lundi 18 mars 2013 - par Raphaël

Frédéric Taddeï défend la liberté d’expression

 

Le mot n'est pas prononcé une seule fois, pourtant il s'agit bien d'un débat sur la liberté d'expression.

Le point de vue de Patrick Cohen est parfaitement emblématique du raisonnement majoritaire dans les rédactions. Il considère qu'il sait ce qui est vrai ou faux et qu'il a la responsabilité de propager le vrai et de taire le faux. Il n'a pas les moyens matériels de vérifier solidement la validité de ce découpage, qui ne tient que par l'habitude et par le milieu dans lequel il évolue, où presque tout le monde pense de la même manière.

Celui qui pense autrement soit se tait soit finit par disparaitre : partir, être placardisé, licensié, ridiculisé, censuré et dans quelques cas menacé ou poursuivi, je pense à Guillaume Dasquié ou Denis Robert par exemple.

Dans son école de journalisme on lui a expliqué à quel point il était un personnage important, on lui a dit qu'il était un rouage essentiel de la démocratie moderne, et c'est pour cela qu'il se sent investi d'une responsabilité : celle de dire ce qui est vrai, ce qui est, selon lui, objectif. Ce rôle le place d'emblée au dessus de la mêlée (la mêlée c'est vous, c'est nous), qu'il doit éclairer... D'une certaine façon, il incarne les Lumières, lui et sa profession.

Dans l'angle mort de cette stimulation égoïque, les budgets qui permettent d'enquêter, sur de longues périodes, et donc de gratter sous le vernis, de découvrir les rouages cachés de nos sociétés, sont en diminution constante et réduits à peau de chagrin. Il faut une journée pour tourner une "enquête" en suivant une bridage de police à la poursuite de petits délinquants, il faut des mois pour accumuler les preuves et les témoignages qui révèlent la corruption des élites. Plus aucun média de masse ne se donne les moyens d'effectuer ce travail. Le rythme imposé dans les rédactions est trop rapide, un sujet succède à un autre, on n'a que quelques heures, parfois moins, pour rassembler les informations... comment faire en quelques heures ?

Heureusement, des synthèses diffusées par des cabinets de relations publiques (voir à ce sujet "La sombre histoire des relations publiques" de Valentine Gay et Ariel Wizman), souvent relayées par les agences de presse considérées d'emblée comme fiables (pas besoin de vérifier l'information) se chargent de fournir le matériel informationnel de base. La majorité des journalistes ne vérifient plus eux-mêmes les informations qu'il retransmettent, car ils la reçoivent d'autres journalistes, qui eux-même la reçoivent d'autres journalistes... et l'on a perd ainsi de vue le premier rapporteur, dont l'intention n'était pas toujours la "recherche de la vérité". Souvent, aligner des informations factuelles choisies, tandis que d'autres sont ignorées, suffit largement à dessiner le paysage que l'on souhaite.



Ce que comprennent tous les journalistes qui fouillent un peu plus en profondeur (je pense par exemple à Paul Moreira), c'est que ce discours unique transmet une "version de la réalité" voulue et promue par le pouvoir. Le pouvoir est incarné par une classe dirigeante où se mêlent aujourd'hui de façon indissoluble les intérêts économiques et les sièges politiques. Cette oligarchie, que John Perkins appelle "corporatocratie", que Noam Chomsky nomme "classe dirigeante" possède l'intégralité des grands médias. Elle y place naturellement ses affidés à leurs têtes, où ceux-ci constituent leurs équipes, en intégrant ceux qui portent sans remise en question apparente la voix de la vérité objective. Les écoles de journalisme se chargent de former ces esprits brillants, qui demeureront brillants aussi longtemps qu'ils ne remettront pas en question, par la pensée ou par l'enquête, par le travail ou l'investigation, la validité de la vision officielle du monde. Cette forme nouvelle de propagande est transmise par des individus que personne n'a en apparence contraint ou influencé. Ils font leurs choix éditoriaux en toute liberté, pas de téléphone rouge, aucune pression du pouvoir. C'est un milieu qui s'auto-reproduit par cooptation et par résonance. Le pouvoir n'a pas besoin d'y toucher. Le seul fait de posséder les organes de presse et les écoles de journalisme est suffisant.

 



92 réactions


  • Duke77 Duke77 18 mars 2013 10:30

    Ce sujet du comment fonctionne la propagande dans les pays développés est crucial pour convaincre les incrédules qu’on se fait manipuler et qu’il y a véritablement complot contre les peuples. Le neveu de Freud, Edward Bernays a beaucoup fait avancer « les relations publiques » qui permettent à une élite « bien née » de manipuler les autres. Googlez « propaganda »+« ed bernays ».


    P.S. : Freud était déjà un tordu qui a bien réussi et reste une référence. Son neveu,
    encore un brave homme qui a vécu longtemps pour apporter sa crotte à l’édifice. Les humains pourris sont-ils les seuls à pouvoir réussir dans ce bas monde ?

    • agent orange agent orange 18 mars 2013 16:33

      Désolé pour cet intermède « people », mais il est bon de souligner que l’arrière petit fils de Freud et petit neveu de Bernays, Matthews Freud (le gourou et génie des relations publiques) est considéré comme l’une des personne les plus influente en Grande Bretagne.
      Cerise sur le gâteau, il est marié à Elisabeth Murdoch (the most powerful blonde, selon les tabloïds), la fille du patriarche Ruppert dont l’empire et l’emprise s’étend sur les cinq continents.
      Le frère d’Elizabeth, James Murdoch était considéré le Most Powerful Man in Britain... C’était avant le scandale des écoutes téléphoniques en 2011. James Murdoch est marié à Kathryn Hufschmid, dont le frère Eric est bien connu des « truthers ».
      Bref, tout ce monde là vit en vase clos et décident de ce que les masses entendent, lisent, regardent, consomment... (Outre Manche il sont connus sous l’appellation de Chipping Norton Set)


  • jeanpiètre jeanpiètre 18 mars 2013 10:36

    la réussite est la récompense de la compromission 


    • robin 18 mars 2013 10:46

      Vous êtes indulgent à la place de compromission c’est carrément lâcheté et saloperie que je mettrais


    • Ricquet Ricquet 18 mars 2013 13:18

      C’est tout le mérite de Taddeï que de gérer la bienséance et de se maintenir dans l’espace d’expression qui lui est donné sur l’antenne publique avec le souci de le pérenniser. 

      Il a bien du mérite...
      ça fait du bien un peu de pluralité, même si c’est tardif.

      Quand a Cohen, désolé, je ne crois pas que l’on puisse être aveugle à ce point et que donc, c’est un vassal de la théocratie médiatique dominante, qui sait très bien ce qu’il fait : de la propagande...

    • Fanny 18 mars 2013 19:36

      Réponse à Ricquet : Je ne crois pas que P.Cohen soit cynique ou malhonnête. Il croit sans doute que ce qu’il dit est la vérité. Il est le produit d’un système post 1968 (Daniel Cohn Bendit emblématique et toujours à l’ouvrage) dans lequel il a réussi, et dont il est foncièrement solidaire. Le lavage de cerveau opéré par nos grands médias depuis plus de 10 ans a bien fonctionné sur certains qui conjuguent adhésion au système et intérêt personnel. Le matraquage quotidien selon les clichés : Europe+ Euro = paix (mais qui n’a de cesse de mener des guerres néo-coloniales … aux autres : Libye, Afghanistan, Irak (sauf la France), Serbie …), Homme = macho violent à rééduquer, Français de souche = raciste moisi, Juif = victime absolue, Arabe = islamiste potentiel, néo-libéralisme mondialiste = seule option indépassable jusqu’à la fin des temps, critique des USA et du matérialisme fondé sur l’argent = fasciste, critique de la finance = antisémite, antisioniste = antisémite qui refuse de prendre en compte la « complexité » du problème palestinien, Chavez = diable, Poutine = dictateur, Ahmadinejad = super diable, Chine = on s’écrase car elle détient de la dette et il ne faudrait pas qu’elle se mette à vendre trop de dollars … En résumé, tout écart par rapport aux positions et aux intérêts des USA (eux-mêmes solidaires des intérêts israéliens avec qui ils partagent l’idéologie de la conquête sur les indigènes – Indiens, Palestiniens - et une certaine lecture de la Bible) est jugé dangereux et n’a pas sa place dans les grands médias (avec l’inconvénient que les intérêts de l’Europe ne sont pas a priori identiques à ceux des USA sur tous les sujets, mais passons sur ce détail). La France est un peu dans la situation de la Pologne du temps du pacte de Varsovie : alignement exigé d’un pays de culture catholique sur une idéologie qui lui est étrangère. Nos oligarques et leurs serviteurs sont dans le rôle des communistes polonais, version soft. Cette « soviétisation soft » de l’Europe aurait pu se poursuivre encore longtemps n’eut été la crise, et la France avec son histoire millénaire. Des craquements sourds se font entendre. La chape de plomb commence à se soulever. Les choses vont sans doute bouger dans la décennie qui vient, espérons que ce ne soit pas pour le pire (signé : un gaulliste néandertalien).

       


  • Claire29 Claire29 18 mars 2013 10:57
    Il serait grand temps de rappeler l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme à tous les P.Cohen qui se croient autorisés de donner ou de refuser la parole dans leurs émissions de façon arbitraire et sectaire,qui privilégient le politiquement correct,la pensée unique,qui censurent...

    Article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme :
    Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.

    Ce sont les mêmes qui donnent des leçons à la Terre entière sur les Droits de l’Homme et dénoncent les pays qui ne les respectent pas !
    Le point de vue de P.Cohen qui présente une émission sur une radio du service public en dit long sur l’état des médias en France où règnent l’omerta, la désinformation,la manipulation de l’opinion publique !

    • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 18 mars 2013 13:00

      « La liberté d’expression vaut non seulement pour les « informations » ou « idées » accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent : ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture sans lesquels, il n’est pas de « société démocratique » ». Cour Européenne des Droits de l’Homme, 21 janvier 1999, n°29183/95, Fressoz et Roire c. France.


  • robin 18 mars 2013 11:22

    le lobby qui n’existe pas s’acharnant en ce moment comme jamais sur le trublion Taddéi, ses jours sont comptés.


    • robin 18 mars 2013 15:41

      Mais c’est toujours mieux que ceux qui n’invitent jamais les « pestiférés ».


  • citoyenrené citoyenrené 18 mars 2013 11:33

    bon rappel et bonne question, la liberté d’expression dans les médias étant censé être un contre pouvoir,

    P.Cohen s’est démasqué en 5 mn, il n’est pas plus à blâmer que ses collègues, simplement son discours est emblématique du pouvoir de la doxa dominante, de la Police de la Pensée qui régit les dociles médias, devenues simples courroies de transmission du pouvoir, des intérêts dominants, vous le rappelez et développez très bien

    d’une part ce lessivage à sens unique des têtes, d’autres part le silence sur d’autres sujets, par exemple sur l’exil fiscal de cahuzac, ce qui est pour un ministre du budget assez raide,
    quand l’authentification de sa voix est parue ce week-end, france info pendant une heure au moins a plongé avec délectation dans le cycle habituel sport - météo - pub - terreur & violence - pub - sport - météo
    en cela, le potentiel d’Agoravox est assez formidable...de là à rattraper et devancer les audiences de tf1, labération, rtl...mais bon, tant que l’audience progresse, le signal est positif


  • PASDUPE 18 mars 2013 11:38

    Pour moi aujourd’hui le journalisme n’est plus. Il est devenu une gigantesque escroquerie.

    Je le résumerai ainsi :

    « Radio Paris ment, Radio Paris ment... Radio Paris est allemand. »

    Remettez-le dans le contexte actuel et vous conviendrez qu’il n’est plus trop question d’information mais de propagande.

    Rares sont les exceptions.

    Le Net reste le seul endroit à échapper à cette main-mise de la désinfo calibrée.

    Pour mon bien, j’ai coupé radio et télé et ne lis plus la presse. Je n’y trouve jamais ni les bonnes questions et encore moins les bonnes réponses. Jamais !

    La presse à la pluralité moribonde, à l’européïsme certain, aujourd’hui je m’en protège peut-être pour ne pas devenir dingue ? tant il y a dichotomie entre elle et moi.

     


    • lebreton 18 mars 2013 17:22

      @pasdupe

      je vous rejoint dans vos propos et ve vais faire se reproche a la gauche de hollande c’est de se laisser manger insulter par une presse qui ne mérite meme pas son nom ,la gauche laisse aller la propagande comme en 36 avec des effets dévastateurs quelle verra au prochaines élections j’avais des doutes sur la capacité de gérer de hollande ,me suis je trompé je voudrai le croire ,pour le moment c’est le flou (bordel) et pourtant la gauche a gagné toutes les élections ,d’aucuns diront que nos élus se foutent de notre gueule ou attendent que ça vire au vinaigre ! de toute façon hollande avec le mali c’est le summum de la connerie !


    • PASDUPE 18 mars 2013 18:01

      @Lebreton

      Merci à vous d’être en accord avec moi.

      Pour le reste de votre commentaire, vous commettez une grossière erreur quand vous parler de la gauche de Hollande. Elle n’existe pas.

      Le problème plus largement est de considérer que le clivage gauche/droite représente encore quelque chose alors qu’il n’en est rien. Aujourd’hui ce n’est plus en ces termes que la politique doit être vue. Ils obéïssent tous à Bruxelles parce qu’ils ont voulu qu’il en soit ainsi.

      Ils (gauche et droite) ont remis les clés de la maison France au NOM.

      C’est ce que les journalistes ne vous disent pas. C’est pourtant la seule chose à savoir car elle nous fait entrevoir alors les problèmes majeurs qui se posent à ce pays de façon radicalement différente.

      La vraie question est : est-on pour la nation ou pour l’empire ?

      Si nous sommes pour la Nation, gens de gauche et de droite doivent lutter ensemble.

      Il ne peut en être autrement. Comme je l’ai déjà dit sur un autre article il y a quelques temps : on ne demandait pas aux résistants si ils étaient de gauche ou de droite alors qu’il s’agissait de libérer la France. On prenait tout le monde. Il y a des priorités qui nous font mettre nos divergences dans notre poche pour un moment. C’est ce que les Français n’ont hélas pas encore compris grâce à l’habile propagande des journaleux. Voilà pourquoi mon premier commentaire.


    • Captain Marlo Pilou Camomille 18 mars 2013 19:05

      Je vais vous confier un secret, ne le répétez pas !

      Les vraies enquêtes qui ont duré des mois et parfois des années, les vrais documents qui dérangent, ne sont ni dans les médias, ni sur Internet.
      Elles sont dans les librairies.

      Vous ne trouverez pas leurs textes sur Internet, car il sont protégés par des droits d’auteur pour 30 ans. Pour les curieux, je donne quelques pistes :

      * Tous les livres de Pierre Hillard
      * Ceux de François Xavier Vershave
      * « La Stratégie du choc » de Naomi Klein
      * « Les Evangélistes du marché » de Keith Dixon
      * Tous les livres de Jean Montaldo
      * Toutes les enquêtes de Sophie Coignard
      * « Une imposture française » (sur BHL) par Nicolas Beau et Olivier Toscer.
      * « Argent public, fortunes privées » Olivier Toscer ( Éviter la FNAC, comme son propriétaire est karchérisé dans le bouquin, il n’est plus en vente à la FNAC)
      * « Circus politicus » de Deloire et Dubois. et encore bien d’autres....

      Arrêtez de croire que vous trouvez tout sur le Net, écumez les librairies, fermez vos écrans et lisez !


    • PASDUPE 18 mars 2013 19:33

      @ Pilou Camomille

       

      Vous avez raison, les livres.

      Mais ils ne vont pas aux gens et les gens ne vont pas aux livres.

      L’immense majorité d’entre-eux attendent qu’on leur fournisse l’information.

      Même la Toile demande une démarche volontaire que beaucoup n’ont pas encore.


    • PASDUPE 18 mars 2013 19:40

      @ Re Pilou Camomille,

      Merci pour toutes ces références.


  • Yanleroc Yanleroc 18 mars 2013 11:45

    @ Robin


    Des émissions du « genre de celle de Taddeï », il n’ y en a pas d’autre que je sache. 
    N’ est-il pas le plus subversif du Paf ? (au moins selon ses propres dires)

    Je suis surpris d’ ailleurs qu’ il ait pu reconduire son émission cette année, j’avais peur qu’il ne disparaisse.
    A moins bien sûr que participant au grand spectacle du service public, il ne joue le rôle de soupape de sécurité.

    C’est pour Agoravox que je m’ interroge, combien de temps pourra t-on encore s’y exprimer librement ?
    A moins bien sûr que participant....etc

    Avez nous pensé à d’autre alternatives ?...




    • robin 18 mars 2013 15:43

      A part Agoravox comme tout est tenu par le lobby qui n’existe pas les marges de manoeuvre pour la liberté d’expression sont quasi nulles.


  • ggo56 18 mars 2013 11:48

    Patrick Cohen, c’est le pédant qui dit a un auditeur le matin « monsieur, ce n’est pas la question que vous aviez prévu de poser, désole, vous êtes coupé... » Et ce n’est pas arrivé qu’une fois...Le soir ce n’est pas mieux avec le tel. sonne.Vive la radio d’état, quel qu’il soit !


  • globulos nilasse 18 mars 2013 11:49

    de toute façon,il suffit de regarder un pujadas pour voir qu’il n’y a aucune difference avec un jt de système totalitaire. certes il n’y a pas de missile balistique en fond d’écran et le présentateur n’est pas habillé en treillis et lisant des notes,mais fondamentalement,nos médias n’ont rien a envier a ceux de pays dictatoriaux. « nous avons la vérité,la sainte parole officielle,croyez sur parole ce qu’on vous dit ». la pravda sauce libérale en somme.


  • Simple citoyenne Simple citoyenne 18 mars 2013 11:52

    Bonjour à vous auteur ; j’ai été choquée de l’attitude dictatoriale de Patrick Cohen, le Monsieur Moi-JE de l’émission ; qui en plus de placardiser ou de ridiculiser comme vous le décrivez très bien dans votre article, psychiatrise les gens, qui, Ô ! Grand dieu ! Osent, se poser des questions. Je suis restée interrogative quant à l’attitude de monsieur Moi-JE, qui hurlait presque du fond du cœur, grand NON à l’affirmation de l’animatrice « mais on a le droit de penser c’qu’on veut etc. … » Monsieur Moi-JE devrait sérieusement s’interroger sur son propre comportement.

    Bravo pour votre article. 


  • Surya Surya 18 mars 2013 12:08

    Personnellement je trouve que le problème est super compliqué. Frédéric Taddei a, sur le principe, entièrement raison de ne vouloir aucune liste noire, aucune personne qu’il refuse d’inviter « parce qu’il ne l’aime pas », et je trouve également qu’il a raison lorsqu’il souhaite montrer, en tant qu’animateur de débat sur le service public, sa complète neutralité. Il est là pour animer, pas pour juger ou censurer. Tant qu’il invite sur son plateau à la fois une personne jugée subversive, mais aussi le contradicteur de cette personne, il n’y a rien à redire, le débat sera équilibré.
    Jusque là, tout va bien...

    Cependant, Taddéi le dit lui même, il n’invitera jamais personne dont les opinions sont « interdites par la loi ». Et c’est là, à mon avis, que ça ne colle plus : c’est quoi, une opinion « interdite par la loi » ?? D’abord, si la liberté d’expression et d’opinion est garantie par la déclaration des droits de l’homme, il ne devrait pas y avoir d’opinions « interdites par la loi ». C’est contradictoire. Autrement dit, l’Etat nous somme de penser ceci plutôt que cela, et finalement cet Etat ne fait rien d’autre que ce que Patrick Cohen fait lui même : refuser certaines opinions qu’il juge subversives, et refuser de les diffuser en donnant la parole à ceux qui les défendent.

    Deuxièmement, si demain ce même état est dirigé par des gens un peu bizarres qui décident qu’il est autorisé par la loi de penser que les chambres à gaz n’ont jamais existé, que la pédophilie n’est pas un crime, que certaines races sont supérieures à d’autres, ou que sais-je... dans ce cas, Frédéric Taddéi va-t-il inviter sur son plateau les défenseurs de ces idées ? Sous prétexte qu’il ne fait rien de répréhensible, et que par conséquent il n’y aura jamais de plaintes sur « Ce Soir ou Jamais », puisque c’est autorisé par la loi ? Jusqu’où peut aller la neutralité ? Peut-on réellement blâmer Patrick Cohen ? N’a-t-il pas un peu raison aussi de vouloir être fidèle à ses propres convictions ? De ne pas vouloir cautionner, si toutefois donner la parole à quelqu’un, c’est cautionner sa pensée, des opinions qu’il juge dangereuses ?

    Je trouve que dans ce court débat hyper intéressant, Frédéric Taddéi a raison sur le principe, mais il ne va pas assez loin lorsqu’il annonce tout à fait naturellement que les opinions qui sont exprimées sur son plateau sont « autorisées par la loi ». Il semble de plus se cacher un peu derrière cela pour sa conscience. « Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé », dit-il.

    En bref, j’approuve l’attitude de Taddéi, mais d’un autre côté je me demande jusqu’où sa neutralité pourrait aller si demain les opinions interdites devenaient autorisées. Continuerait-il à inviter tout le monde qui n’enfreint pas la loi, devenant de ce fait un bon petit soldat du service public, ou serait-il heurté au point qu’il déciderait de résister et prendre parti ?

    D’une certaine façon, je trouve donc Patrick Cohen plus libre que Frédéric Taddéi. Même si l’on est en désaccord complet avec lui, ce qui est tout à fait compréhensible, je pense que son attitude est tout à fait défendable. Certes il ne fait pas preuve de neutralité, certes il n’est pas un défenseur de la liberté d’expression universelle, mais il a décidé de militer, et non juste d’animer, après tout c’est son droit, son opinion est autorisée par la loi, et de toute façon l’Etat, qui autorise ou interdit certaines opinions, n’est pas plus neutre que lui.

    Autrement dit, quand c’est l’Etat qui interdit un truc, tout va bien, quand c’est un journaliste qui refuse d’inviter sur son plateau telle ou telle personne, tout d’un coup ça ne va plus, c’est une atteinte scandaleuse à la liberté d’expression ?


    • globulos nilasse 18 mars 2013 12:21

      « interdites par la loi ». Et c’est là, à mon avis, que ça ne colle plus : c’est quoi, une opinion « interdite par la loi » ?? »


      il ne parlait pas des opinions,mais de leur expression sur son plateau. l’appel au meurtre est interdit par la loi,les menaces,la diffamation,le racisme,etc..............

    • bobbygre bobbygre 18 mars 2013 12:21

      Je pense que TaddeI est intelligent. Il dit ce qu’il peut se permettre de dire en tant que fonctionnaire. Il dit clairement que la seule chose qui le limite dans le choix de ses invités, c’est le respect de la loi. Il ne dit pas et ne laisse jamais entendre qu’en tant que citoyen, il approuve ses mêmes lois.

      « Autrement dit, quand c’est l’Etat qui interdit un truc, tout va bien, » Non, Taddei ne dit jamais ça et personne ne sait ce qu’il pense sur la question sauf lui et ses proches ; bref, c’est un vrai journaliste : il n’a meme pas laissé transparaitre son opinion à ce sujet. D’ailleurs, il ne donne aucune opinion.


    • Surya Surya 18 mars 2013 12:35

      Ce n’est en effet pas le fait de penser qui est interdit par l’Etat, mais de l’exprimer sur un plateau. Je ne vois pas où se situe notre désaccord sur ce point.
      Un Etat ne pourra jamais empêcher quiconque de penser que les appels au meurtre sont une bonne chose par exemple. Il pourra juste empêcher les gens de l’exprimer. Je n’ai pas dis autre chose.

      Mais imaginez que demain l’Etat décide qu’il n’est plus répréhensible de venir dire sur un plateau des trucs comme des appels au meurtre, ou autres ?

      Vous l’avez compris, je me demande si Frédéric Taddéi, ou un autre journaliste, pas forcément lui, invitera ces personnes là, sachant que leur discours n’est PLUS interdit par la loi. Restera-t-il un journaliste neutre ? C’est cela, ma question, et pas autre chose.

      Je le sais bien que Taddéi est un excellent journaliste, je l’apprécie moi même beaucoup, mais je trouve qu’il ne pousse pas ici la réflexion assez loin, sur ce que la neutralité peut impliquer.
      Mon attitude n’est pas de critiquer les compétences de Taddéi, mais de me poser des questions sur le bien fondé de vouloir à tout prix être, et rester, neutre.
      Sa neutralité lui est imposée, elle n’est pas choisie.

      J’espère que j’arrive à me faire comprendre...

      Parfois je me demande si j’y arrive quand je lis des commentaires comme :

      « Autrement dit, quand c’est l’Etat qui interdit un truc, tout va bien, » Non, Taddei ne dit jamais ça
      Il me semblait pourtant clair que c’est moi qui dit cela, pas Taddéi... smiley

    • Surya Surya 18 mars 2013 12:49

      Ca y est, les moinssages commencent à pleuvoir... smiley Je me demande si je vais battre aujourd’hui mon précédent record (mais je dirai pas combien). smiley

      Dites, les moinsseurs, je croyais pourtant que la liberté d’expression était garantie par la déclaration des droits de l’homme... smiley

      Mon opinion n’est pas appréciée, je suis moinsée, et ça s’arrête là. Je préfère que l’on me réponde avec des mots, des arguments, c’est tellement plus intéressant, et cela enrichit le débat.

      Je crois qu’Agoravox devrait décider, comme l’a fait Rue89, d’arrêter ce système infantilisant et, excusez moi de le dire comme je le pense, stupide, des moinssages.

      Cela n’apporte strictement rien au site.


    • tesla_droid84 18 mars 2013 15:20

      Surya, les moinssages ont un interet, il marque un désaccord de la communauté avec votre commentaire, ce dernier restant visible aux yeux de tous au meme niveau que les commentaires ayant des commentaires positifs. C’est donc ça la démocratie


    • agent orange agent orange 18 mars 2013 16:46

      Surya

      En accord avec votre dernier message. Ce système de vote est infantilisant.
      Il donne un « instantané à un moment donné » et n’est pas vraiment représentatif de l’ensemble de la communauté d’agoravox.


    • bobbygre bobbygre 18 mars 2013 16:48

      D’abord pardon si j’ai mal interpreté vos propos, pas toujours évident de bien se comprendre sur un forum.
      Je pense mieux comprendre ce que vous vouliez dire.

      Je vous cite :
      « Deuxièmement, si demain ce même état est dirigé par des gens un peu bizarres qui décident qu’il est autorisé par la loi de penser que les chambres à gaz n’ont jamais existé, que la pédophilie n’est pas un crime, que certaines races sont supérieures à d’autres, ou que sais-je... dans ce cas, Frédéric Taddéi va-t-il inviter sur son plateau les défenseurs de ces idées ? Sous prétexte qu’il ne fait rien de répréhensible, et que par conséquent il n’y aura jamais de plaintes sur « Ce Soir ou Jamais », puisque c’est autorisé par la loi ? Jusqu’où peut aller la neutralité ? Peut-on réellement blâmer Patrick Cohen ? N’a-t-il pas un peu raison aussi de vouloir être fidèle à ses propres convictions ? De ne pas vouloir cautionner, si toutefois donner la parole à quelqu’un, c’est cautionner sa pensée, des opinions qu’il juge dangereuses ? »


      Je comprends ce que vous dites mais justement, c’est ce qu’illustre Tadeï ; on ne demande pas aux journalistes de nous exposer ces convictions ; on ne lui demande pas non plus de cautionner tout ce qu’il nous montre à voir ou à entendre. On ne lui demande pas de faire le filtre. Le filtre, ce sont les citoyens qui doivent le faire dans une démocratie. Un journaliste est un relais d’informations.
      Les limites de la neutralité, les seules qui existent, mais elles sont puissantes, c’est bien sur la subjectivité de chacun. Mais c’est censé être ça, le sacerdoce du journaliste. Ne jamais, jamais laisser transparaitre son opinion, son point de vue malgré la propension naturelle (inconsciente) de tout un chacun de le faire en toutes occasions.

      Et comme dit plus haut, si demain l’appel aux meurtres devient légal, alors c’est le devoir du journaliste de le reporter. Et ca sera le devoir du citoyen de se révolter contre ce procédé et de prendre les mesures qui s’imposeront.
      Ce n’est pas au journaliste de dire ce qui est mal et tel un torero de jouer avec l’indignation de la foule. Il doit montrer et c’est aux citoyens de décider de s’en indigner... ou pas.

      Cohen infantilise les citoyens qu’il considère comme des imbéciles prêts à se faire manipuler par le premier venu et il se considère donc dans son droit de les manipuler (en triant les informations qui arrive au public) à son tour , mais rien à voir car c’est pour les ramener dans le droit chemin...


    • Raphaël 18 mars 2013 17:03

      Merci pour votre message, qui est intéressant et donne envie de débattre.

      Pour moi, la complexité que cette question revêt pour vous tient au fait que nous mélangeons souvent deux choses : donner la parole à quelqu’un et approuver son point de vue. Or les deux choses sont bien différentes.

      Vous connaissez la phrase de Voltaire : « Je déteste vos idées, mais je suis prêt à mourir pour votre droit de les exprimer ». La liberté d’expression pour les idées avec lesquelles on est d’accord, c’est facile. Et ça n’est pas la liberté d’expression, à l’évidence. La vraie liberté d’expression c’est celle que l’on reconnait à ses adversaires, aux idées que l’on aime pas, par définition !

      C’est ce que Taddeï défend, tout en se soumettant aux lois françaises qui interdisent de tenir certains propos, à commencer par dire que les camps nazis n’ont pas existé. Taddeï ne dit pas ce qu’il pense de cette loi, il dit qu’il s’y soumet.

      Je suis d’accord avec vous, l’Etat ne me semble pas plus légitime qu’un journaliste pour dicter ce qui est vrai ou faux, ce que l’on a le droit de dire ou non. La France n’est pas du tout un pays exemplaire sur ce point. Donc oui, pour moi il faudrait sans l’ombre d’un doute abolir toutes ces lois qui dictent l’Histoire. Et cela pour plusieurs raisons :
      1/ La liberté d’expression est un droit qui doit être sacré, car il est un pivot de toutes nos libertés
      2/ Il est plus efficace et plus sain de contredire une théorie, avec des arguments, que d’interdire son expression
      3/ Cette interdiction renforce la sensation de victimisation, donne une aura, un crédit : si l’on me muselle c’est bien qu’il y a quelque chose à cacher. Et surtout, on sait bien que réprimer et refouler une expression, qu’elle soit individuelle ou collective, ne suffit pas à la faire disparaitre. Cela suffit à la cacher, et à la laisser proliférer dans l’ombre, dans l’inconscience (collective ou individuelle). Si l’on veut lutter contre des idées, le SEUL moyen est de le faire par la conscience, c’est à dire en apportant les ingrédients qui vont aider à comprendre. Ce n’est pas facile mais c’est la seule façon de faire. Sans oublier que derrière les pensées des uns et des autres se nichent leurs émotions, qui sont irrationnelles, et qui déterminent secrètement les pensées. Il ne faut pas non plus se masquer cela... On pourrait continuer ainsi de plonger vers la cause, et ce serait intéressant, mais un peu trop loin du sujet de départ peut-être...
      En résumé, autoriser toutes les expression, mais informer et contre-informer honnêtement est à mon avis une sortie par le haut, une attitude digne. Cacher, interdire me semble une solution de facilité, aux effets immédiats cosmétiques mais contre-productive en réalité, une solution lâche ou manipulatrice tout simplement.

      Je suis d’accord avec Noam Chomsky qui dit que la seule restriction à la liberté d’expression admise devrait être la situation (ou équivalent) où un individu tient une arme dans sa main, pointée vers une potentielle victime. Il est interdit de lui dire « tire ». A part cela...


    • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 18 mars 2013 17:19

      Voltaire n’a jamais écrit la phrase citée, mais seulement :

      « J’aimais l’auteur du livre de l’Esprit [Helvétius]. Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n’ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu’il débite avec emphase. J’ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l’ont condamné pour ces vérités mêmes. »
      Voltaire, Questions sur l’Encyclopédie, article « Homme ». Passage déformé en 1906 dans The Friends of Voltaire, livre de Evelyn Beatrice Hall écrivant sous le pseudonyme de S. G. Tallentyre, et résumant ainsi la position de Voltaire : « I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it », ce qui nous est revenu en français. En 1935, elle déclara « I did not intend to imply that Voltaire used these words verbatim, and should be much surprised if they are found in any of his works » (« Je n’ai pas eu l’intention de suggérer que Voltaire avait utilisé exactement ces mots, et serais extrêmement suprise qu’ils se trouvassent dans ses œuvres ») Paul F. Boller Jr. et John George, They never said it : a book of fake quotes, misquotes, & misleading attributions, Oxford University Press, New-York, 1989, page 125.

      Sur le fond :

      La vérité ou la qualité des propos tenus ne sont pas davantage le critère du droit à la parole que l’innocence du mis en examen n’est le critère du droit à un avocat ET à un jugement en contradictoire. C’est d’ailleurs ce qui permet l’expression des invraisemblables croyances religieuses apparues il y a 2 000 ans chez des peuples primitifs. On n’invoque jamais l’horreur du crime pour supprimer ou limiter ces droits de la défense et le droit non seulement à un procès en bonne et due forme, mais aussi à un appel et à un recours en cassation. Dans le domaine médiatico-politico-intellectuel, il suffit que des propos soient déclarés « inacceptables » par une caste qui trépigne son indignation, pour que toute argumentation soit abandonnée.


    • Surya Surya 18 mars 2013 19:07

      tesla droid 84, comme vous vous en doutez certainement, je ne suis pas d’accord smiley

      Pour montrer mon désaccord avec vous, je viens vous répondre, je ne vous moinsse pas. Le moinssage est pour moi le signe que la personne n’a pas d’arguments à avancer, et n’a pas la volonté démocratique de débattre.

      Mais je parle des moinssages, le système de plussage, c’est pareil : il m’est arrivé qu’un de mes commentaires se retrouve dans la top liste de ceux les plus appréciés. Cinq minutes à peine après avoir été catapultée là haut, je me retrouve avec une avalanche de plussages (impossible d’en avoir autant en si peu de temps, normalement !) qui me font penser qu’on me plusse parce que mon commentaire est supposé être plus intéressant que les autres. Je suis donc tout autant pour l’arrêt des plussages que l’arrêt des moinssages sur les coms sur un site comme Agoravox qui se veut un espace de liberté d’expression. Le plussage et le moinssage, c’est juger une opinion. Or la liberté d’expression doit permettre à tous de s’exprimer librement sans jugement. Etre contredits, oui, mais avec des arguments.

      Bobbygre, ce que vous dîtes est tout à fait juste, je voudrais juste faire remarquer qu’un journaliste de journal télévisé ne sera jamais neutre de toute façon , car il choisira de traiter tel sujet plutôt que tel autre dans son édition, d’accorder à tel sujet cinq minutes et à un autre vingt-cinq, que certains sujets passeront à la trappe, et puis écoutez les commentaires des reportages, très souvent, c’est tout sauf neutre.

      Sauf que personne ne l’admet ouvertement comme l’a fait Cohen. Tout le monde fait comme si… Sauf que leur manipulation est faite de façon tellement subtile qu’on ne s’en rend même pas compte.

      Cohen s’est attiré les foudres de la « communauté » peut être à juste titre, peut-être n’est-il pas un bon journaliste au niveau de sa neutralité, le reste je ne sais pas vu que je n’ai jamais écouté son émission, mais au moins il a eu le courage de le dire ouvertement, de dire que vues ses opinions, il n’invitera jamais telle ou telle personne. En fait, il paye un peu sa sincérité alors que bien d’autres font peut être exactement pareil et se gardent bien de le dire.

      D’autres, qui n’inviteront pas non plus ces mêmes personnes, se garderont bien de le dire...

      Autre chose, si l’appel au meutre devient légal dans un pays, ne serait-ce pas parce que la population de ce pays serait prête à accepter ce genre de propos ? Je ne sais pas, je me pose juste la question. Car les représentants de cet Etat auront eu toutes les chances d’avoir été élus démocratiquement. Si tel est le cas, je ne crois pas que qui que ce soit trouverait à redire en entendant un invité lancer des appels au meutre à la télé. Le travail du journaliste sera peut-être encore de rester neutre en pareilles circonstances, mais alors quel bon terme que « sacerdoce » !! Qu’est-ce que ça doit être pesant parfois, non ? C’est pour cela que je parle de liberté.

      Alors, si vraiment un journaliste se doit, en toutes circonstances, d’être absolument neutre, alors Taddéi est en effet un exemple en matière de journalisme.

      Merci de vos réponses et bonne soirée. smiley Je dois déconnecter et je tâcherai d’avoir le temps de repasser demain.


    • Fanny 18 mars 2013 21:05

      Réponse à Surya : Si j’ai bien compris votre propos, vous dites que P.Cohen serait « plus libre » que F.Taddei car il juge selon sa conscience. Cela le mettrait à l’abri d’être un bon soldat médiatique dans un régime fasciste. Soit.

      En disant cela, vous supposez que F.Taddei n’a pas de conscience, sa seule référence étant la loi, et pourrait donc raconter des horreurs dans le cadre d’un régime fasciste. Votre supposition est arbitraire, car F.Taddei a sans aucun doute une conscience, et vous (nous) ignorez son éthique. Supposition non seulement arbitraire, mais très probablement fausse.

      Tout être humain a deux instances de censure : la loi et sa conscience. Dans le cadre du régime démocratique dans lequel nous vivons, c’est évidemment F.Taddei qui est le plus libre, car sa conscience tolère l’expression d’idées opposées aux siennes, ce que n’admet pas, ou de façon plus restrictive P.Cohen. 


    • vfcc 18 mars 2013 21:52

      N’oubliez pas que « l’état » représente le peuple.
      (Même si l’on peut penser que ce n’est pas le cas dans la démocratie française ou autre pays francophone, mais c’est un autre sujet).

      Quand Mr Frédéric Taddei dit qu’il respecte les lois et qu’il interdirait d’antenne une personne ne la respectant pas, c’est ce que l’on doit d’attendre de n’importe quel citoyen français.


    • bobbygre bobbygre 18 mars 2013 22:51

      Je me permet de réagir juste à l’un de vos propos :

      « il a eu le courage de le dire ouvertement, de dire que vues ses opinions, il n’invitera jamais telle ou telle personne. »

      Le problème, c’est qu’il condamne ceux qui les invitent, ceux qui ont une opinion contraire à lui. Et qu’il s’inscrit dans une mouvance de journalistes qui opèrent aujourd’hui à une véritable censure des idées et à qui il arrive régulièrement de lancer de véritables fatwas journalistiques.

      Personne ne peut lui reprocher d’avoir des opinions mais parallèlement à ça, il se pose en parangon de journaliste, qui dans l’imaginaire occidental libéral est une sorte de gardien de la neutralité, une sorte d’arbitre de la démocratie, ce qu’il n’est évidemment pas.

      Du reste, le commentaire précédent est parfaitement juste. Un journaliste est AUSSI un citoyen et un être humain. Et si ses devoirs de citoyen, ou sa conscience, son sens de la justice ce que vous voulez, entre en contradiction avec son devoir de journaliste qui est de reporter tout fait tout opinion sans discrimination alors c’est sa conscience qui doit primer. Que ce soit l’état qui opprime, le peuple qui déraille ou bien le principal actionnaire qui est impliqué dans de sombres affaires, le journaliste doit enquêter sur tout ce qui a de l’intérêt pour informer le peuple et ne doit jamais se laisser censure, ni se laisser aller à cette idée méprisante de vouloir éclairer le peuple, de se prendre pour la liberté guidant le peuple, cet hybris typique de journaliste... Sinon, la fragile démocratie est foutue...

      Mais de toute façon, ces débats sont vains, ces gens sont d’une autre époque ; une autre information est en train d’émerger et la démocratie trouvera une autre voie.


    • Surya Surya 19 mars 2013 10:05

      Bonjour, Raphael, ce ne sont pas les lois qui dictent l’histoire. L’histoire est basée sur des archives, des documents, et les récits des témoins, et elle est retranscrite par les historiens. On oublie trop souvent de prendre en compte les témoins, alors que ce sont eux qui ont vécu les événements.
      Il m’est arrivé de discuter avec plusieurs survivants du régime de Pol Pot, qui m’ont affirmé avoir été contredits dans certaines de leurs affirmations par... des journalistes ou historiens occidentaux qui refusaient de les croire, croyaient savoir mieux qu’eux, on se demande bien comment alors qu’ils n’y étaient même pas. Le témoin est trop souvent considéré comme peu important dans la conservation de la mémoire historique, voire méprisé. « Oui, mais c’est juste un témoin, son propos n’est que le sien » entend-on parfois. Selon moi, le témoin est primordial.

      Interlude...

      Fanny, je n’ai pas dis que Taddéi n’avait pas de conscience, je ne l’ai même pas supposé, mais je dis, attention : peut on continuer à rester neutre en toutes circonstances ? C’est à dire si les lois changent ? Peut on, et DOIT on rester neutre ?

      Même un animateur n’intervenant en aucune circonstances dans le débat pourrait très bien empiéter sur la neutralité : facile, il lui suffirait par exemple de donner plus la parole à l’un qu’à l’autre, ou bien ne pas sermonner untel qui coupe sans cesse la parole à bidule, tout en sermonnant ensuite bidule (du genre : laissez le finir) s’il coupe la parole à untel...

      Une petite page de publicités...

      vfcc, bonjour, je suis d’accord avec ce que vous dites, et c’est justement parce que l’état représente le peuple que je pense que si un jour l’état autorisait certaines opinions aujourd’hui interdites, c’est parce qu’ AU PREALABLE, le peuple dans sa majorité aurait déjà faites siennes ces opinions, et aurait donc élu des représentants en accord avec eux. L’état ne ferait donc qu’officialiser l’opinion dominante de la majorité. Ces opinions ne choqueraient donc plus grand monde, et de ce fait, un journaliste aurait même plutôt intérêt à rester neutre s’il tient à garder son poste et pas se retrouver au chômage...

      Mire de l’ORTF...

      Bonjour bobbygre, tout à fait d’accord avec vous sur le fait que Cohen n’a pas à juger les choix des autres. Je n’avais pas pris en compte ce paramètre. Qu’il défende son point de vue en tant que journaliste, il a tout à fait le droit d’avoir ce point de vue là, mais sans critiquer le point de vue de Taddéi.
      Je pensais, et pense toujours, que les deux attitudes, celle de Cohen et celle de Taddéi, sont toutes les deux parfaitement recevables. L’un à choisi de vivre en fonction de ses opinions, et leur être fidèle, quitte à ce que cela empiète sur ses régles de conduite de journaliste, appelons le donc mauvais journaliste si on veut, mais c’est son choix. L’autre préfère la complète neutralité, ce qui est mille fois plus journalistique en effet, mais comme vous dites, l’oblige à se mettre complètement en veilleuse lui même.

      Personnellement, je trouve qu’aucune des deux attitudes n’est en effet meilleure que l’autre, et donc aucune n’est condamnable.


  • pens4sy pensesy 18 mars 2013 12:15

    L’émission de Taddei a déjà considérablement rétrécie puisqu’elle était programmée quotidiennement - sauf le vendredi et les week-ends - de 2006 a 2011 pour devenir hebdommadaire depuis. Sa durée totale de diffusion est ainsi passée de 5 heures vingt minutes a 3 heures 20 minutes. Aujourd’hui déménagée sur France 2, l’émission ne dure plus que 2 heures.

    L’avantage de cette émission, en dehors du fait qu’elle soit en directe, tient dans le fait que Taddei essaie d’inviter quelques personnalités non conventionnelles aux yeux des mérdias mainstream. L’émission étant elle même diffusée sur un média contrôlé par le pouvoir en place, on peut comprendre les acrobaties auxquelles doit se livrer le présentateur et le désir des valets du pouvoir de restreindre le temps alloué a cette émission non conforme.

    Ainsi, à coté des experts patentés que Taddei est « obligé » d’inviter, d’autres voix sont venues se faire entendre qui ont quelque chose à dire et qui sont bâillonnées sur les autres plateaux.

    Je n’ai plus la télé mais je continue à regarder « ce soir ou jamais » sur l’internet.


  • mortelune mortelune 18 mars 2013 12:51

    Patrick Cohen n’a jamais lu la constitution française et si un jour il l’a entre les mains il s’en servira sans doute à une autre usage qui lui donnera l’occasion de tirer la chasse d’eau.

    Ils sont nombreux à penser comme lui, dans les merdias mais aussi en plus au lieu, c’est là tous le danger puisque leurs pensées s’approchent inexorablement des pensées totalitaires des régimes dictatoriaux. Sous un sourire hypocrite, il cache sa haine profonde envers le monde libre et plus généralement envers tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui. 
    Vive la liberté d’expression ! Que ceux qui ne la supportent pas se crèvent les tympans en même temps que les yeux, si ça peut les soulager.



    • Ricquet Ricquet 18 mars 2013 13:42

      @mortelune : Je vois que tu es très remontée.

      Ma foi, ce n’est pas sans me déplaire ! smiley
      Faut bien reconnaître qu’il y a de quoi être excédé par ce florilège de mépris qu’exposent les ploucs sur le paf.

      Conclusion : Félicitations, monsieur Taddéï, car vous ne vous laissez pas embarquer par la pensée perverse et unifiante (ou uni-fiente) qui n’est autre que du mépris à la raison.
      J’imagine que vous aussi, vous devez être excédé par les contraintes qui sont les vôtres. 
      (ne jamais franchir la ligne rouge et vous y parvenez)
      Bravo.


    • robin 18 mars 2013 15:46

      Le plus fabuleux c’est quand Cohen sans rire le moins du monde a osé dire qu’on avait pas le droit de penser ce qu’on voulait devant un Taddéi médusé par une telle répartie que n’aurait pas renié un commissaire politique de la plus ignoble dictature.


  • MARMOR 18 mars 2013 13:14

    Patrick comment déjà ?


    • simplesanstete 18 mars 2013 14:22

      Patrick Cohaine discrète des autres, la guerre sans l’aimer, Tsahal l’armée la plus vertueuse du monde etc, etc.....Enfin chez Taddei il y a au moins un juif sinon 3 sionistes sur le plateau, y a encore le choix dans le meilleure et puis quelques indiens qui se font de plus en plus rares. A force d’en faire trop,çà, c’est leur névrose garantie, on en est arrivé a guetter leurs DÉBORDEMENTS.


  • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 18 mars 2013 13:15

    « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. » Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, article 10, proposé par Boniface Louis de Castellane (1758-1837, emprisonné sous la Terreur) et Jean-Baptiste Gobel (1727 - mort guillotiné le 13 avril 1794).

      

    « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, article 11, proposé par le duc Louis-Alexandre de La Rochefoucauld d’Enville (1743 - tué le 4 septembre 1792 par des volontaires qui faisaient la chasse aux aristocrates).

    Il faut continuer à défendre la liberté d’expression, ne serait-ce qu’en hommage à ceux qui ont payé de leur vie ou de leur liberté la rédaction de ces articles.


    • tesla_droid84 18 mars 2013 15:26

      Je ne sais pas comment à pu passer la loi Gayssot dans ses condition, le conseil constitutio..quoi aurait du retoquer. Mais quand on voit de qui il est composé (anciens présidents de la république)... C’est à dire les gens dont a a appliqué la seule sanction possible (ne pas revoter... oui c’est faible mais c’est notre seul pouvoir...) 


  • credohumanisme credohumanisme 18 mars 2013 13:19

    Jean Ferrat posait un peu le conflit entre la liberté d’expression et ses limites audiovisuelles :

    Parole de À La Une :

    C’est une émission formidable
    Sur les problèmes de société
    Où des héros et des minables
    Vous parlent en toute liberté
    Sont-ils victimes sont-ils coupables
    Ce soir voici pour commencer
    Quelques racketteurs redoutables
    Qui font la sortie des lycées
    Ils vont pour vous se mettre à table
    A condition d’être masqués
    Un témoignage inoubliable
    Un grand moment de vérité

    Ce soir ce soir
    Après la roue de la fortune
    Les racketteurs les racketteurs
    Sont à la une

    C’est une émission fantastique
    Où vous avez un rôle à jouer
    Un rôle moral un rôle civique
    Pour nous aider à retrouver
    Tous ceux dont on est sans nouvelles
    Disparus volatilisés
    Ce soir je vous lance un appel
    Vous seuls pouvez nous renseigner
    Dans quels bas-fonds la malheureuse
    A-t-elle un jour pu s’égarer
    A quelles manœuvres très douteuses
    A-t-elle fini par se livrer

    Ce soir ce soir
    Après la roue de la fortune
    La main d’ma sœur la main d’ma sœur
    Est à la une

    C’est une émission fracassante
    Sur les tréfonds d’la société
    Une tranche de vie saignante
    Que vous ne pouvez pas manquer
    Un homme qui a payé sa dette
    Vingt ans de prison mérités
    Reconstituera en direct
    Le crime qu’il a perpétré
    Tout ce qui s’passait dans sa tête
    Combien de fric il a touché
    En appuyant sur la gâchette
    Pour refroidir un député

    Ce soir ce soir
    Après la roue de la fortune
    Les assassins les assassins
    Sont à la une

    C’est une série faramineuse
    De grands débats télévisés
    De controverses fabuleuses
    De face à face sans pitié
    Entre qui saigne et qui charcute
    Entre bourreaux et torturés
    Entre un ripou et une pute
    Un délateur un dénoncé
    Entre un para et un fellouze
    Entre un violeur et des violées
    Et puis comme une apothéose
    Entre SS et déportés

    Ce soir ce soir
    Après la roue de la fortune
    Un PAF obscène un PAF obscène
    Est à la une

  • Yanleroc Yanleroc 18 mars 2013 13:33

    @ Surya


    « je me demande si Frédéric Taddéi, ou un autre journaliste, pas forcément lui, invitera ces personnes là, sachant que leur discours n’est PLUS interdit par la loi. Restera-t-il un journaliste neutre ? »

    J’espère bien que non et qu’il prendra position évidemment contre un discours qui appelle au meurtre ( l’ exemple que vous choisissez ).

    Taddéï n’est pas neutre : Il se replie intelligemment derrière l’excuse de« la liberté d’expression sur le service public » pour permettre au discours non conventionnel de s’exprimer et c’est tant mieux.

    Il est impossible d’être neutre.

    Et Cohen ne l’est bien évidemment pas non plus.
    Tous les deux on choisi leur camp : l’un le dit ; Cohen qui ne risque rien puisque c’est le discours officiel et l’autre se cache puisqu’ il se met en danger 


    • Surya Surya 18 mars 2013 13:51

      Merci de votre réponse constructive.

      Vous dites : "Taddéï n’est pas neutre : Il se replie intelligemment derrière l’excuse de« la liberté d’expression sur le service public » pour permettre au discours non conventionnel de s’exprimer et c’est tant mieux.« 

      Oui, c’est tant mieux si les personnes non conventionnelles ont aussi le droit à la parole, mais si Frédéric Taddéi n’est actuellement pas neutre dans sa tête (comme vous dîtes c’est impossible, on a tous une opinion personnelle), et qu’il décide un jour de ne plus l’être ouvertement, c’est à dire de prendre parti, au cas où des opinions aujourd’hui contraires à la loi devenaient un jour autorisées, alors pourquoi ne le fait-il pas dès maintenant ?

      Je pose plus haut, et encore ici, le problème du bien fondé de la neutralité, mais au sens où : »jusqu’où la neutralité peut elle aller ?" Ne doit-on pas, à certains moments, décider de vivre en conformité avec ses opinions personnelles ? D’être fidèle à soi-même ?

      Je ne vois pas en quoi cela mérite autant de moinssages.

      C’est vraiment très décevant ce manque général de débat et cette façon qu’ont certains de s’acharner sur une personne qui émet un avis différent du leur. Surtout lorsque cela vient de gens qui prétendent défendre la liberté d’expression...

      Alors encore une fois merci pour votre réponse. smiley


    • vfcc 18 mars 2013 22:13

      Je ne partage pas votre vision.

      Selon moi, si mr Frédéric Taddéi me plait autant, c’est qu’il incarne le type de journalisme que j’aimerais voir, lire ou entendre majoritairement à la télévision, dans les journaux, à la radio, ...

      Le principal étant qu’il est impartial ! C’est la neutralité qui fait de lui le journaliste que j’apprécie.
      Je ne souhaite pas qu’il prenne partie, sinon il ne jouerait plus son role de journaliste (toujours selon moi).
      Alors évidemment, « inconsciemment » il fait des choix et prend des décisions qui peuvent orienter une émission. Mais l’important c’est qu’il suive une ligne directrice très claire qu’il s’est fixé. C’est sa rigueur sur la liberté d’expression qui permet, j’espère, à une majorité de gens de pouvoir suivre, assister en direct ou participer aux débats sereinement.

      Si la loi (française) était modifiée pour autoriser publiquement l’appel au meurtre, « Ce soir ou Jamais » ferait une émission pour en débattre pour savoir pourquoi le parlement à adopté une telle révision et comment se fait-il que les citoyens aient laissés faire.


    • Surya Surya 19 mars 2013 10:16

      vfcc, pour ma réponse à la question « comment est-ce possible que les citoyens aient laissé faire », en fait j’y ai répondu plus haut, sous votre autre message : selon moi, ils auraient laissé faire car ils seraient, dans leur majorité, en accord avec cette opinion. Sinon, ils n’auraient pas élu de pareils représentants de l’état !
      Si demain le peuple français élit dans sa majorité des représentants de l’état qui pensent que tous les maux de la terre sont la faute des immigrés, ne demandez pas comment cela aura pu se faire. Cela se ferait d’autant plus facilement qu’en tant de crise économique, la réaction de beaucoup est de pointer un, ou plusieurs, boucs émissaires. Et souvent, malheureusement, ça marche... Ou ça finit un jour par marcher, à force de bourrage de crâne et de lavage de cerveau...


    • Surya Surya 19 mars 2013 11:56

      Je voulais dire « en TEMPS » de crise éco, bien sûr...


  • Yanleroc Yanleroc 18 mars 2013 13:38

     Permettez moi de reposer la question :


    Taddeï saute

    Agora saute

    On fait quoi, on fait où ?...

  • sam turlupine sam turlupine 18 mars 2013 13:40
    La complainte de la télé  Léo Ferré

    On m´appell´ la télé, la montreuse à tout-va
    Avant d´fair´ le trottoir j´me les caill´ sur les toits
    J´suis pas grand-chos´ de bien, c´est sûr, mais ce qui m´gêne
    C´est leurs yeux interlopes qui me luxent les antennes...
    J´ai un gars qu´est direct et l´autre qu´on nomm´ play-back
    Et tout ça s´pellicule et tout ça s´met en boîte
    Mais les clients sérieux c´est pas qu´ils m´embarrassent
    Et pour pas fair´ d´envieux j´me les fais face à face

    On m´appell´ la télé, la montreuse électrique
    Et j´suis comme un´ morphin´ qu´endort la république
    Quand y a des pinailleurs qui m´soulèv´nt des problèmes
    Sur qui ou quoi ou qu´est-ce... j´leur dis : Jugez vous-mêmes
    Un ministre à l´année que l´trottoir indispose
    Entre deux cabinets fréquent´ ma télé-close
    Pour les yeux affamés qui vont chercher fortune
    Dans mon lit à colonnes j´peux leur montrer ma Une

    On m´appell´ la télé des famill´s tout c´qui y a d´mieux
    J´ai des ministres oc-CULtes à qui je fais les yeux
    J´suis la télé-partouze, final´ment, faut bien l´dire
    Qu´importe la partouze quand c´est pour le plaisir
    Des fois j´suis l´invisible, j´en ai qui marchent à ça,
    T´as pas vu, mon coco, mes soutiens-caméras ?
    Quand je suis exciting, y a de drôl´s de poulets
    Qui fout´nt un carré blanc sur ce qu´ils vont lorgner

    On m´appell´ la télé et j´fais tous les quartiers
    Avec mes patt´s en l´air j´ai l´voyeur assuré
    L´Olympe s´est vidé, l´music-hall du bisness,
    Alors pour le remplir il tâte mon Palmarès
    Depuis qu´j´ai d´la Lectur´ pour tous j´suis un peu snob
    J´bouffe avec Montherlant qui m´amélior´ mon job
    Mais comm´ le vendredi c´est le jour d´la morue
    Mon mac Panorama me fout au coin des rues

    On m´appell´ la télé d´la photo cavaleuse
    Sur mon trottoir là-haut j´me sens tout´ transisteuse
    Tout comm´ les fill´s publiques qu´ont leur jour de sortie
    Moi pour prendre un coup d´air faut qu´j´me tap´ le rugby
    Des fois j´suis comm´ les grues qui font du sentiment
    J´fais pas payer trop cher et tout l´monde est content
    Des fois j´suis pas causeuse, c´est quand j´ai mes affaires
    Alors je dis : Barka ! et j´prends l´frais mon p´tit père...


  • Maha Drayo Mouyaya Maha Drayo Mouyaya 18 mars 2013 13:49

    La liberté d’expression, d’accord, sauf bien-sûr pour les sionistes, fascistes, racistes, nazis , complotistes, conspirationnistes, malades, soldats, femmes, enfants, handicapés mentaux, plantes vertes et évidemment les gendarmes dans l’exercice de leur fonction.


  • paul 18 mars 2013 14:04

    Patrick Cohen faisait sa petite carrière bien pépère. Et en quelques minutes, il s’explose dans une émission où jusque là il passait plutôt inaperçu . Il parait même étranger aux thèmes variés et légers de l’émission « C à vous », sauf quand quelques Politiques passent par là .

    Imposé en 2010 par le sulfureux Philippe Val, lui même nommé par JL. Hess, lui même nommé par l’Agité, il fait partie d’une équipe de journalistes et de chroniqueurs , qui ont ( hasard ? ) certains points communs : ne pas donner la parole à certains « cerveaux malades », nouvelle définition du politiquement correct .

    Dont l’une des caractéristiques principales est la remise en cause de la V.O. du 11/9 . Sinon comment expliquer par un exemple, que la direction de France -Télévision donne la parole pendant des heures à Caroline Fourrest ,sans contradicteurs, et que ses chaines se complaisent dans la chasse aux conspirationnistes,souvent qualifiés, de plus, d’antisémites ?
    Cette affaire mineure ( et minable) est en fait révélatrice de l’état de la Presse .
    Qu’ils sachent ces journalistes et leur direction, que téléspectateurs et auditeurs les qualifient de commissaires politiques et de collabos : il contribuent à la défiance grandissante vis à vis de ces médias européistes, atlantistes, viscéralement anti-Chavez , pro guerre au Mali et en Syrie, .ect ...car ils sont là les vrais sujets .


  • spartacus spartacus 18 mars 2013 14:18

    Il n’avait pas besoin de le dire. 

    C’était tellement évident !

  • Lou Lou 18 mars 2013 14:31

    Donc pour Cohen t as le droit de douter de la VO de l’ assassinat de Kennedy mais pas celle du 11 septembre ...
    Ce lèche-cul et son émission pour débiles est à oublier au plus vite ...


    • CN46400 CN46400 24 mars 2013 09:39

      La comparaison Kennedy-11Septembre a été génialement utilisée par Taddéi. Depuis que la notion de « conspirationnisme » court sur les antennes, mon gamin ne cesse de me l’appliquer, raison : j’ai avoué, sous l’emprise d’une gorgée superflue de vieille prune, que je ne croyais plus au père Noël...


  • Claire29 Claire29 18 mars 2013 14:38
    Exemples de deux groupes de presse qui font la loi dans les médias :

    Groupe Bertelsmann
    Le groupe allemand Bertelsmann AG devient l’actionnaire majoritaire de RTL Group en juillet 2001, suite à l’échange avec le Groupe Bruxelles Lambert de ses 30 % contre 25 % dans Bertelsmann AG. En décembre 2001, Bertelsmann acquiert les 22 % de Pearson plc pour posséder 89,8 % de RTL Group, les 10,2 % restants sont cotés à la Bourse de Bruxelles.
    En 2004, Bertelsmann est le premier groupe de médias européen. Les principales sociétés du groupe sont :
    RTL Group, audiovisuel
    Random House, édition
    Gruner & Jahr, presse
    Prisma Media, presse
    Arvato, société de services média (imprimerie, gravure CD et DVD, marketing direct, IT)
    DirectGroup, vente de produits culturels

    Le Groupe Prisma Media (Prisma Presse jusqu’en février 2012) est le deuxième éditeur de presse magazine en France.
    En 2011, le groupe a vendu 220 millions d’exemplaires et réalisé un chiffre d’affaires de 498 millions d’euros. Prisma Média édite aujourd’hui 26 titres et plus d’une vingtaine de sites internet.
    La société Prisma Presse s’appelle désormais Prisma Media. Par ce nouveau nom, le groupe de presse souhaite illustrer son développement sur Internet.Presse actualité - people (VSD,VOICI,Gala)

    Le groupe de presse allemand Bertelsmann s’est compromis avec le régime nazi

    Bauer média group:Bauer 
    Media Group a une offre rédactionnelle diversifiée : le groupe édite en effet des magazines, mais aussi des romans et un quotidien régional. Bauer Media Group possède des imprimeries et détient des participations dans des chaînes de télévision et de radio
    Une enquête sérieuse révèle le côté sombre de Bauer média group propriétaire de plusieurs publications de la presse de caniveau qui lui rapporte des milliards:entre autres, Bauer publie au moins un magazine destiné aux néo-nazis, et permet également une contribution significative à la propagation de la pornographie, y compris du porno avec des thèmes nazis...
    « Une filiale propriété de Bauer publie Der Landser, un magazine militaire qui se spécialisé dans les histoires sur la Seconde Guerre mondiale plutôt bienveillante à l’égard des troupes d’Hitler et qui profite de bonnes ventes chez les skinheads et autres néo-nazis. »

  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 18 mars 2013 16:04

    N’en déplaise à Colère et Robin, tout le monde est grillé sur ce coup, sauf Taddéi et « ce soir ou jamais » bien défendu par un solide relai soutien, merci Gabriel. L.S.


  • TSS 18 mars 2013 16:28

    « ce soir ou jamais » est la seule emission où l’on peut entendre M.Collon qui est banni de partout

    ailleurs et pour ce trou du c.l de Cohen il suffit de l’ecouter dans« C’ à vous » l’emission d’ a.Sublet

    pour comprendre ce qu’il est... !!


  • gege061 gege061 18 mars 2013 16:49


    une vraie critique des média ici : http://www.acrimed.org/

    Et si a chaque changement de majorité on changeait les haut fonctionnaires et les directeurs de chaines, voire même les journalistes pour avoir une autre information ? Sauf erreur de ma part pour 80% de la population c’est le 13 h de TF1 qui est la référence.

    Bonjour l’information, bonjour la liberté !


    • Vous tous ici comme ailleurs vous vous trompez de cible. Vous confondez journaliste et présentateur à la télé ou éditorialiste ou encore expert à la Calvi genre Barbier et consort. Dans tous les cas Tadeï, Drucker, Pujadas, Claire Chazal et tant d’autres,tous les autres qui occupent les écrans ou les micros ne sont que des saltimbanques.
    • La qualité première du journaliste est d’être un solitaire et non un conférencier. De témoigner, rapporter, ce qu’il a vu ou entendu et qu’il a pu vérifier sans se mettre en avant. Simplement un miroir. Un anonyme de terrain le plus objectif possible (et croyez moi cet exercice est souvent difficile). C’est au lecteur plus encore qu’au téléspectateur de se faire son opinion propre sur la foi de ce qu’il a lu car, ne vous y trompez pas non plus, la parole, le mot sont plus puissants que l’image. Ils provoquent la réflexion au contraire de l’image qui se visse dans la mémoire sans aucun filtre ou analyse personnels. Et les dominants connaissent bien ce phénomène. Tout comme les publicitaires.
    • Vous ne verrez jamais sa gueule, au vrai journaliste. Le vrai journaliste ne prendra jamais parti en public. Enfin le vrai journaliste n’a jamais eu besoin d’aller à une école de journalisme pour un être un journaliste tout court. La curiosité, l’humilité mais aussi la débrouillardise pour étancher du mieux possible sa soif « d’informer sans être partial », sans faire intervenir ses propres sentiments, de savoir décrire et écrire suffisent. Et pour cela, nul besoin de professeur.

  • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 18 mars 2013 17:25

    « La majorité des journalistes ne vérifient plus eux-mêmes les informations qu’il retransmettent, car ils la reçoivent d’autres journalistes... »

    Et personne n’est épargné. Le prestigieux Times, de Londres, fondé en 1785, The référence internationale, vient de se faire prendre les doigts dans le pot de confiture. Ces « grands » journalistes ont publié - et présenté pour authentique - un article parodique de mes potes des Cahiers du Foot. Lien ici. Là, même pas de vérification, rien, juste un copier/coller pour pondre, accrochez-vous, un dossier complet.

    Ce matin le Times a enfin reconnu son erreur et s’en est pris avec virulence non pas à la légéreté de ses journalistes mais... au site des Cahiers du Foot, coupable, selon eux, d’être un journal satirique qui publie des articles satiriques.

    Je pense que Patrick Cohen aurait sa place au Times.


    • Senatus populusque (Courouve) Senatus populusque (Courouve) 18 mars 2013 17:29

      Avant, le métier des journalistes était de se documenter d’abord, et d’informer ensuite. Aujourd’hui, cela se réduit à se recopier les uns les autres et à exercer une sinistre police de la parole.


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 18 mars 2013 17:43

      Bonjour Senatus.

      Et leur travail consiste parfois à mentir :

      Plusieurs sites d’information britanniques et français rapportent les étranges similitudes entre l’article du Times et celui des Cahiers du football, tiré directement de l’imagination de son rédacteur en chef Jérôme Latta. Mais face aux doutes exprimés quant à la véracité de ses informations, Oliver Kay, le journaliste respecté auteur du scoop, défend son article, affirmant notamment avoir obtenu ses informations d’une source fiable et ne pas s’être inspiré du faux article du magazine français.
      « Les Cahiers du football n’est absolument pas la source de mon article. […] Est-ce que je risquerais ma réputation sur quelque chose comme ça ? Non. […] Ce contact a été la source d’excellentes informations, particulièrement sur le PSG/le Qatar, particulièrement au cours des dernières semaines. »
      (...)
      Mais après plusieurs jours de défense parfois agressive du scoop face à ceux qui remettaient en question la crédibilité d’une institution du journalisme britannique, Evans signe ce lundi 18 mars une tribune qui met fin à l’affaire, dans laquelle il concède que son journaliste a été berné par une source qu’il croyait sûre.

      Lien ici.


  • jacques lemiere 18 mars 2013 18:13

    ça n’est pas vraiment la liberté d’expression qui est en cause, c’est surtout l’imbécillité de cohen.


    Avoir la liberté d’expression c’est avoir le droit de dire ses opinions en public..ça n’implique pas que des médias doivent leur faire de la publicité. ça ne relève pas de la censure publiique il n’y a pas d’autorité qui interdisent aux médias de diffuser tel ou tel propos...

    Rien n’oblige un média privé d’inviter qui il veut...Et rien n’oblige un m« dia à donner de la publicité d’une opinion à une expression ou une autre... vous trouvez qu’il y a une pensée unique..créez votre journal tv ou radio !!!!!!

     Cohen a le droit da’voir ses critères ..moraux éthiques ou intéressés * d’inviter qui il veut
    pourquoi tant de reportages sur le pif et les sports d’hiver ? les journaleux n’auraient pas un cubi et des forfaits par hasard ..

    Que cohen veuillent imposer ses critères à autrui donc qu’il est détenteur de la vérité révélée est un signe majeur d’imbécillité.
    Les propos de cohen sont donc juste imbéciles , bornés et obtus. Cela révèle une personne si peu süre de ses idées quelle refuse de les confronter à celles d’un autre et d’argumenter.

    Lamentable cohen.

    Cohen se fait d’ailleurs l’écho d’une certaine lâcheté politique qui a produit toute une série de limitations de la liberté d’expression via une criminalisation de certains propos ; qui homophobes qui négationnistes...qui a mon avis à simplement pour effet de les rejeter dans l’ombre où leur  »censure" les rend héroïques.

  • hammondjr 18 mars 2013 18:16

    Taddéi est un des derniers résistant du Journalisme.

    Les gens comme Ranouna ou Coin ont peur que les téléspectateurs se mettent à réfléchir et ne regardent plus leurs trucs qui rend débile.


  • vfcc 18 mars 2013 22:21

    @ l’auteur de l’article :

    Vous indiquez que le pouvoir (Etat ou propriétaire de journal, annonceurs, ...) « contrôle » indirectement l’information.

    Je me pose en contradicteur (mais merci de ne pas considérer que c’est ce que je pense)

    Et vous demande pourquoi une émission comme « Ce soir ou Jamais » existe et perdure depuis des années ?
    Cela ne vous semble pas en contradiction avec un pouvoir qui contrôlerait l’information ?


    • Raphaël 19 mars 2013 00:07

      En dictature aucun débordement n’est toléré hors de la doxa. C’est comme une cocotte minute, le peuple est sous pression, l’omerta et la peur maintiennent l’ordre en place. Une petite fissure risque à tout moment de se transformer en fuite irréparable. L’ordre est strict.

      Dans nos démocraties contemporaines, le peuple est plutôt anesthésié (par la possession et le confort, par les produits chimiques qu’il ingère, par la télévision, par son travail, par la routine...). Même si la colère et l’injustice résident au fond de lui une épaisse couche de graisse maintient ces émotions.

      A partir de là, l’expression d’une opinion dissidente est moins dangereuse. Ce qui compte c’est le dosage : il ne faut pas que trop d’individus se manifestent ensemble et puissent entraîner la masse. Ce qui est génial, c’est que cette gestion se fait de façon presque automatique, il est rare que le pouvoir intervienne lui-même.

      Ceux qui le servent sont automatiquement bien servis par la machine, et plus ils sont influents plus ils sont à l’aise (patrons de syndicats, éditorialistes, producteurs...). La machine aime à entendre le doux ronron de sa propre opinion. Elle s’auto-félicite, elle aime à s’adorer dans le miroir de ses pairs. C’est un piège d’ego et d’orgueil, qui sert le pouvoir.

      Ceux qui contestent auront le traitement inverse. Tout sera difficile. La moindre de leurs affirmations demandera des preuves d’une profondeur et d’une solidité que l’on exige jamais de leurs contradicteurs. Le moindre fait sera décortiqué, la moindre faille considérée comme la preuve d’une manipulation, la défiance sera permanente. Si, malgré cette différence de traitement, le dissident parvient à prouver indiscutablement ses assertions, il subira en général l’ostracisme, la calomnie, la caricature et l’éviction. Sa vie ne sera pas confortable.

      Ces conditions générales limitent naturellement le nombre d’opinions dissidentes capables d’atteindre significativement le grand public, et cela sans que le pouvoir ait eu besoin de lever le petit doigt. C’est furtif et génial.

      Il est donc possible de tolérer certains programmes un peu « border-line ». Cela comporte plusieurs avantages :

      • Ils servent de repoussoir et réconfortent les bien-pensants qui voient là le contrepoint de leur intelligence. C’est bien connu, l’ennemi soude les troupes.
      • Ils permettent de dire : vous voyez qu’on est des démocrates (votre argument)
      Mais il existe tout de même une ligne rouge, invisible. Celui qui la franchit aura « dérapé » et perdra instantanément toute crédibilité, sans étude rationnelle de ses arguments. Cette ligne est constituée par la limite de ce que s’autorise à penser le monde médiatique mainstream, mais aussi la population dans sa majorité. Elle est aussi défendue discrètement par le pouvoir qui peut attaquer de façon très virulente et sans aucune considération du droit, certains individus précis.

      On peur remarquer cependant que les émissions border-line sont régulièrement sabrées au pic de leur audience : Culture Pub ; Là-Bas si j’y suis relégué de 17h à 15h, heure de moindre écoute ; Lundi investigation (C+) policé et Paul Moreira ejecté ; Arrêt sur Images nettoyé avec Paul Amar placé en ersatz. De même Ardisson a été obligé de s’excuser publiquement après avoir popularisée l’ouvrage de Thierry Meyssan sur le 11 septembre etc.

      Les individus eux aussi sont menacés dès lors que leur audience devient un peu étendue.

      C’est comme s’il y avait une sorte de loi distance/quantité. Plus les propos que vous diffusez vont loin dans leur contenu moins on vous autorise une audience importante et vice-versa. Si le magazine Nexus, ou la Radio ici et Maintenant avaient l’audience de Ce soir ou jamais, je doute qu’ils eussent pu se maintenir aussi longtemps...

      Quand quelque chose commence à marcher, que ça commence à se savoir, le pouvoir doit agir. C’est assez rare au final.

      On peut remarquer que le même système est à l’œuvre un cran au dessus, au plan international, sous l’autorité des Etats-Unis. Lisez John Perkins pour les détails concrets. Notre pays doit subir de son supérieur, pour l’intérêt de ce dernier, la même pression qu’il met lui-même sur ses subordonnés, cette fois-ci pour son propre intérêt. Vous voyez l’imbrication ? C’est une structure fractale, holographique.

      Nous avons des systèmes imbriqués de contrôle automatisé. A chaque échelle le pouvoir n’agit qu’à la marge, lorsqu’un débordement menace de se produire. Il fait de la correction d’erreurs... Sinon le mécanisme avance tout seul.

      A quoi cela fait-il penser ? A une automobile. A la réplication de l’ADN. A un flux de données informatiques...

      Notre façon de vivre collectivement ; notre façon de comprendre et d’interpréter le monde ; notre manière de façonner la matière ; répondent exactement au même schéma. On pourrait même parier que ce shéma se retrouve dans nos psychologies, dans notre intimité.

      Cela invite à pousser plus loin la réflexion n’est-ce pas ?


    • hammondjr 19 mars 2013 09:21

      Ce qui est malheureusement clair c’est que c’est à nous de« faire »la télévision en refusant la merde qu’il nous servent.

      Et c’est vrai que je repense à« Saga cités », ou « Strip Tease », des créations de qualité qu’ont été supprimés en loucedé(en même temps ça passait à des heures improbables)...bref.

      C’est à nous d’élargir les horizons de la connaissance et ne pas s’arrêter à la télévision.

      Et c’est bien là le probléme. Tout le monde s’en fout. Je me suis amusé à parcourir des forums qui discutaient sur l’acharnement de Ranouna sur Taddéi dans son emission récemment...une catastrophe. Les gens sont habités. Ils ont rien compris au film, ils n’ont plus aucun goût et de toutes façons, ils lisent plus. Alors à ce moment-là, forcément, quand la gamelle est vide, on est prêts à bouffer n’importe quoi.

      Putain mais réveillez-vous les mecs !!!


  • Le Collectif Borg 19 mars 2013 03:48

    Frédéric Taddéi a parfaitement répondu a l’apprenti-procureur Cohen, ce dernier devra attendre d’être Magistrat avant de pouvoir faire ses procès.


  • Le Collectif Borg 19 mars 2013 03:50

    Frédéric Taddéi a parfaitement répondu a l’apprenti-Procureur Cohen, ce dernier devra donc attendre de passer son diplôme de Magistrat pour instruire ses procès a charge contre les mal-pensants.


  • rhea 1481971 19 mars 2013 06:13

    Thierry Meyssan est interdit à la télévision et à la radio française par le CSA, il est vrai que dans les écoles de journalistes personne n’étudie le résistance des matériaux aux chocs. Pour se faire une idée du monde dans lequel nous vivons il faut prendre le temps de lire des romans, dans le roman il y a toujours une part de réalité d’exprimer.


  • reneegate 19 mars 2013 10:47

    Hanouna a attaqué Taddei dans son émission que je ne connaissais d’ailleurs pas. D’autres présentateurs étaient présents. Ce qui pose question :

    • Aucune supervision : comment un présentateur peut donner son avis sur la grille de programme de france2 ? Y a t il un rédacteur en chef au dessus d’Hanouna ?
    • les arguments sont l’audimat et la rentabilité (les broussoufs sont le seul souci d’Hanouna c’est clair)
    • Derrière TaddeÏ c’est surtout Dieudonné et Ramadan qui sont visés
    • Leur souci est de défendre Israel lorsqu’il est attaqué
    • Hanouna, Cohen viennent sont tous issu de la diaspora (holigarchie télévisuelle ?)
    • Bigard est un imbécile

    • MARMOR 19 mars 2013 18:01

      Hanouna, l’ami de Cohen et de askolowitz et de arthur, qui donne des leçons de journalisme à Taddeï, ah ah !! Hanouna est un paltoquet !


  • beo111 beo111 19 mars 2013 11:10

    J’accorde peu de confiance aux médias de masse. Je pourrais en accorder à certains d’entre eux si j’avais la garantie que si ils mentent, alors il rétabliriont la vérité dans les mêmes proportions. Par exemple un mensonge à la une, la vérité rétablie dans une une suivante.


  • soi même 19 mars 2013 12:45
    Frédéric Taddeï défend la liberté d’expression ? il ne faut pas être trop naïf, il ne va pas mettre sa fichet de payes en danger, il joue au tourbillon, l’alibi pour faire croire que la Télé est au dessus du mal récurant que l’on accuse, le décervelage de masse, la lobotomie des téléphages.
     

  • marc 19 mars 2013 13:50

    « bon petit collabo »



    Et vlan, point godwin.
     Quand se débarrassera-t-on de ce foutu point Godwin ? Manière cachée d’empêcher les gens de dire ce qu’ils ont à dire. Pourquoi pas anrisémite à chaque fois plutôt ?


  • goc goc 19 mars 2013 14:46

    et bien moi, j’ai retiré D8 de la liste de mes chaines, comme ça, même par erreur, je n’y arriverais pas


  • Matif 19 mars 2013 15:40

    Article écrit avec des phrases entières pompées sur l’article de Libé paru dans le version papier d’hier.
    Le plagiat c’est MAL.


    • Raphaël 19 mars 2013 16:23

      Pourriez-vous, s’il vous plait citer un lien, ou envoyer un scan de l’article en question ?

      Je serai fort intéressé de savoir que Libé m’a plagié.

      Si vous jouez simplement à calomnier, vous penserez la prochaine fois à vérifiez les dates de publication : mon article est écrit et envoyé bien avant que ne paraisse le Libé du 18 mars (vous savez sans doute qu’il y a un délai entre le moment où l’on soumet un article à Agoravox et le moment où il est publié).

      Par ailleurs j’ai publié cet article en date du 17 mars sur mon blog : http://www.ramassi.net/


  • Pelletier Jean Pelletier Jean 19 mars 2013 16:31

    Ce qui compte le plus c’est que nous vivons dans un pays où ce type de dbabt peut avoir lieu. Nous devrions nous en réjouir tous les jours.... car nombreux sont les pays où cela n’est pas possible.
    A chacun de faire son miel de tel ou tel autre émission et de préférer tel ou tel autre animateur...

    http://jmpelletier52.over-blog.com/


  • Christoff_M Christoff_M 20 mars 2013 02:38

    La preuve par A+B que la télé est infestée de pet parasites minables au service de la pensée unique...

    Si vous osez évoquer le 11 septembre sur un plateau de télé « français » vous êtes traité de complotiste par le Cohen de service qui lit bien le prompteur et les textes qu’on lui dit de relire en direct !!! A quand la fin de l’émission de Taddéi !!

    Ce qui est drôle c’est qu’il a fallu attendre un gouvernement soi disant socialiste mais surtout laicard antifrançais et purement collabo de système mondialiste americano sioniste pour assister à cela.... Hanouna se permettant de critiquer ouvertement en direct Taddei et invitant par contre Drucker en direct et lui cirant les pompes de manière lamentable....

    On reconnait tout de suite ceux qui marchent à fond dans le système et qui sont épaulés par leur direction à l’image d’un Caron chez Ruquier qui va dans le sens du vent tout en ayant l’air d’être très critique.... et ceux qui sont écartés depuis le début de l’année car incitant trop à réfléchir et laissant parler des gens qui osent remettre en cause la version pro Otan, pro américaniste ou pro sioniste dans les débats...

    Il reste Naulleau et Zemmour et on peut compter sur les doigts de la main le peu d’émissions
    de débats ou l’on peut vraiment s’exprimer à la télé... le niveau ce celle de Ruquier ayant sérieusement baissé depuis le départ des deux précédents... Ardisson lui le vieux singe s’étant tourné dans le sens du vent comme Denisot vers un show à l’américaine ou il y a finalement bcp de bruit, bcp de mouvement, très peu de contenu et peu ou pas d’info...
    Je ne parle meme pas du petit minable du petit journal qui fait de l’info potache en ricanant surtout des chretiens et du pape actuel n’osant meme pas le dixieme de cela vis a vis de la religion musulmans ou juive, idem pour Hanouna... on se demande si ces petits minables soi disant vedette du Paf savent réellement la portée de leurs ricanements d’ados forcés qui ne font rire qu’eux meme et leur « copains » des medias parisiens...


  • Morpheus Morpheus 24 mars 2013 11:37

    Pour P. Cohen, ce n’est pas seulement la liberté d’expression, mais la LIBERTÉ de PENSER qui est « soumise aux limites de la loi » (réécoutez bien ce qu’il dit).

    Mentalité fasciste, pas étonnante, mais inacceptable de la part de ce >représentant< des médias publiques. Il fut un temps où une telle sortie lui aurait valu ce qu’il mérite : la porte !

    Mais il n’y a plus guère d’espoir lorsque les vices d’hier sont devenu les mœurs d’aujourd’hui...

    Morpheus


    • Morpheus Morpheus 24 mars 2013 11:51

      J’ajoute que selon les critères de F. Taddéi, P. Cohen ne pourrait exprimer ce qu’il a dit sur ce plateau dans l’émission Ce Soir Ou Jamais, puisque dire « NON ! » à l’affirmation de l’animatrice « on a le droit de penser ce qu’on veut, Patrick », c’est nier la liberté de pensée et d’expression qui sont théoriquement protégé par la Constitution (j’ai bien dit « théoriquement », tapez pas).

      Par conséquent, il exprime une idée hors la loi et contraire à la Constitution.

      Que fait la Police ?

      Morpheus


  • morice morice 24 mars 2013 14:43

    laisser la parole aux négationnistes n’est en aucun cas une preuve de liberté d’expression....


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