lundi 4 février 2013 - par L.F.

Le droit de propriété, un droit naturel ? Certainement pas

L'article 2 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 définit dans son article 2 les « droit naturels et imprescriptibles de l'homme » : la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression. Son article premier ayant établi que « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits », on peut ajouter à la liste de ces droits naturels l'égalité.

Or il apparaît qu'un de ces droits est un intrus : le droit de propriété. C'est l'objet de cet article que de démontrer l'illégitimité du droit de propriété à être qualifié de « droit naturel et imprescriptible de l'homme » aux côtés de la liberté, de l'égalité, de la sûreté et de la résistance à l'oppression.

N.B. : Je ne prendrais pas le temps ici de démontrer en quoi les autres droits présentés comme « naturels et imprescriptibles » le sont, et ce pour plusieurs raisons :

  • mon article en deviendrait très ( trop ) long

  • je ne pense vraiment pas qu'il soit nécessaire de démontrer, par exemple, en quoi la liberté ou la résistance à l'oppression sont des droits naturels et imprescriptibles

  • le but premier de cet article est davantage de remettre le droit de propriété à sa « juste place » que de défendre les autres droits naturels

 

Tout d'abord, que signifie donc cette expression : « droits naturels et imprescriptibles de l'homme » ?

Quelques définitions s'imposent : (1)

  • droits naturels : « Dans la théorie classique, droits innés et inaliénables que chaque individu possède par naissance et nature sans avoir besoin de les tenir d'un acte ni pouvoir les aliéner et dont les gouvernants sont tenus d'assurer le respect »

  • aliéner : « Transmettre la propriété d'un bien ( ou transmettre un droit ), le vendre, le donner, le léguer, le céder. »

  • imprescriptibilité : « Qualité d'un droit ou d'une action en justice qui n'est pas susceptible de s'éteindre par le non-usage, marque symbolique ( et pratique ) de la valeur exceptionnelle ainsi attachée à un droit soustrait à l'action du temps ( qui est de règle ).

De ces définitions, nous pouvons déduire qu'un droit « naturel et imprescriptible » est :

  • inné : on le possède du simple fait d'être un être humain

  • inaliénable : on ne peut le transmettre, le vendre, le donner, etc

  • imprescriptible : il ne disparaît pas au bout d'un certain temps

Or il m'apparaît clair que le droit de propriété n'est ni inné, ni inaliénable, ni imprescriptible. Autrement dit, il n'est assurément pas un droit « naturel et imprescriptible »

 

Avant de démontrer cela, une question se pose : qu'est-ce que la propriété 

Un illustre prédécesseur dans la dénonciation du droit de propriété comme droit naturel ( et d'ailleurs du droit de propriété tout court ) répondit que « c'est le vol », mais cela ne nous avancerait pas beaucoup dans la démonstration.

Le Code Civil définit la propriété dans son article 554 dans les termes suivants : « La propriété est le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu qu'on n'en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements. ».

 

Passons maintenant à la démonstration du fait que la propriété n'est ni innée, ni inaliénable, ni imprescriptible.

 

1)Le droit de propriété n'est pas inné

Le droit de propriété est une construction sociale, elle n'est pas inhérente au genre humain : voir à ce sujet le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes de Rousseau, où ce cher Jean-Jacques montre bien que l'établissement de la propriété va de pair avec celui de la société civile, notamment au travers de cette célèbre phrase « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire, ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. ». En effet, le droit de propriété suppose la reconnaissance de ce droit, car pour « jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue » il faut évidemment que nos semblables nous laissent jouir de nos propriétés ; cela suppose aussi une force publique pour assurer ce droit.

Droit de propriété apparaît ainsi indissociable de société, ce qui lui enlève tout caractère inné.

De plus, jouir du droit de propriété suppose d'être propriétaire, ce qui n'est pas le cas de tous : un autre fait qui ne permet pas de qualifier le droit de propriété d'inné.

 

Le droit de propriété apparaît donc clairement comme n'étant pas un droit inné.

 

2) Le droit de propriété n'est pas inaliénable

On l'a vu, aliéner c'est ( entre autres ), « transmettre un droit » : or qu'est-ce que la vente, sinon la transmission du droit de propriété contre de la monnaie ? Qu'est-ce que le don, sinon la transmission gratuite du droit de propriété ?

Le point clé ici est que le droit de propriété n'existe pas si on n'est pas propriétaire  : on ne peut évidemment « jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue » qu'à condition d'être propriétaire de « choses ». Et donc, vendre ses propriétés, cela revient à vendre son droit de propriété, et donc à l'aliéner.

 

Ainsi, le droit de propriété n'est pas un droit inaliénable.

 

3) Le droit de propriété n'est pas imprescriptible

On l'a vu, le droit de propriété s'exerce nécessairement sur une chose, un objet.

Or cet objet peut très bien disparaître du fait de l'action du temps, le cas le plus évident étant celui des animaux. Ainsi, un agriculteur qui voit sa vache laitière mourir de vieillesse perd du même coup son droit de propriété sur elle, pour la simple et bonne raison qu'elle n'existe plus, et ce du fait de l'action du temps.

Examinons à présent le cas du vol : la punition de ce méfait s'appuie sur le fait qu'il est une violation du droit de propriété ( article 311-1 du Code Pénal : « Le vol est la soustraction frauduleuse de la chose d'autrui. » ). Or le vol dispose d'un délai de prescription : le délit de violation du droit de propriété n'est donc pas imprescriptible.

Comment donc le droit de propriété peut-il être considéré comme imprescriptible si on perd au bout d'un certain temps le droit d'obtenir la réparation de ce droit, entre autre par la restitution ( directement ou sous forme financière ) de l'objet volé ?

Ces deux exemples, si ils peuvent apparaître triviaux, n'en sont pas néanmoins des faits concrets qui montrent bien que le droit de propriété peut s'éteindre avec le temps.

 

De fait, le droit de propriété n'est donc pas imprescriptible.

 

De par ce qui précède, le droit de propriété n'est manifestement pas un droit « naturel et imprescriptible ».

Quelque chose qui illustre bien ce fait est qu'un mouvement politique, le communisme, ait pu et puisse toujours ( certes dans des dimensions moindres ) rassembler autour d'un programme ayant pour revendication centrale l'abolition de la propriété privée (2), c'est-à-dire la fin du droit de propriété pour les individus : on imagine mal un vaste mouvement politique se créer autour de l'abolition de la liberté ou de la fin de la sûreté.

Le droit de propriété apparaît donc clairement comme « l'intrus » parmi les droits naturels de l'Homme.

Cette intrusion s'explique très simplement : par « l'esprit de 1789 ». Car si on a surtout retenu la Bastille, il ne faut pas oublier que ce qui se passe en 1789, c'est la conquête par la bourgeoisie libérale d'un pouvoir politique à la hauteur de son pouvoir économique. Cette citation de Barnave, l'un des chefs de file de cette bourgeoisie libérale, est éclairante : « La nouvelle distribution des richesses appelle une nouvelle distribution du pouvoir ».

Pour cette bourgeoisie libérale, il est primordial de préserver le droit de propriété, car pour elle la légitimité politique repose sur la richesse : rappelons que la Constitution de 1791 prévoit un suffrage censitaire . De plus, la Grande Peur qui précède ( et cause ) la nuit du 4 août lui a fait prendre conscience que le peuple est susceptibles, en ces temps de famine, se ruer sur ses possessions. La rédaction de la Déclaration ayant lieu dans courant du mois d'août ( elle est votée le 26 ), cette peur est encore bien fraîche dans l'esprit des députés aux États Généraux : il n'est donc pas surprenant qu'ils aient placé le droit de propriété parmi les droits fondamentaux de l'Homme.

 

Mais, non contents de le qualifier de « droit naturel et imprescriptible de l'Homme », c'est lui qu'ils vont mettre en avant parmi ces droits naturels, et ce par l'article 17 de la Déclaration qui stipule que la propriété est « un droit inviolable et sacré ».

« Droit sacré » : terme intéressant. En effet, le sacré renvoie directement au champ religieux : ainsi donc, pas de religion de la liberté, de l'égalité ou de la résistance à l'oppression ; mais religion de la propriété, oui !

 

Cette question dépasse le simple aspect philosophique qui apparaît de prime abord : en effet, depuis le 16 juillet 1971 et la décision « liberté d'association » du Conseil Constitutionnel ( 71-44 DC ), la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 a acquis valeur constitutionnelle : le droit de propriété, tel que défini dans l'article 17, peut donc être invoqué pour censurer une loi, et l'a d'ailleurs déjà été, par exemple lors des programmes de nationalisations du gouvernement Mauroy en 1982. (3)

Sans forcément demander une révision constitutionnelle immédiate ( il y a bien d'autres problèmes bien plus urgents à régler ), engager une réflexion sur ce sujet, et plus généralement sur les grands principes que nous voulons voir respectés, ne me paraît pas inutile : avec pourquoi pas à la clé la rédaction d'une nouvelle Déclaration des Droits ?

 

 

(1)J'utilise les définitions données par G. Cornu dans son Vocabulaire juridique ( PUF, édition 2011 )

(2) K. Marx et F. Engels, Manifeste du Parti Communiste ( 1848 ) : « Les communistes peuvent résumer leur théorie en cette seule expression : abolition de la propriété privée. »

(3) Décision n° 81-132 DC du 16 janvier 1982 : http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/les-decisions/acces-par-date/decisions-depuis-1959/1982/81-132-dc/decision-n-81-132-dc-du-16-janvier-1982.7986.html

 



100 réactions


  • pierrarnard 4 février 2013 09:54

    Il est effectivement extrêmement urgent de remplacer le droit de propriété par la loi du plus fort beaucoup plus naturelle à l’homme....

    Pourquoi en effet protéger inaliénablement le faible et son lopin de terre alors qu’il pourrait un jour s’avérer un obstacle au sain développement libéral, ou simplement au mien a moi ?

    Et puis si j’ai envie de quelque chose, une bonne mandale et hop, c’est a moi...
    Comment ????, le contraire aussi ????Vite, il me faut un fusil alors !!!

    Effectivement, belle perspective de débat philosophique que vous nous ouvrez la....


    • Inquiet 4 février 2013 10:15

      Le caractère sacré de la propriété privée est une prolongation de la loi du plus fort.


      1°) Une assurance que si on est un peu moins fort, il existera une loi pour nous protéger de tous « ces jaloux »

      2°) Une assurance si sa descendance n’est pas aussi forte que nous-même. On entend souvent parler d’entrepreneurs qui sont des créateurs de richesses, sauf qu’on omet souvent de préciser qu’on parlait des aïeux des possédants actuels.

      En résumé, le mythe de la propriété privée assure au « fort » de rester le « plus fort » de génération en génération pour des siècles et des siècles.

      Ce qui est confiscatoire pour le restant de l’humanité.


    • pierrarnard 4 février 2013 10:22

      Oui, bien sur, vous irez expliquer cela aux paysans brésiliens ou indiens que l’on exproprie à tours de bras, qu’ils sont des reliquats archaïques d’un concept petit bourgeois,eux qui revendiquent simplement de continuer à travailler la terre de leurs ancetres....


    • ffi ffi 4 février 2013 12:52

      La propriété de son corps, c’est le viol !
       
      Le jour où vous retrouverez à poil dans la rue, parce que vos vêtements vous auront été volés sous l’argument qu’il ne vous appartiennent pas étant donné que la propriété n’est pas un droit, peut-être y réfléchirez-vous à deux fois ?
       
      Il faut partir du principe que la propriété est un droit, en règle générale.
      Mais il faut aussi envisager que le gouvernement puisse agir sur la répartition des propriétés, de manière exceptionnelle, afin de minimiser, par exemple, des tensions politiques.
       
      C’est similaire en principe à n’importe quelle loi. La loi doit être obéie, en règle générale. Mais le gouvernement peut agir dessus de manière exceptionnelle.


    • Taubrouk 4 février 2013 13:10

      Besoin de PQ, Mi Mau ?


    • ffi ffi 4 février 2013 14:43

      @Michel Maugis :
      C’est vous qui confondez les deux.

      La propriété d’une brosse à dent et la propriété d’une usine sont d’une même nature : elles sont de la nature d’une propriété. Le complément du substantif « de + une chose », n’apporte qu’une petite nuance, accidentelle, qui est une surspécification de genre et non un changement de nature.
       
      En vous en prenant à la nature de la propriété elle-même, vous vous exposez à déclarer que toute propriété est illégitime, y compris celle de son corps, de sa brosse à dent, de ses habits, son pain,... etc, bref de toutes ces petites chose que l’on peut avoir.
      Faudrait-il même supprimer le verbe avoir ?
       
      Ma position ne souffre pas de cet inconvénient.
      Par défaut, je tiens le respect de la propriété comme la règle, la norme universelle à tenir.
      Mais j’envisage aussi la transgression de celle-ci comme une exception, fruit d’une contingence occasionnelle.

      Nous n’avons pas : toute propriété est sacrée.
      Pas plus que : aucune propriété n’est sacrée.

      Nous avons : la plupart des propriétés sont sacrées.
      De même que : quelques propriétés ne sont pas sacrées.
       
      En effet, la loi doit d’abord ériger le cas général comme la norme.
      Puis elle peut envisager les exceptions, mais au cas par cas.


    • Vipère Vipère 4 février 2013 15:41

      ffI

      La caricature outrancière est votre seul argument ???


    • ffi ffi 4 février 2013 16:04

      L’outrance n’est pas de mon fait : l’outrance vient de l’absence de nuance et du manichéisme.
       
      À la dialectique : toute propriété est sacrée (libéralisme) / aucune propriété n’est sacrée (marxisme),
      je réponds : la plupart des propriétés sont sacrées / quelques propriétés ne sont pas sacrées.

      Et j’en conclus :
      la norme doit être le respect des propriétés ;
      Toute mise en cause, une exception.

      Qu’y-a-t-il d’outrancier là-dedans ?


    • ffi ffi 5 février 2013 01:18

      Pour le mot « sacré », je ne faisais que reprendre la tournure de la constitution.
      Mais c’est vraie que cette tournure est bizarre.
      Personnellement, j’utiliserais plutôt le mot « nécessaire ».

      La plupart des propriétés sont nécessaires, quelques unes ne le sont pas.

      Et j’en conclus :
      la norme doit être le respect des propriétés ;
      Toute mise en cause, une exception.

      Ne vous faites pas plus exigeant avec autrui que vous n’êtes avec vous-même...

      Qui donc démontre la totalité des axiomes aux prémisses de sa réflexion ?
      Croyez-vous que vous-même vous le faites ?
      Non, point. Vous partez d’un postulat marxiste, auquel vous vous fiez totalement...

      Quand vous dites : Seule la communauté des hommes, dans l’ espace et le temps, est amène de décider ce qui est juste et bien pour le développement de cette communauté.
      Le démontrez-vous ?

      Je vous disais : Qu’y-a-t-il d’outrancier là-dedans ?

      Vous me répondez : Tout ! Comme vous disiez, absence de nuance et le manichéisme d’ une personne qui veut défendre le droit de massacrer pour voler la propriété des peuples.

      Mais où ai-je défendu le droit de massacrer pour voler la propriété des peuples ?

      N’est-ce pas outrancier ?

      Moi, je n’ai fait que défendre le droit à la propriété de chacun, en général, tout en envisageant quelques exceptions pour régler les injustices...

      Au contraire, c’est vous qui souhaitez abolir la propriété en général (et donc défendez le droit de voler la propriété des peuples)...

      Ensuite, vous me faites une belle collection de cas particuliers, ce qui montre que vous êtes toujours dans cette confusion entre le nécessaire et le contingent, entre l’essentiel et l’accidentel.

      Vous m’affirmez, sans rire, que l’esquimau : offre sa femme au visiteur.

      Mais l’esquimau fait ce qu’il veut, vous répondré-je. D’ailleurs, je doute fort que vous connaissiez un seul esquimau. A mon avis, c’est une grosse connerie que vous reprenez sans même avoir vérifié... Moi aussi je peux vous dire, les martiens font ceci. Qui ira vérifier ?



    • Taubrouk 5 février 2013 01:26

      just feel it


  • eric 4 février 2013 10:08

    On peut être heureux sans argent, on ne peut pas être en bonne santé sans argent, pour être heureux il faut être en bonne santé et donc pour être heureux il faut avoir de l’argent.

    Il fut un temps ou les sophismes de gauche avaient une apparence de logique et un minimum de qualité intellectuelle. Surtout, il se savaient tels. Désormais, ils ont gagne en sincérité ce qu’ils ont perdu en persuasion.


    • ffi ffi 4 février 2013 14:59

      Il fut un temps ou les sophismes de gauche avaient une apparence de logique et un minimum de qualité intellectuelle.
       
      Cela dit, les sophismes ne sont pas nécessairement dans la logique elle-même.
      Ils peuvent être aussi dans les axiomes posés en amont de la réflexion.
       
      A partir du moment où tu acceptes des axiomes faux, même si ta logique est impeccable, toutes tes déductions seront toujours fausses.
       
      C’est d’ailleurs en général le pire qui puisse arriver, car le recours à logique pousse alors à reproduire toujours les mêmes erreurs, un peu comme un âne, du moins tant que les bases axiologiques ne sont pas révisées et refondées sur des bases saines (voir tragédies grecques).

      En fait, ce sont les axiomes de la gauche qui sont faux,
      dans sa manière de considérer l’homme et la société.


  • Robert GIL ROBERT GIL 4 février 2013 10:19

    en parlant du droit de propriété on arrive trés vite sur le probleme de l’heritage...

    voir : L’HERITAGE EST-IL LEGAL ?


    • eric 4 février 2013 10:48

      Oui ! Mais il faut combattre les vraies inégalités ! Le patrimoine moyen d’un français est de l’ordre de 3 a 4 ans de ses revenus de mémoire. Pas de quoi fouetter un chat. Le patrimoine intellectuel transmissible lui assure les plus hauts revenus toute la vie. 50% des polytechniciens enfants de profs, sans parler des enfants d’autres fonctionnaires.Emplois publics accessibles seulement sur concours,dont réservés aux « héritiers du savoir ». Tu imagine le gosse immigres dans cette jungle sociale ?
      Qui plus est, on a visiblement affaire a une politique de classe délibérée. Les profs sont excellent...avec leurs gosses. Si ceux des autres sont exclus, c’est que les enseignants n’ont pas vraiment tente de corriger les inégalités héritées. Peut être au contraire.

      Priver de leur héritage les enfants des 1500 taxés a 75% ne changera rien a la société. Une discrimination négative des « héritiers du savoir » ouvrira des places a tous les échelons aux plus défavorisés.

      Mais évidemment, on ne peut attendre ce vrai progressisme de ceux qui sont pour le droit de vote des étrangers, mais contre leur accès a la fonction publique.


    • ffi ffi 4 février 2013 14:48

      @Eric :
      Ils montent en épingle des exceptions pour changer la norme...
      Mais c’est idiot.


  • jaja jaja 4 février 2013 11:26

    "Mais évidemment, on ne peut attendre ce vrai progressisme de ceux qui sont pour le droit de vote des étrangers, mais contre leur accès a la fonction publique.« 

    Vous n’avez pas dû lire tous les vrais progressistes comme vous dites.. smiley

     »Le recul de l’Etat social, des services publics, de l’emploi, en accentuant les discriminations sociales, accentue aussi les discriminations ethniques : les populations françaises issues de l’histoire coloniale de la France notamment (d’origine africaine et antillaise) continuent à subir des discriminations évidentes en terme d’emploi, de logement qui s’appuient sur un racisme rémanent largement alimenté et, en ce qui concerne les populations des pays arabes, sur un mélange de racisme colonial et de fantasmes vis à vis de l’islam. S’attaquer à ces discriminations suppose de remettre en cause la toute puissance des patrons et des logeurs.

    De plus, l’accès à l’emploi public reste fortement subordonné à une nationalité française ou européenne. Au total, ce sont 7 millions d’emplois publics et privés qui sont soumis à une clause de nationalité.

    Nous exigeons l’abandon de la condition de nationalité, notamment pour exercer les emplois de la fonction publique."

    Olivier Besancenot


  • Loatse Loatse 4 février 2013 11:50

    1)Le droit de propriété n’est pas inné

    Le droit de propriété est une construction sociale, elle n’est pas inhérente au genre humain 

    Humpf !

    Il suffit d’aller voir ce qu’il se passe dans les bacs à sable... Des tous petits munis chacun de pelles et de seaux... tout se passe bien, jusqu’au moment ou un petit roublard se met en tête d’essayer la pelle ou le seau de ses voisins de jeu, lesquels s’accrochent de toutes leurs forces à leurs bien... (oh les vilains ! :)

    Dans le règne animal, essayez un peu pour voir d’aller confisquer/réquisitionner la grotte d’un ours qui hiberne... d’expulser les guêpes de leur nid..

    Le « chez soi » est un besoin vital pour l’homme, qu’il soit sous forme de grotte, de tente, de roulotte, de maison...

    C’est le fait qu’il ne puisse posséder un endroit fixe, un lieu qui lui soit propre et dont on ne peut l’expulser du jour au lendemain, qui est contre nature...

    je crois même que les indiens qui considéraient que la terre appartient à tous, se battaient entre tribus pour... un territoire de chasse..


    • lemouton lemouton 4 février 2013 13:47

      "...je crois même que les indiens qui considéraient que la terre appartient à tous, se battaient entre tribus pour... un territoire de chasse..« 

      la reponse est dans votre phrase même »territoire de chasse",
      ils ne se disaient pas propriétaire de la terre, mais voulez en garder la faune..

      Aujourd’hui je considère la propriété de terrain comme un vol commis, à l’origine, à la communauté..
      Qu’un paysan soit propriétaire de sa culture —> Ok.. c’est le resultat de son boulot..

      Mais propriétaire du terrain.. !! pourquoi pas de l’air déjà qu’on y est.. smiley


    • Loatse Loatse 4 février 2013 17:20

      @Lemouton

      La faune en question était mobile, libre de se déplacer.. pas de barrières chez les indiens, ni d’élevage.. le territoire est donc bien un lieu délimité géographiquement..et le bison libre qui y passe appartient à la tribu qui revendique le lieu comme son territoire de chasse..


  • Fergus Fergus 4 février 2013 11:51

    Bonjour, L.F.

    Au risque de vous contredire, les droits à la sûreté ou à la liberté sont également des constructions sociales. L’histoire des peuples montre, depuis des millénaires, qu’il a fallu passer par de nombreuses avancées au cours des différentes civilisations pour que ces droits en viennent à être considérés comme naturels.

    Quant au droit de propriété, c’est moins lui qui doit être pointé du doigt dans la mesure où il résulte (ou devrait résulter) du travail des individus, que le droit à transmettre des biens à des héritiers qui ne les ont mérité en aucun manière. Ce n’est donc pas tant la propriété qui doit être combattue que les dynasties.


    • njama njama 4 février 2013 13:04

      Paradoxalement certains s’insurgent contre les droits de succession, pas très importants somme toute, alors même que l’intention du législateur à la base est de limiter le cumul des richesses.
      Si les revenus et patrimoines étaient plus homogènes, il n’y aurait probablement pas de droit de successions. Et rien ne dit que si cet « excès » de richesses était hérité, il servirait en quoi que ce soit à l’économie ... fabrique de rentiers ?

      « Je voudrais exonérer de droits de succession et de droits de donation 95% des Français. (…) Quand on a travaillé dur toute sa vie, qu’est-ce qui donne du sens à la vie ? C’est de faire que ses enfants commencent un peu plus haut que soi-même on a commencé. Eh bien, je ne vois pas pourquoi on devrait payer des impôts sur les successions ou sur les donations. »
      Le candidat Nicolas Sarkozy en mai 2007

      http://www.alternatives-economiques.fr/faut-il-reduire-encore-les-droits-de-succession-_fr_art_211_25048.html

      C’est l’exemple même du faux discours souvent entendu d’assimiler les droits de successions à un impôt supplémentaire sur le revenu soit disant pris sur le mort [qui s’en fout, il est mort, ça ne l’appauvrira pas] qui a déjà payé beaucoup - tant mieux s’il a eu la chance d’en payer, c’est qu’il gagnait (bien) plus et qu’il lui en restait davantage que celui qui n’en paye pas du tout ou moins -, alors qu’en fait ce n’est qu’une taxe prélevée non pas sur le mort, mais sur l’héritier.

      "Concrètement, une personne héritant de 200.000 euros (après abattement) d’un de ses parents paiera 6329 euros de droits de succession (taxation de 20 %). Mais 66.329 euros si ses parents lui ont légué 500.000 euros et 195.164 si l’héritage atteint un million d’euros (toujours après abattement)". ICI

      C’est à dire un prélèvement de 3.16 % sur une personne héritant de 200.000 € ... la ruine quoi smiley merde il ne lui reste que 193.671 € ! purée, le pôôôôvreee !
      Sachant que très peu de personnes héritent d’autant, - les enfants bénéficient d’un abattement s’élevant à 159.325 € - autant dire qu’ exonérer de droits de succession et de droits de donation 95% des Français c’était un cadeau fiscal à une petite minorité de personnes.


    • Fergus Fergus 4 février 2013 13:31

      Bonjour, Njama.

      Rappelons qu’en 2007, avant l’élection de Sarkozy, 82 % des héritages ne donnaient lieu à aucune taxation. Rappelons également que la transmission moyenne était inférieure à 80 000 euros. Bref, l’objectif de Sarkozy était clair : aider les CSP +. Même chose avec la déduction des intérêts d’emprunt, censée aider les primo-accédants ; en réalité, cette mesure a profité très massivement aux emprunteurs aisés changeant d’habitation.


    • ffi ffi 4 février 2013 15:04

      @M.M.
      il est évident que la question de la propriété d’ un bien ne concerne que les biens PRODUCTIFS.
       
      Pourquoi réduire artificiellement la question de la propriété à cette classe de biens uniquement ?
      C’est stupide.


    • ffi ffi 4 février 2013 18:14

      Comme si les états communistes n’avaient jamais produit d’injustice ni de guerre...
       
      On peut en effet distinguer plusieurs choses au niveau des Biens concernés par la propriété.

      D’une part, il est possible d’estimer que certaines catégories de Biens ne peuvent relever d’une propriété (l’eau, le génome, la vie d’autrui,...etc). En particulier toute chose peu abondante, et donc fort productrice en rivalités de toute sorte, se doit d’être régulée politiquement. Cependant, il est présomptueux d’estimer que ces distinctions seront valables de toute éternité.

      D’autre part, on peut encore estimer, au-delà de ces catégories à priori, qu’il y a un maximum en quantité de Biens possédables. Par exemple, au XIIIème siècle, le nombre d’établissements possibles pour un artisan était limité à deux.
       
      Mais on peut encore tirer ces distinctions des contingences de l’existant, avec l’idée d’en réguler les excès.

      Vous prenez les excès manifestes (les multinationales) et vous vous faites une religion de combattre en bloc et à priori la propriété des Biens que vous classez productifs.

      Mais, il faut aussi considérer le reste de l’existant, comme l’artisanat et les PME, où la propriété des biens de production reste tout à fait acceptable, normal et fondé.

      L’ouvrier n’a-t-il pas le droit d’avoir la propriété de ses biens de productions selon vous ?
      Pour un tailleur de pierre, lequel n’a que son burin en sa possession, doit-on faire de son burin une copropriété ? Doit-on traiter ce tailleur de pierre artisanal à l’image d’une multinationale ?

      La régulation de la propriété n’est pas un problème de loi universelle, elle est une question de pratique politique, laquelle vise à rendre l’existant acceptable pour tous.

      Je ne crois pas qu’il s’agisse là d’un problème de QI, mais d’idéologie.

      Vous êtes essentialiste et recherchez la recette universelle, la formule magique, pour que tout soit pour l’éternité dans le meilleur des mondes, indépendamment des inévitables contingences de l’existence. Vous cherchez à distinguer à priori des catégories universelles, puis imaginez de légiférer selon.

      Je ne méconnais pas l’essentiel, mais je sais aussi considérer l’existant.
      Je connais la norme, en tant que loi nécessaire liée à l’essence des choses,
      autant que l’exception, en tant que loi contingente liée à l’existence des choses.
       
      Remarquez, votre position est confortable : point n’est besoin d’ouvrir les yeux.
      Mais ce n’est que fuite en avant dans l’abstraction.
       
      Prendre l’exception pour juger de la norme, c’est un bon gros sophisme.
      C’est confondre entre ces deux modalités philosophiques :
      le contingent et le nécessaire,
      l’accidentel et l’essentiel,
      le particulier et le général,
      ...etc

      Donc je ne crois pas que vous ayez un QI moins élevé que le mien,
      je crois juste que vous avez laissé votre intellect en friche.
       
      Mais c’est normal : poser une vérité abstraite et idéale en amont de toute réflexion, rabaisse l’intellect à forcer ses perceptions pour y faire coller l’existant : finalement, on n’utilise plus les idées pour comprendre le réel, mais on utilise le réel pour justifier ses idées, donc il devient inutile de former l’intellect.


  • jef88 jef88 4 février 2013 11:58

    @l’auteur
    vous vivez dans une maison ou un appartement ....
    votre salon est confortable votre télé a un bel écran !
    ce soir à 20h30, quand vous vous installez trois ou quatre bonzommes vont se pointer....
    un coup de hache dans la porte d’entrée pour ouvrir, puis une discussion :
    - y a quekchose qui te plait la d’dans ?
    - ouais ! le canapé n’est pas mal.....
    - moi j’veux la p’tite table
    - pour moi ce sera la téloche
    - bon on balance ces bouquins de merde par la fenétre, on embarque et on se casse ! toi, l’auteur tu ferme ta grande bouche : le droit de propriété n’existe plus


    • lemouton lemouton 4 février 2013 13:55

      là vous parlez de biens obtenus en echange d’un travail..

      Mais la propriété terrienne n’est absolument pas du même ordre,
      le terrain existait bien avant que son soit disant propriétaire y mette une cloture..


    • L.F. L.F. 4 février 2013 14:49

      Jeff88



      je vous met au défi de montrer à quelle moment je demande l’abolition du droit de propriété.

    • totor101 totor101 4 février 2013 15:17

      apparemment vous déclarez
       Or il apparaît qu’un de ces droits est un intrus : le droit de propriété


    • jef88 jef88 4 février 2013 15:27

      @ lemouton
      a aucun moment l’auteur ne sépare les biens meubles et immeubles ! il fait même une démo en utilisant une pauvre vache.......
      @l’auteur
      vous démolissez l’essence même de la propriété ! donc, en vous imitant, je veux votre slip et je l’aurais


    • Vipère Vipère 4 février 2013 15:36

      Le discours de l’auteur, doit hérisser les propriétaires-accumulateurs qui se goinfrent de loyers, qu’ils caricaturent tant qu’ils veulent, la propriété doit être désacralisée et profiter à tous !


    • Vipère Vipère 4 février 2013 15:55

      Jef88

      Ce n’est pas parce que vous vivez dans une maison confortable qu’il faut vous imaginer que tout le monde a un bien immobilier !

      Et l’auteur a le droit de s’exprimer comme bon lui semble, sur le sujet qui lui plaît : c’est le droit à l’expression, ni plus, ni moins, cher propriétaire possédant, qui se gave peut-être de loyers !!!


    • L.F. L.F. 4 février 2013 16:21

      Totor et jef,


      lisez l’article :  « C’est l’objet de cet article que de démontrer l’illégitimité du droit de propriété à être qualifié de « droit naturel et imprescriptible de l’homme » »
      Ou bien je ne parle pas français, ou bien il n’est question ici que de la remise en cause du « rang » de droit naturel accordé au droit de propriété, et absolument pas du bien-fondé de ce droit en tant que droit « simple ».

  • njama njama 4 février 2013 11:59

    Dommage l’article ne se cantonne qu’au droit de la propriété individuelle.

    Un très bon topo trouvé su le Web :
    http://www.fileane.com/histoirepartie3/global_droit_propriete.htm

    La principale richesse est le savoir.
    Il y a deux sources de savoir :
     1) la source personnelle inhérente à l’être humain : sans l’aide de quiconque, il va se forger une expérience humaine pour donner un sens à sa vie et à sa condition humaine mortelle. Cette source correspond à un cheminement spirituel. Il aura intérêt à communiquer sur ce sujet pour partager l’expérience des personnes en qui il a confiance ou qu’il va aimer de manière à ce que son savoir par rapport aux mystères de la vie soit le plus juste, le plus riche et bénéfique pour lui et son entourage.
     2) la source collective qui est produite par l’esprit à travers le travail manuel et intellectuel : c’est le savoir scientifique, technologique. Il est utilisé pour gérer l’organisation des biens matériels fruits du travail pour satisfaire les besoins individuels.

    La gestion de ces sources ne s’est pas toujours faite dans le respect de leur complémentarité, d’une alliance entre ces deux corps de savoir. Depuis 320 après J-C. , la source personnelle est interdite par l’église romaine. Aujourd’hui nous assistons à la fin du rationalisme scientifique qui a voulu tout expliquer et rejeter lui aussi la savoir retiré de l’initiation, de la rencontre avec ce qui anime notre existence terrestre et l’indication que ce savoir collectif proviendrait d’extra terrestres jette également le trouble parmi les défenseurs traditionnels de ce savoir intellectuel.

    Les conflits qui résultent de cette séparation des deux sources et de la volonté de certains dirigeants de bâtir leur pouvoir sur une seule source en condamnant ceux qui utilisent également la deuxième, ont causé les pires crimes et génocides de notre histoire. Maîtriser le passé pour pouvoir bâtir l’avenir est une tâche incontournable. Quelle soit ici brièvement présentée.

    Il y a trois formes de propriété : la gestion de la richesse procurée par le savoir va se faire selon l’une ou l’autre de ces formes.

    * la propriété communautaire gérée par un groupe, une association, une tribu, un peuple. C’est la gestion de base de la propriété. Exemple : dans une famille, la gestion des assiettes, cuillères, fourchettes, couteaux se fait d’une manière communautaire. Aucun membre de la famille ne va exiger d’avoir son propre couvert et se disputer avec les autres dans le cas contraire. Tant que l’organisation de la société ne permettait pas de suivre exactement l’état-civil des gens surtout lorsqu’ils changeaient de région, le droit de propriété sera communautaire et exercé par les dirigeants de la société ou de la communauté. Les progrès dans les communications permettront de mieux gérer l’identité des gens et le droit pourra reconnaître à la personnalité juridique des prérogatives comme celle fondamentale de devenir individuellement propriétaire et de transférer cette propriété d’une communauté à l’autre.

    * la propriété collective gérée par un roi, un empereur, un état républicain à travers l’administration mise en place par ce pouvoir. Cette propriété collective a pour but de rendre un service public aux citoyens et elle représente une sécurité matérielle collective pour les temps de crise.

    * la propriété individuelle : c’est l’acquis de la révolution de 1789. Elle représente la sécurité la meilleure pour le citoyens car il gère lui-même son patrimoine. Seul l’état-nation pour des raisons d’ordre public peut venir lui enlever ce droit de propriété individuelle. Le développement de l’ère industrielle va reposer sur le droit de propriété individuelle des entrepreneurs et la situation évoluera en défaveur des salariés qui ne pourront pas faire reconnaître une communauté d’intérêts au sein des entreprises. La république pour défendre son droit de propriété collectif va tout faire pour interdire le retour de la propriété communautaire. Aujourd’hui devant les excès du libéralisme économique et de la mondialisation du capitalisme, les citoyens et leurs dirigeants politiques ont compris que la propriété collective de l’état n’est plus d’aucun secours. Tous comprennent que réintroduire un droit de propriété communautaire suppose la fin du système économique libéral ou capitaliste.

    Notre système de pouvoir occidental est fondé sur l’interdiction de la première source de savoir et la richesse créée à partir de la seconde source est gérée de manière à interdire la propriété communautaire afin d’empêcher le retour d’une organisation en réseau capable de supprimer le système. La conséquence est la lutte des classes mais ce n’est pas à ce stade qu’il s’agit d’intervenir, c’est au niveau des causes : pourquoi ces interdits ? Comment remplacer ce système de pouvoir par une nouvelle organisation en réseau fondée sur un savoir global rassemblant les deux sources de savoir et dont les richesses produites sont gérées à travers une propriété principalement communautaire ?
    ------------------------

    Si 1789 c’est l’émergence du droit de la propriété individuelle, 1791 signe la mort du droit de la propriété communautaire :

    La Loi Le Chapelier, promulguée en France le 14 juin 1791, est une loi proscrivant les organisations ouvrières, notamment les corporations des métiers, mais également les rassemblements paysans et ouvriers ainsi que le compagnonnage.

    Cette loi suit de très près le décret d’Allarde [destructeur des corporatismes et par conséquent de liens et équilibres sociaux] des 2 et 17 mars 1791, tant dans ses objectifs que par leur proximité historique. Elle interdit de fait les grèves et la constitution des syndicats au cours du siècle suivant, mais aussi certaines formes d’entreprises non lucratives comme les mutuelles. Elle ne visait ni les clubs patronaux, ni les trusts et ententes monopolistiques qui ne furent jamais inquiétés.

    Le 12 avril 1803, la loi sur la réglementation du travail dans les manufactures et les ateliers renouvelle l’interdiction des coalitions ouvrières. De son côté, le délit de coalition est réaffirmé dans les articles 414 et 415 du Code pénal de 1810. Le 15 mars 1849, une nouvelle loi est votée contre les coalitions ouvrières et patronales.


    • ffi ffi 4 février 2013 16:27

      Il ne faudrait pas croire non plus que la propriété n’existait pas avant la révolution.
      Les artisans des corporations étaient en général propriétaires de leur outil de travail.

      Seul le secteur d’activité faisait l’objet d’une copropriété, c’est-à-dire que la communauté locale des artisans d’un lieu (leur université) avait un privilège dans l’accès au marché de leur activité.


  • jaja jaja 4 février 2013 12:04

    La propriété privée des moyens de production, des banques etc. c’est bien le vol de la majorité de la population par des gens qui ont été assez retors pour en déposséder tous les autres...

    Maintenant que chaque homme ou femme ait droit à sa « tanière » dont on ne peut l’expulser serait légitime.... Hélas ce n’est pas dans la société capitaliste que l’on connait cette sécurité élémentaire et cela ne touche pas que les locataires...

    Donc socialiser les moyens de production et d’échange, partager le temps de travail et les richesses entre toutes et tous n’empêche en rien de posséder son gîte et ses biens de consommation....


  • Furax Furax 4 février 2013 12:08

    La fin de la propriété nous fera sortir de la préhistoire et nous mettra peut-être au niveau d’animaux bien plus avancés que nous ; smiley
    J’avais évoqué (rêvé ?) cette évolution inévitable à la fin de l’article ci-dessous :
    http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/il-n-y-a-plus-rien-97531


  • Bougainville 4 février 2013 12:48

    Proudhon défendait la propriété individuelle comme seul moyen de contrer l’état centralisateur, en ce sens qu’il disait que la propriété c’est la liberté. Mais il a aussi dit la propriété c’est le vol pour montrer du doigt les capitalistes qui s’approprient la force collective des travailleurs en les dépossédant et donc il critiquait les gens qui retirent un revenu sans travailler. Le droit de propriété profite aux petites gens, mais aussi aux bourgeois qui eux en abusent. Arrêtez-moi si je me trompe.


    • Bougainville 4 février 2013 14:01

      Oui c’est bien Marx qui l’avait critiqué dans misère de la philosophie. Mais au début Marx était plutôt d’accord avec Proudhon il comparait « la proprété c’est le vol » à « Qu’est-ce que le tiers état » de Sieyes. Marx l’a désavoué, dans le sens ou Proudhon était contre le communisme : « le communisme est synonyme de nihilisme, d’indivision, d’immobilité, de nuit, de silence » On ne peut que lui donner raison historiquement parlant. On lui a collé l’étiquette d’anarchiste car il était contre tout forme d’autorité mais ça ne veut pas dire qu’il voulait le désordre. Il cherchait surtout tous les moyens de protéger les libertés individuelles, ce qui a fait plutôt de lui un « socialiste » libertaire. Après oui je me suis mal exprimé, les petites gens n’ont pas forcément de propriété, mais pour Proudhon c’est le but à atteindre, avoir une propriété pour contrebalancer l’Etat.


    • Bougainville 4 février 2013 20:24

      « Proudhon, n’était pas contre le communisme, qui n’ existait nulle part que ce soit comme mouvement politique ou comme mode de production. »

      Bien sûr, moi je dis qu’il a été visionnaire, je dis que Marx lui n’a pas vu que sa superbe idée du « communisme » allait être détourné pour créer l’URSS. Proudhon a bien montré dans ses livres le danger qui surviendrait, si les idées de Marx même dévoyées se concrétisaient politiquement. Proudhon a très bien compris que le communisme, c’est la perte de liberté des individus au profit d’une « collective égalitaire » mais où il n’y a aucune place à la liberté d’entreprendre. Je ne comprend pas cette haine de Proudhon, vous réduisez sa vision à un collaborateur qui aurait été toléré par la bourgeoisie. 

      « Comme c’ est facile de faire des arguments d’ autorité, en citant un bonhomme qui n’ a été que nuisible à l’émancipation des peuples, pour le plus grand bénéfice des réaccionnaires ». 

      Le proudhonisme comme tous les autres mouvements tel que le saint simonisme par exemple ont inspiré des socialistes comme Sorel , Jaurès ah mais vous le trouvez lui aussi peux-être vendu au capitalisme internationale. Réduire Proudhon à un collabo, ça montre juste une énorme erreur au moins aussi énorme que de chasser tous les « soi-disant bourgeois » si demain c’est le communisme qui s’installe, vous jetterez les gens qui pensent comme Proudhon en prison parce qu’ils seraient des traitres ? 

      « Comment pouvez vous dire « historiquement », puisque le communisme n’ a encore jamais existé sous forme moderne. »

      Utopie, ça vous dit quelque chose ?, l’histoire a largement montré que le communisme a été un échec même si ces échecs ne représentent pas votre application parfaite de l’idée de communisme. Cet échec en Russie prouve juste que demain si quelqu’un se revendique du communisme et le met en place, il se passera la même chose qu’en URSS mais déguisé. 

      « Pas les Proudhommistes, ni les anarchistes, ni les trotskistes et encorde moins les soi disant socialistes qui depuis toujours sont opposés à toute idée de réformes révolutionnaires, et donc de socialisme. N’est ce pas hollande qui obéit à l’ Oligarchie ? »

      Ils s’y sont opposés et ils avaient bien raison, car comme je l’ai dit plus haut, l’idée de Marx a été utilisé pour aliéner les peuples. L’enfer est pavé de bonnes intentions. Et ne le comparez pas au socialisme de maintenant qui se veut sociale-démocrate et donc libéral, il n’y a qu’a voir Cahuzac dire que pour lui la lutte des classes « il n’y a jamais cru ». Vous vous sentez communiste, je pense plus socialiste (pas comme le ps actuel) et donc socialement possible dans un monde dominé par le capitalisme. Le communisme est une belle utopie dans un monde ou personne ne voudrait gagner plus que l’autre .


  • Loatse Loatse 4 février 2013 13:49

    C’est l’excès qui me semble nuisible... celui qui consistait jadis à étendre ses domaines et à réduire les populations au servage...

    dans le cadre de l’entreprise celui qui consiste à augmenter ses profits sans que les employés (qui sont plutôt des collaborateurs du fait de leur participation à la bonne marche de l’entreprise), sans que ceux ci donc ne puissent jouir des retombées de leur travail sous forme d’intéressement au bénéfice...


    • Taubrouk 4 février 2013 14:01

      HFM serait plus exact smiley


    • Vipère Vipère 4 février 2013 15:07

      Flying Zone

      EXCELLENTE REACTION  !!!

      Quand les français auront-ils l’égalité au logement, autrement que fictivement dans les préambules des Déclaration des Droits de l’Homme ???

      Un principe universaliste qui ne s’applique, curieurement pas en France !!!


    • njama njama 4 février 2013 15:12

      cela signifie que la personne qui est de la nationalité en question à le droit a un terrain
      ben non pas vraiment ... ou je ne sais pas dans quel pays ?
      Chez les Inuits, sur la banquise peut-être ? ou au fin fond de l’Amazonie ...

      le droit du sol n’est pas le droit au sol (lequel n’existe pas), quand bien même nous sommes tous terriens, et, bipèdes, lequel attribut naturel ne nous oblige pas à être sédentaires et nous permet si on veut d’être nomades. Que faire d’un terrain si l’on est nomade ?
      Avec les bi-nationalités, (ou +), ne pouvant être dans deux endroits (ou +) à la fois, ça se compliquerait cette histoire de droit au sol.
       


    • njama njama 4 février 2013 15:49

      @ Flying Zone
      OK je comprends mieux ...
      mais est-ce un droit coutumier, ancestral Maya (?), ou une disposition législative historiquement récente ?


  • Arnes Arnes 4 février 2013 14:16

    La déclaration des droits de l’homme de 1789 a été inspirée de la déclaration d’indépendance des états unis rédigée 13 ans plus tôt, mais elle a été mal recopiée, là où le beau texte des colonies met en avant le droit imprescriptible à la vie, à la liberté et surtout à la recherche du bonheur, nos petits bourgeois de l’époque ont préféré le droit de propriété.

    Une autre connerie fut l’article 3 mettant au dessus de tout la nation (sans définir ce « machin ») qui fit que celui qui incarnait la nation ( Robespierre, Napo, De Gaulle,..) devenait dictateur de fait.

  • L.F. L.F. 4 février 2013 14:47

    Une petite précision qui me paraît utile au regard de certains commentaires : je n’ai jamais dit qu’il fallait abolir le droit de propriété, je dis simplement qu’il n’a pas, à mon avis, sa place au rang de droit naturel, et qui plus est au rang de droit« sacré ».


    • lulupipistrelle 4 février 2013 15:48

      La vie non plus dans ces conditions... n’est pas un droit. 


    • L.F. L.F. 4 février 2013 16:12

      J’avoue ne pas comprendre le rapport avec mon commentaire


    • lulupipistrelle 4 février 2013 18:32

      Vous ne comprenez pas ?


      Mais en quoi la vie d’autrui serait un droit ? en quoi serait-elle sacrée ? 




    • L.F. L.F. 4 février 2013 19:53

      Il faut sérieusement que je vous explique en quoi le droit à la vie est un droit naturel ??


    • lulupipistrelle 4 février 2013 20:32

      Oui essayez pour voir... 


    • njama njama 4 février 2013 15:45

      le droit au sol n’existe pas, du moins en terme juridique.
      Certains le revendiquent en terme de « possession communautaire », comme des minorités ethniques par exemples.
      Nous avons le cas très typique et atypique d’Israël par exemple, qui revendique ce droit au sol au prétexte que le peuple hébreu l’aurait reçu en dotation sur une Promesse divine la terre de Canaan.
      Soit, s’il en fût ainsi, admettons la présomption de possession ! ... Mais ce titre de propriété (collectif) est-il encore valable ? alors que la propriété fut perdue par ceux qui la détenaient ?
      La Promesse a été tenue, elle est donc consommée (a été aliénée pour reprendre le mot juridique par ceux qui en étaient bénéficiaires).
      En fait on ne parlait pas de droit de propriété à l’époque, il s’agissait plus d’une concession (au sens territorial) ou d’une possession (ce qui est différent de la propriété) :
      La possession diffère du droit de propriété en ce qu’elle entraîne seulement la détention de la chose : pouvoir matériel dessus, possibilité d’en jouir. Le possesseur se comporte comme s’il était propriétaire de la chose. (+ de détails ICI )

      Pour pouvoir prétendre à cette possession :
      Les qualités indispensables de la possession

      S’il manque une qualité à la possession, elle est viciée et cesse d’être utile. A priori, on présume que la possession n’est pas viciée, ce n’est qu’une présomption simple. L’adversaire peut donc la renverser.
      L’article 2229 du Code civil énumère un certain nombre de qualités qui sont nécessaires pour obtenir l’acquisition par prescription : « Pour pouvoir prescrire, il faut une possession continue et non interrompue, paisible, publique, non équivoque, et à titre de propriétaire. ». Elles sont nécessaires pour que la possession remplisse tous ses effets et bénéficient des actions possessoires.

      En cas de détention précaire, il n’y a pas de possession. Le détenteur n’a alors pas de réel droit sur la chose ; il n’y a alors pas d’animus possidendi.


  • Vipère Vipère 4 février 2013 15:10

    Mais plutôt que le Droit du Sol, pourqUoi pas le Droit au Sol tout court ???


    • lulupipistrelle 4 février 2013 15:47

      NON, le Droit du sang.


    • njama njama 4 février 2013 16:23

      @ lulupipistrelle

      Le droit du sang co-existe avec le droit du sol en France, et même avec le « double droit du sol »
      http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/nationalite.htm

      Le droit du sol est un héritage de 1789, mais la co-existence avec le (retour du) droit du sang on la doit à Napoléon Bonaparte (1804).
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_du_sol#France

      article très instructif sur la question :
      Le droit du sol n’est pas plus francais que le droit du sang n’est allemand


    • lulupipistrelle 4 février 2013 19:03

      Je le sais... moi je bouffe à tous les râteliers... je peux aussi bien me prévaloir du droit du sol que du droit du sang. Pas seulement en France.


      Mais si vous voulez abolir la propriété, alors vous verrez réapparaître le Droit du sang.. parce qu’il faudra se souder pour ne pas se faire bouffer.
      Si vous voulez faire vivre des hommes en société, autrement dit avec des limites dans leurs désirs, il faut leur garantir un mieux vivre. Sans garanties, pas de concessions.

      Pas de propriété ? alors on s’empare de tout ce qui fait envie par la force (pas seulement physique), et pour se faire on s’acoquine avec d’autres. 


      Actuellement qui est vraiment antisocial et pénible pour le reste de la société ? tous les insolvables...Alors il est évident que pour vivre en société, il faut garantir à chacun le pouvoir de jouir et de disposer de biens, autrement dit il faut garantir la propriété, ne serait que pour en priver les délinquants. 

  • louphi 4 février 2013 15:18

    L.F.

    Votre conclusion :

    « Sans forcément demander une révision constitutionnelle immédiate (il y a bien d’autres problèmes bien plus urgents à régler), engager une réflexion sur ce sujet, et plus généralement sur les grands principes que nous voulons voir respectés, ne me paraît pas inutile : avec pourquoi pas à la clé la rédaction d’une nouvelle Déclaration des Droits  ? ».

    Il n’échappe à personne que la réflexion approfondie sur ce sujet de la propriété privée a déjà eu lieu depuis au moins Karl Marx que l’auteur a subrepticement cité. Cette réflexion a abouti, sur le plan de la théorie, à la doctrine qui s’appelle le Marxisme. Cette doctrine, le marxisme, a déjà été vérifiée par des expériences pratiques qui sont sans conteste la voie à suivre. Ces expériences pratiques chaque fois approfondies sont : la Commune de Paris en 1871 avec Karl Marx et Friedrich Engels, la Révolution d’Octobre 1917 avec Lénine, l’avènement des Démocraties populaires en 1939-1945 autour de l’URSS avec Staline.

    Si aujourd’hui, on en reste encore à vouloir « engager une réflexion sur les grands principes avec à la clé la rédaction d’une nouvelle Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen », c’est donc que l’on rejette les meilleurs acquis intellectuels et pratiques du mouvement d’émancipation des peuples des chaines de la propriété privée que l’on prétend vouloir étudier. Cela revient tout bonnement à sacraliser la propriété privée.


    • L.F. L.F. 4 février 2013 16:10

      Je ne savais pas qu’engager un débat pouvait amener à rejeter des acquis intellectuels, il me semblait plutôt qu’il leur permettait de s’exprimer


    • louphi 4 février 2013 19:21

      L.F.

      « Je ne savais pas qu’engager un débat pouvait amener à rejeter des acquis intellectuels, il me semblait plutôt qu’il leur permettait de s’exprimer ».

      Lancer des débats donne toujours un air très sympathique. Mais des débats avec à la clé la rédaction d’une nouvelle « déclaration des droits de l’Home », c’est plutôt tirer en arrière.

  • Vipère Vipère 4 février 2013 15:28

    Les Droits de l’Homme et toutes les déclarations et préambules prétendument humanistes sont à dépoussiérer !!!

    Le logement pour tous, proclamé par les textes, n’est qu’un droit sur papier, la propriété privée ne profite pas aux petites gens, mais aux gros bourgeois qui accumulent l’immobilier, avec avidité et cupidité, on voit bien que l’on n’est pas dans les Droits de l’Homme !!!


  • Vipère Vipère 4 février 2013 15:30

    Désacraliser la propriété privée, la rendre accessible à tous, voilà un principe d’égalité et de fraternité !


    • Taubrouk 4 février 2013 15:32

      bzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz


      ...



  • Vipère Vipère 4 février 2013 15:40

    Flying Zone

    Ils ne sont pas qu’humanistes sur le papier et bien plus avancés dans le progrès que nous le sommes en Europe.


  • lulupipistrelle 4 février 2013 15:45

    La propriété ne serait pas un droit naturel ? En tout cas plus que la solidarité avec des gens qui ne sont ni de son sang, ni de son patelin, ni de sa langue... etc... 


    Bref, si on veut revenir à la loi du plus fort, moi ça ne me dérange pas. 

  • TSS 4 février 2013 15:46

    Petit aparté ,un proprietaire(je le suis) est proprietaire de rien du tout ! l’Etat peut me virer quand il

    veut et comme il veut... !!


  • Vipère Vipère 4 février 2013 15:51

    TSS

    L’Etat peut vous exproprier en vous dédommageant de la valeur de votre bien !

    Et ceux qui n’ont rien, sont virés sans indemnisation ! où est l’égalité ?

    Le propriétaire peut s’acheter un autre bien, louer, celui qui n’a rien est à la rue !!!


    • TSS 6 février 2013 01:14

      L’Etat peut vous exproprier en vous dédommageant de la valeur de votre bien !

      ça c’est faux !!

      j’ai acheté 4 murs avec rien à l’interieur ,je l’ai payé en 20 ans et pendant ce temps j’ai fais la

      maçonnerie,la plomberie,l’electricité,la peinture ,le carrelage avec mes petits bras et mon

       argent et tout le travail que j’ai fais ,si je vendais ma maison je ne pourrai même pas le

      deduire des +values car c’est pas une entreprise qui a fait les travaux... !!


  • Vipère Vipère 4 février 2013 16:00

    Les Droits et les lois sont inventées par les hommes, c’est pour cela que nous vivons dans un monde si imparfait ! Si les hommes avaient la sagesse, ils rectifieraient d’eux -mêmes les injustices !

    Les fondateurs de la Déclaration des Droits de l’Homme, ont consacré la propriété, en n’imaginant pas que 50 % de possédants se goinfreraient au détriment d’autres. Tout au moins, je veux le croire !


    • lulupipistrelle 4 février 2013 18:38

      Je vous comprends parfaitement. C’est pourquoi jamais je n’ai investi dans le moindre bien matériel, si des bouseux croupissent dans les rues, c’est pas mon affaire. Je ne me goinfrerai pas sur eux. 


  • louphi 4 février 2013 16:02

    Vipère

    « Les Droits de l’Homme et toutes les déclarations et préambules prétendument humanistes sont à dépoussiérer ! ». « Désacraliser la propriété privée, la rendre accessible à tous, voilà un principe d’égalité et de fraternité ! ».

    Tout ceci n’est possible que dans le cadre de la Dictature révolutionnaire soviétique du prolétariat. Ce qui suppose au préalable l’organisation du prolétariat en un parti politique de type bolchevique, c’est-à-dire léniniste-staliniste. Tout le reste des discours sur la propriété privée n’est que le prêchi-prêcha du petit-bourgeois.


    • Vipère Vipère 4 février 2013 16:10

      Louphi,

      J’entends bien que mon discours hérisse les propriétaires et je l’assume parfaitement, sur le fondement du Droit à l’expression !

      Un droit d’expression que j’exerce librement et sans modération !

      Et je réaffirme que sans revenir au communisme d’antan, il y a possibilité d’aménager un droit au logement pour tous !!!

      Certes, il se passera du temps, mais ce droit verra le jour !

      Et, 50 % de possédants, ne se gaveront plus sur 50 % d’autres sans logis, j’en serai fort aise !


    • louphi 4 février 2013 18:40

      Flying Zone

      « C’est faux, voir mon exemple. Le Pérou n’est pas une dictature mais une république et de gauche. »

      Le Pérou n’a jamais aboli la propriété privée du capital ! Cà se saurait et çà ferait bien jaser un million de fois plus que çà.

       

      Vipère

      « Et je réaffirme que sans revenir au communisme d’antan, il y a possibilité d’aménager un droit au logement pour tous !!! »

      En régime capitaliste, « aménager un droit au logement pour tous » comme vous dites, c’est distribuer la propriété privée aux pauvres, c’est faire des pauvres, des petits propriétaires privés se berçant des illusions de la propriété privée. Ce n’est pas abolir la propriété privée. Et même la réalisation concrète du « droit au logement pour tous » reste illusoire en régime capitaliste, une grosse illusion.


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 4 février 2013 16:12

    « Droit naturel », n’est-ce pas un oxymore ? Le « droit », dans la nature, ne recoupe-t-il pas ce que tout être est en mesure de faire, en bien ou en mal ? Ce qui est à sa portée ? Dans ce cas c’est une puissance et Spinoza nous est d’un plus grand secours que les délirants « Droits de l’Homme »...
    Lorsque l’on voit que de nos jours les Droits de l’Homme à vocation universelle ont inscrit le droit de grève en tant que droit naturel inaliénable... on a envie de rigoler plus qu’autre chose ! smiley


    • njama njama 4 février 2013 17:28

      n’est-ce pas un oxymore ?
      non pas du tout. « Droit » exprime des prérogatives, dont les synonymes sont pouvoir, attribut, faculté ... l’idée de « droit » peut parfaitement se comprendre au sens philosophique, moral, ... sans besoin de lois.
      Ce que l’on appelle « Droit naturel » ne sont pas des lois (au sens d’un choix législatif humain, telles que votées, puis écrites dans le Code Civil par ex.). Il faut distinguer le « droit naturel » du « droit positif  », - c’est assez basique en Droit - le premier est dicté par la nature, le second par les hommes.

      Les « Droits de l’Homme » sont assimilés à des droits naturels, ils n’ont pas valeur de lois proprement dites, mais valeur de principes ... 
      Vous les trouvez délirants ? souhaitez-vous le retour à la monarchie ?
      Le droit de grève en tant que droit naturel inaliénable...
      pourrait être considéré comme une forme de liberté d’expression, mais ce n’est pas le cas, - l’esclave n’y avait pas droit - le travail est par nature contractuel. Après bien des luttes ...., sa valeur constitutionnelle a été reconnue dans le Préambule de la Constitution de 27 octobre 1946 ICI
      (ça ne date pas de 1789).
      Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale et adhérer au syndicat de son choix.
      Le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent.
      Tout travailleur participe, par l’intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu’à la gestion des entreprises.

      L’assimilation du droit de grève par la Cour européenne des droits de l’homme à un droit de l’homme  reconnu et protégé dans le droit international est récent et seulement basé sur la jurisprudence avec des conditions restrictives « et que, en tant que tel, il ne peut être limité que dans des circonstances strictement définies ».
      http://www.etuc.org/a/6175

      Nous n’en sommes pas encore au niveau du droit naturel, duquel découle les lois, alors que des lois ne découlent pas forcément des droits naturels ou reconnus comme tels.

      Très courte Histoire du droit de grève en 5 dates :


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 4 février 2013 17:41

      Merci de m’avoir répondu.
      Les Droits de l’Homme appartiennent eux aussi au registre du droit positif. Ils ont été institués et même s’ils ont une prétention universelle, ils sont culturels, historiques, ancrés dans une tradition, en un endroit précis, à une époque précise, et ne prétendent à la naturalité que dans l’espoir de se rendre universels. La charia - certes beaucoup moins sexy - peut à bon droit avoir les mêmes prétentions. Ce qui est de l’ordre de la nature nous demeurera à jamais insondable. En tout cas, je n’y vois ni le principe de propriété, ni celui d’égalité. L’un et l’autre découlent de principes juridiques ou moraux dont la nature se contrefout.

      Au mieux pourrait-on trouver un consensus et parler de « droit naturel » relativement au fait qu’un être :
      1. cherche à se nourrir pour pouvoir progresser dans son être (d’où ma référence au conatus de Spinoza), ;
      2. cherche à se reproduire pour pouvoir pérenniser l’espèce, d’où la loi de nature, imprescriptible : 1 mâle + 1 femelle = au moins 1 être nouveau... Évidemment, les Droits de l’Homme, eux, ne l’entendent pas de cette oreille !

      De manière générale, vous savez, ce n’est parce que l’on critique les Droits de l’Homme que l’on est nécessairement monarchiste...


  • alinea Alinea 4 février 2013 16:20

    Dommage que le bien commun, qui est la propriété de tous, soit passé à la trappe bien avant que vous n’ayez écrit cet article ! Vous êtes « tendance » !


  • Vipère Vipère 4 février 2013 16:28

    Oxymore, oxymore, oxymore est-ce que j’ai une gueule d’oxymore ? dit le Droit Naturel...

    Il n’y a pas de droits naturels de la propriété qui est comme tous les Droits et les lois inventés par l’homme, pas plus qu’il n’y a « de main invisible » qui régule l’économie !


  • Vipère Vipère 4 février 2013 16:31

    Ce sont juste des lois scélérates, écrites par les possédants contre ceux qui n’ont pas de propriété et leur faire accepter leur sort miséreux, sans broncher  !


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 4 février 2013 16:36

    Exact. Comme il n’y a pas non plus d’« égalité naturelle », nous le savons très bien également.
    Tout ceci n’est qu’une fable pour enfants.


  • chmoll chmoll 4 février 2013 17:07

    t’es jamais ont peut saisir tes bien pour divers raison
    t’es jamais à l’abri de quoi que ce soit


  • ddacoudre ddacoudre 4 février 2013 18:51

    bonjour L.F

    Si tu as un peut de patience tu pourras lire mon dernier article (9 pages sur le libertarianisme).
    n’est naturel que les aptitudes avec lesquelles nous naissons.
    Mais le droit à la propriété s’il n’existe pas il est comme la liberté un concept culturel qui permet en leur nom pour l’un de ne pas être dépossédé de ses biens, l’autre de refuser toutes soumission qu’il n’accepte pas. Nous sommes dans une construction sociale rien de plus par laquelle l’on se contraint au respect des autres.
    Pourtant il est clair qu’a ce titre certains par l’effet de cumul s’approprieraient tout sans partage en son nom. Il convient donc d’y fixer des limites faute de construire comme je l’écris dans mon article des seigneurie entrepreneuriales.
    La liberté n’existe pas plus car nous sommes tenu par notre sédentarisation a dépendre des uns et des autres mais au nom de cette liberté nous pouvons refuser de nous soumettre à ce qui nous dérange.

    cordialement.http://ddacoudre.over-blog.com/pages/du-rat-a-moi-7607770.html.


  • easy easy 4 février 2013 19:29

    Faisons table rase de l’existant pour réfléchir à la propriété.

    On remarque tout de suite quelque chose de basique sur ce sujet.
    Je dis basique au sens où ça se retrouve chez les bestioles

    Les zèbres ne semblent pas avoir le sens de la propriété de l’herbe, du terrain, du territoire. Mais ils n’admettent pas qu’on se saisisse de leur petit et j’ai idée qu’un mâle n’accepte pas de se faire chourer celle qu’il monte. 
    Le nid, la termitière, la tanière, le territoire, les oeufs, les petits, la proie, parfois même le point d’eau, les bestioles n’apprécient pas le partage et encore moins le squat ou le vol.

    Là dessus, l’Homme a la particularité de produire des objets avec ses mains. On peut s’attendre à ce qu’il n’apprécie pas qu’on les lui vole.

    Et puis il plante des carottes, il élève des cochons, des chevaux.

    Ça ne pouvait conduire qu’à un sens aigu de la propriété
     

    Reste qu’il devrait être possible de discuter de l’aliénation des sols à une personne et surtout de l’héritage

    M’enfin, la discussion sera difficile dans toutes les cités où l’enfant est rattaché à quelque sorte de parents.
    Ce n’est que si l’enfant est collectivisé qu’on peut en venir à cesser l’héritage et passer alors aux baux emphytéotiques et amodiations pour les sols
     
    Ce qui n’empêche qu’il a peut-être été mal rédigé


  • Mickaël Mithra 4 février 2013 19:51

    Il faut commencer par le commencement :

    http://heresie.org/introduction-french.swf

    Bien à vous


  • Antoine 4 février 2013 22:33

     Cet article, un belle tartine de sophisme ! Quoi qu’il en soit la propriété est la condition du crédit, c’est à dire de la prospérité économique...


    • L.F. L.F. 5 février 2013 16:18

      « la propriété est la condition du crédit, c’est à dire de la prospérité économique... » : en quoi est-ce que cela fait d’elle un droit naturel ??

      Je rappelle que cet article ne réclame à aucun moment l’abolition du droit de propriété. Avant de qualifier un article de « belle tartine de sophisme », lisez-le vraiment et essayez de le comprendre un minimum, ça peut aider éviter les commentaires à côté de la plaque.

    • Antoine 5 février 2013 23:18

       Comme d’autres sont à côté de la logique : vous ne demandez pas l’abolition mais réclamez une révision constitutionnelle, rien que cela ! Et d’ailleurs il me semble que Marx a développé la même théorie (dans le régime communiste, le « mon » n’existerait donc pas ?) Cela dit, allez répéter ces propos à la foule où chacun s’identifie à ce qu’il possède...
       Ps Vous ne ferez donc jamais de déclaration ISF ?


    • L.F. L.F. 6 février 2013 16:55

      « vous ne demandez pas l’abolition mais réclamez une révision constitutionnelle, rien que cela » : tout d’abord n’ayez pas peur, la révision constitutionnelle n’est pas une dangereuse méthode bolchevique ( 23 révisions depuis 1958, autant dire que ce n’est pas vraiment exceptionnel que de réviser la Constitution ).

      Ensuite, encore une fois rassurez-vous, enlever le titre de droit naturel au droit de propriété ne veut pas forcément dire lui enlever toute valeur constitutionnelle ( et d’ailleurs, même sans valeur constitutionnelle, le Code Civil veille ).

      « Marx a développé la même théorie » : je crois que ce vieux Marx m’aurait trouvé extrêmement timoré en ne me voyant critiquer la légitimité du droit de propriété qu’en tant que droit naturel et en ne visant qu’une révision constitutionnelle ( tout ce qu’il y a de plus petit-bourgeois à ses yeux ) au lieu de la révolution de prolétariat etc ( cf ce que dit plus haut notre ami Louphi, qui lui suis totalement Marx sur le sujet )

      « chacun s’identifie à ce qu’il possède » : triste vision de l’être humain

    • Antoine 6 février 2013 22:20

       Demander une révision constitutionnelle ne serait pas bolchévique par la méthode mais par son but (finaaaaaaaaalllll !!!!!) et ce qui est certain c’est qu’un tel projet ferait pleurer de rire dans les chaumières hexagonales ! Ma vision de l’humain est peut-être triste mais totalement réaliste contrairement à vos propos tellement éloignés du cerveau reptilien du français moyen...
       


  • Asp Explorer Asp Explorer 5 février 2013 07:57

    C’est étonnant qu’il existe encore de nos jours tant de nouilles communistes.

    La protection du droit de propriété par la République, depuis la révolution jusqu’à nos jours, ne procède pas tant d’un complot bourgeois que d’un compromis bien inspiré. Dans toutes les sociétés, il y a des riches et des pauvres, ne serait-ce que parce que les sujets composant la société disposent de facultés plus ou moins importantes à s’enrichir. Les riches ont besoin des pauvres pour créer la richesse par leur travail et pour consommer la majorité des biens et services produits. Les pauvres ont besoin des riches pour développer les entreprises et les administrer, ce dont ils sont incapables. Une société ne peut prospérer que si les deux parties s’entendent, ce qui suppose deux volets au contrat social :
    1 - que les riches reconnaissent aux pauvres le droit de vivre décemment (ce qui se traduit en France par le salaire minimum, l’assurance maladie, la retraite etc...)
    2 - que les pauvres reconnaissent aux riches le droit de s’enrichir sans avoir à craindre les confiscations
    La protection de la propriété s’inscrit dans cette optique. L’alternative, c’est une société de type soviétique, ou en théorie, tout le monde partage les richesses, mais dans la pratique, tout le monde est pauvre, à part quelques privilégiés devant leur prospérité à leur soumission au système politique, et tremblant à l’idée de perdre leur datcha. Ceci conduit mécaniquement à la sclérose, à la fin de l’innovation, et surtout, à la fin de toute idée d’entreprise.
    J’ajouterai à cela qu’un ouvrier ne rêve jamais, pour son fils, d’un destin d’ouvrier mieux payé et jouissant d’une bonne retraite. Il rêve pour son fils d’un avenir comme cadre, médecin, chef d’entreprise. Un ouvrier ne rêve pas que tous les ouvriers roulent en peugeot, il rêve que lui puisse rouler en porsche. C’est pour ça que les ouvriers ne votent plus communiste.


  • Deneb Deneb 5 février 2013 08:43

    Le problème de la notion de propriété, c’est qu’elle amalgame la possession matérielle et celle, immatérielle. C’est cette dernière notion qu’il faille reformer de fond en comble.


  • barrere 5 février 2013 09:41

    voyons...voyons....

    prenons 2 champs d’égale surface et de mëme qualité ;

    un paysan y fait courir ses brebis lesquelles mangeant l’herbe produite naturellement ; il vend chaque année ses agneaux et va au troquet ou au casino avec le produit de la vente......

    l’autre paysan sur la mëme surface faiit brouter ses brebis vend ses agneaux et au lieu d’aller au troquet achete des céréales pour complementer ses brebis lesquelles font plus d’agneaux plus gros. avec l’argent recolté au lieu d’acheter des céréales , les produits sur un morceau de sa parcelle, le restant réservé aux brebis suffit car elles sont plus productives. Au fil du temps sa parcelle devient 10 fois plus productive que celle du voisin pochtron

    et le dit voisin joueur de casino ou pochtron regarde par dessus la haie et se demande finalement sa parcelle n’était pas pourrie au départ et si il ne s’est pas fait avoir.

    Et de revendiquer celle ci

    et l’autre estimant avoir bossé de vouloir protéger le fruit de son travail, sa parcelle améliorée au fil des années et vouloir la confier à son fils

    bref la cigale et la fourmi

    ou la fable de la bétonniere et du ricard

    1 paquet de cigarettes =1 sac de ciment

    choisi ton camp camarade

    il est amusant que ceux qui sont contre le droit de propriété ont une fischer 5 points à leur porte

    Moi j’ai pas de clefs à la mienne


  • Éric Guéguen Éric Guéguen 5 février 2013 09:49

    Lorsque l’on parle de « propriété », la première concernée est la « propriété de soi », chose à ne pas oublier non plus.


    • lulupipistrelle 5 février 2013 10:32

      Vous revenez à mon point de vue : si la propriété n’est pas un droit naturel, le droit à la vie non plus. 


    • Taubrouk 5 février 2013 10:33

      Va te faire foutre de ce pas filsa


    • Éric Guéguen Éric Guéguen 5 février 2013 10:48

      Oui, car on a tôt fait de ne considérer le terme « propriété » que sous son aspect matérialiste.
      Cela dit, la modernité aurait bien du mal à défendre le « droit à la vie » face aux anti-avortement. Un embryon, s’il n’est pas encore une personne, n’en demeure pas moins un être vivant en devenir. Le supprimer, c’est irrémédiablement contrevenir à ce « droit à la vie ».
      Je tiens à dire que, personnellement, je suis pour l’avortement... mais je ne suis pas non plus attaché à l’idée de « droits naturels ».
      Pour moi, il faut prendre le « droit naturel » au pied de la lettre : non en tant que « permission », mais en opposition à ce qui est anormal. Par définition, est réputé « droit » ce qui n’est pas « de biais ».


  • leberger12 21 février 2013 12:17

    Vous confondez simplement propriété et et droit de propriété. On possède ce droit même si l’on ne

    possède rien. 
    Marc

  • Spartacus Lequidam Spartacus 9 juin 2015 17:35

    La propriété, en soi, n’a pas de droits. 

    Ce qui tombe sous l’appellation « droit de propriété » n’est rien d’autre qu’un droit de l’individu de posséder quelque chose. 

    Le droit de propriété qui donne le droit de bénéficier du fruit de son propre travail.

    Le droit de propriété est une de protection contre la convoitise de ceux qui lorgnent sur le produit du travail d’autrui.

    • Flev6891 30 août 2019 09:03

      @Spartacus en fait la lecture de Stirner devrait vous faire comprendre que le droit de propriété n’existe pas.
      En fait tout est rapport de force et la propriété est légitime pour qui sait s’en accaparer et qui sait la conserver. Si donc tu es trop faible pour la protéger face à des pillards, et bien les pillards méritent tout autant cette propriété qu’ils ont su s’en accaparer. Max Stirner est contre l’Etat uniquement pcq il va à l’encontre du « Moi ». Mais tout peut etre obstacle et si tu fais battre soit tu meurs, soit tu te soumets. Tu fais faillite, bah te reste plus qu’à devenir salarié. L’Etat est gros, et bien associes toi à lui pour etre fonctionnaire...

      L’hypocrisie libérale consiste à nier la force économique et uniquement réguler la force physique par le régalien sous prétexte de droit naturel pcq au fond un libéral sait qu’il ne pourra jamais protéger soi-meme sa propriété (pas le temps, trop faible physiquement...etc).

      Et une chose absurde en pratique : investir dans de la sécurité. Cette logique est pessimiste et mortifère pcq tu fais de ton prochain nécessairement quelqu’un de menaçant . Ca coutera bien moins cher de donner du pain à une bouche qui a faim que d’entretenir une armée... Les menaces réelles sont rares.


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