mardi 3 novembre 2009 - par Philippe Vassé

LE TCE : un nouveau Traité de Versailles encore plus explosif

Selon de nombreux médias européens, le TCE (Traité Constitutionnel Européen), devrait être ratifié par la République tchèque, ce qui permettrait sa mise en action d’ici peu de temps. Comme disait un citoyen irlandais ironique : «  Tiens, le Traité pour lequel on a voté n’est déjà plus le même puisqu’y a été rajouté une vraie jurisprudence anti-humanitaire sur la légalité des décrets discriminatoires Bénès  ». Bien vu !
 
Qui est aujourd’hui capable, parmi les citoyens et les politiques français, de dire clairement tout ce que contient exactement ce TCE qui n’a cessé d’être modifié depuis le début de son long processus de ratification, sans les peuples, sans les citoyens, à l’opposé de toute démocratie ? C’est à cette question et celles qui en découlent que cet article souhaiterait essayer d’apporter des réponses.....
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Un Traité si souvent modifié qu’il faudrait maintenant le re-voter ou le re-ratifier
 
Premier problème : une question fondamentale de droit élémentaire et de légalité pure pour les gouvernements de l’Union européenne, dont celui de la France : le TCE actuel n’est PAS CELUI qui a été RATIFIE par les parlements. Il n’est même plus le même qui fut soumis à référendum une seconde fois en Irlande.
 
Dans toute démocratie normale, un texte de portée internationale engageant le pays qui a été modifié- peu ou prou- n’est PLUS le texte voté.
 
En effet, c’est un autre TCE, modifié assez sensiblement sur différents thèmes et aspects, qui existe à ce jour.
 
Il serait donc naturel que, conformément à la tradition démocratique et aux principes de l’état de droit, soit les pays souhaitant un référendum aient à se prononcer par ce moyen sur le NOUVEAU TEXTE, soit les Parlements soient derechef réunis pour ratifier ce dernier né du TCE d’origine, bien modifié depuis sa version initiale.
 
Ne pas agir ainsi serait une nouvelle atteinte grave aux principes démocratiques et à l’état de droit, surtout s’agissant d’un texte qui a suscité des majorités citoyennes qui lui ont signifié un non très clair et massif dans le passé.
 
Le TCE, que personne n’a publié intégralement en français à ce jour, afin, au moins, d’informer les citoyens de SA DERNIERE VERSION, est devenu totalement étranger aux habitants de tous les pays membres de l’Union Européenne. Ce qui constitue déjà en soi un fort mauvais point de départ, d’une portée plus que symboliquement forte.
 
Il serait d’une extrême dangerosité politique d’avoir fait voter deux fois le peuple irlandais sur deux textes différents et de ne pas appliquer la même méthode aux 26 pays de l’UE qui n’ont pas RATIFIE CE TCE ACTUEL FINALISE.
 
Il en résulte que, pour s’arrêter ici à la France, afin de respecter l’état de droit juridique français et européen, le TCE dans sa version définitive devrait, soit être soumis à référendum, ce qui serait la méthode la plus démocratique et salutaire dans ce dossier, soit au minimum validé par le Congrès qui réunit députés et sénateurs.
 
Faute de quoi, au mépris général dans ce processus de validation du TCE des peuples, de leurs droits et opinions, on rajouterait le mépris le plus ostentatoire vis-à-vis des élus de la République, députés et sénateurs, ET UNE GRAVE ATTEINTE A L’ETAT DE DROIT !
 
Le TCE : un nouveau Traité de Versailles qui prépare un avenir conflictuel en Europe
 
Le dernier additif à ce TCE fourre-tout, celui exigé par les autorités tchèques, est à lui seul le plus intéressant de ce qu’est devenu ce texte ouvert à toutes les modifications les plus dangereuses en termes de relations internes au sein de l’Union européenne : il s’agit d’une inscription dans le Traité d’une clause selon laquelle les décrets Bénès de 1948 ayant abouti à l’expulsion et à la perte de citoyenneté collective de près de 3 millions d’Allemands des Sudètes et de 800.000 Hongrois au sud du pays ne pourront pas être remis en cause !!!
 
En Allemagne et en Hongrie, déjà, l’annonce de l’inclusion de cette clause dans le TCE a levé des sentiments justifiés d’indignation. Il s’agit là en effet de la création, dans le corps même du TCE, d’une véritable jurisprudence en faveur des déplacements forcés de population appelés aussi, depuis 1992, « nettoyage ethnique ». Il n’est pas certain que cette dernière clause soit aussi appréciée au Kosovo ou en Bosnie-Herzégovine, voire en Croatie.
 
En clair, le TCE grave dans son marbre le fait que les massacres d’après guerre, les expulsions massives de populations civiles, les mesures les plus inhumaines prises par des gouvernements EUROPEENS de l’époque sont ainsi couverts, admis et validés par l’Union européenne. Pour le futur de l’UE, le signal envoyé est on ne peut plus négatif.
 
L’acceptation par la Commission européenne de la clause imposée par le gouvernement tchèque ne fait pas vraiment la promotion de la démocratie et des droits humains, civiques, sociaux, économiques et politiques. Il ressemble plus à un cercueil des droits humains fondamentaux !
 
Pire, cette acceptation par les autorités de l’UE de cette clause de dernière minute contredit totalement la fameuse CEDH (Charte Européenne des Droits de l’Homme) et la méprise ouvertement.
 
De par ce type de clause ayant valeur d’accord européen, la Commission européenne introduit, comme le fit le Traité de Versailles en 1919, les germes de conflits entre pays membres, fondés sur des injustices non résolues, des actes de barbarie non sanctionnés, des avantages substantiels accordés aux uns et refusés aux autres.
 
Sur ce dernier point, il suffit de relire les « avantages » de nature dérogatoire au TCE obtenus par l’Irlande et d’autres pays qui ont farouchement négocié leur acceptation du Traité avec Bruxelles pour comprendre que le TCE n’est plus la construction d’une Union européenne à égalité de droits et de devoirs, mais l’addition désordonnée de différences entre Etats membres qui vont inévitablement générer des conflits politiques, juridiques, économiques et financiers.
 
La dernière clause sur le caractère immuable et légitime des décrets Bénès de 1948 suit tous les autres ajouts dérogatoires qui ont jalonné l’histoire douteuse de cette course à la ratification du TCE par des procédés d’où les citoyens ont été totalement EXPULSES et EXCLUS.
 
En excluant d’office le vote démocratique populaire, les dirigeants de l’UE ont créé une boîte de Pandore d’où émergent déjà des dangers sérieux de future dislocation du Traité et de l’UE..
 
Il résulte des faits qu’en courant derrière la ratification des seuls parlements nationaux ou des gouvernements, la direction de l’UE, non seulement, s’est coupée complètement des citoyens qu’elle prétend représenter en refusant le principe COLLECTIF IMPRESCRIPTIBLE du VOTE POPULAIRE qui aurait donné, SEUL, une légitimité démocratique au TCE, mais qu’elle a organisé elle-même un avenir conflictuel au sein de l’Union européenne.
 
En ce sens, la ratification du TCE par la République tchèque est une victoire à la Pyrrhus pour la Commission européenne, c’est à dire un apparent succès de celle-ci, mais une victoire d’abord contre la démocratie, mais aussi contre la stabilité et les équilibres futurs de l’ensemble qu’elle dirige.
 
La question des élus du peuple et de la démocratie comme noyau désintégrateur du TCE
 
S’il est bien un fait que le TCE dans son ultime version souligne avec force, c’est la régression démocratique et la perte du contrôle du citoyen sur leurs élus.
 
Le processus de ratification du TCE- fermé aux citoyens, sauf en Irlande- est de ce point de vue une vraie démonstration des dérives déjà engagées contre la démocratie et les droits civiques élémentaires des citoyens des pays membres de l’UE.
 
Ce qui se passe est un processus à double niveau ;
 
1) au niveau national de chaque Etat, les élus directs des citoyens seront moins nombreux au profit apparent de plus de députés européens dont leurs droits sont quasi-inexistantes dans les faits, car dans le mode de fonctionnement de l’UE, le Parlement n’est qu’un appendice sans pouvoir concret. C’est la Commission européenne qui tranche, décide, fait appliquer, sanctionne via ces fameuses directives européennes dont le nom dit tout de la forme et du contenu (une directive de la Commission européenne n’est pas une loi votée, elle n’est pas même soumise aux députés du pseudo-parlement sans pouvoir de Strasbourg).
 
Les députés européens de Strasbourg coûtent effectivement cher à la collectivité, mais les citoyens des pays de l’UE n’ont jamais vu une loi venue de ces députés onéreux contredire, interdire, refuser, abroger une seule directive de la Commission européenne !!!
 
Il est ainsi évident que le Parlement européen est un théâtre d’ombres, une façade trompeuse de démocratie, sans aucune réalité démocratique. D’où le désintérêt massif et légitime des électeurs pour ce pseudo-parlement sans pouvoir, sans droits, ni volonté d’en avoir un jour contre la Commission !
 
De fait, le fonctionnement de l’Union européenne est le contraire absolu de la démocratie parlementaire.
 
Les députés européens ne peuvent ni décider, ni légiférer, ni contrôler. Ils ne servent que de faire-valoir, d’alibi d’apparence démocratique. L’UE est un régime autocratique où une Commission, non-élue par les citoyens, décide de leur avenir et de leur vie réelle, sans rendre de compte à personne.
 
2) au niveau national : les élus qui survivront à la destruction des cadres démocratiques dans leur pays ne pourront plus être, même en théorie, les « représentants  » de la volonté populaire puisque le TCE aura enfermé les 27 pays de l’UE dans sa camisole juridique de soumission totale aux décisions de la Commission européenne, voire de son Président.
Ces élus survivants ne seront plus que des «  intermédiaires  », des «  relais  », des « applicateurs  » des directives européennes contre leurs électeurs, au nom du fameux principe -lequel puise son origine dans la soumission hiérarchique de principe des structures de l’Eglise catholique au pape, autorité suprême pour elles- de la subsidiarité.
 
Ce système hyper-centralisé pour les décisions essentielles aura comme corollaire nécessaire une apparente décentralisation semblable à celle que la France a connue depuis 1983, donc, en réalité, le transfert sur le dos des régions, départements et communes des charges et missions de l’Etat.
 
Le processus n’est pas nouveau, mais il va, avec le TCE, se développer et devenir un principe européen.
 
Ainsi, chaque région, chaque département, chaque commune va devoir assumer et appliquer les directives centrales européennes, ce qui, en fait, va se traduire par de fortes augmentations de la fiscalité de ces diverses structures dont la liberté de gestion sera réduite à néant.
 
De là s’ouvrira une processus de dislocation progressive des Etats eux-mêmes, mais surtout de concurrence de tous contre tous, entre les 27 Etats, entre les régions de toute l’UE, entre tous les départements, entre toutes les communes, avec des élus dont la seule mission -difficile- sera de ne pas écraser d’impôts leurs électeurs tout en prenant en charge tous les problèmes que l’Etat et l’UE ne traiteront plus.
 
Dans un tel contexte, la couleur politique des élus n’aura plus qu’une importance négligeable, puisque, au final, tous seront obligés d’appliquer les décisions de la Commission de Bruxelles.
 
Le TCE : un processus de régression démocratique général pour 27 pays.... et les autres alentour.
 
Voilà en résumé, car tout cela est bien entendu noyé dans des pages de texte complexe au vocabulaire abscons, ce que constitue dans son fond concret le TCE.
 
Sa nature essentielle est de promouvoir une immense et rapide régression démocratique en mettant en place des structures non-élues et incontrôlables, en organisant un pouvoir hyper-centralisé fonctionnant comme une autocratie sans opposition possible à ses dérives.
 
Si ce TCE se met réellement en place, ou même si l’actuel fonctionnement de l’UE se perpétue, les crises internes ne peuvent que s’exacerber à terme rapide.
 
Par ailleurs, les voix, qui ici ou là, prônent la sortie de leurs pays respectifs de l’UE vont, face aux dérives qui sont déjà en cours de cristallisation et aux atteintes multiples à l’état de droit et à la démocratie, être de plus en plus entendues et écoutées par les citoyens.
 
La Commission de Bruxelles tient peut-être son TCE comme assuré, mais, telle qu’elle l’a fabriqué par SON REFUS ACHARNE DE TOUTE DEMOCRATIE, elle a surtout entre ses mains la genèse de crises futures dévastatrices.
 
Le mot de la fin sera la phrase d’une citoyenne allemande : « Le Mur de Berlin est tombé voici 20 ans et la Commission européenne veut déjà reconstruire un mur de l’autocratie : ceci est une folie ! ».
 


68 réactions


  • ZEN ZEN 3 novembre 2009 12:08

    Bonjour Philippe,
    On te sent remonté !
    Il y a de quoi...
    « le Parlement européen est un théâtre d’ombres, une façade trompeuse de démocratie, sans aucune réalité démocratique »
    Pleinement d’accord
    Aurais-tu un lien sur ce traité de Benes, que je ne connaissais pas ?
    Il y a vraiment un gros risque de déstabilisation, de balkanisation de l’Europe
    Mais n’est-ce pas là finalement le voeu des USA , pour une meilleure pénétration des marchés ?
    L’Europe, Hinterland...


  • eratosthène 3 novembre 2009 12:34

    Cet article commet une erreur monumentale.
    Le TCE était un traité cadre qui devait être la seule référence juridique pour le fonctionnement de l’UE et devait remplacer les traités précédents exceptés Schengen et Maastricht.
    Le Traité établissant une Constitution pour l’Europe a été élaboré sous l’initiative de Valéry Giscard d’Estaing à Rome en 2004. Il a été abandonné après son rejet par les Français et les Néerlandais.

    Le traité de Lisbonne délaisse la partie III du TCE qui faisait polémique et n’est qu’un ensemble d’amendements aux traités précédents (en particulier Nice, Amsterdam et Rome).
    Il s’agit de deux textes juridiques différents.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 novembre 2009 19:12

      Eratosthène,

      J’ai lu votre commentaire avec attention et n’ai pas pu discerner où était l’erreur « monumentale » que vous aviez trouvée dans l’article.

      Le texte soumis à ratification a bien été modifié depuis ses origines « giscardiennes », mais il s’appelle toujours TCE, il semble.

      Merci d’être plus précis sur l’erreur que vous avez aperçue.

      Bien cordialement,


  • dup 3 novembre 2009 13:24

    attendez et regardez la tour de Babel s’effondrer elle même . Elle va mourir par overdose d’absurdité .Ce qui sera rellement dangereux c’est le vide qui va suivre


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 novembre 2009 19:15

      Dup,

      Ce que vous écrivez sur l’absurdité de l’UE est vrai et surtout ressenti largement parmi les peuples des 27 Etats membres. Quant à déterminer ce qui résulterait de l’explosion ou implosion de l’UE, il paraît prudent de ne pas faire de pronostics hasardeux.

      Une seule chose est certaine : tout va dépendre d’où vient l’impulsion qui amènera à cette dislocation.

      Bien cordialement,


  • alberto alberto 3 novembre 2009 13:26

    Salut, Philippe :

    Je m’étonne encore aujourd’hui du manque de réaction des allemands !
    Y z’auraient pas eu quelques petites compensations ?

    Quoi qu’il en soit cet agglomérat de traités devient illisible pour le citoyen européen, c’est d’ailleurs, semble-t-il le but recherché et tout ça finira mal...

    Bien à vous.


    • Marc Bruxman 3 novembre 2009 14:00

      Les allemands ne sont pas stupides, ils savent très bien que les compensations mémorielles sont une imbécilités. Manque plus que la France leur demande réparation pour l’Alsace et la Lorraine tant qu’on y est. Ah non ca a déja été fait ca a conduit à la guerre.

      L’histoire doit être étudié pour comprendre le passé et ne pas le reproduire. Si le devoir de mémoire existe, il doit servir à bien se comporter dans le présent, pas à réparer les atrocités du passé qui ne sont pas réparables. Un crime ca se juge sur le moment ou ca ne se juge pas. On parle d’un crime vieux de plus de 65 ans, cela ne se juge plus.

      De meme que suite à la chute du mur de Berlin on a choisi dans la plupart des pays d’europe de privilégier la paix civile au jugement à part pour les cas les plus graves. Et franchement cela vaut mieux. Parce que si on commence à demander réparation à la russie, ca ne va aider personne.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 novembre 2009 19:20

      Alberto, Bonjour,

      Les réactions allemandes sont en cours sur la clause imposée par Vaclav Klaus. Il en a été de même des Slovaques. Apparemment, si les gouvernements ne disent mot et consentent à une attaque en règle contre la CEDH- Charte Européenne des Droits de l’Homme- et à son explosion en de multiples Etats dotés de dérogations variées, dans les médias et les opinions publiques concernées, les choses se passent autrement ?

      Bien amicalement,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 novembre 2009 19:22

      Pasou,

      Ce que vous dites est parfaitement exact et clair.

      Il reste juste à rajouter que ce mépris des dirigeants européens et des Etats membres appelle une légitime colère contre eux et leurs pratiques anti-démocratiques.

      Bien cordialement,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 novembre 2009 20:30

      Pasou,

      Comme votre ami, je pense effectivement qu’en histoire, l’analyse des processus en cours permet de déduire la tendance des processus étudiés et d’en prévoir la conclusion, mais sans évidemment pouvoir en déterminer la date et l’évènement qui fera oeuvre de fin.

      Ainsi, l’éclatement de l’URSS était prévisible pour les mêmes motifs que ceux qui ont abouti à la chute de l’empire tsariste en février 1917 et à celle du gouvernement Kerensky en octobre de la même année.

      Il reste que l’éclatement de l’URSS n’a pas été pacifique du tout, car des conflits locaux entre nouvelles Républiques indépendantes ont éclaté de suite -notamment dans le Caucase- pendant que des Etats nouveaux-nés devenaient purement et simplement des Etats mafieux.

      Ceci étant juste noté, je partage votre analyse selon laquelle l’Ue est historiquement un artefact condamné d’avance à se désintégrer. La question de l’issue pacifique est posée, et il semble que la chute de l’UE risque de se faire dans la violence vu les problèmes aigus et contraints que la Commission de Bruxelles crée chaque jour dans ce conglomérat de 27 Etats sans unité aucune, autre que de façade.

      Bien cordialement,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 novembre 2009 19:30

      Le Furtif,

      Il existe beaucoup d’effets « désirés » par divers lobbies et structures en Europe qui peuvent permettre, non de contourner la législation française, mais de la détruire comme telle et d’imposer sur le terrain des divers Droits les lois venues d’Outre-Atlantique.

      L’UE n’est-elle pas de fait une union fondée avant tout pour satisfaire de manière « ordonnée » à un partage des marchés mondiaux au profit principal de la plus grande puissance économique, donc les Etats-Unis ?

      Cependant, l’UE, si elle copie beaucoup les Droits américains, notamment social, ne suit pas les principes démocratiques, même teintés de pratiques complexes qui atténuent les effets du suffrage universel, qui ont cours encore aux Etats-Unis.

      Bien amicalement,


  • Marc Bruxman 3 novembre 2009 13:54

    On ne peut pas éternellement s’appitoyer sur le passé. La seconde guerre mondiale c’était il y a 65 ans. Les gens en age d’avoir des souvenirs de cette guerre ont tous plus de 70 ans, ils sont sur la sortie. Quand à ceux qui ont commis ces actes répréhensibles, ils sont déja dans le cercueil.

    C’est sur le moment présent ou il faut se poser les questions des atrocités à ne pas commettre ou il faut les réparer directement après les faits.

    On ne paie pas pour un crime commis 70 ans après. C’est une ineptie comme payer des réparations pour la colonisation, le génocide arménien ou je ne sais quelle atrocité de l’histoire. (Et des atrocités, dans l’histoire ca ne manque pas).

    Les tchèques ont bien fait de demander cette dérogation. D’autres auraient du faire de même, car sinon on punit des gens pour un crime qu’ils n’ont pas pu avoir commis vu qu’ils n’étaient pas nés au moment ou ca c’est passé.

    Sinon laissons faire et les Russes vont demander à la France réparations pour les campagnes naopléonienne, la France va en demander à l’Allemagne, l’Allemagne aux Etats Unis, . Tout cela ne fait que jeter la discorde, a un moment il faut oublier et pardonner.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 novembre 2009 19:40

      Marc,

      Oublier et pardonner sont deux choses très distinctes.

      En 1992- 1994, puis en 1997-1998, les populations des Balkans ont subi massacres de masse, exactions innombrables et déplacements forcés de population.

      Si les victimes et leurs familles ont seules le droit de pardonner, il appartient au genre humain entier de ne jamais OUBLIER les atrocités d’hier afin qu’elles ne se répètent pas ici et maintenant.

      Bien cordialement,


  • Céphale Céphale 3 novembre 2009 14:36

    Philippe,

    Je me joins à ZEN pour approuver totalement cet article et partager votre inquiétude. C’est toujours un plaisir de vous lire.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 novembre 2009 19:42

      Céphale,

      Merci beaucoup de votre amical commentaire. Il reste à ce que les pratiques et objectifs dénoncés dans l’article doivent être combattus pied à pied par tous les citoyens avant que toute démocratie ait disparu du vieux continent.

      Bien amicalement,


  • janequin 3 novembre 2009 14:46

    Plutôt que de regretter ce qui s’est passé en 38-39, avec la récupération par l’Allemagne des Sudètes et du sud de la Bohème, par la Hongrie du Sud de la Slovaquie en 1940, puis de de la vengeance de Benès après la guerre, ne vaut-il pas mieux faire table rase du passé et permettre aux uns et aux autres de s’installer librement dans tous les pays de l’Europe Unie.

    Que je sache, les allemands de Chemnitz ou de Dresde ne revendiquent plus de récupérer quoi que ce soit à Karksbad (Karlovy Vary), pas plus que les hongrois de Vac ne recherchent à récupérer leurs biens restés à Brno.

    Par contre, ils peuvent maintenant s’y réinstaller, s’ils le veulent.

    Un chose intéressante concernant tous ces peuples : leur culture artistique est très proche. Que l’on aille à Görlitz, Telc, Presov ou Eger, voire Sibiu, on retrouve le baroque partout !

    A mon avis, c’est Schengen qui est une chance pour l’Europe, et cela, il ne faut surtout pas le perdre.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 novembre 2009 19:48

      Janequin,

      Votre appréciation sur les arts communs à des peuples divers est exacte, mais cela n’est pas le sujet de l’article.

      Les courants artistiques traversent les frontières avec ou sans Schengen depuis des millénaires.

      Cela n’a pas empêché Lidice, ni les décrets Bénés, ni les Juifs polonais survivants des camps de la mort de subir de nouveaux pogroms en 1945-1946 en Pologne, ni les massacres plus récents dans les Balkans.

      Et cela, l’UE et les accords de Schengen ne l’ont pas empêché....C’est sur ce point que la réflexion de fond devrait porter au sein des 27 Etats membres de l’UE.

      Bien cordialement,


  • Julius Julius 3 novembre 2009 15:19

    1) TCE n’a pas été modifié pour répondre à la demande de V. Klaus. TCE sera modifié plus tard, probablement avec l’inclusion de la Croatie. Donc, tous les pays auront un droit de mettre leur veto.

    2) Cette modification ne mentionne pas les décrets du Président Benes.

    3) En tout cas, personne ne peut modifier rétroactivement les décrets du Président Benes.

    4) L’expulsion des Allemands des Sudètes a été décidé à la conférence des Postupim (article 13).

    5) L’expulsion était immoral par les normes d’aujourd’hui. Il a été tout à fait acceptable par tout le monde après la guerre. Notez également que de nombreux Allemands des Sudètes a échappé aux poursuites. Ils seraient considérés comme des traîtres s’ils sont traités comme des citoyens tchèques.

    6) L’expulsion était destructrice pour Tchécoslovaquie. Il est fort possible que les communistes ne gagnerait pas en Tchécoslovaquie si les Allemands ont été autorisés à rester. Mais il est techniquement impossible de le défaire. Cela créerait de nouvelles injustices.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 novembre 2009 19:53

      Julius,

      J’apprécie votre science sur les origines « techniques » des décrets Bénès.

      Mais, le problème soulevé par l’article et l’intégration de la claude demandée par Vaclav Klaus dans le TCE est contraire à la CEDH et ne fait que souligner que le TCE d’aujourd’hui n’est plus celui qui a été voté et/ou ratifié par les Etats membres.

      Le reste de votre commentaire étant hors sujet et reflétant des vues personnelles légitimes, il ne peut en être utilement discuté ici.

      Bien cordialement,


    • Julius Julius 3 novembre 2009 20:41

      > le problème soulevé par l’article et l’intégration de la claude demandée par Vaclav Klaus dans le TCE est contraire à la CEDH et ne fait que souligner que le TCE d’aujourd’hui n’est plus celui qui a été voté et/ou ratifié par les Etats membres.

      Cette clause n’est pas intégré. Elle sera intégrée dans l’avenir - si elle est acceptée par l’ensemble des 27 pays. Notez également que le parti Social-Démocrate tchèque (qui pourrait remporter les prochaines élections de 2010) ne veut pas cette clause (bon, peut être, ils ne sont pas très clair).


  • Julius Julius 3 novembre 2009 15:31

    En ce qui concerne le TCE :

    Oui, il a beaucoup de problèmes. C’est pire que la Constitution originale. Mais il s’agit de la meilleure chose que nous pouvons avoir aujourd’hui. Il s’agit d’un compromis ! Il existe 27 différents pays, il est inévitable qu’ils ne s’entendent pas sur certains points. Ils ne s’entendent même pas à l’intérieur, dans leur pays.

    Il n’existe aucun moyen comment s’entendre sur un traité dans 27 pays utilisant le référendum. Tel texte n’existe pas. Ils seraient toujours plusieurs pays qui voteraient non. Soit pour la bonne cause (référendum n’accepte pas de compromis) ou pour une mauvaise cause (faux et populiste arguments, voter contre le gouvernement actuel ,...).

    Référendum répété est démocratique. Il est commun dans tous les pays qui utilisent référendum souvent.


    • franck2010 3 novembre 2009 16:11

      Je vous rappelle qu’il a été rejeté par les français....

      Je vous rappelle aussi que l’Europe s’étant faîte sans les peuples, les peuples ne se sentiront pas tenus par ce trité le jour venu....

      l’argument du populiste, avec celui du négationnisme et de l’anti-sémitisme, est simplement minable.

      Plus vite cette Europe s’ouvrira à de nouveaux ’ partenaires ’ plus vite elle s’enkystera. Plus vous passerez outre l’avertissement des peuples, plus vite à la faveur d’une crise vous vous retrouverez face aux peuples...

      Rappellez vous la chute du mur ! je vous prédis la chute du mur de l’argent et de votre idéologie pour dans pas longtemps !

      Oui je le souhaite *





    • Julius Julius 3 novembre 2009 16:44

      > Je vous rappelle qu’il a été rejeté par les français....

      Seulment par 53/47. Et combien ont voté NON pour la mauvaise raison ?

      > Je vous rappelle aussi que l’Europe s’étant faîte sans les peuples, les peuples ne se sentiront pas tenus par ce trité le jour venu....

      Ahh, oui. « Les peuples », cet animal hermaphrodite, qui personne n’a jamais vu. Inventée, quand quelqu’un veut montrer qui sont « les ennemis des peuples ».

      Pour la France, le TCE a été créé par son président, N. Sarkozy. Qui l’a promis pendant la campagne électorale - et qui a gagné. Ensuite - logicically - il l’a mis en œuvre.

      > l’argument du populiste, avec celui du négationnisme et de l’anti-sémitisme, est simplement minable.

      Eh bien, l’argument du populisme, c’est l’argument vrai. Il suffit d’observer les discussions avant le référendum en France. Ces arguments ne donnent pas beaucoup, seulement plusieurs pour-cent, juste assez pour changer le résultat.

      > Rappellez vous la chute du mur !

      Je me souviens très bien. Je était là ! Et vous ?


    • LaEr LaEr 3 novembre 2009 16:59

      « Et combien ont voté NON pour la mauvaise raison ? »
      Et combien ont voté OUI pour la mauvaise raison ?


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 novembre 2009 20:16

      Julius,

      Certes, vous semblez connaître parfaitement les origines des décrets Bénès de 1945, mais sur le TCE, vous avez apparemment omis de lire sa version finale et de développer une analyse en lien avec la réalité.

      Le TCE n’est pas non plus une invention de Nicolas Sarkozy, il est l’expression même de la nature anti-démocratique de l’UE.

      Le problème de fond sur le plan démocratique n’est pas de savoir si le texte final est un compromis ou non, mais s’il est positif pour tous les peuples concernés (même si ce mot vous choque, les peuples ont une existence qui n’est pas animalière) et s’il garantit démocratie, paix , sécurité et prospérité pour les citoyens des peuples concernés.

      Par ailleurs, dans tout vote, on peut discerner de nombreux motifs divers : il n’appartient à personne de les juger, mais seulement de les comprendre afin d’en tirer les leçons utiles et saines.

      Par ailleurs, en termes économiques internes à l’UE, les citoyens tchèques ont des motifs sérieux de ne pas accepter le TCE qui, construit comme il l’est, va faire de leur pays une nouvelle marche économique de l’Allemagne (comme la Slovaquie, la Hongrie et la Pologne).

      Si en effet, le TCE actuel s’appliquait, les paysans de ces pays, comme ils le sont en France,, seront contraints à des normes techniques obligatoires qui les obligeraient à s’endetter pendant que les cours s’effondreront.

      Quant aux services publics et aux industries locales anciennes, elles seront vouées à la disparition, soit au rachat à bas prix par des sociétés plus puissantes.

      Car l’UE est avant tout un marché libre où les plus forts et les plus riches vont manger les plus petits et les plus faibles, comme dans tout libre marché sans régulation, ni protection.

      C’est dire si, avec le TCE, certains pays ex-soviétiques pourraient ainsi servir de Far-East à des firmes puissantes afin d’avoir une main d’oeuvre à bon marché.

      La Tchéquie est déjà sur cette route dont le symbole est Skoda détenue par Volkswagen. Quand la bière Gambrinius sera 100% bavaroise et produite à bas prix sur place, il restera aux citoyens tchèques trompés à effectivement sortir du cauchemar dans lequel l’UE les aura plongé.

      Bien cordialement,


    • Julius Julius 3 novembre 2009 20:33

      Je dirais : Laissez-les Tchèques de décider ce qui est bon pour eux ! Ils ont décidé, par le processus démocratique.

      > La Tchéquie est déjà sur cette route dont le symbole est Skoda détenue par Volkswagen.

      Très bon exemple. Vous savez certainement que Skoda-Volkswagen fonctionne très bien, en tenant compte de la période actuelle difficile. Entre autres choses, merci à l’exportation vers l’Allemagne.


    • 1984 3 novembre 2009 21:32

      Mais oui pauvre Julius on peut remettre en cause n’importe quel référendum, il suffit de dire que ceux qui n’ont pas voté dans le sens attendu, l’ont fait pour de mauvaises raisons.
      Arrête de chier par la tête ça commence à puer.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 novembre 2009 21:48

      Julius,

      Il semble que vous vous méprenez sur le sens des mots : personne ne remet en cause, à part le TCE et la Commission europénne, le droit des citoyens tchèques de décider ce qui est bon ou mauvais pour eux-mêmes, ce qui est la base même de la démocratie.

      Quant au processus démocratique de ratification du TCE en Tchéquie, il serait bon d’expliquer ce qui est, selon vous, démocratique dans ce processus car personne ne comprend votre allégation sur le sujet.

      Sur la lente ingestion de l’économie tchèque par celle de l’Allemagne, ce qui est un fait incontestable, il n’existe pas de firme Skoda-Volkswagen au monde.

      Par contre, il existe bien un groupe VW en crise, qui essaie de délocaliser ses usines en dehors de l’UE, et dont Skoda est une petite partie secondaire. Ce qui traduit en langage économique limpide signifie que les ouvriers tchèques de Skoda produisent pour le groupe VW, et que les « exportations » que vous apercevez dans une théorie vide de sens sont la forme matérielle que prennent les bénéfices de VW au compte final de l’ECONOMIE ALLEMANDE et au DETRIMENT des salariés tchèques.

      Présenté comme cela, de manière comptable clair, chacun constatera en effet les immenses « avantages » de l’entrée dans l’UE de la Tchéquie pour VW, Siemens, Hoechst, Bosch, BMW, etc....

      Précisons que les produits des groupes allemands fabriqués en Tchéquie et ailleurs ne sont pas « des exportations » du pays concerné, mais un rapatriement vers le marché le plus lucratif de la maison-mère, en clair le marché allemand, qui reste au passage l’économie la plus puissante de l’UE.

      Bien cordialement,


    • Julius Julius 3 novembre 2009 23:25

      En 2008, les exportations tchèques vers l’Allemagne était de 28,3 mld. Euros, les importation était 27,8 mld. Euro. Alors, qui est le marché pour qui ?

      La République tchèque profits sur les salaires, les impôts et le réseau de sous-traitances en provenance de Skoda-VW. Notez que les salaires sont en général plus élevées dans Skoda que dans le reste de l’industrie. Skoda est le quatrième plus grand payeur de taxes d’entreprise en République tchèque. Au premier semestre de l’année 2009, Skoda a vendu seulement 10% de voitures de moins qu’en 2008, tandis que l’industrie automobile son ensemble a diminué de 17%. Tout cela serait jamais possible sans VW. En 1989, la Skoda (comme l’ensemble d’économie communiste) était dans un effondrement absolu, incapable de survivre sans alliance externes. VW qui a sauvé Skoda.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 novembre 2009 23:54

      Julius,

      Avant de citer des statistiques globales qui ne signifient rien d’autre que la valeur en une monnaie donnée des échanges entre deux pays, je vous invite à apprendre quelques rudiments sur le fonctionnement de l’économie de marché.

      Que VW paie taxes et salaires pour sa filiale Skoda est normal et n’a rien d’une découverte. Ce que vous ne comprenez pas ou faites semblant de ne pas comprendre, c’est l’intérêt de lire la balance des paiements entre les pays, les vrais chiffres qui indiquent où vont les bénéfices et plus values réelles issus des investissements réalisés.

      Car, de même que la Chine a une balance exportations-importations à son avantage, ce qui n’a rien de surprenant vu son statut industriel actuel, elle a une balance des paiements qui dit tout autre chose avec certains pays.

      Exemple : Taïwan, un des plus gros investisseurs en Chine, a une balance des paiements très bénéficiaire par rapport à la Chine. La raison en est simple : les investisseurs taïwanais « possèdent » une partie significative des usines et entreprises chinoises, je veux dire par ce mot, usines et entreprises existant en Chine.

      Pour faire plus simple : les entreprises allemandes qui « tiennent » une partie de l’économie tchèque voient leurs produits intégrés dans les STATISTIQUES OFFICIELLES TCHEQUES.

      Mais, ce sont elles qui ramassent au final l’argent de ces exportations parce que ces produits leur appartiennent, argent qui ne va ni à des entreprises ou aux salariés tchèques.

      Est-ce plus clair pour vous maintenant ?

      Ceci s’appelle balance des paiements, une balance qui se moque des exportations ou importations, d’autant que souvent les importations en question sont réexportées avec un bénéfice accru par l’importateur initial.

      Voilà pourquoi, Julius, vos chiffres ne signifient rien en économie réelle. Ce sont des données statistiques informatives, mais qui ne servent à rien si vous n’avez pas la balance des paiements pour vous en montrer le contenu final réel.

      Souhaitant que vous puissiez comprendre ces faits basiques en économie de marché que vous admirez tant,

      Bien cordialement,


    • Julius Julius 4 novembre 2009 00:25

      Mais c’est normal que le bénéfice va au propriétaire. Ce n’est pas grave s’il est allemand ou tchèque. Ce qui est important, c’est que Skoda se trouve en République tchèque, paie les salaires, les impôts, etc là. Ce ne serait pas possible sans VW (ou quelqu’un d’autre comme ça).


    • sisyphe sisyphe 4 novembre 2009 06:40

      Par Julius (xxx.xxx.xxx.217) 3 novembre 16:44

      > Je vous rappelle qu’il a été rejeté par les français....

      Seulment par 53/47. Et combien ont voté NON pour la mauvaise raison ?

      > Je vous rappelle aussi que l’Europe s’étant faîte sans les peuples, les peuples ne se sentiront pas tenus par ce trité le jour venu....

      Ahh, oui. « Les peuples », cet animal hermaphrodite, qui personne n’a jamais vu. Inventée, quand quelqu’un veut montrer qui sont « les ennemis des peuples ».

      Le bon Julius nous dévoile ici le fond de sa pensée.

      « Seulement 53/47 » ; ben oui, mon brave, comme l’élection de Sarkozy, ou à peu près toutes les élections des gouvernants européens ; onc, on ne devrait pas en tenir compte ?

      Et le bon Julius va faire le tri entre « ceux qui ont voté pour de mauvaises raisons » ; bien sûr, comme tout bon petit dictateur qui dénie le suffrage des citoyens

      Quant au - beurk- « peuple » ; une invention, quelque chose qu’on n’a jamais vu.

      En fait, le transfuge Julius est, en miroir parfait, le type même du despote, du petit tyran en puissance ; ah, la nostalgie des dictatures, hein, Julius ; pas le souci de s’emmerder avec les suffrages des citoyens ; jute des lois imposées, et que tout le monde ferme sa gueule.

      Comme tout bon transfuge des pays de l’Est devenus plus ultralibéraux que les ultralibéraux mêmes, Julius reste formé mentalement à l’école de ses traditions ; fasciste, nazi ou communiste, c’est au choix ; un partisan de la dictature.

      Le genre d’individu à mettre hors d’état de nuire, le plus vite possible.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 4 novembre 2009 13:28

      Julius,

      Vous semblez comprendre sans comprendre la portée « globale » de votre compréhension.

      Je résume donc pour vous ce que disent les faits et les chiffres économiques dans le cas de la Tchéquie : les grosses entreprises allemandes et/ou les banques allemandes sont propriétaires de la majorité de l’économie dite « tchèque ».

      Et comme vous trouvez cela normal, les propriétaires de cette économie qui n’a plus de tchèque que le nom et la sueur des travailleurs du pays font partir leurs bénéfices, capitaux et produits ailleurs.

      Il est vraiment bon que vous leur « accordiez » ce droit que ces banques et entreprises ont pris sans rien vous demander car ils l’ont imposé au pays, à ses salariés et à son gouvernement.

      Et voilà ce qu’est devenue la Tchéquie près de 20 ans après la « révolution de velours » : une sorte de région économique d’un pays plus puissant et plus riche. Mais, ce cas, pour ne pas vous choquer, est assez commun en UE dans les pays dits de l’Est.

      Bien cordialement,


    • citoyen 16 février 2010 14:53

      Julius , quel mépris de la démocratie !
      Mais vous faites peur ,mon ami. Je ne sais pas si vous êtes mûr pour le fonctionnement démocratique .
      Au referendum , les gens ont répondu oui ou non à la question posée . Tout le reste n’est que spéculation et conjectures . Le non l’a emporté , donc le traité a été rejeté


  • franck2010 3 novembre 2009 16:15

    Alors ce badge.. ..je soutiens agoravox...nous fait passer pour des pestiférés, des rapiats, et si je fais un don je risque de passer pour un fayot !

    cornélien !


  • Thoth 3 novembre 2009 16:36

    Le TCE... Et moi qui croyais que cela voulait dire Torche Cul Electronique !


  • xray 3 novembre 2009 18:32


    Le piège européen :

    Le piège est fermé définitivement. Il ne s’ouvrira plus. 

    Dès l’instant où l’on a parlé de construire l’Europe, on pouvait observer que les plus acharnés à « construire cette Europe » étaient les plus incompétents en tous domaines. On aurait dû se méfier. 

    Par sa disparité d’intérêts nationaux, l’Europe est ingérable. 
    On peut même affirmer inconstructible. 
    Les hauts fonctionnaires le savent parfaitement mais ils gagnent à se taire. 
    Pour ceux qui détiennent le pouvoir, la seule échappatoire est de pourrir la vie du plus grand nombre
    On peut compter sur les élus européens pour s’y employer. 


    Le Grand Guignol politique 
    http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/ 

    Le bourbier européen 
    http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2009/05/09/le-bourbier-europeen.html 



    • Croa Croa 3 novembre 2009 19:43

      « étaient les plus incompétents en tous domaines. »  Hélas non !

      «  On aurait dû se méfier. » Tout à fait ! smiley


  • Daniel Roux Daniel Roux 3 novembre 2009 18:52

    Cette fois, c’est clair, les citoyens sont astreints au silence et relégués au rang d’assujettis.

    Ces messieurs, les riches actionnaires des multinationales, se sont débrouillés pour confisquer tous les pouvoirs et les confier à leurs employés. Leur conviction est que les résultats des élections sont trop aléatoires, malgré tous les garde-fous qu’ils y ont mis.

    C’est la fin de l’illusion démocratique.

    Nous nous somme fait avoir par les démagogues et les manipulateurs médiatiques au service du vrai pouvoir. C’est déjà trop tard. Ils ont gagné et nous avons perdu. Préparons nous à en baver.

    Quelles formes peuvent prendre les protestations contre les abus et l’exploitation, à l’époque d’internet, de la promotion permanente de l’individualisme et de la médiatisation du terrorisme sacrificiel ? Jusqu’où peu aller la désespérance des plus touchés ?

    Les moyens de répression sont en place, aidé par le fichage massif, les technologie de pointe, une justice aux ordres et des parlementaires « oui-oui ».


  • Vulpes 3 novembre 2009 20:37

    Il est inexact de prétendre que le Traité de Lisbonne, intégrant ses nombreux annexes et protocoles, devrait être ratifié à nouveau par le référendum ou le Parlement . La promesse obtenue par les Polonais, les Irlandais et les Tchèques, sera officialisée à l’occasion du réajustement des détails de fonctionnement inhérent à l’accueil de la Croatie et de l’Islande au sein de l’Union en 2011, si je ne me trompe.

    D’ici-là l’article 48 du T.U.E, version Lisbonne, aura permis au Conseil européen d’adopter les textes relatifs aux dérogations accordées en son sein.

    Pour ce qui concerne la France, avec l’entrée en vigueur du traité de LIsbonne qui déclenche celle du nouveau Titre XV de la Constitution et notamment de l’article 88-7, la procédure de ratification ne passe plus par une loi d’autorisation de ratification. Ni le Parlement ni le référendum n’est sollicité.

    C’est beau la démocratie représentative ! 


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 novembre 2009 21:56

      Vulpes,

      Vous avez 100 fois raison sur le plan de la légalité au sein de l’UE qui n’a rien à voir avec la démocratie et les droits civiques de base des citoyens.

      C’est d’ailleurs pour cela que l’article parle du TCE comme d’un Traité de Versailles plus explosif.

      La démocratie et le fonctionnement de l’Ue sont antagoniques !

      Les droits des citoyens sont antagoniques aux mécanismes de l’UE !

      Les droits collectifs des peuples à diriger eux-mêmes leur propre destin sont antagoniques avec l’UE et ses divers organismes.

      L’UE est bien une nouvelle autocratie qui entend régenter 27 pays et leurs peuples.

      Bien cordialement,


  • Vulpes 3 novembre 2009 20:48

    J’ai appuyé trop rapidement sur le bouton d’envoi. Bien entendu l’adhésion d’un nouvel état membre est soumise à la ratification selon les dispositions du nouvel article 88-5 de la Constitution.


  • iciailleurs 3 novembre 2009 21:34

    L’Europe ? L’Europe ? C’est quoi l’Europe ? Dit monsieur, dessine moi l’Europe.


  • Christoff_M Christoff_M 3 novembre 2009 22:03

    Changez les frontières des anciens états.... mettez les à genoux sous prétexte de démocratie...

    Et faites les baver devant des subventions de l’Europe, 26 milliards pour certains pays européens de l’est et envoyez leur DSK comme commercial et financier massif de la mondialisation, un Rotschild plus discret pour les non initiés....

    Et vous aurez un oui massif à n’importe quel vote, européen ou pas, quel que soit le texte, ça vous étonne !!!

    Réfléchissez bien au processus de démocratisation à l’est et à la création de la grande Europe, simple maillon du gouvernement mondial ou mondialisant au choix...
    La libre entreprise, elle est bien bonne, mettre en concurrence des pays ou les ouvriers gagnaient deux mille euros et d’autres qui gagnent à peine trois cent euros par mois...

    Avec les mêmes castes et mêmes grandes familles qui ont un nouveau far west, histoire de remonter des usines a bas coup et de relancer leurs opérations de spéculations sur l’industrie, la finance, l’agriculture et approvisionner pour beaucoup moins cher à l’est pour revendre avec une bonne bascule à l’ouest...

    l’Europe libérale es définie, vive les castes très riches et les familles dirigeantes qui ne s’étaient pas autant engraissées depuis la guerre 45...
    Quand on spécule sur les matières premières, la bouffe et les médicaments, les belles paroles sur les peuples et la démocratie, on se torche un peu avec !!!

    Mais visiblement la conscience de notre monde et la vision globale de ces « tetes pensantes » et élites de l’argent échappent à beaucoup...

    Plus c’est gros plus ça passe comme disait le ministre de la propagande des nazis...
    La masse est assommée, somatisée, comme dirait Huxley, abrutie par un matraquage médiatique intense et des « sports » ou on bouge plus et on transpire plus dans les affrontements de supporters conditionnés, avinés et décérébrés...
    les architectes de ce « monde libéral » ont toutes finances et tout pouvoir pour avancer vers un état global et mondial, dans une indifférence apparente... l’Europe comme l’Afghanistan et la lutte contre les méchants « islamistes barbus » ne sont que quelques piliers de cette construction mondialisante...

    Broyage des cultures, abrutissement des masses, épidémies promises, drogues et alcool abondamment diffusés, et le tour est joué !! la nouvelles constitution est adoptée avec des votes qui valent bien l’élection de Karzai !!!!

    Vous n’avez pas remarqué la nouvelle tendance, étaler des tonnes de bouffe accessible faire des campagnes de promos.... puis sortir une campagne pour maigrir et faire la pub pour un nouveau médicament bio oméga vert ou autre, bouffer des choses soi disant disparues ou tendance... et finir complètement déphasé...

    Quand on est vide, dépressif ou autre, on se gave ou se remplit et on devient l’équivalent d’une vache aux hormones pour les mondialistes... avant on se nourissait l’esprit, maintenant on se gave, et forcément à un moment ou un autre on tombe malade !!
    Heureusement madame Bachelot et son lobby des pharmaciens commerçants sont la pour nous sauver.... de la réflexion !!!


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 4 novembre 2009 13:20

      Christoff M,

      Et quand vous avez terminé ce long commentaire, quel intérêt positif, ou, plus exactement, en quoi avez-vous apporté un petit commencement de solution raisonnée et constructive aux problèmes, souvent justes, que vous dénoncez ?

      Il est des gens qui répètent sans cesse ces mêmes vérités et faits sans que, pour autant, les ayant dites et redites, ils aient construit le moindre pont concret vers des solutions positives et possibles.

      Il serait temps de cesser de considérer les autres citoyens comme des individus idiots car ils voient les mêmes réalités que vous et en souffrent comme vous. Cr qui est donc nécessaire n’est pas de répéter en boucle les maux que tous vivent chaque jour, mais de définir collectivement les voies et moyens d’en sortir au plus vite.

      Bien cordialement,


  • Pierre29 Pierre29 3 novembre 2009 22:07

    Merci pour cette mise au point très claire à mes yeux.
    Je fais partie de ceux qui ont voté NON au traité constitutionnel européen et je revoterai NON si c ’était à faire.
    J’ai bien compris que mon vote, ceux qui nous dirigent n’en avaient rien à faire.
    Ils se sont joyeusement assis dessus.
    J’aurai peut-être pu finir par adhérer à une Europe sociale à 8 ou à 12, mais là, ça fait depuis longtemps que j’ai été largué.
    On ne me fera jamais croire autrement que la seule vocation de cette Europe est de déresponsabiliser encore un peu plus nos politiques et de faire du business et rien que du business.
    La grande question maintenant est d’arrêter de manipuler les gens pour les faire voter autre chose que ce qu’ils pensent et d’accepter le résultat d’un référendum...
    Le grand challenge pour ceux et celles qui comprennent bien à la fois cette histoire d’instrumentalisation de la peur pour la grippe H1N1 pour les obliger à la vaccination et cette histoire d’adhésion « obligée » à une Europe dont plus de la moitié d’entre nous ne veut pas, c’est bien de garder énergie et courage, au moment même où on ne peut que constater que nous sommes dans une pseudo-démocratie, une belle cage dorée !
    Pour moi, nous sommes dans une régression absolue de nos libertés et de notre droit de choisir. Même la légitime confrontation des idées est devenue vaine dans un système où tout est manipulé, travesti... Je ne suis donc guère optimiste quant à la sortie de cette situation.
    On en revient de fait à des choses très simples : faire ce qui peut être fait au quotidien en faisant au mieux pour ne plus être dupe d’un système politique dans lequel il n’est plus possible d’avoir la moindre confiance. Découvrir sa propre créativité et lui ouvrir des portes d’expression pour aller vers un inconnu qui ne passe plus par la politique...


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 3 novembre 2009 22:36

      Pierre 29,

      Excellent commentaire que celui que vous signez.

      Il sort des répétitions inutiles des maux connus de tous, et surtout il rompt avec des discours démoralisés et pessimistes à outrance qui ne font qu’aggraver le « mal démocratique » décrit dans l’article commenté. L’analyse des faits est clair et précis.

      C’est pourquoi, de ce point de vue, la conclusion de votre commentaire me paraît revenir à un aveu d’impuissance que le début semblait chasser avec force, ce qui donne une contradiction frappante.

      Dans les grandes crises, le repli sur soi, même sur sa propre créativité, n’a jamais été une solution pour personne. Ce n’est pas en se réfugiant dans sa vie intellectuelle, artistique ou culturelle propre que l’on échappe au chômage, à l’inflation, aux désordres économiques, aux huissiers de justice qui veulent vous chasser de votre logement ou au banquier qui vous met à la Banque de France.

      L’avenir des êtres humains est collectif et c’est, à mon sens, à cette aune là qu’il est nécessaire de réaliser les actes qui s’imposent à nous comme indispensables.

      Bien cordialement,


    • Pierre29 Pierre29 3 novembre 2009 23:55

      Je prends intérêt à votre commentaire que je comprends sans comprendre tout en le comprenant... Ce n’est pas tellement l’aspect contradictoire que vous soulevez qui m’intéresse le plus, car des contradictions, on en a tous, me semble-t-il, mais quelque chose d’autre qui reste justement à préciser... A suivre donc...
      Le matraquage médiatique sur la grippe H1N1 a déclenché en moi une énergie me poussant à agir, à faire circuler de l’info...
      J’observe que somme toute, plusieurs autour de moi évoluent tranquillement dans leurs réflexions. Je fais de même ici avec tel ou tel article, tel ou tel commentaire.
      Lire les autres, c’est aussi pour moi, mesurer les limites de ma propre pensée.
      Cela reste donc par nature enrichissant et je n’ai pas l’intention de rester avec une créativité purement personnelle, mais plutôt de laisser jaillir une créativité qui pourrait être aussi une recherche active de solutions à ce qui précisément semble actuellement insoluble... Revenir au ressenti corporel, au souffle, au silence, aux couleurs, au vide mental sont pour moi des chemins à explorer...


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 4 novembre 2009 12:59

      Pierre29,

      Tous les chemins qui mènent à refuser l’inhumain et l’inacceptable, à tracer une voie pour une humanité libre, pensante, maîtresse de son propre destin, sont bons à suivre et donc à expérimenter.

      L’essentiel est que cela conduise au but collectif, donc aussi individuel recherché et non à un affaissement dans une quête personnelle de nature égotiste.

      Bien cordialement,


  • oj 4 novembre 2009 03:34

    ce point particulier appartient dejà a l’histoire.

    plus il y a de complexité, plus il y a de divergences.

    Il faut parfois se concentrer sur le plus important quiite a nier les details.

    Nos problemes sont devant nous et plutot inquietants alors il faut tenter coute que coute de faire ce bloc europeen pour essayer de preserver une partie du modele de vie occidental , pour pouvoir se protéger fasse aux risques a venir .


    Si nous voulons donner une chance a notre modele, fasse a la mondialisation qui le detruit peu a peu, il faut sceller ce bloc meme avec des concessions , c’est notre meilleur chance pour l’avenir.

    nous sommes a un tournant de l’histoire ou il faudra etre moins regardant pour nos petites habitudes et manies et passerr a une nouvelle etape , necessaire, meme en ronchonnant.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 4 novembre 2009 13:06

      Par oj,

      Bien que votre commentaire soit assez abscons, il est instructif du vide de pensée réelle qui entoure l’UE vue comme une solution à des problèmes alors qu’elle est la matrice ou la courroie de transmission des problèmes que vous apercevez.

      Ce n’est pas en abandonnant tout régulation-réglementation au niveau des Etats, en sacrifiant les vieillards, donc nos parents et grands-parents ou nos enfants à la précarité généralisée que ce que vous appelez du nom sans signification concrète de « mondialisation », qu’un seul problème passé, présent et à venir sera résolu.

      Le seul tournant que l’Histoire apporte en ce moment pour vous et pour tous les citoyens est la destruction de lé démocratie, et avec elle, de tout ce qui fonde une société civilisée structurée et humanisée.

      Bien cordialement,


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 4 novembre 2009 13:14

      Tektek,

      L’idée d’une Assemblée Constituante est en soi une issue démocratique évidente pour quiconque pense à sortir au plus vite et au mieux de cette UE qui n’a rien de démocratique et a tout d’une nouvelle autocratie.

      A titre personnel, il me semble que cet objectif justement surgit de lui-même de la réflexion et de l’expérience collectives des citoyens dans les 27 pays de l’UE actuelle, car c’est la solution la plus pacifique et la plus cohérente afin de briser le cercle infernal des mesures et décisions qui ne cessent de semer partout des germes de conflits et d’affrontements futurs, sociaux et économiques d’abord.....

      Votre idée n’est donc pas une utopie, mais un but concret vers lequel les efforts collectifs de tous les défenseurs de la démocratie et de l’humanisme devraient tendre.

      Bien cordialement,


  • guibbs 4 novembre 2009 10:47

    @ l’auteur
    Vôtre article pose la question de la légitimité des revendications allemandes sur les populations expulsées des Sudètes, de Haute Silésie, de Pomméranie Orientale et de Prusse Oriantale...

    Je pense que les vainqueurs de la Seconde Guerre Mondiale (dont les Tchèques font indirectement partie) ont eu raison d’imposer leur point de vue.

    On se met en peine pour les 10 millions d’allemands expulsés...mais que dire des 6 millions d’indésirables, que cette génération là d’Allemands a massacrés, et que dire aussi des millions de Slaves qui ont été déplacés entre 1939 et 1944 pour laisser la place au « Lebensraum ».

    Je pense que la population allemande de l’époque a obtenu le jugement qu’elle méritait, la plainte des descendants de ces déplacés devrait être irrecevable !

    Car sinon, pourquoi les Marocains ne portent-ils pas plainte contre l’Espagne devant la Haye pour l’expulsion des Musulmans, après la prise de Grenade, en 1492 ?

    Les droits de l’homme ? Ok, mais il faut à un moment donné, que la loi du vainqueur s’impose, car sinon on ne s’en sort plus...

    D’ailleurs, c’est suite à ces châtiments terribles qu’a subi l’Allemagne, que cette dernière du faire son aggiornamento !


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 4 novembre 2009 13:09

      Guibbs,

      Si vous avez retenu cela de l’article, voilà qui est dommage pour vous.

      L’essentiel était ailleurs. Il s’agissait de la destruction de toute démocratie dans 27 Etats de l’UE.

      Les points que vous abordez sont éloignés de cette essence du sujet central de l’article.

      Bien cordialement,


    • guibbs 4 novembre 2009 17:26

      Ce que vous dites est exact, ce n’était pas le coeur du texte.

      Néanmoins, je pense que le révisionisme concernant les conséquences punitives de la Seconde Guerre Mondiale, ne doit être pris à la légère.

      De ce point de vue (uniquement), je comprends les réticences des pays d’Europe de l’Est à l’égard des véléités revanchistes allemandes, qui se maquillent un beau visage grâce aux droits de l’Homme.

      Ce qui est arrivé à l’Allemagne, doit nous faire réfléchir sur le fait que, lorsqu’un chef d’Etat prend des décisions fatales, c’est tout le peuple qui paie...c’est injuste mais c’est comme ça !


  • Axel de Saint Mauxe Nico 8 novembre 2009 09:55

    « La Commission de Bruxelles tient peut-être son TCE comme assuré, mais, telle qu’elle l’a fabriqué par SON REFUS ACHARNE DE TOUTE DEMOCRATIE, elle a surtout entre ses mains la genèse de crises futures dévastatrices »

    Merci.

    Figurez vous qu’alors que le traité même pas complètement ratifié, ils sont déjà en train de s’étriper pour se choisir un président... Blair ou un autre ? Une chose est sûr, il devra être sorti de leur sérail.

    Voir cet article issu du site euroférdéraliste TAURILLON à propos d’un certain Jan Peter Balkenende . Réjouissant programme smiley

    Lisez également mon article sur les origines de la crise d’identité des français.


  • Atahualpa 8 novembre 2009 12:53

    Au-delà de ces arguties juridiques entièrement à côté de la plaque, je pense qu’il est très à la mode de critiquer l’Europe aujourd’hui, une Europe dont bien souvent on ne comprend ni les mécanismes ni la légitimité, par manque d’information.
    Considérez une chose, le reste vous paraîtra secondaire : les Chinois, les Russes, les Indiens et les Américains raffolent de ces discours europhobes.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 8 novembre 2009 19:00

      Bonsoir, Atahualpa,

      Il est vrai que les arguments démocratiques peuvent paraître à certains, à Bruxelles et Strasbourg, comme des arguties juridiques. C’est leur droit.

      Vous êtes par contre dans le manque de précisions car l’UE n’est pas l’Europe (qui est et reste un continent de la planète).

      Donc, en vous suivant, quand 26 peuples sur 27 ne sont pas consultés sur un Traité qui engage leur avenir, ce serait parce qu’ils ne comprennent pas les mécanismes de l’UE !!!

      Selon vous, quand les députés européens ne servent à rien dans la protection des intérêts des citoyens de ces 27 pays, notamment contre les DIRECTIVES d’une COMMISSION JAMAIS ELUE qui ne fait que détruire les bases économiques et sociales de ces pays, les 27 peuples n’en comprennent pas la légitimité !!!

      Et si ces peuples ne sont pas heureux du sort que les DIRECTIVES d’UN CLAN FERME NON ELUE leur prépare, ils souffrent d’un manque d’information.

      C’est effectivement là une argumentation pitoyable, de fuite et d’évitement du débat qui stupéfie.

      Dernier argument éculé des défenseurs de l’autocratie de Bruxelles contre les peuples : les autres peuples raffoleraient des discours europhobes.

      D’abord, le discours europhobe ne vent rien dire puisque l’Europe est un continent. Peut-être votre imprécision voulait-elle désigner l’UE, ce qui n’a rien à voir.

      Rassurez-vous : les peuples que vous citez ont leurs propres problèmes et les difficultés de l’UE ne les intéressent guère.

      Par contre, pour les économies chinoise, indienne, russe, sud-américaines et quelques autres, tous se plaignent du protectionnisme farouche exercée par la Commission Européenne, entité anti-démocratiques s’il en est au monde.

      Ainsi, les technologies de pointe venues d’Asie, notamment dans le domaine de la santé publique, sont refusées sur le territoire de l’UE du fait de règlements qui ne sont, et là, c’eest un fait, que des arguties juridiques vides qui ne visent qu’à protéger des sociétés privées en situation de quasi-monopole européen dans ce secteur.

      On pourrait aussi citer les technologies informatiques et électroniques qui voient un produit japonais, taïwanais ou indien, qui vaut 50 euros dans ces pays arriver en France plus cher que son équivalent français ou made in UE -soit 300 à 400 euros.

      L’UE sert bien là des intérêts très identifiés, mais pas justement la liberté des échanges internationaux dont elle se prévait car l’UE est avant tout un marché européen fermé, sauf bien sûr aux produits américains à qui personne n’ose résister....en UE.

      De ce fait, le retard technologique de l’UE augmente et se creuse avec les pays les plus dynamiques en termes de recherche et...de découvertes !

      Bien cordialement,


    • Axel de Saint Mauxe Nico 8 novembre 2009 22:11

      « une Europe dont bien souvent on ne comprend ni les mécanismes ni la légitimité, par manque d’information. »

      Si l’on n’en comprend pas la légitimité, c’est qu’elle est illégitime !


    • Atahualpa 8 novembre 2009 16:40

      Ne vous en faites pas pour moi, je suis à la source de l’information. Ce que je constate c’est que bien souvent, les critiques les plus virulentes proviennent des gens les moins informés, et je le déplore fortement, car je trouve cela regrettable pour notre démocratie européenne. Dire que le traité ratifié n’est plus le même parce qu’un Etat membre formule une réserve ou une déclaration, c’est tout simplement méconnaître l’un des principes fondamentaux du droit des traités. C’est donc une contrevérité.
      En revanche, je ne tiens pas le citoyen pour le seul responsable de ce manque d’information. Les politiques français excellent dans l’art de se défausser sur « Bruxelles », les journalistes confondent allègrement la Cour de justice des Communautés européennes et la Cour européenne des droits de l’homme, le Conseil européen, le Conseil des ministres et le Conseil de l’Europe. Ce n’est qu’un constat de ma part, ce n’est pas une critique. S’engouffrent dans cette brèche les politiciens les plus populistes et les plus nationalistes. Je trouve cela dommage.
      Pour le reste, certes, mes propos m’appartiennent, comme vous le dites, mais qu’en pensez-vous ? La Russie, par exemple, voit d’un très mauvais oeil la constitution d’un groupe d’Etats capable de résister à son chantage énergétique. Imaginez ce que serait la France toute seule dans la mondialisation. Ce ne sont que des ébauches de réflexion...


  • Atahualpa 8 novembre 2009 16:51

    Je relis encore une fois votre article et je m’aperçois qu’il me faudrait plusieurs heures pour réfuter les erreurs, les clichés et les contrevérités dont il fourmille. Mais j’ai du travail ! J’invite vos lecteurs à vérifier point par point vos affirmations erronées.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 8 novembre 2009 22:42

      Atahualpa,

      Vérifier les informations, quelle bonne idée.

      Plutôt que se réfugier un dimanche soir, en ne cessant de rédiger des commentaires derrière un travail absorbant, je vous serais gré de nous apporter les liens qui, selon vous, permettraient de corriger erreurs, clichés et contre-vérités.

      Au moins, même si vous travaillez dur ce soir, nous aurons la joie de lire des liens qui nous permettront de remonter à la source de l’information.

      Bien cordialement à vous,


  • Atahualpa 8 novembre 2009 20:13

    Pour les Russes, le gaz est une arme, comme le pétrole l’est pour les pays producteurs. Une Ukraine privée de gaz et privée dans le même temps du soutien politique d’une Union européenne forte retomberait vite fait dans l’escarcelle de Moscou. Voilà notamment pourquoi le traité simplifié, avec la diplomatie européenne qu’il instaure, fait avancer les choses. En tout cas, la comparaison avec le traité de Versailles me paraît plutôt biaisée.


    • Philippe Vassé Philippe Vassé 8 novembre 2009 22:23

      Atahualpa,

      Votre vision des rapports du monde commence à dater.

      Que vous ne suiviez pas l’évolution du monde, c’est acceptable, même si vous vous auto-définissez comme « à la source de l’information », mais que vous ignoriez à ce point les relations russo-ukrainiennes tient du prodige à l’heure d’Internet.

      La Russie, dont vous dites qu’elle craindrait une UE, forte ou non, est loin de vos fantasmes.

      1) l’euro a satisfait plus l’économie russe que celles des pays européens, tous en recul au niveau mondial ! l’Etat russe y a trouvé une monnaie qui permet d’assurer pleinement son rôle nouveau, notamment sur les marché du gaz, du pétrole, mais aussi de nombreux minerais rares et chers.

      2) sa mafia a adoré l’euro qui passe les frontières sans difficulté.

      Quant à prêter au pouvoir russe des visions de reconquête de l’Ukraine, là, vous versez dans la science-fiction.

      L’argument du TCE protégeant mieux l’Ukraine que personne ne menace sauf les affrontements au sein de ses autorités publiques est d’une ridicule achevé.

      Le monde a vu pendant la guerre russo-géorgienne la force de l’UE et de sa diplomatie. La Russie a gagné un conflit militaire, elle a édifié 2 Républiques proches de ses intérêts dans la région et a assuré ses liaisons pétrolières vers l’Asie. L’UE a tout entériné, même le retrait décidé par Moscou de ses troupes entrées en Géorgie !!!

      Puisque vous êtes à la source de l’information, je rappelle à votre savoir que la Russie, la Chine et l’Inde, entre autres pays d’Asie centrale, sont membres aussi d’un pacte militaire et économique, avec des accords de solidarité mutuelle.... et que l’UE, face à cette alliance, pèse peu, voire très peu car l’UE n’a ni matières premières, ni de marchés en développement liés à l’Asie qui a beaucoup évolué elle aussi vers un regroupement plus grand que préfigure l’ASEAN

      En clair, l’UE, qui n’a pas de diplomatie, mais qui a DES diplomaties (farnçaise et allemande, entre autres), ne sera pas plus aidée par le TCE qu’auparavant par les autres traités.

      Quant à la diplomatie de Londres, chacun sait depuis 2003 -guerre en Irak- qu’elle se décide à Washington et ignore superbement les demandes de l’UE comme telle !

      Ceci étant, le TCE avec ses intégrations en cours va mettre en difficulté l’égalité des 27 pays en droit et en matière économique, financière et sociale vu les différences de traitement prévus selon les pays, va renforcer certaines rancunes historiques vivaces et ne permettra en aucun cas d’améliorer le niveau de vie des citoyens de la zone UE en chute libre !

      En 1992, la France était la 5ème puissance économique mondiale selon son PIB par habitant. Et maintenant ?

      Elle a reculé vivement, mais je ne serai pas cruel en rappelant à « une source de l’information » sa place mondiale actuelle.

      Ce qui est sûr est le recul et la perte d’influence économique mondiale. Heureusement, tout cela n’est pas dû qu’à l’UE, mais la crise a bien frappé l’UE, ses 27 pays, et surtout elle a frappé l’euro dont la montée en parité avec le dollar accentue les effets de la crise financière et globale.


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