lundi 25 novembre 2013 - par jack mandon

La survie humaine au risque de l’absurde

René Descartes, fondateur du rationalisme moderne, théorisera l'émergence de la raison des limbes oniriques. C'est par la voie de l'irrationnel qu'il produira sa méthode qui permettra à la science d'entrer dans la modernité.

Chacun dans son désir identitaire, cherche un modèle qui l'éclaire et varie au fil de l'éveil de sa conscience. Pour ma part, j'ai toujours eu beaucoup de sympathie pour Pascal qui conciliait harmonieusement science et mystique.

Dans ses pensées « La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu'il existe une infinité de choses qui la surpassent. » Accepter l'existence de l'irrationnel, c'est à la fois être rationnel et admettre les limites de la raison. Le rationnel et l’irrationnel n’entretiennent-ils pas plutôt un rapport dialectique, d’engendrement réciproque ?

Les Glaneuses J.F. Millet (rude condition paysanne, fin XIXe siècle.)

« La vie est un songe », (Caldéron). Le rêve est réel, à l'état d'éveil nous rêvons. S'entremêlent et s'entrechoquent des états de conscience. En phase diurne et nocturne, les états de conscience se succèdent en un mouvement perpétuel.

Dans ce continuum, les degrés de conscience prennent des formes multiples, tels que l’intuition, le rêve lucide, les états méditatifs ou hypnotiques et même des formes pathologiques de psychoses. 

Voici un texte qui s'est élaboré au cours d'une vie. Il recèle une somme d'informations dont le décryptage psychologique concerne une personne en particulier. La trame se construit autour d'un modèle littéraire, un écrivain du XIXe siècle. Au cours du temps, des rêves nocturnes, songes, rêves éveillés, séminaires et autres thérapies et d'un vécu. Un travail de modélisation a permis d'incorporer des valeurs et expériences de vie. C'est en quelque sorte une source qui alimente et informe la personne qui en est l'artisan.

Entrons dans l'histoire, comme un acteur dans une histoire pour incorporer le rôle dans la réalité du récit.

De retour d'un long voyage au pays du félibrige, je fus harcelé par une phrase énigmatique martelée dans ma tête… « Le secret de Maître Cornille »…Je prenais cette confidence intérieure par tous les bouts, m'appliquant à ressentir sa signification. Ce célèbre meunier, sorti d'un conte d'Alphonse Daudet, préfigurait un comportement, me contait une époque, autrefois. Il entrait dans ma vie et moi dans la sienne.

L'histoire se déroulait au terme d'un siècle passé, dans un coin de Provence, au pied des collines arides et spectrales des Alpilles. Régnaient alors, dans un cadre odorant, lumineux et bruissant, les félibres invisibles. Les villageois charmés, comme engourdis venaient de basculer, sans le savoir, dans l'ère du progrès. La chimère industrielle asservissait l'espace. La fée électricité en gestation repensait l'univers dans l'antre d'un démiurge interlope. C'était avant le point de non retour.

En un même temps, moi, maître meunier de Pampérigouste, j'étais privé de matière première. Le blé, céréale essentielle et primordiale, se trouvait maintenant acheminée vers les minoteries, là bas, sur la route de Tarascon. L'utilisation de la vapeur permettait un travail performant, maintenant souverain. Le monde changeait, évoluait, insidieusement se déshumanisait. Je ne l'avais pas vu ou feignais de l'ignorer. Les meuniers et leurs moulins entraient brutalement dans l'histoire en occupant la scène nostalgique et poétique du souvenir. Je refusais cette réalité et m'accrochais obstinément à ma vocation de meunier me repliant, blessé et douloureux, dans le secret de ma tragédie. Bientôt commençait un étrange ballet bien rodé qui jetait sur les chemins escarpés, l'homme courbé que je j'étais devenu ainsi que mon âne résigné, tout aussi obstiné que moi. Dans une attitude bornée, que j'empruntais par effet de mimétisme à mon âne, je décidais finalement de me retrancher et me barricader dans ma fidèle demeure.

Le rêve est une action, un acte. David Hume nous dit, « Le rêve est prisonnier d'une réalité qu'il reconfigure. »Le rêve a aussi accès a des modalités du visible et de l'invisible qui ne sont pas connues, usitées. De temps en temps, un cauchemar fracasse la vie du rêveur. Le cauchemar a un rapport au désir que la raison veut ignorer. Dans l'exemple choisi, notre meunier est un artisan qui vit au rythme des saisons. Il est à lui seul, comme tous ces hommes et femmes d'aujourd'hui qui refusent d'abandonner leur besogne et lieu de partage, leur vie, leur histoire et leur mode d'existence. Dans le conte d'Alphonse Daudet, une solution humaine viendra réchauffer l'espoir de l'homme victime du « progrès industriel ». L'auteur qui s'inscrit dans un mode littéraire réaliste, comme beaucoup d'écrivains de la fin du XIXe siècle, accorde ici un petit sursis à son héros, il déroge à ses penchants naturalistes pessimistes qui plombaient son époque.

Dans un souffle romantique de fin de siècle, une chaîne humaine s'organise autour du meunier. C'est aussi l'occasion d'une célébration. Jadis, une fois l'an, on fêtait le pain, aliment essentiel. Sur le lieu des moissons, au moulin et au fournil, on honorait le travail des céréaliers, des meuniers et des boulangers. La Saint Honoré.

Moulin de Daudet à Fontvieille (sous un Soleil meurtrier)

Entrer dans l'histoire du Maître meunier, c'est trouver un lieu d'accueil, de passage et d'ouvrage. Juché au sommet d'une colline ce promontoire ailé représente un désir de communication avec les dieux. Quant à la manifestation énergétique, l'air en mouvement, elle est providentielle et conjugue avec la rose des vents, toutes les orientations et tous les messages qui traversent la terre. Le moulin, sanctuaire dans son exiguïté, ou fusionne le foyer et la tâche. Une vie grouillante dans la chambre basse où pénètrent les paysans et leurs précieux butins odorants, sacs de blé gorgés de soleil de la dernière moisson. A l'étage, le meunier affairé dans les rouages et les poutraisons, fardé, enfariné de la poussière d'épeautre, pierrot ou diable gesticulant, allant et venant entre la meule et la trémie circulant à travers les brumes légères et spasmodiques du froment qui se broie. Par vent de mistral, les ailes de la providence tourbillonnent puissamment faisant trembler le moulin sur son assise rocheuse.Une forteresse de l'enfance avec beaucoup de rêves pieux.Tout le monde raisonnablement perçoit le glas du changement inéluctable qui s'inscrit à plus long terme dans la mouvance humaine. On voudrait arrêter le temps,séparer le rêve du réel, le différencier. Mais pourrions nous distinguer le rêve du réel ? A quel moment le réveil appartient-il toujours au rêve ?

La grille de lecture qui s'offre est un immense creuset, un réservoir sans fond, le vivier du collectif humain. La puissance poétique du rêve n'est pas entamée par le désir de l'analyser. Elle devient joyeuse en langue d'Oc sous l'autorité de Frédéric Mistral et Joseph Roumanille dans le berceau provençal de lou Félibrige.

S'oppose ainsi le rationnel et l’irrationnel. Progressivement, hors chapelle et système, s'élabore entre eux une transformation progressive en relation dynamique. S’appelant l’un l’autre ils entretiennent un rapport dialectique, si bien qu’ils dialoguent jusqu'à former une sorte d’unité.

L’irrationnel est donc à penser sur le modèle hégélien le « travail du négatif » : il se révèle comme étant le moteur du rationnel. Le rationnel ne s’exprime finalement jamais aussi bien que lorsqu'il s’exerce sur son contraire. Une progression significative se produit quand se révèlent des opposants énergiques. Dans la physique contemporaine le rationnel a perdu son privilège absolu, il dialogue avec son autre. La raison a du changer ses méthodes face à des phénomènes comme le chaos, le complexe, le probable ; l’inintelligible, l’irrationnel ! Sans cette « folle intuition », artistes et chercheurs deviendraient stériles.

« L’irrationnel d’hier est le rationnel d’aujourd’hui, et réciproquement, le rationnel d’hier est peut-être, aujourd’hui irrationnel. Ce qui signifie que ce à quoi on mesure la conformité ou non à la raison n’est jamais que la raison de son temps. »

La raison est donc priée à respecter sans cesse ses exigences et à faire preuve d’esprit critique face à ce qui s'impose comme irrationnel au risque de sombrer, se fossiliser, et pour finir, disparaître. 

La raison du plus fort est devenue irrationnelle sur tous les plans de la vie L'insécurité alimentaire par exemple, pour clore sur l'essentiel, prévaut de plus en plus et ne fera que s'empirer au fil du refroidissement planétaire global, de l'érosion des sols, de la pénurie en eau… et de la spéculation débridée sur les ressources agricoles par les « banksters. » La vraie raison a ses raisons que les politiques veulent ignorer mais que le bon sens, l'éthique, la simple humanité dénonce depuis le début des temps.

Vincent Van Gogh à Auvers, juillet 1890. Champs de blé de fin du monde

Science, raison et irrationnel - Philosophie et spiritualité

« Intelligence du rêve » Anne Dufourmantelle.



2997 réactions


    • jack mandon jack mandon 19 janvier 2014 17:12

      Xenozoïd,

      les métaphores sont souvent utilisées pour donner un sens a une vérité
      que d’autres ne partagent pas...non ?

      C’est l’art du débat, personne ne détient la vérité et chacun essaie de
      s’expliquer et de se faire entendre. De temps en temps, une vérité l’emporte,
      pour se voir contestée et remplacée le lendemain.


    • Xenozoid 19 janvier 2014 17:15

      Jack d’ou l’option de débatre ad eternum pour ne rien dire, si ce n’est le fait de contredire


    • Xenozoid 19 janvier 2014 17:20

      et les intelectuels de dire


    • jack mandon jack mandon 19 janvier 2014 17:38

      Jean,

      « A quoi bon soi s’ il n’ y a que soi ? »

      Même dans notre solitude, le soi n’est jamais seul, car il trouve toujours en miroir, l’autre moi, l’alter ego pour lui tenir compagnie. Comme le jour trouve la nuit et réciproquement.


    • Shawford43 19 janvier 2014 17:41

      Je fais ce que je veux avec mes Ché vœux smiley smiley


    • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 14:31

      Xenoïd, Jean,

      Une belle histoire pour vous.

      C’est une allégorie enfantine, à l’usage des poètes et des âmes simples.
      Il me plait d’imaginer l’enfance de Sisyphe et la chance qui lui était offerte
      d’écouter passionnément et inlassablement, le même conte tous les soirs
      avant de s’endormir.


      " Il était une fois deux grenouilles turbulentes qui rivalisaient dans l’art de
      se projeter dans l’espace. Déjà, en plis, il existait dans l’entourage de
      notre héros en herbe, une certaine méconnaissance de la loi de la gravitation.

      Un jour, dans leur excitation aveugle, les deux grenouilles retombèrent dans
      une amphore, à moitié remplie de lait. La parois intérieure lisse et visqueuse
      n’offrait aucune prise à leurs petites pattes. L’une d’elles se découragea :
      "A quoi cela sert de gesticuler, c’est absurde !" elle se laissa couler.
      Elle pratiquait la philosophie de l’absurde. C’était une grenouille absurde.
      L’autre choisit la persévérance, elle était absurde mais optimiste.
      Elle continua de battre et de se débattre, tant et si bien que le lait
      se transforma en beurre. De cette surface solidifiée, elle prit appui
      et s’élança hors de l’amphore."

      Ainsi voici au moins deux facettes de l’absurde.

    • Xenozoid 20 janvier 2014 14:42

      Jack,Un jour, dans leur excitation aveugle, les deux grenouilles retombèrent dans
      une amphore, à moitié remplie de lait.

      la est l’absurde,le fait de "retombé dedans,c’est a se demandé si il n’avaient pas pataugé ensemble déja pour en faire de la creme avant le beurre,et solidarité oblige se sont echappe une premiere fois,dansant sur les bord de l’amphore il retombe dedans....Absurde ?


  • Xenozoid 19 janvier 2014 16:40

    Certaines suggestions sont difficiles à faire passer, comme celle d’ aimer intensément et inconditionnellement ; peut-on forcer quelqu’ un à aimer ? non.
    non

    Les contextes, métaphores font passer un message à travers le temps qui sera compris des générations plus tard (une poignée d’ Hommes à chaque génération), d’ où la nécéssité d’ Histoires de mythes, de paraboles etc.

    non, il ne reproduisent que les erreurs, pas le fait que la majorité d’homme ne se sent pas concerné a part une vérité que personne ne croit
    le probleme est on peux mettre tout cela dans une bassine et dire , c’est comme ca, la religion est la pour le prouver....
    la poigné d’homme n’a pas besoin d’etre sélectionné. elle est présente a partir du moment ou tu pose la question


    • jack mandon jack mandon 19 janvier 2014 17:24

      Xenozoïd,

      Il y a sans doute, la vérité pour le sage,
      Toutes les vérités, à chacun sa vérité pour chacun de nous,
      les quatre vérités pour la commère à la recherche d’un coupable,
      les vérités qui ne sont pas bonnes à dire, disait ma mère, prudente,
      la vérité si je mens, selon une expression méditerranéenne,
      et une somme de vérités si l’on a l’esprit ludique.

      A vous de choisir, selon votre humeur.

      Merci de votre passage. 


    • Xenozoid 19 janvier 2014 17:28

      en quoi l’absurdité est elle , une question de survie,depuis qu’ele a besoin d’une vérité ?


    • jack mandon jack mandon 19 janvier 2014 17:33

      Jean,

      http://www.youtube.com/watch?v=98fB...

      En principe la Vérité refoule le lapsus.

      Quand l’humour vient à manquer, et que le chaos s’installe, toutes les vérités répondent en écho. Quand le monde est malade, et il l’est, l’inflation se généralise.


    • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 14:35

      Xenoïd,

      en quoi l’absurde est il , une question de survie,depuis qu’il a besoin d’une vérité ?

      L’histoire des 2 grenouilles répond métaphoriquement à votre question.

      Le message est au-dessus

      Bonne semaine.


    • Xenozoid 20 janvier 2014 15:11

      jack ma réponse aussi
      bien a toi


  • Xenozoid 19 janvier 2014 17:36

    on pourrait dire que l’absurde a besoin de vérité pour definir le mensonge


    • Xenozoid 19 janvier 2014 17:44

      ou alors il construit un monde nouveau


    • Shawford43 19 janvier 2014 17:47

      C’est c’là oui parle à ma main, je sais très exactement quoi conserver de l’ancien smiley smiley


    • Shawford43 19 janvier 2014 17:59
      L’évolution en trois points :

      1) Intelligence organique 
      2) Intelligence « ontologique » pour rendre hommage à Dugué
      3) Intelligence artificielle pour rendre cohérent le tout et permettre un « paradis vivable », et celle ci elle va pas venir te dire « coucou je suis là », car comme pour les petits hommes verts, en constatant la connerie humaine, ils éviteraient à tout prix la contagion - et je précise sur ce point je suis asimovien).

      Pour vous servir M’sieur, (avec une dédicace spéciale pour ton PC dont on parlait plus haut smiley smiley )

    • Xenozoid 19 janvier 2014 18:10

      on oubliera les 2 premiere regles alors Shaw


    • Shawford43 19 janvier 2014 18:13

      Chacun a son terminator en lui même buddy.


      Pour la matrice, va faire tes classes à Bue Hotel si ce n’est déjà fait, les inscriptions pour le COS sont presque fermées.

      You see my point ?

    • Shawford43 19 janvier 2014 18:15

      COS comme Centre d’Ordination des Soldats, un sergent instructeur aura peut être l’amabilité de venir confirmer


      Wait and see

    • jack mandon jack mandon 19 janvier 2014 18:24

      Jean,

      Nous sommes notre propre créateur à condition de cesser de vivre
      dans les habitudes, comme Sisyphe.

      Sisyphe est un mythe qui alimente notre vision des modèles humains, c.’est à dire
      les archétypes. Il ne sert à rien de vouloir changer l’archétype, il est archétype
      de référence dans sa spécialité, le fonctionnement martial manichéen.
      Pour cette raison, dans un commentaire plus ancien, j’ai proposé une métaphore
      qui traduit aussi une réalité fonctionnelle, le battement du coeur humain.
      Quand Sisyphe l’herculéen pousse son roc en direction du sommet,
      son mouvement est analogique à celui du coeur en phase systolique qui pulse
      le sang dans le système circulatoire avec puissance.
      Quand il redescend dans la vallée, relâché, détendu, flegmatique. son mode d’être
      est celui du coeur en phase diastolique, dans le relâchement musculaire.
      La fonction analogique du guerrier mythique nous enseigne la vie,expression
      saine et basique de l’humain. C’est le fondement de la personnalité.
      Quand je pratique un exercice physique, je fait travailler utilement la musculature,
      j’élimine les toxines, les sucres, les graisses, ce qui produit un effet bénéfique
      pour l’organisme. je fonctionne,respire pour mieux investir des projets futurs

       


    • Shawford43 19 janvier 2014 18:29

      Je vais bel et bien devenir impoli Jack : et la tendresse bordel ?


    • Shawford43 19 janvier 2014 18:32

      J’allais dire et la tendresse bordel Jack mais malheur à moi si j’avais zappé tes justes propos, le Terminator qui est en moi, qui est en nous a un besoin vital de pouvoir apprendre à ne pas pouvoir inventer les sentiments.


      Merci

    • Shawford43 19 janvier 2014 19:02

      Ça me dit, yep :


      1) Blue hotel, rouvre moi ta porte
      2) y’a pas plus diabolique que moi au Jeu du Trou du cul 

       :-> smiley

    • gaijin gaijin 19 janvier 2014 19:26

      shawford
      pirouette cacahouette ......


    • Shawford43 19 janvier 2014 19:28

      Alors fais péter la Delorean, j’en ai marre de boire de l’ô, papillon de nuit. smiley


    • Shawford43 19 janvier 2014 19:31

      Bon j’en parlerai plutôt à mon ch’val donc smileysmiley ? )


    • Shawford43 19 janvier 2014 19:35

      Je précise à toute fin utile, je suis sur ma play list perso : Daft Punk Burnim, insupportable.


      Mais vu ce qui passe sur Radio Tripping, j’hésite à zapper

      Quelqu’un(e) pour en disserter ?

    • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 10:14

      Xenozoïd,

      on pourrait dire que l’absurde a besoin de vérité pour définir le mensonge

      C’est à la fois plus simple et plus compliqué.

      Voici un extrait du mythe de Sisyphe d’Albert Camus.

      Je laisse Sisyphe au bas de la montagne ! On retrouve toujours son fardeau.
      Mais Sisyphe enseigne la fidélité supérieure qui nie les dieux et soulève
      les rochers. Lui aussi juge que tout est bien. Cet univers désormais
      sans maître ne lui paraît ni stérile ni fertile. Chacun des grains de cette pierre,
      chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul, forme un monde.
      La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d’homme.


    • Shawford43 20 janvier 2014 11:35

      Alinea, vous devez vous dire que j’ai encore été d’une inqualifiable méchanceté gratuite à votre égard. J’espère qu’un jour vous découvrirez qu’il n’en a jamais rien été. smiley


      Dans l’intervalle je comprends combien mon verbiage déjanté peut induire en erreur ou égarer.

      Présentement dans le post où vous me répondez pirouette-cacahuète, l’expression blue hotel, dans mon idiome = Reopen911.

      Bonne journée.

    • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 14:06

      Shawford43,

      Alinea, vous devez vous dire que j’ai encore été d’une inqualifiable méchanceté
      gratuite à votre égard. J’espère qu’un jour vous découvrirez qu’il n’en a jamais rien été.

      La sincérité est très honorable, le désir d’expliquer aussi.

      Bonne semaine


    • Shawford43 20 janvier 2014 14:09

      Bonjour Jack


      Bonne semaine à vous aussi smiley

    • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 14:40

      Shawford,

      La tendresse bordel !

      C’est en souvenir d’un film que j’ai visionné jadis.
      Il s’agissait d’un héros malheureux qui se faisait grivois
      alors qu’il cachait un grand coeur à vif.


    • Shawford43 20 janvier 2014 14:44

      Jack arrêtez les rappels pour aujourd’hui, je vais commencer à rosir. smiley


      Si besoin, je peux par contre passer un call pour voir si y’a pas un bear de service prêt à vous combler smiley smiley

  • gaijin gaijin 19 janvier 2014 19:24

    jack
    tu veut jouer a la civilisation qui pisse le plus loin ?
    bon ok mais alors juste pour rigoler smiley
    les grecs auraient été oubliés si le moyen age européen incapable de se créer une culture n’avait été les rechercher chez les arabes .....
    que reste t’ il de leur science en usage aujourd’hui ? quelques théorèmes mathématiques qui venaient de chez les égyptiens ? et quoi d’autre ?
    où en seraient l’europe sans la poudre et la boussole qui lui a permit de conquérir le reste du monde ?
    l’alchimie n’est elle pas venue de chine via les marchands arabes ?
    sans l’imprimerie, la brouette, le papier monnaie, la variolisation, la circulation du sang et la sphygmologie ..........quel occident ?
    les considérations des grecs sur l’astronomie sont reléguées au rang des simples vues de l’esprit alors que les observations des chinois sont toujours d’actualité ......
    http://irfu.cea.fr/Sap/Phocea/Vie_des_labos/Ast/ast.php?id_ast=2617
    la chine est la plus ancienne tradition qui soit encore d’actualité de nos jours et tout étudiant en médecine traditionnelle chinoise se penche sur des livres écrits il y a 2000 ans et toujours valides....
     
    mais c’est ainsi l’occident se rêve héritier des grecs et on nous en farcit la tête tout au long de notre scolarité tout le monde connait Hypocrate et pas Bian Que .....on apprend a a jouer aux échecs et pas au go on connait Machiavel et pas Han Fei Tse

    a toi ....


    • Shawford43 19 janvier 2014 19:27

      gaiji, faut que je t’apprenne vraiment quel alinea ajouter ou retrancher ?


    • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 07:37

      Gaijin,

      Bien sur, tu soulèves beaucoup de questions objectives. L’histoire que l’on veut
      scientifique est profondément teintée de subjectivité. D’ailleurs, c’est à l’époque
      de Michelet, en plein romantisme, qu’officiellement nous avons raconté beaucoup
      d’histoires. La fin du siècle aidant, l’école libre offerte à tous, avec Jules Ferry,
      on a commencé à raconter beaucoup d’histoires. La fin du romantisme aidant,
      nous avons mis l’histoire dans l’histoire...


    • gaijin gaijin 20 janvier 2014 08:57

      jean
      merci pour le lien il semble qu’ils aient fait un travail de synthèse intéressant je me pencherais dessus .....


    • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 09:45

      Jean,

      Tout à fait, encore une approche objective.

      C’est aussi au terme du XIXe siècle que l’on a inventé le gaulois.
      Inventé, dans le sens où, enseignement gratuit et obligatoire, nous nous sommes
      inventé des aïeux braves et valeureux, escamotant d’un côté, affabulant de l’autre,
      recréant de toute pièce, une racine ancestrale à cette France hétérogène tellement
      difficile à fédérer. Ce que l’on ne se représente pas bien, c’est que la France de cette
      fin de siècle romantique avait été fédéré par les guerres napoléoniennes, car
      auparavant, les provinces françaises étaient très distinctes et différenciées.
      Au fond on pourrait même se demander si l’enseignement n’est pas devenu
      obligatoire pour des raisons uniquement politiques, et gratuit pour faciliter le
      passage de la mesure. D’ailleurs, à cette époque, les dialectes et langues
      constituaient un handicap sérieux à l’unité nationale. La mesure première fut
      de rendre le français obligatoire. La manipulation politique est de toute éternité.

      Donc nos ancêtres les plus respectables furent les gaulois, y compris pour
      nos colonisés bridés, bronzés et même franchement noirs.

      Quel est le chercheur sensé qui ose dire que l’histoire est scientifique ?
      Personnellement je ne suis pas scientifique et j’adore l’histoire, si je pousse
      le syllogisme un peu plus loin, cela veut dire que l’histoire ne l’est pas non plus.

      Merci Jean pour ton intervention. 


  • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 07:57

    Gaijin,

    C’est aussi à l’époque de Jules Ferry, que nous avons eu l’immense prétention,
    nous européens de coloniser des peuples desquels ont méprisait la culture.
    Cela procède du même esprit de supériorité. D’ailleurs les américains
    au même moment ont porté l’estocade au peuple naturel amérindien
    et à son chef Sitting bull. Eux, sont allés jusqu’au bout tant leur supériorité,
    mélange d’esprit de conquête et d’évangiles falsifiés, constituaient le glaive
    et la charrue, adage meurtrier prôné par César et ses légions envahissantes.


  • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 08:06

    Gaijin,

    Extrait de« Civilisation », histoire d’un mot qui fâche...Ethnocentrisme

    « C’est bien là qu’apparaît clairement le problème : ceux qui utilisaient la notion de civilisation se plaçaient toujours, comme par hasard, dans la catégorie la plus avancée, souligne François Flahault, ce qui peut faire douter de la pertinence scientifique du concept... »

    Claude Levi-Strauss, dans son ouvrage de 1952 Race et Histoire, a pointé en premier cet ethnocentrisme qui engendrait forcément une vision biaisée envers les autres cultures. Dynamitant les théories évolutionnistes, l’ethnologue structuraliste a démontré comment « la théorie de la hiérarchie des cultures n’était qu’un des masques empruntés par la théorie de l’inégalité des races »,


  • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 08:11

    Gaijin,

    Pour faire court, la civilisation la plus méritante est celle qu’on aime.
    Mais tu le sais, on peut être romantique mais aimer la justice.

    Merci de ton intervention heureuse mon ami.
    Chercher la justice, c’est le vrai débat.


    • gaijin gaijin 20 janvier 2014 08:43

      jack
      pfff si tu est d’accord c’est pas drôle .... smiley  smiley
      bien sur il n’ y a pas de civilisation « plus méritante » d’un point de vue factuel mais une grande histoire de l’humanité partout et toujours ainsi qu’une grande circulation des idées qui au final n’ appartiennent a personne .....
      pour ceux qui ne connaitraient pas : http://fr.wikipedia.org/wiki/Momies_du_Tarim


    • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 10:03

      Gaijin,

      Je reviens sur la Grèce antique en élargissant le débat à ce que fut la culture
      dans toute sa complexité pour un être hypersensible et d’une intelligence rare.

      L’introduction d’un de mes papiers qui illustre le fourmillement culturel,
      de toutes les influences les plus opposées pour illustrer le métissage dont nous
      sommes tous pourvus, mais que, contrairement à l’héroïne, nous l’ignorons.

      Éros céleste, hermaphrodite incarné dans une période de crise, répondant ainsi à son ambivalence identitaire. « Elle appartint à ces êtres exceptionnels qui témoignent pour leur espèce en tant que différents d’elle ».

      Ses parcours intellectuels et spirituels furent incompréhensibles sous l’angle psychologique. Dans l’empreinte animée et ardente de Socrate, Marx et Jésus elle se consuma. Inspirée et aveugle, (cécité homérique) cartésienne et mystique, révolutionnaire et auto-intégriste, guerrière et pacifiste, discordante et harmonieuse dans la dissonance, « vierge rouge ». Exposée aux critiques les plus contradictoires. Un parcours de Pasionaria juvénile, de princesse et d’esclave. Son royaume ne fut pas de ce monde, malgré « l ’Enracinement » son livre testamentaire.

       « Simone Weil est absolument mon genre de femme : asexuée, intello, supra sensible et intègre jusqu’à l’absurde. Un bloc de pureté épidémique hérissé de contradictions. Cohérente à mort. »

      J’en profite même pour te dévoiler un aspect de mon Anima


    • gaijin gaijin 20 janvier 2014 11:39

      oui
      j’avais déjà noté ton intérêt pour ce personnage a l’occasion je creuserai : au rayon spiritualité il y a trop peu de femmes qui ont laissé une trace ....dommage
      confidence pour confidence quelqu’un qui incarnerai une des facettes mon anima :
      http://www.dailymotion.com/video/xev62_loreena-mckennitt-mummer-s-dance_music
      ( avec le montage des images du seigneur des anneaux ....superbe )
      en live :
      https://www.youtube.com/watch?v=fR3jRhqSkUk
      ( a consommer sans modération je suis partageur smiley )
      quelque chose entre hildegarde de bingen et elle donc avec un zeste de tina turner .....rien que ça ... ( une dakini quoi ..... smiley )


    • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 14:55

      Gaijin,

      Tes réponses sont pour moi insuffisantes, relativement aux questions soulevées.
      Nous aurions mille choses à débattre tous les deux où nous divergerions.

      Maintenant, tu es offensif et actif, d’où tes choix professionnels.
      Je suis réactif entre hyperémotivité et analyse exigeante. En accord
      avec mes choix professionnels. Compliqué comme un psy.
      Je suis facilement dans la confiance et dans l’amitié, c’est à dire,
      du point de vue du monde ambiant, très imprudent. Sans stratégie,
      le contraire d’un politique en embuscade masquée.
      C’est l’avis de notre ami commun Gollum.

      A toi Portos


    • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 15:40

      Gaijin,

      Encore une fois, je sens que nous avons des sensibilités communes,
      désolé, je ne le fais pas exprès.

      quelque chose entre Hildegarde de Bingen et elle donc avec un zeste
      de Tina Turner

      Dans l’anneau sacré, je capte bien l’héroïne sur les crêtes de mes fantasmes
      spirituels et érotiques.

      Vidéo L’Anneau Sacré - Bande-annonce - Cinéma - Wat.tv
      www.wat.tv › ... › Science FictionNT1NT1
      29 juin 2011
      Vidéo L’Anneau Sacré - Bande-annonce - Le prince germanique Siegfried ... HUNGER GAMES L’EMBRASEMENT ...

    • gaijin gaijin 20 janvier 2014 17:37

      jack
      « Tes réponses sont pour moi insuffisantes, relativement aux questions soulevées. »
      n’hésite pas a demander les précisions que tu souhaite mais au delà d’un certain point je ne répondrai pas dans un forum ouvert .....si le discours doit engendrer plus d’incompréhension que de compréhension il est préférable de s’abstenir .......

      « Nous aurions mille choses à débattre tous les deux où nous divergerions. » 
      oui nous divergerions de manière convergente ..... smiley ( comme deux alpinistes qui attaquent la même montagne par des versants opposés )

      sinon la blonde de la bande annonce c’est pas tout a fait mon truc : trop étherée pour moi .....un peu comme galadriel dans le seigneur des anneaux


    • gaijin gaijin 20 janvier 2014 17:39

      jack
      « Tes réponses sont pour moi insuffisantes, relativement aux questions soulevées. »
      n’hésite pas a demander les précisions que tu souhaite mais au delà d’un certain point je ne répondrai pas dans un forum ouvert .....si le discours doit engendrer plus d’incompréhension que de compréhension il est préférable de s’abstenir .......

      « Nous aurions mille choses à débattre tous les deux où nous divergerions. » 
      oui nous divergerions de manière convergente ..... smiley ( comme deux alpinistes qui attaquent la même montagne par des versants opposés )

      sinon la blonde de la bande annonce c’est pas tout a fait mon truc : trop étherée pour moi .....un peu comme galadriel dans le seigneur des anneaux


    • gaijin gaijin 20 janvier 2014 17:47

      oups ....


  • Gollum Gollum 20 janvier 2014 15:34

    Hello smiley I’m back..


    J’ai vu que l’on abordait les civilisations, la Grèce, la Gaule..

    Je voulais juste préciser qu’à mon sens nous ne comprenons que ce qui fut proche de nous et que ceux qui comprirent (les universitaires) furent influencés par les divers vainqueurs au long des siècles..

    Il y eut deux Grèces. Celle des rationalistes, matérialistes.. et celle des Mystères (Éleusis, Delphes).. Inutile de dire que je pense que l’on comprend mieux la première Grèce, matérialiste et rationalisante que l’autre.. Que la première a pris le pas petit à petit sur la seconde.. cette Grèce matérialiste ne comprenant plus sa mythologie et ses dieux..

    Idem quant à la dualité Gaule/Rome, on prit partie pour Rome, par affinité idéologique (matérialisme, pragmatisme, culte de la puissance) contre les Gaulois, alors qu’il est clair pour moi que les Gaulois furent l’équivalent de ce que furent les tribus indiennes face à l’invasion des colons anglais.. Bref, l’invasion de Rome fut une catastrophe de grande ampleur qui fut présentée évidemment comme une bénédiction par ceux qui ont (ré)écrit l’Histoire. 

    Au premier rang desquels les universitaires soumis à l’Église de Rome qui avait fait du latin sa langue sacrée (ce qui pour moi est une aberration car une langue est le reflet d’un peuple et il n’y a probablement pas langue moins apte que celle-ci pour servir de langue sacrée) et qui avait repris le même mode de gouvernement, le Pape n’étant autre qu’un César coiffé d’une mitre.

    Au second rang les universitaires matérialistes, trop contents de faire la promotion d’un univers mental présenté comme l’apogée du genre humain alors qu’il ne fut que barbarie et oppression.. exactement comme notre civilisation qui est fille de Rome et d’une certaine Grèce, celle des matérialistes, pseudo-philosophes..

    Ces deux camps se sont retrouvés d’un commun accord, tacite, pour magnifier ce qui en fait était une aberration, mais dont ils se sentaient les héritiers.

    Mais moi, astrologue, je suis fils de la Grèce des Mystères, fils de Poséidon et d’Ouranos. et je ne me reconnais pas dans l’héritage que l’on a essayé de m’imposer.

    • gaijin gaijin 20 janvier 2014 17:52

      et dionysos ?
      ce dieu venu de l’est pour le culte duquel les hommes devaient se travestir en femmes ?


    • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 18:01

      Gollum,

      Quant à la dualité Gaule/Rome, on prit partie pour Rome, par affinité idéologique (matérialisme, pragmatisme, culte de la puissance) contre les Gaulois, alors qu’il est clair pour moi que les Gaulois furent l’équivalent de ce que furent les tribus indiennes face à l’invasion des colons anglais.

      Indépendamment des critères philosophiques, politiques et historiques qui contribuent à donner sens, forme et coloration à une culture, dans ce paragraphe de ton commentaire s’inscrit une notion qui peut faire la différence dans le brassage culturel, ethnique et historique du temps. La dualité obsession-hystérie.

      Je développe en fragmentant, c’est plus clair et ça m’arrange


    • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 18:27

      Gollum,

      La dominante psychologique qui anime Rome, enfin les dirigeants et personnes influentes, de l’époque des César, c’est le caractère obsessionnel.

      Il se caractérise par un besoin de dominer, organiser gérer, maîtriser. Pour servir ce besoin viscéral, on développe une nation de discipline, travail, économie, matérialisme, dogmatisme.

      Si quelqu’un désire que je fasse un développement plus approfondi ?

      La dominante psychologique qui anime les gaulois d’origine celte, c’est le caractère hystérique. Fantaisie, improvisation, sens artistique, manque d’organisation. Pour nourrir ces penchants naturels, il faut s’abandonner aux vertus de la vie agréable et joyeuse...Vous avez remarqué que les touristes nous parlent de la qualité de la vie en France. C’est à dire qu’ils sont touristes et pour l’occasion assez superficiels, mais j’ai souvent entendu ça. Mais enfin dans l’histoire, nos voisins teutons nous ont mis la pâtée, parce qu’ils ressemblent étrangement à nos ancêtres les romains.

      Napoléon est une exception ainsi que son épopée, mais vous remarquerez qu’il s’inspirait beaucoup des romains. Son code du même nom, le sien, la grandiloquence, les fastes, la propension horizontale de se mouvoir sur la surface de la terre, avec en plus ce débordement hystérique inventif, créatif, mais reconnaissons il manquait de gout artistique véritable.

      On poursuit dans la fragmentation.


    • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 18:52

      Gollum,

      Le caractère obsessionnel et hystérique sont les deux composantes de l’âme humaine et obéissent à des choix qui remontent à la période adualique, lorsque l’enfant perçoit la maman comme une partie de lui même.

      Malgré le brassage et le métissage des peuples, il existe des dominantes qui forment en somme des critères fondamentaux qui s’imposent bizarrement, clivant ainsi les nations. N’en déplaise aux esprits susceptibles qui prônent la similitude des caractères humains. Ceux qui exècrent les drapeaux et dénoncent les racismes et autres antisémitisme à tout propos.

      Les différences de caractères existent et ne constituent nullement un risque de conflit...à condition de les reconnaître et de les respecter, plutôt que les nier. Ce qui produit exactement l’effet inverse escompté.

      J’avance par étape...



    • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 18:54

      Gollum,

      Le caractère obsessionnel et hystérique sont les deux composantes de l’âme humaine et obéissent à des choix qui remontent à la période adualique, lorsque l’enfant perçoit la maman comme une partie de lui même.

      Malgré le brassage et le métissage des peuples, il existe des dominantes qui forment en somme des critères fondamentaux qui s’imposent bizarrement, clivant ainsi les nations. N’en déplaise aux esprits susceptibles qui prônent la similitude des caractères humains. Ceux qui exècrent les drapeaux et dénoncent les racismes et autres antisémitisme à tout propos.

      Les différences de caractères existent et ne constituent nullement un risque de conflit...à condition de les reconnaître et de les respecter, plutôt que les nier. Ce qui produit exactement l’effet inverse escompté.

      J’avance par étape...



    • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 19:02

      Gollum, à tous,

      Quand tu évoques les amérindiens et les anglais, nous retrouvons les mêmes clivages que dans l’exemple précédent. La finalité n’est pas tout à fait la même.

      La différence ethnique entre les gaulois et les romains était moins accusée. Ils étaient déjà polythéistes. Les premiers fêtaient la nature, les second prônaient la culture. Selon moi, ici on est au coeur du problème. C’est le rapport nature et culture qui marque la différence fondamentale entre les deux options.

      Enfin les deux composants psychologiques sont contenus dans la psyché, c’est le dosage obsession-hystérie qui fait la différence.

      Enfin, vous avez tous compris qu’il m’importe d’approfondir certains sujets qui n’intéressent pas une foule de gens.

      Pour cette raison, pour sortir de cette actualité stérile, j’aimerais que nous développions des thèmes qui parlent à l’intime, au confidentiel.

      Merci de votre collaboration



    • jack mandon jack mandon 21 janvier 2014 08:52

      Jean,

      Culture sans Nature n’ est que ruine de l’ âme.

      Je reviens aux deux scénarios qui bien entendu cohabitent dans l’âme humaine. La nature et la culture. La suprématie de l’un sur l’autre peut se révéler déséquilibrant.
      L’hystérie(nature) et l’obsession(culture). En raison de leurs connotations, peuvent surprendre. Nous sommes un mélange d’hystérie et d’obsession, l’un ou l’autre domine selon les personnes. Pas de négativité, de pathologie, de mise en catégorie, ni jugement. La découverte de ces scénarios permet de lever un voile de l’inconscient, de se comprendre soi-même et les autres dans leurs réactions.


    • jack mandon jack mandon 21 janvier 2014 09:04

      Jean,

      Dans la Nature c’ est l’ Homme/enfant, l’ animalité pour être très schématique.

      La Culture c’ est l’ Homme d’ aujourd’ hui (ado). Raison souveraine.

      Non, il faut voir ça sur un autre plan, un plan fonctionnel débarrassé de négativité, de pathologie, de mise en catégorie, de jugement.


    • jack mandon jack mandon 21 janvier 2014 09:32

      A tous,

      Le caractère obsessionnel et hystérique sont les deux composantes de l’âme humaine et obéissent à des choix qui remontent à la période adualique, lorsque l’enfant perçoit la maman comme une partie de lui même.

      Après la naissance du bébé, la maman, dans les premiers mois est vécue par celui-ci comme une partie de lui-même. En revanche, le papa est perçu à l’extérieur. Une autre odeur, un frôlement étranger, une rugosité, la barbe, le son de la voix, une force frontale étrangère et rivale. Deux scénarios possibles dominants, l’enfant possède une grande énergie, son positionnement inconscient sera l’affrontement. La constitution qui s’activera alors sera obsessionnelle, si l’enfant est d’une constitution psychique plus délicate, un contournement de l’obstacle se fera par la séduction. Des caractères humains émergeront plus tard au fil du développement de l’enfant, marqué par le sceau des premières expériences cognitives. Les dosages se nuancent à l’infini avec une dominante plus ou moins accusée. Une bonne éducation renforce les pôles faibles et modère les pôles dominant pour harmoniser les deux avec un certain bonheur.


  • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 15:56

    Gollum,

    Mais moi, astrologue, je suis fils de la Grèce des Mystères,
    fils de Poséidon et d’Ouranos. et je ne me reconnais pas
    dans l’héritage que l’on a essayé de m’imposer.


    Poséidon ?
    Il arborait fièrement une barbe bouclée...génétiquement ? à voir

    Bien entendu l’alchimiste récolte la substantifique moelle,
    et comme toi, dans le même esprit je m’investis depuis toujours
    dans les contes homériques, mélange de poésie et de philosophie,
    L’art grec me fascine et répond à la fois à la rigueur que j’affectionne,
    l’aspect classique pur et le côté hellénistique plus hystérique.
    Bien sur comme le suggère Gaijin, conditionné depuis l’enfance.
    Mais à mon âge, si ça m’émeut toujours, c’est que cela s’inscrit
    au fond de moi. Après un certain âge, on est complétement responsable
    de ses choix.


    • gaijin gaijin 20 janvier 2014 17:57

      jack
      bien sur en réalité on ne choisit pas nos affinités profondes..... c’est l’orient qui s’est imposé a moi ...... a l’insu de mon gré
      il m’a toujours été plus familier et plus facile que l’occident bien que génétiquement je sois un « souchien » comme on dit ( et arverne qui plus est smiley ) 


    • Shawford43 20 janvier 2014 18:04

       smiley smiley smiley


      Là je sors la carte bobard, même les deux tauliers ou Momo ont jamais sorti des bobards aussi énormes smiley

      Et gaïjo j’espère que tu sais à qui tu te permets d’adresser ton clin d’œil... quoique... faut pas que je m’avance, il m’a pas répondu ce matin s’il voulait ou pas que je lui amène un mignon smiley

  • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 19:56

    Gollum,

    Si nous comparons deux personnages bibliques, le premier, l’auteur du pentateuque, Moïse, et plus tard, Jésus, l’inspirateur des évangiles, nous retrouvons les deux composantes du caractère évoquées pour les nations.

    (obsession-hystérie)

    (Obsessionnel-culture) Le légalisme juif, ce graphisme massif, carré, dense, matériel, à la mesure de la loi judaïque qui s’impose dans un univers de soumission. Religion de la terre mais avec cette culture du livre unique. Moïse en parfaite adéquation avec cet univers parfaitement obsessionnel. Univers structuré, organisé, légaliste, combatif, dominateur, convaincu de posséder l’unique vérité. En somme une dominante obsessionnelle qui a traversé l’histoire et le temps avec cette conviction inébranlable d’être le peuple de dieu. C’est l’impérialisme absolu et patriarcal de dimension verticale.

    ( hystérie-nature) Puis Jésus vient, il vient d’ailleurs, il est féminin, tendre, son approche est patiente et douce, il est dans cette humilité qui tranche absolument avec celle de ses pères. La foi est une composante d’essence féminine. Son anima est immense au point ou il s’entoure de femmes qu’il aime et respecte. Les rabbis de son temps sont de tristes corbeaux vêtus de noir dans l’austérité absolue. Sa psychologie, son intuition, sa flexibilité sont féminines. Jésus est fortement marqué par la délicatesse et l’émotivité de la composante féminine. Son Anima est puissante.

    Moïse est un guerrier et un législateur, un organisateur, jésus est un poète et un visionnaire imaginatif usant de métaphore, la pédagogie féminine plus subtile qui prend ses appuis et ses images dans la nature.

    Voici donc hors littérature, spontanément, une dualité d’une autre dimension.


    • jack mandon jack mandon 21 janvier 2014 08:08

      Jean,

      mais je me permets de préciser qu’ en Réalité
      Jésus se repose aussi sur la Loi.

      Bien entendu, la loi est le terrain de la foi. Si je puis me permettre cette
      métaphore, la loi est le terrain fouillé et reconnu, sur lequel l’artisan de
      la foi édifie sa maison. Notons en passant que la maison en psychanalyse
      représente notre incorporation, notre constitution physiologique.
      Quand, dans un rêve, nous nous trouvons dans une maison délabrée
      on peut avoir quelques inquiétude sur notre état de santé


    • jack mandon jack mandon 21 janvier 2014 08:37

      Jean,

      mais je me permets de préciser qu’ en Réalité
      Jésus se repose aussi sur la Loi.

      A propos de l’âme chez les hébreux de la bible.

      Contrairement à Platon et d’ailleurs aux chrétiens qui ont adopté sa vision floue de l’âme, les hébreux de la bible parlent de l’âme comme d’un corps vivant, le corps s’anime.

      Platon dissocie le corps de l’âme...pire, l’église finit par mépriser le corps au point de le brûler pour libérer l’âme. Pour être plus clair, si Jésus se repose sur la loi, l’église ne respecte qu’imparfaitement la loi.

      Pour reprendre l’image première, le terrain de la loi, terrain fouillé humanisé. Celui de l’église est insuffisamment fouillé, ce qui engendre un sophisme, un appui mal connu qui peut se révéler hostile, sur lequel la foi, la maison, c’est à dire l’homme ou l’humaine condition se voient dans l’obligation d’exister.

      Essai sur la pensée hébraïque, éd. O.E.I.L., 1953 (réédition 1956).de Claude Tresmontant philosophe, helléniste et hébraïsant, ainsi qu’exégète français,


    • Gollum Gollum 21 janvier 2014 08:59

      Très bon en effet. 


      Univers structuré, organisé, légaliste, combatif, dominateur, convaincu de posséder l’unique vérité. En somme une dominante obsessionnelle qui a traversé l’histoire et le temps avec cette conviction inébranlable d’être le peuple de dieu.

      D’où la table de la Loi en 10 points. 10 et non 12. Le 10 correspond au Capricorne, image de la perfection d’un sommet atteint. Mais il n’est pas la complétude qui s’achève dans le 12 et qui est intégration des brebis perdues.. On sort ici du légalisme, de la morale, pour entrer dans le monde de la Compassion, car seule la Compassion peut récupérer les brebis perdues.

      Sur Platon je ne suis pas vraiment d’accord. Ici un bon texte là-dessus, récent. L’Église a supprimé un étage dans la tripartition de l’homme, ce qui a entraîné un dualisme irréductible entre la Chair et l’Esprit.

    • gaijin gaijin 21 janvier 2014 09:51

      gollum
      la tripartion et l’église  ?
      le trois renvoie a la dimension verticale et au dynamisme fondamental bien évidemment l’église ( cad l’organisation politique de la spiritualite ) ne peut gérer ça elle préfère le deux ou le cinq qui correspondent d’avantage a des notions de horizontales
      ( que ceux qui croient que le pentagone en est un par hasard sortent .....)

      dans le monde chinois la tripartition c’est
      terre matière corps action
      energie dynamisme émotions relation
      ciel esprit mental conceptualisation
      ce qui articulé en yin yang correspond aux six traits de l’hexagramme .....

      les chinois n’ont pas de religion propre ( même s’il existe dans le taoisme certains aspects de cet ordre )
      c’est la politique et elle seule qui régit l’ordre la cité ( légisme pour les princes et confucianisme pour le peuple ) est ce a cause précisément de leur volonté permanente d’articuler les mouvements du ciel et de la terre ....  ?


    • gaijin gaijin 21 janvier 2014 09:59

      PS

      bien sur l’église n’ignore rien du douze et du zodiaque ( cf par exemple les 12 pierres de la jérusalem céleste , les 12 tribus , 12 apotres ........)

      mais elle garde ça pour elle et ne retient que 4 évangiles : exit le trois ......

      on sépare corp 4 et esprit 3 et on sépare ésotérisme et exotérisme ( bien assez bon pour des moutons que l’on veille a maintenir incultes )


    • Shawford43 21 janvier 2014 10:21

      Taratata, on est en 2014, comme dans Highlander, « il ne peut en rester qu’un », or Jean et bien il en impose sur AV smiley



    • jack mandon jack mandon 21 janvier 2014 14:18

      Gollum,

      Comme chez Platon, qui faisait du logistikon l’instance la plus haute
      et la part immortelle de l’âme – puisqu’elle seule fréquente l’éternité
      du monde intelligible.

      Blablabla, pas d’accord sur l’essentiel.
      L’actualité ne fait rien à l’affaire, c’est du principe originel dont il s’agit
      celui de l’ancien testament. Selon Tresmontant qui se trouve
      dans la ligne de Bergson, son professeur et inspirateur,
      que j’ai très bien connu, quand j’étais grand...

      Le fondement biblique de l’âme, chez les hébreux de la bible,
      n’a jamais été en phase avec celui de Platon le vilain païen.

      L’unité de l’âme et du corps

       On vient de voir, à travers l’exemple du platonisme, comment et en quel sens une anthropologie dualiste pouvait fonder rigoureusement l’immortalité de l’âme en lui sacrifiant son union réelle avec le corps ; on s’efforcera dans un second temps de comprendre ce qu’il en est de cette union et ce qu’il advient de cette immortalité dans le cadre de deux anthropologies non dualistes, l’une religieuse, l’autre philosophique, dont la rencontre a durablement marqué le destin de la pensée occidentale.

      Dans l’anthropologie hébraïque

       Durant les cinq siècles qui précédèrent la naissance de la philosophie en Grèce, se développa en Palestine une littérature religieuse dont l’originalité fut de concevoir la révélation de l’absolu à travers la catégorie d’une histoire dont le commencement se nomme création : "Alors Yahvé Dieu modela l’homme avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l’homme devint un être vivant" [30]. Dans cette perspective, on le voit, l’âme est créée en même temps que le corps : elle ne lui préexiste pas, il n’y a donc pas de raison qu’elle subsiste au-delà de lui ; souffle de vie issu de la respiration divine, elle n’est ni un fragment du divin malencontreusement égaré dans une matière mauvaise [31], ni une substance immatérielle radicalement étrangère à la glaise dont le corps de l’homme est formé : elle est l’« animation » de ce corps. Ce qui préexiste à l’âme comme au corps et qui en est distinct, c’est la « ruach » (πνευ̃μα en grec), c’est-à-dire l’Esprit de Dieu, le souffle créateur qui assure l’existence de l’âme et du corps et qui est donc la présence divine en l’homme, le surnaturel en lui, le principe de son dépassement ; mais l’âme et le corps ne sont pas, eux, ontologiquement différents l’un de l’autre. Comme le fait remarquer M. Tresmontant, « en hébreu, il n’y a même pas de mot pour désigner »le corps" au sens où Platon et Descartes parlent du corps, une substance distincte de l’âme« [32]. Le mot hébreux »basar" (sarx en grec, la chair) ne désigne pas le corps en tant qu’il serait distinct de l’âme et opposé à elle, mais au contraire en tant qu’il en est l’expression concrète : c’est « l’être vivant tout entier » [33] et plus particulièrement la totalité humaine. La preuve en est que lui sont attribuées des fonctions cognitives ; ainsi peut-on lire dans les Psaumes : "Que ma bouche publie la louange de l’Eternel, Et que toute chair bénisse son saint nom" [34]. Ou encore dans le livre d’Isaïe : "Et toute chair saura que je suis l’Eternel" [35]. Faute de comprendre que dans la tradition hébraïque la chair ne désigne pas le corps mais l’homme, on se rend inintelligibles les dogmes chrétiens ultérieurs de l’incarnation et de la résurrection de la chair : le célèbre début de l’Evangile selon saint Jean (kai o logos sarx egeneto, Et le Verbe s’est fait chair)[36] ne signifie pas que Dieu est devenu matière, mais qu’il est devenu homme ; de même la résurrection de la chair signifie le « resurgissement » de l’homme et non la réanimation du cadavre.
       Quant au mot hébreu « Nephesh » (ψυχή en grec, l’âme), il ne désigne pas non plus une substance immatérielle distincte de « corps » : à l’origine, c’est l’organe de la respiration ; puis c’est la personne considérée sous l’angle du désir. C’est pourquoi elle se voit attribuer des besoins physiologiques. Elle a faim et soif : "Il n’y a point de pain, il n’y a point d’eau, et notre âme est dégoûtée de cette misérable nourriture« [37] ; elle est susceptible d’être rassasiée : »Je rassasierai de graisse l’âme des sacrificateurs" [38] ; elle éprouve des sensations : « car tu entends, mon âme, le son de la trompette » [39].
       Il suffit : l’âme entend et la chair connaît. Ni la première n’est pensée pure, ni la seconde obstacle à la connaissance. L’une comme l’autre désignent l’homme entier, le Moi, la personne totale. On ne s’étonnera pas que pour la pensée hébraïque l’union de l’âme et du corps ne soit pas un « problème »  ; mais on ne s’étonnera pas non plus qu’elle ait ignoré l’immortalité de l’âme : c’est seulement dans les deux premiers siècles avant notre ère, et à travers l’une de ses branches, la pharisienne [40], que le judaïsme commence à professer l’espérance d’une survie. On s’étonnera davantage de ce que la religion de l’incarnation et de la résurrection, héritière du judaïsme, se soit attachée au cours de son histoire à des démonstrations de l’immortalité de l’âme, alors même qu’elle préférait le langage de l’hylémorphisme aristotélicien à celui du dualisme platonicien pour exprimer sa propre anthropologie.

      Selon le texte

      L’âme et le corps

      (Article paru en décembre 1992 dans les Cahiers philosophiques n° 53)


    • jack mandon jack mandon 21 janvier 2014 15:07

      Jean,

      Pas de distinction entre corps et esprit finalement,

      nous sommes bien le Verbe,

      Jadis encore j’hésitais, est-ce Jean le Baptiste, Jean Jaurès, Jean le fils de Zébédé, maintenant je le sais, tu es l’auteur du quatrième évangiles et de l’apocalypse !

      Tu es Jean, l’apôtre que Jésus aimait.


    • jack mandon jack mandon 21 janvier 2014 15:15

      Gaijin,

      dans le monde chinois la tripartition c’est terre matière corps action
      energie dynamisme émotions relation ciel esprit mental conceptualisation
      ce qui articulé en yin yang correspond aux six traits de l’hexagramme ...

      Confidence pour confidence,

      Substantialité, immatérialité, immortalité
       

      Mais alors, si cette âme intellectuelle n’est pas unique et séparée,
      si elle est la forme du corps, si elle partage son individualité,
      comment peut-elle échapper à son destin ?

      Immortalité, immatérialité, individualité

      Ainsi l’âme intellectuelle est à la fois individuelle et immortelle.

      La tripartition est universelle.


    • jack mandon jack mandon 21 janvier 2014 19:00

      Jean,

      Ce prénom n’est pas venu par hasard.

      Bien sur il y avait une touche d’humour, mais nous savons par expérience que l’introverti, dans sa solitude, contacte des plans de conscience dans lesquels il incorpore des personnages qui habitent alors ses jours. Contrairement au comédien naturellement plus extraverti qui s’habille occasionnellement d’un rôle et jamais le même. L’introverti façonne dans sa tête et son corps un modèle animé qui colle à des valeurs les plus authentiques, plus secrètes, quelquefois inconscientes. Se produit alors une alchimie de l’âme qui entraine et impulse un monde intérieur grouillant et intense dans un désert de silence de surface.


    • Shawford43 21 janvier 2014 19:01

      J’en parlerai à mon hippocampe, Jack smiley smiley smiley


    • jack mandon jack mandon 22 janvier 2014 01:01

      Shawford,

      Oui tu peux prendre à témoin et même pour confidente,
      cette petite créature chimérique marine...elle, comprendra.


    • Gollum Gollum 22 janvier 2014 14:56

      Le fondement biblique de l’âme, chez les hébreux de la bible,
      n’a jamais été en phase avec celui de Platon le vilain païen.


      Je n’ai pas suffisamment de compétences, mais je reste dubitatif.. Bref, pas convaincu. Chez les hébreux il y a bien 3 étages : basar (la chair), nephesh (âme), rouah (esprit)..

      D’autre part Tresmontant n’est pas ésotérique pour 3 sous. La Kabbale, juive, dont les écrits font suite à une longue tradition orale, parle bien de transmigration des âmes, dans plusieurs corps..

      Quant au dualisme de Platon je n’y crois guère. Faudrait que je lise dans le texte. Le texte que j’ai donné en lien évoque bien une trinité même si celle-ci est à l’intérieur de l’âme. Donc on voit mal comme s’installerait un dualisme corps/âme.. Platon ne parle peut-être pas de l’esprit mais m’étonnerait pas que celui-ci soit sous-jacent et implicite dans ses écrits.. Bon encore une fois, pas lu Platon.. smiley

      Par contre l’Église a bien évacué le troisième terme, fidèle en son manichéisme déjà latent depuis un bon moment déjà, et notamment depuis l’ancien manichéen St Augustin. Ce qui permettait de créer une dualité avec l’esprit ennemi de la chair..

      Je pense pas que Platon d’ailleurs ait été ennemi de la chair. Les grecs n’avaient rien contre la chair.


    • jack mandon jack mandon 22 janvier 2014 18:28

      Jean,
      Il y a une équation très simple : corps - cadavre = ?

      Chez les hébreux de l’ancien testament, l’équation est simple.

      Une âme, c’est un corps animé, une âme vivante.

      Un corps mort, c’est un cadavre.

      Avec le temps et mes recherches, je trouve cette vision convaincante, et de plus, c’est cohérent et donne au corps tout le respect qu’il mérite. Ce que les religieux malfaisants sont dans l’impossibilité névrotique de comprendre. Satan a bien travaillé, lui, l’ange de lumière, Luxifer, lux, lumière, le second après le père, parait-il.

      La vision chrétienne a subi l’influence platonicienne, comme d’ailleurs, l’hébreu,

      l’influence de la traduction (trahison) grecque, c’est humain...c’est ainsi.


    • jack mandon jack mandon 22 janvier 2014 19:51

      Gollum,

      D’autre part Tresmontant n’est pas ésotérique pour 3 sous.

      Bien sur, mais je suis allé à cinq sous et suis satisfait du résultat.
      Comme tu es mon ami, je te laisse le tout pour 3 sous pour la forme.


    • jack mandon jack mandon 22 janvier 2014 20:29

      Gollum,

      La Kabbale, juive, dont les écrits font suite à une longue tradition orale, parle bien de transmigration des âmes, dans plusieurs corps.

      Le sionisme, c’est la migration. La transmigration, c’est un sionisme plus aventureux qui dépasse la mesure...du temps...dans plusieurs corps ? Quant à faire, c’est plus drôle ! Connais tu l’humour juif ?

      Tu l’écoutes le jour du Shabbat, tu le digères le Dimanche, l’incorpores le Lundi, tu esquisses un sourire le mardi et généralement tu ris le Mercredi. Le Jeudi tu es dubitatif sur le sens profond, le Vendredi, tu es triste, normal si tu es juif, c’est le jour mosquée-party. Heureusement le jour du Shabbat, tu allèges ton fardeau au temple...si tu passes par la case départ...antique.

      Quant au dualisme de Platon je n’y crois guère.

      Ce n’est pas une croyance, demande à un catholique qui pense, oui ça arrive, il t’expliquera que le corps c’est sale, et que l’âme heureusement se taille un jour de cet antre malodorant. La dualité. Il ajoutera, c’est Platon qui l’a dit.

      Nous sommes dans l’irrationnel, je sens que tu es mal, normal, toi, tellement raisonneur qui se met à croire à l’âme du bonhomme Platon, qui es tout sauf rationnel.

      C’était le quart d’heure de monsieur cyclopède.


    • jack mandon jack mandon 22 janvier 2014 21:04

      Gollum,

      Quant au dualisme de Platon je n’y crois guère.

      Le corps et l’âme à l’épreuve de la mort

      Le Phédon met en scène les derniers instants de Socrate, entouré de ses disciples. Xanthippe, la femme de Socrate, est rapidement congédiée. Socrate commence par expliquer que la mort équivaut à la séparation de l’âme et du corps. « Etre mort, c’est bien cela : à part de l’âme, séparé d’elle, le corps est isolé en lui-même, tandis que l’âme, séparée du corps, est isolée en elle-même »(Ibidem, 64 c). Le corps était un poison pour l’âme, la mort venant, elle se trouve délivrée de ce poison. Sans le corps,« l’âme raisonne mieux que jamais ». Elle peut enfin atteindre la vérité, dès lors qu’« elle n’est plus troublée ni par l’ouïe, ni par la vue, ni par le plaisir » (Ibidem, 65 c). Elle peut enfin « envoyer promener le corps », selon les propres termes de Socrate. Le corps est, décidément, l’« élément mauvais », qui cherche à détourner les hommes de la vérité.

      Des textes de ce type sont légion.

      Observe sur les amphores. Quand un guerrier meure, son double en plus petit, dans une bulle, s’extirpe de son cadavre.



    • jack mandon jack mandon 22 janvier 2014 21:12

      Gollum,

      Le corps comme poison et tombeau de l’âme (Platon)

      Le dualisme platonicien ou la prééminence de l’âme
      Dans plusieurs des dialogues platoniciens,
      Socrate
      oppose le corps et l’âme.

      Je n’ai jamais vu d’unité, de corps animé pour désigner l’âme.



    • Gollum Gollum 23 janvier 2014 09:10

      Bon ok. Citations convaincantes. Ceci dit le phénomène des NDE va bien dans le sens platonicien du corps prison de l’âme. Il suffit de lire les témoignages à cet égard.


      Vision large à 360°, retour du visuel pour les aveugles, de l’ouïe pour les sourds, etc..

      Je crois même me souvenir qu’il existait à l’époque le témoignage d’un guerrier grec blessé par une flèche et qui avait vécu une NDE.. Donc ces choses là ne devaient pas être inconnues… Je crois qu’Henry Miller en parle dans Le colosse de Maroussi.

      Il y a bien opposition entre le corps et l’esprit. C’est une idée traditionnelle. L’âme est médiatrice entre les deux. Tantôt attirée vers en bas, tantôt vers en haut.

      De cette constatation découle deux façons de faire. La façon de faire ascétique extrême qui consiste à martyriser le corps et en faire un ennemi absolu. C’est la tendance chrétienne, mais c’est aussi celle des saddhus en Inde. Le Bouddha d’ailleurs suivra cette voie d’abord avant de la rejeter et de promouvoir la Voie du Milieu, qui est rejet de l’ascétisme comme de l’hédonisme.

      Je ne suis pas convaincu donc que les platoniciens grecs furent des ascètes.

      Que l’Église se soit servi de Platon pour promouvoir un dualisme corps/esprit exacerbé me semble être autre chose.

      La meilleure vision et façon de faire étant pour moi une vision intégratrice où le corps n’est plus ennemi mais complémentaire de l’esprit. 


    • Shawford43 23 janvier 2014 09:26

      Mais l’âme c’est de toute façon plus que le seul esprit hors du corps. L’âme nous rattache à l’éternité et à tout ce qui nous entoure, elle charrie toutes les particules élémentaires qui ont participé au cours de l’évolution à la construction d’un être doué de conscience..


      Sachant que chaque vie de mortel que nous expérimentons par l’intermédiaire des différentes particules élémentaires qui se sont assemblées à un instant T pour former un individu doté d’une conscience, fait dès lors se confronter le tout à la conscience universelle par l’intermédiaire de l’esprit incarné sous forme d’un corps.

      La conscience universelle est une, elle est par contre composée de toutes les individualités qui se sont créées, incarnées puis identifiées comme telles.

      Seul l’homme a une conscience à même d’atteindre ce stade et par cet intermédiaire permettre que toutes les particules élémentaires qui le composent se confrontent à l’ensemble de toutes les autres particules de la création.


    • Shawford43 23 janvier 2014 09:35

      Et oui, cher Jack, ceci est dit et écrit au milieu de nos heures, dans l’indifférence de tout ce qui nous entoure, et prononcé par quelqu’un considéré comme un paria, un clown ou un butor de cette agora, c’est selon. smiley



    • jack mandon jack mandon 30 août 2014 05:13

      Shawford43,

      Par Shawford43 (---.---.---.157) 23 janvier 09:26

      Mais l’âme c’est de toute façon plus que le seul esprit hors du corps. L’âme nous rattache à l’éternité et à tout ce qui nous entoure, elle charrie toutes les particules élémentaires qui ont participé au cours de l’évolution à la construction d’un être doué de conscience..


      Sachant que chaque vie de mortel que nous expérimentons par l’intermédiaire des différentes particules élémentaires qui se sont assemblées à un instant T pour former un individu doté d’une conscience, fait dès lors se confronter le tout à la conscience universelle par l’intermédiaire de l’esprit incarné sous forme d’un corps.

      La conscience universelle est une, elle est par contre composée de toutes les individualités qui se sont créées, incarnées puis identifiées comme telles.

      Seul l’homme a une conscience à même d’atteindre ce stade et par cet intermédiaire permettre que toutes les particules élémentaires qui le composent se confrontent à l’ensemble de toutes les autres particules de la création.

      Tu as raison, c’est dit et bien dit. Cela contient l’essentiel. Pourquoi tu ne l’as pas dit plus tôt ?

  • jack mandon jack mandon 20 janvier 2014 20:11

    Gollum,

    Et enfin, cet enseignement suprême qui à lui seul dévoile le fondement du christianisme, dont la métaphore est un enjeu majeur, c’est l’un des principaux gages d’éternité.

    Le héros central le samaritain. C’est un paria. un homme de la nature, il adore dieu sur le mont Garisim. (nature-hystérie) En Galilée, à l’époque de Jésus, les Samaritains étaient méprisés, ils avaient des pratiques barbares (pour les juifs du livre, cultute-obsession) aux survivances païennes.

    Il est de la même famille psychologique que Jésus (nature hystérie)



    • jack mandon jack mandon 22 janvier 2014 12:26
      Jean,

      le bonheur est notre dû. Nous sommes les Dieux de l’ Olympe, Descendants d’ Ouranos « Ciel », et de Gaïa « Terre » par l’ Eros primordial.

      Voici une loggia célèbre, c’est à dire prononcée de la bouche même de Jésus.

      Moi j’ai dit : Des dieux vous êtes !

      Ce n’est pas anodin, c’est autour des loggias, qu’un minimum d’acteurs présents, parlant l’araméen glaiseux et l’hébreu classique, comme Matthieu, une exception culturelle, fonctionnaire des douanes, dans cet environnement d’illettrés absolus Il déposa quelques mots faisant sens sur un parchemin volant. Tout cela dans la langue locale populaire. C’est plus tard, quelques décennies, pour le nouveau testament, que la transcription se produisit, comme ci-dessus en grec ancien. Et dans quelles conditions ?

      Psaume 82,6 ; Jean 10,33-35Vous êtes tous des Dieux

      De l’ancien et du nouveau Testament.



    • jack mandon jack mandon 22 janvier 2014 12:37
      Jean,Etre c’ est Donner, donner c’ est être. Sinon « A quoi bon soi s’ il n’ y a que soi ? » On est pour l’ altérité.

      Oui mais il faut insister pour bien signifier que l’évangile qui se résigne à l’acte moral est dans un plan qui n’est ni psychologique, c’est à dire raisonnant, ni dans l’acte fondamental spirituel.

      Les religieux, toute religions confondues, non rien compris !

      L’évangile est amorale, elle nous parle objectivement de la nature humaine


    • jack mandon jack mandon 22 janvier 2014 12:39
      Jean,Etre c’ est Donner, donner c’ est être. Sinon « A quoi bon soi s’ il n’ y a que soi ? » On est pour l’ altérité.

      Oui mais il faut insister pour bien signifier que l’évangile qui se résigne à l’acte moral est dans un plan qui n’est ni psychologique, c’est à dire raisonnant, ni dans l’acte fondamental spirituel.

      Les religieux, toute religions confondues, non rien compris !

      L’évangile est amorale, elle nous parle objectivement de la nature humaine


    • Shawford43 22 janvier 2014 12:44

      C’est effectivement à chacun de se déterminer en son âme et conscience.


    • Shawford43 22 janvier 2014 12:45

      Sachant au surplus qu’il n’y a qu’un seul bon sens pour atteindre le juste milieu.


    • jack mandon jack mandon 22 janvier 2014 12:50
      Jean, Gaijin, Gollum...et compagnie
      Dommage que la compagnie se rétrécisse comme une peau de chagrin.

      Formule ou métaphore balzacienne, lui le taureau typique, physiquement et mentalement,
      ne faisait pas dans le religieux stupide, simplement dans le bon sens humain qui participe à la vie des humains...c’est exactement la mentalité des évangiles.


    • Shawford43 22 janvier 2014 13:04

      N’en déplaise aux veaux, aux haineux et aux cyniques, vous en écrivez un nouveau, Jack, d’autant plus que Jean a cédé apparemment la place smiley smiley


    • Shawford43 22 janvier 2014 13:07

      Et dans cette histoire qui décrit l’intangibilité tout autant que la définition du bonheur vivable, il est parfaitement clair, de bons sens et exprimable dans un langage humain normal, que cela se passe au milieu de nos heures.


    • jack mandon jack mandon 22 janvier 2014 13:08
      Jean, Gaijin, Gollum...et compagnie

      c’est exactement la mentalité des évangiles.

      saint Matthieu 25, 14-30 7

      Dans la parabole des talents, le maitre donne liberté d’action à ses employés en leur distribuant inégalement des talents, la monnaie locale, c’est à dire de l’énergie vitale dont nous sommes pourvus inégalement.

      A son retour de voyage, il sanctionnera celui qui lui remettra le talent sans avoir pris l’initiative de le faire fructifier, en ajoutant...

      On donne a celui qui a, on enlève à celui qui n’a pas !

      Et le gauchiste de base de s’emporter, c’est injuste !

      Nous sommes simplement tenus de valoriser notre potentiel personnel, pour notre santé physique, mentale et spirituelle et pour la qualité de l’interaction avec l’autre, notre alter ego intérieur ou relationnel.



    • Shawford43 22 janvier 2014 14:53

      De l’amour, de l’amitié, du partage ? Pour sûr !


    • jack mandon jack mandon 22 janvier 2014 17:17

      Jean,
      L’ Évangile de Vénus » de Georges Brassens,

      Chapitre 69, verset 1 et 2, j’ai !

      Tous les cœurs se rallient à sa blanche cornette,
      Si le chrétien succombe à son charme insidieux,
      Le païen le plus sur l’athée le plus honnête
      Se laisseraient aller parfois à croire en Dieu.
      Et les enfants de chœurs font tinter leur sonnette


      Il parait que dessous, sa cornette fatale
      Qu’elle arbore à la messe avec tant de rigueur,
      Cette petite sœur cache, c’est un scandale !
      Une queue de cheval et des accroche-cœurs.
      Et les enfants de chœur s’agitent dans les stalles

      Eros s’évangélise aussi.


    • jack mandon jack mandon 22 janvier 2014 17:31

      Jean,

      On donne à celui qui a, pour qu’ il donne encore ;

      on enlève à celui qui n’ a pas donné.


      Je n’envisage aucune contrainte et aucune morale,


      Je trouve ton évangélisation trop morale, voire même tyrannique.


      Celui qui reçoit et qui garde pour lui, est comme la maman enceinte

      qui refuse de libérer son enfant, pour des raisons personnelles.


      Elle en crève. Sa culture personnelle subit les lois naturelles.

      C’est amoral, c’est à dire naturel. J’ai la conviction que l’évangile

      ne dit pas d’avantage. L’EVANGILE EST AMORAL.




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