mardi 3 novembre 2020 - par Michael Gulaputih

Mon enfant se drogue... et je n’ai rien vu venir (1/3)

 

Mais avant que je l'apprenne je disposais de tous les éléments qui auraient dû me mettre la puce à l'oreille. Comment le savoir, déceler les symptômes ? Quand ils sont là c'est déjà trop tard. Il faut les déceler au plus tôt et le moindre doute aurait dû m'alerter. Comment ?

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C'est comme pour reconnaître un chat. C'est un ensemble de descriptions partielles qui pointent de plus en plus sur votre cible. Par exemple : un chat est un petit être vivant, qui a 4 pattes terminées par des griffes rétractiles, une tête avec deux yeux de face laquelle est plutôt aplatie, un corps recouvert de fourrure, qui ronronne quand on le caresse...Une seule de ces caractéristiques ne suffit pas à clairement identifier un chat mais déjà cette petite énumération nous y oriente sacrément.

Nota : Chaque mot «  erreur  » dans ce texte illustre une caractéristique du drogué (assuré ou en devenir). Tous les drogués ne les ont pas tous. Mais ils en possèdent un sacré paquet en commun.

Cet article, dans son entier, fait un peu plus de 8500 mots. Je vais donc le couper en 3 parties intitulées :

Mon enfant se drogue...et je n'ai rien vu venir (1/3)

Mon enfant se drogue...tout le monde s'en fout (2/3)

Mon enfant se drogue...ce que j'aurais dû faire (3/3)

 

Un jour d'Avril 2020 – Le ciel nous tombe sur la tête

Appel de Sebastien. Ascenseur émotionnel. Il nous livre tout à trac que son petit frère Pietro se drogue et décroche de son boulot. En plus il a eu des délires psychotiques qui l'ont amené à errer dans les rues en pyjama.

C'en était trop pour Seb qui nous a alerté (très très tardivement).

Cicitun (prononcer "tchi tchi toune") mon épouse prend congé le plus rapidement possible de son cabinet (elle est psychologue), me prend à la maison et nous voilà parti pour Hambourg.

En chemin je digère l'information et durant le trajet qui dure une heure, tout en discutant avec elle, une succession de flashbacks se succède à grande vitesse dans ma tête. Flashbacks. Même ce mot tiré de la nébuleuse du monde de la drogue est passé dans le langage courant !

 

Mais d'abord en boucle je me repasse cette phrase : « Connard tu n'as rien vu venir » ou encore « C'est toujours le cocu le dernier avisé ».

Pourtant avec la venue de Gevnar notre premier enfant, je m'étais juré de procurer à celui-ci et aux autres à venir un environnement sain, isolé des tentations qu'offrent les grandes villes. Les incivilités, les dealers, les « valeurs » de la cité, je savais, j'avais donné : 13 rue d'Holbach à Sainte Genviève-des-Bois. Juste en face de la prison de Fleury-Mérogis (2 km à vol d'oiseau) et à deux pas de Grigny la Grande Borne.

J'ai réussi à m'enfuir de là et à m'établir dans la Bretagne profonde où d'irréductibles instituteurs sabotaient les directives du Ministère de l'Education Nationale et ignoraient avec mépris la méthode de lecture globale, ne jurant que par le Besherelle.

Résultat : mes trois fils ont tous appris à lire à la fin de leur premier trimestre de CP et à la fin de cette année scolaire, primordiale, à écrire et à compter. Ils n'ont pas savouré les années à se faire rééduquer par l'orthophoniste -véritable fossoyeur estampillé Sécu de la désagrégation programmée de notre société.

 

« Connard tu n'as rien vu venir ».

Je me souviens de ma première clope fumée à 11 ans. C'était une Gitane maïs piquée du paquet paternel. J'avais vomi copieusement et eu un sacré tournis. Cela ne m'avait pas vacciné parce qu'à 14 ans je remettais ça. Pendant 22 ans, jusqu'à la mort de mon père. Là j'ai subitement arrêté parce que j'avais compris pourquoi je fumais.

Je me souvenais de toutes les fois où j'avais failli me faire choper (bien sûr mes parents n'en savaient rien). Les doigts jaunes de nicotine que moi seul voyais et que je frottais avec tout et n'importe quoi. Les brunes sans filtre tâchent beaucoup les doigts !

Oui je m'étais juré que fort de cette expérience tabagique puis à d'autres plus costaudes en Fac avec d'autres substances, je saurais détecter toute dérive, toute addiction chez mes enfants. Erreur. Le drogué sait à merveille masquer son activité addictive.

 

« Abruti, tu n'as rien vu. Tu n'as rien voulu voir »

Gevnar notre grand a super bien réussi sa vie. Il a traversé toutes les étapes de l'enfance, de l'adolescence puis de sa vie d'étudiant et enfin d'homme sans encombre. Presqu'une caricature. C'est maintenant un homme fait, de 27 ans qui est ce qu'on appelle un CSP+. Il est marié, a monté son business qui est florissant et compte fonder une famille en Asie. Il nous a tellement habitué à cette facilité que Cicitun et moi en avions fait l'étalon sur lequel se calquer pour les deux autres. Grossière erreur  !

 

Mon père, un homme de son époque, un vrai, un de ceux qui meurent pour leurs idées, me foutait des roustes -toujours méritées, je dois l'avouer- pour toutes les conneries que je faisais. Ce n'était jamais par méchanceté. C'était juste la méthode d'éducation qu'on lui avait enseignée.

Par la suite j'ai su qu'il avait énormément modéré cet « enseignement » qu'il me prodiguait ! Il a morflé dans son enfance comme vous ne pouvez pas imaginer car en plus il y avait la guerre.

Mais ça je ne l'ai appris qu'après sa mort. En attendant je m'étais juré de ne jamais frapper mes enfants. Et j'avais mis en application ce que j'avais retenu de mes lectures d'ouvrages de psychologie : une punition choisie est plus facilement acceptée. Aussi je laissais le choix à mes fils entre un douche froide de 10 secondes ou trois tours de champs autour de la maison. Devinez ce qu'ils choisissaient ! Cette technique a très bien marché pour les deux premiers.

 

Pour le dernier pas du tout. Il a quelque chose en moins.

Dans son ouvrage « l'Agression » Konrad Lorenz explique très bien ce phénomène. La chienne qui élève ses petits les protège jalousement de la curiosité des mâles de la troupe. Sauf à une période précise de leur développement. Elle permet alors au mâtin de « jouer » avec les chiots, un par un. Il va saisir le chiot par la peau du dos et le projeter au sol « virilement ». Le chiot trouvera peut-être ça amusant les deux ou trois premières fois mais à force quand il trouvera ça moins amusant et il va tenter de s'enfuir. Le mâtin va vite le rattraper et recommencer son manège. Ne reste plus au chiot qu'à se mettre dans la posture de soumission, les quatre pattes écartées, ventre et gorge offerts pour faire cesser cette forme de bizutage. C'est seulement à ce moment là que le mâle va cesser son agression. Car c'en est une. Si le chiot ne possède pas dans son « bagage culturel » ce comportement, le mâle va « jouer » avec lui jusqu'à le tuer, sans que par ailleurs la chienne n'intervienne.

Ce rituel que par anthropomorphisme nous qualifierons de cruel est en fait vital pour la cohésion de la meute. Il permet de s'assurer que l'agression intra spécifique n'ira pas jusqu'au sang grâce à l'intériorisation de cette posture.

Pietro lui ne savait pas s'arrêter et ne savait pas détecter à quel moment il ne fallait pas dépasser les bornes.

 

« Imbécile, tu croyais que la lecture de quelques livres de psychologies constituerait un viatique propre à comprendre et à parer tous les dangers qui rôdent au coin du bois ».

Toujours dans mon optique d'éducation non-violente j'ai joué la carte de la patience. Car je savais que j'en étais abondamment pourvu au contraire de mes jeunes enfants. Encore une fois ça a parfaitement marché avec les deux premiers.

Avec Pietro pas.

 

Me revient la fameuse scène où je m'en suis rendu compte. Il avait un peu plus de deux ans. C'était le repas du soir et il refusait de rester assis dans son tabouret haut. Il se débattait et s'extirpait de son siège. Je le rattrapais alors et le sanglais tout en lui expliquant qu'il devait rester assis à table.

Et rebelotte. J'ai fait évacuer la cuisine et nous sommes restés en tête à tête. Ca a duré une bonne demi-heure avec cris et hurlements. J'ai fini par céder car les voisins commençaient à taper du balais au plafond. Je me souviens parfaitement qu'à ce moment-là je m'étais dit : « tu vas en voir des vertes et des pas mûres avec celui-là ».

 

Au bout d'une bonne heure nous arrivons à Hambourg. Seb et Pietro partagent un deux-pièces dans une Baugenossenschaft, entité mixte à mi-chemin entre HLM et logement associatif. L'un fait des études de Chimie et l'autre suit une formation d'apprenti-ingénieur Réseau.

Pour l'heure Sebastien nous accueille complètement épuisé par une nuit blanche. Il nous relate les événements. Le dernier trip du petit frère a duré 3 jours ! Je tombe des nues. Les révélations tombent au fur et à mesure que Seb vide son cœur.

On découvre le carnage : culture de champignons hallucinogènes, LSD, beurre de cannabis, Ayahuasca, noix de Muscade...

Puis j'entre dans la chambre de Pietro. Dans l'antre plutôt ! Si vous avez vu Breaking Bad avec Jessie qui se shoote avec Jane, vous voyez ce que je veux dire. Le sol est jonché de saletés, de sachets en plastique, de détritus à des stades de décomposition divers. La seule place à peu près propre est la table de travail où trône un computer de Gamer avec les périphériques dont les caractéristiques hypertrophiées clignotent doucement au rythme des leds qui les sertissent. Je ne reviens pas qu'en deux mois de confinement il ait réussi ce tour de force de « poubelliser » cet endroit (notre dernière visite datant d'avant ce fameux confinement).

Pietro se réveille et tout de suite nous engueule. Il veut nous foutre dehors au motif qu'il ne nous a pas invité. Je lui rappelle qui paye son loyer et qui a le bail.

Erreur. Le drogué refuse toute forme d'autorité.

Pietro enfile des fringues à la hâte et s'enfuit. Voulant éviter toute confrontation physique je le laisse filer. Il est encore high.

 

Cicitun comprend que c'est sérieux. S'ensuit 3 heures épuisantes où elle appelle les services sociaux spécialisés qui tous, les uns après les autres nous répondent : « Votre fils est majeur. Tant qu'il ne représente pas une menace pour les autres nous ne pouvons rien faire ».

Même discours à la Police. Pietro a la malchance d'avoir à peine plus de 18 ans. Il est né fin décembre et à l'époque on pensait que c'était un atout de commencer l'école jeune. Autre erreur !

 

Si votre enfant suit bien en primaire et qu'on vous propose de lui faire sauter son CM2 et que vous n'avez pas les moyens de le mettre dans un collège/lycée d'exception dès la 6ième -oubliez. Il se fera d'autant plus « mobbé » qu'il sera brillant. L'intelligence logique ou formelle n'est pas tout. L'intelligence sociale est primordiale et notre Pietro n'en avait pas beaucoup comparativement à ses copains de classe souvent plus âgés d'au moins un an. Il en a beaucoup souffert en silence. Les garçons sont cruels entre eux. C'est un point important pour comprendre cette chute dans la drogue.

 

Cicitun fait le ménage dans ce capharnaüm et découvre éberluée l'étendue du désastre pendant que Seb nous commente avec plus ou moins de détails.

 

Sur le balcon, les bacs en plastique ? Destinés à la culture de champignons hallucinogènes dont les spores s'achètent sur Internet. D'ailleurs tout s'achète sur Internet. Comme tout le monde j'avais entendu parler du Darknet, du réseau TOR etc...J'étais loin d'imaginer que Pietro y nageait comme un poisson dans l'eau, qu'il avait même des Bitcoins pour payer ses achats illégaux.

 

Ce flacon avec un liquide noir comme de l'encre, tout poisseux ? De l'Ayahuasca.

Quoi-t-est-ce ? Une drogue psychédélique du moment.

Bêtement une sensation de fierté me saisit un moment. Pietro n'a pas attaqué par le tout-venant : cocaïne ou ecstasy. Quel idiot je suis ! La suite me le renfoncera profondément dans la gorge.

 

Ce Tuperware avec du beurre trop marron pour être honnête ? Là j'ai reconnu : du beurre de cannabis pour faire des Space Cakes. N'étant quand même pas le dernier des innocents j'avais expérimenté les pétards en Fac. Heureusement je fumais (du tabac) et le cannabis ne m'avait pas vraiment semblé transcendant. J'avais aussi un bon copain de Fac qui était un vrai drogué -trip à Amsterdam, achat dans les coffee shops et consommation de pilules diverses et variées. Il ne m'avait pas entraîné dans sa chute et m'avait même mis en garde contre les drogues dites « dures ». Il est parti en HP après une crise dans la cafèt' où il dansait sur les tables en déchirant ses feuilles de cours.

Quelques années plus tard je me suis sérieusement documenté sur les drogues, leurs effets, sur l'histoire des drogues.

Plus tardivement professionnellement je suis retourné aux Pays-Bas et un jeune collègue célibataire déchaîné ayant préparé un Space Cake avait mis une nuit entière à redescendre. Prudemment je m'étais contenté de la drogue légale : l'alcool.

 

On n'a pas mis la main sur le LSD de Pietro. D'ailleurs on ne savait pas trop ce que nous devions chercher : buvard, cigarettes, liquide, sucre ?

 

De la noix de muscade en poudre par sachet de 150 gr ? Hé oui j'apprends que c'est aussi une drogue hallucinogène à partir d'une ingestion de 10-20gr (drogue mortelle au-delà de 20gr).

Tiens en passant je vous recommande ce dernier site. Ca vous donnera une idée de ce qu'une personne peut s'enfiler comme substance chimique et de la façon de le faire.

 

Pietro s'est enfui sans ses clés. On les lui confisque car on a décidé de le rapatrier à la maison.

Il faut l'intervention d'un gentil policier au commissariat pour que Pietro qui s'était réfugié chez une copine de bahut, accepte de revenir à la maison. Comme nous étions en plein confinement (en Allemagne et dans notre région ce n'était pas aussi strict qu'en France) Pietro était aussi soit en « télétravail » ou soit en autoformation. Alors de chez nous ou d'ailleurs...

 

Commencent alors les vrais problèmes.

Vous cherchez à comprendre ce qui a bien pu pousser votre enfant à consommer du LSD ou plutôt des drogues psychédéliques. Vous l'interrogez et vous tombez sur un prosélyte fervent qui cherche à vous convertir.

« Non le LSD ne provoque pas d'accoutumance physique. Va sur Internet vérifier... »

Mais il a raison le bougre. Même si vous sentez au fond de vous que ce n'est pas sain vous ne disposez plus de cet argument. Il existerait bien une dépendance psychique mais elle serait aisément surmontable et ne proviendrait qu'après une très longue utilisation.

 

Le LSD lui a permis de supprimer son addiction aux jeux sur Internet. Il est devenu meilleur grâce à lui. La preuve de ce qu'il avance. Internet. On guérit les alcooliques de leur addiction avec du LSD.

La toile regorge d'articles à ce sujet.

Comment lutter contre cet argument ?

 

D'autant que vicieusement Pietro nous dévoile nos propres addictions : le café et sa molécule additive la caféine, le chocolat et la phényléthylamine, le vin, les boissons alcoolisées et l'éthanol...

On s'évertue à lui expliquer qu'il y a drogues et drogues. Mais très vite on tombe dans le sketch des inconnus avec les bons et les mauvais chasseurs. Il nous faut un argumentaire autrement plus sérieux que les quelques souvenirs de lecture sur ce sujet. On y travaille et on revient régulièrement à l'assaut. Mais le bougre est archi-calé sur le sujet !

En effet je me souviens que nous avions eu une discussion il y a deux ans où je soutenais que les drogués au drogues dures avaient tous commencé par le cannabis. Nul ne débute sa « formation » direct par de l'héroïne ou du LSD. Alors autant ne pas commencer.

Et ça, ça a eu le don de particulièrement l'énerver. J'aurais dû me méfier. Erreur.

Il en vient presque à me convaincre d'essayer avec lui un p'tit coup de LSD !

 

La condition pour son retour à la maison était qu'il ne retouche plus à la drogue.

Vous faites confiance. Erreur  : ne jamais faire confiance à un drogué.

On avait bien remarqué que Pietro avait un peu trop souvent une espèce de bave blanche aux commissures des lèvres, bave assez disgracieuse mais bon...Erreur. Ce n'est pas normal : c'est typique de la prise de noix de Muscade.

On se persuadait que l'affaire était en bonne voix de résolution. P...ain, rétrospectivement qu'est ce que c'est chiant de voir que notre situation était aussi prévisible.

 

12 jours plus tard aux urgences, un dimanche soir à 23h30.

On l'a amené car on ne savait plus quoi faire avec lui. On découvre en live ce qu'est un bad trip. Une succession d'émotions diverses et contradictoires traverse le visage de votre enfant. Il est complètement incohérent, sans être agressif mais voit des choses que lui seul voit. Ca se passe mal. Il combat je ne sais quoi et semble terrorisé par des entités invisibles camouflées dans le style de l'extraterrestre du film Predator.

Comme je sais que ça va durer encore au moins une quinzaine d'heures (je me suis renseigné depuis sur Internet) on l'emmène à l'hôpital pour qu'on s'occupe de lui.

Il se fait entraîner à l'intérieur sans résister...

 

A 9h du matin il est de retour et devant la porte de la maison, trempé comme une soupe !

Comme il n'est pas violent et qu'il est majeur l'hôpital n'a pas pu le retenir. La moutarde me monte au nez car j'avais remis mon fils entre les mains d'une institution en qui j'avais confiance. Et celle-ci me fait comprendre qu'un adulte a le droit de se droguer s'il le veut.

Je reviendrais par la suite sur cette incohérence voulue entre la consommation de drogue qui est légale et sa vente qui ne l'est pas. C'est le début d'une désillusion qui va nous entraîner très, très loin mon épouse et moi.

Bien que Pietro soit encore « high » je l'engueule et lui dis qu'il nous avait promis de ne plus se droguer. Il me donne le reste de ses stocks de drogues : deux sachets de noix de muscade et un buvard de 24 doses de LSD. Malgré ma colère je suis intéressé par la forme de la chose.

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Je sors me balader avec lui car dans son état il faut qu'il s'aère, qu'il brûle cette saloperie. Dans cet état il m'en dit plus que pendant ses longues années d'adolescence. Et ça m'affole littéralement. J'apprends que la moitié des terminales de son Lycée a touché à la drogue en plus du cannabis car pour le cannabis on arrive à 90 %. Que ses deux autres frères ont aussi tâté qui du MDMA (ou Ectasy) qui du cannabis et du LSD.

 

Plus grave encore il me fait découvrir le phénomène « reddit » dont je ne soupçonnais même pas tout le potentiel férocement addictif et qui vous pousse à toujours plus. Pietro y est un contributeur émérite dont les avis sur les drogues hallucinogènes sont respectés ! Je rêve tout debout !

Deux ou trois ans avant Pietro a commencé des expériences tout en douceur de « rêve éveillé » ou « rêve lucide » .

Quand vous surprenez votre ado de 15 ans parler à son frère de « rêve éveillé » vous ne dressez pas particulièrement l'oreille. Erreur. Si tous les joueurs de Loto ne gagnent pas le gros lot, 100 % des gagnants ont joué au Loto. C'est pareil ici avec le couple rêve éveillé/LSD.

 

Nous finissons notre très longue balade et retrouvons Cicitun endormie sur le canapé de retour de l'école.

Pietro m'avoue qu'il a pris une autre fois du LSD sous notre nez et qu'on ne s'est rendu compte de rien. De même qu'il en a pris souvent au travail. Combien ? Et bien au moins 10 fois sur ses 100 prises en l'espace de 9 mois.

Pour le coup je commence à être en colère contre son grand frère Sebastien. Je l'appelle pour confirmation car la consommation annoncée me paraît excessive. Seb confirme. Et me chante la même petite chanson : le LSD ne rend pas addict physiquement. D'ailleurs il a accompagné son petit frère 3 ou 4 fois mais a arrêté car ça lui détruisait la tripaille.

De mieux en mieux. L'autre frère qui participe, qui cautionne, qui excuse, qui légitime.

Je soupçonne que l'aventure ne fait que commencer. La suite va me montrer qu'en effet elle ne faisait que commencer.

 

Pietro toujours « parti » et en veine de confidence me décrit le système reddit. C'est une réseau social peu connu en France et de langue exclusivement anglaise qui abrite le meilleur comme le pire. Quasiment n'importe quel sujet existe et fait l'objet d'une rubrique. C'est super pratique si vous êtes un programmeur par exemple car il existe plein de de subreddits dont au moins un sera dédié à votre problème.

Cet article vous explique les arcanes de ce réseau social

Mais comme dit plus haut le meilleur côtoie le pire. Par exemple cette vidéo qui parle du danger du LSD dans la rubrique « askdrugs » ne traite que du côté « méfiez-vous de ce que les dealers vous vendent : il n'y a pas de SAV après une overdose »

Mon fils me parle alors de la possibilité qu'a un redditor (un utilisateur de reddit) d'entrer en contact avec vous en tête à tête via le reddit chat. Et là commence le bizarre et l'exotique.

Pietro me signale un individu qui cherchait à entrer en contact avec lui et que son trip à lui c'était les grenouilles aux cuisses musclées. Ca ressemble tellement au Blue Wale Challenge avec des enfoirés qui poussent des ados au suicide que je le mets en garde aussitôt.

 

Il me parle aussi d'un autre qui lui est branché channeling. Il s'agirait de la possibilité d'ouvrir un canal de communication avec des extra-terrestres. Trop d'infos bizarres en même temps. Je sature et je saute cette information. Erreur.

 

Pietro nous fait part de son désir de quitter sa formation d'apprenti-ingénieur car cela ne lui convient pas. Il veut se donner le temps de réfléchir. Nous lui disons de faire ça proprement en fin d'année scolaire (on est début Mai pour l'instant) car tout employeur peut comprendre qu'on s'est trompé de direction mais s'attend à ce qu'on respecte les formes, d'autant que ses appréciations resteront si Pietro veut changer de formation : ça fera partie de son dossier universitaire. Erreur. Un drogué change d'avis comme de chemise. Il n'arrive pas à garder un cap.

Prenant notre accord de principe comme avalisant ce qu'il va faire il nous annonce le lendemain qu'il a largué sa formation !



86 réactions


  • armand 3 novembre 2020 17:38

    J’ai vécu cela aussi.... et à la fin destruction de la famille et cela dure depuis bientôt 40 ans.


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 4 novembre 2020 08:07

      @armand
      Votre témoignage m’intéresse beaucoup. Dites m’en plus même si le côté « sphère privée » en prend un coup ici...


  • amiaplacidus amiaplacidus 3 novembre 2020 19:08

    Témoignage poignant. Courage !


  • infraçon infraçon 3 novembre 2020 19:22

    Bonsoir Michael,

    je ne sais pas où vont nous entraîner vos deux autres articles, néanmoins je réagis à ce premier article...

    « les services sociaux spécialisés qui tous, les uns après les autres nous répondent : « Votre fils est majeur. Tant qu’il ne représente pas une menace pour les autres nous ne pouvons rien faire. »

    « Comme il n’est pas violent et qu’il est majeur l’hôpital n’a pas pu le retenir. La moutarde me monte au nez car j’avais remis mon fils entre les mains d’une institution en qui j’avais confiance. Et celle-ci me fait comprendre qu’un adulte a le droit de se droguer s’il le veut. »

    Je pense que la relation de voisinage serait une mine d’entraide formidable. Enfin pas dans la société actuelle où on dresse l’un contre l’autre... Mais dans une société fraternelle ( https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/societe-fraternelle-4-fontaine-je-226906 )
    tiré des vidéos citées en référence dans l’article :
    « [la relation de voisinage] Sans être une obligation de contacts permanents, elle nécessite le maintien d’un réseau de voisins d’une part selon les affinités des uns et des autres ou d’autre part en se partageant une prise de contact respectueuse avec les voisins volontiers solitaires.
    (...)
    ces contacts locaux permettent d’aider des citoyens qui seraient dans des difficultés de santé physique ou psychologique, dans la mesure des ressources locales. Ou sinon de faire appel aux personnes compétentes, qui elles auraient du mal à prendre connaissance de toutes les personnes en difficulté de leur région. »

    Et dans une société fraternelle, bien sûr que les institutions seraient elles aussi « fraternelles ».

    Ce qu’on ne voit pas sous notre nez, parfois c’est évident pour une personne extérieure...


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 4 novembre 2020 08:26

      @infraçon
      Bonjour infraçon,
      J’ai lu avec intérêt vos 2 articles (qui en font 4 en tout si j’ai bien compris).
      Vos propositions sont intellectuellement intéressantes mais vont -je pense- se briser sur la réalité de ce qui motive l’Homme. En particulier la question de la parentalité et surtout celle de la propriété privée.
      .
      Il faut tenir compte des défauts et qualités du genre humain et composer avec.
      Cette série d’article (je parle ici des miens) n’a pas pour but d’essayer de changer collectivement les choses mais d’informer d’autres parents de ce qui peut leur arriver à tous moments.


    • infraçon infraçon 4 novembre 2020 09:19

      @Michael Gulaputih

      Bonjour Michael,

      vous avez bien compris le micmac des articles, et j’ai bien compris votre démarche de « se rendre service entre parents ».

      Je voulais simplement indiquer que dans une société fraternelle (qui ne se ferait pas entre deux élections, donc sans rêver à un programme électorale nouveau) la relation de voisinage pourrait bien plus que d’informer (combien de millions de parents vont lire votre article d’AV ? Et votre démarche est toute à votre honneur).

      Mais malheureusement comme vous le soulignez « la réalité de ce qui motive l’homme », c’est l’argent (et ce qu’il permet : notoriété, manipulations, consommation individuelle sans se préoccuper d’autrui « il n’avait qu’à bien travailler à l’école »). Une piste est donné dans les vidéos pour vivre SANS ce concept de l’argent (au moins au niveau national) qui provoque défauts et qualité de l’humain actuel.

      Cette piste mériterait d’être critiquée, mais apparemment la mayonnaise de la démarche ne prend pas...


  • Sinbuck Sinbuck 3 novembre 2020 19:23

    Un beau témoignage, beaucoup de lucidité et de véracité dans les faits explicités.

    Si je peux me permettre un conseil : La cause du problème n’est pas le LSD mais la raison pour laquelle il en consomme. Quelle douleur au fond de lui ? Quelle est la nature de sa sensibilité pour en désirer « la lévitation en lui même » ? Quelles sont ses préoccupations intérieures ? En tant que parents vous devez discuter avec lui de toutes ces questions sans nécessairement impliquer la drogue dans le dialogue.

    Vous savez (ou pas) de nombreux jeunes sont dans le désarroi intérieur pour différentes causes et les anxiolytiques délivrés sur ordonnance ne résolvent pas le problème non plus mais ils annihilent certains « récepteurs cognitifs » pour mettre « en lévitation intérieure » le jeune en souffrance. Au final, les effets sont les mêmes que la drogue illégale, mais la solution n’est pas trouvée pour équilibrer réellement la personne en elle-même.

    Cet équilibre intérieur, c’est la personne en souffrance qui doit la trouver. C’est pourquoi il faut dialoguer avec lui, c’est à dire en premier, l’écouter, j’insiste l’écouter longuement pour comprendre sa démarche intérieure et son questionnement.


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 4 novembre 2020 08:32

      @Sinbuck
      Merci pour votre longue réponse argumentée.
      .
      C’est pourquoi il faut dialoguer avec lui, c’est à dire en premier, l’écouter, j’insiste l’écouter longuement pour comprendre sa démarche intérieure et son questionnement.
      .
      Vous mettez le doigt sur ce que je vais développer dans la suite qui reste à venir.
      Nous en discuterons à ce moment-là si vous me faites l’honneur d’être de nouveau là (et si la modération accepte la suite bien sûr !).


  • binary 3 novembre 2020 20:37

    Pourquoi s’inquiéter ? Tout produit susceptible de détruire l humain sera bientôt légal, avant d être obligatoire. C’est la promesse de nos politiques préférés.

    L open bar dans tous les collèges et lycées, à qui la faute ?


    • Armelle Armelle 4 novembre 2020 00:48

      @binary
      « Pourquoi s’inquiéter ? Tout produit susceptible de détruire l humain sera bientôt légal »
      Cette vision est bien franco-française !!! Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, il me semble que c’est déjà le cas, et depuis fort longtemps ! L’ALCOOL ne serait donc pas une drogue pour vous ???????????????? ...40.000 décès chaque année !!! L’aspect légal et culturel de ce produit enlève sans doute la notion de drogue...
      Et une question reste entière ; comment peuvent bien entrer sur notre territoire des tonnes de shit, de cannabis et de cocaïne si ce n’est par l’entremise de circuits protégés, donc pilotés par des huiles... c’est d’ailleurs pour cette seule et unique raison que ces produits ne seront jamais légalisés car une fois légalisés ; plus de commissions juteuses....


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 4 novembre 2020 01:28

      @Armelle
      bonjour,
      j’avoue etre assez d’accord avec ce commentaire plein de bon sens...

      surtout lorsque maintenant en 2020 on regarde vers l’etranger (suisse, usa etc...)
      concernant le sujet cela deviens archi criant, et saute aux yeux
      sauf celui qui veut faire comme les 3 singes... la....


  • velosolex velosolex 3 novembre 2020 22:11

    Imaginez qu’en rentrant dans la chambre de Piedro, vous auriez trouvé non du LSD, une seringue, et des joints, vous vous seriez trouvé en face de brochures islamiques, d’une kalash trainant par terre, et du drapeau islamique. 

    S’il se détruit, au moins il ne détruit pas les autres. 

    Enfin peut être vous, quand même. Faudrait pas que votre famille parte en couille avec une focalisation excessive sur le problème

    Les déclarations de votre fils se situent dans le champ de l’enfant rebelle, petit roi, pensant maitriser sa consommation, vous mettant dans le défi, et pratiquant la surenchère .

    . J’en ai connu ainsi qui finissaient plus malades que leurs gosses. Apprenez les limites de ce que vous pouvez faire. Effectivement, s’il est adulte, on ne peut le soigner contre son grés. Si c’était le cas, le soin ne servirait à rien. Inutile de s’en prendre aux institutions. Il me semble que vous êtes dans un scénario de père tout puissant, face à un enfant pervers, si je puis me permettre de dire, du moins dans le champ inconscient, sans doute, autant l’un que l’autre.

    Mais lui manipule clairement. S’affirmer, c’est montrer ses limites, pas être dans une négociation impossible, dans des scénarios de jeu, à savoir si une substance est addictive ou non. Tout toxique crée deux dépendances au moins ; un chimique, l’autre au plaisir, c’est la plus redoutable. Mais il y en a d’autres, celle qui vous lie à une groupe, à une pratique festive, au dépassement de ses possibilités mentales et physiques. Sans parler des bénéfices secondaires qui le place au centre du jeu. 

    Remarques qui valent ce qu’elles valent, dans l’évaluation suggestive et limitée de ce que vous écrivez., et de mon ressenti. Mais il me semble que si vous écrivez, c’est pour susciter des réactions


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 4 novembre 2020 08:48

      @velosolex
      Merci de votre long commentaire et de fait vous avez raison : c’est bien des réactions que je cherche.
      .
      Moi aussi je me suis pansé les plaies de mon âme en me disant qu’il y toujours pire (la bascule dans l’intégrisme islamique par exemple mais ça aurait pu être la délinquance ou la prostitution ou l’inverse etc...). Mais il y a toujours pire...
      .
      Pour ce qui est du père tout puissant, qu’on le veuille ou non c’est devenu mon rôle. Quand j’étais jeune j’aurais pu dire « merde » à mes parents et tailler la route à 15-16 ans et m’en sortir, voire réussir ma vie. De nos jours...


    • velosolex velosolex 4 novembre 2020 12:32

      @Michael Gulaputih
      Si je parlais de l’islamisme, c’est que malheureusement, j’ai une amie, dont le fils vient de suicider, après une longue errance, qui l’avait mené en prison pour de longues années, en Espagne. Elle l’a soutenu tant qu’elle a pu. Un gamin qui a joué avec les miens. Bon milieu, maman psychologue....Cela m’a laissé effondré, bien que nous redoutions cette fin, depuis qu’il était sorti. 
      A la relecture, mes propos me semblent distanciés, secs et un peu arrogants, même si j’ai pris la peine de dire qu’ils avaient des limites. C’est une analyse froide comme celle qu’on fait comme après avoir lu un roman. Il y a un âge dans la vie de tous les dangers, où des gamins qui se prennent pour plus grands pensent qu’ils « maitrisent », tout en adorant se mettre en danger. Nos conseils de parents semblent vains ; En les disant, nous savons qu’on a tort de les donner pour la énième fois, mais nous ne pouvons faire autrement. 
      Moi même, dans les années 70 j’ai fait pendant une année la route des indes, à 20 ans. Mes peurs sont rétrospectives. Toutes les expériences qu’on fait nous rendent plus fort à condition qu’elle ne nous détruisent pas. Je vous conseillerai de vous faire aider dans un CMP, parler avec des professionnels de façon à connaitre les limites de vos interventions.
      Un bon roman, « Plus haut que la mer » De Fancesca Melandri . Cela parle d’un père qui vient voir son fils en prison sur une ile. Un professeur de philosophie aimant qui n’a pas vu que son fils était passé dans les brigades rouges. C’est un beau livre plein d’humanité qui parle de la fragilité de choses dont la solidité nous paraitssait évident, qu’on on a rempli au mieux les cases.


  • Français du futur Français du futur 3 novembre 2020 22:35

    Vu comment il est facile de s’en procurer, que tout le monde sait où c’est fabriqué et que personne ne fait rien, c’est que beaucoup sont mouillés et en tirent des avantages substantiels, qu’ils soient pécuniers ou sociétaux.


  • xenozoid Xenozoid 3 novembre 2020 23:18

    Est-ce que vos proches changent de passe-temps comme de chemise, cherchant en vain à donner un sens a leur « temps libre » après leur travail ? Est-ce que votre compagne redécore sans cesse la maison, allant d’une pièce à l’autre jusqu’à ce qu’elle puisse recommencer à nouveau depuis le début ? Agonisez-vous en permanence à propos de votre avenir, comme s’il y avait une sorte de voie tracée à l’avance pour vous et que, si vous vous en détourniez, cela signifierait la fin du monde ? Si la réponse à ces questions est oui, vous êtes alors tombé dans les affres de la bourgeoisie, les derniers barbares.

    La loi martiale de l’opinion publique

    L’opinion publique est la valeur absolue pour l’homme et la femme bourgeoise parce qu’ils savent qu’ils vivent dans un troupeau : un troupeau d’animaux effrayés, qui se tournera contre n’importe qui n’est reconnu comme sien. Ils frissonnent de peur quand ils se demandent ce que « les voisins » vont penser de la nouvelle coiffure de leur fils. Ils s’emploient à trouver des moyens pour paraître plus normal que leurs amis et collègues. Ils ne manqueront jamais de tourner leurs tuyaux d’arrosage le samedi ou de porter une robe appropriée pour les « vendredis décontractés » du bureau. Tout ce qui peut les faire glisser hors de leur routine est considéré comme suspect au mieux. L’Amour devient, potentiellement mortelle, comme le sont toutes les autres passions qui pourraient signifier l’expulsion du troupeau. Parquez-les en quarantaine, comme des affaires secrètes et autres dates adolescentes, dans des boîtes de nuit et clubs de rencontres - pour l’amour de Dieu, ne contaminez pas le reste d’entre nous. Devenez sauvage quand « votre » équipe de foot gagne un match, Saoulez-vous à mort dans l’oubli quand le week-end arrive, louez des films obscènes si vous voulez , mais ne vous avisez pas de chanter ou faire l’amour ici. En aucun cas, admettez des sentiments qui n’ont pas leurs places dans la salle du personnel ou au dîner mondain. N’admettez en aucun cas vouloir quelque chose de plus ou de différent de ce que « tout le monde » veut, quoi que ce soit et quel qu’il soit.

    Et bien sûr, leurs enfants ont appris cela, aussi, même parmi les plus rebelles et radicaux des non-conformistes, les mêmes règles sont en place : ne mettez pas en doute votre place dans le groupe, n’utilisez pas de mauvais signes extérieur et ne souscrivez pas aux mauvais codes. Ne dansez pas quand vous êtes censé être tranquille, ne parlez pas quand vous êtes censé danser, n’oubliez pas vous êtes surveillé. Assurez-vous que vous avez assez de fric pour participer aux différents rituels. Pour garder votre identité intacte, identifiez-vous aux sous-cultures et styles, alignez vous à des bandes et des modes et à la politique qui en sont associées. Vous n’oseriez pas risquer votre identité, n’est-ce pas ? C’est votre seule protection contre une mort certaine aux mains de vos amis. Sans identité, sans frontières pour vous définir, vous devenez du vide, dans le néant . . . n’est-ce pas ?

    Le Fossé des générations

    Les vieilles générations de la bourgeoisie n’ont rien à offrir aux plus jeunes parce qu’elles n’ont rien en premier lieu. Tous leurs normes sont creuses, toutes leurs richesses sont des prix de consolation, aucune valeur ne se référent à la joie ou la plenité. Leurs enfants le sentent, et se rebellent en conséquence, chaque fois qu’ils le peuvent en tout cas, ceux qui n’ont pas déjà été battus dans une terrifiante soumission..

    Alors, comment cette société bourgeoise continue à se perpétuer à travers tant de générations ? En absorbant cette rébellion comme une partie d’un cycle de vie naturel. Puisque à tous les
    enfants rebelles, cette rébellion est présentée comme une partie intégrante de l’adolescence et donc, qui veut continuer sa rébellion à l’âge adulte se sentira restant toujours un enfant.

    Cette rébellion perpétuelle de la jeunesse crée également des vagues profondes entre les différentes générations de la bourgeoisie, qui jouent un rôle crucial dans le maintien de l’existence de la bourgeoisie en tant que tel. Et parce que les adultes semblent toujours être les responsables de l’application du statu quo, et les jeunes n’ont pas encore la perspective de voir que leur rébellion a également été absorbée dans le statu quo, génération après génération, ils font la même erreur d’identifier les personnes plus âgées comme la source de leurs propres malheurs plutôt que de se rendre compte que ces malheurs sont le résultat d’un système de misères beaucoup plus vaste et complexe.
    Ils grandissent et deviennent des bourgeois adultes eux-mêmes, incapables de reconnaître qu’ils ne font que remplacer leurs anciens ennemis, et toujours pas en mesure de combler le fossé et d’apprendre de l’expérience des plus âgés... et encore moins d’établir une sorte de résistance unifiée avec eux. Ainsi, les différentes générations de la bourgeoisie, se battant entre eux en apparence, travaillent en fait main dans la main harmonieusement en tant que composants de la machine sociale plus large pour assurer l’aliénation maximale pour tous.

    Le mythe de la normalisation

    L’homme bourgeois dépend de l’existence d’un courant mythique pour justifier son mode de vie. Il a besoin de ce courant parce que ses instincts sociaux sont aussi biaisées que la démocratie elle-même : il pense que quel que soit ce que veut ou fait la majorité, cela doit être vrai. Rien ne pourrait être plus terrifiant pour lui que de sentir aujourd’hui : qu’il n’y a plus une majorité, si toutefois elle ait une fois vécue

    Notre société est tellement fragmentée, si divers, qu’à ce stade, il est absurde de parler d’une « majorité ». C’est un mythe en partie créée par l’anonymat de nos villes. Presque tout le monde que nous croisons dans la rue est un étranger : on relègue mentalement ces chiffres anonymes à la masse sans visage que l’on appelle le grand public, à laquelle on attribue quelque propriétés on pense à des étrangers comme possédant. Ils doivent faire partie de la majorité silencieuse, cette force invisible qui fait que le monde est ce qu’il est, on suppose que ce sont les mêmes « gens normaux » vus dans des publicités télévisées.
    Mais le fait est, bien sûr, que ces publicités font référence à un idéal inaccessible, afin de garder tout le monde exclu et insignifiant. Le « grand public » est analogue à cet idéal, car il tient tout le monde en laisse sans jamais faire une apparition, et possède le même degré de réalité que la famille parfaite dans la dernière réclame du dernier dentifrice.
    Personne ne se soucie de cette masse absente, plus que les enfants bohème de la bourgeoisie. Ils se chamaillent sur la façon d’orchestrer leurs manifestations pour rallier « la masse » a leurs idées radicales, comme s’il y avait toujours une masse à appeler !
    Leur société est désormais composé de nombreuses communautés, et la seule question est quelle communauté ils devraient approcher ... et s’habiller conforme, parler correct, n’est probablement pas la meilleure façon de faire appel aux éléments les plus potentiellement révolutionnaire de la société.
    En dernière analyse, la soi-disant audience « grand public » qu’ils s’imaginent, pour déguiser leurs manifestations et événements politique n’est probablement que le spectre de leurs bourgeois de parents, gravée au fond de leur inconscient collectif comme un symbole d’adolescent en manque d’estime et de culpabilité qu’ils n’ont jamais quitté. Ils feraient mieux de couper leurs liens avec la bourgeoisie tout en se sentant libre d’agir, de regarder, et de parler, peu importe qui les regarde, même quand ils essaient de faire avancer une cause politique : sans objectif politique atteint avec des militants en tenue de camouflage, il pourrait être plus important de commencer la lutte pour un monde dans lequel les gens n’auront pas à déguiser pour être pris au sérieux.

    Cela ne veut pas dire pardonner ces bohémiens en manque d’estime qui utilisent leur activisme non comme un moyen de tisser des liens avec les autres, mais plutôt comme un moyen de se démarquer : en désespoir de cause ils s’achètent une identité, ils croient qu’ils doivent payer pour cela et pour se définir contre les autres. Vous pouvez les reconnaître par leur propre justice, leur spectacle pompeux de certitude idéologique, la manière ostentatoire de se déclarer, « activistes » à chaque occasion. Cet « activisme »politique est presque exclusivement leur sphère aujourd’hui, et « exclusif » est le mot clé ... tant que cela ne changera pas, le monde restera ce qu’il est.

    (affaire)
    Mariage . . . et autres substituts de l’amour et de la Communauté

    La reproduction est un gros problème pour l’homme et la femme bourgeoise. Ils ne peuvent avoir des enfants que dans des circonstances très précises, tout le reste est « irresponsable », « idiot », « une mauvaise décision pour l’avenir. » Ils doivent être prêts à donner jusqu’à la dernière trace de leur jeunesse, de leur liberté égoïste pour avoir des enfants, car mobilité que leur entreprise leur demande et la concurrence vicieuse qui va avec, ont détruit le réseau communautaire qui depuis longtemps était utilisé pour partager l’éducation des enfants. Maintenant, chaque unité familiale est un minuscule avant-poste militaire, fermé et verrouillé à l’extérieur à la fois dans leurs cœurs et dans la paranoïa de leurs banlieues, chacun de ces foyers est une économie émotionnellement isolée sur elle-même où la rareté est le mot clé. Le père et la mère doivent abandonner leur moi pour les rôles prescrits de soignant et gagne-pain, car dans le monde bourgeois, il n’y a pas d’autre moyen. Ainsi leur propre fécondité est une menace a leur propre liberté, et une partie naturelle de la vie humaine est devenue un mécanisme de contrôle social.


    • xenozoid Xenozoid 3 novembre 2020 23:19

      @Xenozoid

      suite

      Ensemble, ils vivent dans un enfer de non-accomplissement. Ce qu’ ils ont besoin est une véritable communauté autour d’eux, de sorte que leur parentalité ne les force pas dans d’indésirables « respectabilité », de sorte qu’ils seront toujours libres d’avoir des aventures individuelles dont ils ont besoin pour maintenir leur temps réelement ensemble, de sorte de ne jamais se trouver eux-mêmes si perdu et désespérément seul.

      De la même façon, leur approvisionnement régulier de nourriture, de commodités, le confort,et autres diversions ne changeront rien, ces choses acquièrent leurs valeurs par leurs abscences, et peuvent offrir une véritable joie comme un luxe qui arrive aprés la poursuite de quelque chose de plus. Un accès constant au sexe, à la nourriture, à la chaleur et a un abri désensibiliser l’homme aux plaisirs mêmes qu’ils offrent. L’homme bourgeois a renoncé à sa chance de poursuivre les enjeux réels de la vie pour l’assurance qu’il aura tout cela, mais sans véritables enjeux de sa vie, ceux-ci ne peuvent lui offrir la joie autres que la compagnie de ses codétenus.

      Les joies a la substitution de la vie
      Vous pouvez faire une rapide liste de tous les désirs de l’hommebourgeois juste en allumant ? sa télévision ou entrer dans une de ses salles de cinéma. Il passe le plus clair de son temps comme il peut dans ces diverses réalités virtuelles, car il sent instinctivement qu’ils peuvent lui offrir plus d’excitation et de satisfaction que le monde réel. Le plus triste est que, tant qu’il y demeure, cela peut effectivement être vrai. Et tant qu’il accepte le déplacement de ses désirs dans le marché en payant pour des imitations de leur réalisation, il sera lui même pièger dans ce vide qu’ il croit combler avec des illusions.
      Ces désirs ne sont pas toujours joli à voir, joué en Technicolor et surroundsound : les rêves et les appétits de l’homme bourgeois sont comme infectés par la fétichisation de pouvoir et de contrôle que sa société offre. Il semble être en mesure d’offrir à une expression de la liberté, le désir libéré et le fantasme de tous les consommateurs de destruction qui apparaît encore et encore au coeur noir de ses rêves les plus fous sous inflence d’une fièvre cinématographiques. Cela a un sens après tout , dans un monde de rien, a part les centres commerciaux linéaires et les parcs à thème, quelle est la chose à faire, si ce n’est détruire ?

      L’homme bourgeois n’est pas équipé pour afficher ses désirs comme autre chose que des faiblesses, il les repousse avec des placebos parce que sa vie n’a jamais été la poursuite du plaisir, il a passé plusieurs siècles a atteindre des normes de plus en plus élevées de survie au détriment de tout autre. Ce soir, il est assis dans son salon entouré par des ordinateurs, décapsuleurs, détecteurs de radar, les systèmes de divertissement à domicile, cravates fantaisie, dîners de micro-ondes, de portables et autres smartphones, avec aucune idée sur le pourquoi.

      L’homme bourgeois n’existe qu’en vertu des œillères qu’il porte et qui l’empêchent d’imaginer que tout autre mode de vie est possible. Pour lui, tout le monde depuis les travailleurs migrants pauvres de sa nation aux moines du Tibet, tout le monde devrait être bourgeois, si seulement ils pouvaient se le permettre. Il fait de son mieux pour maintenir ces illusions, sans celles-ci, il aurait à faire face au fait que sa vie ne vaut pour rien.


  • JC_Lavau JC_Lavau 4 novembre 2020 07:18

    « Septiques », nous le sommes tous.

    Sceptiques, pas tous ; loin s’en faut.


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 4 novembre 2020 08:53

      @JC_Lavau
      Il faudra un jour que je mette en ligne la solution de ma charade à tiroir.
      .
      Mais dire qu’il y a une solution présuppose qu’il y a un problème. Et cette indication fausse déjà l’énoncé du problème. Bref je ne vois pas comment résoudre ce problème de logique...


  • zygzornifle zygzornifle 4 novembre 2020 08:50

    Dans quel monde vivons nous !!!!.

    Mon enfant se drogue, mon enfant picole, mon enfant cambriole, mon enfant se prostitue, mon enfant attaque des retraités, mon enfant est pédophile , mon enfant sort avec un grand couteau et hurle Allahu akbar avant d’égorger un pauvre passant et de se faire buter pas un flic, il y en a hélas pour tout le monde dans ce monde .... 


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 4 novembre 2020 09:15

      @zygzornifle
      Un article paru sur Agoravox sans un imprimatur de votre part équivaut un aller simple aux oubliettes.
      .
      Merci de m’en avoir sauvé !
      .
      PS : Vous auriez pu faire preuve d’un peu plus d’imagination. Par exemple : mon fils écrit des commentaires caustiques sur Agoravox, mon fils se grime en squelette pour Halloween, mon fils a le sens de la métaphore absconse que dis-je mon fils n’est rien mais il lui reste encore son père etc...


    • zygzornifle zygzornifle 4 novembre 2020 14:23

      @Michael Gulaputih

       Mon fils tule anale ....


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 4 novembre 2020 16:59

      @zygzornifle
      Je ne connais pas le verbe tuler.
      Mieux aurait été :
      Mon fils tue l’anal
      .
      Mais c’est encore trop approximatif. Mon fils, ma fils.
      Je vous laisse le soin de régler ce petit détail...


  • pemile pemile 4 novembre 2020 09:16

    Vous devriez peut être potasser les livres de Paul Watzlawick sur le langage du changement ?

    Ne pas attaquer de front le problème mais chercher de nouveaux chemins ?


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 4 novembre 2020 15:52

      @pemile
      J’ai regardé sur wikipédia vos réfrences. Ça a l’air prometteur.
      Merci je vais voir en bibliothèque en ligne, voire en commander un.


    • pemile pemile 4 novembre 2020 16:10

      @Michael Gulaputih « J’ai regardé sur wikipédia vos réfrences. Ça a l’air prometteur. »

      Pour le fiston, tout ce qui est recadrage par thérapie brève, ne pas chercher le pourquoi, mais le comment sortir du cadre.

      Très pédagogue et très facile à livre, dispo en livre de poche.

      Changements. Paradoxes et psychothérapie
      Stratégie de la thérapie brève

      Plus léger sur les procédures d’échecs.

      Faites vous-même votre malheur
      Comment réussir à échouer. Trouver l’ultrasolution

      PS : Ces livres sont bien évidement aussi à laisser à disposition du fiston


  • ZenZoe ZenZoe 4 novembre 2020 11:46

    Je compatis avec vous, une addiction, c’est toujours la poisse, il ne faut pas se mentir.

    Je ne connais pas grand chose à l’addiction aux drogues, mais il y a dans ma famille quelques alcooliques, et je peux peut-être vous apporter mon témoignage.

    D’abord, quelle que soit l’addiction, il y a toujours au départ une immense souffrance contre laquelle la personne touchée ne peut pas lutter car elle n’a juste pas les ressources psychologiques que d’autres peuvent avoir. Dans les cas que je connais, il s’agissait de graves violences familiales pendant l’enfance, le deuil d’un parent pour un autre et (possiblement) un harcèlement scolaire carabiné pour encore un autre. Il peut aussi y avoir un favoritisme inconscient des parents, une rivalité dans la fratrie, un rejet maternel (même involontaire) dans les tous premiers mois.

    Mes conseils : ne pas chercher à savoir vous-même ce dont il retourne, vous êtes mal placé en tant que parent et ce n’est pas votre rôle, mais impérativement celui d’un professionnel avec un oeil extérieur et neutre, qui saura ouvrir peu à peu le jardin intime de votre fils et le débroussailler. Mais enfin, je suppose que vous savez cela.

    Ne discutez jamais avec lui des méfaits des drogues. Votre fils n’est pas idiot, Seulement vous avez votre logique et il a la sienne, et vous n’arriverez jamais nulle part.

    Ne forcez pas votre fils à faire quoi que ce soit, vous n’arriverez à rien dans le long terme. Il est majeur de toute façon, traitez-le comme tel, et non plus comme un petit enfant capricieux (qui sait si son problème ne vient pas aussi de là en partie). Ne lui dites jamais ’’c’est pour tout bien’’, il n’est pas idiot, il sait ce qui est bon pour lui ou pas. La décision de se soigner doit être prise par votre fils seul !

    Ne lui donnez pas d’argent s’il en réclame un jour. C’est un piège dans lequel il ne faut pas tomber.

    Entourez-le à chaque minute de toute votre tendresse, de votre bienveillance, de votre respect, sans le juger, sans faire de commentaire. Faites-lui savoir que vous êtes là pour l’aider, pour parler s’il le veut. Suggérez-lui tout de même une visite dans un centre spécialisé, ’’juste pour voir’’, et espérez qu’il saisira la perche.

    Bon courage, votre fils restera toujours fragile, mais il peut tout à fait se sortir de ce mauvais pas et mener une vie apaisée, voire belle.

    PS : ne parlez pas de ’’faute’’ de votre part. Etre un parent est la tâche la plus difficile qui soit, et vous avez sûrement fait tout votre possible.


    • ZenZoe ZenZoe 4 novembre 2020 12:06

      Je viens de penser à quelque chose. Votre fils est le dernier né, ses frères aînés ont tous les deux ’’réussi’’ et vous en êtes fier. Peut-être Pietro ne se sent-il pas capable de réussir aussi bien qu’eux (a hard act to follow, on dit en anglais) et ainsi mériter votre approbation ?
      Ne prenez aucun risque, smiley évitez les louanges trop appuyées sur ses frères en sa présence. Ne lui dites pas non plus des trucs comme ’’je t’aime comme tu es’ qui est la pire chose à entendre pour un gamin peu sûr de lui, mais appréciez à leur juste valeur tout ce qu’il fait de bien et dites-le lui, sans chichis.


    • velosolex velosolex 4 novembre 2020 13:44

      @ZenZoe
      Je me souviens d’une patiente d’une quarantaine d’années, alcoolique notoire, et qui avait multiplié les hospitalisations, et les post cures. Son état fut jugé si alarmant qu’elle partit en gastro, car cyphose. Le pronostic vital était engagé. On ne la revit plus...Et puis cinq ans plus tard elle fut hospitalisée de nouveau pour dépression légère cette fois ci. Mais elle était enfin sortie de son addiction. Comme je la félicitais, je lui demandais comment elle avait réussi à guérir.
      Non, elle n’avait pas fait de nouvelle post cure...Elle me raconta qu’une fois sortie de gastro ou elle s’était lentement remise, elle était rentrée chez elle. Son mari l’attendait. Nous sommes dans la bretagne profonde. Comme elle entra dans la chambre conjuguale, elle vit le lit recouvert d’un suaire noir, et quatre catafalques autour du lit. 

      « Qu’est ce que t’as fait là ? » Demandait elle à son mari
      « J’ai téléphoné à l’hôpital, pour prendre des nouvelles. On m’a dit que t’allais pas fort. Alors j’ai pris mes dispositions. »
      Elle en resta tétanisée. Pour la première fois, elle se vit morte, en vraie, installée sur le lit mortuaire. Ce que cinq post cures n’avaient pas réussi à la convaincre, son mari, de façon empirique, et sauvage, avait réussi à lui envoyer le message salvateur. 

      Juste une expérience singulière. J’en ai d’autres. Qui ne peuvent être généralisés. Mais qui laissent rêveurs, et donnent de l’humilité Pour qu’un patient change, il faut qu’il se rende compte objectivement où il en est, ainsi que son entourage, de leurs limites. Un accident, une vision, un traumatisme, peut vous mener à faire le deuil de la toute puissance, et d’amener un nouveau calibrage de la vie. Une histoire de clé et de serrure qu’il faut ajuster l’un à l’autre


    • JC_Lavau JC_Lavau 4 novembre 2020 14:02

      @velosolex. Plutôt cirrhose.
      Quatre catafalques ?


    • ZenZoe ZenZoe 4 novembre 2020 14:31

      @velosolex
      Drôle d’histoire que vous racontez là smiley
      Si j’avais été dans ce cas, j’aurais mal pris qu’on m’enterre avant que je sois morte pour ainsi dire smiley ! La Bretagne profonde a bon dos.
      Sinon, vous avez mille fois raison, chaque expérience est singulière, d’où la difficulté de trouver la bonne clé (ou la bonne serrure).


    • velosolex velosolex 4 novembre 2020 15:52

      @JC_Lavau
      Heureusement que j’ai mon correcteur d’orthographe qui me suit à la trace


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 4 novembre 2020 16:10

      @ZenZoe
      Votre long commentaire m’a touché car il montre que vous avez tenté de comprendre mon problème. Cependant il vous manque beaucoup d’éléments (dont une partie viendra dans les 2 autres articles à venir).
      .
      Pour partie vous avez touché juste. En particulier la partie où il faut se faire aider par un professionnel. Le problème est que mon fils est persuadé que la prise de drogue l’améliore et qu’il ne se sent aucunement l’envie de voir un psy. Limite il nous conseille d’en voir un pour régler les pbs qu’il voit en nous !
      .
      Dans tous les cas merci de votre commentaire. :)


    • velosolex velosolex 4 novembre 2020 16:14

      @ZenZoe
      En Bretagne, il y a traditionnellement un grand attachement aux rites funéraires, mais cette histoire je pense peut être délocalisée, comme les problèmes d’alcool Certains sociologues et anthropologues ont parlé du matriarcat Breton, pour relier l’alcool à cette dépendance. , et tout autant la disparition de la langue https://bit.ly/3jZ1ur8
      L’histoire douloureuse du pays, est en accord avec cette dépendance. La guerre de 14 a accéléré les rencontres de produits alimentaires dans les tranchées. C’est ainsi que certains ont découvert le camembert normand, dont la notoriété s’est alors envolé, et d’autres le pinard, qui a fait effet covid . 
      Peut être qu’on peut trouver dans la mythologie grecque et les fables des histoires proches de mon témoignage. Elle semble montrer qu’il faut trouver la clé de voute susceptible de faire bouger les choses, et que le hasard peut y contribuer. Peut être que le mari a fourni le dernier élément propre à faire évoluer cette femme, qui était mûre pour cela, tout simplement. 


    • pemile pemile 4 novembre 2020 16:27

      @Michael Gulaputih « Le problème est que mon fils est persuadé que la prise de drogue l’améliore »

      Et il a « un peu » raison le petit saligaud, sur une certaine durée, mais faut lui demander à quoi doit l’amener cette « amélioration » sans fin.

      Le LSD c’est magique pour découvrir l’incroyable potentiel que nous avons tous mais pas pour l’exploiter, ce potentiel se mange froid, dans un monde froid, qui s’appelle le réel, dans lequel il devra créer un peu de chaleur smiley


    • pemile pemile 4 novembre 2020 17:21

      @Le chat paumé « Les halucinogene n’ ameliore rien du tout ...c’ est uniquement une impression . »

      Rêver, lire un livre aussi « n’ ameliore rien du tout ...c’ est uniquement une impression » ?

      PS : le LSD n’est pas qu’un hallucinogène, cela provoque un état modifié de conscience.


    • pemile pemile 4 novembre 2020 17:45

      @Philippe Huysmans « le bon petit soldat de la macronie »

      Et que tu m’imagines en bon petit soldat de la macronie est aussi un euphorisant efficace !


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 4 novembre 2020 18:35

      @pemile
      "J’emmerde l’islam et toutes les religions et je ne suis pas importateur 

      "

      Tres tres beau retournement de veste en live smiley
      On s’adapte au sens du vent qui tourne le petit négrier ?


    • pemile pemile 4 novembre 2020 18:41

      @Ouam « Tres tres beau retournement de veste en live »

      C’est pas bien de mentir smiley


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 4 novembre 2020 18:46

      @pemile
      "C’est pas bien de mentir 

      "

      La c’est vrai, il faudrai que tu arrete smiley


    • pemile pemile 4 novembre 2020 18:55

      @Ouam « La c’est vrai, il faudrai que tu arrete »

      De subir tes attaques à la con ? smiley

      Un ptit retour sur un échange avec moderatus sur lequel tu t’es greffé

      Ceux qui ont du coeur combattent les mafias des passeurs, ceux qui ont une atrophie du cerveau combattent le sauvetage en mer ?


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 4 novembre 2020 18:58

      @Philippe Huysmans
      Ceci explique peut etre le comportement de la « bete »...
      Il en à peut etre pris un peu trop et n’est jamais vraiment « redescendu » ?
      Ceci explique peut etre cela ? (ses délires névrotiques graves)

      Interessant.....


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 4 novembre 2020 19:01

      @pemile
      Pipeau au cube
      Je l’ai démontré il y a 5 jours avec le précédent sur calais et tu n’a pas de bol il y a de nombreux témoins dont 2 sonts ici dans la discussion ...
      C’est con ca hein ? pour toi ... smiley
      j’ai meme pas besoin d’aller chercher ... lol


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 4 novembre 2020 19:04

      @Le chat paumé
      "Alors tu imagine ca pour reeduquer nos mome ? moi j’ en blemit ...

      « 

      tu veut que je te le diuse franchement...
      Au point ou en est tombé , enfin ou à dégrongolé notre paus, parce que c’est bien une dégringolade, et tu sais que ca me fais »mal" de le dire, mais un constat reste un constat... ou alors on se cache les realités
       
      Eh bien de mon coté je n’en suis nullement étonné (hélas), et ai le meme dépit et dégout que toi que de telles choses puissent se produire.


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 4 novembre 2020 19:08

      @Le chat paumé
      Bonjour
      CBD = cannabis ?
      .
      Sinon tu as changé de pseudo ? Abandonné la météorologie ?


    • pemile pemile 4 novembre 2020 19:43

      @Ouam « Je l’ai démontré il y a 5 jours »

      Démontré quoi ?


    • foufouille foufouille 4 novembre 2020 19:47

      @Michael Gulaputih

      le cbd est ce qui évite le délire provoqué par le thc. ce sont 2 molécules importantes du cannabis.


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 4 novembre 2020 19:55

      @pemile
      « Démontré quoi ? »

      Si tu a déja oublié, arrete de consommer du shit en plus ca fait perdre la mémoire à haute dose  smiley


    • pemile pemile 4 novembre 2020 19:58

      @Ouam « Si tu a déja oublié »

      oublié quoi ?


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 4 novembre 2020 19:59

      @Le chat paumé
      "-que tu est finalement plus mechant que bete car la liberté des autre t’ insuporte 

      "
      La tu viens de filer un point au volatile qui te le disais l’autre jour.
      Je suis du meme avis que lui, c’est un haineux aigris qui hais finalement assez l’autre, si je devais résumer.
      Sa phrase avec les chars envoyé parisiens lorsque tu etais la m’en ont dit bcp
      et ce n’etais pas de l’humour lorsqu’il en causais...

      je me fie aux signaux faibles.... il y a des mots et des phrases qui echappent parfois... ce fut le cas ici...


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 4 novembre 2020 19:59

      @pemile
      oublié quoi ?

      T’a déja oublié ? smiley


    • pemile pemile 4 novembre 2020 20:00

      @Ouam « T’a déja oublié ? »

      oublié quoi ?


    • foufouille foufouille 4 novembre 2020 20:01

      @Le chat paumé

      le cbd fait planer aussi un peu et délirer avec de la bière mais light.


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 4 novembre 2020 20:20

      @pemile

      @Ouam « T’a déja oublié ? »

      oublié quoi ?

      T’a déja oublié
      visiblement puisque cela fait 2 x que tu pose la question ? 

      Remarque ca démontre bien ce que L Chat P à ecris sur toi quelques lignes plus haut, en fait tu n’est qu’un bot totalement buggué, pas un humain ... smiley


    • pemile pemile 5 novembre 2020 20:07

      @Ouam « T’a déja oublié visiblement puisque cela fait 2 x que tu pose la question ? »

      Plutôt qu’il n’y a rien à oublier, juste encore un des tes délires. smiley


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 5 novembre 2020 20:12

      @pemile
      Alors je résume, nous sommes au minimum 3 à délirer ? (voir plus)
      Et toi non ? wiwi c’est cela ...
       
      Mon pauvre mimile t’est carrément au fond du trou en ce moment ^^
      C’est du au CON-fine-MENS ? smiley


    • pemile pemile 5 novembre 2020 20:18

      @Ouam « Alors je résume, nous sommes au minimum 3 à délirer ? (voir plus) »

      Tout a fait possible smiley

      Explique au lieu de tourner en rond comme une bourrique ?


    • pemile pemile 5 novembre 2020 20:18

      @Ouam « Je l’ai démontré il y a 5 jours »

      Démontré quoi ?


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 5 novembre 2020 20:50

      @pemile
      je te laisse faire ton bot tout seul ...
      la de suite je n’ai pas le temps de jouer avec toi,
      plus tard peut etre smiley


    • pemile pemile 5 novembre 2020 20:55

      @Ouam « la de suite je n’ai pas le temps de jouer avec toi »

      Non, tu n’as juste pas le courage d’assumer tes bluffs.


  • Traroth Traroth 4 novembre 2020 12:50

    Votre manière de catégoriser les gens en drogués/non drogués me parait plus que bizarre. Visiblement, pour vous, consommer de l’alcool ne fait pas de vous un drogué, alors que fumer quelques pétards, si. 

    Le problème de votre fils n’est pas la consommation de substances, mais leur consommation excessive et incontrôlée. Consommer de l’alcool de la même manière lui causerait des problèmes encore pires.

    Il me semble que vous mélangez un jugement moral  votre fils consomme des substances illégales  avec un vrai problème de santé et de vie sociale  votre fils se torche la gueule n’importe quand, et en particulier à des moments où il devrait bosser, et trop souvent pour que ça n’ait pas d’impact sur sa santé.


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 4 novembre 2020 16:31

      @Traroth
      Je vous donne ma définition d’un drogué. Un drogué est une personne qui recherche un état euphorique (différent donc de son état normal donc) et ce de façon de plus en plus rapprochée. De telle sorte que cette recherche monopolise son temps et son attention.
      Ainsi on peut se droguer à l’alcool (ethanol), aux jeux vidéos (dopamine), au travail (dopamine), à la course de fond (endorphine), au sexe (dopamine, endorphine, sérotonine, ocytocine..).
      C’est cette recherche abusive qui me désole chez mon fils.
      Maintenant il me semble que faire un distingo morale et santé, vie sociale ne règle en rien la question.


    • velosolex velosolex 4 novembre 2020 16:41

      @Traroth
      J’ai été saisi un jour dans la rencontre avec une jeune femmes, alcoolique, qui ma dit froidement, que la première fois qu’elle avait bu un verre, à 15 ans, l’ivresse qu’elle en a ressenti lui a fait sentir dés cette première expérience, qu’elle deviendrait alcoolique, tant cela lui a fait effet de révélation. 
      Je pourrais dire la même chose de tous les toxiques. Il y a un effet chimique qui appartient à chacun, comme d’ailleurs pour le tabac, mais la dépendance crée dépend à la fois d’une histoire personnelle, sociétale, mais au moins autant de déterminants chimiques.
      J’ai tenté dix fois de mettre à fumer, mais je n’y suis jamais arrivé.... 
      Certains auraient toutes les raisons de devenir dépendants, en raison de leur histoire de leur parcours, et pourtant ils ne le deviennent pas ; Ils sont capables, comme beaucoup de gens, de périodes d’abstention prolongées. Pour d’autres, le moindre verre, le moindre joint les remet dans l’addiction. Il faut donc apprendre à se connaitre, tirer profit des expériences passées, au lieu de vérifier cent fois qu’elles aboutissent au pire. 
      Etre adulte, c’est apprendre ses limites. Faire une connerie c’est pas grave, c’est même instructif, si on apprend à se connaitre. S’enkyster dans l’erreur, par contre, c’est stupide et mortifère. 
      Pour revenir à une expérience de terrain, je me souvient comment avait été sidéré un jour un jeune homme, qu’on avait mis dans une chambre à trois, faute de place, les deux autres patients étant atteints de démence alcoolique. 
      Dés lors il s’est acheté une conduite, est devenu moteur dans le soin, qu’il banalisait
      Evidemment il faut rebondir sur l’occasion pour en faire profit, et faire réfléchir le sujet, passer de la sidération à la réflexion et à la remise en question, et à sa part de liberté dans ce processus. C’est lui qui décide personne d’autre à sa place. Et s’il a envie d’en finir, il n’a pas a faire souffrir les autres. Toujours la propre responsabilité du malade au centre du jeu
      Une hospitalisation a des intérêts secondaires parfois heureux, non prévus. Rien de mieux que le visage de la dégradation à venir qu’on veut cacher à tort. La clinique de la dégradation est redoutable pour les toxico et les alcooliques. 
      Ce qui est certain, c’est qu’il est inutile de vouloir soigner quelqu’un son grés. Le protocole de soin suppose une envie réelle d’arrêter ce circuit infernal. Tant que le sujet est dans la toute puissance de la maitrise, et en position ludique de contrôle sûr les autres , c’est peine perdu. 


    • Traroth Traroth 6 novembre 2020 18:15

      @Michael Gulaputih
      Je pense que si. Il y a une différence entre vouloir par principe que votre fils arrête totalement toute forme de consommation, et essayer de l’aider à maîtriser sa consommation. Je partage votre définition de la toxicomanie (même si ce n’est pas cette définition qui transparaît de l’article), et je crois comprendre à sa lecture que votre fils ne consomme pas depuis longtemps, et il est peut-être encore possible de lui faire comprendre les conséquences d’une consommation irraisonnée. Est-ce qu’il a conscience d’avoir un problème ? Comme le dit velosolex, c’est le préalable à toute évolution positive.


  • Decouz 4 novembre 2020 14:03

    Il faudrait déjà arrêter de faire la différence entre drogue et alcool, l’alcool est une des drogues les plus dangereuses selon les médecins spécialistes, équivalente à l’héroïne. Cette hypocrisie ne peut échapper aux « drogués ».

    Cependant elle est admise, culturellement, et presque indispensable économiquement. On applique simplement des mesures de contrôles sur la qualité des substances, et sur leur teneur, ainsi qu’une politique d’éducation et de prévention.

    On ne se pose pas les vrais questions. Pourquoi les gens se droguent ? Et on n’est pas près d’arrêter les trafics, vu les recettes fabuleuses qu’elles génèrent.

    On prend les utilisateurs de drogue pour des inconscients, mais c’est faire fausse route, car si il y a une partie qui est victime, addict, ou malade (comme les alcooliques), pour une large part, une politique analogue à celle appliquée à l’alcool serait bien plus efficace.

    C’est d’ailleurs la politique qui est préconisée par le site auquel vous renvoyez (réduction des risques et non répression inefficace) ainsi que le groupement de policier qui demande l’abolition de la prohibition pour le cannabis.


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 4 novembre 2020 16:41

      @Decouz
      Je vois une différence essentielle entre drogue et alcool. Je ne veux pas faire l’apologie de l’alcool mais c’est une drogue festive, qu’on prend en société afin de se désinhiber. Quand on le prend en solitaire alors oui on tombe dans l’équivalent du LSD.
      Maintenant la bonne question que vous posez : pourquoi les gens se droguent-ils ?
      Je vous avoue que j’ai failli essayer et prendre un petit bout de ce buvard il y a peu.
      Faire cette expérience est ultra tentant. Mais ayant longtemps fumé et sachant le mal que j’ai eu a arrêter cette « merde » m’a en permanence incité à éviter toutes drogues.
      C’est cette expérience que je n’ai pas su transmettre à mon fils.


  • Decouz 4 novembre 2020 14:21

    « ne jamais faire confiance à un drogué », certes, parce que très souvent il ne vous fera pas confiance, et pour différentes raisons.

    Une des raisons c’est le discours faux et hypocrite, la non prise en compte des causes, de l’ensemble du mécanisme économique du trafic (ou carrément l’impossibilité de le démanteler, tant qu’il y aura des guerres, des régions agricoles pauvres, il y aura des cultivateurs, tant qu’il y aura un manque psychologique (ou un désir légitime) il y aura des consommateurs et tant qu’il y aura de l’argent à faire il y aura des trafiquants.

    Une autre raison, qui peut paraitre irrationnelle,c’est que certaines drogues entretiennent un état mental particulier, presque « mystique » dans le cas des hallucinogènes ou même du cannabis, partagé entre les pratiquants, et ils perçoivent tout de suite la personne extérieure à leur halo et encore plus la personne qui voudra les « guérir » ou leur donner des leçons.

    Enfin comme vous l’indiquez on se sèvre d’une drogue en utilisant une autre drogue, jugée moins dangereuse, le kratom (plante asiatique utilisée traditionnellement par certains peuples) était utilisé par certains comme sevrage pour d’autres drogues plus dures, sans provoquer d’effets graves, il a été interdit en début d’année, parce qu’il y a eu des morts (aucun en France cependant et bien d’autres produits mal utilisés sont mortels).

    Ce qui arrive en général lors de ces interdictions, ce n’est pas l’arrêt de substances psycho actives, c’est un report vers d’autres produits, éventuellement plus dangereux,


  • [email protected] 4 novembre 2020 14:59

    désolé, je vous apporte ma compréhension et forme de compassion le Pietro il a l’air un peu sur-doué faudrait lui trouver un exutoire may be je sais pas bon courage et bonne chance, vous avez connu le pire, le meilleur ne peut que arriver non


  • karibo karibo 4 novembre 2020 16:24

    Bonjour Monsieur .

    Partez sur un voilier 1 mois minimum avec des amis pour le sevrer , quitte à l’ attacher quelques jours , comme dirait l’ autre à l’ eau et au pain sec, quand son calvaire sera passé il aura le choix de recommencer ou pas , en général ils en bavent tellement, pire que pour le tabac, qu’ ils réfléchissent à 2 X avant de recommencer et leur liberté retrouvée, à moins qu’ il soit faible sans volonté à ce moment il faut travailler aussi sa volonté, le will comme on dit, avec discipline dans le style moines de shaolin !

    Bien le surveiller et l’ encadrer pendant 6 mois à minima, avec activité physiques intense .

    Bon courage, le résultat est assuré encore faut-il avoir le courage de le lui imposer et vous de ne pas craquer ...


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 4 novembre 2020 16:52

      @karibo
      Merci pour votre proposition. Cependant elle ne marchera pas comme je l’explique dans la suite de cet article.
      Le LSD ne provoque aucune accoutumance physique. Au contraire : si vous cherchez à rapprocher les prises elles deviennent de moins en moins efficaces. Pour une efficacité optimale il faut espacer les prises d’au moins 3 jours (voyez comme je suis renseigné !).
      La seule accoutumance serait d’ordre psychologique. C’est elle qui est la pire. Essayez d’arrêter le sucre par exemple. Vous verrez que c’est presque mission impossible !
      Alors le LSD vous pensez !
      D’autre part mon fils ne comprend pas ma position car pour lui cette drogue ne lui apporte que des bienfaits. Et il n’en démord pas. C’est bien ça le problème.


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 4 novembre 2020 19:14

      @Michael Gulaputih
      Tu pourrai peut etre ? (c’est bien une question pas une affiirmation)
      que malgré l’etat illusoire que cela procure
      que en fait les sequelles irréversibles du à un abus de cela,
      va l’handicaper pour le restant de sa vie et qu’il peut, peut etre y réfléchir un peu,

      la question est donc
      est ce que ces petits moments valent ce chemin de croix ou ce boulet permanent plus tard ?


    • Ouam (Paria statutaire non vacciné) Ouam 4 novembre 2020 19:17

      suite...
      et lui donner come autre exemple les autres types de drogues utilisés par les sportifs pour faire un exploit illiusoire qui tout bien réfléchi ne durent qu’un bref instant et ensuite les sequelles sont aussi reglé toutes la vie...
      Comme cela l’explication sort aussi des psychotropes, ce qui lui permettra de le voir sur un autre plan que le sien ...


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 4 novembre 2020 19:33

      @Ouam
      Merci pour tes propositions. Mais la suite de l’article à venir te montrera à quel point tu sous-estimes le problème.
      Wait...


  • Decouz 4 novembre 2020 19:28

    Pour les produits hallucinogènes, je ne vois pas pourquoi certaines civilisations, religions utilisent ces produits à des fins spirituelles si elles jugent que ce sont des illusions.

    Les conséquences dépendent en grande partie des individus, il n’y a pas forcement d’accoutumance psychique (rien à voir avec le sucre). Certains ont de expériences spirituelles, d’autres non.

    Parmi les étudiants et professeurs en anthropologie et autres sciences humaines ayant testé ces produits en Californie trois conséquences avaient été remarquées selon les individus :

    -soit les étudiants/professeurs abandonnaient totalement la vision moderne scientiste et adoptaient une vision semblable à celle des peuples utilisant ces produits, ce qu’ils voyaient les états de conscience modifiés n’était pas des illusions, mais le monde réel, ou en tout cas un monde plus réel que le monde ordinaire.

    -une autre partie considérait que ces visions étaient illusoires et soit abandonnaient soit en restaient à un usage récréatif.

    -Une troisième partie considérait qu’il fallait juger à partir des deux états, la réalité n’étant exactement ni la perception ordinaire, ni la perception induite par la drogue.


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 4 novembre 2020 19:40

      @Decouz
      C’est très intéressant ces 3 types de réactions.
      Vous avez une référence papier ?


    • Decouz 5 novembre 2020 09:52

      @Michael Gulaputih
      Pas dans l’immédiat, je ne me souviens plus où j’avais vu ça, mais au sujet des drogues, et du LSD en particulier le site Psychoactif est une bonne source, ils ne font pas l’apologie de la drogue, conformément à la loi française, mais ils sont contre la répression, et pour une approche « réduction des risques ».
      Voire le « psychoWIKI » sur le LSD et le post récent « petit guide » qui fait le point sur les effets et les risques.
      Sinon il y a pas mal de littérature sur le sujet des sociétés qui utilisent ces drogues (Amérique du Sud, Mexique, Afrique, chamanismes divers).
      J’interviendrai éventuellement plus tard.


  • Decouz 5 novembre 2020 11:18

    Je ne réponds pas directement à votre problème personnel, tout ce que je peux dire, c’est que les conseils « de l’extérieur », pas du point de vue relationnel familial, mais du point de vue de l’expérience du drogué quant au produits, risquent de ne pas fonctionner.

    Il faudrait quelque chose comme « les alcooliques anonymes », mais il faut déjà avoir la volonté de s’arrêter.

    Les études se poursuivent pour le LSD, notamment avec des micro dosages qui pourraient avoir des effets thérapeutiques intéressants.

    https://www.universityofcalifornia.edu/news/psychedelic-drugs-could-treat-depression-and-other-mental-illnesses

    https://news.berkeley.edu/2020/09/14/uc-berkeley-launches-new-center-for-psychedelic-science-and-education/

    « Ces médicaments comptent parmi les plus puissants connus pour affecter les fonctions cérébrales, et nos recherches montrent qu’ils peuvent également modifier la structure du cerveau. Les modifications de la structure neuronale sont importantes car elles peuvent avoir un impact sur la façon dont le cerveau est câblé et, par conséquent, sur la façon dont nous nous sentons, pensons et nous comportons »

    (Médicament pour drug)

    Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)


  • Decouz 5 novembre 2020 11:36

    Il faut lire tout l’article, si vous ne maitrisez pas l’anglais, se servir de DeepL Traduction qui est assez fiable et commet peu d’erreurs.

    https://www.pnas.org/content/117/5/2338


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 5 novembre 2020 17:20

      @Decouz
      Vous tombez dans l’erreur que je dénoncé dans la suite de mon article.
      Oui il paraîtrait que le LSD ait des vertus thérapeutiques pour soigner d’autres addictions ou des dépressions.
      Mais comme beaucoup de médicaments son utilisation peut être complètement détournées. Par ex. le cannabis qui a des vertus contre des pbs pulmonaires.
      Enfin je ne vais pas spoiler ma propre production à venir !


    • Decouz 6 novembre 2020 09:25

      @Michael Gulaputih
      Pour ma part je n’ai pas été addict et je n’ai pas eu à me sevrer, mes prises étaient espacées, on ne peut pas dire que j’ai arrêté, les occasions ne se sont plus représentées (vendeur, propositions de copains), c’est tout, et je n’avais pas un besoin impérieux.
      En plus pour moi c’était chaque fois un voyage intérieur en profondeur, je ne voulais pas « gaspiller » ces voyages. J’ai toujours consommé avec d’autres car j’avais peur d’être tout seul (mauvais trip), bien qu’il soit arrivé en fin de trip que je me sois trouvé seul (la descente est assez longue). Pour pallier aux dangers des crises d’angoisse il y a souvent une personne sobre qui connait les effets et peut calmer la personne, et éventuellement l’utilisation de tranquillisants pour faire « descendre ».


    • Michael Gulaputih Michael Gulaputih 6 novembre 2020 21:42

      @Decouz
      Merci pour votre témoignage. Mais il est clair que vous n’êtes pas quelqu’un de la génération z.
      Pietro prend ses trip seul ou via Internet.


  • Decouz 6 novembre 2020 11:20

    Vous dites aussi à un moment que vous avez engueulé votre fils parce qu’il avait promis d’arrêter et qu’à ce moment il était encore sous l’effet du produit. Ce n’était pas recommandé, car du moins en ce qui me concerne, je percevais ce qui venait des autres comme des vibrations, je ne parle pas d’une manière imagée, mais d’une manière physique. Les états mentaux des autres vous les percevez physiquement, même si cela est vrai à une échelle moindre dans la vie ordinaire, c’est beaucoup plus profond et physique. J’imagine alors que la colère peut provoquer des réactions non prévues.

    J’avais commis une erreur un fois où un copain était en trip, dans un concert, il criait, affolé, (il m’a expliqué ensuite qu’il voyait le plafond s’ouvrir et d’autres choses incroyables et effrayantes), j’ai imaginé qu’il fallait faire comme avec une personne ivre, je l’ai secoué un petit peu, giflé même, puis une fille est intervenue et m’a dit que ce n’était pas la bonne solution, elle l’a pris dans ses bras et lui a parlé gentiment, il s’est calmé.


  • meaculpa99 12 novembre 2020 14:02

    Merci pour votre article. C’est très instructif.


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