jeudi 14 novembre 2013 - par ZEN

Bretons, où va-t-on ?

Bonnets, cochons, volaille et agrobusiness

 La Bretagne est diverse et belle, de Vannes à St Malo. Riche aussi. Il y a les choux-fleurs, les artichauts, les fars, les crêpes, les chapeaux ronds, les côtes magnifiques, le soleil...(enfin juste ce qu'il faut)

 Mais l'agriculture ?

Elle va mal, du moins certaines filières

Juste une crise passagère ? Espérons-le.

 " Il s'agit de mettre en oeuvre en Bretagne, sans délai ni querelle inutile, un modèle de production viable économiquement, socialement, écologiquement.
Une filière de productions durables qui apporteront une forte valeur ajoutée, par la qualité, par la transformation. Et de ce fait, mieux à l'abri des fluctuations et à même d'affronter la compétition du marché au niveau européen et au-delà.
Des productions qui ne nécessiteraient pas l'assistanat financier institutionnel de l'Europe et de l'Etat par des subventions et des déréglementations artificielles..
."

 Ce type d'agriculture, Pisani l'avait voulu et programmé dans les années 70 : la Bretagne, alors en retard et enclavée, devait jouer un rôle pionnier, être à la pointe de l'agriculture intensive moderne et de l'élevage à grande échelle. L'autosuffisance alimentaire du pays et l'exportation étaient les objectifs. Il a reconnu plus tard certaines erreurs, notamment un remembrement sauvage et une trop grande et trop rapide industrialisation, à marche forcée. Mais la FNSEA, au nom de la modernité, poussait en ce sens, ainsi que quelques gros bonnets. 

    Aujourd'hui, la première région agricole passe par une phase difficile. "Aujourd'hui le cochon, hier les œufs, le lait ou les bovins, entre la pression de la grande distribution, la fluctuation des matières premières et la concurrence européenne, les crises se suivent et se ressemblent"

 Les bonnets rouges ne sont pas tous bretons, mais certains Bretons (avec ou sans bonnet) sont en colère... Souvent avec raison, malgré les bonnets bénêts.

 Car la situation actuelle, pour diverses raisons, est mauvaise.

Il va falloir réinventer l'avenir. L'agro-industrie bretonne n'est plus un modèle. Elle est à bout de souffle.

 ___________ Il est temps de repenser l'agriculture dans son ensemble.

L'agrobusiness et son système de subvention ne peut être durable. Emportés dans le logique des multinationales, les agriculteurs ont perdu leurs repères.

La viande bon marché a un  coût et la production demande à être repensée. Les conditions de l'élevage du porc ne peuvent durer..

 Une nouvelle vision de l'agriculture s'impose. De nouveaux défis à relever...

 Big is not toujours beautiful.

Chez Smithfield, on fait encore bigger. Good Food for everyone ! Bon appêtit !

Est-ce l'avenir que nous voulons ?

 



32 réactions


  • Robert GIL ROBERT GIL 14 novembre 2013 10:57

    Le tea-party à la française, des identitaires, nazis, fascistes, des chiens du patronat, des esclaves qui défendent leurs maîtres, et ci et ça. Que de haine face au peuple qui était dans la rue  à Quimper, des personnalités politiques jusqu’aux citoyens de gauche, le risible n’a pas manqué de côtoyer le pitoyable...........

    voir : UNE AUTRE VISION DES BONNETS ROUGES


    • Francis, agnotologue JL 14 novembre 2013 11:07

      « Le libéralisme économique préside tous les imaginaires » (Édouard Glissant

      Y compris, et surtout, aux extrêmes.

      Robert Gil, comme tout parait simple, pour vous : d’un coté la gauche, de l’autre, la droite, et personne ne s’y trompe !


  • bakerstreet bakerstreet 14 novembre 2013 12:15

    Le plus dingue c’est que certains productivistes tentent de profiter de l’effet d’aubaine, pour démanteler les quelques soupapes environnentales, pourtant bien impuissantes à endiguer le désastre sanitaire.

    J’allais dire écologique, mais prudence, ce mot commence à devenir dangereux par les temps qui courrent !
    Où l’on abbat les portiques, où l’on brule en même temps les radars. 
    Certains crétins utilisent et détournent le motif de liberté et de surveillance, pour se dédouaner de leurs méfaits....
    Tout cela, mon bon sire, ne sent pas très bon. 

    • CN46400 CN46400 14 novembre 2013 13:38

      La Bretagne sent maintenant le poujadisme à plein nez, mais rassurez-vous, ça pourrait arriver ailleurs. Les patrons, au lieu d’interroger l’économie de leurs affaires dévoient contre les impôts une colère que leur agriculture subventionnée a provoqué.


      Jamais ces gens, ni ceux du gouvernement, font le lien entre les paysans africains que leurs exportations, bradées gràce aux subventions européennes à l’export, ruinent froidement et les embarcations qui coulent au large de Lampédusa !

    • ZEN ZEN 14 novembre 2013 13:48

      CN

      Absolument
      C’est là la conséquence la moins visible des effets pervers de la PAC, telle qu’elle est devenue


    • Richard Schneider Richard Schneider 14 novembre 2013 19:21

      Tout-à-fait d’accord avec vous, bakerstreet.

      Mais il faut aussi reconnaître que ce pays part sérieusement à la dérive ... Hollande et son équipe n’ont pas su adopter le bon tempo : au début du quinquennat, il aurait fallu très vite s’attaquer à la fameuse réforme fiscale promise - au lieu de dépenser toute son énergie à imposer une réforme sociétale qui a gravement divisé le pays.
      En ce qui concerne les bênets rouges, comme vous l’écrivez, « tout cela, mon bon sire, ne sent pas très bon » ...
      Bonne soirée,
      RS

    • vesjem vesjem 14 novembre 2013 21:05

      baqerrue et cn76098
      vous crachez un venin de base très limité intellectuellement sur un sujet que vous pourriez apprendre en quelques clics ;
      mais vous n’êtes pas là pour çà , n’est-ce pas ?


  • Fergus Fergus 14 novembre 2013 13:30

    Salut, Zen.

    Quasiment toute la filière agroalimentaire bretonne doit être repensé. On doit le plus rapidement aller vers la fin des élevages concentrationnaires synonyme de malbouffe pour les consommateurs et de mal-être pour les paysans, trop souvent devenus des kapos très mal rémunérés par des employeurs cyniques et sans scrupules. Mais cela va demander du temps et des moyens. Aux pouvoirs publics de prendre la mesure du problème, et le plus vite possible pour éviter que les bonnets rouges ne deviennent légion !

    La Bretagne est belle de Vitré à Saint-Malo, mais aussi de Vitré à Quimper. Et tu as oublié de mentionner le « kig ha farz » et le « jabadao » !

    Bonne journée.


    • ZEN ZEN 14 novembre 2013 13:42

      Salut Fergus,

      Que n’ai-je pas oublié de cette belle région qui me séduit depuis le premier contact. !
      J’ai un faible pour le Morbihan et son golfe, les environs de Vannes, Auray...jusqu’à Pont l’Abbé et Benodet.
      Le sud est peut-être moins menacé par la crise agricole.

      Bonne journée


    • Grattounette 15 novembre 2013 00:27

      @ zen... de Vannes à Bénodet, olala, « le sud » est surtout menacé, défiguré, pollué et sur-urbanisé jusque les pieds dans l’eau par l’invasion friquée parisienne, touristique et retraitée seconde-résidentionniste qui fait mourir des quartiers et villages entiers aux volets fermés 11 mois sur 12...

       smiley
      Quoique vous en pensiez vous avez une grande méconnaissance de la Bretagne. Faites donc le tour d’Audierne à Roscoff, sans oublier le crochet Crozon et les Monts d’Arrée et vous verrez vraiment ce que c’est que la beauté bretonne, sauvage et authentique, sans la pollution bêtement humaine...

    • ZEN ZEN 15 novembre 2013 08:29

      Grattounette
      Je n’ai pas la prétention de connaître la Bretagne, que je parcours souvent en touriste amoureux, mais forcément superficiellement
      Mon entrée en matière était purement formelle et convenue, avec ses clichés habituels
      L’essentiel suivait...


  • loco 14 novembre 2013 13:32

         Bonjour, 

         ce serait rigolo de se demander ce qu’un exploitant d’élevage hors sol a à voir avec l’agriculture !

         est-ce que le cuistot d’un sous-marin nucléaire est « agriculteur » lorsqu’il soigne les cultures hydroponiques du bord ?

  • Bulgroz 14 novembre 2013 14:23

    Avec Zen, on enfonce les portes ouvertes. 

    « Il va falloir réinventer l’avenir, Il est temps de repenser l’agriculture dans son ensemble. »

    Notons qu’il y a 1 mois, Zen n’avait aucune idée du marasme de l’agriculture bretonne, mais comme les autres le disent, Zen répète.

    Mais c’est vrai, Zen a raison, « il va falloir réinventer l’avenir »

    et je vais même plus loin dans l’enfonçage des portes ouvertes, pour régler le problème, il faut s’asseoir autour de la table et tout mettre sur le tapis.


  • ZEN ZEN 14 novembre 2013 17:10

    Comme Bulgroz est toujours là pour troller, il est, lui, sans avenir... smiley
    Et sur le fond, mon bon Monsieur ?


  • ZEN ZEN 14 novembre 2013 18:21

    C’est déjà bien d’avoir lu une ligne (sans vous référer au contenu du lien qui lui donne sens, cependant)
    Encore un effort !


  • TSS 14 novembre 2013 18:31

    Ils ont pourtant obtenu ,avant les manifs,quelques passe droit :

    1)l’autorisation de doubler les elevages de porcs au dela de 2000 tetes sans enquêtes ni

     autorisation prefectorale.

     2)l’abrogation de la zone de securité pour l’epandage du lisier.

     Cela n’a pas fait beaucoup de bruit.Ils vont pouvoir finir de « bouziller » leur région... !!


  • viva 14 novembre 2013 20:14

    Les filières agroalimentaire et agricole, sont dans la même situation que les autres secteurs économique, ils doivent lutter avec les pays qui pratiquent quasiment l’esclavagisme.


     L’allemagne utilise de la main d’oeuvre à 2,5 euros de l’heures, du coup ce pays devient numéro 1 en europe au niveau de la production agricole, qui l’eut cru un jour ?

    Quant à l’agriculture bio la vrai, les producteurs peinent à survivre et les clients à acheter faute de revenus, le modèle à re inventer c’est de remettre des taxes à l’import.

  • ZEN ZEN 14 novembre 2013 20:21

    viva

    En Allemagne, c’est encore entre 3 à 5 euroe de l’ heurepour les salariés des pays de l’Est
    Mais cela pourrait changer avec l’introduction d’un salaire minimum


  • viva 14 novembre 2013 20:38

    Je persiste au sujet des 2,50 euros de l’heure dans les secteurs agricole et agroalimentaires, les types logent à 5 ou 6 dans une pièce et ne font que survivre tant bien que mal.

    Quant à l’arrivé d’unnsalaire minimun en Allemagne, je n’y crois pas une seconde. L’allemagne est toujours un pays ultra nationaliste, les très petits salaires concernent essentiellement les étrangers, les Allemand ont eux des salaires qui vont de correct à très satisfaisant. Pour eux ils n’ont pas besoin de salaire minimun.

  • ZEN ZEN 14 novembre 2013 20:50

    Inexact pour les Allemands. Beaucoup, surtout dans les services et surtout les femmes ont des salaires très faibles
    Connaissez-vous les lois Hartz iv ?
    Le SPD exigera un salaire minimum sous peine de crise majeure. Du moins, c’est ce qui est prévu.


  • viva 14 novembre 2013 21:23

    Dans votre article la coiffeuse le dit bien, avec Merckel il n’y aura jamais de salaire minimun.

    Je dis simplement que les Allemands ne passeront jamais au salaire minimun. Ils n’ont pas la même mentalité que nous, la mentalité Prussienne cela vous dit quelque chose ? 
    C’est un mélange de conservatisme, de protestantisme, de nationalisme et d’esprit revanchard. 
    Une mentalité qui n’a jamais évolué depuis des siècles, ils sont infiniement plus conservateur que les anglais c’est vous dire ..... Les Allemand ne nous ferons aucun cadeau, 

    • Fergus Fergus 15 novembre 2013 10:05

      Bonjour, Viva.

      « Je dis simplement que les Allemands ne passeront jamais au salaire minimum. » Je pense que Merkel n’aura pas le choix, le salaire minimum étant la condition mise par le SPD pour participer à l’indispensable coalition gouvernementale. Qui plus est, cela van dans le sens de l’audit de l’UE. Les questions qui se posent sont : A quel niveau, ce salaire minimum ? Sera-t-il suffisamment élevé pour rééquilibrer de manière significative les échanges avec les pays du sud de l’Europe ?


  • viva 14 novembre 2013 21:29

    La mentalité Prussienne c’est :Demokratie, nein ! Modernität, ja ! 

    C’est clair comme de l’eau de roche 

    • ZEN ZEN 15 novembre 2013 08:32

      J’ai des amis en Bavière et dans le Bade-W ;
      Pas très prussiens... smiley
      Le problème, c’est la politique libérale de la coalition Merkel


  • viva 14 novembre 2013 21:36

    Les allemands ne mettront jamais les slaves au même niveau qu’eux, et les très bas salaires sont essentiellement les travilleurs venu d’europe de l’est, pour eux il est impensable qu’ils soient rémunérés comme les Allemands ....


  • BA 14 novembre 2013 22:03
    Un article exceptionnel :

    Bonnets rouges : des dérives autonomistes derrière les revendications sociales.

    Des Bretons affublés de bonnets rouges défilant sous une marée de drapeaux noir et blanc : l’image a fait le tour de la planète. Les ouvriers bretons licenciés défilent à l’appel des patrons bretons sous un même drapeau, le drapeau breton. Le drapeau breton montre que les Bretons sont tous unis pour mener le même combat séculaire : les bons Bretons sont en révolte contre la France. Ils veulent leur liberté, la « liberté armorique » revendiquée au XVIIe siècle lors de la révolte dite des « bonnets rouges » (qui, en fait, étaient aussi bien bleus).

    Pour les patrons de l’agroalimentaire qui appellent à manifester, la liberté a un sens bien précis. Pour les élus à l’origine de cette énorme opération de propagande, il a un sens non moins précis. Ce qui les rassemble se résume en un mot : autonomie.

    Les premiers sont fédérés en un lobby qui réclame le droit d’en finir avec la République et ses lois contraignantes : c’est ce qui s’appelle en attendant mieux « droit à l’expérimentation ». Les seconds appuient ce projet en vue de faire de la Bretagne une nation tenant sa place dans une Europe des peuples et ethnies solidaires.

    A la tête des premiers, Alain Glon, ex-président de l’entreprise Glon-Sanders et président de l’Institut de Locarn. A la tête des seconds, Christian Troadec, maire de Carhaix, fondateur du parti autonomiste Nous te ferons Bretagne, soutenu par le Parti breton, indépendantiste, relais de l’idéologie de Locarn.

    UNE STRATÉGIE DE L’ENTRISME

    Electoralement, ils ne représentent rien (aux élections régionales, la liste de Troadec n’a pas obtenu 5 % des voix). Politiquement, ils mènent le jeu face à un pouvoir incapable de leur tenir tête, faute d’avoir su faire pièce, dès l’origine, à une stratégie de l’entrisme menée depuis tous les points d’accès possible : gauche ou droite, écologie ou développement sans contrôle de l’agroalimentaire, appels aux droits de l’homme pour défendre l’homme breton exclusivement, apologie de la Résistance bretonne et assimilation de la Résistance au combat breton mené par les nationalistes alliés aux nazis, et, pour finir, appel des ouvriers à défiler au nom de la Bretagne derrière les patrons qui les licencient.

    Les ouvriers défilent : la démonstration est faite, ils sont bretons. Leur identité les amène à se révolter : ils se mettent des bonnets rouges sur la tête. Ils se révoltent au nom de leur nation niée, le drapeau le prouve : ils brandissent des drapeaux noir et blanc.

    Personne ne rappelle que le sinistre drapeau noir et blanc a été inventé par un druide raciste comme symbole antirépublicain, à partir d’hermines représentant les évêchés de la Bretagne féodale, la Bretagne d’avant la Révolution française tant honnie par les autonomistes dont il était l’un des chefs. Personne ne rappelle que la sanglante jacquerie dite des « bonnets rouges » était dirigée contre la noblesse et le clergé bretons autant et plus que contre les fermiers du roi.

    Et surtout, personne ne se demande qui sont ces patrons qui sonnent le tocsin contre l’écotaxe et distribuent des bonnets au peuple pour l’enrôler dans une croisade identitaire. Produit en Bretagne (300 entreprises, un phare bleu sur fond jaune garantissant la qualité du « made in Breizh »), bon label, bons patrons – ils font plier Paris : c’est une victoire.

    Seuls sont interrogés à ce sujet les autonomistes, Alain Glon, pour l’Institut de Locarn, Jakez Bernard, pour Produit en Bretagne, Romain Pasquier, Ronan Le Coadic, Christian Troadec… La « misère armorique » fait le beurre du séparatisme.

    LA PREMIÈRE D’UNE LONGUE SÉRIE

    Présentée comme née spontanément d’une révolte atavique des Bretons contre l’impôt, écotaxe ou gabelle, cette opération médiatique a été soigneusement orchestrée et d’ailleurs présentée dès l’origine comme la première d’une longue série. On ne peut la comprendre qu’en la prenant pour ce qu’elle est, à savoir une phase particulièrement voyante de la réalisation du projet politique poursuivi par le lobby patronal breton.

    Voilà quelques années, tenter d’expliquer le rôle du Club des Trente ou de l’Institut de Locarn dans la dérive identitaire à laquelle on assiste en Bretagne vous exposait à vous faire accuser de conspirationnisme. L’un des premiers soutiens de l’Institut, Patrick Le Lay, jurait ne pas le connaître. De même, des responsables de Produit en Bretagne assuraient n’avoir aucun lien avec Locarn.

    Les statuts de ces associations ont pourtant été déposés à la sous-préfecture de Guingamp : l’association Institut de Locarn, culture et stratégies internationales a été déclarée le 5 avril 1991 ; Produit en Bretagne le 9 février 1995, bizarrement, à première vue, précédée, le 2 juin 1993, par une Association Coudenhove-Kalergi-Aristide-Briand ayant, elle aussi, son siège à l’Institut de Locarn.

    Le comte de Coudenhove-Kalergi est le fondateur de l’Union paneuropéenne, dont les principes fondamentaux peuvent être lus en ligne : « L’Union paneuropéenne reconnaît l’autodétermination des peuples et le droit des groupes ethniques au développement culturel, économique et politique. » « Le christianisme est l’âme de l’Europe. Notre engagement est marqué par la conception chrétienne des droits de l’homme et des principes d’un véritable ordre juridique. »

    L’ÉTAT-NATION DOIT DISPARAÎTRE

    Le projet de l’Institut de Locarn a été exposé par son fondateur, Joseph Le Bihan, en 1993, sous le titre « Genèse de l’Europe unifiée dans le nouveau monde du XXIe siècle » : la France n’a plus d’avenir ; l’Etat-nation doit disparaître ; il faut liquider l’éducation nationale, les services publics et surtout les services culturels, en finir avec l’héritage de la Révolution française, syndicalisme, laïcité, et autre boulets : « Nous allons réintégrer cette Europe de la civilisation et de la propreté qui existe déjà en Allemagne, en Suisse et dans certains pays nordiques. »

    Le plus beau jour de l’histoire de l’Institut, d’après son fondateur, a été, en juin 2006, le jour où le président du conseil régional socialiste, Jean-Yves Le Drian, est venu y présenter son projet pour la région. Depuis, la messe est dite et la collusion sans mystère. Nul espoir que la gauche s’oppose au projet obscurantiste de Locarn – dont les Bretons ne voudraient pourtant pas s’ils étaient consultés.

    Le discours ethniciste des élus socialistes qui ont fait entrer les autonomistes de l’UDB au conseil régional s’inscrit dans la droite ligne de celui des patrons bretons et la labellisation de la Bretagne sur base identitaire semble irrémédiable.

    Alain Glon, lors de l’université d’été de Locarn, déclarait : « Notre problème, c’est la France » et donnait pour modèle l’action des Flamands susceptible de faire éclater la Belgique en ethnorégions.

    L’écotaxe a bien servi. Sous bonnet d’acrylique fabriqué en Ecosse, les bons Bretons sont venus fournir les troupes. On les faisait danser en chapeaux ronds, ils défileront en bonnets rouges. Le lobby breton a gagné : la guerre ne fait que commencer.

    Françoise Morvan (Ecrivaine, traductrice et spécialiste du folklore breton)



  • ZEN ZEN 15 novembre 2013 09:05

    BA
    Des thèses très discutées...
    Une pièce au dossier


  • Pilule rouge Pilule rouge 15 novembre 2013 10:31

    En lisant les commentaires de ce site à propos des soulèvements actuels. En voici une synthèse.

    La révolte oui, mais :

    - sans les petits patrons,

    - sans les Bretons. On le lit à longueur de fil sur ce site : « des idiots, anti-écologie, séparatistes, alcoolique, benêt, et incapable de réfléchir par eux même… »,

    - sans les pollueurs,

    - sans signes identitaires non-conventionné,

    - sans ces fainéants de fonctionnaires, spoliateurs de la nation,

    - sans remettre en cause l’Euro,

    - sans protester contre les politiques Européens,

    - sans ces fachos « d’extrême droite »,

    - sans perturber ceux qui travaillent,

    - sans perturber les transports,

    - sans le consentement des syndicats, des préfectures ou le feu vert des parties institutionnelles,

    - sans dégradations,

    - sans mélanger la gauche et la droite,

    - sans mélanger le petit patronat et les syndicats,

    - sans que les bases militantes (syndical ou politique) ne désobéissent aux ordres,

    - sans débordement,

    - sans que ça coute de l’argent,

    - sans remettre en cause les lois votées par les corps constitués,

    - sans le désaccord de l’opinion publique,

    - et surtout sans que tout le beau monde cité au-dessus ne se rassemble,

    Peuple de France qui souffre et qui se bat, tu l’as compris : reste chez toi, va voter comme d’habitude, refait le monde sur internet. Mais surtout ferme ta bouche à tout jamais, crève en silence ou suicide toi.

    Et nous pourrons tous à la maison devant le JT de TF1 entonner (en chuchotant pour ne pas déranger le voisin) :

    "Allons enfant de la patrie. Le jour de gloire est...."Chutttt !!!!!


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