mercredi 24 avril 2013 - par Bernard Dugué

Préparez vos pilules, vous êtes tous fous !

L’événement est à signaler. Contrairement au guide Michelin, le fameux DSM ne sort pas chaque année. Il a fallu attendre 13 ans pour que soit enfin éditée la nouvelle mouture de ce manuel censé servir d’outil pour diagnostiquer les pathologies mentales. Mais attention, prenons quelques gants. Le mot pathologie est trop fort. La sémantique doit être lisse et l’opinion publique ne doit pas être choquée par les mots. Car en chaque individu sommeil un fou potentiel et donc, une espérance de gain pour les industries habilitées à soigner les malades. Pardon, ce ne sont pas des malades mais des patients affectés par les troubles mentaux. Parmi ceux-ci, le trouble de l’attention et de l’humeur ou alors des deux combinés, est devenu un classique chez l’enfant, surtout aux Etats-Unis qui surveille de plus près un gamin un peu turbulent ou apathique à l’école plutôt que la circulation des armes dans le pays. Les vendeurs de Ritaline peuvent se réjouir, surtout que les gamins âgés de trois ans ne peuvent guère refuser de bouffer ces molécules. Dans le DSM on trouve aussi les troubles bipolaires, les tendances au suicide, les dépressions et toute une série de pathologies diverses.

Dans le DSM V, près de 400 troubles seront répertoriés. Avec quelques spécialités assez exotiques comme l’hypersexualité, qui ressemble à l’addiction sexuelle mais n’en est pas. Ce trouble qui est proposé par les spécialistes pour être intégré dans la version V du manuel caractérise les individus qui passent beaucoup trop de temps dans des activités sexuelles. Pour diverses raisons. Parfois pour combler les effets d’une dépression. L’hypersexualité englobe la masturbation intempestive mais aussi l’acte sexuel répétitif avec des partenaires considérés comme des objets. Non soyez sérieux, je vois dans le coin quelques sourires qui en disent long sur les blagues à deux centimes concernant DSK. Je vous demander d’arrêter de rire, c’est le DSM et non pas le DSK dont il s’agit ! Ces questions sont sérieuses. Figurez-vous que dans ce nouveau DSM sont proposés huit types de troubles définis comme relevant de la défiance et de l’opposition. Il y a le type colérique et agressif, le type vindicatif, le type irritable. Et pour les enfants de moins de cinq ans existe le trouble oppositionnel, diagnostiqué si les effets durent plus de six mois. Ainsi, si votre gamin de quatre refuse depuis un an de manger sa soupe ou manifeste quelque réticence à vouloir aller à l’école, alors il est atteint d’un trouble oppositionnel. Que faire ? Eh bien c’est simple, courez vite chez le psy, il vous proposera une thérapie toute indiquée avec des petites molécules bien utiles.

Inutile de donner plus de détails. Le plus important étant de souligner la controverse qui couve, avec un premier point fâcheux qui est la clause de confidentialité adoptée par les spécialistes ayant rédigé le DSM V. La critique vient de l’intérieur puisque c’est Robert Spitzer, maître d’œuvre en chef du DSM III, qui regrette que l’APA (association des psy américains) ait souhaité cette confidentialité au lieu d’opter pour la transparence. Ce qui altère forcément la crédibilité du manuel clame Spitzer. D’autres points sensibles sont mis en avant, comme l’éventualité de diagnostiquer des fausses épidémies mentales au sein de la population. La fronde est généralisée. D’aucuns mettent en avant les faux diagnostics conduisant à considérer comme un trouble mental ce qui relève de l’expérience humaine. Au bout du compte, selon les évangiles du DSM V, l’homme sain se doit de produire des contours caractériels lisses, parfait, sans aspérité, sans fluctuation. A se demander si on est encore dans le champ de la médecine humaine ou bien du totalitarisme de la norme. Bien évidemment, le spectre du conflit d’intérêt est présent, car beaucoup de ces troubles sont des sources de profits industriels. La recherche est même incitée à trouver des molécules pour soigner les nouveaux troubles répertoriés. Enfin, nombre de rédacteurs du DSM V sont connus pour être rémunérés par des laboratoires pharmaceutiques.

Il y a des siècles, l’homme était considéré comme pécheur, infesté par le mal, pris en charge par l’Eglise. Au 21ème siècle, le mal est devenu le trouble. Les nouveaux prêtres sont les médecins. Pour guérir les troubles, nulle prière ni invocation divine, ni messe assortie d’hostie. Une simple molécule vaut pour exorcisme. Les spécialistes en blouse blanche rêvent d’un monde idéal, sans fluctuation, sans humeur et pensent aussi à la piscine qu’ils construisent dans leur villa cossue ou aux nouvelles berlines de marque allemande.

Ce nouveau DSM divise en fait les spécialistes. La société britannique de psychologie n’est pas avare de critiques. Pointant notamment la médicalisation de la société et l’impact négatif que peut avoir sur le patient le fait de se retrouver catégorisé comme individu troublé, et donc anormal. Le remède finit par créer le mal. Le système industriel du psychisme façonne une société de malades et déploie son arsenal thérapeutique. Pour le dire avec plus de force, ce DSM V mérite d’être placé comme un élément crucial pour débattre des enjeux de civilisation. La science pourrait bien devenir totalitaire. Auquel cas, la bataille opposera les scientifiques et les philosophes. N’oublions pas que la plupart des grands découvreurs et artistes étaient affectés par des troubles d’humeur. C’est ce qui fait la richesse de notre humanité. Supprimer les troubles, c’est dénier à l’homme son essence d’être humain. Regardez l’Histoire. Les systèmes qui ont dénié la nature humaine ou tenté de la forcer dans un cadre normatif ont été les pires totalitarismes. Prochain sujet de débat philosophique : la science est-elle l’antichambre du totalitarisme ?

 



47 réactions


  • Razzara Razzara 24 avril 2013 12:59

    Bonjour M Dugué,

    Sauf erreur de lecture, vous n’explicitez par l’acronyme DSM. Rassurez moi, cela ne signifie pas Délire Sado Maso au moins ?

    Plus sérieusement, cette juste observation que vous faites de la multiplication des ’troubles’ à traiter, avec son corollaire d’un monde ou l’individu est ’lissé’ dans une sorte de clonage psychique, n’est pas sans rappeler Huxley et son ’meilleur des mondes’. Ou encore 1984 et Orwell, pour l’inversion systématique des valeurs. Effrayant !

    Bien à vous

    Razzara


  • 6ber 6ber 24 avril 2013 13:13

    Le DSM c’est le sigle pour Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders.
    Trop cool !
    Moi je suis atteint d’un trouble oppositionnel au gouvernement actuel, c’est grave doc ?


  • volt volt 24 avril 2013 15:08

    dommage que vous ne fassiez pas un petit comparatif chiffré entre le DSM III et le dernier né, puisque ces gens-là ont réussi en 20 ans à « créer » plus de maladies que deux siècles de psychiatrie...

    les choses sont bien plus graves que votre tableau, encore impressionniste : ce ne sont pas « quelques rédacteurs » du DSM qui « seraient » en sympathie avec les pharmacos... c’est une publication directe des firmes pharmaceutiques : 
    d’abord on trouve une vague molécule surnuméraire, ensuite on étudie vaguement les effets (« vaguemen » on a dit), enfin on codifie une nouvelle maladie - voilà où on en est.

    dès le milieu du siècle dernier, les signes de tout cela étaient évidents avec l’« egopsycology » : Lacan rapporte l’anecdote suivante, que Jung lui aurait racontée : 
    Jung et Freud sont sur le bateau qui les rapproche de New York, où Sigmund va donner une série de conférences rapides (qui constitueront les Cinq Leçons) ; une petite foule est là sur le quai qui s’agite avec cris de joie, Sigmund se penche alors sur l’oreille de Karl pour lui murmurer : « ces gens-là ne savent pas que nous leur apportons la peste... »

    Ce que Freud n’avait pas prévu, c’est la vitesse à laquelle le formattage d’Amérique allait anesthésier sa pratique, avant de la réduire à néant : alors que la psychanalyse freudienne a pour caractéristique de considérer plus ou moins l’instance du Moi comme une formation imaginaire, tenant lieu d’obstacle, centralisant le système défensif, et donc souvent à déconstruire en partie, afin de lever le trouble, puis, dans un deuxième temps, et en toute neutralité surtout, permettre au patient de se reconstruire à partir de ce qui lui est propre et qui va réémerger de son histoire personnelle ; 

    les ricains eux, auront tôt fait de dénaturer, ou plutôt d’inverser tout ça ; et ils « re-théorisent » le freudisme de la manière suivante : 
    le Moi comporte une partie bonne de la psyché, c’est une sécurité ! la cure va consister à renforcer ! cette partie en focalisant sur l’identification du patient au moi sain du psychanalyste !
    ne rions pas, c’est toute l’Amérique...

    d’où le fait que surgit Lacan, et vraiment en sauveur dans pareil contexte, insistant sur le retour à Freud ; il va réussir aussi bien politiquement que théoriquement surtout, et avec quel brio, à inverser cette tendance, en tous cas en Europe et en Amérique latine.

    cette histoire récente du DSM est une toujours une traduction de cette vieille tendance, elle a des effets ravageurs d’abord sur le travail des psychiatres, qui ne sont plus que des distributeurs de médocs, mais presque directement sur le travail des psychanalystes surtout, puisque tout va dépendre du pays dans lequel vous travaillez : 
    si c’est en France par exemple, psychiatres éveillés, tout va bien, d’abord il sait à quoi s’en tenir côté DSM, ensuite, il sait la place du psychanalyste, la collaboration est possible.

    lorsque par contre c’est un pays du tiers monde, c’est fini : 
    le psychiatre se prend pour la science, il a son DSM sous le bras, il participe aux défenses et résistances du patient à la cure, il sait comment jouer avec les dosages de sorte à foirer le coup ; le psychanalyste se retrouve alors en position de chirurgien opérant avec à ses côtés un enfant fou et pervers en position d’anesthésiste, or des vies sont en jeu, c’est un cauchemar indescriptible ; au point que les psychanalystes forcés de collaborer avec les agents du DSM ont désormais pour tendance de refuser les cas où les ravages des fans du DSM sont à prévoir...

    • benedicte_gab 24 avril 2013 16:09

      Désolée mais Freud et la projection des fantasmes malsains issu de son esprit pervers, et Lacan avec ses concepts déconnectés de toute réalité, c’est vraiment pas une référence, c’est un autre enfermement et tout aussi insidieux. J’ai du respect pour Jung par contre qui lui cherchait réellement à comprendre, ce qui selon moi est la caractéristique d’un chercheur, et non à fantasmer sur une réalité que l’on se garde d’écouter et d’observer. Il avait d’ailleurs avait fini par prendre ses distances avec Freud. 

      Qu’en France on mette des Freud et Lacan sur piédestal n’est finalement différent que sur la forme pas sur le fond, que le DSM, et relève d’une entreprise similaire de « normalisation » comportementale de l’individu. 
      Ici on colle les enfants chez le psy dès le plus jeune âge, ce qui n’empêche pas de commencer à donner à certains des pilules. Pauvres enfants de notre société ... où leur existence est niée, par leurs propres parents en premier, que l’on médicalise ou psychiatrise dès le plus jeune âge s’ils ne sont pas conformes à ce que l’on attend qu’ils soient pour soi.

    • volt volt 24 avril 2013 16:23

      j’ai eu beau chercher ce piédestal, je ne l’ai pas trouvé. 

      il me semble que sans le « départ freudien », il n’y aurait pas de jung... et il faut reconnaître oui, que les conceptualisations lacaniennes ont l’air déconnectées de la réalité comme vous l’avancez, mais cela est faux, il s’agit juste de son style précieux qui donne cette illusion, et l’absence invoquée de fréquentes références à la clinique ne vaut que sur certains de ses écrits ; de plus la clinique n’est pas la seule source de théorisation valable.
      quant à jung, oui, c’est très beau, belle extension, mais il est singulier que les freudiens ou lacaniens lui reprochent unanimement les difficultés d’application technique ; jung est une exigence en fin de compte, et elle implique qu’une pratique jungienne de la psychanalyse relèverait de la supercherie si elle ne s’appuyait d’abord sur une puissante maîtrise du freudisme, et du débat suscité alentour. 
      quant à résumer le freudisme à une entreprise malsaine et perverse de « normalisation », et projective... et cela à l’instant même où jung est exalté, cette combinatoire étrange relève d’une méconnaissance des textes.

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 avril 2013 03:39

      @ Voit


       Juste un regard sur le volet « médecine » d’une tendance générale découlant du nouveau sens qu’on a donné à la vie qui est maintenant de s’escroquer les uns les autres. Si on ne revient pas vers des valeurs morales, ce n’est qu’affaire temps avant que notre société de noie dans sa totale pourriture. A qui faites vous confiance ? Personne ? Vous êtes sur la voie..


      PJCA



  • voxagora voxagora 24 avril 2013 15:32

    .

    Chouette ! Je peux placer ma propre propagande, 
    et plusser Monsieur Dugué, ce qui ne lui arrive pas tous les jours.
    .

  • Qaspard Delanuit Gaspard Delanuit 24 avril 2013 18:43

    Je trouve l’ironie de cet article symptomatique d’un trouble oppositionnel aggravé.  smiley


  • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 24 avril 2013 18:44

    Bernard, vous avez encore oublié de prendre votre Ritaline !


  • Loup Rebel Loup Rebel 24 avril 2013 18:47

    Un courant de la psychiatrie en France a déjà exprimé son hostilité à cette vision typiquement US.

    Attention, danger !

    Si on n’y prend pas garde, c’est une marche supplémentaire gravie vers la standardisation mondialiste de l’être humain, par le nivèlement, l’uniformisation, la destruction identitaire, le formatage déshumanisant, et pour finir le façonnage de l’Homme nouveau universel, citoyen indifférencié du monde numérique.

    Dans le sillage de la théorie des genres et des lois démoniaques, destructrices de notre civilisation (dont le mariage asexué). Surtout, n’avalez pas les pilules et réveillez-vous, ou vous risquez demain de constater que vous n’êtes plus un homme, ni une femme, mais un code-barre international.


  • Wendigo Wendigo 24 avril 2013 18:55

     e« t la pathologie de ceux qui sont prêt à débiter n’importe quelle connerie pour faire du fric, elle se trouve dans cette bible ?

     

     DMS, peut aussi vouloir dire » Démocratie Socialiste Malsaine" !


  • soi même 24 avril 2013 20:56

    Le plus triste dans l’affaire, c’est que c’est probablement pas la bonne réponse, e en même temps un bon moyen d’enfermé les gêneurs, tu ouvres t’as gueule un peut trop fort, t’es un potentiel psychopathe, et par les nouvelles lois qui sont entrains de naître, il y a plus besoin d’être d’être malade, il suffit juste que tu sois virtuellement détecté malade.


  • Montagnais .. FRIDA Montagnais 24 avril 2013 21:38

    ecopsychology ecopsychology ecopsychology .. ecopsychology Volt, Nom de Dieu .. ! pas egopsycology .. ça fait cent fois que je vous le dit !


    A défaut d’être mental, ça fait quand même desorder .. vot charabia ..

    Y’avait Bouvard et Pécuchet ..

    Y’a maintenant Volt et Dugué.

    L’« Humanité » est sauvée 

    NB : comme Arthur, comme Maldoré, comme bardamu, comme Rablé .. j’ai les 431 du DSM VI d’un coup, en simultané .. et pas d’autres medoc qu’un peu de bisouproprol et et 6 à 7 flacons de beaujolais a day ..

    Kif the doctor away .. Merci Dugué, merci Volt pour les franches rigolades que vous nous offrez ..

  • Asp Explorer Asp Explorer 24 avril 2013 22:00

    Vous vous alarmez, mais tout ne va pas toujours dans le sens de « plus de maladies mentales ». Par exemple, en 73, l’homosexualité a été retirée de la liste des maladies mentales sous la pression des associations gay.


  • Christoff_M Christoff_M 24 avril 2013 22:26

    On a quand même l’impression que l’on fait tout depuis les années 2000, chômage, guerres, attentats, instabilité et climat de tension, paranoïa et sinistrose entretenue par nos médias...

    que l’on fait tout pour rendre une majorité de gens vulnérables, déprimés déséquilibrés, voir violents, pour bcp la vie spirituelle pauvre, le manque d’activités variées, pas ou peu de sport, les amènent a consulter...

    Et la on va vous trouver toutes les misères du monde en rajouter, voir vous enfoncer encore plus et vous allez atterir dans les files d’attente des grandes pharmacies des centres villes ou des centres commerciaux ou certains ressortent avec plusieurs sacs de pilules... a quand les caddies devant ces centres commerciaux du medoc...

    Les labos et les industries pharmaceutiques gagnent autant de milliards que les vendeurs d’armes et de pétrole dans ce monde devant les industries agro alimentaires !!??
    Et pour les milliards générés par les médocs, la surmedicamentation et les trafics qui font qu’en plus une partie de cette manne est financée plus ou moins par notre sécu !!!

    Un pays malade qui gave la majorité de ses habitants par défaut et sans autre choix pour avoir la paix sociale, est un pays qui va finir dans l’implosion la révolte ou la déprime...

    Jamais aucun gouvernement UMPS ne s’est vraiment penché sur la question, il faut dire qu’une partie de nos grands toubibs, de nos labos, certains politiques , certains services, dependent de l’argent du médicament...

    Difficile de toucher a l’arbre qui arrose tellement de gens et qui constitue encore une source de milliards au milieu de nombreux secteurs qui ne rapportent plus loin de la des milliards...


  • Christoff_M Christoff_M 24 avril 2013 22:48

    A l’auteur dans les nouveaux gourous, il y a les psys et les psychiatres....

    Mais il y a aussi certaines émissions de santé en vogue, voir des sites internet, qui vont dans le sens de faire bouffer des pilules aux gens comme les plats tout faits des grandes surfaces, on est dans la même politique de consommation de masse, tout en nous parlant d’ethique, de bio, de contrôle, de transparence, blablabla entretenu par les argentiers du système !!!

    A quand un Masterchef avec une tambouille pleine de pilules a accommoder !!!

    Un chiffre pour finir, 110000 personnes arrivent aux urgences chaque année dans notre pays suite, a surmedication, mélange de médicaments, mauvaise utilisation, non lecture des notices et ce chiffre pourrait passer à 130000 cette année preuve des dégats et du cout de la culture française du medicament à tout va....


    • Le printemps arrive Le printemps arrive 25 avril 2013 07:12

      Tous les reportages médiatiques vont aller dans le sens du DSM, puisque qu’ils seront les supports pour amener les individus a accepter, voire devancer, le diagnostique de la maladie.
      Il faut préparer les esprits à avaler la pilule.


  • Hervé Hum Hervé Hum 24 avril 2013 23:30

    Question, la psychanalyse n’est elle pas à la médecine ce que l’astrologie est à l’astronomie ?

    Autrement dit, partant d’une même réalité physique, mais l’une se contentant d’observer les effets, quand l’autre prétend observer les causes, alors même que celles ci ne reposent que sur des interprétations arbitraires car fondé sur ses propres aspirations et croyances.


    • Hervé Hum Hervé Hum 25 avril 2013 09:09

      Merci pour le lien Volt, mais irais je lire le texte en entier ? J’en doute fort. Mais j’irai quand même pour avoir un aperçu et qui sait si je ne me laisse pas attraper !

      Cela dit, voyant que vous êtes un connaisseur de la question psychiatrique, j’en profite pour vous dire que de par mon expérience, l’inconscient telle qu’elle m’apparaît comme défini n’existe pas.

      Je parles plutôt d’in-conscient, c’est à dire où une conscience succède à une autre suivant un processus de développement physiologique et social. Autrement dit, vous avez la conscience de l’être bébé, de l’être enfant, ado, jeune adulte, jusqu’à l’être pré-mortem.

      Dans ce processus chaque être développe une conscience qui se traduit par une « dimension de conscience d’être » propre à son âge. Sans aller plus loin mais pour rester uniquement sur le conscient, lorsque une dimension se termine elle entre dans le domaine de l’in-conscient, c’est à dire qu’elle devient une conscience fermé. Si elle est définitivement acquise, elle devient de nature innée et on considère alors qu’elle elle impulsive. SI elle n’est pas définitivement acquise, elle reste dans le domaine de l’acquis, c’est à dire en fait qu’elle reste connu dans et avec la dimension de conscience suivante.

      De fait, l’in-conscient est une dimension de conscience d’être antérieure, de nature innée ou acquise. Paradoxalement, un problème peut survenir aussi bien d’un in-conscient « innée » que d’un in-conscient « acquis ». Cela dépendra du ’jeu de miroir".

      Et là, cela devient infiniment complexe si on considère les possibilités d’interpénétration des différentes dimensions de conscience d’être.

      Quand à ma définition de la conscience c’est : le sens de l’action en conséquence de la connaissance.


    • voxagora voxagora 25 avril 2013 09:26

      « .. partant d’une même réalité physique .. »

      La réalité physique c’est une chose, qui se construit à partir d’un temps O,

      La réalité psychique c’est autre chose, qui se construit aussi, et aussi à partir d’un temps O.

      Pour qu’à votre âge, vous ayiez une structure psychique qui vous permette 
      de penser ce que vous pensez consciemment, en appui sur des éléments conscients et inconscients, 
      et pour que votre imaginaire + votre faculté à symboliser + votre capacité à penser le réel, s’exercent, 
      de multiples processus sont entrés en action, synchroniquement, diachroniquement, 
      pas n’importe quand, et pas n’importe comment.





    • Hervé Hum Hervé Hum 25 avril 2013 14:35

      Voxagora,

      La réalité physique ce sont les processus chimiques agissant dans le cerveau humain.

      La réalité psychique, ce sont les processus d’interaction entre le sujet et son environnement, dans le temps et l’espace, qui conditionnent les flux chimiques suivant leur fonction.

      Autrement dit, dans le premier cas, la médecine fabrique des molécules pour altérer ou arrêter le flux de ces processus chimiques. Tandis que la psychiatrie consiste à vouloir analyser et comprendre la réalité psychique pour définir le cadre d’utilisation des molécules altérant ou arrêtant les flux chimiques. Mais s’agissant d’un rapport entre l’humain et son environnement où même l’analyste est aussi analysé, il est de ce fait juge et partie. D’où la difficulté de définir la normalité. Toutefois, tant que l’intervention se situe en aval, on se contente d’agir sur la base d’une valeur médiane du comportement général. Où donc, on ne préjuge de personne. Le problème vient lorsque on prétend agir en amont !


    • Maître Yoda Castel 25 avril 2013 16:33

      alors même que celles ci ne reposent que sur des interprétations arbitraires car fondé sur ses propres aspirations et croyances.

      J’entends mais alors comment se fait-il que cette astrologie se vérifie-telle ?
      L’astrologie n’est pas fondé sur « nos propres » aspirations et croyances. Elle est fondé sur une correspondance symbolique entre les phénomènes du ciel et les phénomènes de la terre. Ce qui est en haut et comme ce qui est en bas.


    • Hervé Hum Hervé Hum 25 avril 2013 22:15

      J’entends mais alors comment se fait-il que cette astrologie se vérifie-telle ?
      L’astrologie n’est pas fondé sur « nos propres » aspirations et croyances. Elle est fondé sur une correspondance symbolique entre les phénomènes du ciel et les phénomènes de la terre. Ce qui est en haut et comme ce qui est en bas

      Certes, mais pour l’instant il n’existe pas de preuve, ce ne sont que des interprétations. On établi une relation de cause à effet entre le ciel et nous même. Non que je sois contre, mais il y a d’autres astrologie que celle occidentales avec une symbolique différente et qui pour eux fonctionne aussi.

      Regardez la voyance, il suffit d’un peu de psychologie pour se faire voyant. En fait, on trouvera toujours tout ou partie de ce qui nous est dit comme vrai... Suivant nos propres aspirations !!!

      Mais encore une fois, je ne suis pas contre ce que vous dites, seulement que pour l’heure on est loin de l’observation scientifique


    • Maître Yoda Castel 26 avril 2013 08:41

      Mais encore une fois, je ne suis pas contre ce que vous dites, seulement que pour l’heure on est loin de l’observation scientifique.

      La science rejette les bases symboliques de l’astrologie, parce qu’elle est elle-même est fondée sur le matérialisme.
      Je comprends votre position, vous n’êtes pas particulièrement contre l’astrologie, mais si l’on retourne les choses pour les rendre plus intelligibles voyons ce qui se passe :
      Imaginez qu’aucune séparation existe mais que notre esprit veut créer un égo qui évolue dans un monde et, par conséquent, faire la différence entre le « moi » et le « non moi ». La matière est donc créé (mais cela reste une illusion).
      Le symbole, c’est ce qui resterait dans notre esprit et qui indiquerait donc que tout est lié.
      Par conséquent, je ne vois pas au nom de quoi, il faudrait rendre servile l’astrologie, par ailleurs vieille de plus de 6000 ans, à la « science » actuelle.


    • Maître Yoda Castel 26 avril 2013 08:52

      mais il y a d’autres astrologie que celle occidentales avec une symbolique différente et qui pour eux fonctionne aussi.

      Quand vous regardez un objet rouge la nuit, il va apparaitre gris ou bleu foncé. Pourtant, c’est le même objet.
      C’est pareil pour les différentes astrologies. C’est la même personne mais décrite différemment.


    • Hervé Hum Hervé Hum 26 avril 2013 10:05

      Imaginez qu’aucune séparation existe mais que notre esprit veut créer un égo qui évolue dans un monde et, par conséquent, faire la différence entre le « moi » et le « non moi ». La matière est donc créé (mais cela reste une illusion).

      Imaginer c’est s’éloigner de la réalité ! Si la matière est une illusion, qu’est donc l’imagination ? Si la nature a établi des règles strictes de séparations entre matière et imaginaire avec des lois pour passer de l’un à l’autre, c’est qu’elle a de bonnes raisons. Que l’humain moderne, s’emploie à ne pas accepter. Mais je m’égare...

      Considérons votre hypothèse comme vrai et lisons ce que vous dites ensuite

      Le symbole, c’est ce qui resterait dans notre esprit et qui indiquerait donc que tout est lié.
      Par conséquent, je ne vois pas au nom de quoi, il faudrait rendre servile l’astrologie, par ailleurs vieille de plus de 6000 ans, à la « science » actuelle.


      Le symbole aurait donc pour fonction de remplacer la matière ! Car sans celui ci, un esprit ne pourrait pas se distinguer d’un autre esprit et il ne resterait qu’un seul esprit universel.

      Cela dit, je n’écris pas que l’astrologie doit se rendre servile, mais qu’elle se base sur une réalité subjective et non pas objective. La symbolique des astres est par nature subjective car elle renvoie bien à notre propre sensibilité d’être alors que la science « elle-même est fondée sur le matérialisme.scientifique »

      Pour votre 2ème commentaire, on peut effectivement voir les choses ainsi. Pourtant, l’astrologie chinoise établi son calendrier sur l’année et non sur le mois. Donc, dans l’astrologie chinoise, on est du même signe astral si on est né dans la même année, contrairement à l’astrologie occidentale. Pourtant, les gens retrouvent bien leur propre personnalité ! Mais vous pouvez considérer que l’une est fausse ou approximative quand l’autre est très précise. Par contre, en astrologie, tous les astronomes voient les étoiles dans leur même emplacement, même si leur couleur peut être différente.

      Alors, effectivement, toutes les cultures anciennes sont d’accord pour voir dans le ciel une symbolique, mais n’en font pas la même lecture et cela, parce qu’elle est relative à leur culture, leur aspiration et non pas sur le seul critère observationnel.

      Mais encore une fois, je ne suis pas contre car si l’humain est fait de la même matière que les étoiles, alors, il y a bien un lien diffus, éthérique, vibratoire, qui l’unit à tous les objets vibrants, qu’ils soient vivant ou inerte.


    • Maître Yoda Castel 26 avril 2013 11:04

      mais qu’elle se base sur une réalité subjective et non pas objective. La symbolique des astres est par nature subjective car elle renvoie bien à notre propre sensibilité d’être alors que la science « elle-même est fondée sur le matérialisme.scientifique »

      Vous savez, la notion « d’objectivité » comme idée de séparation entre soi et les choses du monde est une idée moderne.
      Objectif signifie étymologiquement « jeter devant », elle n’avait donc pas cette signification auparavant.
      La science est une élaboration collective. Si elle n’était pas aussi réductionniste, elle pourrait être plus humaine et donc mieux comprendre l’univers (connais-toi toi-même...). Si on découvre des lois dans la nature, c’est bien que tout est lié, il ne manque à la science qu’à accepter la face non visible (inconsciente) de l’univers.


    • Hervé Hum Hervé Hum 26 avril 2013 13:28

      Si on découvre des lois dans la nature, c’est bien que tout est lié, il ne manque à la science qu’à accepter la face non visible (inconsciente) de l’univers.

      D’accord, avec juste une rectification, la science n’est pas un sujet pensant mais un sujet d’étude, la science n’a donc rien à accepter, ce sont les humains qui le doivent !

      Ainsi parlait Rabelais « science sans conscience n’est que ruine de l’âme »


  • Rincevent Rincevent 24 avril 2013 23:58

    Le DSM pose un problème depuis ses débuts. A l’origine il a été créé comme un manuel « neutre » c’est à dire débarrassé de toute tentative d’explication et surtout d’hypothèses sur les maladies mentales. Cela en réaction aux excès de certaines écoles psychanalytiques et sous la pression d’associations américaines de familles de malades mentaux qui se sentaient culpabilisées par celles-ci. D’où une vaste collection de symptômes croisés et en face les médicaments prévus pour les supprimer. Une fois les symptômes (partie visible) abrasés, tout le monde était censé être content.

    Ajoutez à ça les labos qui voyaient leur marché se démultiplier et, en France, la pénurie de psychiatres du public (1200 postes non pourvus), la fermeture des écoles d’infirmiers (ères) psy et ce manuel prend toute sa « valeur », utilisable par le premier interne de garde venu. Que le patient continue à se débattre avec ses problèmes existentiels, sociaux et familiaux ce n’est plus du tout du ressort de la médecine...


    • Bobby Bobby 25 avril 2013 11:12

      Bonjour,

      ... et si on supprimait les psychiatres ?

      les résultats des expérience Laing/Cooper à Londres et Bassaglia à Trieste, principalement, aux résultats si opposés, ont montré que ce n’était pas la folie qui était en cause, mais la façon dont l’environnement acceptait les différences !

      Quant à la compétance des psychiatres.... une expérience américaine cette fois (ah, le nom m’échappe ! sacré Alzheimer !) nous en montre toute l’étendue... (psychiatre, il s’en envoyé, lui-même et toute son équipe, dans des hopitaux psychiatriques, se plaignant d’apparition sonores... tous ont été immédiatement admis... et il leur a fallu parfois avec un certain mal, bien du temps pour en sortir !... cerise sur le gâteau, suite à cette expérience publiée, les hopitaux ont réagi en défiant l’auteur de réediter et ont ensuite publié des résultats chiffrés.... l’auteur n’avait envoyé personne !)

      Vous avez dit « Charlatans » ?


  • salviadivinarum salviadivinarum 25 avril 2013 09:15

    Je propose une séance rapide d’auto-diagnostique mentale
     en se référant à la liste ci-dessous :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_troubles_mentaux

     

    Pour ma part j’ai souffert et souffre encore de l’anxiété de séparation,
     de comportement antisocial de l’enfant,
     de comportement antisocial de l’adolescent,
    de comportement antisocial de l’adulte,
    de dépression post-partum, de dépression saisonnière…

    On reprend son souffle

    …d’épisode hypomaniaque, de frigidité,
     de mélancolie, de réaction aiguë au stress,
     de sinistrose, de trouble de la personnalité dépendante,
     de trouble psychotique partagé, de troubles liés au cannabis,
    de trouble de déficite de l’attention.

    Toute ma vie en ordre alphabétique. Merci la science !

    Et dire que j’ai rejeté tous les médicaments
    qui m’auraient permis de m’adapter,
     d’être heureuse et performante dans le « Meilleur des mondes ».


  • samuel 25 avril 2013 15:14

    Sans doute le débat le plus important de ce siècle.

    Le totalitarisme sur les comportements dans tous les domaines pour tendre vers LA société efficace, sans erreur... Eugeniste mais sans la mort des embryons à venir.

    Est-ce ce que nous voulons ?


  • BlackMatter 25 avril 2013 16:28

    Moi je suis pas fou, c’est tous les autres qui le sont.


  • Captain Marlo Pilou Camomille 25 avril 2013 16:57

    Personne ne parle les troubles provoqués par les médicaments et leurs effets secondaires.
    Je pense à ce médicament qui provoque une addiction soudaine au jeu, ou à l’aluminium contenu dans les vaccins contre le tétanos ou l’hépatite qui provoque « la myofasciite à macrophages », avec des troubles de l’humeur...

    Nous avalons, outre les médicaments, toute une série de molécules ( pesticides, plastiques, nourriture industrielle etc) dont personne ne connait exactement les effets de ces mélanges, mais qui iront sans doute grossir la liste de la prochaine édition, plutôt que de s’en prendre aux labos pharmaceutiques ou aux firmes chimiques, comme Monsanto... par exemple.

    Talleyrand disait : « Les mécontents, ce sont des pauvres qui réfléchissent. » Une nouvelle maladie risque bien d’apparaître, à moins que les mécontents ne soient déjà classés comme « opposants »....


  • Aafrit Aafrit 25 avril 2013 19:44

    Un produit d’une vue d’esprit relativement culturelle qui se veut naturelle.

    Ces spécialistes devront penser à ajouter dans le prochain le syndrome de Hamburger, tant qu’on y est !

    Un sacré autopactole à récolter !
    Je me demande pourquoi pas eux, ces spécialistes, qui seraient classifiés comme des symptômes dangereux de cette maladie rongeant la science universelle !


  • njama njama 25 avril 2013 20:59

    Ce qu’il faudrait RÉCUSER c’est la définition de la « santé » vue par l’OMS ... (seulement vue par l’OMS).

    "La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.«  (sic)

    Bref, que vous soyez ou non en bonne santé, que vous le paraissiez ou non ... cela n’a aucune espèce d’importance pour l’OMS, nous sommes tous »potentiellement« des malades (qui s’ignorent) ...

    C’est contre ce genre de sophismes qui ne correspond à rien dans une éthique médicale, et même simplement par »bon sens" qu’il faut s’en prendre.

    L’OMS fondée en 1948 n’a en fait aucune autorité médicale sauf à suggérer des avis qui ne valent que conseils pas plus ...
    Autorité et conseil  ?
    Par ailleurs l’OMS est très peu crédible dans un certain nombre de domaines (radioactivité particulièrement) , puisqu’elle est subordonnée à l’AIEA par l’ accord référencé “WHA12-40”, le 28 mai 1959.
    http://independentwho.org/fr/accord-wha12-40/

    Quelle objectivité scientifique aurait donc l’OMS ?


  • Loup Rebel Loup Rebel 25 avril 2013 23:38

    Dans les réactions, j’ai lu quelques délires que je me garderais de commenter...

    Juste une remarque sur le réel physique : aux dernières nouvelles, on est toujours dans la caverne de Platon, même si des illuminés prétendent en être sortis. Les scientifiques, eux, disent que le réel c’est ce qu’on ne connait pas.

    C’est aussi ce que disait Lacan.


  • ddacoudre ddacoudre 26 avril 2013 08:24

    bonjour dugué

    j’écris souvent que le principe de précaution et la tolérance zéro sont deux éléments criminogènes. En refusant le « risque et la souffrance » qui sont des indicateurs que nous sommes vivants et agissants. De l’existence nous ne connaissons que ce qu’en disent nos sens démultiplié par nos outils technologiques, ce même progrès à démultiplié les dangers et font courir le risque de la normalisation qui est un déterminisme qui doit pouvoir s’ajuster à l’existence aléatoire que génère l’environnement par rétroaction.
    il semble que nous voulions à tout prix que la bouteille entre dans son contenue. Si nous ne connaitrons jamais le monde effectif puisque nous sommes dedans il y a un réel danger à le normaliser à la mesure des quelques savoirs de notre ignorance.
    Comme tu le rappelles c’est une problématique humaine séculaire, les grecs avaient les humeurs, les chrétiens leur diablotins.
    la recherche du bien être rend les seuils d’acceptation de hier inacceptable aujourd’hui la difficulté est de trouver le juste à propos des choses, et il est folie de vouloir que notre cerveau puisse tenir dans un ouvrage, comme la chrétienté à fait tenir le monde dans le sien.
    pour ordonner notre multitude concentrationnaire nous avons besoin de jalons, de mesures, mais il faut que ça reste cela, des mesures, des voies pour ne pas tomber dans le cloaque et non pour construire un humanoïde standard.http://ddacoudre.over-blog.com/article-le-ciel-n-est-pas-bleu-l-economie-non-plus-117356576.html.
    cordialement.


  • bakerstreet bakerstreet 26 avril 2013 13:01

    Rien de nouveau depuis le maladie imaginaire, de Molière...Toute personne est un malade en puissance, avouée, ou qui s’ignore.
    Au japon, la dépression avait mauvais genre. Il a suffit de la rebaptisée « Rhume de l’âme », pour que les gens la trouve tout à coup fréquentable.

    Je suis sûr que vous aussi avez besoin d’un mouchoir, pour vous moucher les neurones....
    Toute cette tartuferie a pourtant encore de beaux jours devant elle, et ça, tant qu’on laissera la santé aux mains des margoulins de toutes espèces.

    Jamais il n’y a eut de patients bi polaires que de nos jours. Le bipolaire est partout, comme le surdoué contrarié chez les gamins. C’est devenu presque un titre de noblesse, une excuse à tout pétage de plomb et refus de se prendre en charge.
     Les patients maniaco depréssifs de naguère ( ancien terminologie) ne couvraient que pas plus de 5% de la population. Ce chiffre a maintenant triplé. Et que dire des anorexiques, dont on avait coutume de dire auparavant que leur localisation recouvrait sensiblement les quartiers les plus chics de Paris.....Tout un tas d’émission télé vous donne le mode d’emploi de l’anorexie ; ainsi toutes les hystériques peuvent s’emparer du symptôme, et terroriser leur entourage : Au risque que cela devienne une véritable addiction....

    Songez un peu que l’immense pourcentage des pathologies les plus fréquentes, sont soignables avec cinq six molécules valant maximum quelques euros, pour saisir l’immense escroquerie qui vous fait allonger chaque mois plusieurs centaines d’euros pour financer le marché de la médecine privée et de l’industrie pharmaceutique.....

    Dans ce pays champion du monde de la consommation de médoc, les gens exigent de leurs médecins, qui ne font pas beaucoup de résistance d’ailleurs, ( quand ce n’est pas eux qui imposent les substituts) d’être toujours en forme sur ordonnance, normal puisqu’ils paient pour ça.

    Arrêtez de bouffer des somnifères, ce sont des poisons. Prenez un bouquin, faites de la relaxation, du sport, qui vaut bien mieux qu’un antidépresseur...Mais tout cela n’est que paroles de vent, dans le désert ;; ;


    • Bobby Bobby 11 mai 2013 17:02

      Bonjour,

      ... pas tout-à-fait dans le désert puisqu’on vous lit et que certains peuvent y trouver un intérêt !

      Il est très clair que notre époque « charnière » est en train de trembler d’appréhender une transformation à-venir qui risque bien d’être colossale, et que la très relative sagesse du bipède, ne présage rien de bon sur ses capacités à régler les choses avec un recul salvateur... son « économie » n’en est qu’un exemple troublant... et elle entraîne tous les autres aspects !

      Contrairement à ce est dit plus haut, à plusieurs reprises d’ailleurs, la réflexion n’est pas l’apanage des seuls nantis, le bas peuple y voit tout aussi clair... la seule différence réside dans les moyens... tant que ce dernier ne les prends pas ! Dans ce cas, on parle de « révolution »... force est de constater que la dernière de nos livres d’histoire, n’aura pas changé grand-chose à ce niveau.

      Aujourd’hui, le capitalisme a pris les rennes de tous les aspects de notre vie courante... des projets existent même pour « pucer » chaque individus à l’aide de « puces » rfid et permettre, de tout contrôler chez chaque individus... il ne suffira plus alors, que d’éteindre cette puce, pour interdire toute activité du sujet (dérangeant) dans un système où toute l’activité sera subordonnée à ce moyen simple, efficace et généralisé... tellement dangereux pour les libertés individuelles !

      Ce que l’on a pas pris en compte, semble t’il, c’est que la généralisation de cet instrument si performant, c’est qu’il va complètement bouleverser la plupart des paradigmes de nos sociétés, créer un chômage monstre et une société totalement invivable sur presque tous les plans !

      D’ici moins de 50 ans, les réserves de pétrole, de Gaz, de charbon seront épuisées ! Quels seront les privilégiés à avoir le droit (et les moyens) de (sur)vivre ?

      Qui décidera d’octroyer ce privilège ?

      Déjà, notre France détient le record mondial de sur-consommation d’antidépresseurs, masquant peu le malaise d’une vie commune par trop déséquilibrée... et ce ne sont pas les discours des politiciens qui vont y changer quelque chose.

      J’ai bien peur de cet avenir aux nuages si noirs et suis assez heureux d’être arrivé au début de l’hiver de ma vie car les images insoutenables du futur heurtent trop les concepts appris lors de ma jeunesse « o tempora o mores ! » disaient les anciens, mais cette fois, il semble que « alea jacta est ! »
      et dis, avec Hubert Reeves, est-il « L’heure de s’enivrer » ? Ce n’est plus qu’une question de temps !

      Jusque là, essayons de vivre du mieux que nous puissions et désarmer les « va t’en guerre »... si nous le pouvons. C’est notre seule obligation sociale, mais elle régit tout notre devenir, celui de nos enfants.

      Bien à vous !

       
       


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