11-Septembre : Révélations sur le lieu du crime
Si, le 11 septembre 2001, seul le Pentagone avait été touché par une attaque détruisant l'équipe comptable et les données financières du Département de la Défense, cette unique catastrophe aurait été perçue comme un fait historique retentissant au coeur du système politique des États-Unis. Eventuellement, au lieu d'une vaste guerre internationale contre le terrorisme, une enquête criminelle appropriée aurait-elle permis de déterminer les circonstances exactes du drame. Eventuellement, les médias se seraient-ils interrogés sur l’enjeu que représentaient les détournements de fonds massifs mis en lumière par cette même équipe anéantie. Eventuellement, l'exécutif américain aurait-il été contraint de justifier son choix de mettre, en mai 2001, ce service trop vertueux sous l’autorité administrative de Thomas White qui se révélera être un escroc majeur du scandale Enron. Eventuellement, William Cohen et Donald Rumsfeld auraient-ils été mis en demeure d'expliquer ce qu'il était advenu des 3400 milliards de dollars disparus dans les méandres comptables du pentagone durant les deux années fiscales précédant cette catastrophe... Eventuellement… Mais, dans le grand chaos spectaculaire du 11-Septembre, ce massacre est tout simplement passé inaperçu et il est encore à ce jour inconnu du grand public.
Après avoir exposé les circonstances qui entourent cet épisode spécifique au cours des sept articles précédents, extraits du livre La parenthèse enchantée, nous présentons maintenant, pour la première fois depuis les bouleversements de 2001 et en exclusivité pour ReOpen911, la somme des informations rassemblées, exposées, analysées et étayées, contenues dans les documents officiels de l’administration américaine, qui permettent de prendre la mesure de cette anomalie exceptionnelle, que la Commission d’enquête sur le 11-Septembre n’aborde nulle part dans les 585 pages de son Rapport final.
Nous observons donc deux événements parmi les plus déterminants de l'Histoire contemporaine américaine :
• D'une part, ce gouffre soudain, abyssal, inédit, avéré et pourtant inexpliqué à ce jour, de 3400 milliards de dollars dans la comptabilité des dépenses militaires au cours des années fiscales 1999 et 2000.
• D'autre part, les attentats du 11 septembre 2001.
Ces deux événements sont considérés par l'Histoire officielle des États-Unis comme parfaitement distincts, n'ayant absolument aucun lien d'intérêt ou de causalité quelconque. A en croire le récit des autorités américaines, le premier relève d'une problématique administrative interne de logistique financière inextricable. Et le second est constitué d'une série de quatre attentats terroristes surprises, opérée pour des motifs idéologiques par un groupe étranger et autonome de 19 fondamentalistes islamistes. Aucun lien de sens. Aucune connexion rationnelle qu'il soit logique d'établir entre ces deux événements à partir des postulats fournis par le récit gouvernemental.
encore retrouver les 3400 milliards de dollars égarés au cœur du Pentagone ?
La théorie officielle des coïncidences
Pourtant, n'en déplaise aux intendants de la vérité officielle qui s’emploient davantage à entretenir un asile dogmatique plutôt que d'observer et d'analyser les faits, ces deux événements fondamentaux s'entrecroisent et se rejoignent de façon spectaculaire sur tout un champ d'intérêts, formant ce qu'il est coutumier d'appeler des "coïncidences" : qu’il s’agisse du discours du secrétaire à la Défense la veille du 11-Septembre ou des conflits d’intérêts propres à Rumsfeld, qu’il s’agisse des ambitions affichées par le PNAC [2] ou des bénéfices faramineux de Carlyle et Halliburton en lien étroit avec l’administration Bush, ou encore de l’incroyable fortune qui marque les parcours de personnages comme William Cohen, Dov Zakheim, Paul Bremer - que nous aborderons dans un prochain article - ou Thomas White, escroc notoire de l’affaire Enron devenu opportunément en mai 2001 secrétaire de l’Armée et responsable administratif de la zone précise du Pentagone qui sera frappée par les attentats, quatre mois plus tard… Dans toutes ces conjonctures, les coïncidences sont multiples et étourdissantes.
En réalité, nous nommons généralement "coïncidence" la simultanéité fortuite de plusieurs événements, en l’occurrence différents faits qui sont supposés n’avoir pas de rapport entre eux, et qui nous apparaissent soudainement connectés par la seule magie du hasard, comme le fait de penser incidemment à quelqu’un et de le rencontrer quelques minutes plus tard au coin d’une rue : pas de lien logique, mais une conjonction due au hasard qui aboutit à un événement imprévu, provoquant la surprise et retenant l’attention.
De même, dans la combinaison du récit officiel sur le 11-Septembre, les faits relatés sont supposés ne contenir AUCUN lien logique, aucune relation de cause à effet, car le postulat de ce récit implique que tout sépare l’administration, alors au pouvoir aux États-Unis, du groupe autonome des 19 terroristes islamistes dirigés par Ben Laden et attaquant par surprise. Or, aussi absurde soit le dogme politique et médiatique auquel le citoyen est tenu de croire, si ce dernier se plie à cette théorie de la conspiration islamiste à laquelle est vissé le Rapport de la commission, alors les attentats de 2001 impliquent une constellation de plusieurs dizaines de coïncidences majeures et de plusieurs centaines de coïncidences secondaires [3].
En revanche, si ce même citoyen entreprend d’adopter un point de vue d’observateur autre que celui que lui impose la version du gouvernement américain, les coïncidences peuvent éventuellement se révéler n’être qu’apparentes et se dissoudre aussitôt pour laisser place dans son esprit à des liens parfaitement logiques. Car la personne se trouve alors en mesure d’envisager une possible cohérence dans le rapport caractérisant l’ensemble des faits observés. Ainsi, si l’observateur perçoit des éléments démontrant une implication de membres influents au sein du pouvoir américain dans la préparation et l’exécution des attentats, les coïncidences qui enluminent les croisades de Donald Rumsfeld et Dick Cheney, du PNAC, de Carlyle et Halliburton, ou de Thomas White, apparaissent alors comme un ensemble de faits beaucoup plus prosaïques et fallacieux, et l’enchainement d’épisodes jusqu’alors étrange et hasardeux devient compréhensible et rationnel.
Cette bascule intellectuelle présente de grands avantages en termes de compréhension de certaines situations géopolitiques en apparence aberrantes et qui s’avèrent beaucoup plus lisibles par la grâce d’un changement de perspective. Mais cette bascule est aussi appropriée et pertinente pour analyser des points très précis du 11-Septembre tel que, par exemple, la localisation des dommages constatés au Pentagone.
L’intérêt du citoyen
Dans son livre Omissions et manipulations de la Commission d’enquête, David Ray Griffin s’interroge sur la trajectoire incongrue et le lieu d’impact final du Boeing qui, selon le récit officiel, a frappé le Pentagone :« Le fait même qu’on ait touché l’aile ouest constitue [une] énigme. Un pilote terroriste aurait sans aucun doute essayé de causer le plus de dégâts possible. Et pourtant, l’aile ouest était en travaux pour rénovation. […] Il est évident que des terroristes d’al-Qaïda suffisamment brillants pour concocter et réussir une frappe sur le Pentagone auraient su que l’aile ouest constituait le plus mauvais objectif et non le meilleur. La Commission Kean-Zelikow ne fait preuve d’absolument aucune curiosité quant à cette aberration. » [4]
Le récit du gouvernement américain affirme en effet que l'attentat contre Pentagone résulte d’une attaque terroriste utilisant un avion de ligne piraté pour en faire une bombe volante. Or, selon la logique implicite de cette version, étant difficile d'envisager que les terroristes en question aient choisi, comme l'indique judicieusement Griffin, « le plus mauvais objectif et non le meilleur » lorsqu'ils visaient le Pentagone, il en résulte implicitement que le lieu d'impact sur le bâtiment serait la conséquence d'une frappe plus ou moins hasardeuse… Ce postulat, aussi aberrant soit-il, présente cependant un avantage important pour les tenants du récit officiel : en effet, il n’y aurait pas lieu ni pour les enquêteurs, ni pour les citoyens, de se poser de question pertinente concernant la zone d’impact de l'attentat puisque celle-ci aurait été déterminée aveuglément. Or, nous observons que les activités exercées dans la zone du Pentagone ravagée par les attaques sont des activités critiques et que cette question de la zone d'impact est donc fondamentale. Cependant, le Rapport de la commission sur le 11-Septembre ne l'aborde jamais.
Il s’agit là d’un problème crucial concernant le travail de la Commission et qui est symptomatique de la pauvreté du Rapport qu’elle a produit. L’enquête, telle qu’elle est exposée et argumentée, évite soigneusement de s’appuyer sur les faits, de les explorer et de les analyser d’un point de vue neutre et objectif, et partant de cette méthode, pourtant élémentaire, d’établir des conclusions. A l’inverse, le Rapport est orienté de façon à délivrer pour l’essentiel des arguments qui justifient la version gouvernementale communiquée dès le jour des attentats [5] avec un postulat qui était donc verrouillé en amont de l’enquête, éliminant nombre de questions embarrassantes, et cependant incontournables pour une compréhension honnête des faits et de ce qu’ils impliquent.
Comme pour l’ensemble des informations mises en lumière dans le livre La parenthèse enchantéeet dans les articles qui en sont extraits, le lecteur est invité à explorer par lui-même les documents officiels qui sont systématiquement mis à sa disposition, et tout particulièrement le contenu de la version originale du Rapport de la commission d’enquête sur le 11-Septembre,disponible en ligne – en anglais – et téléchargeable (une version partielle du Rapport en françaisest également accessible en ligne). En attendant de "dévorer" l’intégralité du Rapport officiel, le lecteur pourra, dans un premier temps, entreprendre une recherche très simple à l’aide de mots-clés tels que : "accounting" (comptabilité), "accountant" (comptable), "budget analyst" (analyste budgétaire) ou encore "RSW" pour "Resource Services Washington", le principal service de comptabilité du Pentagone qui a perdu 34 de ses employés dans les attentats…
Il s’agit là d’un moyen, parmi d’autres, permettant de vérifier l’absence d’information sur ce fait crucial au cœur des attentats de 2001. Le Rapport n’indique à aucun endroit ni la nature des activités exercées dans la section précise où le Pentagone a été frappé en 2001, ni la profession des 125 victimes qui y travaillaient. Plus grave encore, l’anéantissement de l’équipe comptable du Département de la Défense et la destruction de ses données financières étaient des faits connus de la Commission qui a donc délibérément choisi d’omettre de communiquer ces informations déterminantes dans son Rapport final, rapport pourtant présenté par ses auteurs et par les autorités américaines comme le compte-rendu exhaustif d’une enquête objective, définitive et irrécusable sur la tragédie du 11-Septembre [6].
Si, comme nous allons le voir, une quantité déterminante de faits indique une destruction intentionnelle de la zone où se trouvaient les données financières critiques du Pentagone ainsi que l’équipe chargée de l’audit sur ces données, et si la Commission d’enquête a omis de prendre en compte ces faits qui pouvaient invalider la version gouvernementale sur le 11-Septembre, alors il est dans l’intérêt du citoyen de résister à la tentation du suicide intellectuel qui consisterait à abandonner tout esprit critique face au dogme des discours imposés par les élites politique, économique ou médiatique. Et à ce titre, il est légitime pour chacun d’entre nous de s’interroger, entre autres, sur la réalisation de l’acte criminel qui a permis d’aboutir à ce résultat.
Par ailleurs, comme le colonel à la retraite de l’US Air Force, George Nelson [26], en fait la démonstration, les autorités en charge de l’enquête sur l’attentat du Pentagone ont refusé, sans motif plausible, de montrer aux citoyens américains les preuves les plus rudimentaires permettant de valider leurs allégations selon lesquelles un avion de ligne détourné par des terroristes s’était écrasé sur le bâtiment du Département de la Défense. Et les incohérences concernant cette hypothèse sont si abondantes [4] que celle-ci ne peut en aucun cas être considérée comme un postulat d’analyse satisfaisant et encore moins comme l’unique option à étudier.
Il est donc essentiel, pour une approche pertinente des événements du 11-Septembre, de dissocier avant toute analyse, les faits observables sur le site du Pentagone de ce postulat selon lequel un avion s'est écrasé sur le bâtiment, postulat qui n’appartient en premier lieu qu’à la théorie de la conspiration des 19 pirates islamistes. Or, cette théorie se base sur un scénario qui a été instantanément délivré par le pouvoir exécutif de l’époque. Et dans un précédent article, nous avons détaillé comment ce pouvoir a, dans d’autres circonstances, usé sans états d’âme de mensonges effarants afin que l’opinion publique valide son action ou dans le but de servir des intérêts privés.
Nous allons constater que les informations recueillies à ce sujet dans plusieurs documents de l’administration américaine et certains éléments de preuve incontournables représentent un enjeu décisif pour l'interprétation qui devrait être faite de cette attaque contre le Département américain de la Défense.
Zone d’impact : les données comptables détruites
Nous l’avons vu précédemment, les états financiers du Pentagone pour les années 1999 et 2000 présentaient respectivement 2300 et 1100 milliards de dollars d’écritures comptables sans traçabilité. Mais pour l’année 2001, la situation est encore plus originale : il n’existe à ce jour aucune évaluation des écritures comptables pour cette période, car les données permettant de réaliser les états financiers ont tout simplement été détruites dans l’attentat du 11-Septembre. Voilà ce que nous apprend le document officiel du Pentagone intitulé Financial management / Ending balance adjustments to General ledger data for the Army general fund (Gestion financière / Finalisation des ajustements de solde pour le Grand livre comptable du Fonds général des Armées) daté du 27 mars 2002 (“Appendice A : Processus d’audit”, page 11) : « Nous n'avons pas effectué un examen détaillé des ajustements pour les données de l’exercice 2001, car l'armée n'a pas publié d’états financiers pour l’année fiscale 2001 en raison de la perte des ressources subie durant les attentats terroristes du 11-Septembre. » [7]
Par ailleurs, une observation attentive du Compte-rendu officiel des opérations du Comté d’Arlingtonfaisant état de la réponse des secours après les attentats nous confirme cet état de fait, page A-68 : « La zone d'impact comprenait le centre d’opérations de la Marine et le complexe de bureaux de la Garde nationale et de l'Armée de réserve. C’était aussi la fin de l’année fiscale et d’importantes informations budgétaires se trouvaient dans la zone sinistrée. » [8]
Ces éléments de preuve d’une importance capitale, extraits de deux documents officiels, indiquent sans aucune ambiguïté que les données comptables de l’année fiscale 2001 ont été détruites dans la zone d’impact des attentats du 11-Septembre, dans une proportion telle que les états financiers de l’exercice 2001 n'ont pu (et ne pourront jamais) être réalisés. Sachant que le montant total des transactions non étayées au Pentagone durant les deux années précédentes s'élevait en tout à 3400 milliards de dollars, cette destruction n’est en rien anodine. Mais la Commission d’enquête n’a jamais mentionné dans son Rapport, ni même évoqué à un stade quelconque de son enquête, ce fait incontournable.
des comptables et analystes budgétaires tués le 11-Septembre [10]
Pour le procès de Zacarias Moussaoui en 2006, l’accusation a produit un document interactif présentant la scène de crime, à savoir un plan des trois premiers niveaux du Pentagone limité à la zone officielle d’impact des attentats et indiquant (de façon incomplète) l’emplacement des corps ou des parties de corps tels qu’ils ont été relevés officiellement par les autorités. En cliquant sur les différents numéros, il est possible de faire apparaître l’identité partielle de la victime (les numéros bleus pour les passagers du vol présumé AA77 et les numéros rouges pour les employés du Pentagone). Des pièces à charge du procès sont en ligne sur un site internet officiel de la justice américaine et du tribunal de Virginie [10].
Le meurtre des comptables du Pentagone
Le 10 octobre 2001, le Washington Post [11] publie un article au sujet d’un service du Pentagone, appeléResource Services Washington (RSW) qui a perdu 34 employés dans l'attaque du 11-Septembre, soit plus de personnel que n’importe quel autre bureau du Département. Le quotidien précise : « Il s'agit d'un taux de pertes rarement observé par des forces de combat américaines, semblables à ce que quelques compagnies ont subi durant la première vague du débarquement à Omaha Beach au cours du D-Day. Ceux qui sont morts dans le bureau de Jaworski [le directeur du RSW] n'étaient pas des guerriers. Il s'agissait des analystes budgétaires et des comptables - civils pour la plupart - qui s'étaient occupés de la clôture de l'année fiscale. » Mais cette information spécifique, pourtant saisissante, ne sera pas développée plus avant par le Washington Post (dont les standards d’investigation ont apparemment été révisés depuis la belle époque du Watergate). Cette information ne sera reprise par pratiquement aucun autre titre de presse aux États-Unis et ailleurs, et n'aura donc au final qu’un traitement très anecdotique dans les médias [12].
Dans aucune page ni aucune note de son Rapport paru en 2004, la Commission d’enquête ne jugera utile de mentionner ces « détails », ni même d’y faire allusion. Et il faudra attendre six ans pour que l’information publiée dans le Washington Post soit confirmée officiellement dans une étude du Département de la Navy sur les attentats du 11-Septembre intitulée Pentagon 9/11. Paru en 2007, ce rapport indique en page 28 : « le Bureau de l'armée U.S. Resource Services Washington (RSW), qui fait partie du Bureau de l'Adjoint administratif au secrétaire de l'Armée, employant 65 à 70 personnes, gérait les ressources financières et humaines pour le personnel du quartier général. […] La Division Programme et Budget du RSW, particulièrement touchée, a perdu 25 de ses 28 membres. […] Sur 12 des membres présents dans la division Comptabilité de gestion, seuls 3 ont survécu. Pour ces trois-là, la boule de feu et l'effondrement partiel d'un mur a failli causer leur perte, et aucun ne s'en est tiré sans blessure. Tout compte fait, 34 des 40 membres des divisions Programme et budget, et Comptabilité de gestion, présents ce matin-là sont décédés. » Robert Jaworski, directeur depuis douze ans du RSW, qui se trouvait dans une autre section du Pentagone, atteste de ces faits. Le document confirme aussi, page 34, le sort de « Sept victimes [du secteur] 1C535, membres du bureau Programme et Budget de la DIA, qui ont probablement été tuées sur le coup. » [9]
• Le Resource Services Washington est le bureau précisément chargé de la gestion des ressources pour le Quartier Général du Département des Armées (HQDA) [13] et de la budgétisation ainsi que la comptabilité du Pentagone. Le RSW (aussi abrégé HDQA-RM) est effectivement l'un des deux principaux services du Pentagone dévasté le 11-Septembre, comme en témoigne encore aujourd’hui l’hommage surla page d’accueil du site officiel [14].
Le RSW est subordonné au Bureau de l’Adjoint administratif du secrétaire de l’Armée, l’OAA, lui-même placé sous l’autorité directe du secrétaire de l’Armée, à savoir Thomas White dont nous avons vu le parcours accablant au sein d’Enron. Pour quelle raison White débarque-t-il le 31 mai 2001 au Pentagone, à un poste pourtant déjà pourvu trois mois auparavant et juste avant que le navire Enron ne sombre, emportant avec lui, dans les filets de la justice, la partie des dirigeants restés encore à son bord ? Du fait de ce calendrier opportun, Thomas White, dont l’implication dans les fraudes massive d’Enron est démontrée, entre autres, par les documents qui ont été produits devant la Commission sénatoriale du 18 juillet 2002, échappera à la justice, par la grâce de l’immunité que lui a procurée son poste au Pentagone… [15]
• Le Pentagon Memorial : La liste officielle des 125 victimes employées au Pentagone est largement publiée dans les médias ou sur des sites qui rendent hommage aux morts du 11-Septembre, mais la profession des victimes n’est pas indiquée sur la liste elle-même, dans sa version officielle. Nous avons donc examiné en détail les biographies des victimes, consultables sur le site internet du Pentagon Memorial parrainé par le Département de la Défense [16]. Le mémorial permet d’obtenir de façon parcellaire les renseignements nécessaires concernant l’activité professionnelle de la plupart des employés du Département de la Défense et démontre, là encore, qu’au moins 46 comptables, analystes budgétaires ou personnels du RSW ou de la DIA ont bien été tués le 11-Septembre, soit plus d’un tiers des victimes dénombrées sur les effectifs du Pentagone.
• The American Society of Military Comptrollers (ASMC), le syndicat des professions de contrôle financier et de comptabilité militaire, déplore la perte finale de quinze de ses membres [17]. Un bulletinavait été publié en 2001 [18] : « A la suite de l'attaque du 11-Septembre sur le Pentagone, quatorze membres [la 15e victime est décédée plus tard] de notre section ASMC ont été tués et quatre autres blessés. Ces personnes étaient dans leur service du Pentagone soutenant les opérations de gestion financière des contrôleurs de l'Armée et de la DIA. »
• La biographie de Robert Russel présentée sur le Pentagon Memorial relate un fait particulièrement dérangeant. Après 23 ans de carrière militaire, Robert Russel est entré au gouvernement fédéral pour y travailler en tant que civil. Le 11-Septembre, il encadrait les analystes budgétaires du RSW. La biographie du mémorial ajoute : « Le week-end avant sa mort, Russel avait convié toute son équipe chez lui pour déguster des crabes. Ils fêtaient la finalisation de la clôture du budget de l’année fiscale. Tragiquement, toutes les personnes qui assistaient à cette fête furent impliquées dans l’explosion du Pentagone, et ont maintenant disparu. » [19]
• La DIA, l’Agence de Renseignement de la Défense (Defense Intelligence Agency) compte sept employés décédés sur les quinze présents le 11-Septembre dans les locaux. Ces victimes très qualifiées dans les domaines de l’analyse financière (cf. la liste ci-dessous) appartenaient directement au bureau de Dov Zakheim, le grand argentier du Pentagone dont le parcours formidablement équivoque est détaillé dans le livre La parenthèse enchantée. Il s’avère que le matin des attentats, Zakheim était en Allemagne pour superviser la logistique financière du redéploiement des troupes américaines basées en Europe de l’Ouest, afin de faire basculer les forces militaires des États-Unis vers les régions du Moyen-Orient, lesquelles se trouveront au cœur des préoccupations de l’après 11-Septembre. Zakheim, comme d’autres responsables haut placés de l’administration américaine, a fait preuve d’un remarquable talent pour anticiper les événements qui allaient résulter d’un acte terroriste que l’appareil d’État américain n’a pourtant pas su empêcher, officiellement, du fait qu’il s’agissait d’une attaque-surprise… [20,27]
Le recoupement des données disponibles de source officielle, et complétées par les informations de l’ASMC et du Washington Post, nous ont permis d’établir une liste très fiable de 46 victimes – parmi les 125 morts dénombrés au sein des employés du Pentagone – travaillant étroitement sur le contrôle de comptabilité ou l’analyse financière des dépenses du Pentagone.
• Dans la liste suivante des victimes du Pentagone, les citations entre points de suspension sont extraites des biographies disponibles sur le Pentagon Memorial, site internet officiel réalisé sous l’égide du Département de la Défense [16].
• Le site OAA 911 Memorial élaboré par le Bureau de l’Adjoint administratif au secrétaire de l’Armée dont dépend directement le RSW (Resource Services Washington) qui compte 34 victimes, fournit des informations sur ce service qui venait précisément de clôturer l’année fiscale pour l’ensemble des finances du Pentagone [21].
• Les quinze membres de l’American Society of Military Comptrollers, le syndicat des professions de contrôle financier et de comptabilité militaire, sont signalés avec l’acronyme ASMC [17].
• Le site du Washington Post apporte quelques précisions utiles pour compléter ces données [22].
• Les sept employés de la DIA travaillaient directement pour le sous-secrétaire à la Défense en charge du contrôle et de la direction des finances du Pentagone, Dov Zakheim [20].
• Le soir du 11-Septembre, à 23h30, la chaine américaine Live 9 présente un reportage sur les familles des personnes portées disparues et diffuse une interview du frère de Sharon Carver, employée du RSW. Il est à la recherche d'informations au sujet de sa soeur dont il n'a pas de nouvelles. Dans la conclusion de son sujet, la journaliste précise que Sharon Carver est comptable. Ce reportage isolé montre que l'information sur la nature de l'activité des équipes touchées au sein du Pentagone était en partie connue des médias, mais ces derniers n'ont pas choisi de développer par la suite leurs investigations sur cette base.
• Enfin, nous aborderons le cas exceptionnel de Bryan Jack, une personnalité hors-norme au sein de l’équipe des analystes budgétaires du Pentagone, mort dans l’attentat, mais, coïncidence absolue, Bryan Jack n’était pas à son bureau le 11-Septembre, il se trouvait dans l’avion détourné, le vol 77, officiellement écrasé à l’endroit exact où il travaillait.
Nous avons conservé la langue anglaise pour restituer très précisément les intitulés professionnels spécifiques tels qu’ils sont indiqués pour chaque employé. Les professions qui reviennent le plus souvent sont analyste budgétaire (budget analyst), comptable (accountant) et agent – ou spécialiste – de gestion (management officer).
La quarante sixième victime de cette longue liste s'appelle Bryan Jack. Il avait 48 ans quand il a disparu le 11-Septembre. Bryan Jack était économiste et travaillait depuis 23 ans au Pentagone. Carla Tighe, elle aussi économiste et qui fut sa collègue au Département de la Défense, le décrit comme un brillant mathématicien, chef de la programmation et spécialiste de l'économie fiscale au sein du Bureau du secrétaire à la Défense après avoir été durant des années expert en analyse budgétaire.
Bryan Jack travaillait à l'endroit exact où a eu lieu l'attaque sur le Pentagone et cet attentat lui a été fatal. Pourtant, il n'était pas dans l'enceinte du Pentagone ce matin-là. Selon la version officielle, Bryan Jack se trouvait à l'intérieur du Boeing, parmi les passagers du Vol 77 qui est supposé s'être écrasé précisément sur le lieu de travail de l'économiste, percutant de plein fouet le bureau des analystes budgétaires du Département de la Défense...
Parmi les centaines de coïncidences qui jalonnent cette journée du 11-Septembre, telle qu'elle nous est racontée par le récit gouvernemental américain, celle-ci est particulièrement remarquable...
Le groupe Enron, dont nous avons étudié dans le précédent article le modèle de corruption et de fraude qui caractérisait cette entreprise, employait elle aussi des mathématiciens au profil semblable à celui de Bryan Jack : génies de l'analyse financière autant que de la programmation informatique. De tels experts sont particulièrement utiles pour élaborer des programmes de calculs complexes adaptés aux besoins des marchés financiers ou pour permettre la réalisation de transactions de toutes sortes...
Dov Zakheim qui est au moment des attentats le contrôleur du budget au Pentagone, c'est-à-dire le grand argentier de cette administration, a déjà été, de 1985 à 1987, sous-secrétaire adjoint à la Défense pour la planification des ressources au Département de la Défense, jouant un rôle actif dans l'acquisition des systèmes informatiques du ministère, la planification stratégique, la programmation et les processus budgétaires. Sûrement, à cette époque, croisait-il déjà Bryan Jack dans les couloirs du Pentagone étant donné que ce dernier travaillait là depuis 1978.
Dov Zakheim a publié en 2011 un livre autobiographique retraçant son parcours sous l’administration Bush-Cheney. Bien entendu, il consacre un chapitre au 11-Septembre, mais le lecteur ne trouvera dans cet ouvrage qu’une seule et unique phrase concernant le sort terrible de l’équipe qui, pourtant, travaillaient sous la direction de cet homme : « Beaucoup de nos collègues avaient péri dans l’attaque, y compris un membre de mon équipe qui venait d’épouser sa compagne de longue date. » Dans les circonstances qui nous intéressent, cette remarque parait particulièrement anodine. En réalité, tout laisse à penser qu'elle adresse un étrange "clin d’œil" à une victime bien particulière du 11-Septembre : Bryan Jack qui venait précisément d'épouser en juin 2001 sa compagne, l'artiste Barbara Ratchko, également ancien officier militaire [27].
Nous avons soulevé la question plus tôt : l’anéantissement d’une si vaste partie des équipes et des données comptables du Pentagone peut-il raisonnablement être considéré comme un simple fait anodin, un dommage collatéral du 11-Septembre qui ne mérite en soit que peu d’attention ?Comment ne pas être surpris que la Commission d’enquête et la presse s’en soient si tôt désintéressées ? Parions que si une telle destruction avait eu lieu hors du contexte des attentats, elle aurait constitué à elle seule un événement majeur dans l’Histoire des États-Unis et soulevé des montagnes d’interrogations auxquelles le gouvernement en place aurait bien été contraint de donner quelques réponses.
Il apparait en fait qu'aucune enquête criminelle appropriée n'a jamais été menée pour déterminer les causes exactes de la mort des 46 comptables et analystes budgétaires tués dans l’enceinte du Pentagone le 11-Septembre, ni pour identifier par des méthodes policières éprouvées le ou les coupables de cet acte qu’il est pourtant logique de considérer comme un meurtre. La Commission sur les attentats se réfère, à plusieurs reprises, au fil de son rapport, à une enquête non publique réalisée par le FBI et connue sous l’acronyme PENTTBOM (Pentagon/Twin Towers Bombing Investigation), mais cette enquête dont nous ne savons pratiquement rien à ce jour, est supposée rester classée secrète pour des décennies... En fait, cette étape d’investigation policière publique – élémentaire – a été simplement supprimée de l’enchainement des événements du 11-Septembre et ne sera donc jamais menée comme il convient pour élucider les circonstances précises de la mort des 2973 victimes directes du 11-Septembre [23].
En attribuant aux attentats la dimension d’un acte de guerre, dès le soir du 11-Septembre, l’administration Bush s’est immédiatement affranchie de cette procédure pourtant essentielle au bon fonctionnement et à la transparence des institutions démocratiques du pays. Et en pilotant lui même la Commission d’enquête politique et partisane qui ne débutera que 441 jours après ce vaste crime, l’exécutif américain évitera que soient posées à son encontre les questions dérangeantes, grâce à l’implication de Philip Zelikow, proche collaborateur de la secrétaire d’État Condoleezza Rice et qui avait fait partie du gouvernement de transition de Bush en janvier 2001 [25]. Enfin, en désignant très tôt un coupable, Oussama Ben Laden, et en menaçant ouvertement quiconque ne partagerait pas ce point de vue, l’équipe au pouvoir finira d’imposer aux citoyens américains les conditions empêchant le sain exercice de l’esprit critique et la manifestation de questions fondamentales en mesure de garantir au peuple américain un contrôle minimum du bon usage de l’appareil d’État par le pouvoir en place.
Cependant, il va s'avérer que des personnes blessées dans les attentats ainsi que des familles de victimes décédées le 11-Septembre, des militaires (impliqués ou non dans les événements), des membres des agences de renseignement, des pilotes, des scientifiques, des ingénieurs, des architectes, rejoints par des centaines de milliers de citoyens américains, et maintenant des millions de citoyens, dans le monde entier, refuseront de se plier au dogme de la version officielle du gouvernement des États-Unis. Ainsi naitra le Mouvement international pour la vérité sur le 11-Septembre grâce auquel certaines voix remarquables pourront être entendues, telle que celle d'April Gallop, rescapée de l'attaque sur le Pentagone. Nous écouterons, dans le prochain article, son témoignage aussi lumineux que formidablement édifiant.
À suivre : Il faut écouter April Gallop
En lien avec cet article
Le principe de précaution se fonde sur l’impossibilité de prouver qu’une affirmation fausse est vraie. Ne pas réussir à prouver qu’une proposition est vraie ne la rend pas forcément fausse mais la prudence est alors de mise, particulièrement dans le cas d’un évènement qui change la face du monde comme l’attaque terroriste présumée du 11 septembre 2001.
Après [dix] longues années, notre gouvernement n’a fourni au public aucune preuve physique corroborant son affirmation selon laquelle les attentats étaient l’œuvre de terroristes musulmans, ou même confirmant que l’identité des avions qui ont frappé leurs cibles le 11 Septembre étaient les mêmes que ceux spécifiés dans le Rapport de la commission du 11/9. Comme expliqué ci-dessous, ce serait un jeu d’enfant d’identifier chacun des quatre avions, et tant qu’il n’y a aucune preuve matérielle de leur identité, aucune conclusion ne peut être tirée pour soutenir la véracité du récit officiel. […]
En plus de ma participation directe en tant qu’enquêteur sur des accidents d’avion, j’ai examiné une multitude de rapports d’enquête sur des accidents d’avions et délivré des conclusions minutieuses et détaillées […] Chaque avion civil ou militaire transportant des passagers a de nombreuses pièces qui sont identifiées pour la sécurité du vol. Si l’une de ces pièces venait à défaillir pendant le vol, la défaillance provoquerait la perte de l’avion et de ses passagers. En conséquence, ces pièces sont contrôlées individuellement grâce à un numéro de série distinctif et tracées dans un document de "consignation des opérations de maintenance" […]
Le Vol 77 d’American Airlines a été rapporté comme étant celui d’un Boeing 757, avec le numéro d’enregistrement N644AA, transportant 64 personnes, dont l’équipage de vol et 5 pirates de l’air. Il a été rapporté que cet avion, avec son envergure de 38m, a percuté le Pentagone, laissant un trou d’entrée pas plus large que 5m. Suite à l’extinction de l’incendie qui en a résulté, il aurait été très facile de ramasser en un quart d’heure suffisamment de pièces sur le site pour identifier formellement le numéro d’enregistrement de l’avion. Des pièces aérospatiales semblent avoir été retrouvées sur le site mais aucune tentative n’a été faite pour relever des numéros de série ou pour identifier des pièces spécifiques. Certains éléments retirés du bâtiment ont en réalité été cachés au public.
Le gouvernement affirme que quatre gros avions de ligne se sont écrasés le matin du 11 Septembre, provoquant la mort de plus de 3000 êtres humains, et pourtant aucune preuve matérielle n’a été produite pour tenter d’identifier formellement un seul des quatre avions. Au contraire, il semble seulement que toutes les preuves potentielles ont délibérément été cachées au public. Les preuves matérielles auraient dû inclure des centaines de ces pièces d’avions cruciales régulièrement remplacées, ainsi que les vidéos de sécurité qui ont été confisquées par le FBI après chacun des tragiques épisodes.
Avec toutes les preuves facilement disponibles sur le site du crash du Pentagone, n’importe quel enquêteur rationnel et objectif ne pourrait que conclure qu’aucun Boeing 757 n’a percuté le Pentagone, contrairement à ce qu’on affirme. […]
C’est le problème central avec le récit du gouvernement sur le 11/9. Aussi douloureux et déchirant que puissent être la perte de vies innocentes et les graves problèmes de santé de milliers d’autres, on ne peut ignorer la probabilité troublante et cauchemardesque que tant d’Américains aient été victimes de la conspiration la plus ignoble de l’histoire de notre pays.
NOTES : Le grand public n’a vu aucune des preuves physiques qui auraient dû être collectées sur chacun des quatre sites de crash (une procédure de routine dans le cadre des enquêtes obligatoires ouvertes pour chaque accident d’avion important.) […] La responsabilité de l’enquête et des rapports avait été assignée au FBI, mais celui-ci a refusé de divulguer une seule de ses enquêtes obligatoires. La réponse du FBI à la demande de copies de leurs rapports dans le cadre de la Loi de Liberté de l’Information (Freedom of Information Act) a été un simple refus. L’agence a déclaré que leurs rapports d’enquête "étaient dans un fichier" mais que le FBI était exempté d’une publication sous le coup de la FIA "pour ne pas heurter la sensibilité des familles de victimes des crashs" [26].
Organigramme
Cliquer sur l’image ci-dessous pour accéder à l’organigramme en haute résolution
http://www.reopen911.info/2111.html
Rapport final de la Commission d’enquête Kean-Hamilton-Zelikow sur les attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis.
page A-68 : « d’importantes informations budgétaires se trouvaient dans la zone sinistrée. »
http://en.wikipedia.org/wiki/Office_of_the_Administrative_Assistant_to_the_Secretary_of_the_Army