mercredi 31 janvier 2018 - par SEPH

SYRIE : l’après DAECH une situation encore plus explosive ? ***

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L’année 2017 a vu l’armée syrienne et ses alliés reconquérir la presque totalité du territoire occupé par Daesh (cf : carte ci-dessous).

Mais une douche froide vient saper les espoirs projetés par cette victoire : le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a déclaré, mercredi 17 janvier 2018, que la défaite de Daech ne mettra pas fin à la présence militaire américaine en Syrie.

L’armée US s’est solidement implantée à l’est de la Syrie (entre l’Euphrate et la frontière irakienne ( zone jaune) grâce à des accords avec Daech.

Pour conquérir ce territoire la coalition militaire dite "anti-Daech" sous le commandement des États-Unis a introduit : 2800 GI + 1300 membres de l'OTAN en Syrie.

La coalition US a constitué une milice appelé Force Démocratique Syrienne ( FDS ) composée pour moitié de Kurdes syriens du YPG/PKK et l'autre moitié étant des anciens de Daech recyclés .

La milice kurde syrienne YPG est la branche armée du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le mouvement séparatiste kurde de Turquie.

Cette force FDS est financée par les États-Unis qui lui ont récemment fourni plus de 4000 camions d'armement.

L’armée US contrôle ainsi en toute illégalité 80% du pétrole syrien ( Cf : Les USA vainqueurs en Syrie !? - https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/les-usa-vainqueurs-en-syrie-198825)..

 

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 Légende :  -Zone grise occupée par Daech 

 -Zone rose sous contrôle du gouvernement syrien ou irakien.

 -Zone verte, zone de désescalade depuis mi-2017 occupée par Al-Qaïda, Daech ou l'ASL

 - zone jaune sous contrôle des USA avec les Forces Démocratiques Syriennes FDS

 

 

 1 – RAPPEL HISTORIQUE DEPUIS 2014

   En 2014, les USA ont pris la tête d’une coalition comptant 59 pays pour contenir DAECH , mais sans l’éliminer. Pendant près d’un an et à l’inverse de la Russie, cette coalition n’a effectué que des attaques aériennes symboliques contre le groupe terroriste sans mettre à mal sa principale source de subsistance : le financement.

Les USA se sont davantage employés à détruire l'infrastructure de la Syrie mais ils ont épargné les longues colonnes de Daech qui s'étendaient sur plusieurs Kms. Ainsi Daech s'est déplacé en toute tranquillité et a pu commercialiser avec l'Occident le pétrole volé à la Syrie(CF : https://oilprice.com/Geopolitics/Middle-East/Why-Is-The-US-Reluctant-To-Bomb-ISIS-Oil-Fields.html)

Quand Barack Obama a déclaré la guerre à Daech, ses forces armées ont jugé que mettre un frein à la principale source de capitaux – le pétrole - du groupe terroriste n'était pas une priorité !!!!!

La production de brut dans le territoire tenu par DAECH se situait entre 34 000 et 40 000 barils / jour. Le pétrole est vendu par Daech entre 20 $ et 45 $ le baril.( cf :https://www.ft.com/content/b8234932-719b-11e5-ad6d-f4ed76f0900a#axzz3t5upMRxG)

Daech a donc bénéficié de plus de 1,5M$ par jour en revenus pétroliers tirés de l’extraction illégale d’or noir provenant de nombreux gisements en Syrie et en Irak, et ce, sans être importuné !!!.

Daech gagnait annuellement de 2,9 milliards de dollars grâce à ses différentes activités, soit plus que le PIB du Burundi.(cf : http://www.economiematin.fr/news-etat-islamique-argent-ressources-daesh)

 

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 Obama a voulu faire croire au monde qu il se préoccupait de lutter contre le terrorisme. Mais pourquoi la coalition de 59 pays dirigée par le plus puissant État de la planète s’est gardée de réduire à néant les principales sources de financement de l’organisation terroriste et surtout sur le plan militaire de ne pas pouvoir arrêter l'expansion de Daech !!!!!

La politique d’Obama était bien définie : nous ne sommes pas pressés de vaincre Daech, car le groupe sert l’intérêt national des USA et est devenu un fardeau pour l’Iran. De même pour Israël : « Nous préférons Daech à l’Iran  », a dit son ministre de la défense, Moshe Yaalon. 

Donald Trump, à son tour, suit le chemin tracé par Obama pour la destruction de l'Etat syrien.
 

 

  2 – ACTUELLEMENT LES USA ARMENT LES FORCES KURDES-FDS POUR LA PARTITION DE LA SYRIE.

 Aujourd’hui, les Américains font tout leur possible pour diviser le pays en zones d’influence, les Russes d’un côté, eux de l’autre, tentant pour cela de s’accrocher à toute partie du territoire qu’ils pourraient grignoter, oubliant vite que la Syrie n’est pas un pays vaincu et qu’elle a encore le choix et les moyens de refuser de se faire coloniser.

Pour arriver à leurs fins, les États-Unis multiplient leurs bases (ils en seraient déjà à 14), en parlent comme de territoires conquis et prétendent en interdire l’accès à quiconque n’est pas de leur bloc, y compris à ceux qui en sont les propriétaires légitimes. Ainsi les USA ont bombardé à plusieurs reprises l'armée syrienne qui s'était approchée à moins de 50 KM d'une base US.

Les USA font tout pour diviser la Syrie en deux en créant une nouvelle force :

Ainsi la coalition militaire dite "anti-Daech" sous le commandement des États-Unis travaille avec les groupes rebelles en Syrie à la formation d’une nouvelle «  Force de sécurité aux frontières », forte de 30 000 miliciens composée pour moitié de Kurdes syriens et l'autre moitié étant des anciens de Daech recyclés.

L’idée de Trump est de créer un ancrage permanent pour les États-Unis et Israël dans un Kurdistan indépendant stratégique, économiquement autosuffisant, où se rejoignent les frontières de la Turquie, de l’Irak et de la Syrie, et qui pourrait éventuellement aller jusqu’à la frontière occidentale de l’Iran avec le nord de l’Irak.

La libération de la Syrie risque de passer par une guerre encore plus étendue que l’actuelle.

Cette situation est insupportable pour la Syrie et l'Irak, mais aussi pour la Turquie qui aurait un État terroriste indépendant à sa frontière. La réaction ne c'est pas fait attendre : la Turquie a envahi une partie de la zone jaune occupée par les Kurdes.
 
 

 3 - LA NEGOCIATION AVEC LES KURDES AVANT L'INVASION DU NORD DE LA SYRIE PAR L'ARMEE TURQUE

 Le gouvernement syrien et ses alliés russes ont proposé aux Kurdes d’Afrin de les protéger contre les attaques turques :

Il y a près d’une semaine, il y a eu une réunion entre des responsables russes et des dirigeants kurdes. Moscou a suggéré que l’État syrien devienne l’unique entité responsable de la frontière nord. Les Kurdes ont refusé.
Donner à l’État syrien le contrôle de sa frontière nord n’était pas la seule exigence russe. L’autre était que les Kurdes rendent les champs pétrolifères de Deir al Zor. Les Kurdes ont refusé en laissant entendre que les États-Unis ne le permettraient pas de toute façon. La réunion c'est terminée par un échec.
Ce témoignage a été confirmé par les négociateurs kurdes :
Aldar Xelil (@Xelilaldar), membre de la Société Libre Démocratique Tev-Dem : « Au cours d’une réunion, la Russie a dit à l’administration d’Afrin que si Afrin était gouvernée par le régime syrien, la Turquie ne l’attaquerait pas. L’administration du canton d’Afrin a refusé cette proposition. »

Source  : https://arretsurinfo.ch/syrie-les-turcs-attaquent-afrin-les-americains-se-plantent-les-kurdes-sont-encore-dans-le-mauvais-camp/

Les Kurdes ont fait une contre-offre très méprisante. En effet, ils proposaient de mettre des drapeaux syriens et de rendre la base aérienne de Menagh ( qui est presque entièrement détruite), mais ils ne voulaient surtout pas renoncer au contrôle des frontières de la Syrie avec la Turquie et l'Irak. Demandant ainsi au gouvernement syrien d'abandonner de fait le contrôle de la souveraineté de la Syrie.

L'offre du gouvernement syrien était la seule solution pour que la Turquie n'intervienne pas, car la Russie n'aurait jamais tolérée un affrontement direct entre les armées syrienne et turque.

Après l’échec des négociations entre la Russie/Syrie et les Kurdes d’Afrin, la partie russe a conclu un accord avec la Turquie.

 

 4 - L'INVASION DU NORD DE LA SYRIE PAR L'ARMEE TURQUE 

  La Turquie est farouchement opposée aux efforts américains pour créer un Kurdistan dans le nord de la Syrie. Le président turc, Recep Erdogan a ouvertement menacé début janvier 2018 que Washington « ne pourra jamais transformer le nord de la Syrie en un corridor pour les terroristes », promettant de « les frapper très durement ».

Le 20 janvier le lancement de l'opération « Rameau d'Olivier » contre les milices kurdes positionnées dans la région d'Afrin . Immédiatement Damas a fermement condamné les actions d'Ankara, rappelant qu'Afrin était une partie indissociable de la Syrie. Moscou a pour sa part appelé toutes les parties belligérantes à la retenue et a exhorté à respecter l'intégrité territoriale de la Syrie.

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 La principale raison de l'attaque de la Turquie est la décision des Etats-Unis d’occuper le nord-est de la Syrie avec l’aide du YPG/PKK kurde et des Arabes qui avaient combattu sous les ordres deDaech.

La seconde raison de l’opération turque est le succès remporté par l’armée syrienne à l'Est de la province d'Idlib qui était occupée par Al-Qaïda et par l'ASL « l’Armée Syrienne Libre » (soutenu par la Turquie).

Vu du côté syrien : il ne serait pas bon pour la Syrie que la Turquie prenne le contrôle d’Afrin. Le gouvernement syrien n’aime pas du tout l’accord que les Russes ont conclu en son nom, d’autant qu’un accord avec l’instable président turc Erdogan ne tiendra probablement pas longtemps. Mais voir les Kurdes s’allier aux États-Unis dans une occupation permanente du nord-est est encore pire pour la Syrie.

 

 5 - LA SITUATION EST DEVENUE EXPLOSIVE

   Le président turc a annoncé que l’opération « Rameau d’Olivier » s’étendrait jusqu’aux frontières irakiennes et que les Turcs ne partiraient pas de Syrie avant d’avoir éradiqué les « terroristes » jusqu’au dernier.

Il a précisé : « Après cela, nous continuerons jusqu’aux frontières de l’Irak et nous poursuivrons la guerre contre les terroristes. Et sur cette voie, nous demandons aux adversaires des terroristes de se ranger de notre côté. »
Erdogan a affirmé que sa plus grosse déception était que les terroristes portent le drapeau américain : «  Comment peut-on justifier cela ? Monsieur le président Trump nous dit de ne pas trop le critiquer ! D’accord, mais comment un partenaire stratégique peut-il agir de la sorte ?  »
« Nos opérations se poursuivront jusqu’à l’anéantissement du dernier terroriste en Syrie et jusqu’à faire de ce pays un refuge pour ses habitants  », a ajouté Erdogan.

La Turquie envisage d'établir une zone tampon de 30 km² sur le sol syrien.

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Cette situation est inacceptable pour le gouvernement du Président syrien Bachar al-Assad, soutenu par la Russie et l’Iran qui voit un danger à son intégrité . Comment le gouvernement syrien pourra-t-il conserver l'intégrité de son pays ?

 

 6 - LES KURDES DEVANT LEURS RESPONSABILITES

  Le Président Bachar Al-Assad a eu de bonnes actions envers les Kurdes. En effet, avant l’éclatement de la crise en Syrie , plus de 300.000 Kurdes turcs qui avaient fui les persécutions en Turquie, ont obtenu la citoyenneté syrienne, et ils ont été hébergés en Syrie où loin des pressions et dangers ethniques et sectaires, ils menaient une vie tranquille

En dépit de tout cela, les Kurdes ont planté un clou dans le dos du gouvernement syrien et pris part aux plans américains pour le démembrement de la Syrie.

Le Parti de l’Union démocratique (PYD), qui a pris le contrôle des deux villes d’Afrin et de Manbij et leurs alentours à l’aide des Unités de protection du peuple, a agi, durant ces six dernières années, de façon indépendante par rapport à Damas, et n’a jamais reconnu la souveraineté syrienne sur ces deux villes du nord du pays, d’autant plus qu’il a rejeté la proposition russe portant sur l’acheminement des forces de l’armée syrienne à Manbij et Afrin en vue d’enrayer toute attaque turque, préférant s’appuyer sur le soutien de son allié américain.

Or maintenant, certains commandants des Unités de protection du peuple (YPG) - après le rejet des États-Unis de leurs demandes d'aides - ont sollicité l’aide du gouvernement et de l’armée syriens, réclamant leur intervention à Afrin, pour protéger ses frontières et ses habitants face aux attaques d'occupation Turque.

Remarque : si les Kurdes avaient accepté l’arrivée de l’armée syrienne à Afrin et Manbij et s’ils s’étaient opposés à la présence des Américains, ils auraient pu éviter l’offensive turque et ne seraient pas restés seuls face aux Turcs.

Mais le problème des Kurdes est qu'ils font confiance aux États-Unis et à Israël qui les utilisent comme un atout pour des règlements de compte avec certains pays de la région, dont la Turquie, l’Iran, la Syrie et l’Irak.

Les Kurdes doivent donc choisir définitivement leur camp et ne plus passer d'un camp à l'autre au fil des événements, sinon ils ressortiront broyés par cette nouvelle guerre : Syrie-USA-Turquie.

 

 7 - LA TURQUIE FACE À DEUX DILEMMES AU MOINS

  Aujourd'hui, du fait de l'invasion turque dans la zone occupée par les Kurdes, les USA sont placés devant un dilemme

Si les États-Unis ne changent pas de cap et ne cessent pas de soutenir les Kurdes, la Turquie continuera alors à dénouer ses liens avec l’OTAN. L’armée turque avait jusqu’à présent empêché cette rupture , mais désormais, il y a même des officiers anti-Erdogan qui seraient d'accord pour quitter cette alliance.

Erdogan est peut-être tenté de quitter l’OTAN et de rejoindre une alliance avec la Russie, la Chine et l’Iran. Cependant si les États-Unis font une vraie offre à la Turquie en abandonnant leur projet d'un Kurdistan indépendant, ils pourraient réussir à retourner la Turquie et à la ramener dans le giron de l’OTAN.

Mais la Maison-Blanche de Trump est-elle capable de défier les voix pro-Israël/pro-kurdes et de revenir à une approche plus réaliste ? La balle est dans le camp de Trump osera-t-il affronter la Turquie à moins que la Turquie ne se couche ?

Or, l’OTAN a également besoin de la Turquie pour l’accès à la mer Noire pour toute opération future contre la Russie et la Crimée. C'est tout le dilemme

Pour conclure, la Turquie s'est placée opportunément au centre de cette guerre. Il dépendra donc de la Russie et de l’Iran pour sa fourniture d’énergie, et de Moscou pour construire des centrales électriques et livrer un système de défense antimissile S-400 à Ankara pour faire basculer la Turquie dans un camp ou dans l'autre.

Enfin le commerce turc regarde vers la nouvelle route de la soie de la Chine et l’Union économique eurasiatique d’Iran, de Russie, d’Asie centrale et de Chine.

En raison de tout cela la Turquie risque de choisir définitivement son camp : hors de l'OTAN.

 

 8 - LES COUSINS KURDES IRAKIENS - LE PÉRIL BARZANI TOUJOURS PRESENT

   Après le référendum sur l'indépendance du Kurdistan d'Irak, organisé 25 septembre 2017 qui a tourné au fiasco, le 28 octobre 2017, Massoud Barzani, a annoncé qu’il se retirait de la présidence à compter du 1er novembre, date à laquelle étaient initialement prévues des élections.

Il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui Massoud Barzani est toujours le président du PDK (qui détient les deux tiers du Kurdistan irakien) et qu’il est aussi dirigeant du Haut conseil politique, une sorte d’assemblée parallèle qui tire toutes les ficelles du pays. Son objectif est de transmettre le pouvoir au sein de la famille Barzani, en l’occurrence à son neveu, le premier ministre Nerchivan Barzani. La dynastie Barzani n’est pas prête de s’arrêter…

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Massoud Barzani (à droite), en compagnie du chef du Mossad (au centre)

 

 BARZANI VEUT FAIRE DU KURDISTAN INDÉPENDANT UN SECOND ISRAËL 

Maintenent Masoud Barzani tend de plus à plus à s'aligner sur les positions hostiles à l'unité et à l'intégrité territoriale irakienne.

En effet, Masoud Barzani a mis sur pieds un quartier général militaire conjoint en collaboration avec les hauts gradés israéliens, américains et saoudiens. Le QG emploierait une milice terroriste du nom de "Drapeaux blancs" ainsi que des résidus de Daech. Ainsi depuis quelque temps, les attaques des séparatistes kurdes qui ont jusqu’à présent coûté la vie à des dizaines de civils, deviennent quotidiennes.

À l'approche de l'élection irakienne, le maximalisme de Barzani pourrait effectivement déstabiliser l'Irak par des actions de guerrillas avec ses Peshmergas dans le but d'obtenir l'indépendance de la province autonome du Kurdistan.

Sous prétexte de lutter contre Daech, l’administration américaine verse chaque année une somme substantielle aux forces des Peshmergas (essentiellement affiliées au Parti démocratique du Kurdistan irakien dirigé par Massoud Barzani) et aux miliciens kurdes en Syrie

Ainsi, selon le ministère des Peshmergas du Kurdistan irakien, le département de la Défense des États-Unis a fourni 365 millions de dollars à ces forces kurdes pour l’année 2018.

.Les forces américaines continuent d’organiser, d’équiper et de former les forces des Peshmergas dans le Kurdistan irakien en vue d'un Etat indépendant. Cet État serait viable grâce au pétrole et serait une excellente place militaire pour attaquer l'Iran qui aura une frontière commune. Ainsi l'Iran serait pris en tenaille entre le nouvel Kurdistan et l'Afghanistan contrôlé par les USA.

 En résumé, le projet US-Israélien est de réunir dans un grand Kurdistan indépendant la zone occupée par les FDS en Syrie avec le Kurdistan irakien.

 

 CONCLUSION

 Comment serait-il possible qu’un État comme les USA qui a créé Al-Qaïda puis Daech (voir(*)), qui a protégé Daeh et l'a soutenu et qui continue à se battre pour lui sur le sol syrien… un État qui viole militairement la souveraineté syrienne sur son sol en défiant ostensiblement toutes les chartes, les lois et les conventions internationales… comment serait-il possible que cet État puisse parler d'une issue politique et d’avenir en Syrie ?

La seule réponse qu'ont les USA au sujet de la Syrie est la doctrine Brzezinski & Wolfowitz, qui consiste à semer le chaos en Asie centrale, à isoler l’Iran de la Russie et les deux de la Chine.

Ainsi, une Syrie atomisée ou accommodante serait le coin qui mettrait une Turquie docile aux frontières sud de la Russie.

De plus ce serait le tremplin pour déstabiliser davantage l’Arménie, la Géorgie, l’Azerbaïdjan et l’Irak et tenter d'empêcher l'établissement de la nouvelle route de la soie. L’influence régionale de l’Iran serait aussi repoussé à l’intérieur de ses propres frontières, coupé du monde.

 Pour toutes ces raisons, il est clair que les USA et Israël feront tout pour que la Syrie ne retrouve pas sa légitime intégrité.

 

 

(*) Voici quelques témoignages sur la responsabilité des USA concernant la création d'Al-Qaïda et de DAECH :

 - Général Wesley K. Clark (1) : "Nos amis & alliés ont créé Daesh" : https://www.youtube.com/watch?v=ml-piXRdnow

 - Général Wesley K. Clark (1) : https://www.youtube.com/watch?v=oC0oOh7mCIw

 - La tête de la DIA(2) admet que les USA ont créé Daesh :https://www.youtube.com/watch?v=HdiFhzpVQnc

 - Hillary Clinton admet que les États-Unis ont créé Al Qaida : https://www.youtube.com/watch?v=TAhpacLjiXY

(1) Le Général Wesley Clark a été commandant suprême des forces de l'OTAN en Europe (1997-2000).

(2) Defense Intelligence Agency (DIA,) Agence du renseignement de la défense ») est une des agences du renseignement des États-Unis qui fonctionne sous la juridiction du département de la Défense (DoD)

RÉFÉRENCES :

- Éléments de politique : L’influence de l’argent dans les affaires étrangères américaines - le cas de l’Irak, de la Libye, de la Syrie et de l’Iran : http://reseauinternational.net/elements-de-politique-linfluence-de-largent-dans-les-affaires-etrangeres-americaines-le-cas-de-lirak-de-la-libye-de-la-syrie-et-de-liran/

 - Les USA restent-ils en Syrie pour défaire Daech ou pour contrer l’Iran ? Ont-ils tiré des leçons de l’histoire ? ; https://arretsurinfo.ch/les-usa-restent-ils-en-syrie-pour-defaire-daech-ou-pour-contrer-liran-ont-ils-tire-des-lecons-de-lhistoire/

- Syrie – Les Turcs attaquent Afrin, les Américains se plantent, les Kurdes sont encore dans le mauvais camp : https://arretsurinfo.ch/syrie-les-turcs-attaquent-afrin-les-americains-se-plantent-les-kurdes-sont-encore-dans-le-mauvais-camp/

- La coalition étasunienne rêve toujours de vassaliser la Syrie : https://reseauinternational.net/la-coalition-etasunienne-reve-toujours-de-vassaliser-la-syrie/

- Israël-Arabie Saoudite : une alliance solide : https://www.investigaction.net/fr/israel-arabie-saoudite-une-alliance-solide/

- Agence : PRESSTV : http://www.presstv.com/French/

 - Le Commandement central étasunien déclare la guerre à la Russie :https: //www.legrandsoir.info/syrie-le-commandement-central-etasunien-declare-la-guerre-a-la-russie.html

- MIRASNEW : https://mirastnews.net/2017/09/13/les-forces-armees-soutenues-par-les-etats-unis-damerique-au-bord-de-la-collision-avec-larmee-syrienne-dans-la-course-pour-les-champs-de-

 

- CHALLENGE : https://www.challenges.fr/monde/les-fds-s-emparent-d-un-gisement-petrolier-majeur-dans-l-est-syrien_508078

 - Par la grâce d'Israël - Le clan Barzani et "l'indépendance" kurde (Moon of Alabama) :

http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/-34

 



62 réactions


  • JC_Lavau JC_Lavau 31 janvier 2018 10:11

    A qui le crime profite-t-il ?
    Que la Syrie soit vidée d’hommes pour trente ans, en plus d’être en ruines, « c’est favorable à israël ».


    A part ça la connerie stratégique des kurdes d’Afrin est colossale ; un orgueil surdéveloppé.
    Et ils manquent cruellement d’armes anti-aériennes.

    • SEPH SEPH 31 janvier 2018 11:02

      @JC_Lavau
      Vous écrivez : A qui le crime profite-t-il ? Que la Syrie soit vidée d’hommes pour trente ans, en plus d’être en ruines, «  c’est favorable à israël ».

      OUI vous avez raison. Le but de cette guerre est de détruire la Syrie ( peuple et infra-structure) qui est un État indépendant et souverain.

      En effet,le Président Bachar al-Assad a été élu le 3 juin 2014 avec 88,7% et une participation de 73,42%. Cette élection a fait suite à une nouvelle Constitution syrienne  qui notamment ne reconnaissait plus le parti baasiste comme parti unique : instauration du multipartisme.

       Assad est bien le représentant d’un pays souverain porté au pouvoir par la volonté de son peuple. La présence de la Russie est totalement légitime car elle a été appelée par le gouvernement syrien. A  l’inverse la présence des USA, avec notamment 14 bases implantées sur le sol syrien est une violation de la souveraineté inaliénable de la Syrie. Le gouvernement syrien a toujours condamné cette présence US ainsi que celle de la Turquie.

      Pourquoi détruire la Syrie : elle est le dernier rempart que les USA et Israël veulent faire sauter pour pouvoir attaquer l’Iran qui subit toujours un blocus ignoble. Ainsi, les banques US n’ont toujours pas rendu les 100 milliards de dollars à l’État iranien en dépit des accords signés ( accord sur le nucléaire iranien)  !!!!!!!!!!!!!


    • Diogène diogène 31 janvier 2018 12:41

      @SEPH

      oui, mais l’Iran n’est pas isolé : si la Russie est clairement présente et prête à intervenir comme elle l’a déjà fait, la Chine et l’Inde observent et se préparent...

    • Olivier Perriet Olivier Perriet 31 janvier 2018 12:56

      @SEPH
      Pourquoi détruire la Syrie : elle est le dernier rempart que les USA et Israël veulent faire sauter pour pouvoir attaquer l’Iran qui subit toujours un blocus ignoble.

      Mort de rire : « le chemin de Téhéran passe par Damas ».

      Vous avez des raccourcis géographiques qui ressemblent furieusement à des détours. Vous ne devez pas être un bon copilote.


    • Odin Odin 31 janvier 2018 14:17

      @Olivier Perriet

      « le chemin de Téhéran passe par Damas »

      La route de la soie, vous ne connaissez pas ?

      Le plan Oded Yinon non plus ?

      http://www.cercledesvolontaires.fr/2015/11/13/eretz-israel-le-funeste-plan-oded-yinon/

       


    • SEPH SEPH 31 janvier 2018 18:29

      @Olivier Perriet

      Les Américains applique un scénario à la libyenne en Syrie : il s’agit de remettre entre les mains des Kurdes-FDS le contrôle des sites pétroliers et gaziers syriens . Ce levier de pression énergétique pour un gouvernement syrien qui cherche des ressources en devises pour reconstruire les ruines de la guerre devrait, croient les Américains, pousser au départ d’Assad

      En ce sens, l’aide militaire colossale apportée par Washington aux Kurdes n’était guère destinée à combattre Daech, mais plutôt à renforcer les Kurdes face à Assad.

      Les USA veulent veulent une Syrie soumise, avec :

      • -un gouvernement très docile pro-OTAN
      • -le pétrole transférè de l’État aux compagnies US
      • -le Golan rattaché définitivement à Israël

      Ainsi, la voie sera libre pour déstabiliser à son tour l’Iran et son pétrole.

      L’horrible résultat de l’agression des USA et de ses alliés (Israël, GB, France, Arabie Saoudite,Qatar,Turquie ?....Al-Qaïda, Daech ?..) envers la Syrie est le suivant :

      Invaincue, la Syrie est néanmoins dévastée. A elle seule, elle compte environ 400 000 morts, sans doute 15 millions de réfugiés, déplacés et exilés, 1,5 million de blessés et handicapés divers. Près des 2/3 du pays sont en ruines, avec des dégâts estimés par certains à 1 300 milliards de USD, sans compter l’impact continu des sanctions, blocus et embargos divers… https://reseauinternational.net/michel-raimbaud-syrie-six-ans-de-guerre-apres-le-cauchemar-les-reves-ou-la-realite/


    • SEPH SEPH 1er février 2018 11:13

      @diogène
      Les tentatives de déstabilisation de l’Iran ont déjà commencées avec les manifestations téléguidées de fin décembre 2017.
      Or, l’affirmation selon laquelle les manifestations auraient été dirigées par les ennemis de l’Iran n’est pas totalement sans fondement, d’autant plus que le département d’État lui-même se vante d’avoir communiqué avec les manifestants, pour exprimer son soutien (*), via ses comptes Twitter et Facebook. :

      (*)Trump promet un soutien aux manifestants iraniens « le moment venu » :https://francais.rt.com/international/47002-trump-etats-unis-promettent-soutien-manifestants-iraniens-moment-venu

      Parmi les manifestants iraniens certains criaient au djihad, d’autres voulaient des emplois (il n’y a pas plus de chômage en Iran qu’en Espagne). Alors qu’il faudrait que les USA lève le blocus conformément à leur engagement au lieu d’ajouter périodiquement d’autres sanctions !!. Ces manifestations très minoritaire ont été bien entendu mises à la unes de nos médias . D’ailleurs,Le gouvernement iranien a eu la sagesse de ne pas intervenir par la force et de discuter avec les manifestants.

      Pour les USA et Israël l’Iran est le pays a déstabiliser en urgence pour arriver à un changement de régime pro-OTAN (sécurité d’Israël) et libéral (non étatiste) pour la privatisation notamment du pétrole au profit des compagnies US.

      C’est toujours même scénario ( Ukraine,Libye,...) que prépare l’Occident : blocus économique, agitations, snipeurs qui tirent à la fois sur la police et les manifestants pour exacerber les tentions, mise au banc de la société des dirigeants du pays,.......interventions militaires de l’OTAN pour instaurer la « démocratie » et la « liberté » 

      Les USA c’était donné pour objectif de déstabiliser des pays suivants afin de renverser leurs gouvernements légitimes  : Irak, Afghanistan,Somalie, Soudan, Libye, Yémen, Syrie, Iran.

      Rappelons les propos du général Wesley Clark, qui évoquait la guerre planifiée au Moyen-Orient :

      « Nous allons prendre sept pays en 5 ans, en commençant par l’Irak, puis la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan, et en finissant par l’Iran. » (Global Research)

      Il ne reste que l’Iran debout indépendant et à la pointe de la lutte contre le terrorisme.


  • Zolko Zolko 31 janvier 2018 13:18

    « Pour toutes ces raisons, il est clair que les USA et Israël feront tout pour que la Syrie ne retrouve pas sa légitime intégrité »
     
    tout ? Non, ils n’oseront pas envoyer des hommes sur le terrain. Tandis que la Russie et l’Iran, oui. Et comme les USA ont déjà prouvé à maintes reprises qu’on ne peut pas gagner de guerre avec des bombardements ou des guérillas de mercenaires, la messe est dite.
     
    Quant à l’intégrité légitime de la Syrie, bof. Si il lui manquait un bout de désert à l’est, la Syrie s’en remettra. Ils ont reconquis les territoires les plus importants.


    • JC_Lavau JC_Lavau 31 janvier 2018 13:24

      @Zolko. Ce bout de désert à l’Est contient 80 % du pétrole. C’est bien pourquoi les Tazunis les occupent directement avec leur supplétifs.


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 31 janvier 2018 13:24

      @Zolko

      Votre remarque est très pertinente (rires).

      sans blague, il faudrait savoir : les USA sont-ils l’incarnation du MAL, auquel cas on ne peut trop rien faire contre, à part parler dans le vide, forcément, puisque le Diable a des moyens illimités.

      Ou alors sont-ils des tigres de papier ridicules comme ce bouffon de Donald ?

      Avec l’inconvénient, si c’est le cas, qu’il devient difficile de faire des papiers anxiogène sur leurs très noirs desseins.

      Il faut choisir et, je le comprends, ce n’est vraiment pas facile...

       smiley


    • JC_Lavau JC_Lavau 31 janvier 2018 13:30

      @Olivier Perriet. Washington est étroitement piloté par Tel Aviv. Axe du mal...


    • Zolko Zolko 31 janvier 2018 13:44

      @Olivier Perriet : « Votre remarque est très pertinente (rires) »
       
      j’ai toujours trouvé les séries TV avec des rires forcés ajoutés totalement ridicules. Grâce à vous je sais maintenant que c’est pareil pour les commentaires.


    • Samy Levrai samy Levrai 31 janvier 2018 14:01

      @Olivier Perriet
      C’est pourtant facile, les Etats Unis sont à l’origine et participent aux guerres de :

      Yougoslavie, Serbie
      Afghanistan
      Irak (X3)
      Lybie
      Somalie
      Yemen
      Syrie
      Soudan
      Ukraine
      ...

      partout ils laissent le chaos et partent la queue entre les jambes...
      donc ce que tu appelles le diable ( c’est pour les neuneus ces histoires de bien et de mal, ça te plait ? ) et le tigre de papier... c’est çà dire pas capable de gagner une guerre même contre des nains militaires... il n’y a pas de choix à faire il suffit d’observer.


    • Samy Levrai samy Levrai 31 janvier 2018 14:11

      @Zolko
      La Syrie est une et indivisible, de quel droit les Etats Unis se donneraient ils le droit de donner des terres qui ne leur appartiennent pas à qui ils veulent ? Celui de la jurisprudence concernant la Palestine ? Nous parlons d’un pays souverain dont les frontières sont reconnues par l’ONU , pas d’un territoire qui appartiendrait à celui qui y est présent à l’instant.


    • SEPH SEPH 31 janvier 2018 15:27

      @Zolko

      Les troupes USA en Syrie sont alliées au YPG kurde. Le YPG est la branche internationale syrienne de l’organisation terroriste kurde PKK. Seulement environ 2 à 5 % de la population syrienne est d’origine kurde-syrienne. Sous le commandement des États-Unis, le groupe YPG contrôle maintenant  25 % du territoire de l’État syrien et environ 80 % de ses réserves d’hydrocarbures


      C’est du vol à grande échelle.


    • Zolko Zolko 31 janvier 2018 15:54

      @samy Levrai : « de quel droit [...] se donneraient ils le droit de donner des terres qui ne leur appartiennent pas à qui ils veulent ? »
       
      vous êtes un comique. Israel / Palestine et tout-ça. Par ailleurs, je dis pas que j’approuve, seulement que le gouvernement Syrien pourrait réfléchir au coût de continuer la guerre et reprendre tous les territoires -vs- profiter de la paix et reconstruire ce qu’ils ont déjà réussi à reconquérir.


    • Zolko Zolko 31 janvier 2018 16:05

      @samy Levrai : « La Syrie est une et indivisible »
       
      la Yougoslavie aussi ? La Tchécoslovaquie aussi ? Les frontières sont des constructions artificielles, administratives, elles vont et viennent. Regardez l’Alsace et la Lorraine !


    • Samy Levrai samy Levrai 31 janvier 2018 16:14

      @Zolko
      Tu es un triste sir à esprit très atlantiste... la loi du plus fort vs le droit international n’est ce pas très formaté american empire ?


    • Samy Levrai samy Levrai 31 janvier 2018 16:21

      @Zolko
      La Yougoslavie était une et indivisible jusqu’à ce que les E(U)SA se penchent sur son cas et la disloquent, tu devrais revoir l’Histoire...


      Le non respect des frontières est un sport très pratiqué par le club de blancs chrétiens qui se permet tout, surtout la destruction des nations étrangères... même donner des morceaux de territoires qui ne leur appartiennent pas...

      Les frontières représentent beaucoup plus que ce que tu peux croire, sais tu de quoi tu parles ? en peu de lignes (et en commençant par me traiter de comique), j’ai l’impression de discuter avec un enfant.

    • JP94 31 janvier 2018 17:00

      @samy Levrai
      Certes la liste est déjà longue et il y a des pointillés .. ;mais tout de même il y a la Guerre du Vietnam, emblématique car elle a aussi beaucoup mobilisé ici et contribué à forger des consciences politiques, et puis les Etats-unis ont bombardé les pays limitrophes ( Laos, Cambodge).

      Les dégâts humains et matériels persistent et qui les dénonce ? 

      Il y a aussi la Guerre de Corée, tout aussi emblématique et à connaître ( voir le site de l’Association pour l’Amitié franco-coréenne.) : des millions de morts coréens et c’est la Corée qui a le mauvais rôle !
      Sinon, les coups d’Etats, si on trouve des traîtres à leur pays dans l’armée.
      L’iran, contre Mossadegh pour y installer Reza Shah
      L’indonésie de Sokarno pour y mettre Suharto.
      Le Chili de l’Unité populaire pour y mettre Pinochet.
      L’Argentine pour y mettre Videla.

      Le soutien à des régimes de terreur ou racistes : 
      Colombie ( depuis 1947, 350 000 morts)
      Afrique du Sud de l’apartheid, soutenu jusqu’au bout et aujourd’hui cinéma d’Obama alors que c’est Cuba ( 1ère visite de Mandela à l’étranger) qui a aidé à vaincre ce régime ( qui envahissait son voisin namibien).

      ...

    • Zolko Zolko 31 janvier 2018 17:09

      @samy Levrai : « le club de blancs chrétiens »
       
      ah, OK, j’ai compris


    • Samy Levrai samy Levrai 31 janvier 2018 17:53

      @JP94
      Je voulais être après guerre froide pour ne pas offrir un brouillage de pistes potentiel à ceux qui continue à vivre comme si l’URSS existait encore, mais je trouve vraiment que les pauvres allemands extremistes de la deuxieme guerre mondiale ne sont que des gamins comparés à nos amis américains modérés.


      Pour la dislocation d’Etats j’ai un vieil article d’Agoravox sur la geometrie variable :

    • Samy Levrai samy Levrai 31 janvier 2018 18:10

      @Zolko
      Qu’as tu enfin compris ? que l’UE était une construction racialiste ? que la « communauté internationale » se limite à l’UE et aux USA, le club de blancs donneurs de leçons aux non blancs et pas assez chrétiens ?

      Que l’Asie ne fait pas partie de la « communauté internationale »..., ni l’Amérique du Sud..., ni l’Afrique bien sur, ni l’Inde non plus, ni la Russie pour manque d’orthodoxie... que reste il dis moi à part le club de blancs encore et toujours... ?
      Qui aussi dis moi commet toutes les guerres d’agression de pays souverains , pires crimes internationaux, et appelle cela des guerres humanitaires ? n’est ce pas le club de blancs chrétiens d’apartheid ? 
      Dis moi quand un des pays qui n’ont pas l’honneur d’appartenir au club de blanc d’apartheid, a bien pu en agresser un autre ? 

    • Samy Levrai samy Levrai 1er février 2018 09:37

      @Zolko
      j’imagine qu’une goutte d’urine a du s’ajouter à ta conception...cela expliquerait bien des choses.


    • Alren Alren 2 février 2018 18:55

      @ Olivier Perriet

      Bien sûr que la remarque de Zolko ( sur les gisements de pétrole en Syrie) est très pertinente et vos rires relèvent plus de celui du ravi de la crèche que d’une analyse intelligente d’une situation où l’on parle de morts, de blessés, de femmes violées, de familles sans-abris.
      Ce qui est tout sauf comique !

      Les USA sont convaincus que celui qui détient l’énergie fossile, gaz mais surtout pétrole, est le maître du monde.

      C’est de moins en moins vrai et, pas de chance pour eux, ils se sont fait des ennemis avec deux pays qui détiennent des réserves importantes : Venezuela et Russie.

      Ils savent bien que la chute de l’Empire, dont la constitution doit tout aux deux guerres mondiales voulues par des dirigeants allemands, guerres qui furent comme un suicide européen, est désormais inéluctable et commencera par des livraisons de pétrole hors dollar US.

      Ils ne durent que par la trahison de leurs peuples par les dirigeants européens. Mais l’UE pèse de moins en moins dans le monde. Ce qui est aussi dans l’ordre des choses.


    • SEPH SEPH 4 février 2018 14:18

      @Olivier Perriet
      En raison des fabuleux trésors de son sous-sol, en particulier les hydrocarbures, le Venezuela est un pays très riche. Mais presque toutes ses richesses ont été accaparées pendant plus d’un siècle par les élites dirigeantes et des entreprises multinationales. Jusqu’à l’élection d’Hugo Chavez, en 1999, le peuple n’en recevait que des miettes. Plus de la moitié des Vénézuéliens vivaient sous le seuil de pauvreté

      Les campagnes de dénigrement se poursuivent aujourd’hui contre le président Nicolas Maduro. Certains secteurs politiques et médiatiques européens les reprennent en chœur. Mais les faits sont têtus. A-t-on déjà vu un « régime dictatorial » élargir le périmètre de la démocratie au lieu de le restreindre ? Et donner le droit de vote à des millions de personnes dépourvues jusque là de carte d’électeur ? Les élections au Venezuela n’avaient lieu que tous les quatre ans, le chavisme en a organisé plus d’une par an (19 en 17 ans). Dans des conditions de légalité démocratique reconnues par l’Organisation des Nations unies (ONU), l’Union européenne, l’Organisation des États américains (OEA), le Centre Carter, etc.
      Les dernières élections de décembre 2017 ont été une victoire de s partisans de Maduro . Ainsi, plus de 300 mairies gagnées sur les 335 à pourvoir, un poste de gouverneur repris à la droite dans l’État pétrolier stratégique du Zulia. L’importante victoire du chavisme aux élections du 10 décembre 2017 confirme – comme lors des votes de juillet et d’octobre – l’abîme entre l’image martelée par les médias d’une « dictature » et une démocratie qui bat des records en matière d’élections. Ce scrutin est le 23ème en 18 ans de révolution.

      Le gouvernement de Nicolas Maduro consacre 43,2% du budget aux politiques sociales. Résultat : malgré la guerre économique, le taux de mortalité infantile a été divisé par deux. L’analphabétisme éradiqué. Plus d’un million de logements ont été construits. Le nombre de professeurs des écoles a été multiplié par cinq (de 65 000 à 350 000).

      Le pays détient le coefficient de Gini (qui mesure les inégalités) le plus performant d’Amérique latine. Dans un récent rapport, la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC, un organisme de l’ONU) établit que le Venezuela est le pays sud-américain - avec l’Équateur -, qui a le plus réduit le taux de pauvreté.

      Le plus scandaleux, dans l’actuelle campagne de diffamation, c’est de prétendre que la liberté d’expression serait bridée au Venezuela. La vérité c’est que le secteur privé, hostile au président Maduro, y contrôle largement les médias. Chacun peut le vérifier. Sur 111 chaînes de télévision, 61 sont privées, 37 communautaires et seulement 13 publiques. Avec cette particularité que la part d’audience des chaînes publiques n’est que de 5,4%, celle des privées dépassant les 61%... Même chose pour la radio. Et 80% des journaux de la presse écrite sont contrôlés par l’opposition.

      Tout est, certes, loin d’être parfait dans le Venezuela bolivarien. Mais rien ne justifie ces campagnes de mensonges, de violence et de haine.


  • CoolDude 31 janvier 2018 14:15

    Vous voulez dire que DAESH n’était qu’un épouvantail, des idiots utiles... !?


  • Hijack Hijack 31 janvier 2018 14:47

    Petite précision : Si dans ce conflit créé de toutes pièces, l’intérêt des richesses en hydrocarbures paraissent en haut de l’affiche, la réalité est tout autre.

    C’est clair depuis le début, cette affaire : agression de la Syrie par l’Empire ... avec comme armes de destruction "le terrorisme dit islamique" ... La Russie de Poutine y a mis fin, avec l’aide du peuple syrien, leur président et leur armée + Iran, Hezbollah et tjrs Chine, en fond sonore. Notons que si l’Empire a sa propre responsabilité, n’oublions pas ses serviteurs bien dociles, serviteurs qui peuvent être aussi bien faux chrétiens, que faux musulmans à mon sens. Avec ça, faites le mix ...


    • SEPH SEPH 31 janvier 2018 23:29

      @Hijack
      Vous avez raison.

      L’horrible résultat de l’agression des USA et de ses alliés (Israël, GB, France, Arabie Saoudite,Qatar,Turquie ?....Al-Qaïda, Daech ?..) pour déstabiliser puis partitionner la Syrie est le suivant :

      Invaincue, la Syrie est néanmoins dévastée. A elle seule, elle compte environ 400 000 morts, sans doute 15 millions de réfugiés, déplacés et exilés, 1,5 million de blessés et handicapés divers. Près des 2/3 du pays sont en ruines, avec des dégâts estimés par certains à 1 300 milliards de USD, sans compter l’impact continu des sanctions, blocus et embargos divers… https://reseauinternational.net/michel-raimbaud-syrie-six-ans-de-guerre-apres-le-cauchemar-les-reves-ou-la-realite/


  • leypanou 31 janvier 2018 15:52

    Un simple ajout à l’article de l’auteur : l’empire ne quitte jamais de son plein gré un pays, sauf avec un coup de pied dans le c.

    Cela fait plus de 70 ans que la 2ème guerre mondiale est terminée, il est toujours présent en Allemagne, Japon ; les 5 continents ont leurs contingents de soldats états-uniens, le dernier en date l’Afrique, avec plus de 50 pays, sous le prétexte fallacieux de lutte contre le terrorisme.

    En France, on est gavé de propagandes pro-kurdes : avec BHL et la seule-démocratie-au-moyen qui les soutiennent suffit à discréditer leurs dirigeants. On peut même regarder en détail les prétendues libérations de territoires libérés par Daesh -ou Al-Qaeda-, et surtout ce qui s’est passé réellement dans les territoires « libérés ».

    Il faut espérer que la Syrie retrouvera l’intégrité de son territoire ; mais ce ne sera pas simple.


    • HELIOS HELIOS 31 janvier 2018 16:08

      @leypanou
      *** En France, on est gavé de propagandes pro-kurdes ... ***


      De quelle France parlez-vous ? vous pouvez me dire...

      — celle qui souhaite de bons rapports avec la Russie ?
      — celle qui se soumet aux Etats Unis ?
      — celle qui vogue au gré des vents et des présidents ?
      — ou celle qui souhaite rester souveraine...

    • HELIOS HELIOS 31 janvier 2018 16:10

      @HELIOS


      ... et la Turquie veut partir de l’Otan ...

      ... BON DÉBARRAS

    • HELIOS HELIOS 31 janvier 2018 16:12

      @HELIOS

      ... et si la Turquie sort de l’Otan et qu’elle decide de fermer l’accés a la mer noire, je n’aimerai pas habiter Istambul a ce moment là.
      Dommage pour Sainte Sophie !

    • leypanou 31 janvier 2018 16:15

      @HELIOS
      tout le monde est gavé par les msm ; après, on en fait ce qu’on veut (sur çà, je suis comme le canard).
      Moi, dès que je vois BHL soutenir une cause, c’est suffisant pour m’en méfier.


  • Pere Plexe Pere Plexe 31 janvier 2018 16:44

    Emmanuel Macron met en garde la Turquie contre toute velléité d’« invasion » de la Syrie


    Nul doute que soucieux et garant de la souveraineté de la Syrie il demandera, dès que sa Brigitte et autres bébé Panda lui laisseront 5 minutes, que les Usa dégagent fissa de ce pays.

    Sans quoi il passerait pour un bouffon hypocrite...

  • JP94 31 janvier 2018 17:06

    Le projet US était peut-être prévu en deux temps ou avec eux options : virer Assad ( comme méchant) mais en utilisant DAESH puis se présenter comme le vainqueur de DAESH ( moyennant subsides quitte à tourner pour les médias une guerre de pacotille et y installer un régime à sa solde - et ’y installer ses soldats , mais de meilleur réputation....


    Mais ce plan a raté alors 3ème volet du plan, rester en Syrie sous prétexte de contenir DAESH mais si les médias n’étaient atlantistes, ça ne passerait pas.

    Sinon , merci pour cet article très intéressant.

  • Attilax Attilax 31 janvier 2018 17:39

    A mon avis, ils vont continuer à se planter. La Syrie est en train de se reconstituer, Assad est toujours là et est devenu un héros national, DAESH est écrasé, je doute que la Syrie laisse 80% des champs pétroliers aux ricains sans rien faire. Et je ne vois pas les USA envoyer des milliers de GIs en ce moment, surtout avec le matos russe qui leur interdirait l’espace aérien... Les turques jouent leur propre jeu, mais vous avez raison, ce sont eux qui feront pencher la balance, d’un côté comme de l’autre.


  • maQiavel maQiavel 31 janvier 2018 18:09

    Je salue l’effort de synthèse mais ce genre d’assertion à l’emporte pièce « La coalition US a constitué une milice appelé Force Démocratique Syrienne composée pour moitié de Kurdes syriens du YPG/PKK et l’autre moitié étant des anciens de Daech recyclés » ou « les USA qui a créé Al-Qaïda puis Daech »  décrédibilise l’ensemble de l’article et c’est dommage.

    Il y’a beaucoup de points avec lesquels je ne suis pas d’accord.

    -D’abord la thèse principale de l’article sur le Kurdistan indépendant. Je ne crois absolument pas que ce projet soit à l’ordre du jour pour plusieurs raisons. Premièrement, quasiment personne n’en veut , pas même le YPG (et le YPJ) qui s’est éloigné du nationalisme Kurde et du modèle de l’Etat nation (c’est d’ailleurs une des raisons de leur brouille avec le PDK qui tient le nord de l’Irak , ils ne s’entendent pas du tout ), ils ne mettent pas leur identité kurdes en avant , ils se considèrent comme des Syriens et préfèrent se concentrer sur la mise en place d’un écosystème sociopolitique autogestionnaire dans le  Rojava avec à la base des communes populaires selon les principes de l’américain Murray  Bookchin ( les assimiler à des terroristes comme le fait Ankara n’a aucun sens ceci dit en passant ). Le but du YPG, du YPJ et plus largement des FDS est de négocier avec le régime syrien un accord global pour une nouvelle constitution d’une Syrie fédérale qui leur permettra de sauvegarder leurs acquis politiques. Ce n’est pas qu’ils font confiance aux américains, ils ne sont pas idiots, ils savent bien que les américains se foutent de leur projet politique, c’est une alliance tactique qui leur permet d’avoir du poids sur le théâtre syrien , ils ont leur propre agenda. Quant aux américains, ils se servent avant tout des FDS , non pas pour créer un Kurdistan indépendant mais pour menacer le corridor stratégique reliant l’Iran à la Méditerranée d’une part et d’autre part pour empêcher une victoire militaire du régime syrien et constituer une opposition pour faire pression en vue d’un accord diplomatique sur le futur de la Syrie. A part cela, ni les Russes, les Turques, les Irakiens, les Iraniens ne veulent d’un Kurdistan indépendant. En gros les seuls à vouloir d’un tel projet, c’est le PDK de Barzani, meme l’UPK de Talabani ne l’a pas suivit après le référendum contre les troupes irakiennes, son projet s’est révélé un fiasco. Dans tous ça, je ne vois pas comment on peut penser qu’un grand Kurdistan indépendant soit à l’ordre du jour.

    -Je ne pense pas non plus qu’Erdogan pourrait faire sortir la Turquie de l’OTAN (meme si je suis moins définitif que pour le grand Kurdistan, là on ne sait jamais) , la détérioration des relation entre la Turquie et les USA sont une chose mais sortir de l’OTAN en est une autre , la Turquie peut montrer à ses partenaires occcidentaux qu’elle peut mener une politique diversifiée mais elle est conscience des limites de sa coopération avec la Russie , il y’a beaucoup trop de divergences entre ces deux pays et bien plus d’avantages à rester au sein de l’OTAN.


    • Samy Levrai samy Levrai 31 janvier 2018 18:16

      @maQiavel
      Quand tu parles du régime syrien, tu veux parler du gouvernement légale et légitime de la république syrienne ? pourquoi utiliser cette drôle d’appellation qui sonne comme la propagande à deux balles  ?


    • maQiavel maQiavel 31 janvier 2018 18:22
      En quoi dire « régime syrien » est de la propagande ? Il y’a en Syrie un régime politique en place non ? Ou est ce le seul pays du monde qui n’en a pas ?  smiley
      Gouvernement légal , certainement. Mais légitime , c’est aux syriens d’en décicer et le fait est que beaucoup ne sont pas de cet avis. 

    • maQiavel maQiavel 31 janvier 2018 18:33

      Il y’a malgré tout de nombreux points d’accord. 

      Notamment le fait que les Etats unis contenaient l’EI mais n’agissait pas pour l’éradiquer.

      Aussi le fait que l’offre du gouvernement syrien était la seule solution pour que la Turquie n’intervienne pas. Et bien évidemment le fait que la Turquie est indispensable au dispositif de l’OTAN, le refroidissement des relations entre la Turquie et le bloc américano-occidental est une aubaine pour la Russie qui peut , non pas faire sortir la Turquie de l’OTAN mais créer la zizanie en son sein en jouant de ses contradictions.

      Rien à redire non plus sur la doctrine Brzezinski & Wolfowitz et ses implications sur la route de la soie. 


    • Samy Levrai samy Levrai 31 janvier 2018 18:36

      @maQiavel
      Il me semble que si le gouvernement syrien n’était pas soutenu pas sa population , il n’aurait jamais pu vaincre la coalition internationale qui lui a fait une guerre totale et sans pitié pendant de si longues années...

      Nous pouvons donc très facilement imaginer la légitimité de son président et des résultats du dernier scrutin.
      J’imagine que l’utilisation de regime pour le gouvernement légale de la Syrie vient d’une trop grande exposition aux médias de masse et ceci sans filtre.

    • Samy Levrai samy Levrai 31 janvier 2018 18:41

      @samy Levrai
      tu ne l’utiliserais pas pour le régime américain , ou le régime anglais...etc...


    • maQiavel maQiavel 31 janvier 2018 19:09

      @samy Levrai

      Si si, et je parle même de régime français (et d’ailleurs je suis pour un changement de régime puisque en faveur d’une sixième République). smiley

      Je n’ai pas dit que le régime syrien n’était pas soutenu par la population syrienne ( et d’ailleurs il y’a différents types de soutiens , par exemple le fait de soutenir un régime parce qu’on l’apprécie , ce n’est pas la même chose que le soutenir comme un moindre mal contre des alternatives qui sont pires ). Je pense même qu’il est très majoritairement soutenu par la population. Cela ne veut pas dire qu’il est légitime pour autant et c’est une question à laquelle seul les Syriens peuvent répondre et le fait est que pour beaucoup, il ne l’est pas, raison pour laquelle ils ont pris les armes.

      PS : je n’ai pas de télé ou de radio 


    • Samy Levrai samy Levrai 31 janvier 2018 19:43

      @maQiavel
      Tu reprends les éléments de langage qu’utilisent ceux qui ont pleuré la libération d’Alep... quelle peuvent être tes lectures ?


      Tu as une étrange conception de la democratie ou la majorité ne serait pas importante et que prendre les armes contre celle ci serait légitime et raisonnable...

      Peut être prends tu les syriens pour des sauvages violents ( pourtant leur Histoire est pluri-millénaire et leur civilisation très raffinée) et oublies tu les beaucoup plus de 100 000 djihadistes étrangers qui ont déferlé sur la Syrie et qui les finançaient ?

      Tu veux faire une 6eme république dans l’Union Européenne et l’OTAN avec l’euro comme monnaie ? 

    • maQiavel maQiavel 31 janvier 2018 23:05

      @samy Levrai
      Non seulement tu commences à raconter n’importe quoi mais en plus tu ne tiens pas compte de mes réponses. 

      J’ai parlé de légitimité , pas de démocratie. Qui a parlé de Syriens violents si ce n’est toi ? Oui il y’a eu des jihadistes étrangers mais ils étaient minoritaires dans la rébéllions , les Russes eux memes le reconnaissent. 

      Qui t’as dit que je suis pour rester dans l’UE et dans l’OTAN ???? 

    • Samy Levrai samy Levrai 1er février 2018 09:28

      @maQiavel
      J’ai du mal comprendre ce que tu avais écrit car je repondais à tes commentaires.


      Les partisans de la 6eme republique ne parlent pas de sortir de l’UE de l’euro et de l’OTAN , ils parlent de renegocier un truc qui ne l’est pas, de plan A, de plan B qui est le plan A qui continue (!) et autres fadaises et d’écrire un texte avec lequel il conviendrait donc de se torcher les fesses puisque pour un pays non souverain.

    • Legestr glaz Ar zen 1er février 2018 10:07

      @samy Levrai

      Le plan A, c’est la renégociation des traités à la façon Mélenchon avec, par exemple, le retour du contrôle du mouvement des capitaux. 

      Ou bien encore « S’exonérer du pacte de stabilité et des règles européennes encadrant les déficits et dénoncer le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) ratifié à l’initiative de François Hollande en violation de ses engagements de campagne »

      Et aussi « Cesser d’appliquer unilatéralement la directive sur le détachement de travailleurs en France : la législation nationale doit s’appliquer totalement, y compris concernant les cotisations sociales patronales et salariales ».

      Mais également « Stopper la libéralisation et la privatisation de services publics (barrages hydroélectriques, transport ferroviaire intérieur grandes lignes et TER, etc.) ».

      Toute chose « interdite » par la Constitution française et maintes fois rappeler par le Conseil constitutionnel. 

      Ce qui est bien avec les partisans de la FI, c’est qu’ils ont la mémoire courte, sans doute celle d’un poisson rouge. Leur mémoire s’efface après le premier tour du bocal. Sert-il à quelque chose de démontrer aux sympathisants de la FI que c’est le Conseil constitutionnel qui est chargé en France de valider la constitutionnalité d’une loi ou d’un règlement ? Sert-il à quelque chose d’écrire que toute la jurisprudence du C.C confirme que le droit européen, le droit des traités, est supérieur au droit national ? Il semblerait qu’il soit inutile de faire boire un âne qui n’a pas soif, soif de connaissances bien sûr. 

      Une Europe Mélenchon avec un contrôle du mouvement des capitaux, une protection des services publics, une autonomie de la Banque de France. Enfin une « autre Europe » à l’opposée de celle qui s’est construite en 60 ans. Et Mélenchon a cette audace et ce culot de penser qu’il va obtenir « l’unanimité » des Etats membres pour réaliser « son » Europe. Et même son plan « B », avec qui va t-il le construire ? Quel pays, actuellement sont favorables à « l’Europe Mélenchon » ? Et comment fait-il pour ne plus respecter les traités en cours alors que les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours et qu’elles s’imposent à toutes les institutions ? Mais peut être que Mélenchon veut faire un coup d’Etat, ceci expliquant cela. 

      C’est difficile de sortir de sa croyance en la « désobéissance ».


    • SEPH SEPH 1er février 2018 11:32

      @maQiavel

      Les USA appui les Kurdes pour non seulement faire pression en vue de la prochaine conférence de Genève, mais aussi pour mettre en place les bases d’un Kurdistan indépendant.

      D’ailleurs, Israël pousse depuis des années pour la création de ce nouvel Etat. Ainsi le scénario serait le suivant :

      L’Etat kurde (Free Kurdistan), déjà construit sur le Nord de l’Irak, récupèrera le Sud Est de la Turquie, le Nord de la Syrie et l’Ouest de l’Iran. Il aboutirait à l’émergence d’un bloc kurde de plus de 30 millions d’habitants. Fort des installations pétrolières de Kirkouk, cet État kurde pro-américain et pro-israélien serait le deuxième plus gros producteur d’hydrocarbures et de gaz du Moyen-Orient.

      L’importance de cet Etat kurde serait d’autant plus grande que l’oléoduc BTC qui évacue le pétrole de la Mer Caspienne à partir de Bakou (Azerbaïdjan), passe par Tbilissi (Géorgie) pour, ensuite, traverser tout le Sud Est de la Turquie et aboutir à Ceyhan en Méditerranée. Les Kurdes seraient donc les grands maîtres de ce corridor énergétique voulu par les USA.

      En plus du pétrole, il faut ajouter l’autre grande richesse, l’eau. Le « Grand projet anatolien » (GAP) poursuit l’objectif, grâce à 22 barrages, de dompter le Tigre et l’Euphrate qui prennent leurs sources dans les montagnes kurdes.

      L’achèvement imminent de ce projet, permettant l’irrigation de 1,7 million d’hectares et la production d’électricité, sera une arme redoutable aux mains de l’Etat kurde et pèsera lourdement sur la vie des habitants de tout le Moyen-Orient.

      Un énorme aqueduc souterrain fournira toute l’eau nécessaire au Grand Israël.

      Les intérêts


    • sirocco sirocco 1er février 2018 13:09

      @SEPH

      Merci pour votre claire exposition des véritables enjeux de cette guerre au Moyen-Orient dans laquelle Israël, comme toujours, tire les ficelles en coulisses et manipule son puissant porte-flingue américain.


    • maQiavel maQiavel 1er février 2018 13:20

      @samy Levrai
      Les partisans de la 6eme republique ne parlent pas de sortir de l’UE de l’euro et de l’OTAN 


      Ah bon ? Tous les partisans d’une sixième République ? Il me semble surtout que tu réduis tous ceux qui sont pour la fin de la cinquième République ( et donc en faveur d’une sixième ) avec les insoumis. 

      Juste une remarque : tu ne devrais pas démarrer au quart de tour juste pour des « éléments de langages » comme tu l’as fait avec « Régime » ou sixième Répulique. . « Sixième République » ne veut rien dire en soi , tout dépend ce qu’on met dedans. 

    • maQiavel maQiavel 1er février 2018 13:22

      @SEPH
      J’ai expliqué dans mon premier commentaire pourquoi cette histoire de Kurdistan indépendant est un fantasme et vous n’ avez pas répondu à mes arguments. 


    • SEPH SEPH 1er février 2018 13:36

      @maQiavel
      Désolé, mais les intérêts pour les USA et Israël sont suffisamment grands pour qu’ils aillent vers les aspirations d’une majorité de Kurdes. Bien que certains kurdes soient contre tout État Kurde qui ne pourrait naitre que dans le malheur.


    • SEPH SEPH 1er février 2018 14:23

      @maQiavel
      Pourquoi avoir surarmé les Kurdes ( plus de 4000 camions d’armes, des armes sophistiquées : 

      missiles sol-air portatifs MANPADS pour abattre les avions, missiles anti-char , .....). ?

       
      De plus comment commercialisé le pétrole volé à la Syrie, s’il n’y a pas de sortie sur la mer .

      Le grand Kurdistan n’est pas un fantasme. Le réalisé est une autre chose, car plusieurs pays sont contre ; Syrie,Irak,Iran,Turquie.


    • maQiavel maQiavel 1er février 2018 16:05

      @SEPH

      Les USA ne vont pas se lancer dans un projet qui est mort né , est ce que vous avez suivit le déroulement des combats dans le Kurdistan irakien après le référendum. C’était une débâcle totale pour le PDK et les Etats unis ne les ont pas aidés.

      Et comme je l’ai précisé plus haut, l’YPG ne veut pas d’un Etat Kurde. Aussi puissant que soient les américains et les Israéliens, ils ne vont pas constituer un Etat Kurde contre l’avis de tout le monde, y compris des Kurdes syriens qu’ils ont armés.

      -Pourquoi avoir surarmé les Kurdes

      ------> Pour les raisons que j’ai expliqué plus haut , à savoir menacer le corridor stratégique reliant l’Iran à la Méditerranée d’une part et d’autre part pour empêcher une victoire militaire du régime syrien et constituer une opposition pour faire pression en vue d’un accord diplomatique sur le futur de la Syrie ( conditionné par le départ de Bachar Al Assad évidement ).

      -De plus comment commercialisé le pétrole volé à la Syrie, s’il n’y a pas de sortie sur la mer .

      ------> Dans la stratégie américaine, si les FDS se sont évertués à prendre les puits de pétrole , ce n’est pas pour les commercialiser mais pour empêcher le gouvernement syrien de les exploiter. Cela fait partie de la pression exercée par le régime américain sur le régime syrien. Quant aux Kurdes syriens, le contrôle de ces puits est une excellente arme de négociation.

       


    • SEPH SEPH 1er février 2018 22:32

      @maQiavel

      Il est vrai que l’initiative de Barzani concernant l’indépendance du Kurdistan irakien a tourné au fiasco malgré les 92% de oui. L’opportunité a été très mal choisie au moment de la victoire de l’armée irakienne avec ses alliés sur Daech. Cette armée sur sa lancée n’a fait qu’une bouchée des forces de Barzani qui occupait indûment les territoires conquis par les Kurdes. Obligeant ainsi les Kurdes a ce replier dans leur région autonome de départ.
      Mais Barzani attend son heure, le moment venu ( période d’instabilité de l’État Irakien. Par exemple les prochaines élections) pour remettre le fer au feu.

      Si le Kurdistan irakien obtient son indépendance, il y aura sûrement un effet boule de neige chez les autres Kurdes.

      D’ailleurs on observe que les kurdes syriens ont des avis différents sur ce sujet, toutefois la notion d’indépendance semble faire son chemin. Il est vrai que la majorité actuelle penche plutôt vers une large autonomie dans le cadre d’une Syrie fédérale qui resterait à négocier avec le futur président syrien.

      En Syrie la situation actuelle est la suivante : 

      Le régime du président Assad tolère, lui, le contrôle kurde sur certaines parties du pays mais dit s’opposer au système fédéral décentralisé défendu par le PYD et dit que les conseils mis en place par les Kurdes sont des « structures provisoires ».

      Les dirigeants du PYD préviennent, eux, que toute velléité de Damas de reprendre le contrôle de l’intégralité du territoire syrien se heurtera à la résistance des Kurdes.

      "L’insistance du régime à rétablir un système centralisé autoritaire aggravera la crise dans le pays", prédit Hadiya Youssef, qui co-préside une assemblée constituante faisant partie du processus politique en cours.

      "En insistant sur cette position, le régime conduirait la Syrie vers la partition", a-t-elle déclaré dans un entretien accordé à Reuters par téléphone, ajoutant que les Kurdes avaient les moyens de se défendre.

      Ce sont peut-être que de simples menaces. Mais les esprits ont évolué vers de plus en plus d’autonomie jusqu’à l’indépendance.

      Tout ceci explique que l’autonomie du Kurdistan syrien inquiète fortement la Turquie, qui considère le PYD, et son bras armé, les YPG (Unités de protection du peuple), comme une extension du PKK (organisation considérée comme terroriste par les turques).


    • maQiavel maQiavel 1er février 2018 23:56

      @SEPH

      Mis à part sur l’indépendance d’un grand Kurdistan, je suis d’accord avec l’ensemble de votre commentaire.

      A noter que les Russes, qui cherchent une sortie de crise par la négociation (car bien conscient qu’une victoire militaire est impossible) sont aussi en faveur d’une constitution fédérale. L’objectif du PYD, bien qu’armée par les Etats unis converge avec la Russie.

      Tout va dépendre de l’intelligence de la classe dirigeante syrienne et de leur capacité à intégrer l’YPG à un projet politique commun. Il n’y a pas d’autres solutions qu’une constitution fédérale. 


  • Le Pret(r)e cogite 31 janvier 2018 22:20

    Ca se gâte, les Kurdes, la seule branche au quelle peut s’accrocher les USA, en opposition totale avec Mm. Merkel et son allie forcé la Turquie,
    L’Allemagne qui a fait un 180 degrés, et doit résoudre le pb de l’immigration massive, les intérêts ne convergent plus. 
    Les États Unis en final sacrifie la stabilité de l’Europe, cela prouve qu’ils sont desesperes et prennent des décisions contraires a leurs intérêts vitaux, financiers et stratégiques, l’OTAN.
    Les tps sont révolus ou la géopolitique justifiait une guerre économique larvée contre l’Europe, une fois soumise, la sacrifier est une erreur majeure.
    Les temps sont très incertains ....


  • JC_Lavau JC_Lavau 2 février 2018 14:16

    Ou les américains quittent l’Est de la Syrie, ou nous les en délogerons.


    • SEPH SEPH 2 février 2018 15:27

      @JC_Lavau
      Très louable attention de la part des Iraniens.

      Toutefois, les choses ne seront pas simples.

      En effet, les USA ont 14 bases militaires en Syrie dont ils peuvent augmenter la puissance de feu à tout moment. De plus, ils disposent sur le terrains d’au moins 15 000 mercenaires (anciens de Daech, Al-Qaïda,....) déjà lourdement armée protégés par une aviation pléthorique.
      L’armée syrienne avec ses alliés ne peut que harceler sur le terrain les forces pro-US.
      Cela demandera beaucoup de temps et d’effort.
      L’armée syrienne c’est approchée trop près d’une base US elle a fait demi-tour sous les bombardements de l’aviation US.
      L’Iran peut utiliser des missiles contre les bases US, mais le conflit va vite dégénérer.

      La solution est politique, c’est la route qu’a prise la Russie, mais le succès n’est pas pour autant assuré.


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