adresses a l action de la France Coloniale ! Il n y a pas que les « rates » d une presence etrangere a souligner. Il faut aussi reconnaitre « quelque » bienfait de le presence Francaise dans ses anciennes Colonies. Le Maroc, la Tunisie et l Algerie en ont beneficie, peut etre plus que d autres pays, a cause ou de par la proximite de la Metropole. l Education publique :Ecoles primaires,secondaires,Lycees et Colleges, Universites, Ecoles Superieures. La Sante Publique :Dispensaires,Hopitaux . L Equipement en Infrastructures:Routes, Ports,Aeroports. Il est curieux de constater,en Algerie par exemple ne serait que lors des manifestations Kabyles contre le pouvoir, que les Kabyles entre autres s exprimaient encore et seulement en Francais. Ayant vecu 6 ans en Algerie, les dernieres annees de la CO LO NI SA TION.....j y suis retourne en 2000, 37 ans apres... Meme chaleur d accueil, memes sourires, toujours des enseignes en Francais, plus de questions, plus de regrets...Pourquoi vous nous avez laisse..... ? Je suis alle aussi en Tunisie,et j ai vecu 5 ans en Egypte...c etait loin la presence Francaise...on se souvient encore un peu, meme apres les attaques franco anglaises du Canal.... j ai passe 15 ans dans des pays Arabo Musulmans . je voyage actuellement en Asie, en Indonesie ou je sejourne actuellement, beaucoup de personnes auraient prefere la presence Francais a celle des Hollandais....le Feeling...peut etre.. ? la Culture .... ? Je vais regulierement au Vietnam vous savez l ancienne Indochine :la presence rapide, ravageuse de l Oncle Sam, n a pas gomme le souvenir de notre France ! Au Laos, ILS sont moins tendres avec les Americains qu avec les Francais. je voudrais dire a Mr Sylvain Reboul, par la meme occasion que je deplore son affirmation dans une reponse au titre : « Le colonialisme comme violence fondatrice » je cite :« la France n avait pa a se comporter en puissance coloniale.............n avaient aucune »justification legitime " Point de vue d un Philosophe averti peut etre.... ?, sur-documente.... ? aneanti par la Douceur Angevine.... ?cela reste a voir... ! Il n y a que les Francais en France, les « etrangers en France », s exprimant en FRANCAIS pour ne trouver que des mauvais cotes a notre presence en Outre Mer.... Et si aujourd hui,en France ou dans leur pays d origine, tous les Immigres,tous les natifs des pays Colonises par la France, peuvent s exprimer LIBREMENT et en FRANCAIS, il y a peut etre une raison....non... ?


  • patricemorize (---.---.200.102) 5 mars 2006 17:42

    En dehors de tout ce que je viens de lire il y à un sujet que personne ne développe : Et maitenant que deviennent ces pays ,comment font ils ,sont ils mieux que pendant la colonisation ? J’ai ma petite idée sur le sujet (je vie en Afrique )Alors mesdames et messieurs les gens bien informés j’attend vos savants avis sur le devenir de ces pays décolonisés et je ne manquerai pas de donner le mien qui ne manquerat pas de vous surprendre voire en offusquer certains !


  • Mohamed (---.---.164.51) 5 mars 2006 18:34

    L’Histoire du monde n’est faite que de colonisations successives. Rien que pour l’Europe : colonisation romaine, puis franque, puis pour l’Espagne, musulmane, puis maintenant américaine.....


    • (---.---.115.51) 5 mars 2006 20:20

      Arthur Danto & moi se moquent sur l’ histoire coloniale :>> L’Allemagne( & ses colonies Allemandes en Chine) dans la guerre d’independance des indigenes (en langue Anglais : «  »l’emeute«  Boxer ») engage ses soldats a « cote » de l’imperatrice de Beijing( Service des Desinformations D’Allemagne). <<


  • magallili (---.---.14.122) 11 mars 2006 16:22

    bonjour, j aimerais poursuivre la conversation avec votre maman, surtout en ce qui concerne la question de la santé lors du protectorat. Je travaille sur ces questions et j aimerais avoir des temoignages de gens ayant vécu cette période Bien cordialement


  • Mattbzh (---.---.12.224) 15 mai 2006 23:15

    Il y en a qui disent les infrastructures (routes, écoles hopitaux, ect...) que les Européens ont laissé dans leurs anciennes coloniessont des « aspect positifs » de la colonisation.

    J’appelle cela une (très) maigre compensation par rapport au pillage généralisé de ces pays par les puissances coloniales, compensations ingérables vue que comme maintenant, les Européens (et aujourd’hui les Etatsuniens aussi) ne peuvent plus être propriétaire de manière foncière des anciennes colonies, ils ne tiennent que leurs économies et leurs pouvoirs politiques à coup de corruption et copinages et vident les caisses des jeunes Etats d’Afrique. Etats qui ne peuvent donc pas un niveau de vie et de sécurité d’infrastructures convenables pour leurs peuples...

    Le « rôle positif », en Bretagne on a connu ça jusque dans les années 50 : notre appartenance à la France était « positive » (après tout, nous étions devenus « modernes », car français) par contre notre région était sous-développée jusqu’aux actions courageuses du CELIB (des notables qui se sont dit que les infrastructures et le pouvoir centrale ne devaient plus vider la région de son économie et de son peuple, mais au contraire la renforcer). Grâce (ou selon les points de vu cause de) ceci, nous sommes restés français, mais ça a faillit pété comme en Afrique... Et maintenat le centralisme fr nous bride dans notre intégration économique dans le marché européen, mais ce n’est que l’aspect positif de la république.... faut surtout pas que les régions de France se trouvent à égalité avec les autres régions européennes comme il ne faut surtout pas que les pays d’Afrique oublient qu’ils doivent tout à la république ou puissent se dévelloper, sinon ils seraient en danger.... mouais, à d’autres.

    Pourquoi est-ce que le secrétariat à la Francophonie est t’il rattaché au ministère chargé du développement et de la coopération (économique bien sur) et pas à la culture. Comme si parler français (autre rôle positif de la colonisation dans ce monde anglophone pour le commerce et en Afrique sub-saharienne, arabophone au nord de l’Afrique) était une condition sine qua non pour bénéficier de l’aide de la France....quelle mésquinerie !

    Et attention si vous lisez bien l’article 88 de le consti, je cite : « Article 88 : La République peut conclure des accords avec des États qui désirent s’associer à elle pour développer leurs civilisations. » ce qui revient à dire que les civilisations étrangères peuvent bénéficier des contacts avec la France. En revanche, la civilisation française est parfaite et les autres ne peuvent rien lui apporter.

    A bon entendeur....


    • Mattbzh (---.---.12.224) 15 mai 2006 23:18

      j’ai oublier les mots « pourvoir à » dans la dernière ligne de mon premier paragraphe.

      Veuillez donc lire (svp) Etats qui ne peuvent donc pas pourvoir à un niveau de vie et de sécurité d’infrastructures convenables pour leurs peuples...

      Désolé.... Mattbzh.


    • Scipion (---.---.114.121) 16 mai 2006 11:28

      « J’appelle cela une (très) maigre compensation par rapport au pillage généralisé... »

      Quel pillage généralisé, chez Mattbzh ?

      Imaginons que vous soyez propriétaires de forêts, dans les Vosges... Des morilles aux coprins, en passant par les cèpes et les girolles...

      Imaginons qu’à la suite d’une mauvaise expérience, vous ayez horreur des champignons, et que vous n’en ayez rien à faire... Considéreriez-vous, alors, comme des pillards, les promeneurs qui les prendraient pour se les mitonner à domicile ?


  • Mattbzh (---.---.227.71) 16 mai 2006 15:32

    Ce que j’appel un pillage c’est :

    - L’appropriation des ressources naturelles de ces pays par la France en faisant travailler « bénévolement » les autochtones pour l’exploitation de ces ressources.
    - L’utilisation de ces ressources exclusivement métropolitaine.
    - L’utilisation de ces peuples durant les guerres en leur promettant la dignité française (rien n’a suivi) alors que pendant que le tirailleur Sénégalais, le zouave Algérien et le marsouin Breton mourraient bravement pour la « patrie », le titi parisien lui était bien tranquille à l’arrière (suffit de voir les pertes des régiments durant les 2 guerres, plus ils étaient composé de gens venant des provinces lointaines, plus y avait de pertes)
    - Le fait de cantonner des gens dans une caste de « sous-intéligents » (et là on peut voir qu’Africain, Breton, Femme ou Tsigane de France, il était impossible d’entrer dans les grandes écoles ou les université, sinon ça fait tâche) ça c’est une privation de droit par rapport à l’éducation.
    - Enfin, last but not least, prendre les objets patrimoniaux de ces pays (tel la pierre de Rosette, les sarbacannes arawaks ou les masques africains) sans leur autorisation et les mettre dans un musée d’« art primitif » (histoire de montrer que la façon de faire des comtemporains de l’époque de la colo n’était pas de la culture, mais de la primitivité). La pierre de Rosette n’est ni française, ni anglaise ! Elle est égyptienne et leur reviens de droit, c’est une partie du patrimoine de l’humanité et particulièrement du patrimoine égyptien !

    Et enfin, trois champars dans une forêt, c’espas la même chose que des milliers d’hectares dans un pays, des miliers d’objets d’un patrimoine ou des milliers d’hommes envoyés à l’abbatoir avec de fausses promesses et de la piquette pour leur donner du coeur au ventre.

    Enfin, tel est le fond de ma pensée.


Réagir