jeudi 12 octobre 2006 - par Patrick Adam

Sanglot de l’homme blanc ou crachat de l’homme blessé...

Quand les sécrétions idéologiques prennent le pas sur la pensée

La sortie du nouvel ouvrage de Pascal Bruckner, La tyrannie de la pénitence, tombe à point nommé pour accepter de regarder en face la pire des maladies intellectuelles à laquelle nous ayons été exposés depuis des décennies. Plus démoralisante que Sedan, plus insidieuse que l’affaire Stavisky, plus contagieuse même que l’affaire Dreyfus, cette maladie est en train de couper en deux le pays, plus vite et plus profondément que le réchauffement climatique ne s’attaque à la banquise. Cette peste, « puisqu’il faut l’appeler par son nom », cette « longue maladie » qui nous ronge, c’est le dégoût de soi-même. Un dégoût caractérisé par la sempiternelle sentence qu’on entend en hors-d’oeuvre de la plupart des énoncés savamment indigents, proférés par le choeur des clones médiatico-politiques : « La France est le seul pays au monde qui... » avec sa variante : « La France est le seul pays en Europe qui... », suivie d’un plat de résistance fait de sous-entendus les plus lourds, épicés de la morgue et du dénigrement qui se cultivent dans les cafés de la bobolitude.

Et dire que beaucoup de peuples aimeraient bien pouvoir penser, en toute sérénité, qu’ils sont « les seuls pays au monde » à s’être engagés dans telle ou telle voie, pour être en droit, le cas échéant, d’en tirer une légitime fierté. Nous... Non ! Interdit ! Pas question de manger de ce pain-là ! Ce serait pire encore que de s’être laissé aller, un jour de faiblesse morale, à applaudir un film avec de Funès... C’est ainsi que celui qui aura eu la moindre velléité de déroger à cette règle du dégoût de soi-même sera taxé aussitôt de franchouillardise, ou d’être accro au béret et à la baguette de pain, comme le plus sinistre des crétins.

Le philosophe Peter Sloterdijk voit dans « le travestissement de l’histoire une diversion servant à empêcher les sociétés contemporaines à résoudre leur véritables problèmes en les entraînant dans des débats artificiels ». Le fait d’être ou de ne pas être « les seuls », dans quelque domaine que ce soit, est présenté systématiquement comme une tare, et même comme un déni d’humanisme. Vieille dialectique qui remonte à la Révolution française qui n’a toujours pas été digérée par les aristos de l’intellectualisme, puisque le terme même de républicain les a toujours indisposés. Vieille peur de ne plus pouvoir jouir des privilèges d’un savoir réservé à l’élite, et d’un verbe que seuls peuvent se partager ceux qui fréquentent le club des nouveaux Montagnards des cordées « équitables » et ceux qui jouent du coude dans les bars d’une Gironde mâtinée de bovétisme. Vieille haine d’un libéralisme anglo-saxon qui veut appliquer à toutes les sociétés humaines les principes d’une sélection naturelle se résumant, pour eux, à un laisser-faire généralisé, apte à éliminer les plus faibles.

Oui, la France est, sans contexte, le premier et, à certains égards, le seul pays qui ait structuré une communauté de peuples autour de concepts rationalistes forgés dans le creuset de son génie, où des éléments de différentes cultures ont été fondus. La raison française n’est pas transcendée (le pape serait d’ailleurs bien inspiré d’en prendre conscience). Elle est immanente. C’est une raison qui monte du terroir comme un fumet d’humus. Une raison de clocher roman trouant le ciel, mais profondément enraciné au coeur des vignes et des champs de blé. Quand la France a proclamé la primauté des notions de liberté, d’égalité et de fraternité sur toute autre manifestation de la dignité humaine, c’est bien parce qu’aucune autre nation, aucune autre culture n’avait proclamé cette primauté avant elle. Car s’il a fallu que quelques hommes se réunissent un jour pour décréter que « tous les hommes naissent, vivent et demeurent libres et égaux en droits... » et que de telles règles constituantes ne peuvent être qu’universelles, c’est bien parce que pas un système philosophique, pas une religion n’avait énoncé un tel princicipe avant que ces hommes de « bonne volonté » ne s’en chargent pour tous les autres.

Ainsi, la France est « le seul pays » qui ait inventé le droit du sol et l’idée d’égalité territoriale. Elle est « le seul pays » qui ait conceptualisé, de la façon la plus rationnelle qui soit, les principes de service public et d’école obligatoire. Elle est « le seul pays » qui ait cherché et trouvé une formule adéquate pour définir et appliquer au mieux la laïcité. Elle est « le seul pays » qui se soit payé une politique culturelle qui lui a permis à la fois de préserver son patrimoine et aussi d’arracher des pans essentiels de la culture au secteur marchand. Elle est « le seul pays » qui ait su souder la nation autour d’une Sécurité sociale sacralisée qui donne les mêmes droits sociaux à tous les citoyens. Elle est « le seul pays » qui ait tenté d’aller au bout de cette logique de sécurité en inventant la retraite par répartition, et plus tard le RMI et la CMU. Elle est « le seul pays » qui ait tenté d’assurer un transfert de valeurs culturelles et sociales aux peuples qu’elle a assujettis dans le grand mouvement qui a poussé l’Europe à s’approprier la planète, même si l’oeuvre n’est pas aussi fignolée ni aussi méritoire qu’elle aurait pu l’être. Elle est « le seul pays » qui ait osé enseigner à des gens de toute couleur de peau et de toute origine culturelle que, s’ils le voulaient, leurs ancêtres pouvaient être des Gaulois, querelleurs, braillards et, somme toute, bons vivants et d’un naturel plutôt accueillant.

Bien sûr, tous ces principes qui permettent un mieux vivre ensemble sont en devenir. Il n’existe aucune société idéale, surtout en des temps de mondialisation maffieuse et de gesticulation médiatique. Mais ces manquements justifient-ils ce dégoût de nous-mêmes distillé chaque jour par ceux-là même qui s’empressent de déresponsabiliser et de dédouaner systématiquement les comportements portant la marque d’un « ailleurs » qui, par essence, pourrait tout expliquer et tout excuser ?

D’ailleurs, qu’est-ce que le dégoût, sinon l’absence totale d’attrait, le rejet viscéral, l’impossibilité d’approcher ou même de regarder ce que l’on survole de toute la hauteur de sa suffisance ? La suffisance... Car c’est bien de cela qu’il s’agit... Suffisance de l’intellectuel qui, du haut de son pinacle, sait tout, voit tout, et décortique tout, dans un monde de statistiques incapables de restituer la moindre évidence humaniste ; entre autres, celle qui permet au premier quidam, doué d’un minimum de bon sens, de savoir qu’on apprend autant, et parfois plus, sur la personnalité d’un individu en observant la façon dont il traverse une rue ou décore son salon, qu’en le soumettant à un questionnaire universitaire. Suffisance... Boursouflure de la pensée de plus en plus déconnectée des réalités... Quand un jeune de banlieue sait comment il peut manipuler un journaliste et que le journaliste se rengorge dans sa chapelle brouillée par les fumées d’encens, convaincu d’avoir fait son métier... Suffisance quand un ministre de la culture sacralise l’indigence, en essayant de nous faire croire qu’un tag sur un mur, le long d’une voie ferrée, a autant de valeur qu’un Modigliani. Suffisance du sociologue qui fait l’éloge de la facilité qui, de tout temps, a servi d’alibi à ceux qui profitent tant et plus des pires abominations des sociétés de castes. Autant décréter tout de suite l’apartheid culturel, et laisser notre monde se couvrir d’une burka philosophique.

Parlant de la vertu républicaine, Montesquieu disait qu’on peut la définir « comme l’amour des lois et de la patrie ». Un amour qui demande « une préférence continuelle de l’intérêt public au sien propre ». Et pour bien enfoncer le clou dans la tête de ceux qui feraient semblant de ne pas comprendre, il ajoutait : « Tout dépend donc d’établir dans la République cet amour : et c’est à l’inspirer que l’éducation doit être attentive. »

Amour... Education... Faire passer l’intérêt public avant le sien propre...

Peut-on parler d’amour des lois et de la patrie quand la mémoire de l’humiliation nourrit la mémoire revancharde, et vice versa ? Quand la contorsion et la reptation intellectuelle répondent au moindre froncement de sourcils de ceux qui rêvent de tribalisme et de rezzou sur les biens matériels de la démocratie ? Quand la culture se délite, faute de savoir sur quel socle elle repose ? Quand on oublie sciemment qu’un « arbre se reconnaît à ses fruits » et pas à ses racines, et encore moins aux sécrétions qui sortent de son tronc depuis que des meutes d’exploiteurs s’acharnent à entailler son écorce pour lui voler la gomme qui devrait le nourrir et le fortifier ? Quand on voudrait nous faire croire que la vie en société peut et doit ressembler à la vie dans la forêt amazonienne ? Il n’est alors plus crédible de continuer de prétendre que nous voulons vivre ensemble... Autant redevenir au plus tôt une vague entité géographique et climatique, faite d’une multitude de communautés de cueilleurs-chasseurs se répartissant des lambeaux de territoires conquis par intimidation et défendus bec et ongles par le culte des traditions. La barbarie n’est plus ce qu’elle était...



604 réactions


    • ZEN zen 13 octobre 2006 09:45

      @PAdam

      « Les Antillais réclament une reconnaissance de leur passé d’esclave arraché à l’Afrique ? Soit. Alors pourquoi ils ne vont pas au bout de leur logique en demandant de retourner derechef sur ce continent et d’y créer plusieurs nouveaux »Libéria« avec tout plein de nouveaux Charles Taylor ?... On ne pourrait qu’applaudir à cette logique »

      Connais-tu les Antilles autrement que par les échos médiatiques parisiens ? J’y ai fait cinq séjours, lu beaucoup sur la question. C’est juste un peu plus compliqué que l’opinion de cabaret que tu exprimes.

      Dés que j’aurai quelque temps (j’en ai des pages à écrire là-dessus), j’y reviendrai .L’heure est à ma sortie quotidienne à vélo.« Mens sana... »


  • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 08:30

    @ cochonouh

    Effectivement la présence de l’indigeste commence à se faire sentir lourdement. La rédaction ne réagit pas... Bizarre... Avec tous les articles qu’elle publie régulièrement sur la pollution au CO2 qui nous ferait courir droit à la catastrophe, elle ferait bien de s’interroger sur le devenir d’un bel outil de communication qu’elle laisse pourrir lentement mais sûrement...

    Quoiqu’il se passe, ici ou là, le Phénix renaîtra toujours de ses cendres.

    bien à toi. Patrick Adam


    • (---.---.243.44) 13 octobre 2006 08:37

      Bon d’accord Patrick, tu n’as pas lu le livre.

      Mais est-ce que tu pourrais AU MOINS nous dire où tu as entendu parler de Bruckner ?


    • Tristan Valmour 13 octobre 2006 08:59

      Je soutiens en tout point Demian West, l’épine nécessaire à tout pied pour parcourir un long chemin. On peut certes parfois lui reprocher sa manière dérangeante d’user du Verbe mais qui en assimile le code y verra le sens.

      Continuez Demian smiley


  • Yann (---.---.8.202) 13 octobre 2006 09:04

    En tout les cas, je ne me console pas de la déprogrammation de l’emission de Pascal Bruckner « FA SI LA CHANTER » c’était génial..


  • Tristan Valmour 13 octobre 2006 09:15

    Lire du Patrick Adam détend le zygomatique et remplace avantageusement le café du commerce. Je pense lire ses autres articles. Boris Cyrulnik y verrait un remède à la déprime.

    Vous me mettrez deux sucres dans mon kawa M. Adam. Merci.


  • (---.---.243.44) 13 octobre 2006 09:16

    Bruckner, ce n’est pas un cheval qui court dans la cinquième ? Je crois qu’il est blanc.


  • DEALBATA (---.---.166.140) 13 octobre 2006 09:42

    @stravos

    « Le futur c’est retour à la case départ ». Eh bien, cher Monsieur, retournez le premier à votre caverne de Néanderthal et à vos hiérarchies de singe religieux. Il paraît que les rites et prières que vous chérissez tant, trouvent leur origine dans la manière qu’ont ces animaux supérieurs de montrer leur postérieurs à un màle dominant, ceci afin qu’il en fasse un usage adéquat, autrement dit : hiérarchique. Sans doute est-ce là l’origine de votre chère féodalité ? Bien du plaisir... P.S : c’est marrant tous ces soi-disant aristos qui ne trouvent pas d’autre château pour pisser qu’un média aussi plébéien qu’Aggoravox... Ils devraient au moins avoir l’élégance de rester entre eux, non ?

    Là, j’ai fait mouche ! Et oui, l’universalisme n’est pas une couche de vernis mais plutôt de ternis , cette prétention des « lumières » n’est en réalité qu’un vulgaire plagia de principes supérieurs mal assimilés : L’universalité ne se situe pas dans la relativité (donc dans l’existence) où elle ne peut-être qu’un pâle reflet de son essence. Les « lumières » ont donc dans la confusion la plus totale matérialiser ces principes pour les transformer en pseudo-principes égalitaires (Ce qui est un contresens puisque nous sommes passé de la qualification à la quantification) dont les dérives ont donné le social et l’individualisme. Ce sont en fait les mauvais élèves de la classe qui n’ayant pas voulu ou pu apprendre leur leçon ont décidé que celle-ci n’était pas compréhensible par tous (alors que c’est eux qui intellectuellement se refermaient sur eux-même) et que donc elle ne valait rien puis ils ont renié et répudié le professeur en proférant cette ineptie qui consiste à croire que les élèves de la classe ont les qualités et les compétences requises pour un apprentissage mutuel !

    Le reste de vos commentaires donne un aperçu sur l’entendement que vous prétendez avoir. Certains de mes propos ne s’adressent évidement pas à ceux dont le comportement superficiel et léger reflète l’état de délabrement mental dans lequel la modernité les a plongé.


    • José (---.---.141.163) 13 octobre 2006 13:36

      @dealbata. Qu’Anthony ne me lise pas ; votre texte est un peu trop fort mais vous avez tout à fait raison. Le pire c’est que ce vous dites s’applique aussi à certain pays européens. J’aimerais bien connaitre d’où vient la décadence intellectuelle qu’on peux isolé depuis 4 ou 5 ans en Europe mais je n’y arrive toujours pas.


  • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 09:53

    @ Zen

    Tu parles d’un « phénomène marginal » alors que depuis longtemps nous sommes englués dans ces discours. Tu devrais commencer à ouvrir les yeux. Nous vivons toujours dans le souvenir du pamphlet d’Alleg sur la torture. Ouvrage fondateur s’il en fut mais qui, s’il posait un vrai questionnement, n’a jamais (même 40 ans plus tard) réussi à apporter de réponse définitive à la question : il n’est qu’à voir ce qui se passe en Tchétchénie, à Abou Graïb, Guantanamo et dans nombre de prisons de par le monde. La question étant toujours la même : un homme menace la vie de ton enfant, tu peux savoir où il se cache en « forçant » un peu quelqu’un qui détient l’information. Qu’est-ce que tu fais...

    Patrick Adam


    • ZEN zen 13 octobre 2006 10:01

      @PAdam

      Je m’adressais à Vigie, qui est assez grand pour me répondre et de plus tu déformes mes propos en mélangeant les problèmes.Apprends à respecter la pensée d’autrui avant de dégainer.


    • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 10:07

      @ Zen

      T’as pas encore remarqué que j’ai un culte assez prononcé pour la logique sous toutes ses formes. Je n’ai jamais eu le plaisir d’aller aux Antilles, mais je compte de nombreux Antillais parmi mes amis (bon - je les ai un peu perdu de vu ces dernirèes années, car on ne peut pas dire qu’ils aiment tant que ça le désert...)

      Mon propos est d’une logique imparable : les Antillais sont des Antillais. Point barre. C’est à dire des individus vivant sur des terres qui ont fait leur histoire et qui feront leur avenir. Ils ne sont plus des Africains et ne sont plus en droit de réclamer quoique que ce soit pour dédomagement de l’histoire. S’ils veulent le faire malgré tout (pourquoi pas, si ça leur chante) qu’ils aillent alors au bout de leur logique en demandant qu’on les ramène en Afrique et qu’on les y installe le plus confortablement qu’ils le souhaiteront, c’est à dire à l’étiage du niveau de vie actuel de l’Afrique.

      Bonne balade en vélo. Attention à ne pas déraper dans les virages. Patrick Adam


    • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 10:17

      @ Zen

      Tu deviens fou ou quoi ? C’est le taré bleu qui déteint sur toi ? Tu ne sais même plus ce que tu écris ?

      Voilà ton post in extenso :

      par zen (IP:xxx.x79.156.76) le 13 octobre 2006 à 09H45 @PAdam « Les Antillais réclament une reconnaissance de leur passé d’esclave arraché à l’Afrique ? Soit. Alors pourquoi ils ne vont pas au bout de leur logique en demandant de retourner derechef sur ce continent et d’y créer plusieurs nouveaux »Libéria« avec tout plein de nouveaux Charles Taylor ?... On ne pourrait qu’applaudir à cette logique » Connais-tu les Antilles autrement que par les échos médiatiques parisiens ? J’y ai fait cinq séjours, lu beaucoup sur la question. C’est juste un peu plus compliqué que l’opinion de cabaret que tu exprimes. Dés que j’aurai quelque temps (j’en ai des pages à écrire là-dessus), j’y reviendrai .L’heure est à ma sortie quotidienne à vélo.« Mens sana... »

      Alors fait gaffe en montant sur ton vélo. Après tout c’est peut-être un fauteuil roulant. Pense à allumer le girophare.

      Patrick Adam


    • (---.---.243.44) 13 octobre 2006 10:18

      Ah ! Patrick n’est jamais allé aux Antilles. Je pense qu’il va nous en faire un article. (miam smiley )


    • chantecler (---.---.4.246) 13 octobre 2006 10:20

      @ Patrick Adam:et peut-être aussi au Maroc,il n’y a pas si longtemps !Et puis,tu ne m’as pas répondu sur l’assassinat de Ben Barka....


    • ZEN zen 13 octobre 2006 11:30

      @PAdam

      « Alors fait gaffe en montant sur ton vélo. Après tout c’est peut-être un fauteuil roulant. Pense à allumer le girophare »

      Comment ne mesures-tu pas la lourdeur de ce genre de remarques récurrentes, qui te disqualifient d’emblée et qui ne m’affectent en rien ?Suis -moi en vélo, et on en reparlera, je fais à peu près 10000 km par an.

      L’ironie, c’est pas mal, à condition qu’elle soit maniée avec INTELLIGENCE , modération et à propos, sinon elle s’annule d’elle-même...


  • Matthao (---.---.117.178) 13 octobre 2006 10:22

    Jules César passait les rouquins au fil de l’épée. Y- a -t il encore des rouquins (es)dans la salle ? Ils seraient en droit de demander réparation au nom de leurs ancêtres rouquins. Il faut traduire Jules César devant le tribunal de l’histoire. Jules t’es un génocideur de rouquins ! Gaffe à ta gueule ! T’es recherché par les poils de carotte et Démon ouest qui est un vrai faux rouquin. Si si si !


  • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 10:22

    @ chantecler

    Je t’ai répondu sur l’assassinat de Ben Barka. Faut suivre mon vieux. T’as plus de souffle ?

    Patrick Adam


    • chantecler (---.---.4.246) 13 octobre 2006 10:27

      @ Patrick:ton diagnostic est juste:je profite de ces derniers instants pour fumer,et puis je vais faire du vélo,et puis faut reconnaître que tes articles emportent tellement de succés que même pour un fonctionnaire,il faut beaucoup de temps pour te suivre,même en te marquant à la culotte.Cela dit où puis-je trouver ta fameuse réponse ?Dans quelle étagère ?


  • DEALBATA (---.---.166.140) 13 octobre 2006 10:28

    @josé

    « Vous croyez vraiment qu’il y a encores des vraies élites ? ? ? ? Vous me decevez cher »

    DW : « Bien sûr qu’il y a des élites : qui savent cacher ce qui est à cacher dans cette société dangereuse. »

    Et qui se cachent elles-mêmes. Que pourraient-elles faire dans ce monde ou règne la confusion égalitaire et matérialiste où les seuls points de vus reconnus et établit sont construits sur les sables mouvants de cette ploutocratie-économico-individualiste. Elles attendent et préparent leurs heures, le moment ou après l’implosion finale, le redressement par le Haut s’opérera pour réveiller l’humanité de cette mauvaise nuit dans un mauvais hôtel.


    • José (---.---.141.163) 13 octobre 2006 13:45

      @dealbata. Je ne crois plus à l’existance d’une élite et pour cause des élites. Il n’y a plus que des « numenklatura » au terme de la vision soviétique du monde.


  • CAMBRONNE CAMBRONNE 13 octobre 2006 10:33

    PATRICK ET ARMAND

    Je viens de lire vos échanges qui comme d’habitude entre gens bien élevés sont courtois .

    Comme Armand je suis républicain par raison plus que par conviction , dans la mesure où sur 2000 ans d’histoire nous n’avons eu que même pas deux cents ans de république et encore entrecoupés de restaurations et d’empires . Cependant je ne rejette pas ce qu’a fait la révolution , y compris les horreurs de la terreur , ça fait partie du lot.

    En refusant les réformes le roi et la noblesse ont favorisé l’éclosion de la révolution et celle ci comme toutes les révolutions est cannibale . J’aurais préféré une évolution à l’Anglaise mais cela ne s’est pas fait , c’est comme ça .

    Les belles ames nous reprochent nos horreurs coloniales , c’est fini et pour moi le bilan est ce qu’il est, et plutot positif . Pour d’autres c’est l’inverse mais de toute façon il n’y a pas lieu de se repentir car une fois de plus nous tombons dans l’anachronisme .

    Comment peut on oser juger avec nos connaissances d’aujourd’hui des hommes qui raisonnaient avec la mentalité du moment . Il est vrai que ça fait sourire certains et que ça énerve d’autres de voir et d’entendre les actualités des années trente sur les colonies . Et la pub de BANANIA . Quand j’étais gosse personne n’avait d’état d’ame la dessus . Tintin au congo quelle superbe histoire , une infame BD raciste . Et alors !

    Comment seront nous jugés dans vingt ou trente ans ?

    Pour résumer ma pensée car je dois retourner à mes travaux de peinture je prend tout dans l’histoire de mon pays et comme Churchill je dirai « bonne ou mauvaise Ma patrie c’est comme ma mère » Je ne garantie pas les mots littéralement mais c’est l’esprit qui compte .La France est une grande nation , une vieille nation et sur la durée il est évident que tous les chapitres ne sont pas à mettre dans toutes les mains mais je le répète il faut avancer et tenir compte des erreurs du passé sans faire passer nos grands parents au tribunal de l’histoire car ils valent mieux que cela .

    Vive la France et mort aux cons .


    • José (---.---.141.163) 13 octobre 2006 14:00

      @ cambronne. « En refusant les réformes le roi et la noblesse ont favorisé l’éclosion de la révolution et celle ci comme toutes les révolutions est cannibale . J’aurais préféré une évolution à l’Anglaise mais cela ne s’est pas fait , c’est comme ça . » Ce que je dit c’est : En refusant les réformes les français maintenant vont favoriser l’éclosion de la révolution pas seulement en France mais aussi en europe avec son 1789 et son 1793. Mais celà ne sera plus pour tourner à droite ou à gauche. Cela sera pour refaire la totalité du régime politique actuel. ce qui se passera après ??? aussi les français de 1789 ne le savaient non plus.


    • CAMBRONNE CAMBRONNE 13 octobre 2006 16:32

      José

      C’est trés possible . La France au lieu d’avancer de façon linéaire avance par bonds et parfois la réception fait mal .

      On verra bien .

      Cdt


  • Gasty Avocat Gasty 13 octobre 2006 10:49

    Patrick Adam avait bien fini son pack de biere Buckler lorsqu’il a commencé son article. Il s’agit d’une méprise dans les consonnances.


  • Bill (---.---.76.11) 13 octobre 2006 10:49

    @ Patrick

    Pardon, je voudrais juste rebondir sur les Antilles. Je n’y suis jamais allé mais je vis avec une délicieuse jeune femme qui en est issue. Il me semble qu’il y a une errur de la France dans sa façon d’enseigner l’histoire : les Antilles française ont aussi une histoire plus personnelle faites d’ancêtres bretons et français, d’aristocrates, de pirates et de milles aventures qui toutes les rapprochent de la France. Ils sont d’ailleurs moqués par les africains qui les trouvent « babtourisés » (sic !).

    Je crois que les antillais ont parfois du mal à trouver leur propre place. Tantot ils disent être français depuis Louis XIV, ce qui est vrai, tantot ils se revendiquent comme étant africains, ce qui est réducteur. Je crois quant à moi qu’ils ont une culture propre, comme les bretons ou les normands et qu’on ne la leur enseigne pas assez.

    Je déplorte par ailleurs que plus personne ne connaisse ce grand bonhomme que fut Félix Eboué (un africain qui fut aux antilles, mais je ne vous apprends surement rien...) et qu’en général on ne mette en avant que les « noirs » insatisfait et frustré plutot que ceux qui ont vraiment joué un rôle, pas plus que ceux qui en joue un en ce moment.


  • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 10:51

    @ chantecler

    Dans quel état erres-tu ? Mystère... Pour ce qui est de Ben Barka je t’avais répondu en son temps qu’on connaît tout désormais de cette histoire. Seul manque de retrouver le corps du leader assassiné, mais comme tous les historiens pensent qu’il a été dissous dans de l’acide, bernique pour ce qui est d’en trouver un morceau. A noter que le gouvernement marocain vient de faire raser la caserne où s’était déroulé le méfait. On a le « devoir de mémoire » qu’on peut.

    A toi aussi, je te souhaite une bonne balade en Vélo. Fais gaffe si tu croises Zen. Il a tendance à faire des embardées et à zizaguer plus encore que le facteur de Tati.

    Patrick Adam


    • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 10:59

      @ Bill

      Merci pour ce témoignage vrai sur les Antilles. Là aussi, il y aurait beaucoup à dire sur la victimisation.

      Je me souviens aussi de Gaston Monnerville qui a occupé une place importante dans la « reconstruction » de l’image que la France se faisait d’elle-même après la seconde guerre mondiale.

      Bien àvous. patrick Adam


    • (---.---.243.44) 13 octobre 2006 11:24

      Patrick,

      Si tu allais faire un peu de vélo toi aussi ? smiley


  • sed10 13 octobre 2006 10:53

    Outre les querelles de personnes, j’adhère aux pensées de l’article quand Patrick parle d’être fier d’être français. Encore faut-il ne pas confondre être fier et glorifier. Mais qui n’est pas fier de choses positives accomplies par son pays ?

    Que faire alors des zones plus sombre de notre histoire ?

    Les nier ? non je ne pense pas car cette réaction ferait offense à cette Grande France (regardez les Etats-unis et ce qu’ils ont fait des indiens).

    Au contraire, là où je suis le plus fier d’être français, c’est lorsqu’on érige un monument à la mémoire des esclaves à Brest.

    Je suis plus fier d’être français quand un président dit être touché par le sort de « indigènes » et leur promette réparation (partielle) quand au préjudice subit pendant 60 ans.

    Je suis fier d’être français lorsque je vois des gens descendre dans les rues pour empêcher la déportation d’enfants qui aiment la France et qui veulent y rester...


  • chantecler (---.---.4.246) 13 octobre 2006 10:54

    A Patrick:ne t’en fais-pas :Zen est Zen et comme c’est mon jour de fête,je prendrai l’hélicoptère !


  • Marsupilami (---.---.54.163) 13 octobre 2006 11:15

    Résumons la scélératesse de l’argumentation de l’homme bleu sanglotant et de la cohorte de hurleurs qui le suit, argumentaire selon lequel Patrick Adam n’aurait pas lu le bouquin de Pascal Brückner et qu’il n’aurait par conséquent pas le droit d’écrire un article dessus.

    Pour la plupart d’entre eux, on se demande s’ils ont lu l’article.

    Qu’on soit d’accord ou non avec son contenu, qu’on en conteste tel ou tel point, là n’est pas la question. La vraie question est la suivante : cet article est-il oui ou non une critique du bouquin de Brückner ?. La réponse est bien évidemment non. Cet article est l’exposé d’une opinion concernant l’Histoire de France et ce qu’il est désormais convenu d’appeler le « devoir de mémoire ».

    Je rappelle le début de cet article :

    « La sortie du nouvel ouvrage de Pascal Bruckner, La tyrannie de la pénitence, tombe à point nommé pour accepter de regarder en face la pire des maladies intellectuelles à laquelle nous ayons été exposés depuis des décennies ».

    Cette phrase est très claire. Elle signifie que cet article a été écrit d’une manière contemporaine à la parution du bouquin de Brückner. Là où Patrick Adam a probablement commis une imprudence, c’est en commençant son article par cette « accroche » journalistique, cette référence à Brückner, pour mieux attirer l’attention du lecteur ; ensuite, la rédaction d’Agoravox en a rajouté en illustrant cet article par la couverture de Brückner.

    Tout le reste de l’article ne contient aucune référence au bouquin de Brückner. Evidemment, puisque cet article n’a pas été écrit à cause du dernier bouquin de Brückner, mais au moment de la sortie.

    Ce qui s’est passé, c’est que Demian West et sa cohorte aboyeuse se sont lancés dans cette brêche imprudemment ouverte par l’auteur avec une totale mauvaise foi et, pour la plupart, sans faire aucune critique sur le fond. C’est tout et c’est lamentable. Celà s’appelle du terrorisme intellectuel, du même niveau que celui qui existait à l’ère stalinienne. Et je ne parle pas de celui des dictatures musulmanes si chères à D.W. dans leur version orientalisie chateaubriandesque qui n’existe que dans son cerveau malade et pervers.


    • (---.---.243.44) 13 octobre 2006 11:51

      Marsu,

      tu es mignon avec ta longue queue, je t’adore, mais n’essaye pas de nous justifier l’entourloupe du Patrick par une dialectique sur ses phrases. Personne n’y croit une seconde.

      Allez ! Bisou sur tes petites oreilles jaunes et ton nez noir. smiley


    • Marsupilami (---.---.54.163) 13 octobre 2006 12:02

      Admirez la perversion manipulatrice de D.W. :

      Il me reproche d’avoir utilisé le conditionnel « n’aurait pas lu » alors que lui-même a attaqué cet article en affirmant que P. Adam ne l’avait pas lu, alors qu’il ne pouvait pas le savoir. Si j’ai utilisé le conditionnel, c’était sciemment, pour couvrir toutes les interventions suite à cet article, y compris les premiers commentaires ignobles de D.W. qui aurait du être plus conditionnel. Ce n’est que vers le tiers de ce fil de discussion que P. Adam a dit qu’il n’avait pas lu le bouquin de Brückner. La malhonnêteté intellectuelle de l’homme bleu onaniste et éructant n’a pas de limites...


    • (---.---.243.44) 13 octobre 2006 12:31

      Marsu, Pourquoi nies-tu l’évidence ? Cela ne fait pas depuis un tiers de commentaires mais depuis 3 articles que Patrick nous ment.

      J’embrasse ton petit ventre rond et nu. smiley


    • (---.---.177.139) 13 octobre 2006 13:37

      Fais gaffe aux puces !

       smiley


  • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 11:23

    @ sed 10

    « Outre les querelles de personnes » je tiens à vous dire que je n’ai jamais écrit que j’étais « fier » d’être Français. C’est un fait totalement indépendant de ma volonté et je ne peux le mettre à mon crédit. Je suis « heureux » de l’être. La fierté, si tant est que ce soit un sentiment que j’ai envie de sécréter, ne peut être rattachée qu’à une production personnelle qui me diférence des autres autres. Donc je ne suis pas « fier » d’être Français et je n’ai aucune envie de glorifier quoi que ce soit. comme je le disais sur un post adressé à Armand, j’aime bienl’histoire de la France qui est illustrée par une foultitude de personnages intéressants tant au plan humain qu’au plan politique. Le parcours politique de la France est souvent cité en exemple quand on veut comprendre comment se forme une nation.

    Loin de moi l’idée ou l’envie de nier les zones d’ombre (et elles ont été nombreuses). Ce que je combats, c’est la propention à les mettre en avant aujourd’hui, pour répondre à des groupes de pressions aux intérêts larvés. Ce que je combats, c’est la rapacité avec laquelle de pseudo-intellectuels s’acharnent sur des lambeaux d’histoire, sans faire l’effort de les remettre en perspective. Mon appréciation de la présentation qui a été faite du film « Indigènes » par ses promoteurs va dans ce sens. De même que mon texte « Oublier Alger » qui n’a jamais été écrit pour nous enjoindre d’effacer une page de notre histoire, mais pour souligner qu’à partir du moment où deux communautés qui vivent ensemble s’affrontent quotidiennement sur un passé qui ne leur appartient plus, il est plus sage d’apprendre aux « héritiers de l’avenir » que sont les enfants à regarder en avant, plutôt qu’à vouloir les enraciner (parfois de force) dans un passé douloureux.

    Patrick Adam


    • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 11:54

      @ Marsu

      Grand merci pour cette mise au point. C’est vrai qu’il était peut-être maladroit de faire référence d’emblée à la sortie du livre de Bruckner, mais il me semble que c’est une façon de procéder assez courante sur Agora ou ailleurs que de « contextualiser » un propos.

      Le plus délicat dans l’histoire, c’est l’illustration choisie par la rédaction. Alors je te raconte comment ça c’est passé.

      J’ai écrit ce texte le week-end dernier. J’ai cherché un document pour l’illustrer et je n’ai rien trouvé d’autre qu’une image d’un oeil embué, aux cils écarquillés d’où s’échappait une larme(piqué dans wikipédia à la rubrique « larme »). Je l’ai un peu recadré et je comptais l’envoyer avec le texte. En fait, j’avais cherché longtemps une photo représentant la façon dont on extrait le latex d’un hévéa, car il me semblait qu’un tel document aurait mieux illustré ce texte, mais je n’en avais pas trouvé. Quand j’ai posté le texte, j’ai fait une fausse manoeuvre et je n’ai pas pu communiquer la photo du sanglot. Comme je n’en étais pas totalement satisfait, j’ai pensé que c’était un « signe », et que le document m’avait filé d’entre les doigts pour bien me signifier qu’il n’avait pas grand chose à faire là...

      Ce texte est resté à la rédaction du lundi au jeudi matin. Quatre jours durant lesquels D W et sa clique n’ont fait que m’interpeller (mais le mot est-il bien choisi ?) sur cette « disparition »...

      De la façon la plus comique qui soit, jeudi matin, ils ont concentré leurs répliques sur ce thème « où est le texte de padam » et patatras, la rédaction l’a publié.... Il faut imaginer leurs mines déconfites (j’ai parlé de face de choux dépités).

      Comme tu le fais remarquer mon propos est à mille lieues d’une analyse du texte de Bruchner. Et comme tu le dis : « Cela s’appelle du terrorisme intellectuel, du même niveau que celui qui existait à l’ère stalinienne. Et je ne parle pas de celui des dictatures musulmanes si chères à D.W. dans leur version orientalisie chateaubriandesque qui n’existe que dans son cerveau malade et pervers. »

      Je te remercie d’avoir décortiqué aussi clairement le mécanisme coercitif utilisé par ces individus qui n’ont d’autre passe-temps que le culte imbécile de leur personnalité. De plus en plus de lecteurs s’en plaignent. Le forum Agora a-t-il été créé pour nous obliger à la contemplation-répulsion d’un individu qui n’a que sa personne à exposer ?

      Si la rédaction lit ce texte, elle peut, peut-être, juger à-propos d’enlever la photo de la couverture du livre de P. Bruchner. Quoiqu’il en soit, je ne me rabaisserai pas à lui demander quoi que que ce soit qui semblerait être une « faveur ». Puisqu’elle applique une politique du laisser-faire, elle est libre de toutes les initiatives qu’elle jugera utile.

      Bien à toi et à tous ceux qui partagent ton point de vue. Et encore merci pour ce coup de main. Je ne tenais pas à me salir en allant fouiller dans ces imondices et tu as pris ce risque. Chapeau à l’artiste à longue queue et à l’exigence morale qui doit se sentir bien au chaud dans ta poche ventrale.

      Patrick Adam


    • (---.---.243.44) 13 octobre 2006 11:59

      çA Y EST ! J’AI TROUVÉ !

      LA PATHOLOGIE DE PATRICK, C’EST LA MYTHOMANIE ! smiley Il dit pour vrai tout ce qui lui passe par la tête.

      je suis très fort. Je m’aime. smiley


    • wrisya (---.---.231.251) 13 octobre 2006 12:00

      Bonjour Patrick,

      Je voulais intervenir ce matin pour vous répondre mais Lost m’insupporte considérablement...

      Comme le dit Marsu, c’est juste de la malhonnêteté : Si on se donne la peine de bien vous lire, on comprend parfaitement comme le dit Marsu que le livre de Bruckner sert d’accroche à votre texte.

      A +


    • Marsupilami (---.---.54.163) 13 octobre 2006 12:27

      @ Patrick Adam

      J’ai pas mal travaillé dans la presse et fait le journaleux, je connais les règles. Un conseil : fais gaffe à tes « accroches », c’est souvent un piège absolu, surtout en nos temps de lecture ultra-rapide ou pas-de-lecture-du-tout. Les fainéants ne retiennent que l’accroche, ne lisent pas le reste ou le font en diagonale et déblatèrent dessus.

      Quand j’ai lu la première ligne de ton papier, j’ai tout de suite vu le piège : le syndrôme Indigènes-il-a-pas vu-le film-mais-il-en-cause. Ça n’a pas raté. Faut faire hyper-gaffe à la contextualisation arrimée à l’actualité médiatique. Le tsunami de la bêtise bien-pensante en a profité pour submerger le contenu de ton papier et le fil de la discussion.

      La prochaine fois, mais gaffe. Ne fais plus d’accroches comme ça, sinon le scénario se répétera implacablement. Ils n’attendent que ça, à présent qu’ils ont trouvé un angle facile pour te flinguer.

      Essaie par exemple : « Vu que Le Clézio n’a publié aucun bouquin racontant des conneries sur le désert au moment où j’écris ces lignes, j’en profite pour vous parler des relations et interactions entre le Sahara et le Mont Canigou » (mdr : tu aurais aussitôt un qu’on-menterre de Papy Blue t’accusant de n’avoir jamais lu Le Clézio l’ecclésial des puretés perdues et mythiques).

      « Le désespoir est une forme supérieure de la critique. Pour l’instant nous l’appellerons bonheur ». Vivre est un paradoxe.


    • (---.---.243.44) 13 octobre 2006 12:37

      Marsu, tu voudrais que l’on lise l’article ? smiley


    • Marsupilami (---.---.54.163) 13 octobre 2006 12:49

      @ IP:xxx.x56.243.44

      Tous tes commentaires sont affligeants. Tu n’es qu’un troll ridicule, tout juste bon à illustrer par des smileys ton absence de pensée, comme ton pote D.W. (qui a le mérite de ne pas mettre de smileys, mais faut dire que sa tronche à répétition ça suffit largement) C’est la dernière fois que je te réponds.


    • (---.---.243.44) 13 octobre 2006 12:56

      Marsu relis un de mes commentaires plus haut.

      Sur cette conversation, c’est commenter l’article qui est un troll, pas l’inverse. C’est nouveau, c’est du Patrick.


    • Zed (---.---.177.139) 13 octobre 2006 13:29

      D.W.

      Bonjour,

      « ...ces faits que nous avons dénoncés en exposant force détails débattus... »

      - Sans insultes ni vulgarité !

      Zed


    • Marsupilami (---.---.54.163) 13 octobre 2006 13:40

      @ Patrick Adam

      Bonne réponse. Seuls peuvent être « fiers » de leur nationalité les « imbéciles heureux qui sont nés quelque part ». C’est pour ça que le nationalisme est une grosse connerie identitaire. Et qu’être « fier d’être Français » est une usurpation d’identité, ou plus exactement la substitution d’une identité individuelle à une identité collective (de grands miroirs aux alouettes). Au niveau individuel, quand on commence à être « fier » d’un truc qu’on a réussi, on se prédispose à être « honteux » de ce qu’on a raté. Ce qui est idiot puisque la plupart de nos « résussites » ou de nos « échecs » dépendent largement de paramètres extrapersonnels qui échappent largement à notre volonté. Au niveau collectif, c’est bien pire : on s’attribue des « fiertés » et des « hontes » avec lesquelles on n’a rien à voir. On s’autosatisfait ou se dénigre dans un gigantesque « miroir à plusieurs », tous fiers de nos fiertés (les colonisateurs imbus d’eux-mêmes), fiers de nos hontes (les crétins anhistoriques incapables d’autocritique), honteux de nos fiertés (les flagellants érigeant leurs supplices masochistes au rang de bonne conscience en niant les bienfaits des colonisations), honteux de nos hontes (les hyper-flagellants qui cherchent d’autres mémoires à polluer pour se flageller un peu plus).

      On est pas obligé de choisir son camp dans ce sinistre camp de binaires. On peut se situer ailleurs.


    • ka (---.---.30.12) 13 octobre 2006 13:54

      Bonjour Marsu

      Vous vous êtes encore bien amusé avec Schtroomph parano on dirait.

      Tu dis : « On peut se situer ailleurs. »

      Où par exemple ?


    • Marsupilami (---.---.54.163) 13 octobre 2006 14:09

      Ta manipulation infâme et merdeuse ne marche pas, basée sur une usurpation d’identité, pauvre crétin. Je reconnais mes amoureused.


    • ka (---.---.30.12) 13 octobre 2006 14:21

      Marsu c’est moi ka et pas un usurpateur. Tu ne reconnais pas mon IP ?


    • ka (---.---.30.12) 13 octobre 2006 14:41

      Bon c’est pas grave je suis peut-être mal tombée ou alors c’est ta journée de jeûne ?

      Bisous quand même.


    • Marsupilami (---.---.54.163) 13 octobre 2006 15:12

      @ Ka

      Pardonne-moi pour mes propos infâmes. Cette saloperie de D.W. rend fou tout le monde sur Agoravox. Faudrait vraiment que Carlo Revelli prenne ses responsabilités.

      Je relance donc la question posée par Bulgroz : A quoi sert D.W. sur Agoravox ? A-t-il une fonction de paratonnerre imbécile ? Une fonction d’icône médiatique utile ? Pourquoi quantité de commentaires sont-ils sanctionnés, et jamais les siens ?

      Bon, Ka, je t’embrasse mais tu devrais enlever ton voile. Même mes baisers électroniques pâtissent de son épaisseur.

      Attention : le D.W-robot va passer à l’attaque burps.


    • Marsupilami (---.---.54.163) 13 octobre 2006 15:36

      @ Ka

      Revenons maintenant aux fondamentaux. Tu demandes : « où se situer ailleurs ». J’avoue dans un premier temps que je n’ai de réponses que personnelles, vu que je fonctionne en-dehors des vieux schémas binaires qui structurent habituellement les schémas de pensée de l’humanité. Dans le genre : que chacun d’entre nous balaye les conneries devant sa porte et ça ira mieux. Je pense ça sincèrement, mais je sais bien que c’est insuffisant, même si j’ai tout le temps le balai (euh pardon, l’aspirateur, je suis modern quand même...), qu’il s’agit d’un effort personnel de chacun. Mais vu que je ne suis pas naïf, je pense aussi collectif, donc politique.

      Et là, je pense qu’il faut trouver des solutions pour vivre ensemble en redistribuant les richesses dans un cadre social-démocrate tout en empêchant l’islam de faire chier (donc respect absolu de la loi de 1905).

      C’est pas donné... Si des racistes s’en prennent à toi où à quelqu’un comme toi à cause de ton origine ethnique ou de ta religion et si je suis encore en âge de me battre à ce moment-là, je m’opposerai à eux comme je l’ai toujours fait. Je ne respecte rien de l’islam et je te bise.


    • ka (---.---.30.12) 13 octobre 2006 15:37

      Ya pas de soucis Marsu je comprends. Je ne sais pas à quoi sert Demian West mais bon il est là, il squatte alors faut faire avec ou sans en l’ignorant c’est ce que je fais depuis quelques temps et ça représente une sacrée économie de posts.

      « Bon, Ka, je t’embrasse mais tu devrais enlever ton voile. Même mes baisers électroniques pâtissent de son épaisseur. »

      Pourtant mon voile est plutôt léger en plus je ne le porte pas chez moi et comme là je suis chez moi tes baisers me parviennent parfaitement il n’y a aucun obstacle je te rassure. Mais toute façon avec ou sans voile mon visage n’est pas couvert donc finalement ya pas tant d’obstacles que ça.


    • ka (---.---.30.12) 13 octobre 2006 15:52

      Ok je comprends mieux ton « ailleurs ». Pour le vivre ensemble c’est clair c’est pas gagné mais c’est sûr que si on n’arrêtait vraiment de se faire chier les uns les autres et si on respectait finalement l’idée de liberté au sens juridique ça serait déjà un peu plus respirable mais faut croire qu’on aime bien se chercher des poux ça nous occupe parce que bien sûr sinon on s’emmerderait grave sur cette terre.

      PS : Je n’ai personnellement rien contre la loi de 1905, au contraire je trouve que c’est une bonne chose alors pas de souci de ce côté là. D’ailleurs je pense souvent à ce qu’aurait été ma vie (je suis encore jeune et je parle déjà comme une vieille), si je n’étais pas née ici, mais dans un pays où je n’aurais pas eu autant de libertés, serais-je aussi heureuse ou pas ?


  • vigie 13 octobre 2006 11:46

    @ saint sébastien

    « Je comprends pas bien votre position » ha ! Bon alors je vais vous donner mon sentiment.

    Je pense que des débats il y en a eu suffisamment depuis de nombreuses années, et que la société francaise doit pas faire de l’histoire une expiation quotidienne et mortificatrice. Tout a été dit et surtout le pire. j’en ai assez des donneurs de leçons des yaka faut kon ! de l’histoire qui nous donnent leur vision parcellaire et simplificatrice sur un problème aussi complexe. Je n’ai aucune envie de crier avec la curée par qu’il est de bon ton de jouer au justicier de l’histoire, m’appropriant au passage la bonne conscience ambiante et m’érigeant en référence de valeurs dont je serai le détenteur. C’est un peu facile d’arriver en hérault des injustices du passé, et quelques années après distribuer des bons points, quelle autorité morale représentons nous ? Je m’interroge sur les erreurs, mais je ne n’admoneste pas mon contemporain tant qu’il respecte une certaine neutralité ou plutôt bienveillance intellectuelle. Je ne m’érige pas en docteur honoris-causa de l’histoire, je donne mon avis en toutesincérité, avec ma sensibilité en essayant d’être humble et mesuré en espérant une certaine réciprocité.

    Si le pays ne s’était déjà beaucoup (trop) interroger je trouverais cela grave, mais il l’a déjà largement fait, et en sous main il y a des relents d’odeurs pécuniaires qui dérangement mon odorat. Certains ne veulent pas d’une reconnaissance morale. Vous dites « reléguer le citoyen, l’enseignant ou l’historien au rang de simple consommateur de la vérité historique ? Je trouve cette position condescendante vis à vis de vos compatriotes ! »

    Le problème c’est que chez certain il y a une volonté falsificatrice de l’histoire, et de consommateur on passe facilement a manipulateur, l’historien ne peut être le comptable de l’histoire par procuration, son rôle c’est d’avoir une vision globale, et non partisane, ce qui est déjà avouons le pas si facile.

    pascal blanchart disait a ce sujet : « Le métier d’historien n’est pas de faire la comptabilité des éléments positifs et négatifs pour s’attacher à une période ou à un moment de l’Histoire. Personne n’aurait, par exemple, l’idée de s’intéresser à la présence romaine en Gaule ou aux grandes explorations en Afrique à travers une lecture positif/négatif. Ce genre d’appréhension de l’Histoire renvoie plus à un débat idéologique qu’à une réelle posture d’historien. La notion même de « positif » ou de « négatif » induit un jugement de valeur a posteriori sur une histoire extrêmement complexe, ambiguë et paradoxale. Certes, parler des écoles, des hôpitaux ou des routes donne un sentiment d’action positive, mais il convient aussi de rappeler qui a construit ces routes, le faible nombre d’enfants dans les écoles et la nature de la construction de ces services de santé, qui, en dehors même du champ colonial, auraient pu tout autant exister. Cela signifie tout simplement que le simple fait aujourd’hui d’appréhender de cette manière le passé colonial n’est déjà plus faire œuvre d’historien. »

    Quand a la condescendance que je pourrais avoir pour mes compatriotes, je vous en laisse juge .

    Doit-on demander pardon d’avoir colonisé ? Pascal Blanchard : Non. Car nous ne sommes pas aujourd’hui les héritiers « génétiques » de ceux qui ont colonisé hier. Les « valeurs de la République » sont-elles à renouveler au vu de l’héritage paradoxal qu’elles charrient ? Pascal Blanchard : « Les valeurs de la République sont par définition tout le temps à renouveler, à la fois pour s’adapter au temps, pour s’adapter aussi à la diversité de la nation, et pour tout simplement se renforcer chaque jour sur des principes fondateurs. Sinon, la République se condamne elle-même à un repli identitaire. Il n’y aurait rien de pire que de voir émerger un « communautarisme républicain ». » Donc si nous continuons comme ca nous allons exacerber les communautarisme, quand les francais se sentiront constamment et perpétuellement agressé de toutes part, par leur histoire, la réaction n’en doutons pas sera à la mesure de l’attaque, aussi point n’est besoin d’en rajouter comme dirait maxwell( le café bien sur ) les générations qui suivent ne sont pas les liquidateurs pour solde de tout compte d’un passé qu’elles n’ont pas connu ou du moins de manières parcellaires, de toutes façons cela ne leur donne pas de quitus moral.

    S’interroger pour mieux comprendre oui ! , Mais se flageller à longueur d’années en tentant de réécrire l’histoire pour faire de chaque francais un martyr en puissance, il y a un monde. Ce qui est important c’est l’unité de la nation et sa capacité a se tourner vers l’avenir, refaire le monde a rebours en recherchant les responsabilités est illusoire, ou nous marchons ensemble malgré nos erreurs, ou nous nous déchirons il n’y a pas de juste milieu.


    • ZEN zen 13 octobre 2006 12:18

      @Vigie"

      S’interroger pour mieux comprendre oui ! , Mais se flageller à longueur d’années en tentant de réécrire l’histoire pour faire de chaque francais un martyr en puissance, il y a un monde. Ce qui est important c’est l’unité de la nation et sa capacité a se tourner vers l’avenir, refaire le monde a rebours en recherchant les responsabilités est illusoire"

      D’accord avec toi et avec P.Blanchard


    • vigie 13 octobre 2006 12:19

      @ zen

      « Une JUSTE mémoire ,revisitée par une histoire objective ,pourra seule nous sortir des ruminations justement condamnées. »

      Qui en est encore capable ? , Je ne vois que violence verbale exigence de repentance, je ne trouve pas de situation apaisée propice a un échange bienveillant moi, mais plutôt un discourt partisan et partial, ne rêve pas zen, ne vois tu pas rien qu’avec les indigènes de la république pour ne citer que cela l’émergeance de groupuscules haineux. Rien ne sera épargné à la république et moi je ne fais pas allégeance de repentance perpétuelle.


    • Marsupilami (---.---.54.163) 13 octobre 2006 13:16

      @ Zen & Vigie

      La repentance-flagellation perpétuelle, c’est pas zen. Donc de ce côté-là je suis zen, mais pas Zen (refus d’usurpation de pseudonyme). Vivre ici et maintenant, c’est le point d’équilibre idéal entre mémoires et projets. Les mémoires suscitant des projets, les projets resuscitant des mémoires quand on le fait pas de la fixette et qu’on oublie pas l’ici-et-maintenant, qui n’est nullement l’éphémère de l’instant, mais l’espace-temps à l’intersection d’un passé qui n’existe plus, sinon dans une mémoire éternellement à réécrire entre faits historiques et souvenirs, et un avenir toujours à écrire, béant vers l’inconnu mais lourd des surdéterminations imposées par nos agissements dans le passé et le présent.

      Euh... en conclusion provisoire de tout ça : Carpe diem.

      Ce qui est bien avec le zen et le Zen, c’est que c’est le bâton sans la carotte...


    • vigie 13 octobre 2006 13:24

      @ patrick

      Pourquoi est t’il si difficile d’avoir une posture morale, en disant basta il y en a assez de nous prendre pour des repenties du passé colonial, la nation n’a pas que des fautes faut quand même pas pousser, c’est assez réducteur. quid ? Des milliards pour l’intégration et l’accueil des populations, des soins de santé gratuits de la cmu, la Sécu, les stages d’insertions, la scolarité gratuite. les logements sociaux. Alors bien sur tout n’est pas rose, mais dans quelle société l’est t’elle en utopia peut être ? .

      Rien malgré nos malheurs ne doit nous absoudre d’un effort sur nous même, et se réfugier avec frilosité dans un passé qui ne nous appartiens déjà plus, se victimiser a outrance pour « certains » et se complaire dans un statut d’assisté mental en exigeant au travers d’une mémoire comptable une indemnisation générationnelle. La mortification a des limites qui sont déjà atteinte, et personnellement je ne suis pas prêt a continuer mon chemin pendant des années sur le même registre. Et réflexion et compréhension ne me feront pas prendre les chemins de compostelles en me flagellant à longueur d’année la mémoire.

      Les Algériens n’ont pas fait leur révolution culturelle quand on voit dans un pays riche a milliards de gaz et de pétrole ou des franges de populations vivent comme des indigents, ou une armée omnipotente tire les ficelles d’un développement confisqué. Les premiers colonialistes des temps modernes se ne seraient pas eux. Si la France a commis des erreurs, il semble qu’elle ne soit pas la seule. Je ne donne pas de leçons, mais ils ont du boulot.

      Pour la reconnaissance du génocide arménien, les intérêts économiques étouffent le sens moral, et j’aurai aimé que d’autres peuples avant la France, depuis le temps la dénoncent, mais la les consciences s’étouffent, c’est vrai qu’il n’y a rien a y gagner. La France n’était peut être pas dans une position facile et ce n’était peut être pas a elle en premier de le dénoncer cela pourrait paraître suspect au vu de notre histoire, cela aura des répercutions au niveau diplomatique. Mais pourquoi l’Europe ne l’a t’elle pas dénoncé, et tous les communautarismes défenseur de la vérité historique ou sont t’ils. Mon dieu on a la mémoire des ses indignations sélectives.

      Toujours autant de vent sur la dunette, attention avis de bourrasque sur les consciences.


    • vigie 13 octobre 2006 14:07

      @ marsu

      Mon agacement du devoir de repentance ne veut pas dire que je fais table rase du passé à mon profit ou du moins au profit d’une conscience compartimenté, ce serait trop simple. Aussi entre le moment ou je jette mon galet sur l’eau et le moment ou il rebondit, entre l’effet et la résultante, comme toi je fais la différence. Je n’oublie rien, mais je me sers du passé pour comprendre notre devenir a l’intersection je peux mieux choisir ma destination, et je peux me retourner sans amertume, délivré du poids du misérabilisme. Je trace ma route plus serein et conscient qu’être un humain ce n’est pas seulement avoir des certitudes et des remords.

      bien a toi.


    • Marsupilami (---.---.54.163) 13 octobre 2006 14:18

      @ Vigie

      Nous sommes donc bien d’accord. D’ailleurs je suis assez bon pour faire swinguer les galets bien choisis pour leur profil hydrodynamique. Dans mes meilleurs moments, j’arrive à 10 à 12 rebonds, ce que je trouve pas mal, mais qu’en pense le Guiness books of records ? Et toi ?


    • vigie 13 octobre 2006 14:46

      Voilà la définition de Catherine Coquery-Vidrovitch sur le rôle de l’historien :

      Elle dit des choses qui me semble pertinentes.

      (morceaux choisies )

      L’historien élabore et/ou transmet l’histoire, mais il n’est pas un ange, il n’est pas lui-même en dehors du débat, et il participe donc, à titre personnel autant qu’à titre collectif, à ce va-et-vient permanent entre présent et passé, passé et présent, ce qui est le propre du politique. Cela est particulièrement évident aujourd’hui dans le domaine de la colonisation.

      Enfin, autre remarque générale, l’historien est un spécialiste, comme le disait Nicolas Offenstadt ce matin, c’est un professionnel, habile dans un métier spécialisé. En tant que tel, il est indispensable à l’élaboration du savoir ; mais l’historien exerce une science sociale, donc non exacte : il faut y distinguer d’une part l’établissement, la construction du fait - qui ne souffre pas d’à peu près, qui est rigoureux et peut devenir indiscutable, et d’autre part l’interprétation de ces faits qui, elle, exige la pluralité et implique la complexité des facteurs explicatifs. Cette complexité même risque d’entraîner parfois certains raccourcis. Ceux-ci sont souvent mal compris par les journalistes qui ont, eux, de par leur métier, la tâche de transmettre à leur public, de façon intelligible, résumée et simplifiée, des choses compliquées. D’où le risque fréquent de caricaturer de ce qu’ont voulu signifier les historiens, ce qui peut alors se prêter à tous les amalgames.

      Grosso modo, l’histoire coloniale française a pris fin avec les indépendances en Afrique noire, (1960) et l’indépendance algérienne (1962)

      Par conséquent les décolonisations sont toutes récentes, d’autant plus qu’elles sont parfois considérées comme encore inachevées.

      A partir de ce constat, il est impossible d’en faire de l’histoire franco-française : on doit s’interroger, si on en fait l’histoire, sur tous les aspects, et sur tous les points de vue. On doit aussi, en historiens responsables, respecter le point de vue de l’Autre. Autrement dit, par exemple, autant il serait légitime de concevoir un musée de la colonisation, ou des colonisations, qui n’existe pas encore, et qui n’est même pas apparemment prévu, autant il est offensant pour le point de vue de l’autre de concevoir ce qu’on appelle ces temps-ci des mémoriaux. Je suis tout à fait pour un musée des migrations, ou plus exactement une Cité de l’histoire de l’immigration, ce peut être une initiative passionnante, qui devrait permettre de démontrer de facto à quel point le Français de souche n’existe pas : Gérard Noiriel nous rappelle qu’un tiers des Français environ sont liés à l’immigration si on remonte à leur arrière grand père... Mais un musée de la colonisation, ce n’est pas du tout la même chose qu’un mémorial (regardez le dictionnaire) qui a pour objet de célébrer la mémoire et les hauts faits d’un camp, sans s’occuper de l’autre. C’est ce qu’on faisait pour les conquérants à l’égard des colonisés, parce qu’ils étaient des sujets qui n’avaient pas, ou avaient peu leur mot à dire : allez voir par exemple le long bas-relief en l’honneur du Commandant Marchand qui se trouve en face de l’ancien musée des Arts africains et océaniens à la Porte Dorée : le vaillant explorateur, accompagné d’une série de non moins vaillants mais néanmoins dominés tirailleurs, y est représenté de Pointe-Noire à Fachoda ... où d’ailleurs les Britanniques brillent par leur absence.

      Le fait est qu’en France, la mémoire de la colonisation est très complexe. Pour un certain nombre d’historiens, comme Marc Ferro, ou Pierre Nora, qui ont à des époques différentes enseigné l’histoire au lycée d’Oran à l’époque coloniale (Pierre Nora en a rapporté en son temps un beau livre, intitulé Les Français d’Algérie , ou moi-même, qui ai décidée donc à 25 ans, à la suite de mon passage dans cette même ville, de renoncer à une thèse sur le Moyen Âge pour privilégier un travail sur l‘histoire de l’Afrique, il est évident que nous avons eu, d’une certaine façon, la chance de pouvoir travailler avec des souvenirs de visu, c’est à dire une part de vécu. Ce vécu vaut ce qu’il vaut, il doit être confronté et naturellement corrigé et amendé par les recherches historiques proprement dites, mais c’est une forme de document comme un autre, à soumettre comme les autres à une analyse critique forte. Je reprends l’exemple donné précédemment de l’histoire de Vichy : j’ai vécu une enfance clandestine, et, croyez-moi, cela s’imprime très fort et pour la vie : compte tenu de ces souvenirs de fer, j’ai parfois été en désaccord avec la façon dont les meilleurs historiens, nés après cette période, en ont écrit l’histoire : qui a raison, qui a tort, entre deux historiens s’entend, entre le vécu et le regard froid ? C’est ma foi bien difficile à départager...

      Car le cas n’est pas le même pour les jeunes qui n’ont pas vécu cette histoire - je reviens ici à la colonisation -, mais qui l‘ont entendu raconter, ou du moins en ont compris ou entendu des bribes transmises par leurs parents ou leurs grands parents, et aujourd’hui par des hommes politiques de tout bord. Là, le vécu a disparu, Michèle Riot-Sarcey en a déjà dit un mot ce matin ; on a une mémoire doublement, ou triplement reconstruite : d’abord par la transmission des récits, et ensuite par la façon dont ces récits sont entendus. C’est une mémoire à la fois manipulée et manipulable. Cela reste aussi bien sûr, aussi, une source exploitable par les historiens, avec toutes les prudences d’usage sur la façon d’exercer l’esprit critique sur les documents, quels qu’ils soient, qui sont à notre disposition.

      Ce sont ces manipulations actuelles de mémoires traumatisées que nous voyons aujourd’hui s’agiter dans tous les sens, qu’il s’agisse de celle des anciens colonisés comme de celle des anciens colonisateurs : Les Français blancs, qui s’estiment (à tort à mon avis) les moins concernés donc à leurs propres yeux les plus objectifs, les Français noirs, les Français d’ascendance harki, ou dont les parents ont été porteurs de valise pro-FLN, ou au contraire pro-OAS. Tout le monde et chacun s’est construit un peu là-dessus. Rajoutez à cela la mémoire coloniale française officielle : le fameux Petit Lavisse, manuel d’histoire élémentaire plus que centenaire, construction volontaire de la nation française, objectif qui se comprenait tout à fait à l’aube de la troisième république, et à nouveau tout à fait au lendemain de la 2e guerre mondiale où le régime de Vichy avait véritablement établi en France une situation réelle de guerre civile.

      Nous sommes donc en France encore pétris d’histoire, ou plutôt de mémoire coloniale. Là-dessus, néanmoins, les idées de décolonisation, d’aide aux pays sous développés, à l’époque le courant tiers-mondiste, aujourd’hui la démocratie et les droits de l’Homme ont bien entendu fait leur chemin depuis longtemps, elles ont travaillé dans toutes les têtes ; les mémoires ont été exploitées, trafiquées, manipulées, et le résultat arrive maintenant, et c’est un phénomène nouveau : celui du heurt de ces mémoires, heurt d’autant plus violent que pour des raisons complexes qui sont à étudier, il y a eu, dans les 20 ans qui précèdent, une sorte d’oubli de la question. Elle devenait trop gênante, on a fait l’impasse. Cette impasse est maintenant devenue impossible, les faits nous remontent à la figure violemment, et dans un terrible charivari.

      Alors j’insiste là dessus : cette dichotomie, ce que certains appellent aujourd’hui d’un mot évocateur la fracture coloniale ,c’est effectivement un phénomène tout à fait nouveau.

      Ou plutôt, je m’explique, le fait que l’histoire de la période devienne une arme aux mains mêmes des historiens, c’est cela qui est nouveau. Le fait que des historiens se prêtent à mesurer les bienfaits ou les méfaits de la colonisation et se disputent là-dessus, ou cherchent à démontrer que telle ou telle autre traite était pire qu’une autre, c’est absolument renversant : les historiens ne sont pas des moralistes, la colonisation n’a pas été un bien ou un mal, elle a été, et le boulot de l’historien, c’est de comprendre pourquoi, comment, quels en ont été les résultats sur les sociétés, aussi bien colonisées que colonisatrice. Mais pas de poser les faits sur une balance pour les peser ! ceci n’a pas de sens.

      Parce que nous ne sommes pas juste dans un face à face entre histoire et mémoire -sur lequel on a tant écrit que je ne reviens pas là dessus- nous sommes en face de l’instrumentalisation à la fois de l’histoire et de la mémoire par le politique ; les historiens sont pris dans le jeu, en qualité de citoyens, comme les autres, précisément parce que, comme il s’agit d’histoire immédiate, leur affect est engagé comme celui des autres. J’insiste là dessus : ce que d’aucuns appellent des « visions idéologiques obstinées et concurrentes » de la colonisation, de la traite ou des guerres coloniales ne sont pas une résurgence : c’est, au contraire, l’émergence d’un phénomène actuel, immédiatement contemporain, parce qu’il est né d’un amalgame de mémoires concurrentes travaillées par des affrontements politiques qui se présentent ouvertement comme idéologiques. En principe, la mémoire relève de l’affectif et installe le souvenir dans le sacré tandis que l’histoire s’attache à l’analyse et à l’explication des évolutions et aux rapports des choses : c’est pourquoi Pierre Nora qualifie l’histoire de belle machine [je cite] « purement intellectuelle, laïcisante, qui appelle analyse et discours critique », et en conclut que c’est aux historiens - [je cite à nouveau] de « dire à tous- et pour tous - ce que le passé autorise et ce qu’il ne permet pas ». Or la société n’est pas que de raison et les historiens non plus. Le politique est toujours là, c’est à dire aussi la totalité du social, prompt à brouiller les cartes et à confondre les genres. Il n’est jamais exactement là où il s’annonce. Marc Bloch a démontré qu’il « imprègne, à toutes les époques, les rapports entre individus, qui sont à la fois des rapports de sens, d’intérêts et de pouvoir », pour les historiens comme pour les autres.

      C’est tout à fait vrai ces temps-ci : d’abord c’est le politique (la loi), qui a provoqué les historiens, qui ont donc apporté - contrairement à ce que certains d’entre eux pensent avec candeur sinon un certain manque de modestie - d’abord une réponse immergée dans le politique. Les mémoires coloniales sont à vif et prêtes à toutes les romances. Alors nous, historiens, interrogeons-les avec respect mais prudence, et restons vigilants. Car la construction (ou la consolidation) de la communauté politique est toujours présente ; l’analyse rigoureuse et critique des documents du passé (qui est le processus idéal de construction scientifique du fait) ne peut être isolé de la mémoire qui est en revanche un processus de construction subjective du fait ; L’historien est sans doute un peu plus protégé que les autres, par son obligation de l’analyse critique, par rapport au rôle que les forces sociales dominantes du moment veulent lui faire jouer. Mais il ne pense et il ne travaille pas hors du champ politique.

      Autrement dit l’historien ne détient pas LE savoir, mais un savoir soumis à bien d’autres variables. C’est pourquoi une vertu majeure de l’historien, apparemment un peu oubliée ces temps-ci, est le doute scientifique, qui fait du plus grand chercheur le plus modeste des chercheurs.

      Le fait même que les historiens les plus sérieux et les plus sincères, à partir des mêmes « faits historiques », peuvent tirer de façon argumentée des conclusions nuancées, contrastées, et même parfois contradictoires suggère à quel point l’histoire est insérée dans le politique. Pour donner un exemple lapidaire, cette lapalissade est démontrée par les interprétations radicalement différentes données de la Révolution française par des historiens aussi renommés que Michel Vovelle et François Furet. Chacune fut insérée dans son temps, et ni l’une ni l’autre n’apparaissent désormais tout à fait convaincantes .Il serait d’ailleurs temps qu’un historien d’aujourd’hui s’y attaquât. Cela commence d’être fait, Michel Dreyfus ce matin a évoqué le travail entrepris par l’italien Domenico Losurdo

      Plus récemment, ce qu’on a qualifié d’ « affaire Pétré-Grenouilleau » (sur son histoire des traites négrières), souligne une fois de plus à quel point l’histoire est une science contingente .

      C’est ce qui me gêne dans les textes de beaucoup d’historiens aujourd’hui, à commencer par les signataires du texte dit des 19 : l’absence apparente, dans le débat actuel, du doute, révélé par leur indifférence au politique, alors que toutes les positions affirmées ces temps-ci (et pas seulement par les acteurs) sont d’abord et avant tout politiques. C’est évident pour les « pieds-noirs » ou les députés qui défendent leur point de vue, mais cela l’est tout autant pour les historiens : c’est pourquoi je suis interpellée par les attaques contre l’ « anticolonialisme » jugé en somme dépassé, ou par les reproches d’ « idéologie ». Pourquoi ne sommes-nous pas d’accord avec l’idéologie de l’autre ? Parce que nous relevons d’une autre idéologie, voisine ou opposée, car qu’est-ce que l’idéologie, hors la compréhension dévalorisante en vogue en France aujourd’hui ? C’est, voyez le Petit Robert, « un système d’idées, une philosophie du monde et de la vie » : nous avons, heureusement, tous des idées parce que, comme le dirait Descartes, nous pensons -en particulier nous avons tous des idées politiques, c’est-à-dire, au sens large, une conception du monde tel qu’il est, et tel qu’il nous semblerait souhaitable qu’il soit ou devienne, et comment nous pourrions faire pour y contribuer, aussi peu que ce soit : alors pourquoi faire comme si ce politique n’existait pas ou, au mieux, comme s’il ne comptait pas, comme si les réactions au monde des historiens étaient les seules à ne pas en être affectées ?

      Les problématiques même de la réflexion historique et l’écriture de l’histoire qui en découle sont tributaires des opinions et des luttes sociales ou politiques auxquelles prennent part les historiens, peu ou prou, en tant que citoyens. La réflexion historique n’est pas au-dessus de tout soupçon. En revanche, peut-être davantage que les autres spécialistes en sciences sociales, l’historien est menacé d’une certaine schizophrénie : il est sensé analyser l’ensemble du passé sans passion ni sentiment, mais en même temps il est inséré dans un présent impliquant idées, convictions, voire croyances participant à sa compréhension du monde. Certes, ce qui fait la qualité de l’historien est « l’exercice critique » ; certes aussi, le fait établi par la recherche rigoureuse est, lui, intangible, mais c’est en fonction de nos affects du moment que nous l’interprétons dans notre exposé du processus historique. J’affirme donc hautement que les historiens sont ni plus ni moins passionnés que les autres gens, et que, comme tout un chacun, chaque historien relève d’un contexte idéologique : mieux vaut le reconnaître honnêtement que de faire comme si cela n’existait pas. Au moins, de cette façon, sommes-nous mieux armés pour en éviter les excès ! L’historien moderniste Pierre Goubert écrit, dans l’introduction de son Histoire de France, qu’il s’arrêtait à la Première Guerre mondiale parce que, ensuite, étant lui-même partie prenante de l’histoire du XXè siècle (il est né en 1915), il ne pouvait être sûr d’échapper à la passion . Et nous prétendrions traiter sans passion de la colonisation qui tient aujourd’hui de l’histoire quasi immédiate, sans même parler des Français des Caraïbes pour lesquels ce passé est si proche ? Je m’arrêterai là, pensant ainsi avoir suffisamment semé le doute en vous, et confirmé, de ce fait, l’importance du travail collectif du Comité de vigilance sur l’usage public de l’Histoire coordonné par Gérard Noiriel !

      Catherine Coquery-Vidrovitch

      Professeure émérite, Université Paris-7 Denis Diderot


    • vigie 13 octobre 2006 14:59

      @ marsu

      Désolé tu es battu, moi, j’ai 20 rebonds a mon actif en galéjades ...

      Sans rancunes


    • Marsupilami (---.---.54.163) 13 octobre 2006 16:09

      @ Vigie

      Merde, tu me fais douter de mes exploit de galets. L’histoire et le souvenirs seraient-ils relatifs ? 20 rebonds, c’est très fort. Je vais faire des efforts quand j’en aurai marre de simplement regarder les canards. Rogntudjuu...


    • Nicolas Proix 26 octobre 2006 17:00

      C’en est vraiment triste. Voilà le seul commentaire écrit par quelqu’un qui s’y connaît bien, par ailleurs intéressant et extrêment actuel ; et il est complètement snobé par les deux factions rivales aussi ridicules et grossières l’une que l’autre.

      Enfin, moi, je le lis, et je le copie-colle pour le relire débarassé des impuretés qui le polluent.

      Nicolas Proix


    • Nicolas Proix 26 octobre 2006 17:02

      Je parlais du texte de Catherine Coquery-Vidrovitch, bien sûr


  • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 12:14

    @ wrysia

    Bonjour wrysia. Je sais c’est difficile de faire comme s’il n’existaitpas et pourtant... On ne peut que se demander ce que cherche la rédaction à laisser déverser tant d’imondices...

    Quoiqu’il en soit, ce fil nous a valu quelques points de vue intéressants à développer.

    Bien à toi. Patrick Adam


    • (---.---.243.44) 13 octobre 2006 12:24

      Mais OU as tu entendu parler de Bruckner, Patrick ?


    • (---.---.177.139) 13 octobre 2006 13:42

      A la Samara itaine, là où on trouve tout comme Maroc quinerie !

       smiley


  • CAMBRONNE CAMBRONNE 13 octobre 2006 12:34

    MARSUPIL AMI

    Je suis parfaitement d’accord avec ta mise au point à propos des rapports entre Patrick Adam et le livre de Bruckner . J’ai pris la peine de relire l’article et Patrick ne fait référence qu’au thème abordé par le livre et non à son contenu . Il s’en sert comme introduction et dit ce qu’il pense lui Patrick Adam du phénomène de repentance et ne fait rien dire à Bruckner . Il n’y a donc ni mensonge ni supercherie . De toute façon l’idiot inutile va dire que c’est du copinage et tout et tout mais je lui dis mon mot .

    Salut et fraternité .


    • (---.---.243.44) 13 octobre 2006 12:42

      Cambronne,

      réponds moi sincèrement,

      Combien de verres d’alcool bois-tu par jour ?

      tonmedecin.com


  • Tristan Valmour 13 octobre 2006 13:15

    Ca y est, M. Adam, j’ai lu votre article sur l’Espagne. Celui-là est vraiment bon, sur le fond comme sur la forme.


  • Zed (---.---.177.139) 13 octobre 2006 13:18

    On ne peut étouffer allègrement et obstinément tout esprit de « pénitence », mot pris dans le sens de condamnation des certains actes douteux pour honorer certaines mémoires...Equitablement... !

    « Pénitence » légitime envers ceux qui avaient souffert pour notre pays ou à cause.

    On ne peut se le permettre tout en l’exigeant (et par décret !) des autres...( Pour des affaires qui ne nous concernent peu ou pas - Actualité France Turquie !).

    Que l’esprit de pénitence n’étouffe pas l’esprit de résistance (Bruckner), sur ceci, tout le monde ne peut être que d’accord.

    On ne peut se dérober à une autocritique salvatrice qui conduit à un authentique échange avec l’autre : « Un authentique échange ne peut se développer, rappelle Bruckner, sans une capacité d’autocritique mutuelle... »

    Il faut du courage pour cela : « Assumer l’héritage demande du courage », rappelle aussi Bruckner !

    Nous voulons que les autres changent ? Commençons par balayer devant nos propres portes et sans aucun complexe.

    Car, tout simplement et au delà de toute littérature, on ne peut construire une solide maison sur des ruines maçonnées de travestissements historiques.

    Il faut déblayer, trier juste et refaire des solides fondations pour repartir sur des bonnes bases.

    La paix sociale en dépend. Notre fierté nationale de « Grande Nation » en dépend. L’avenir de nos petites têtes blondes, rousses, noires ou frisées en dépend aussi. Que cela vous plaisse ou non.

    C’est un travail à faire. Il faut le faire, au plus vite et qu’on en parle plus. Il n’y a là ni sanglots ni victimisation ni flagellation...Plus vite cela sera admis et fait mieux c’est ! Point barre !

    Cela n’a rien à voir avec du terrorisme intellectuel ne du niveau de l’ère stalinien ni de celui des dictatures musulmanes, fond de commerce de P. Adam et de « sa cohorte aboyeuse aux cerveaux malades et pervers. »

    Autrement, on ne peut ouvrir sa grande gueule indéfiniment en racontant des inepties (Un film qu’on critique sans l’avoir vu, un livre qu’on commente sans l’avoir lu et le cas flagrant concernant « Les Antilles » sur ce fil !), usurper des « pseudo infinies connaissances », se croire détenir la vérité absolue en pensant s’adresser à des demeurés et insulter, de la façon la plus vulgaire d’Agoravox, tous ceux qui ne sont pas d’accord ou qui osent émettre un autre avis.

    Tout cela conduit, bien sûr, à des retours de bâtons envers l’usurpateur et c’est tout à fait normal et c’est même à encourager au nom de l’honnêteté intellectuelle !

    Ce n’est pas Demian West et sa « cohorte aboyeuse » qui font du terrorisme intellectuel sur des fils semblables d’Agoravox.

    Les insultes et la vulgarité ne sont pas du coté de Demian West, ni de Zen, ni de Sed10 et j’en oublie bien d’autres... non plus !

    Cette vulgarité notoire et cette agressivité sans limite sont les panaches de P. Adam et quelques huberlus de ces disciples...Personne ne peut les surpasser dans ce domaine.

    Chacun a l’absolu droit de dire ou d’écrire ce qu’il veut, un débat « sain » veut que ce droit soit aussi octroyé à ceux qui ne sont pas d’accord avec. C’est « la liberté d’expression si vivement défendue »...C’est ça Agoravox !

    Ce n’est pas avec quelques articles bien torchés ou mal torchés, remplis de raccourcis éhontés, des contres vérités et de désinformation propagandiste que « VOUS » allez changer quelque chose de l’histoire de la France.

    D’ailleurs, autant que vous êtes et vu la manière dont vous vous prenez, « VOUS » ne changeriez rien, ni du passé, ni du présent et encore moins de l’avenir de la France.

    Alors, continuer à sangloter en meute tout votre soul, mais de grâce, épargnez-nous votre rhétorique à deux sous.

    Zed


  • Rocla (---.---.51.151) 13 octobre 2006 13:28

    Zed

    Je dirai même plus , donc « plus »

    Rocla


    • Zed (---.---.177.139) 13 octobre 2006 13:34

      Salut Rocla,

      Et comme disait Coluche : « Ils veulent que nous soyons intelligents et ils nous prennent pour des cons »...en plus !

      DadàRoclaDad et de plus en plus... smiley

      Zed


  • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 13:33

    @ Marsu

    T’as raison concernant la première phrase de mon texte. On ne se méfie jamais des vautours. Je saurai m’en servir une autre fois. Je suis novice dans l’art de montrer le bout de son nez. Comme dit Cambronne je suis plutôt un rat de palmier... Mais généralement j’apprends vite. Et pour continuer ta citation qui me ravit : « les mots que vous employez n’étant plus les mots mais une sorte de conduit dans lequel les analphabètes se donnent bonne conscience ».

    Bien à toi. Patrick Adam


  • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 13:44

    @ Marsu

    Nous sommes loin désormais de la « perversion manipulatrice ». D W me fait penser aujourd’hui à cette femme qui vient d’avouer trois infanticides et qui a réussi à se les cacher à elle-même (et à son entourage) pendant des années. Il en a à peu près le physique et le regard de bovin cacochyme relooké par Warhol (donc transformé en boite de conserve éructante).

    Bien à toi. Patrick Adam


    • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 13:47

      @ kesed

      Pas de risque, Léo, c’était du noir ou du rouge... Le bleu roi, c’est pour les serpillières.

      Patrick Adam


  • Rocla (---.---.51.151) 13 octobre 2006 13:57

    Voilà-t-y pas que dans ces pays ils ont des wassingues bleues , pas étonnant qu’ ils percoivent des trucs qui n’ existent pas , les champignons ça pousse dans les sables ? Mais oui bien sur , dans les recettes de cuisine c’ est marqué « grattez le pied sablonneux du champignon »

    Rocla couleur pas stèle .


    • Zed (---.---.177.139) 13 octobre 2006 14:15

      @ Rocla,

      « Deux canards au bord d’un étang. L’un dit à l’autre : »Coin, coin !« L’autre lui répond : »C’est dingue ! C’est exactement ce que je voulais dire."

      Tu trouves pas qu’il y a une similitude entre cette histoire et les échanges de certains deux comparses ?

       smiley

      Zed


  • ZEN zen 13 octobre 2006 14:01

    @Rocla

    Vous vous êtes trahi ! Il faut être ch’ti ou belge pour parler de « Wassingue » (serpillère). Oui, je suis bilingue ! smiley


  • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 14:24

    @ Vigie

    Oui il est difficile d’avoir une posture morale quand une classe sociale ou intellectruelle prétend confisquer le débat à son avantage. Il en allait ainsi dans les années 60 et 70 avec les différentes chapelles communistes qui ont révisté l’histoire à leur convenance. Nous ne nous en sommes pas encore débarrassés totalement, mais je sens que ça va venir, si on continue d’appuyer où il faut.

    Je ne peux pas dire évidemment que je contemple avec plaisir la montée de l’extrême-droite dans toute l’Europe, mais le fait est particulièrement significatif pour démontrer que là aussi, la plupart de nos intellectuels avaient tout faux quand ils prétendaient que le phénomène était propre à la France. Alors qu’on peut penser aujourd’hui qu’il est généralisé (conditionné avant tout par le taux de pénétration de la population immigrée) et surtout qu’il est moins violent chez nous que dans bien d’autres pays qui se sont brûlés les ailes avec leur angélisme.

    Pour ce qui est du génocide armémien, ce qui gêne là-dedans ce n’est pas de savoir si c’est un génocide (le fait a été reconnu par la France, par l’Europe et par l’Onu). Non ce qui gêne le plus c’est d’afficher aussi ouvertement qu’un pays musulman s’est rendu coupable d’un tel crime, quand on sait que la dialectique qui a cours dans les milieux intégristes (mais ils ne sont pas le seuls) est de proclamer que seul l’Occident a commis l’irréparable. J’attends non sans une certaine délectation le jour où un « docteur en sciences islamistes » va nous dire : « c’étaient pas des Arabes, c’étaient des Turcs »... bien à toi.

    Patrick Adam


    • Marsupilami (---.---.54.163) 13 octobre 2006 14:54

      @ Patrick Adam

      Lire à ce sujet l’accalblant dossier du dernier numéro de Courrier Intrenational (si, si, lis-le, d’après ce que tu dis tu es en France actuellement, sans ça tu te feras personnellemet accuser de ne l’avoir pas fait !) sur la montée de l’extrême-droite eu Europe ultracapitaliste (c’est-à-dire de plus en plus soumise à l’idéologie économiste étasunienne) et de plus en plus soumise aux diktats du dar el ilslam musulman. C’est éclairant.

      L’extrême-droite est à nos portes. Pire, à l’intérieur. A cause de l’ultra-libéralisme-capitalisme, certes, c’est un fait, mais aussi à cause de l’islamisme. Merde, je sais très bien tirer mais avec l’âge je perds de la vue. Et quand les trucs graves se passeront, je serai trop vieux pour avoir l’âge de me battre pour de bon.

      En attendant, attendons...


    • CAMBRONNE CAMBRONNE 13 octobre 2006 16:55

      PATRICK

      Ce qui me gène dans cette affaire de génocide arménien c’est que comme pour la Shoa la police de la pensée s’est mise en place . Il est parfaitement abhérent de dire ou d’écrire que la shoa n’a pas éxisté ni que le génocide arménien n’a pas existé mais ce que je ne comprends pas c’est que l’on menace de punir de prison ou de 45 000 euros d’amende l’individu qui affirmerait le contraire .

      A quoi ça rime . Si c’est pour empécher les turcs de rentrer dans l’europe qu’on le dise clairement mais ça alors c’est nul et je ne m’étonne pas de voir qu’il s’agit d’un projet socialiste .

      PS je viens d’acheter le livre de Bruckner .

      Salut et fraternité .


    • Marsupilami (---.---.54.163) 13 octobre 2006 18:49

      @ Cambronne

      Personnement, je suis contre la loi Gayssot et la loi de débiles mentaux votée au Parlement sur le génocide arménien, même si je sais que les génocides israélien et arménien sont des réalités indiscutables. L’Histoire ne se légifère pas, n’en déplaise à quelques crétins de gôche qui cherchent à se faire une bonne cosncience à la gomme parce qu’ils n’ont plus rien à proposer sur d’autheniques sujets de sociéte. Ceci dit j’ai bien écouté les turcs qui ne sont pas très clairs (euphémisme) sur la tuerie arménienne. Et de toute façon, les Turcs n’ont rien à foutre en Europe.

      Mais bon, l’Histoire tranchera après les faits des armes (et désormais des politiciens impuissants). Comme toujours...


  • bou (---.---.163.131) 13 octobre 2006 15:11

    une divaguation sans retenue de l’auteur. Pas d’autre description.


  • ka (---.---.30.12) 13 octobre 2006 15:23

    Bonjour Patrick

    Je vois que tes détracteurs trouvent toujours quelque chose pour te faire dire ce que tu n’as pas dit. Je trouve ton article très bien écrit. Tu abordes très bien le problème que l’on a à peu près tous avec le passé qui représente souvent pour certains d’entre nous le temps des regrets, « on aurait du faire ça » « et si on avait fait ça » alors qu’en fait ce n’est que notre regard présent sur ce passé qui nous fait dire tout ça c’était pas mieux ou pire avant c’était juste différent, il y avait de bonnes choses et de mauvaises choses (c’est relatif) et c’est comme aujourd’hui et bien sûr il est important de garder en mémoire ce passé avec ses bons côtés et ses mauvais côtés mais uniquement pour éviter de refaire les mêmes erreurs ou pour réutiliser les bonnes méthodes, cette mémoire que l’on possède devrait nous permettre si l’on pouvait vivre des siècles et des siècles de nous perfectionner mais comme une vie ne dure pas des siècles on a juste le temps d’apprendre de ses propres erreurs alors je trouve comme toi ridicule de devoir se coltiner en plus les regrets des autres sous prétexte d’une pseudo solidarité humaine, dans un éternel sanglot qui de toute façon ne changera pas la situation passée et ne sert finalement qu’à se donner bonne conscience, mais c’est très étrange cette idée de se donner bonne conscience à propos de quelque chose dont on est pas responsable tout simplement parce que l’on « était pas » à ce moment-là.


    • Marsupilami (---.---.54.163) 13 octobre 2006 15:55

      @ Ka

      Je suis certes un « roleplayer » anti-islam comme toi et Wyrisya selon le débile mental bleu, mais je t’embrasse quand même, je loue ton ilntelligence et, vu que de ma religion d’origine j’ai tout oublié, y compris la charité et le genre de trucs débilos (mais pas mal, dans le fion), « Si on t’en colle une dans la gueule, redemandes-en une », je n’ai qu’une réponse : Quand tu vois D.W ?, change de trottoir.

      Grosses bises à toi à et à Wrysia, en dépit du dieu à la con auquel vous persistez à croire.


    • ka (---.---.30.12) 13 octobre 2006 16:12

      Marsu c’est plutôt cool d’être roleplayer ça fait genre espion ou agent secret.

      Oh Marsu tu viens d’offenser ton ancien seigneur Jésus Christ c’est pas beau pas beau du tout, tu me diras donc 50 « Notre Père ».

      Bon moi aussi je t’embrasse malgré ton agnosticisme à la con.


    • Marsupilami (---.---.54.163) 13 octobre 2006 16:37

      @ Ka

      Je suis content de te retrouver. Tu es une excellente roleplayereuse. Que dire ? Euh, foi d’agnostique intempérant, il vaut mieux une bonne foi qu’une mauvaise foi. L’icône-conne bleue le démontre à chacune de ses interventions. Que toutes les pierres noires & d’autres couleurs (surtout) qui parsèment les chemins te le disent silencieusement. Elles en savent tout, vu qu’elles nous survivront probablement.


    • ka (---.---.30.12) 13 octobre 2006 17:01

      Moi aussi je suis contente de te retrouver pour délirer un peu même si des fois on peut parler sérieusement mais pas trop quand même.

      Merci t’es pas mal non plus dans le genre roleplayer mais je me damande si c’est bien payé d’être roleplayer bon en ce qui me concerne c’est du bénévolat mais pour toi qu’est-ce qu’il en est ?


  • Zed (---.---.177.139) 13 octobre 2006 15:56

    « Merde, je sais très bien tirer mais avec l’âge je perds de la vue. Et quand les trucs graves se passeront, je serai trop vieux pour avoir l’âge de me battre pour de bon. »

     smiley

    Il ne reste que de faire le « Kamikase », maintenant que le mode d’emploi est diffusé sur tous les médias, matin et soir...Et puis ça demunie drôlement le poids de retraités (J’en suis un moi-même...Ceci pour le nase qui m’a traité de nain... !), vu la pyramide d’âge qui s’inverse doucement...

     smiley

    zed


    • Marsupilami (---.---.54.163) 13 octobre 2006 16:18

      @ Zed le nain

      Que dire, sinon que je n’ai aucun commentaire à rajouter à l’affligeant tien, sinon que c’est le dernier ? C’est fait. Bye bye Zed.


    • Zed (---.---.177.139) 13 octobre 2006 16:33

      Et reciproquement, avec grand plaisir en plus...

      Nain, disent-ils ! Mort de rire smiley

      Zed


  • Zéro pour cent de matière grise 13 octobre 2006 15:57

    Bravo et merci pour ce magnifique cri. Quel talent !

    Et en plus, je souscris entièrement à ce que vous dites.

    Quand l’obscurantisme, peu à peu, éteint les Lumières jadis allumées en France... avec la complicité plus qu’active des éclairagistes et des cameramen...


  • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 17:54

    @ du blédard ulcéré à Marsu

    Je vais me procurer Courrier International, mais bon, je pense qu’l y aura de quoi déprimer un bon coup. Et dire que c’est à cause de tarés passés au bleu de prusse qu’on va en arriver là. Avoir laissé le drapeau français à Le Pen, et la banlieue aux dealers de marocain... on voit le résultat. Et la déchirure s’amplifie chaque jour. Je suis effaré du virage à 180° qu’a pris Canal + depuis quelques mois. Je pense que cette chaîne est en train de fabriquer de la haine envers les étrangers. Il faut s’être gavé chaque soir de produits particulièrement nocifs en tous genres pour les suivre dans la vision qu’ils croient donner du pays, alors qu’ils ne font que nous montrer de la difformité, une sorte de condensat de mutants sortis trop tôt ou trop tard des éprouvettes de la branchitude (genre nain bleu passé au fer à friser).

    L’extrême-droite est effectivement à nos portes et l’ultra-capitalisme-sauvage s’est alliée aux islamistes pour déstabiliser les piliers de nos sociétés. Les périodes troublées sont toujours les plus propices aux spéculations en tous genres, et le monde vit de plus en plus de spéculations. Je trouve fou qu’il n’y ait pas plus de gens qui tirent la sonnette d’alarme et qui font le lit d’un fascisme qui cette fois n’est pas coordonné au travers d’un pseudo ordre moral, mais essentiellement en amplifaint une multitude de crises d’identitaires. Pour l’ordre moral, ils ne sont pas pressés car ils savent très bien qu’il se mettra en place en un clin d’oeil dès que la situation évoluera dans le sens qu’ils le souhaitent.

    La fin de Cachan devrait servir de leçon, mais tous les bobos et les stars balaskistes ont regagné leurs pénates. Tous les jours, on apprend qu’aux clandestins médiatisés s’est rajouté des resquilleurs. Hors-la-loi des bobos parmi les hors-la-loi estampillés médiatiques.... Et ils croient que les Français regardent ça sans réfléchir, et sans avoir envie de tous les envoyer à la rivière ? T’as raison, les fusils, ce sera pour bientôt. Et les taverneux de la reboulade ou de la zénitude mal léchée viendront encore faire nous faire la leçon pour nous dire qu’il serait plus sage de ramper...

    Bien à toi. « Je ne m’arrête pas quand je vois la folie, je fais ses commissions et couche dans son lit ».

    Patrick Adam


    • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 18:06

      @ Marsu

      Effectivement la fierté est une drogue dont il vaut mieux se passer. Rien qu’à voir les ravages qu’elle peut occasionner sur le malformé bleu, autant faire sans. D’ailleurs, comme tu le dis justement, la fierté ne pourrait servir qu’à la prédisposition à se « montrer honteux de ce qu’on a raté ». Ce que tu dis sur le collectif et l’individuel est la base même de tous mes raisonnements. Je pense que la plus grande part de ce qui nous sommes, nous le devons à une culture, à un environnement donné, et que seule une infime partie d’un capital qui nous est propre peut influer sur le déroulement des évènements.

      Patrick Adam


    • Patrick Adam Patrick Adam 13 octobre 2006 18:22

      @ ka

      Bonsoir Ka. Faut croire que dès qu’on met le doigt sur le ridicule de ceux qui se prétendent être « l’élite », ça leur fait plutôt mal. Quel spectacle ! On dirait des tiques qui se laissent tomber dans le vide pour tenter de s’accrocher à tout forme de vie ce qui passe. Et les tiques, tu sais comment on s’en débarrasse, on les fait griller avec le bout d’une cigarette, mais je crois qu’ils aimeraient ça. Beurk !

      Le passé, c’est toujours quelque chose d’encombrant, à moins d’être totalement inconscient. C’est notre difficulté à voir le temps nous filer entre les doigts. Et collectivement, c’est aussi le besoin d’exister hors du temps qui nous est imparti. Parfois des courants de pensée nous poussent vers l’avenir, vers des utopies plus ou moins utiles ou plus ou moins dangereuses, mais quand l’avenir est bouché, tel des cloportes, ceux qui n’ont plus rien à se mettre sous la dent font fouiller dans les poubelles de l’histoire. Rien ne me prédestinait à m’intéresser à l’histoire d’une partie du monde, mais le fait d’y avoir sauté dedans à pieds joints depuis quelques années, m’a donné une force intérieure à laquelle je ne m’attendais pas. S’intéresser à l’histoire, c’est comme ce que je te disais il y a quelques jours à propos des livres, c’est flirter avec l’inépuisable.

      Bien à toi. Patrick Adam


    • ZEN zen 13 octobre 2006 18:27

      @Tous

      « Et les taverneux de la reboulade ou de la zénitude mal léchée viendront encore faire nous faire la leçon pour nous dire qu’il serait plus sage de ramper... »

      Y a t-il un exorciste sur Agora ?.La psychanalyse, c’est trop tard.Patrick est obsédé par des ennemis intérieurs qui hantent ses nuits...


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