lundi 6 décembre 2010 - par Philippe Vassé

Crise de l’euro : ce qui devait arriver arrive.....

La crise de l’euro n’a cessé de se développer et de s’approfondir pendant que les autorités politiques et monétaires européennes, avec des médias tout aussi aveugles, se voilaient les yeux face aux réalités que nul économiste, même débutant, ne pouvait ignorer.

Aujourd’hui, plus personne ne nie cette crise qui menace l’euro en tant que monnaie collective, l’Union européenne derrière et, enfin, chaque Etat du groupe pris individuellement.

Les discours officiels ne cachent plus l’angoisse qui monte et surtout qu’effectivement, l’avenir de la monnaie euro est bien menacé.

La spéculation, Moloch destructeur des économies et des Etats de la zone euro
 
En février 2010, j’avais donné les lignes directrices de la crise de l’euro, en spécifiant bien qu’elle était un maillon, une partie de la crise du système économique et financier mondial, comme la crise qui affecte, d’une autre manière, le dollar américain. Pour rappel et appréciation de la vérification des pronostics par les faits :
 
 
En mai 2010, j’avais précisé, en me fondant sur les évènements survenus en 3 moins, les processus en cours. J’avais donné les tendances générales qui s’en dégageaient de manière évidente, dès lors que l’on observait les faits avec objectivité, sans se laisser abuser par des discours qui ne pouvaient en rien modifier le cours réel des évènements :
 
 
Comme il est naturel, surtout en France, nombre de personnes, dont l’honnêteté n’est pas en cause, ont tenu à entrer dans le déni absolu, voire dogmatique des réalités, ce que certains commentaires ont manifesté à l’époque.
 
A les lire avec le recul des faits survenus, force est de constater que ces commentateurs ont été cruellement démentis par les évènements depuis lors.
 
Résumons de nouveau, de manière encore plus simple, les paramètres de la situation : le système économique est malade de longue date, ce qui a infecté en profondeur le système financier, les deux étant intrinsèquement liés ou, si l’on préfère, inter-dépendants.
 
Depuis 2008, les crises se succèdent au niveau mondial, de plus en plus désastreuses et coûteuses pour les sociétés. Les principales parités monétaires varient sans cesse, sans direction claire, comme des yoyos, en fonction notamment des tendances spéculatives du moment.
 
La spéculation se nourrit de l’argent des budgets des Etats, et maintenant, des grandes banques centrales, ce qui, loin de la faire reculer, ne fait que la renforcer, ce qui était d’une terrible prédictibilité.
 
Ce que j’exprimais à l’époque n’était qu’un constat qu’un enfant aurait pu faire s’il observait l’économie mondiale avec des yeux ouverts, à savoir que la spéculation à outrance, ne suivant que des logiques de plus grand profit immédiat potentiel, est devenue LE mode de fonctionnement exprimant la maladie mortelle du système économique et financier mondial.
 
Dans ce contexte, rien, ni personne, ne peut stopper cette machine infernale, sauf sa destruction par la société qui ne peut plus supporter cette course aux désastres sociaux à répétition, ces politiques d’austérité à l’infini, qui, en définitive, ne peuvent rien régler.
 
En effet, ces politiques ne font que nourrir le Moloch spéculatif qui détruit l’économie réelle, anéantit les structures sociales, vole l’argent des Etats, ruine les populations et à la fin, se soumet Etats et gouvernements à ses seules fins exclusives..
 
La crise de l’euro n’est donc que l’expression, au niveau de la zone concernée, de la logique destructrice de ce processus, fou en apparence, mais cohérent comme symptôme de la maladie incurable du système.
 
Il résulte de cette analyse d’une aisance enfantine pour qui sait voir sans s’aveugler soi-même, que, plus les gouvernements et les Etats de la zone euro abondent en fonds toujours plus gros le Moloch spéculatif, plus celui-ci, engrangeant les budgets publics et les nouveaux financements de la BCE, s’attaque en profondeur aux structures économiques, sociales, puis politiques de chaque Etat et de l’UE toute entière.
 
La conclusion est limpide comme un soleil de Provence en plein ciel bleu : nourrir sans fin le monstre spéculatif ruine Etats et sociétés, mais ne peut sauver rien, ni personne.
 
Austérité, chômage, précarité : ce processus menace toutes les sociétés.
 
L’euro est aujourd’hui, très objectivement, de manière médicale, le vecteur essentiel du développement incessant du Moloch spéculatif dans la zone euro. Qui nie cette évidence s’interdit toute compréhension claire des faits, donc toute possibilités d’action curative sur eux.
 
Le virus spéculatif utilise l’euro, monnaie commune de 16 Etats, comme arme fatale contre des Etats dits « affaiblis » que les Etats « à affaiblir » devraient aider afin de devenir eux-mêmes des proies plus faciles à agresser à leur tour.
 
Tant que l’euro lie ensemble, pour les rendre tous exsangues, ces 16 Etats, chacun et tous les 16 courent droit à des désastres répétés, sans solution aucune car la spéculation est la SEULE forme actuelle inévitable, irrésistible, par laquelle le capital peut se reproduire et se développer au mieux.
 
En clair, la spéculation est le coeur et le sang du système mondial qui est atteint de cette maladie incurable, donc mortelle.
 
Soyons encore plus précis : chaque saignée brutale dans les budgets des Etats affaiblit tous et chacun des Etats de la zone euro.
 
Pire encore, chaque décision de réduction des dépenses sociales et productives des Etats engendre une tendance mécanique à la baisse tendancielle de la consommation populaire, donc conduit à l’appauvrissement-affaiblissement commun des Etats et des peuples, alors qu’elle nourrit en même temps la bête spéculative.
 
Conclusion : les gouvernements livrent d’une part leurs citoyens à une austérité sans fin, à une précarité sans bornes, à un chômage sans limites, donc à une pauvreté qui devient ainsi un cercle vicieux infernal, et d’autre part, ils deviennent uniquement des apporteurs de capitaux publics toujours plus énormes à la spéculation qui ne connaît aucune limite d’aucune sorte, sauf à être stoppée net et définitivement par des politiques de rupture radicale avec ces processus.
 
L’euro meurt et ses assassins crient à tue-tête « vive l’euro, l’euro va vivre ».
 
Dans la situation actuelle, ceux qui parlent dé défense de l’euro, de sa sauvegarde, de sa pérennité, ceux qui crient « vive l’euro, l’euro va vivre, sauvons l’euro » sont en fait ses assassins.
 
Car la réalité, évidente, incontestable, matérielle, mathématique est là:chaque euro d’argent public des Etats ou venant de la BCE rapproche l’euro de sa mort.
 
Dans les opinions publiques de la zone euro à qui l’on promet depuis 2008 des améliorations de leur situation et qui ne constatent qu’une rapide dégradation sans fin visible de leurs conditions de vie et de travail, avec son corollaire, une instabilité financière, sociale et économique croissante, la haine et le rejet de l’euro, ressenti avec raison comme le vecteur majeur de tous ces reculs sociaux et économiques, ne cesse de croître.
 
Les récents sondages en Allemagne où l’euro est maintenant rejeté par les habitants du pays tout entier, d’Est en Ouest, indiquent de ce point de vue une évolution que les articles cités plus haut prédisaient logiquement.
 
 
Deux logiques totalement antagoniques et incompatibles s’affrontent désormais et vont occuper de plus en plus l’espace politique dans les 16 Etats de la zone euro :
 
d’un côté, l’orientation de soumission des politiques qui entendent contraindre les peuples de la zone euro à un déclin sans fin, ceci pour continuer à nourrir le Moloch spéculatif, parce que ces politiques se refusent à abandonner l’euro qui est en voie de tuer les économies de la zone, une après l’autre ;
 
de l’autre, la nécessité pour les peuples, de l’Irlande à l’Allemagne, de la Finlande au Portugal, de sauvegarder leur existence digne, leurs emplois et salaires (y compris différés comme les retraites), leurs structures sociales, l’avenir des jeunes générations.
 
Au milieu, l’euro, monnaie vue comme génératrice de catastrophes sans cesse nouvelles pour les peuples, va devenir la cible politique principale dans les débats publics.
 
La raison principale en est que son caractère dangereux et destructeur des économies, des emplois et des systèmes sociaux nationaux, se manifeste de plus en plus clairement.....
 
Ainsi, la demande politique de sortie de l’euro, de son abandon, de la rupture avec cette monnaie condamnée à terme de toute façon par les deux camps en présence, va s’amplifier dans les prochains mois et risque même de s’inviter, comme hôte surprise, dans les échéances politiques à venir dans les 16 pays de la zone euro, donc aussi en France.


81 réactions


  • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 6 décembre 2010 10:27

    Analyse pertinente, rappel utile. D’autant que ce matin un nouvel Etat risque d’être attaqué : « La note souveraine de la Hongrie abaissée par l’agence Moody’s ».


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 11:05

      Cher Peachy,

      Il est évident que la spéculation, étant le moteur du système, continue à frapper un Etat ou plusieurs les uns derrière les autres.

      Comme chaque gouvernement se plie aux désirs de cette spéculation sans fin, il n’existe aucune raison pour qu’elle s’arrête devant la Hongrie, et aussi la France.

      Bien cordialement,


  • ZEN ZEN 6 décembre 2010 10:31

    Bonjour Philippe,
    Prévisible ?
    La crise et sa gestion absurde ont été des révélateurs d’un système bancal.
     L’Euro masquait une unité de façade.
    _L’économiste Alain Cotta partage les mêmes préoccupations, mais estime que l’Europe peut garder une certaine cohérence si on redéfinit le statut de sa monnaie, qui portait dès sa conception la perspective de son échec...
    ___Alors, quelle solution pour repartir d’un bon pied ?
    "Une seule : abandonner la monnaie unique, dont nous avons toujours dit qu’elle serait une bombe à retardement, au profit de la monnaie commune, dont certains avaient rêvé avant Maastricht. Des monnaies nationales, dont la valeur serait gagée sur la richesse réelle des États, coexistant avec une monnaie de réserve commune capable de financer les projets d’intérêt général : je ne vois pas d’autre solution capable de concilier la souplesse qu’exige la diversité des peuples européens avec la stabilité extérieure dont a besoin un continent organisé...« 
    _Alain Cotta préconise une
    sortie rapide de l’euro tel qu’il est, pour ne pas »mourir à petit feu", en envisageant trois possibilités...


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 11:14

      Bonjour, Zen,

      Monsieur Cotta a ses raisons de faire des hypothèses théoriques et de bâtir des mots qui ne restent que des idées, alors que les évènements décident plus vite des choses.

      Le système économique mondial n’est pas bancal, il est en voie de putréfaction avancée.

      Vouloir construire des entités stables à un niveau quelconque, en Europe, Afrique ou Asie, quand le système court à son effondrement mondial, n’est-il pas à la fois inutile et dangereux ?

      Une Europe ( une Asie, une Afrique) pacifique, unie, prospère, ne peut exister sans que les processus qui mènent à des catastrophes répétées ne soient stoppées et qu’une politique de développement cohérente, concertée, structurée ne remplace la course folle à la satisfaction des entreprises spéculatives.

      Les meilleures idées, quand elles sont sans lien avec les réalités, ne mènent qu’à des impasses qui ne génèrent que douleurs et crises nouvelles pour les populations.

      Bien cordialement,


    • Croa Croa 6 décembre 2010 22:10

      Non, une monnaie unique était possible, à condition qu’elle soit basée sur la solidarité entre peuples et sans objectifs mercantiles. La commission a préféré une BCE « indépendante », donc un euro fourni par l’oligarchie financière à son grand profit. C’était donc une arnaque au départ et comme telle, ça ne pouvait finir qu’en eau de boudin ! smiley

      Mais cela est théorique. Pour établir un euro solide et profitable à tous il faudrait, après effacement des dettes frauduleuses, instaurer la démocratie en Europe avec constitution d’un exécutif ayant autorité sur la BCE... Sortir de l’Euro sera plus facile ! 

      Une monnaie de réserve commune comme tu l’imagine ? Cela a existé, c’était l’écu européen dont le but était de tester ce qui allait être l’Euro. Il n’a plus de sens aujourd’hui et quelque part cela consiste à sortir de l’euro à moitié.  Sortir carrément de l’Euro sera plus sain. smiley


    • sam turlupine sam turlupine 12 décembre 2010 17:57

      D’accord avec l’article et ces commentaires, mais, pour moi (selon l’avis de la plupart des ’économistes avisés et lucides), la SEULE solution au problème reste la REFORME MONÉTAIRE, qui sera capable de protéger les citoyens, les états et les démocraties ; monnaie unique ou monnaie commune.. 


  • Gabriel Gabriel 6 décembre 2010 10:43

    Cette monnaie unique est le tapis rouge déroulé aux pieds des banquiers. De la concentration des pouvoirs monétaires accouche une mort programmée des états et de leur démocratie. Seul un rejet massif de tous les candidats défendant cette politique monétaire peut encore redonner un espoir aux nations européennes.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 11:19

      Gabriel,

      Vous n’avez pas tort, mais il est probable que le vote ne suffira pas à arrêter ou détruire la spéculation à sa racine.

      Le vote populaire peut donner un signe fort, mais en lui-même, il ne peut briser ce qui existe et qui est partie intégrante du système existant.

      Pour sauver d’un déclin sans fin les peuples de la zone euro et leurs sociétés, la seule issue réside dans une rupture claire et sans concession avec la monnaie mortifère et le système destructeur dont la monnaie n’est que le vecteur.

      Bien cordialement,


    • Cbx Cbx 6 décembre 2010 11:59

      J’ai également le sentiment que ce qui se joue en ce moment c’est ni plus ni moins que l’avenir de la démocratie en Europe. Il est clair qu’un état soumis à la spéculation et à la « confiance des marchés » n’est pas un état souverain. Pour preuve ? La réforme de retraite avait pour but plus ou moins affiché de « rassurer les marchés ». Un état qui emprunte à des banques privées, à des taux fixé par des agences de notation privées, est un état qui a de fait les mains liées par ces mêmes intérêts privés.

      De plus, quand on voit qu’une entreprise qui licencie voit généralement la valeur de ses actions grimper, je me dis que le système financier est vraiment corrompu. Et quand je vois que suite à la crise de 2007, la majorité des états Européens sont maintenant soumis au diktat des marchés (alors que ce sont ces même état qui ont sauvé les banques !), je me dis qu’on a vraiment du soucis à se faire.

      Pour moi la solution sera clairement politique. Et si les peuples ne se réveillent pas et ne se montrent pas aptes à choisir des dirigeants capables de rompre ce lien de dépendance des états envers la finance mondiale, alors notre bulletin de vote n’aura définitivement plus aucune valeur. Seul le marché décidera de la politique à mener, et on connait ses aspiration : moins d’état, plus de flexibilité, et surtout AUCUNE vision à long terme, notamment du point de vue social et écologique.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 17:39

      Cbx,

      Effectivement, l’alternative est clairement posée entre un déclin rapide qui ramène toutes les sociétés en arrière et une reprise main de leur destin collectif et humain par les peuples eux-mêmes.

      La question des dirigeants est une question à plusieurs facettes, mais l’essentiel demeure que ce sont les peuples qui doivent dégager par eux-mêmes les issues qui seront conformes aux intérêts collectifs.

      Quant aux dirigeants capables de combattre dans cette direction, à l’évidence, ce n’est pas dans le vivier actuel international qu’ils existent. A situation nouvelle correspondent des méthodes nouvelles fondées avant tout sur la démocratie et les intérêts des peuples.

      Bien cordialement,

      Bien cordialement,


  • Yvance77 6 décembre 2010 10:52

    Bonjour,

    Question simple :

    Selon vous, et je m’adresse à votre intime conviction que va t’il se passer ?

    Merci pour ces infos


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 11:23

      Yvance77,

      Quand deux alternatives existent, même provisoirement, la lecture dans le marc de café à court terme est sans objet.

      Ce qui est essentiel est de tracer, comme en février et mai 2010, les processus essentiels, matériels, évidents et incontestables.

      Ensuite, la vie sociale, la lutte des peuples pour leur survie, tranchera.

      Bien cordialement,


  • ViaBee 6 décembre 2010 11:00

    Bonjour Philippe,
    ne pensez-vous que ceux là mêmes qui disent défendre l’euro, et que vous traitez d’assassins malgré eux, agissent selon la volonté de l’oligarchie financière et ont la volonté délibérée de le tuer afin de détruire les nations, derniers remparts pour imposer un nouvel ordre mondial.
    Celui-ci passera d’autant mieux qu’il sera présenté comme le salut à cette crise qui décime les peuples et sera plus facile à faire accepter.


  • isabellelurette 6 décembre 2010 11:29

    La monnaie unique a certainement des défauts ... mais aussi quelques qualités.
    Elle n’a pas (que) les défauts du système financier, avec ou sans euro les paris vont continuer pour le plus grand malheur de tous. Le nouveau nouveau FF serait-il à l’abri ? Par quelle magie ?

    La solution n’est pas le retour aux monnaies nationales, la solution viendra d’une décision politique de faire défaut sur les remboursements indus, puis une révision de l’article 104 du traité de Maastricht (sauf erreur de numéro mais les connaisseurs corrigeront). C’est un accouchement qui ne se fera pas sans maux ! Il faudra probablement pousser un peu les politiciens dans le dos .... en cela la menace d’un bankrun est séduisante.

    Maurice Allais plaidait pour du protectionnisme intelligent. Pour éviter d’exposer le flanc, ... dommage qu’il n’ait pas été plus ou mieux écouté ... Ses écrits sont à relire !


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 11:53

      Chère Isabellelurette,

      Face à la nature quand elle manifeste sa force, il existe deux attitudes : soit on essaie de se protéger de ses dangers, soit on pense que les paroles ou la volonté seules vont empêcher les faits inévitables de se réaliser.

      Voir une ou des solutions au niveau national ou européen est, pour être aimable, une belle lubie de l’esprit.

      Quand un système mondiale meurt, ce ne sont pas des décisions locales qui changeront durablement le cours des choses, bien que le niveau national et continental soit indispensable.

      La question des monnaies est une question piège qui occulte le fond des choses : et ce fond est le processus de spéculation comme base essentielle du système économique mondiale.

      Là est la racine de tous les autres maux.

      Qui ne s’y attaque pas avec détermination ne fera que reporter les problèmes dans le temps en les aggravant.

      Quant à Maurice Allais, il est un exemple type de ce qu’on appelle communément les « économistes aveugles », ceux qui ont pendant des décennies pondu des théories vides de sens commun ( comme le protectionnisme intelligent) et dont la seule fonction concrète dut de justifier, avec des critiques, mais de justifier, les politiques menées qui ont conduit le monde là où il est maintenant.

      On peut certes maquiller un corps mort qui pourrit -le système économique mondial- mais on ne peut le ressusciter, pas plus que le maquillage d’un défunt n’empêche le corps de se décomposer.

      Bien cordialement


  • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 11:35

    ViaBee,

    Evidemment, les fondateurs de l’UE et de l’euro sont tous des gens qui ont voulu, dès le début, satisfaire aux besoins du système mondial existant.

    Cependant, pendant que ces gens, de toutes couleurs politiques, bâtissaient ce château de sable inconsistant et bourré de contradictions explosives, le système a aussi évolué et il a commencé à pourrir sur pied, ce qu’exprime le fait que la spéculation est devenue la manière la plus rapide et efficace, bien que risquée, de valoriser les capitaux aujourd’hui.

    En clair, la production matérielle ne rapporte plus assez de profits, la spéculation permet seule de faire croître les marges de profits, mais en détruisant ainsi l’économie réelle, les emplois, les structures sociales, les Etats.

    Quant à la question des nations, elle ne peut se poser avec clarté que par rapport à la défense des intérêts concrets des peuples.

    Ainsi, le cadre national est devenu, qu’on le veuille ou non, le dernier rempart d’acquis démocratiques face aux besoins mortels de la spéculation. L’Etat national est le dernier rempart, fort vermoulu déjà, de la possible souveraineté des citoyens afin de reprendre en main leur destin.

    Mais, cet Etat étant dirigé par des obligés et partisans de la spéculation à outrance, ne peut plus remplir ce rôle de protection minimale qu’il devrait avoir.

    De là ne peuvent que naître des crises politiques internes de plus en plus violentes car les antagonismes sont incompatibles entre les intérêts des peuples et ceux de la spéculation.

    Bien cordialement,


  • Alpo47 Alpo47 6 décembre 2010 11:47

    Nous sommes presque « au bout du chemin ». Actuellement, c’est « eux » (les « élites ») ou nous, les peuples.
    Il ne faut pas oublier de dire que ce sont eux qui ont, presque, toutes les cartes et qui les distribuent.

    Très douloureux, pourrait bien être le proche avenir.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 11:57

      Alpo47,

      Le problème n’est pas de s’occuper de la douleur, mais d’en effacer les causes profondes.

      Là est l’essentiel.

      Bien cordialement,


  • Francis, agnotologue JL 6 décembre 2010 11:52

    Bonjour Philippe vassé. Je me garderai bien de prter un jugement de valeur sur votre analyse. Je vous en propose une autre qui mériterait d’y être confrontée, celle de Frédéric Lordon, et plus précisément, la proposition de nationaliser les banques, ce qu’il appelle, dans l’extrait ci-dessous, un « soulèvement politique ». 


    Ne pas détruire les banques, les saisir, par F. Lordon, 2/12/10

    Extraits :
     
    « Marx en son temps avait parfaitement perçu que la convulsion est la modalité privilégiée par l’histoire de dépassement des contradictions. Le nexus présent des contradictions de ce qu’il faut bien appeler avec Badiou le capitalo-parlementarisme, contradictions mêlées d’un système économique conduit au désastre par la finance libéralisée et d’un système politique institutionnel qui, en tous les sens du terme, ne répond plus, et n’est donc plus l’instance possible de transformation du premier, ce nexus a épuisé le spectre de ses solutions internes. Si vraiment on en arrive en ce point où, les possibilités d’accommodation « régulière » du système évanouies, ne reste plus que le choix de son renversement, alors il y a cependant quelques raisons de préférer le soulèvement politique à l’insurrection bancaire. Car la seconde nous abat nous-mêmes dans le même mouvement où elle abat ses ennemis, alors que le premier conserve la Banque comme principe mais nous rend les moyens de lui donner la forme que nous voulons – et dont nous avons besoin. »

    « Après tout le problème est bien plus symétrique qu’on ne croit : la finance peut sans doute nous prendre en otages mais, dès lors qu’il est suffisamment débiteur, l’Etat a aussi les moyens de la ruiner, avec au surplus, derrière, le pouvoir de la ramasser à la petite cuillère et à sa façon... Pour tous ses dangers réels, la faillite technique des banques a au moins un effet intéressant : elle permet de leur mettre la main dessus. Et à pas cher en plus. Les arguments de principe pour une recommunalisation du système du crédit abondent ; la situation de faillite leur offre leurs conditions de réalisation – et même de réalisation modique. Car si la nationalisation intégrale est la première étape du processus de recommunalisation du bien commun bancaire, avant la mutation ultérieure en système socialisé du crédit [19]), la situation critique de la faillite générale offre la possibilité d’opérer cette nationalisation par simple saisie.  » (FL)


    « La France n’a pas besoin de réformes, elle a besoin d’une révolution. » (Gérard Mordillat)


    • Francis, agnotologue JL 6 décembre 2010 11:54

      Post scriptum : dans le post ci-dessus, j’ai inversé l’ordre des extraits de ce très long article de Frédéric Lordon, et je le regrette : le sens de l’ensemble en affecté.


    • latitude zéro 6 décembre 2010 15:31

      Quelle bouffée d’oxygène !
      Merci JL pour cet extrait de Frédéric Lordon

      Je ne résiste à le remettre en 2ième lecture .

      « Après tout le problème est bien plus symétrique qu’on ne croit : la finance peut sans doute nous prendre en otages mais, dès lors qu’il est suffisamment débiteur, l’Etat a aussi les moyens de la ruiner, avec au surplus, derrière, le pouvoir de la ramasser à la petite cuillère et à sa façon... Pour tous ses dangers réels, la faillite technique des banques a au moins un effet intéressant : elle permet de leur mettre la main dessus. Et à pas cher en plus. Les arguments de principe pour une recommunalisation du système du crédit abondent ; la situation de faillite leur offre leurs conditions de réalisation – et même de réalisation modique. Car si la nationalisation intégrale est la première étape du processus de recommunalisation du bien commun bancaire, avant la mutation ultérieure en système socialisé du crédit [19]), la situation critique de la faillite générale offre la possibilité d’opérer cette nationalisation par simple saisie.  » (FL)

      En quelque sorte la stratégie du choc de M Friedman , retournée et appliquée aux banques et à la finance actuelle .

      Juste revanche des peuples
      « I have a dream »

      Dans l’ordre des priorités il y a la nationalisation des banques, l’Euro n’est qu’une « arme » très pratique qu’ils utilisent.

      La moralisation du capitalisme, on attend toujours, piège et perte de temps.

      Revenir au capitalisme des origines, celui des campagnes Anglaise du XVII siècle, n’est qu’un leurre.
      Celui ci , partant d’une idée pourtant novatrice et enthousiasmante , n’a su que prospérer sur l’esclavage, l’exploitation du monde par le colonialisme, jusqu’ à ce que nous connaissons aujourd’hui.
      Personne ne niera les avancées du capitalisme sur le plan matériel et de santé, mais celui ci n’a profiter qu’aux occidentaux, au détriment du reste de l’humanité.
      Nous ne sommes riches que parce qu’ils sont pauvres.

      La redistribution n’a fonctionné que pour faire face au bloc soviétique.

      Aujourd’hui , ce même capitalisme, un capitalisme ’extrémiste« , se retourne contre ses propres populations.( »Voyage dans le monde réel" Bertrand Jacquier )

       Il est maintenant bien clair que leurs lois du marché se retourne contre nous et que leur capital ne prospérera que sur une nette détérioration de nos conditions de vie et d’une dégradation toujours croissante de l’environnement partout dans le monde.

      Ces types sont des rapaces sans foi ni loi
      Il n’y a qu’à les voir se dépecer les états nations, retraite, sécurité sociale, santé, éducation nationale , services publiques, police et bientôt l’armée.
      Une énorme manne financière à se partager

      Il n’y a pas d’autres solutions que de leur appliquer la stratégie du choc !!


  • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 12:03

    JL,

    Il est facile de comprendre, derrière les mots académiques, la pensée de l’auteur que vous citez.

    Si ce qu’il explique est clair, malgré les phrases savantes et les références aux amis du monde académique, je ne saisis pas si l’auteur évoque une décision nationale ou plus large.

    Par ailleurs, il évacue avec un académisme brillant la question du type de gouvernement qui prendrait de telles mesures positives et nécessaires.....Car un Etat n’est pas neutre, ni son gouvernement formé au hasard par des choix faits hors des réalités sociales vivantes.

    Bien cordialement


    • Francis, agnotologue JL 6 décembre 2010 12:30

      Philippe Vassé, je ne peux répondre à la place de F. Lordon, mais ce que je voulais signifier c’est ceci : je crois que ça ne servirait à rien de sortir de l’euro si on ne nationalisait pas, en même temps, les banques.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 12:54

      JL,
      sur votre dernier commentaire, qui ne serait pas d’accord bien que cela relève de problèmes hautement politiques.

      Bien cordialement,


  • Dionysos Dionysos 6 décembre 2010 12:05

    Vous pensez réellement qu’une sortie de l’Euro (outre la complexité de ce retrait) serait une solution miracle protégeant les états de la spéculation ?
    La situation de la Grande Bretagne est-elle plus enviable ?


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 13:03

      Dionysos,

      Quand un nageur se noie, en quoi cela l’aide-t-il de regarder au loin un autre nageur qui s’enfonce ?

      Votre commentaire est en soi intéressant, mais il s’arrête là où tout commence.

      Sortir de l’euro est un premier pas libérateur d’un fardeau qui pèse et écrase 16 pays ensemble, ce n’est pas la solution panacée à tous les problèmes, mais c’est le passage obligé vers l’avenir.

      Ce qui est certain, a contrario, c’est que rester dans la situation actuelle et s’y enfoncer revient à couler bas 16 pays.

      Quant à la Grande Bretagne, elle a aussi partie liée, comme la Suisse, à la crise de l’euro, et à racine, la spéculation comme moyen de reproduction du capital.

      Bien cordialement,


    • Croa Croa 6 décembre 2010 22:25

      La Grande-Bretagne gère sa livre comme nous le faisons de l’euro et comme nous le faisions du Franc depuis la trahison de 1973.

      Donc sa situation est la même sauf qu’elle pourrait plus facilement revoir ça que nous....

       smiley à condition de le vouloir ! smiley


  • tmd 6 décembre 2010 12:14

    "La raison principale en est que son caractère dangereux et destructeur des économies, des emplois et des systèmes sociaux nationaux, se manifeste de plus en plus clairement..."

    On croirait que cette diatribe s’adresse à l’État.

    Cette analyse sur l’euro, monnaie incohérente qui ne tiendra plus bien longtemps, pose l’État en pandore de vertu face à cet euro honni. Malheureusement, l’État ne peut pas tout, et vouloir un État encore plus fort, encore plus juste, encore plus social, me répugne au plus haut point. Cela a déjà été essayé au siècle dernier avec comme résultats les désastres humains que nous savons tous. C’est une voie sans issue.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 13:05

      tmd,

      Je n’ai pas aperçu le rapport entre l’article et votre commentaire. Etes-vous certain d’avoir commenté sur le bon fil ?

      Bien cordialement,


    • tmd 6 décembre 2010 14:17

      Le rapport est dans la première phrase de mon commentaire qui est issue directement de votre article.

      De plus, ne faites pas mine de ne pas comprendre le rapport. Votre article condamne de début à la fin l’euro qui gène l’État, qui coûte cher à l’État, qui empêche l’État de faire ce qu’il veut, qui menace l’État, et qui risque de tuer l’État.

      C’est le bien être des gens qui m’intéresse, pas celui de l’État.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 17:45

      tmd,

      Je ne comprends toujours pas le rapport avec le sujet, même si votre diatribe contre tout Etat peut avoir quelque légitimité.

      Mais, pour l’heure, il existe bien une crise qui touche 16 Etats, donc aussi votre portefeuille.

      Au delà de la diatribe anti-Etat et anti-tout, quel rapport avec l’article, c’est ce lien que je n’aperçois pas.

      Bien cordialement,


    • tmd 6 décembre 2010 14:25

      L’État fort, très fort, existe. Il est présent en Corée du Nord, à Cuba, et dans de nombreux pays d’Afrique, en Russie ... Malheureusement, et c’est toujours le cas, un État très fort dérive contre le bien être de ses habitants. Je ne souhaite pas que la France ressemble à un de ces pays.

      Et à mon grand regret, il n’y a aujourd’hui en France, aucune alternative à la gauche socialo-communiste qui mène au désastre, et à la droite du clientèlisme-conservateur actuel qui mène au même désastre.


    • latitude zéro 6 décembre 2010 16:15

      tmd

      « L’État fort, très fort, existe. Il est présent en Corée du Nord, à Cuba, et dans de nombreux pays »

      Il faut faire une pause avec les amalgames faciles, Staline, Corée du Nord etc
      Quand à Cuba, vous ne connaissez RIEN de la réalité de ce petit pays.

      Il y a une troisième voie qui n’a JAMAIS été appliquée dans les pays occidentaux, c’est un véritable socialisme, adapté à chaque pays, selon ses priorités.

      Au niveau mondial, une relation marchande équitable en se tournant vers les nouveaux blocs ( BRIC , ALBA , UNASUR et une aide massive et altruiste au plus démunis, ceux qui ont le plus souffert de l’hégémonie US et de l’ultralibéralisme, avec la création d’un nouveau fond de soutien autre que le FMI , Banque mondiale etc...

      Si c’est le mot « socialisme » qui vous dérange, alors proposez en un autre.

      Voyez ce qu’il se passe en Amérique latine.
      L’Europe doit trouver sa voie dans cette direction, adaptée à ses particularismes.
      C’est une alternative enthousiasmante , un monde multipolaire et solidaire avec une autre ONU pour régler les petites querelles.

      Et il n’y a pas d’autres alternatives .


    • Croa Croa 6 décembre 2010 22:34

      à Tmd,

      Inutile de voir aussi loin !  Le système étatique en vigueur chez nous de la Libération jusqu’au départ de De Gaule était satisfaisant et il suffirait d’y revenir.


    • tmd 6 décembre 2010 23:26

      Vous parlez de ce gouvernement non-élu composé de chrétiens et de communistes qui a instauré notre chère Sécurité-Sociale-que-le-monde-entier-nous-envie.


    • tmd 6 décembre 2010 23:40

      @ latitude zéro

      Concernant les pays du BRIC, je rigole bien quand les syndicats français luttent contre les délocalisations. Dans les faits, ils luttent effectivement contre les travailleurs chinois ! Alors SVP ne me servez pas ces arguments de vouloir aider ces pays. Un peu de cohérence.

      Aussi à propos de l’Amérique du Sud, et de son socialisme que vous vénérez et aimeriez voir appliqué en France, renseignez-vous sur le Vénézuela. Vous savez ce pays, riche en pétrole, mais dirigé par Chavez. Après bientôt dix années de socialisme, avec des nationalisations à tout va, avec pourtant des discours d’une bonne foi inégalable, et des arguments très sociaux, justes et égalitaristes, on commence à percevoir le résultat : coupures d’électricité quotidiennes, magasins d’alimentation en rupture de tout, niveau de vie en baisse, importation de médecins de Cuba (qui ne pensent qu’à fuir d’ailleurs, vous vous demandez pourquoi ?).

      La simple rançon du socialisme qui ne peut pas finir autrement qu’en totalitarisme qui asservit son peuple réduit préalablement à la misère.


    • sam turlupine sam turlupine 12 décembre 2010 18:35

      C’était un communiqué de la cia, via tmd ; à vous les studios... 


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 13:08

      Musima,

      Que dire de plus sur votre commentaire, sinon que l’objectif de la spéculation n’est pas la logique de compétition, mais la reproduction indispensable du capital par le moyen le plus rentable ?

      La compétition est une arme économique de destruction massive des économies, mais elle n’est, et cela est terrible à exprimer en ces termes, que la conséquence de la spéculation à outrance qui est devenue le volant d’entraînement de l’économie mondiale.

      Bien cordialement,


  • cathy30 cathy30 6 décembre 2010 13:10

    bonjour philippe vassé
    quand la fed injecte 600 milliard dans l’économie, alors les pays émergeant ne sont pas du tout contents, comme on les comprends. ça joue à qui perd gagne. C’est la guerre ;

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/11/04/04016-20101104ARTFIG00685-la-fed-relance-la-guerre-des-monnaies.php


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 13:26

      cathy30,

      Précisons : la FED a injecté plus de 600 milliards de $ américains dans l’économie américaine, cela pour la théorie.

      Cela a et aura des conséquences diverses sur des pays, mais, par exemple, pas vraiment sur l’Inde, la Chine et les puissances asiatiques non liées maintenant au dollar US.

      Ce qui a changé est que des puissances financières régionales ont émergé et que leurs économies sont en partie, et pour le moment, peu affectées par les décisions de la FED.

      Par contre, si la FED a imprimé des dollars, que fait actuellement la BCE avec ses mesures anti-crise qui ne résolvent rien, mais aggravent tout ?

      Exactement la même chose, à la différence près que la FED essaie de relancer la machine économique américaine en panne alors que la BCE jette ses euros dans les circuits de la pire spéculation, sans rien relancer puisque le mot d’ordre contraire même à la logique en temps de crise est pour les dirigeants de l’UE : austérité et réductions des dépenses, là où il y a urgence à les accroître massivement pour essayer au moins d’enrayer l’effondrement.

      Comme quoi, des similitudes apparentes ne visent pas les mêmes objectifs, ni les mêmes résultats.

      Bien cordialement


    • isabellelurette 6 décembre 2010 14:16

      >Précisons : la FED a injecté plus de 600 milliards de $ américains dans l’économie américaine, cela pour la théorie.

      Mais pas du tout dans l’économie américaine ... à quoi vont servir ces petits $ou$ ?

      D’abord, à payer les interets des bons du trésor .... ou disons, à rembourser les bons arrivant à échéance.

      Je me demande ce qui va sortir du monde financier pour entrer dans l’économie réelle ... je ne parierais pas sur USD 600 milliards ....

      Par contre, le système financier américain, gonflé par ces $ tombés du ciel, peut très bien acheter des actifs dans les pays émergents, ou en Europe, .... c’est la curée à bon marché !


    • cathy30 cathy30 6 décembre 2010 14:34

      merci philippe pour ta réponse, alors qui veut la peau de l’europe ? est-ce une conspiration, de la spéculation, ou de la bêtise genre après moi le déluge ?


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 17:52

      Isabellelurette,

      Oui, en théorie signifie bien en théorie.

      Mais, si vous suivez la presse américaine, vous verrez aussi que ces 600 milliards de $ sont avant tout un ballon d’oxygène pour le budget de l’Etat fédéral et ses dépenses.

      Là réside la différence essentielle notée entre ce que fait la FED et ce que dépense en pure perte la BCE.

      En résumé, la FED alimente le budget fédéral alors qu’en zone euro, on restreint les dépenses publiques.

      Qu’on le veuille ou non, la différence est de taille et très sensible pour les populations concernées au final.

      Bien cordialement,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 17:57

      cathy30,

      Personne ne veut la peau de l’Europe, ce qui par ailleurs ne veut rien dire.

      Les processus spéculatifs suivent leurs lois propres, et le propre de la spéculation financière est de détruire sans cesse plus l’économie réelle, la production et les revenus tirés du travail.

      Quand un cancer attaque un organisme, on ne s’interroge pas sur une conspiration, la bêtise ou autre chose, mais on essaie de guérir le patient.

      En zone euro, le patient est étranglé vivant, le cancer encouragé avec force moyens nouveaux, et pendant ce temps, les politiques parlent dans le vide de choses qu’ils ne contrôlent plus...

      Bien cordialement,


  • Thierry LEITZ 6 décembre 2010 13:23

    Merci Philippe, pour ces rappels utiles...

    Si on conçoit une fierté légitime d’avoir vu juste, l’avenir reste intrinsèquement inconnu.
    Mais ce système mérite d’être critiqué sur ses bases philosophiques mêmes, ce qui nous implique tous dans nos évaluations. Car qui élit les dirigeants ? Qui valide toutes sortes d’injustices ? Qui est envieux au lieu d’être soucieux d’égalité ?

    Trop d’entre nous...

    On a donc une oligarchie financière qui « achète » des dirigeants politiques par le biais de la propagande (médias et sondages) qu’elle contrôle et qui charge ces mêmes politiques de délivrer au peuple des « éléments de langage » bien préparés.

     
    Une fois passée l’élection, les affaires reprennent. Le vote de 2007 est la preuve que peu comprennent les dessous de la politique dans nos démocraties « apaisées » (pour combien de temps encore ??) Et on se demande s’ils seront assez nombreux en 2012.

    On a donc une incompréhension et un oubli constant des turpitudes politiques associés à des réflexes égoïstes de préservation de ses avantages dont la légitimité est toujours incontestable aux yeux de leurs détenteurs... De là aucun vote progressiste ne sortira.

    La question de la légitimité de la richesse doit s’imposer. Des limites devraient apparaître. Les raisonnements absurdes du genre « IL emploie 70000 personnes dans le monde » à propos d’un grand patron ou « IL fait de l’audience » à propos d’une vedette de l’audiovisuel ou « IL rempli le stade » à propos d’un sportif, ces raisonnements sont TOUJOURS FAUX et relèvent d’une simplification stupide à l’usage de crétins bons à tout gober.

    La richesse a toujours une origine COLLECTIVE. Clients, consommateurs, spectateurs, annonceurs, salariés, etc, c’est D’EUX que vient la richesse. Aussi sa concentration en de rares mains (actionnaires et rabatteurs, les traders, rentiers et cumulards, héritiers) DOIT ETRE DENONCEE ET COMBATTUE. La richesse, le revenu doit irriguer TOUT le corps social, selon des règles justes, constamment combattues par cette oligarchie vorace et insatiable. Ces règles il faut accepter de se les appliquer à nous-mêmes en payant TOUS l’impôt au lieu de s’en plaindre et pouvoir exiger ainsi plus de justice fiscale et un meilleur emploi des fonds publics. IR mais aussi sur le patrimoine, les successions et l’EPARGNE.
     
    Une bonne dose d’inflation ne ferait pas de mal en donnant de l’air aux endettés tout en rognant les avoirs excessifs de certains, qui bloquent cet argent sur des comptes en prévision de... de quoi ? on se le demande...

    IL EST CLAIR QUE RIEN DE TEL NE SE FERA, étant donné la nature même de l’Homme, surtout lorsqu’il a un peu de pouvoir....


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 19:09

      Thierry Leitz,

      Faits et philosophie n’ont jamais fait un bon couple ou un bon ménage, comme on voudra.

      Votre commentaire est une réflexion qui a toute sa légitimité, mais il est contre-productif socialement d’opposer les êtres humains, aux intérêts et caractères différents, qui sont la réalité des sociétés existantes et cet abstraction religieuse, que certains philosophes spiritualistes appellent l’Homme.

      Si on peut définir une nature physique humaine par des critères évidents ( visage, yeux, nez, bras, etc...) ; aucun être humain n’est semblable à un autre par ses caractéristiques sociales, psychiques, son expérience, ses dons, qualités et défauts.

      Ceci étant, philosopher est un droit quelque peu luxueux, surtout lorsque la société humaine est en grave danger concret et immédiat.

      Bien cordialement,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 6 décembre 2010 18:07

      Desperadoprim,

      L’euro est un bel outil ? La fourche qu’un fou enfonce dans le ventre de sa victime est aussi un bel outil.

      Le problème de l’outil, quel qu’il soit, est celui de son usage exact. Si une monnaie crée chômage de masse, misère générale et précarité, alors, l’outil est mauvais et il convient d’en changer ou de le retirer des mains des personnes qui en font un tel outil de destruction.

      L’Europe a vécu longtemps aussi sans guerres et sans l’euro. Cette association paix et euro est tout simplement une image d’Epinal vide de réalité, en clair un attrape-gogos propagandiste pondu par les « communicants » de Bruxelles.

      Par contre, les 16 pays de la zone euro en crise collective, avec des peuples qui sont soumis ensemble à des politiques toutes régressives à tous les niveaux, cela, c’est la réalité vivante.

      Ce désastre est dû à un outil qui ne sert que de vecteur commun de la spéculation qui détruit les bases de la société.

      L’euro est un outil, oui, un excellent et bel outil pour les spéculateurs, mais un outil meurtrier pour les peuples.

      Bien cordialement,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 décembre 2010 16:32

      Desperadoprim,

      L’image est excellente en effet.

      Une monnaie qui serait commune à des peuples serait bonne si le système qui en est le fondement était sain.

      Ce n’est pas le cas. Donc, l’euro est un facteur de déclin groupé, donc un danger constant tant qu’il existe.

      Dans le contexte actuel, l’euro ne peut servir à rien de positif, il n’est que le vecteur par lequel la spéculation se soumet Etats et peuples, en un mot, pousse 16 pays à la ruine.

      Comme l’euro est une fourche tueuse des économies et des structures sociales, il convient de s’en débarrasser au plus vite afin de nous protéger collectivement.

      Bien cordialement,


    • kéké02360 6 décembre 2010 21:33

      alchimie

      je ne saisis pas l’alchimie de ton commentaire et je te trouve assez méprisant pour les simples citoyen(ne)s pauvres qui selon toi seraient incapables de prévoir l’avenir ......... smiley

      En fait sur ce coup là je pense que tu n’avais rien à dire . Tu ne serais pas plus pauvre si tu avais pu faire contre mauvaise fortune bon coeur !!!  smiley


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 décembre 2010 09:45

      Alchimie,

      Voilà un commentaire d’un haut intérêt collectif. 

      Quant à prévoir tout, vous versez dans une exagération amusante : on peut déduire de processus vivants des conclusions évidentes.

      Prévoir n’est pas déduire : là est votre erreur.

      Bien cordialement et avec une compassion amusée,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 décembre 2010 16:34

      Alchimie,

      Vous avez raison de vouloir replacer ailleurs ce qui est limpide et évident. Cela ne doit pas vous dispenser pour autant de faire fonctionner votre aptitude au raisonnement sur un sujet plutôt que d’en rester aux balbutiements enfantins.

      Bien cordialement,


  • kéké02360 6 décembre 2010 21:17

    Philippe Vassé ,
    votre exposé est clair et la simplicité de vos commentaires sur la réalité de la situation semble suffir à vos << contradicteurs >>

    Je ne vais pas donner plus d’intérêt qu’ils n’en méritent aux quelques nostalgiques du système ultralibéral et encore moins à ceux qui en filigrane dans leurs commentaires caressent encore quelques espoirs socialistes pour << sauver >> l’humanité .... car je pense qu’ils font déjà parti du passé ....

    Par contre il existe des citoyens d’avenir dans notre pays qui proposent de rassembler les français sans distinction d’obédiences politiques religieuses ou philosophiques autour de ce projet urgent de sortir de l’euro , de l’europe et de construire ensemble une 6ème république .....

    Parmi eux un certain François Asselineau . Que pensez vous de cet homme et de la façon dont il s’y prend pour proposer aux citoyens français de reprendre leurs libertés !?? Pensez vous que les élections cantonales de 2011 devraient déjà voir proposer dans chaque canton des citoyen(ne)s porteurs, porteuse de ce changement ?

    PS , précision ,je suis un citoyen ordinaire libre de tous partis politiques ,syndicats et religions


    • jaja jaja 6 décembre 2010 21:45

      Je fais peut-être partie du passé ayant beaucoup d’espérance en ce que je qualifie de « socialisme du XXI ème siècle »...

      Cependant le passé d’un Asselineau m’interpelle. Ancien directeur de Cabinet et candidat aux élections des repris de justice Charles Pasqua et Tibéri, collaborateur de Panafieu c’est pour moi éliminatoire. Il a servi tout ce qu’il y a de plus réactionnaire (au sens propre) voire mafieux en France.

      Pasqua, l’ex patron de la milice anti-ouvrière du SAC doit bien se marrer en lisant son ex-compère devenu le chantre de certains « rebelles ». Et il n’est pas le seul...

      On a des « anti-système » bizarres dans ce pays....


    • latitude zéro 6 décembre 2010 22:27

      Les citoyens d’avenir selon kéké ?
      Les sauveurs de la France face aux nostalgiques du passé ?

      François Asselineau

      Diplomé d’HEC
      Vice major de l’ENA
      Inspecteur général des finances actuellement
      Il a exercé des postes de responsabilités au plus haut niveau de l’appareil d’état
      Nombreux voyages avec le président de la république
      Directeur de cabinet de Charles Pasqua
      De Françoise de Panafieu
      Nommé en 2004 par Sarkosy délégué général à l’intelligence économique au ministère de l’économie et des finances, poste ayant rang de directeur

      Un trublion de l’ancienne droite  !!

       


    • Augustule Augustule 6 décembre 2010 23:06

      "Cependant le passé d’un Asselineau m’interpelle. Ancien directeur de Cabinet et candidat aux élections des repris de justice Charles Pasqua et Tibéri, collaborateur de Panafieu c’est pour moi éliminatoire. Il a servi tout ce qu’il y a de plus réactionnaire (au sens propre) voire mafieux en France."

      Ce que vous dites au sujet de M. Asselineau est faux

      • M. Asselineau a été directeur de cabinet de M. Pasqua, certes, mais lorsque celui-ci était président d’une collectivité locale, le Conseil Général des Hauts-de-Seine. À cette époque, M. Pasqua n’était plus ministre depuis déjà 6 ans (il avait quitté toute fonction gouvernementale en juin 1995). M. Asselineau n’a donc jamais été, ni directeur, ni même simplement membre du cabinet de M. Pasqua lorsque celui-ci fut ministre de l’Intérieur à plusieurs reprises (la dernière fois de 1993 à 1995). Il n’a jamais travaillé non plus pour celui-ci d’une quelconque façon, ni à ce titre ni à aucun autre, avant 1999.

      • Cela signifie en particulier que M. Asselineau n’a jamais travaillé au ministère de l’Intérieur et qu’il n’a jamais été, ni de près ni de loin, mêlé aux « affaires politico-judiciaires » de M. Pasqua qui ont émaillé la chronique ces dernières années.À la différence de quelques hautes personnalités, travaillant actuellement à l’Élysée, qui ont été entendues par la justice sur ces affaires parce qu’elles travaillaient avec M. Pasqua lorsque celui-ci était ministre de l’Intérieur (c’est le cas de MM. Guéant et Guaino qui ont été convoqués par les juges), M.  Asselineau n’a jamais été – et pour cause – entendu par la justice. Son nom n’a jamais été mêlé, ni de près ni de loin, à ces affaires, ni d’ailleurs à aucune autre.
      • Contrairement à ce qui a pu être dit par quelques adversaires politiques, M. Asselineau n’a jamais travaillé avec M. Tibéri à la mairie de Paris et n’a en aucun cas dirigé sa campagne électorale de 2001. Le directeur de campagne de M. Tibéri était M. Bernard Bled, secrétaire général de la Ville de Paris.

    • jaja jaja 7 décembre 2010 06:16

      Visiblement vous ne m’avez pas lu....


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 décembre 2010 09:50

      Kéké 02360,

      Comme vous l’avez compris par le sens et la portée de l’article, ce qui est au centre est l’intérêt des peuples et leur préservation sociale dans le futur.

      Le sort et les aléas d’un individu qui fut dans toutes les décisions qui ont conduit à la situation actuelle n’intéressent personne.

      A part, et encore, peut-être l’intéressé lui-même, et dans un seul pays sur les 16 touchés.

      Il peut sembler plus fécond de fédérer les peuples ensemble contre leur ennemi commun avec efficacité plutôt que de continuer à parler de petits individus sans intérêt pour cet objectif.

      Bien cordialement,


    • victor latent 7 décembre 2010 14:25

      Philippe Vassé , 7 décembre 09:50

      Bonjour,

      Actuellement il existe l’Union Européenne.

      « fédérer les peuples ensemble contre leur ennemi commun »

      S’agit-il de rassembler sous une même bannière des citoyens de nation différente à un niveau mondial ?

      Cordialement,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 décembre 2010 16:39

      Victor latent,

      Rassembler les peuples contre ce qui les menace directement dans leur existence même est une nécessité.

      Que ce soit au niveau national, continental et mondial.

      La spéculation détruit les bases de la société dans tous les pays, sans discrimination aucune.

      S’unir contre un fléau destructeur qui menace tous les peuples est donc un réflexe sain et naturel de protection, voire d’auto-défense.

      L’Union européenne n’est pas un rassemblement de peuples, c’est un carcan dressé contre les peuples de la région au profit de la spéculation qui détruit les économies et sape les sociétés. Etre clair est ici nécessaire.

      Bien cordialement,


    • victor latent 7 décembre 2010 21:38

      Philippe Vassé,

      Je suis d’accord avec votre article. Je suis aussi de votre avis concernant cette Union Européenne.

      C’est votre réponse à ce fléau qu’est cette spéculation, en posant qu’il faut « s’unir » au niveau des peuples que je ne comprends pas.

      Au fil de vos réponses, vous ne croyez pas au vote populaire car un candidat sera, ou est déjà corrompu par cette finance. Un retour à la monnaie nationale et dans le cas de la France, un retour antérieur à cette loi Pompidou ne serait pas suffisant.

      Mon raisonnement peut paraître simpliste, mais si le vote ne fonctionne pas, que reste t-il sinon une révolution, et encore faudrait il qu’elle soit d’après vous propagée sur plusieurs nations.

      Alors, tout simplement, qu’entendez vous par « Il peut sembler plus fécond de fédérer les peuples ensemble contre leur ennemi commun avec efficacité plutôt que de continuer à parler de petits individus sans intérêt pour cet objectif. » ?
      Par quel moyen peut-on arriver à cette union féconde ?

      Cordialement


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 8 décembre 2010 11:38

      Victor latent,

      Tout d’abord, soyons clairs : je ne possède pas de pouvoir magique, ni de vérité révélée.

      Ce qui par contre et évident peut être dit simplement : l’« union européenne est un carcan dans lequel les élis du peuple, quels qu’ils soient et quelle que soit leur bonne foi, n’ont absolument aucun pouvoir réel.

      Donc, voter ou non pour des gens sans pouvoir aucun dans ce cadre précis ne peut être une solution pour rien et personne.

      Il me semble donc que la solution ne peut venir que de l’action des peuples par eux-mêmes et pour eux-mêmes, action dont la première étape ne peut être en toute logique que la destruction du carcan qui les étrangle.

      Cela relève de la nécessité vitale, démocratique, économique, social, donc très concrète.

      Dans ce sens, il me paraît logique que les forces libératrices qui veulent détruire ce carcan qu’est cette UE et ses objectifs aient naturellement tendance à s’unir. Des initiatives en ce sens progressent.

      Pour le reste, je ne joue pas au devin ou à l’idéologue avec des »il faudrait, il serat bon, mon idée est, ...etc" ?

      Je me contente d’exprimer une nécessité physique, matérielle, inexorable avec le temps et les coups reçus des gouvernements et de l’UE contre les peuples, leurs emplois et leurs droits.

      Bien cordialement,


  • drlapiano 7 décembre 2010 00:31

    L’auteur parle de " la nécessité pour les peuples, de l’Irlande à l’Allemagne, de la Finlande au Portugal, de sauvegarder leur existence digne, leurs emplois et salaires (y compris différés comme les retraites), leurs structures sociales, l’avenir des jeunes générations."

    Que n’ont-ils essayé de se poser des questions avant de commencer à vouloir vivre à crédit !

    Accuser les spéculateurs ... mais c’est comme accuser le médecin de vous rendre malade.

    Personne n’a obligé les états à faire des dette abyssales, ils viennent chaque semaine sur les marchés la bouche en coeur demander qu’on leur prête ... mais heureusement qu’il y a encore un système financier qui arrive a détourner de l’épargne pour prêter à ces paniers percés !

    Et après ces états qui assèchent le crédit vienne dénoncer les banques qui ne veulent pas prêter à l’économie ... mais c’est se foutre du monde !

    Tout cet article est débile ... mais pas beaucoup plus que ce qu’on entant sur les médias ou encore ce soir à mots-croisés.

    Heureusement l’Euro durera, ceux qui font leur métier avec sérieux dureront, et ceux qui pleurnichent et se complaisent dans l’incantatoire, la fausse nouvelle et la fin du monde devront faire avec la réalité. J’espère seulement qu’il ne prendrons pas avec trop d’aigreur la dissipation de leurs chimères.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 décembre 2010 09:55

      drlapiano,

      Votre commentaire est si « à côté de la plaque » comme on dit en France que c’en est comique.

      Asséner des convictions morales sans base réelle est devenu le seul échappatoire des partisans de l’euro et de ce qui a été bâti avec face au désastre que tous voient nettement.

      Vos chimères s’envolent déjà, avec chaque plan anti-crise qui renforce et étend celle-ci.

      C’est donc un régal intellectuel de noter la chute sans fin de partisans d’un système qui s’écroule dans la réprobation collective d’où sourd la colère populaire.

      Bien cordialement,


  • Olivier CHAZOULE Olivier CHAZOULE 7 décembre 2010 07:27

    Un article tres persuasif base sur des faits averes et helas demontres tous les jours. Vous montrez Philippe la progrssivite et la continuite de la crise. Bien vu

    (Desole pour l’absence d’accents, je n’ai pas de clavier AZERTY avec moi)


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 décembre 2010 09:57

      Olivier Chazoule,

      Il est utile que des personnes qualifiées en matière financière, de par leur métier, s’expriment ici et puissent dire leur appréciation.

      Merci à vous,

      Bien cordialement,


  • millesime 7 décembre 2010 07:42

    à l’issue du G20 de Seoul, Jean-Claude Trichet s’est exprimé ainsi :
    « nous avons encore aujourd’hui une gouvernance bâtie sur les états souverains eux-mêmes, un monde westphalien qui ne correspond pas aux nouveaux besoins de gouvernance d’une économie mondiale intégrée.Le grand défi de la période présente est d’accélérer le passage à une gouvernance mondiale qui soit à la mesure du monde nouveau que nous avons progressivement crée »
    ainsi le chaos monétaire est VOULU par les Trichet, Sarkozy, Attali, Barroso, et tant d’autre favorable au NWO.Ce chaos voulu doit cependant se dérouler selon un processus contrôlé !
    entreprise bien difficile à réaliser dans un monde globalisé où les divisions sont réelles, malgré l’union de façade affichée devant les caméras à chaque G20
    La Chine, L’inde, Le Brésil et tant d’autres pays n’en veulent pas de ce NWO, qui plus est des divergences sont non négligeables entre factions du « cartel bancaire »
    http://millesime.over-blog.com


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 7 décembre 2010 10:10

      Millésime,

      Jc Trichet, comme Dominique Strauss-Kahn, ou Christine Lagarde, expriment la même politique de soumission suicidaire à la spéculation, qui, pour eux, s’appelle « les marchés ».

      Ces gens, qui se piquent d’avoir connaissances, diplômes et postes de responsabilité, sont incapables, du fait de leurs liens étroits avec les forces spéculatives (banques, fonds financiers, etc..) de dire un mot de vrai et de sincère sur la réalité des faits.

      Il reste que les évènements les décrédibilisent un peu plus chaque jour, à tel point que même des financiers chinois les considèrent comme des « has been » en matière économique.

      Leur acharnement à soumettre des centaines de millions de vies humaines aux seuls intérêts de la spéculation à outrance est par contre dangereux et nuisible à toute la société.

      C’est là ( dans l’antagonisme entre les peuples et leurs dirigeants soumis aux seuls besoins de la spéculation) qu’est l’essentiel, et non dans de vaines oppositions entre pays.

      Le gouvernement brésilien, sous Lula, ou les autorités chinoises sont aussi inféodés aux règles du système mondial que les dirigeants de la BCE ou du FMI.

      Prendre de faux amis couchés devant la spéculation pour des soutiens amicaux est aussi une manière de tromper un public qui, afin d’assurer son destin, a besoin de clarté, et non de fausses informations.

      Bien cordialement,


    • millesime 7 décembre 2010 10:27

      que s’est-il passé d’autre le 8 novembre ? êtes-vous informé de l’événement gravissime survenu aux US ?
      difficile certes qu’il existe un rapport mais ... !


    • millesime 7 décembre 2010 14:50

      pas d’accord !


    • millesime 13 décembre 2010 09:53

      dès 1971, les américains disaient : le dollar c’est notre monnaie, mais « c’est votre problème »
      vous négligez complètement ces remarques et vous ne vous appesantissez que sur l’euro
      il y a certes des problèmes en euroland mais ....
      que s’est-il passé encore le 8 novembre ???


  • millesime 7 décembre 2010 07:43

    tant d’autre(s) favorable(s) (bien sûr)


  • pseudo 7 décembre 2010 12:26

    Y aura t il un Nuremberg de la finance ou on verra défilé les banquiers, les politiques UMP PS, les journalistes, les économistes ?

    A force de vénérer le grand moloch de la finance ils finiront par tous se bruler dans les flammes bien réelles celle de l’insurrection.
     Les banquiers et politiciens ont décidé de détruire le modèle Français pour nous faire rentrer dans un moule mondialiste (la dictature du marché contre les peuples). 
    Dans cette guerre du pouvoir politiques UMP PS contre le peuple Français le bras de fer vient de commencer. 

  • LE CHAT LE CHAT 7 décembre 2010 13:36

    l’or à 1430$ et l’argent à 30$ l’once , on sent venir le bord de l’abime !
    les estoniens sont pas fous de passer à l’Euro ?


  • suumcuique suumcuique 8 décembre 2010 15:36
    Tout aussi fous que tous les peuples européens qui ont adopté précédemment cette monnaie de singe.

    « Dans les opinions publiques de la zone euro à qui l’on promet depuis 2008 des améliorations de leur situation et qui ne constatent qu’une rapide dégradation sans fin visible de leurs conditions de vie et de travail, avec son corollaire, une instabilité financière, sociale et économique croissante, la haine et le rejet de l’euro ». Rectificatif : c’est depuis le tout début des années 1990 que l’on promet cette amélioration aux opinions publiques européennes, qu’on lui fait voir ce miroir aux alouettes qu’est l’euro et l’UE.

    Le retour putatif à des monnaies nationales ne résoudra strictement rien, tant que les laquais de la haute finance apatride infra-nationale seront, grâce aux consommateurs de gauche et de droite, au pouvoir. Une fois l’euro disparu, rien n’empêchera la hyène boursière d’attaquer le franc, le peso, le Deutschmark, etc., si, à la tête décapitée des États européens, subsistent des représentants de commerce, des agents de la haute finance, des argousins de la bourse, des âmes damnées des hommes de l’ombre, des politicards parachutés par des affairistes.

    Sans un retour à l’État fort, il ne peut pas y avoir de retour à la normale. Or, ce ne sont pas les faibles pour lesquels votent les consommateurs français qui sauraient reconstituer un État fort. un Etat fort, à l’heure actuelle, c’est un Etat qui lutte contre les marchés et il existe des tas de moyens de lutter contre les marchés. Un État fort, c’est un État gouverné par de véritables chefs qui, du jour au lendemain, effacent la dette, arguant du fait qu’ils ne sont pas responsables de la traître irresponsabilité des bonimenteurs de foire qui ont amené le pays au bord de l’abîme ; qui, non seulement effacent la dette, mais saisissent immédiatement les avoirs des voleurs de grand chemin moderne que sont les banques et qui les forcent à rembourser ce qu’elles ont volé. Un État fort, c’est un Etat qui met les banques sous tutelle ; qui, au sens fort, les nationalise. Un État fort, c’est un État qui fait cesser immédiatement l’immigration extra-européenne, légale ou non et qui renvoie dans leurs pays d’origine les parasites de tout poil. Un État fort, c’est un État qui n’encourage pas ses nationaux à s’endetter, mais qui, au contraire, pénalise ceux qui cèdent à la facilité et, en fait, qui les empêchent, qui leur interdisent légalement de vivre au dessus de leurs moyens. Un État fort, c’est un père qui empêche ses enfants de mettre le feu à la maison en jouant avec les allumettes.

    Sans l’intervention de chefs dédiés à l’intérêt national et, du même coup, sans le retour à cet autoritarisme qui a fait ses preuves (l’Estonie et les Estoniens ont été prospères pendant une seule période de leur histoire : sous la dicature de K. Päts ; idem pour les Lettons et pour de nombreux autres peuples européens), les enfants, baignant dans leur « moi, je, personnellement » vont tout faire exploser. Si les consommateurs continuent à voter, ils n’auront bientôt plus que leur bulletin de vote à bouffer.

    Quand le droit de vote l’emporte sur l’instinct de survie, un peuple est fini. 

  • suumcuique suumcuique 8 décembre 2010 20:59

    L’idée directrice de l’UE - peu importe, au point de vue où je me place ici que cette UE ait été souhaitée et créée de toutes pièces dans l’Europe occupée par les fonds judéo-yankee de Rockefeller à partir de la fin des années 1940 - l’obsession pathologique de l’UE est celle d’un égalitarisme forcenée : en Europe, tous les pays seraient égaux ; même les plus radicaux de la soi-disant extrême droite actuelle n’en disconviendront pas : Irlande, Lituanie, Italie, France, Portugal, Allemagne, etc., tous ces pays sont égaux ; ils ont beau ne pas l’être dans la réalité, il faut qu’ils le soient sur les tableaux électroniques de contrôle des économistes et des imposteurs qui sont à la tête des États européens depuis 1945 : le bien-être des judéo-yankees en dépend.

    Dans la pratique, cette obsession pathologique de l’égalité, cet égalitarisme forcené, aveugle, hystérique, a fait que les deux États supérieurs de l’Europe, l’Allemagne et la France, ont dû, depuis que les judéo-yankees ont pris le contrôle de l’Europe, payer pour les autres : l’Espagne, l’Italie, le Portugal, la Grèce, d’abord. Franco avait doté l’Espagne des infrastructures dont les démocrates espagnols ont bénéficié ensuite pour faire de ce pays une des principales destinations mondiales des touristes (anglo-saxons) ; Salazar qui, quand il fut imploré de prendre le pouvoir devant les exactions et les spoliations en tout genre des socio-démocrates, avait remis le Portugal à flot en quelques années (accordant, entre autres, des prêts sans intérêts aux jeunes ménages et aux veuves), avait fait son maximum, mais le Portugal restait un pays relativement pauvre - pauvre matériellement ; les mafieux mis au pouvoir en Italie par les judéo-yankees à partir de 1944 n’avaient pas tardé à replonger le pays dans la misère, alors que, le dernier jour du régime fasciste, le dernier jour de la république de Salo’, aussi incroyable que cela puisse paraître aujourd’hui à un consommateur européen, les comptes, malgré les dépenses de guerre, étaient dans le vert ; la Grèce, que les colonels avaient fait le maximum pour faire revenir sur le chemin de l’Europe et de la raison, livrée aux prévarications des socio-démocrates, redevenait un pays du Moyen-Orient. Aujourd’hui, l’Espagne, le Portugal, la Grèce et l’Italie sont aussi « avancés » que la France et l’Allemagne et c’est à l’Allemagne et à la France qu’ils doivent leur « avancement ». Ce sont les impôts prélevés, extorqués aux Français et aux Allemands durant les trois dernières décennies qui, dans une large mesure, ont servi à « construire » l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Grèce tels que nous les connaissons aujourd’hui. Ensuite, il s’est agi de « construire » la Finlande et l’Irlande. Le cas de l’Irlande es particulièrement scandaleux. Depuis la fin des années 1980, l’UE n’a eu de cesse qu’elle n’ait fait, à coup de fonds extorqués aux Allemands et aux Français, de ce pays pauvre un « dragon » ; avec des fonds européens, a été ainsi construite une plate-forme clé-en-main pour les entreprises yankees. Dans le même temps, des centaines de milliards d’euros devaient être réunis pour financer dans le droitdelhommisme le plus angélique l’installation de millions d’extra-européens en Europe. Qui croyez-vous qui a payé et qui continue à payer ? Et, comme les imposteurs qui gèrent actuellement l’UE comptent en faire venir encore des millions et des millions, qui croyez-vous qui va continuer à payer pour entretenir une armée de parasites levée par des parasites parlementaires en chef qui siègent à Bruxelles, à Strasbourg et dans toutes les capitales européennes ?


    Encore un peu plus de démocratie et d’irresponsabilité oligo-populacière de la part du consommateur français et c’est la fin en attendant la faim ;

    • Philippe Vassé Philippe Vassé 8 décembre 2010 21:34

      Sumcuique,

      Ce délire incohérent, raciste et pathologique ( de plus sur deux messages !) devrait nécessiter une cure en soins psychiatriques.

      Vos délires sur les « bons dictateurs » sociaux et bons avec les pauvres d’Espagne, du Portugal et de l’Italie reflètent une connaissance pauvre, ou inexistante, des sujets abordés, bien que vous ayez évité de louer les probables « bienfaits » du régime existant alors en Allemagne.

      Comme on dit en Saxe, « trop de stupidités devient incorrigible ».

      Dans votre cas, une cure de désintoxication du mensonge répété en boucle vous serait utile, mais ce fil n’en fournit pas. Malheureusement.

      Vivant avec des « extra-Européens » comme vous appelez avec tact et finesse les êtres humains qui ne sont pas de votre couleur évoluant du pâle maladif au bronzé de plage estivale, je suis heureux qu’ils n’aient pas à mon égard un des sentiments haineux, maladifs et vindicatifs, que vous possédez en quantité impressionnante.

      Il est bon que les peuples se parlent, se comprennent et dialoguent fraternellement, sans souci des origines : cela permet même à des gens comme vous de voyager et de pouvoir connaître autre chose que votre monde clos franco-français sans horizon, ni futur digne.

      Ma cordialité m’empêche de saluer les ennemis rancis de l’humanité plurielle et riche de sa diversité harmonieuse.


  • suumcuique suumcuique 9 décembre 2010 21:20

    Allons plus loin, Môsieur l’historien :

    "Comme il n’est encore jamais arrivé qu’un vainqueur avoue publiquement sa culpabilité au déclenchement d’une guerre, nous devons bien consulter l’Histoire pour découvrir la cause réelle du conflit. Nous constatons d’abord que dans le « Daily Express » du 24 mars 1933 le Congrès juif mondial a déclaré la guerre économique à l’Allemagne. Ensuite le 7 août 1933 Samuel Untermayer, président de la « World Jewish Economic Federation » déclarait dans le « New-York Times » : « La guerre que nous avons décidé de mener contre l’Allemagne est pour nous une guerre sainte. »

    "Par la suite les milieux financiers de Wall Street agissaient de telle sorte que le rapport entre le dollar et le Reichmark était dévalué de 57% au préjudice de cette dernière monnaie. Il devint désormais impossible à l’Allemagne d’acheter des matières premières, des denrées alimentaires et d’autres marchandises sur le marché international dominé par le dollar. Adolf Hitler réagit immédiatement et résolument : il détacha le Reichmark de l’étalon-or et introduisit la « Valeur-Travail ». Son principe partait de la constatation que ce n’était pas la valeur-or, ou une autre valeur, qui était déterminante pour la plus-value d’un produit, mais seulement et uniquement le travail qui avait été presté pour le fournir. Par les conséquences du Diktat de Versailles l’Allemagne était tombée dans la misère et ne disposait plus de devises, ce qui était aussi le cas de nombreux pays pauvres, par exemple en Europe Orientale et en Amérique du Sud.

    "Hitler remplaça le commerce extérieur basé sur la monnaie par un commerce de troc : marchandises contre marchandises, de sorte que les devises tombaient en désuétude. Associées aux nécessaires investissements publics ces mesures eurent pour conséquences une fulgurante diminution du chômage et une forte augmentation du commerce avec les pays concernés.

    Cela amena plus de stabilité et d’aisance dans le Reich, ce qui fut très désagréablement ressenti par les puissances de l’Ouest, d’autant plus qu’elles redoutaient que le nouveau système économique allemand basé sur la « Valeur-Travail » puisse un jour avoir un très grand succès dans le monde et supplanter l’empire du dollar couplé à l’étalon-or. Les puissances de l’Ouest ne le voulaient à aucun prix et elles commencèrent à préparer la guerre contre l’Allemagne.

    "En Amérique la campagne d’excitation contre l’Allemagne (dont la résurrection économique était attribuée au réarmement) se renforça, mais les USA eux-mêmes commençaient la construction d’une flotte aérienne de bombardement à grande distance : les « forteresses volantes » dont le programme prévu devait être réalisé pour... 1939. Le 4 mai 1935 le diplomate polonais, le comte Szembeck, informait Varsovie que la campagne excitant à la guerre contre l’Allemagne trouvait encore et toujours son point de départ dans les milieux financiers israélites et franc-maçons.

    "Curieuse est la constatation que le général britannique Fuller exprime dans un livre paru en 1937 disant que : "Le système de financement régnant ne repose plus sur la capacité de production, et que l’argent en tant que moyen de nouvelle répartition est devenu une marchandise que l’on peut, comme toute autre marchandise, acheter et vendre. Ou, autrement dit : la maladie qui causera la ruine du monde s’appelle l’usure. La France et l’Angleterre sont alliées l’une à l’autre parce que toutes les deux sont construites sur la puissance de l’argent et se trouvent sous la domination du système banquaire international. L’Allemagne s’est libérée de cette puissance internationale et devient ainsi l’objet de suspicion. Elle opère déjà avec le concept « valeur-travail » et c’est ce que l’on voudra éviter à tout prix. Déjà l’on s’active fébrilement à l’anéantissement de ce pays. Les financiers n’ont rien à y perdre, mais tout à y gagner". Et le gouverneur de la banque d’Angleterre déclara lui-même en 1939, un peu avant sa mort : "Notre société, telle qu’elle existe maintenant, repose sur la base d’une ploutocratie décadente. La confiance en elle diminue de plus en plus. Comment pouvons-nous, face à l’Allemagne, parler d’une société meilleure avec plus de justice aussi longtemps que nous souffrons nous-mêmes de ce mal de l’argent ? Le système monétaire est fatal à l’état : il crée la pauvreté et il apparaîtra être la cause principale de la guerre.« 

     »Kristjan Rakowski, qui avait été ambassadeur de l’URSS à Londres et à Paris, fut impliqué en 1938 dans les procès staliniens d’épuration. A cette occasion il déclara, entre autres : "Une des raisons pour laquelle Hitler doit être anéanti est que, intuitivement et en dépit de l’opposition technique de Hjalmar Schacht, il a mis au point un système social dangereux. Obéissant uniquement à une nécessité il a écarté le système international aussi bien que le système privé des capitaux. En effet il ne possédait pas d’or et ne pouvait donc pas prendre pour base le système reposant sur le dollar dans son plan économique de gouvernement. Les seuls atouts qu’il possédait étaient la compétence technique et la capacité de travail de sa Nation. De la technique et du travail il a fait son capital et il y avait dans ce principe quelque chose de si formidablement contre-révolutionnaire qu’il parvint, comme par magie, à surmonter dans les plus brefs délais le chômage de sept millions de techniciens et d’ouvriers." Rakowski releva aussi que le système hitlerien de la Valeur-Travail ne possédait pas la base d’une théorie scientifique, mais reposait uniquement sur la pratique. Si d’autres nations devaient adopter ce système, il ne faudrait pas longtemps avant que des scientifiques ne trouvent à l’étayer par la théorie. Dans ce cas plus rien n’arrêterait ce système. Pour prévenir ce danger il n’y avait qu’une solution : faire la guerre.

    "Sébastien Affner, un Allemand émigré en Angleterre a admis après la guerre dans son livre intitulé : « Anmerkungen zu Hitler », que le miracle économique de 1933 avait été bien plus considérable que celui de 1948. Il dit aussi qu’il n’avait aucun rapport avec le réarmement et que la majorité du peuple allemand, aux référendums, soutenait fermement Hitler. Qu’en était-il d’ailleurs de ce réarmement si abondamment cité ? Il ressort de recherches faites après la guerre à l’université de Harvard et au Pentagone que jusqu’au début de septembre 1939 pas une seule nouvelle fabrique d’armement n’avait été construite. L’Allemagne était alors tout au plus en état de soutenir une guerre que durant deux mois. A la lumière de ces constatations nous devons admettre qu’il n’existait aucun plan du côté allemand pour conduire une guerre d’agression ou de conquête de longue durée. Pourquoi une guerre d’ailleurs ? Pourquoi la nouvelle Allemagne aurait-elle voulu anéantir ses réalisations économiques, politiques et sociales par une guerre ?

    "(...) D’un discours prononcé en 1947 par le capitaine J. Creagh-Scott nous apprenons ce qui suit : "Lors des échanges de télégrammes de la période 39-40 les Britanniques se déclarèrent prêts à négocier la paix si l’Allemagne revenait à l’étalon-or.". Churchill aussi déclara pendant les pourparlers relatifs à la Charte de l’Atlantique, qu’il réintroduirait l’étalon-or dès qu’Hitler aurait été vaincu.

    Ceci et rien d’autre que l’abandon de l’étalon-or par l’Allemagne a été la réelle raison de la guerre. Le sort des petits pays comme la Pologne n’a joué aucun rôle. Chamberlain, à cette époque encore premier ministre, écrivit le 10 septembre 1939 à sa soeur : « ...C’est l’Amérique et le monde israélite international qui nous ont précipités dans la guerre. »

    http://novusordoseclorum.discutforum.com/bilderberg-cfr-trilaterale-le-siecle-f7/la-democratie-les-financiers-t2496.htm


  • El Nasl El Nasl 12 décembre 2010 03:48


     L’Europe est la première puissance économique au monde .

     Le problème n’est pas l’Euro
     Le problème est le dollars .
     Quand au niveau mondiale nous nous serons débarrassé du dollars , les choses iront mieux pour nous .

     Tous ceux qui demandent la fin de l’Euro sont , soit des traitres soit des irresponsables qui font le jeu des américains .

     


    • suumcuique suumcuique 12 décembre 2010 15:58

      Vous n’avez strictement aucun conseil à donner aux Européens. Occupez-vous de vos affaires, qui, semble-t-il, ne marchent pas trop mal, vu les milliards de dollars que les pays arabes, sionistes ou antisionistes, dépensent depuis une vingtaine d’années pour acheter la dette américaine ;


    • millesime 13 décembre 2010 11:36

      en effet, les américains ont souligné dès 1971 que si le dollar était leur monnaie, c’est le problème du reste de la planète...et ils en ont bien profité depuis 40 ans.. !


  • ichris31 12 décembre 2010 11:27

    Est ce stupide de demander aux candidats de 2012 d’inscrire dans leur programme la création d’une banque du peuple gérée par et pour lui ? Nous pourrions ainsi sortir notre argent des banques par simple virement bancaire avec possibilité de rachat de crédit. Pas besoin de nationaliser les banques existantes, Elles n’existeront plus puisqu’il n’y aura plus de clients.


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