vendredi 27 juin 2008 - par Yohan

L’arbitrage vidéo, c’est possible et inévitable

Le championnat d’Europe de football 2008 arrive bientôt à son terme. Avant la grande finale que nous souhaitons sans tache et sans reproche, revenons sur les erreurs arbitrales qui ont émaillé la compétition en cours.

Comme d’habitude, quelques erreurs flagrantes d’arbitrage ont été constatées, mais, au final, guère plus que lors des précédentes éditions.

Ce qui maintenant interroge, c’est que les images (au ralenti) du but de Van Nistelrooy contre l’Italie et les deux mains dans la surface du Tchèque Ujfalusi contre la Suisse avaient été projetées en direct sur les écrans géants des deux stades, avant que l’UEFA ne se ravise, devant la bronca alors constatée dans les travées et le malaise qui visiblement gagna l’arbitre central.

C’est un fait, à chaque nouvelle compétition d’importance, le sujet revient dans l’actualité, sans cesse avec plus de force. Chaque année voit le cortège des entraîneurs et des joueurs grossir en faveur de l’arbitrage vidéo.

Envers et contre tout, Michel Platini, président de l’UEFA et grand gardien des dogmes, s’est jusqu’à présent prononcé contre.

Répondant à Maurice Cohen, président de l’OGC Nice, qui le pressait d’agir, Michel Platini a renvoyé l’homme sèchement dans les cordes, rétorquant que ce dernier "devrait mieux connaître les règlements et savoir que c’est le Board qui fait les lois et non le président de l’UEFA".

Une petite phrase qui peut prêter à bien des interprétations.

Pour l’heure, l’argument invoqué par Michel Platini tient en une formule lapidaire : "l’arbitrage vidéo, c’est la mort du football".

Un argument bien léger qu’Arsène Wenger, le très écouté entraîneur d’Arsenal, n’hésite pas à tâcler sévèrement. "Ce n’est pas de l’entêtement, c’est de la stupidité", a-t-il déclaré.

Allez !, Messieurs du Board, nous savons parfaitement tous deux que l’erreur humaine est possible et que toute erreur peut avoir des conséquences calamiteuses, en faussant irrémédiablement le cours du jeu et le résultat final d’un match ;

- que le cours d’un match faussé par une grossière erreur d’arbitrage est susceptible d’engendrer de graves troubles à l’ordre public ;

- que l’arbitrage vidéo, déjà utilisé dans d’autres sports (rugby), offre plus d’avantages que d’inconvénients ;

- que les soupçons qui pèsent sur les arbitres accroissent le mal-être chez une corporation en proie à la désertion.

La question de l’arbitrage vidéo dans le football ne peut être plus longtemps éludée par les hautes instances du football.

Alors, si le dicton dit que chaque Français est un sélectionneur en puissance, laissons à l’entraîneur ce qu’il lui revient et occupons-nous plutôt de faire des propositions citoyennes en faveur de l’arbitrage vidéo.

Les principaux arguments des opposants à l’arbitrage vidéo sont de deux ordres, qui appellent des propositions constructives :

1/Argument du coût :

L’arbitrage vidéo a un coût matériel et humain qui ne peut être balayé d’un revers de manche.

Proposition : le surcoût pourrait être supporté par un prélèvement sur les rémunérations des joueurs, proportionnellement à leurs émoluments, et/ou sur les recettes publicitaires et les produits dérivés.

2/ Argument du jeu :

Michel Platini ne souhaite pas que l’arbitrage vidéo se mêle au jeu. Pour lui, la continuité du jeu ne peut être interrompue par l’arbitrage vidéo.

Contrairement à ce que l’on connaît de lui au travers du prisme rugby, l’arbitrage vidéo ne nécessite pas obligatoirement d’interrompre le match.

Proposition :

Chaque entraîneur dispose de deux cartons (orange) par match pouvant être utilisés pour contestation d’une action litigieuse ayant débouché sur un but ou sur une décision arbitrale (coup franc ou penalty) ayant entraîné un but.

Exemple : une action présumée litigieuse est intervenue dans le jeu et un but a été marqué, aussitôt validé par l’arbitre. L’entraîneur qui s’estime lésé par la décision de l’arbitre ou le résultat d’une action entachée d’une faute (hors jeu, poussette, tirage de maillot, etc.) peut solliciter un recours en arbitrage vidéo.

En sortant son carton orange, il notifie à l’assesseur (ou arbitre) qu’il entend contester et recourir à l’arbitrage vidéo.

Un trio d’arbitres vidéo, en contact permanent avec l’assesseur via talkie-walkie, est installé dans un local fermé qui bénéficie des dernières technologies permettant le visionnage des images enregistrées par les caméras officielles relativement à l’action prêtant à litige.

Le trio arbitral dispose au maximum de trois minutes pour rendre sa décision.

Pendant ce laps de temps, le jeu se poursuit normalement, sans interruption donc.

Le résultat est validé provisoirement par l’arbitre de terrain en attendant la décision du trio d’arbitrage vidéo, qui doit impérativement intervenir dans les trois minutes qui suivent la présentation d’un carton orange.

a/ L’action n’est pas jugée litigieuse : le jeu se poursuit, le score est entériné.

b/ L’action est jugée litigieuse : le but est annulé sans que le jeu ne se soit à aucun moment interrompu.

Pour chaque contestation intervenant dans les 5 dernières minutes d’une mi-temps, (prolongations incluses) le temps restant est abondé de 3 minutes supplémentaires, soit le temps alloué à l’arbitrage vidéo pour rendre sa décision, ces 3 minutes supplémentaires n’étant effectives qu’en cas d’annulation d’un but.

Dans un cas comme dans l’autre, après avoir formé son recours, l’entraîneur ne dispose plus que d’un seul "joker" pour la durée restante du match.

Cette proposition, forcément perfectible, a le mérite de répondre aux deux arguments opposés à l’arbitrage vidéo dans le football.

Je laisse à chacun le soin d’amender cette proposition qui n’a qu’un seul but : rendre le foot plus équitable et plus sain.

En effet, à l’heure des paris en ligne, l’arbitrage doit faire face à une défiance qui ne fera qu’augmenter avec le temps.

En rendant possible l’arbitrage vidéo, on coupe l’herbe sous le pied des détracteurs de l’arbitrage et la suspicion sur la question de l’équité des compétitions n’est plus.



40 réactions


  • alberto alberto 27 juin 2008 11:08

    Assez d’accord, mais qui aurait "droit" aux faveurs de l’arbitrage vidéo  : Chamion’s League ? Coupe EUFA ? Coupe du monde ? ... Première div. , ?

    Enfin, une autre petite question : la Mannchaft ou la Celeccion ?

    Bien à toi.


    • Yohan Yohan 27 juin 2008 11:59

      Toutes les compétitions internationales dans un premier temps.


    • stephanemot stephanemot 29 juin 2008 02:48

      A chaque fois que l’on remet le sujet de l’arbitrage vidéo sur la table, je dégaine le même message :

      - l’arbitrage video pourquoi pas, mais pour des questions évidentes de coût, cela ne pourra concerner que l’élite, avec le risque d’augmenter le décalage entre sport pro et amateur, voire de décrédibiliser ce dernier aux yeux de ceux qui le pratiquent tout en regardant à la TV des matchs d’un autre genre. J’ai un profond respect pour Arsène Wenger, sans doute le manager que je préfère dans ce sport, mais il prêche ici pour une paroisse très élitiste, pas dans l’intérêt supérieur du sport.

      - l’arbitrage video pourquoi pas, mais uniquement avec des cameras fixes et objectives. "Objectives" au sens "neutres" et "focalisées sur un objectif" : tout point de vue est subjectif, l’opérateur est humain, et l’outil doit se limiter à des tâches simples, automatisables et incontestables comme le contrôle du franchissement d’une ligne (comme au tennis).

      - au-delà, cela demande une autre couche d’interpretation (yc à la source : imaginez la complication des règles et des règlements pour décider quelles actions font l’objet d’un contrôle, sous quelles conditions...), une équipe de juges vidéo, et une coupure à chaque sollicitation (cf foot US et à un degré moindre rugby).

      - on réduit potentiellement les risques d’erreur, et (seul argument recevable à mes yeux) on enlève de la pression sur les épaules de l’arbitre sur certaines décisions clef, mais on ne tue pas l’erreur. Je garde toujours à l’esprit le Brésil Norvège de 1998 où la dizaine de caméras pointées sur le match ne décelaient aucun pénalty, l’arbitre n’étant réhabilité que quelques jours plus tard après la publication de la vidéo amateur d’un spectateur.

       


  • alberto alberto 27 juin 2008 11:14

    Assez d’accord pour le recours à la vidéo, mais seulement pour les matches internationaux ?

    Autre (petite) question pour dimanche : Mannschaft ou Celeccion ?

    Bien à toi.


    • Yohan Yohan 27 juin 2008 16:07

      @ alberto

      Celeccion, j’espère pour eux. Ils méritent le titre pour l’ensemble de leur oeuvre et puis ils attendent depuis si longtemps

      bon WE

       


    • alberto alberto 28 juin 2008 12:01

      Yohan : d’accord avec toi pour la Celecion...et l’arbitrage aidé par la vidéo pour les matches internationaux.

      Bien à toi.


  • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 27 juin 2008 11:27

    Vous parlez du rugby, si au football l’arbitre était respecté comme au rugby, il y aurait moins de problème d’arbitrage et on pourrait alors parler de vidéo pour le suppléé dans certains circonstance très ciblé.

    Sachant que même si la vidéo dit qu’il y a faute, l’arbitre, qui reste le seul maitre à bord ce que vous semblez oublier, peu dire que la faute n’a pas à être siffler/sanctionner car elle n’a pas eu d’influence sur le déroulement de l’action.

    Il faut plutôt demander à avoir un 2e arbitre de champ, comme au handball et que toute décision de l’arbitre, ne peut entrainer une réclamation que du capitaine de l’équipe incriminé et que toutes autres modes de contestation ce verra sanctionner d’une expulsion de 10mn à définitive, selon les cas.


  • ronchonaire 27 juin 2008 11:50

    Personnellement, je suis plutôt opposé au recours à la vidéo, en particulier pour juger des hors-jeux car cela ralentirait considérablement le jeu et que cela va finalement à l’encontre de l’esprit du sport en général.

    Tous ceux qui citent le rugby en exemple oublient que dans ce sport, le recours à la vidéo n’est utilisé que pour (in)valider les essais. Si l’on veut faire un parallèle avec le foot, cela reviendrait à n’utiliser la vidéo que pour savoir si le ballon a vraiment franchi la ligne en cas de but litigieux ; pourquoi pas ? En revanche, toujours pour faire un parallèle entre ces deux sports, utiliser la vidéo pour juger les hors-jeux en foot reviendrait à utiliser la vidéo pour juger les éventuels en-avants de passe au rugby ; je vous laisse imaginer la pagaille que cela provoquerait, dans un cas comme dans l’autre.

    D’une manière générale, les autres sports ayant recours à la vidéo (basket, foot US, tennis) le font toujours pour juger la position du ballon (ou de la balle) par rapport aux limites du terrain, jamais pour évaluer la position des joueurs eux-mêmes ou leur respect des règles (sauf le cas légitime des comportements dangereux, voire violents, qui font l’objet de visionnages a posteriori).

    Faisons un parallèle avec la "vraie vie" maintenant ; nous sommes tous, à un moment donné, "hors-jeux", dans le sens où nous ne respectons pas toujours complètement les règles. La vidéo peut être justifiée dans certains cas (comportements dangereux pour les autres, notamment sur les routes), mais certainement pas de manière systématique ; imaginez un peu de vous faire sanctionner par "arbitrage vidéo" parce que vous avez jeté votre chewing-gum sur le sol ou que vous avez traversé en dehors du passage piéton. Mon parallèle vaut ce qu’il vaut (c’est-à-dire pas grand chose, probablement) mais si vous y réfléchissez, la logique est pourtant la même dans les deux cas : on ne peut donc pas être, en toute logique, opposé au "flicage" permanent de notre vie quotidienne par des caméras à tous les coins de rue et en même temps soutenir l’arbitrage sportif par vidéo.

    Un dernier point, pour revenir au foot : sont-ce vraiment les fautes d’arbitrages, sur les hors-jeux notamment, qui pourrissent le jeu ? Ce que l’on peut véritablement reprocher aux arbitres (et aux instances dirigeantes), c’est de ne rien faire pour nettoyer les surfaces de réparation sur coups de pied arrêtés, alors qu’il y a au moins 10 fautes commises par action. Jusqu’à preuve du contraire, les arbitres n’ont pas besoin de la vidéo pour siffler ce genre de fautes. Il leur faudrait juste un peu de courage.


    • Yohan Yohan 27 juin 2008 12:08

      @ Ronchonnaire

      Bonjour,

      Dans l’article, j’ai formulé une proposition qui limiterait l’abus de recours à la vidéo (2 possibilités par match) et qui n’entraverait pas la continuité du jeu, donc sans effet parasite.

      Avec l’arbitrage video, on protège aussi l’arbitre contre d’éventuels dérapages tout en lui enlevant une certaine pression. Il faut aussi savoir qu’il devient de plus en plus dur de recruter des arbitres officiels, en raison des menaces physiques relevées un peu partout. Certes, cela ne concernera pas les petites compétitions où ces incidents sont légions, mais cela devrait s’avérer formateur à terme.


  • LE CHAT LE CHAT 27 juin 2008 12:32

    moi je suis pour ! trop d’erreurs d’arbitrages !

    on n’est pas à 30 secondes prêts , en cas de doute il serait bon comme au rugby de regarder la vidéo avant de trancher !


  • Spyc 27 juin 2008 13:29

    Et encore vous n’étes pas assez avant-gardiste !

    On pourrait imaginer que l’on implante des puces RFID dans le ballon et les maillots des joueurs (cela a déjà été testé pour le ballon mais non avalisé par les autorités du foot) pour déterminer sans erreurs les buts et les autres fautes de positionnement.

    La fonction des arbitres en ressortirait grandie par l’amélioration de son efficacité (et de sa probité).

    J’adore la proposition de ponctionner sur le salaire des joueurs. Cependant je ne paierai les joueurs à leur plein salaire (et avec toutes les primes et les contrats de pub) que quand ils gagnent sinon le SMIC (idem pour les entraineurs), faut bien les motiver un peu ces petits :P


  • Jovial Jovial 27 juin 2008 14:18

    Je suis pour la vidéo

    J’amenderai la proposition par le fait que le joker n’est pas consommé si la réclamation était justifié (comme au tennis avec le Hawk Eye).

    Pour le hors-jeu, il suffit de ne jamais le siffler et de vérifier si il y a but, s’il y avait hors jeu ou pas. C’est un gros changement dans l’esprit, mais ça me semble acceptable.

     


    • alberto alberto 27 juin 2008 14:27

      Pas mal, Jovial ! ça parait interessant, comme ça les défenseurs ne s’arrèteraient pas quand ils se sentent battus en pleurant au hors-jeu vers les arbitres...


  • sisyphe sisyphe 27 juin 2008 16:55

    Le problème de la video n’est pas si simple.

    Puisque vous faites le parallelle avec le rugby, rappelons qu’au rugby, la video n’est utilisée QUE pour savoir s’il y a essai ou non ; en aucun cas dans le cours du jeu. Ce qui voudrait dire qu’au football, il ne pourrait être utilisé QUE pour savoir si le ballon a franchi la ligne de but, et pas, par exemple, pour savoir s’il y a eu une faute avant ou non.

    Ensuite, proposer de laisser continuer le jeu pendant que le trio d’arbitres à la vidéo se prononce, est tout simplement absurde. Soit il y a une faute, et la faute doit être sifflée ; donc le ballon récupéré par l’équipe victime de la fute (coup-franc) ; soit il y a eu but, et le ballon doit être remis au centre du terrain, et le but comptabilisé. Le jeu ne peut continuer QUE s’il n’y a pas eu de faute ou s’il n’y a pas eu but, etc.... Laisser continuer le jeu pour, ensuite, revenir sur un incident non signalé ou sur un but, etc... serait contraire à toutes les lois du jeu, et provoquerait des incidents à n’en plus finir.

    Platini propose depuis longtemps, rappelons le, d’ajouter deux arbitres assistants supplémentaires chargés de surveiller les surfaces de réparation ; là où peuvent avoir lieu les actions les plus décisives dans le jeu (but, penalty...)

    A la rigueur, disposer des caméras pour un arbitrage video, comme au rugby, pour savoir si le ballon a franchi la ligne de but, me semble, actuellement, la seule utilisation possible. Tout autre utilisation dans le cas des décisions prises dans le champ de jeu, ne pourrait qu’apporter de la confusion (les images video sont loin d’être objectives selon l’angle de prises de vue) et, d’autre part et surtout, entraineraient la création d’un football à plusieurs vitesses : celui des compétitions internationales, filmées, et soumises à arbitrage video, et les millions de matches nationaux et amateurs, non filmés, aux règles différentes ; ce qui ne manquerait pas d’entrainer d’innolbrables contestations, et ruinerait définitivement l’autorité de tous les arbitres (bénévoles) de tous les matches amateurs dans le monde, favorisant les contestations de toutes sortes et de toutes natures. Voilà qui n’arrangerait rien, entre autres, pour le problème très préoccupant de la violence dans les stades.

     

     

     


    • Yohan Yohan 27 juin 2008 18:01

      Bonjour sysiphe

      Je ne vois pas en quoi le fait d’annuler tout simplement un but entaché d’une faute 3 minutes après que l’arbitrage video l’ait constaté, nuit au jeu. C’est un problème d’éducation nouvelle et d’adaptation à faire. Je pense au contraire qu’en réparant une injustice, la décision rendue ne sera pas discutée ni contestée par les joueurs.

      J’ai personnellement joué pendant des années au foot et il n’y a rien de plus dangereux qu’une erreur d’arbitrage qui pourrit tout un match. Je comprends ta réserve, notamment pour l’installation d’un système à deux vitesses, mais tôt ou tard, on y viendra, ne serait-ce que pour garantir l’équité des matchs face à la puissance de l’argent.


    • sisyphe sisyphe 27 juin 2008 20:22

      @ Yohan

      Bonjour

      Moi aussi, j’ai joué au foot pendant très longtemps et j’ai, comme tout le monde, subi, parfois les mauvaises décisions des arbitres.

      Mais, je le répète, l’idée de continuer à jouer en attendant pendant pluseiurs minutes la décision d’arbitres-video me parait absurde et tout à fait inapplicable. Soit on interompt le jeu, comme au rugby, et par talkie-walkie, l’arbitre est informé et prend la décision, soit on laisse le jeu continuer, et il n’y a pas de retour en arrière possible ; sinon, c’est plus du foot ; c’est un jeu virtuel, avec replay possible.

      Je répète, par ailleurs, qu’au rugby, la video n’est utilisée QUE pour valider ou invalider un essai ; jamais pour ce qui concerne tous les autres faits de jeu (ou alors, après match, pour suspendre un joueur coupable d’une faute). Il ne me semble pas qu’il puisse en être autrement au foot ; à savoir valider ou non un but. Pour ce qui est, par exemple, d’un penalty (comme celui des Pays Bas contre la France), la décision me parait tout à fait délicate, puisqu’on se rappelle qu’à une précédente coupe du monde (la mémoire précise me fait défaut), l’arbitre avait sifflé un penalty pour une faute qu’aucune caméra officielle n’avait enregistré : il avait fallu, après coup, le visionnage d’une caméra amateur pour se rendre compte de l’effectivité de la faute.

      Tout ça pour dire que, selon l’angle de prises de vue, les choses vues peuvent être différentes ; que le témoignage video n’est donc pas indubitable non plus.

      Par ailleurs, pour tous les faits se déroulant dans le champ de jeu (hors les surfaces de réparation), il semble absolument impossible de recourir à la video ; sinon, le match devrait être arrêté en permanence, et l’arbitre ne pourrait plus du tout officier, ni le jeu se dérouler normalement.

      D’ailleurs, en football américain, qui a utilisé de longues années la video, les matches étaient totalement hachés (évidemment coupés par la pub, qui profitait des arrêts de jeu), et le système a finalement été abandonné.

      Alors, bien sûr, des fautes d’arbitrage peuvent fausser un match, beaucoup d’arbitres ne sont souvent pas à la hauteur ; il y a des solutions à trouver, mais le recours à la video systématique me semble impossible : peut-être seulement dans certaines situations très précises et limitées, comme au rugby.


    • sisyphe sisyphe 27 juin 2008 20:54

      Ecoutez, je donne mes arguments, alors ne commencez pas à dire que je suis de mauvaise foi, ni que mes arguments sont "pauvres".

      Vous ne répondez, pour votre part, qu’à ce qui vous interesse, et pas aux autres arguments que j’ai développés ; à savoir l’utilisation de l’arbitrage video au rugby, l’impossibilité d’utiliser la video dans le champ de jeu, un football aux règles différentes en pro et en amateur, les coupures de jeu incessantes, etc....

      Pour l’histoire du "carton orange", effectivement, pour un nombre limité de contestations, ça peut être une idée à creuser : encore qu’une fois les cartons utilisés, une nouvelle erreur est toujours possible...

      Donc, au lieu d’essayer de discréditer mes arguments, répondez-y, et ne m’accusez pas de mauvaise foi ; contentez vous d’assumer le dialogue.


    • sisyphe sisyphe 27 juin 2008 20:58

      En plus, ce n’est pas à vous que je répondais, mais aux arguments de Yohan.


    • Yohan Yohan 27 juin 2008 21:45

      @ Loindela

      Je pense qu’on y va tout droit quand même.

      Après, ce sera comme pour l’interdiciton de fumer dans les lieux publics ou le port de la ceinture, etc... Que de temps perdu, quand on sait qu’il ny a pas grand monde aujourd’hui pour souhaiter revenir en arrière.

      Dès que l’on aura trouvé le bon système, il faudra un an pour s’y habituer. Il y aura quelques salves de francs tireurs nostalgiques, puis on se demandera pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt.


    • sisyphe sisyphe 27 juin 2008 22:20

      Il faudrait peut-être arrêter de traiter ceux qui ne sont pas de votre avis de tous les noms ("francs-tireurs nostalgiques, etc...)

      Platini est quelqu’un qui sait de quoi il parle, au moins autant que vous, me semble-t-il !

      L’argument du "politique" ou du "lobby" des arbitres ne me semble pas du tout correspondre à la réalité.

      La réalité, c’est que l’utilisation de la video ne va pas de soi, et pose des problèmes, comme j’en ai soulevé quelques uns.

      Il n’y a AUCUN sport collectif (à part le rugby, uniquement pour la validation ou l’invalidation des essais) où la video soit employée pour modifier les décisions des arbitres : ce n’est certainement pas un hasard.

      Il est essentiel, dans un sport, que les règles soient les mêmes, pour tous les pratiquants ; du plus petit club amateur aux compétitions internationales.

      De toutes façons, il n’y a aucune "nostalgie" dans mon opinion sur l’utilisation de la video, ne vous déplaise : il y a une analyse des possibilités et des problèmes que ça peut poser.

      Je le répète, comme il est hors de question de l’utiliser pour tous les faits de jeu dans le champ de jeu (et que, je prends les paris, ça ne se fera JAMAIS), l’utilisation en serait strictement limitée à des actions dans la surface de réparation, pour valider ou invalider des buts. Pour tout ce qui est faute éventuelle (mains, tirage de maillots, fautes directes, etc...) il s’en passe tellement, à chaque match, et plusieurs en même temps, qu’il me parait quasiment impossible que la video y intervienne ; il faudrait établir une hiérarchie des fautes, laquelle a été commise avant l’autre, selon les différents angles de vue, etc, etc....

      Donc, je pense que si utilisation video il y a, elle risque d’être strictement limitée au suivi du BALLON sur la ligne de but (et des éventuels contacts du ballon avec une main, un bras) et, éventuellement, des hors jeu. Pour les fautes sur les joueurs, ça me semble difficilement jouable.


    • sisyphe sisyphe 27 juin 2008 22:27

      par Loindelà (IP:xxx.x0.65.253) le 27 juin 2008 à 21H33

       

      Sisyphe, vous avez la sensibilité à fleur de peau. Si vous n’aimez pas entendre d’arguments contradictoires, vous n’êtes pas obligé de donner votre opinion

       

      Je n’ai pas besoin de votre autorisation pour donner mon opinion, et je suis tout à fait capable d’entendre des arguments contradictoires et d’y répondre.

      En revanche, je n’aime pas les gens qui essaient, dans un dialoge, de discréditer les autres ; style "vous êtes de mauvaise foi, vos arguments sont pauvres, vous êtes un franc-tireur nostalgique, etc, etc....

       

      Soit, vous êtes capable d’argumenter, courtoisement, et vous vous en contentez, et je peux y répondre,

      soit vous avez recours à des procès d’intention ou à des tentatives de discrédit, et à ce moment là, ne vous étonnez pas que je vous le fasse remarquer, et que j’y réponde aussi : ma sensibilité n’a jamais gêné ma faculté de réflechir et d’analyser.

       

      Balle au centre.


    • Yohan Yohan 27 juin 2008 23:13

      @ sysiphe

      Là oui c’est clair ce ne sont pas les français qui vont précipiter la décision. C’est pas dans leurs habitudes de faire bouger les choses. ça viendra donc des hollandais ou des allemands qui se torturent moins les méninges. En tout cas, je suis content que les italiens aient eu à souffrir de l’arbitrage, et eux sont bien plus influents.


    • sisyphe sisyphe 27 juin 2008 23:30

      J’ai regardé votre lien.

      A part le football americain, où l’utilisation est limitée à 2 fois par partie pour chaque camp, en basket-ball, elle n’est utilisée UNIQUEMENT que pour voir si un panier a été marqué dans le temps réglementaire ; absolument pas pour des faits de jeu, comme je vous le dis depuis le début.

      Et, de toutes façons, ce n’est utilisé qu’aux Etats-Unis.

      A l’échelon international, que ce soit en basket, en handball, en volley, en rugby (à part sur la ligne), c’est à dire tous les sports collectifs populaires, elle n’est absolument pas utilisée.

      Si vous souhaitez transformer le football en football américain, avec de multilples interruptions de pub, etc, ce serait une belle régression, et je comprends tout à fait l’UEFA et le Board de vouloir empêcher ça.

      Wenger dit ce qu’il veut, comme il a toujours joué les pleureuses quand les joueurs de son club étaient utilisés au niveau international . Il n’a aucune autre responsabilité que celle de défendre les intérêts d’un club par lequel il est payé  ; c’est tout à fait autre chose que les responsabilités au niveau international.

      Il faut cesser de croire qu’on est "moderne" parce qu’on prone l’utilisation d’une technologie : ceux qui font le sport, ce sont des hommes, pas des machines ; ou alors, il faut s’en tenir aux jeux video.

      Je ne suis pas a priori totalement opposé à l’utilisation de la video : simplement, vu les problèmes que ça poserait, je persiste et je signe qu’elle ne serait utilisée que d’une manière extrèmement limitée et précise, et qu’elle ne pourra jamais l’être pour les faits de jeu, dans le champ de jeu, pendant le jeu.

      Et ça n’a rien de rétrograde ni de nostalgique ; ça évite la mécanisation, pour moi préjudiciable à l’esprit du sport, au moins autant que les erreurs d’arbitrage.

       


    • sisyphe sisyphe 27 juin 2008 23:34

      Le principe même d’une argumentation contradictoire c’est de faire valoir ses arguments et cela implique aussi de discréditer les arguments des autres. Désolé si ça vous fait mal, c’est comme ça.

      Et je vous répète (parce que vous avez l’air d’avoir la comprenette un peu difficile) que je ne vous reproche pas de "discréditer mes ARGUMENTS" (de toutes façons, à mes yeux, vous en êtes très loin), mais de tenter de discréditer mon POINT DE VUE en avançant : vous êtes de mauvaise foi, votre sensibilité, gnagnagna...

      Quant à me "faire mal", mon brave, vous me semblez préjuger beaucoup de vos capacités ; je vous rassure, il n’y a aucun danger de ce côté là !


    • Yohan Yohan 27 juin 2008 23:47

      @ Sysiphe

      On avance un peu.

      Au fond, ce à quoi il faut veiller, c’est que l’arbitrage video ne soit pas invasif. Deux recours par match ne me semble pas excessif, ni perturbateur du jeu.

      Par ailleurs, la technologie est déjà dans les gradins et chacun pourra bientôt revisionner les séquences chaudes sur les portables. Au stade, on ne voit déjà pas grand chose des actions et la technologie avance sans se préoccuper des lois du foot. Ce qui explique que l’UEFA ait tenté les replay dans les stades avec les conséquences que l’on sait. Une décision assez idiote mais guidée par le business. Moi, je préfère les évolutions qui sont guidées par l’équité et la déontologie 


    • sisyphe sisyphe 28 juin 2008 00:07

      Oui.

      Veiller à ne l’utiliser que par nécessité et dans l’intérêt du jeu.

      Maintenant, que la technologie avance, qu’il y ait de grands écrans, que chacun puisse regarder sur son portable : ok, mais ça ne change strictement rien au jeu lui-même. Les erreurs d’arbitrage se verront plus, mais ça ne va ni les supprimer, ni les augmenter. L’arbitre, c’est écrit dans les règlements, fait partie du jeu.

      Que l’on cherche à limiter les erreurs, bien sûr, par tous les moyens dont on peut disposer : meilleure formation des arbitres, arbitres supplémentaires, utilisation partielle et limitée de la video sur les lignes de but, utilisation de la video après les matches pour juger de la qualité des prestations des arbitres (comme ça se fait déjà), ok.

      Mais ce sera, de toutes façons, réservé aux compétitions internationales, et ça ne changera strictement rien aux millions de parties de foot amateur et même pro qui se jouent sur tous les terrains du monde.

      Quand Platini s’élève contre les tricheurs qui gagnent les compétitions internationales, en parlant des grands clubs (notamment anglais) qui présentent des déficits abyssaux, c’est pour protéger le football du foot-business ; pour lui conserver son esprit de sport, tel qu’il est pratiqué dans le monde entier par des millions de joueurs. De la même façon, sa résistance à l’utilisation de la video (qui n’aurait lieu, de toutes façons, UNIQUEMENT que dans les compétitions internationales), va dans le même sens : éviter un foot à plusieurs vitesses, un foot-business, et un foot dévalorisé pratiqué par tous les joueurs de la planète.

      C’est un problème extrèmement important . Le football international n’est que la partie émergée de la planète foot, d’un sport pratiqué ET NOURRI par des milliers de clubs amateurs, formateurs, dans le monde entier.

      Tout ce qui peut aller dans le sens de la conservation de l’esprit du sport et de l’évitement de la dérive dans le foot-business, doit être utilisé.


    • sisyphe sisyphe 28 juin 2008 00:18

      par Loindelà (IP:xxx.x0.65.253) le 27 juin 2008 à 23H53

       

      Autre question : qu’est-ce qui gâche plus un match : une interruption d’une minute ou un but marqué de la main (par exemple) ? Je ne sais pas quel âge vous avez mais la demi-finale de 1982, je l’ai eue en travers de la gorge pendant bien longtemps

       

      Sur ce plan là, je peux vous dire que moi aussi, et pas qu’un peu (je suis né en 1950).

      Alors, bien sûr, une interruption d’une minute ou deux n’est pas grave pour le jeu, et vaut mieux qu’une injustice qui fausse un match.

       

      Mais, en l’occurence, l’arbitre de France-Allemagne ne peut pas ne pas avoir vu exactement la faute de Schumacher sur Battiston ; ça ne l’a pas empêché pour autant de ne pas prendre la décision qui s’imposait. Ce que je veux dire, c’est que, même avec la video, ça n’aurait rien changé à sa malhonneteté, sur ce coup là ; sauf à considérer que les éventuels arbitres-video auraient PLUS DE POUVOIR que l’arbitre de champ ; et ça, ce n’est pas possible. Regardez au rugby : l’arbitre de champ attend l’avis des autres arbitres dans l’oreillette, mais c’est LUI et personne d’autre, qui prend la décision. Encore les choses n’ont elles rien à voir puisque, je me répète encore, au rugby, il ne s’agit que de la validation ou non d’un essai ; quand là, il s’agissait d’un fait de jeu, laissé à la libre interprétation de l’arbitre, donc sur lequel les arbitres-video n’auraient pas forcément la décision finale.

       

      Enfin, bon, tout ça pour dire, comme je le dis depuis le début, que ce n’est pas si simple : il ne s’agit pas de dire : OK, on va utiliser la video, pour que ça se fasse comme ça, par enchantement. Pourquoi ? Comment ? Dans quelles conditions ? De quelle façon ? Où et quand ?

      Pas simple du tout.


    • Yohan Yohan 28 juin 2008 00:24

      Pourquoi pas possible ? Il suffit de le décider. Un trio arbitral video doit pouvoir invalider une erreur calamiteuse de l’arbitre de champ sans que cela ne remette en cause son autorité. Tout le monde sait bien que l’arbitrage n’est pas infaillible, les joueurs surtout. Au contraire, cela amène de la sérénité.


    • sisyphe sisyphe 28 juin 2008 00:37

      Une dernière fois, c’est modifier les règles UNIQUEMENT pour les compétitions internationales : c’est à dire créer 2 jeux de football différents : un pour les pros de haut niveau, et un autre pour les millions de footballeurs dans le monde, sans video, avec le seul pauvre arbitre au milieu, qui se ferait pourrir systématiquement à toute erreur ou même quand un camp estime qu’il n’a pas pris la bonne décisison.

      Depuis le début, vous ne parlez que du foot des compétitions internationales, en occultant systématiquement tout le reste de la planète foot : vous parlez en spectateurs et non en acteurs (joueurs, éducateurs, dirigeants, arbitres bénévoles, etc....). On ne peut pas ne pas en tenir compte.

      Sur ce, bonne nuit ; le débat est loin d’être fini....

       

       


  • Forest Ent Forest Ent 27 juin 2008 17:15

    Les matchs pourraient être jouées sur PES ou FIFA.


  • Yannick Harrel Yannick Harrel 27 juin 2008 19:06

    Bonjour,

    Sur le fond, je pense que l’heure de la vidéo est arrivée. Et l’épisode tragi-comique des écrans géants pendant l’Euro en rajoute une couche... Sur la forme je pense que l’on saura trouver la bonne formule pour éviter de hacher le jeu (commençons déjà par mieux sanctionner les simulations cela dit) et laisser à l’arbitre une liberté de jugement.

    http://www.lemonde.fr/euro-2008/article/2008/06/11/les-ecrans-geants-font-monter-la-tension-dans-les-stades_1056755_1044971.html

    Cordialement


    • Yohan Yohan 27 juin 2008 20:59

      @ Yannick

      Depuis quelque temps, on tergiverse parce que l’on n’ose pas braver les ordres suprêmes de l’UEFA et du Board.

      Pourtant, on tourne autour du pot, tant sur ce championnat où l’on passe des replay dans les stades pour les suprimer ensuite ou encore au dernier mondial où "l’arbitrage video" a été, qu’on le veuille ou non, utilisé pour la 1ère fois pour sanctionner un joueur.

      Par ailleurs, on oublie que certains supporters écoutent aussi la radio dans les stades, relayant les fautes constatées sur les ralentis TVA. Avec un portable dernier cri, on peut se repasser les images TV dans les gradins.

      Il va devenir impossible de passer sur les erreurs d’arbitrage qui seront de moins en moins tolérées face à l’alternative de l’arbitrage video.

      Alors, cessons de tourner autour du pot et prenons le taureau par les cornes, puisque nous y arriverons tôt ou tard

       


  • IMAM ATHEE 27 juin 2008 22:47

    Une application + juste des régles en sport grâce aux technologies est toujours un + pour la crédibilité du sport, et ça ne devrait même pas faire l’objet de polémiques. Pourtant, y en a toujours qui rouspètent d’abord, et puis après, quand ils ont vu comment ça marchait, tout le monde est d’accord.

    Exemple en tennis oùle "hawkeye" est appliqué enfin à Wimbledon aussi. Je viens de voir le match Safin - Seppi. Et bien, grâce à l’oeil électronique, Safin a pu mener 6-3 dans un tie-break qu’il a pu conclure, alors que sinon c’était 5-4, et tout restait à faire. Et 1/4h après, une nouvelle erreur était rectifiée à l’avantage de Seppi cette fois sur une balle de break. Bref, sans le matos, le match aurait pu tourner tout autrement et injustement.

    Or, quand on en a parlé les 1ères fois, Mc Enroe et d’autres joueurs y étaient opposés, maintenant plus personne ne conteste sa nécessité.


  • vachefolle vachefolle 27 juin 2008 23:36

    Le nombre de stupidités de l’uefa est tellement impressionante que cela en devient troublant.

    Pourquoi l’italie championne du monde n’était-elle pas tete de serie de l’euro ?

    Resultat, 3 equipes sur 4 tetes de serie ont ete eliminees au premier tour et quelquefois des le deuxieme match.

    Pourquoi peut-on trouver en poule, des equipes s’étant deja rencontrées en qualification ?

    Resultat une poule de la mort, composee des qualifiées de deux groupes uniquement.

    C’est une decision completement stupide et anti sportive, et de plus dangeureuse. Si des heurts entre supporters ont eu lieu durant les qualifications, alors le match de poule devient une revanche.

    Pourquoi deux equipes s’étant rencontrées en poules peuvent-elles se rencontrer avant la finale, laissant la place a d’eventuelles manipulations de matches (les pays bas pouvaient eliminer l’italie et la france en perdant volontairement contre la roumanie, pour ne pas risquer de les re-rencontrer ensuite.

    Imaginez que l’italie et la france se soient qualifiées en quart puis en demi. Ces equipes se seraient alors rencontré 4 fois avant d’aller en finale. 2 fois en qualification, en poules et rebelote en demi.

    Ce mode de selection et d’organisation est tellement stupide, injuste et anti-sportif, qu’il ne faut pas s’etonner que l’arbitrage video ne soit pas utilisé. Ce serait une limite aux magouilles d’arbitrage....

     

     

     

     

     


  • Yohan Yohan 28 juin 2008 10:35

    Petite synthèse rapide : 

    - Il faut y aller progressivement en prenant soin que l’arbitrage video ne devienne trop invasif (limitation du recours à l’arbitrage video sur un match, type hawkeye ?)

    - Il faut aussi tester des solutions alternatives près de la surface de réparation (arbitre spécialisé assisté de la video ou pas ?)

    - faire participer financièrement les joueurs pro aux surcoûts de l’arbitrage video, les impliquer dans la recherche de solutions (codes de conduite, formation, etc...)

    - Si la solution arbitrage video n’est pour l’heure applicable que dans les grandes compétitons nationales ou internationales (football pro), quid des répercussions pour le foot amateur ? Comment protéger l’arbitre, éviter un foot à deux vitesse qui d’ailleurs existe déjà : redistribution vers le foot amateur, formation des joueurs et arbitres évoluant en amateur aux questions d’arbitrage

    En tout cas, il faut avancer sur cette question et proposer rapidement d’ouvrir le chantier

    merci à tous


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