lundi 25 novembre 2013 - par jack mandon

La survie humaine au risque de l’absurde

René Descartes, fondateur du rationalisme moderne, théorisera l'émergence de la raison des limbes oniriques. C'est par la voie de l'irrationnel qu'il produira sa méthode qui permettra à la science d'entrer dans la modernité.

Chacun dans son désir identitaire, cherche un modèle qui l'éclaire et varie au fil de l'éveil de sa conscience. Pour ma part, j'ai toujours eu beaucoup de sympathie pour Pascal qui conciliait harmonieusement science et mystique.

Dans ses pensées « La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu'il existe une infinité de choses qui la surpassent. » Accepter l'existence de l'irrationnel, c'est à la fois être rationnel et admettre les limites de la raison. Le rationnel et l’irrationnel n’entretiennent-ils pas plutôt un rapport dialectique, d’engendrement réciproque ?

Les Glaneuses J.F. Millet (rude condition paysanne, fin XIXe siècle.)

« La vie est un songe », (Caldéron). Le rêve est réel, à l'état d'éveil nous rêvons. S'entremêlent et s'entrechoquent des états de conscience. En phase diurne et nocturne, les états de conscience se succèdent en un mouvement perpétuel.

Dans ce continuum, les degrés de conscience prennent des formes multiples, tels que l’intuition, le rêve lucide, les états méditatifs ou hypnotiques et même des formes pathologiques de psychoses. 

Voici un texte qui s'est élaboré au cours d'une vie. Il recèle une somme d'informations dont le décryptage psychologique concerne une personne en particulier. La trame se construit autour d'un modèle littéraire, un écrivain du XIXe siècle. Au cours du temps, des rêves nocturnes, songes, rêves éveillés, séminaires et autres thérapies et d'un vécu. Un travail de modélisation a permis d'incorporer des valeurs et expériences de vie. C'est en quelque sorte une source qui alimente et informe la personne qui en est l'artisan.

Entrons dans l'histoire, comme un acteur dans une histoire pour incorporer le rôle dans la réalité du récit.

De retour d'un long voyage au pays du félibrige, je fus harcelé par une phrase énigmatique martelée dans ma tête… « Le secret de Maître Cornille »…Je prenais cette confidence intérieure par tous les bouts, m'appliquant à ressentir sa signification. Ce célèbre meunier, sorti d'un conte d'Alphonse Daudet, préfigurait un comportement, me contait une époque, autrefois. Il entrait dans ma vie et moi dans la sienne.

L'histoire se déroulait au terme d'un siècle passé, dans un coin de Provence, au pied des collines arides et spectrales des Alpilles. Régnaient alors, dans un cadre odorant, lumineux et bruissant, les félibres invisibles. Les villageois charmés, comme engourdis venaient de basculer, sans le savoir, dans l'ère du progrès. La chimère industrielle asservissait l'espace. La fée électricité en gestation repensait l'univers dans l'antre d'un démiurge interlope. C'était avant le point de non retour.

En un même temps, moi, maître meunier de Pampérigouste, j'étais privé de matière première. Le blé, céréale essentielle et primordiale, se trouvait maintenant acheminée vers les minoteries, là bas, sur la route de Tarascon. L'utilisation de la vapeur permettait un travail performant, maintenant souverain. Le monde changeait, évoluait, insidieusement se déshumanisait. Je ne l'avais pas vu ou feignais de l'ignorer. Les meuniers et leurs moulins entraient brutalement dans l'histoire en occupant la scène nostalgique et poétique du souvenir. Je refusais cette réalité et m'accrochais obstinément à ma vocation de meunier me repliant, blessé et douloureux, dans le secret de ma tragédie. Bientôt commençait un étrange ballet bien rodé qui jetait sur les chemins escarpés, l'homme courbé que je j'étais devenu ainsi que mon âne résigné, tout aussi obstiné que moi. Dans une attitude bornée, que j'empruntais par effet de mimétisme à mon âne, je décidais finalement de me retrancher et me barricader dans ma fidèle demeure.

Le rêve est une action, un acte. David Hume nous dit, « Le rêve est prisonnier d'une réalité qu'il reconfigure. »Le rêve a aussi accès a des modalités du visible et de l'invisible qui ne sont pas connues, usitées. De temps en temps, un cauchemar fracasse la vie du rêveur. Le cauchemar a un rapport au désir que la raison veut ignorer. Dans l'exemple choisi, notre meunier est un artisan qui vit au rythme des saisons. Il est à lui seul, comme tous ces hommes et femmes d'aujourd'hui qui refusent d'abandonner leur besogne et lieu de partage, leur vie, leur histoire et leur mode d'existence. Dans le conte d'Alphonse Daudet, une solution humaine viendra réchauffer l'espoir de l'homme victime du « progrès industriel ». L'auteur qui s'inscrit dans un mode littéraire réaliste, comme beaucoup d'écrivains de la fin du XIXe siècle, accorde ici un petit sursis à son héros, il déroge à ses penchants naturalistes pessimistes qui plombaient son époque.

Dans un souffle romantique de fin de siècle, une chaîne humaine s'organise autour du meunier. C'est aussi l'occasion d'une célébration. Jadis, une fois l'an, on fêtait le pain, aliment essentiel. Sur le lieu des moissons, au moulin et au fournil, on honorait le travail des céréaliers, des meuniers et des boulangers. La Saint Honoré.

Moulin de Daudet à Fontvieille (sous un Soleil meurtrier)

Entrer dans l'histoire du Maître meunier, c'est trouver un lieu d'accueil, de passage et d'ouvrage. Juché au sommet d'une colline ce promontoire ailé représente un désir de communication avec les dieux. Quant à la manifestation énergétique, l'air en mouvement, elle est providentielle et conjugue avec la rose des vents, toutes les orientations et tous les messages qui traversent la terre. Le moulin, sanctuaire dans son exiguïté, ou fusionne le foyer et la tâche. Une vie grouillante dans la chambre basse où pénètrent les paysans et leurs précieux butins odorants, sacs de blé gorgés de soleil de la dernière moisson. A l'étage, le meunier affairé dans les rouages et les poutraisons, fardé, enfariné de la poussière d'épeautre, pierrot ou diable gesticulant, allant et venant entre la meule et la trémie circulant à travers les brumes légères et spasmodiques du froment qui se broie. Par vent de mistral, les ailes de la providence tourbillonnent puissamment faisant trembler le moulin sur son assise rocheuse.Une forteresse de l'enfance avec beaucoup de rêves pieux.Tout le monde raisonnablement perçoit le glas du changement inéluctable qui s'inscrit à plus long terme dans la mouvance humaine. On voudrait arrêter le temps,séparer le rêve du réel, le différencier. Mais pourrions nous distinguer le rêve du réel ? A quel moment le réveil appartient-il toujours au rêve ?

La grille de lecture qui s'offre est un immense creuset, un réservoir sans fond, le vivier du collectif humain. La puissance poétique du rêve n'est pas entamée par le désir de l'analyser. Elle devient joyeuse en langue d'Oc sous l'autorité de Frédéric Mistral et Joseph Roumanille dans le berceau provençal de lou Félibrige.

S'oppose ainsi le rationnel et l’irrationnel. Progressivement, hors chapelle et système, s'élabore entre eux une transformation progressive en relation dynamique. S’appelant l’un l’autre ils entretiennent un rapport dialectique, si bien qu’ils dialoguent jusqu'à former une sorte d’unité.

L’irrationnel est donc à penser sur le modèle hégélien le « travail du négatif » : il se révèle comme étant le moteur du rationnel. Le rationnel ne s’exprime finalement jamais aussi bien que lorsqu'il s’exerce sur son contraire. Une progression significative se produit quand se révèlent des opposants énergiques. Dans la physique contemporaine le rationnel a perdu son privilège absolu, il dialogue avec son autre. La raison a du changer ses méthodes face à des phénomènes comme le chaos, le complexe, le probable ; l’inintelligible, l’irrationnel ! Sans cette « folle intuition », artistes et chercheurs deviendraient stériles.

« L’irrationnel d’hier est le rationnel d’aujourd’hui, et réciproquement, le rationnel d’hier est peut-être, aujourd’hui irrationnel. Ce qui signifie que ce à quoi on mesure la conformité ou non à la raison n’est jamais que la raison de son temps. »

La raison est donc priée à respecter sans cesse ses exigences et à faire preuve d’esprit critique face à ce qui s'impose comme irrationnel au risque de sombrer, se fossiliser, et pour finir, disparaître. 

La raison du plus fort est devenue irrationnelle sur tous les plans de la vie L'insécurité alimentaire par exemple, pour clore sur l'essentiel, prévaut de plus en plus et ne fera que s'empirer au fil du refroidissement planétaire global, de l'érosion des sols, de la pénurie en eau… et de la spéculation débridée sur les ressources agricoles par les « banksters. » La vraie raison a ses raisons que les politiques veulent ignorer mais que le bon sens, l'éthique, la simple humanité dénonce depuis le début des temps.

Vincent Van Gogh à Auvers, juillet 1890. Champs de blé de fin du monde

Science, raison et irrationnel - Philosophie et spiritualité

« Intelligence du rêve » Anne Dufourmantelle.



2997 réactions


  • Xenozoid 7 novembre 2014 14:34

    j’avais oublier les frites,l’esprit de discrimination est une danseuse et un magicien, avec comme objectif, l’esprit intuitif du bouffon sage qui se déplace avec le magicien et réfléchit sur son vide éphémère

    bonne appétit


    • jack mandon jack mandon 7 novembre 2014 16:49

      Xenozoïd,

      Votre commentaire est bien dans le climat « Magritte », abstrait, un peu en lévitation, étrange.
      Tout à fait le climat de ce peintre belge.


    • Xenozoid 8 novembre 2014 00:54

      c’est un soutra, pas belge du tout, et sans frites, cool heh ?


    • jack mandon jack mandon 8 novembre 2014 06:43

      Bonjour Xeno

      Oui merci de le préciser.
      Les soutras védiques ou chrétiens, les loggias christiques également, sont des descriptions, sentences, paraboles, métaphores anciennes qui enseignaient.
      Magritte n’écrivait pas, mais comme tout artiste nous communiquait des messages, peut être même en l’ignorant, naturellement, dans cet état second, climat d’inspiration propre à tout créateur.


    • jack mandon jack mandon 8 novembre 2014 07:20

      Xeno,

      Avant que les foudres du ciel me tombent sur la tête...je suis gaulois.

      Magritte n’écrivait pas, mais comme tout artiste nous communiquait des messages, peut être même en l’ignorant, naturellement, dans cet état second, climat d’inspiration propre à tout créateur.

      Oui et non. Je veux dire qu’il privilégiait l’image pour enseigner, il était sans doute visuel à dominante.
      Son ambition philosophique est de produire des images qui donnent à penser. Précisément en arrachant les objets quotidiens à leur signification habituelle et en posant la question du sens. La question reste ouverte, comme au-dessus du vide, en lévitation, ce qui suggère l’étrange, l’angoisse aussi. Pas d’explication facile qui nous rassure. Démarche assez commune à la philosophie, qui soulève des questions et nous maintient dans l’interrogation. Merci de m’avoir permis d’approfondir, par la manière même dont vous évoluez sur la toile.


  • jack mandon jack mandon 8 novembre 2014 13:05

    Passante,

    à cette heure, je deviens humanisé, ajoutez-vous ?

    mais alors qu’étais-je avant cet habit rouge de l’hystérique empruntée ?

    Qui étais-je ?...

    Disciple de La Fontaine, aimant la musicalité des mots et le rythme des phrases


  • jack mandon jack mandon 8 novembre 2014 19:21

    Capitaine ?

    Pourquoi Jean de La Fontaine cul par dessus tête ?

    Ok, je comprend, en méditerranée la mer ce soir est un peu agitée.


  • jack mandon jack mandon 8 novembre 2014 20:02

    Capitaine,

    A Propos de Jean, pas le nôtre, mais le copain de Le Nôtre jardinier de Versailles,
    oui Jean de La Fontaine, Je disais donc, j’ai fait passer à Jean, le nôtre, cette pensée
    de l’autre Jean, celui de le Nôtre, qui se nommait André, je vous la livre :

    Rien n’est si dangereux qu’un ignorant ami ;
    Mieux vaudrait un sage ennemi.

    Fables, Livre VIII, Fable 10

    Encouragerait l’amitié dans l’inimitié...non ?

    Mon Dieu, que la vie des sentiments est compliquée ! d’où les tempêtes.

    Entre deux tours du monde à la voile, faites moi connaître votre avis

    Bonne nuit Capitaine


  • jack mandon jack mandon 10 novembre 2014 10:32

    Retrait de l’ atlantique océan, grandes marées...
    Période d’équinoxe, concordat lunaire associés...
    L’astre nocturne maintenant en rupture de contrat.
    imprévisible et soudaine impose son diktat.


  • jack mandon jack mandon 10 novembre 2014 11:09

    Maintenant vieillissant dans le ciel sans repère...

    Un pauvre bûcheron tout couvert de ramée,
    Sous le faix du fagot, aussi bien que des ans,
    Gémissant et courbé marchait à pas pesants,
    Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée...

    Rythme, mélodie achevés, mélancoliques à souhait
    La Fontaine restitue le naufrage de la vie finissante.
    La poésie nous offre, intense et juste sa fragile beauté.
    Ajoutant, lyrique, sous la palette du peintre passant,

    ...Le créancier, et la corvée
    Lui font d’un malheureux la peinture achevée,

    ...Mais ne bougeons d’où nous sommes.
    Plutôt souffrir que mourir,
    C’est la devise des hommes.

    La Fontaine, La mort et le bûcheron


    • jack mandon jack mandon 10 novembre 2014 11:47

      Jean,

      Ce fut aussi un naufrage, d’une autre nature, mais quant au fond semblable,
      Semblable pour chacun de nous...mais convaincus de souffrir nous ne mourrons point.
      C’est à dire partageons empathiques, la même aversion pour la mort et l’impréparation.
      L’absurde assurément connaît là, sa grandiose et glorieuse apogée.


  • jack mandon jack mandon 10 novembre 2014 11:28

    Interactions funestes autant que permanentes, à cette alliance,
    Sommes enchaînés, de toute éternité jusqu’à la fin des temps.

    Ce qui fit dire un jour à Khalil Gibran :
    « Qui coupe une fleur, fait pleurer une étoile » .

     


    • jack mandon jack mandon 10 novembre 2014 12:13

      Pour analyser en amont les voies ou stratégies qui s’offraient.

      Dans cette situation de tension, le «  combat », s’engageait. Si la sensation qu’il générait était ressentie positive, pour une personne, le stress pour elle cessait. Mais hélas, elle entrait dans le jeu de domination. Celui-ci génère graduellement plus d’angoisse, il s’agit de conserver ou d’améliorer sa place sur l’échelle hiérarchique, incarnée par cet instant d’échange et d’affrontement.

      C’était la première hypothèse, un semblant de victoire, enfin ressenti comme tel, par l’un ou l’autre des protagonistes.


    • jack mandon jack mandon 10 novembre 2014 12:57

      Jean,

      Et ça peut donc s’ appeler humour.

      Tout à fait et c’est analogique à la fuite qui est un produit de l’imaginaire.


  • jack mandon jack mandon 10 novembre 2014 12:20

    Dans la seconde hypothèse,

    L’un des protagonistes réagit, mais le résultat est négatif. Dans ce cas le système nerveux risque, plus tard, d’inhiber l’action, c’est l’empêchement, le blocage, cette situation qui génère beaucoup de tension, de stress et d’angoisse est la plus inconfortable et la plus dangereuse.

    Elle s’oppose à la première.





  • jack mandon jack mandon 10 novembre 2014 12:37

    Troisième solution, hypothèse ou choix,

    La fuite, c’est l’ultime option. Une certaine mémoire événementielle fournit l’information. L’imagination est au pouvoir. La personne n’entre dans le jeu des « dominances ». Elle se préserve en «  fuyant » dans l’imaginaire.

    C’est selon Henri Laborit le seul palliatif acceptable et utile. La création est pour lui, le principe vital majeur qui ouvre la voie à l’évolution, à la poursuite de la vie bonne dirait Luc Ferry, mon ami, sauf respect que je lui dois.


    • jack mandon jack mandon 10 novembre 2014 17:30

      Tout à fait Jean,

      Il y a les Arts martiaux où on ne fuit pas, on ne domine pas, on n’ humilie pas, mais on absorbe la violence de l’ autre, puis le contrôle.

      Toute la subtilité de cet art, qui contient justement la puissance martiale frontale et le savoir faire ondulant de la féminité. Un art à part entière, l’animation suprême du corps qui concilie la grâce d’essence féminine et la puissance destructrice domptée, idéalement d’essence masculine.


  • jack mandon jack mandon 10 novembre 2014 12:51

    Bien entendu, la fuite n’est pas la politique de la terre brûlée, elle n’est pas stratégie de dépit, de malveillance ou de faiblesse, elle va dans le sens de la vie, de la nature, plus que de la culture.
    A mon sens, elle puise son origine dans une attitude propre à l’enfant.
    L’enfant devenu, ( cet enfant là) touche au divin, la domination n’est pas sa quête.

    En danger, l’animal le plus redoutable choisit de faire le mort, d’extirper de son corps toute forme d’animation...seulement, il s’agit de l’animal, c’est pure intelligence naturelle.


  • jack mandon jack mandon 10 novembre 2014 13:05

    Cap, tout à fait,cap,

    L’ humour permet de prendre du recul face à l’ absurde de la vie .

    Tout à fait et je dirais même mieux ( Dupond avec un d est mon nom)

    Quand l’humour vient à manquer, aussi bien la santé mentale.

    Lafonmantainedon.


  • jack mandon jack mandon 10 novembre 2014 13:26

    Et alors là pour moi l’inconcevable...

    C’est selon Henri Laborit le seul palliatif acceptable et utile. La création est pour lui, le principe vital majeur qui ouvre la voie à l’évolution, à la poursuite de la vie bonne dirait Luc Ferry, mon ami, sauf respect que je lui dois.

    Il faut savoir qu’un des piliers de la sagesse grecque, Platon, dans « la république »
    s’en prend à l’art, aux artistes, à l’émotion en excluant le monde de l’imaginaire de la raison.

    Cela présage de ce qui suivra dans la politique et la religion, une méfiance, voire un fanatisme meurtrier à l’endroit de l’irrationnel imaginaire...pourtant créatif mais concurrentiel.

    Au fond, en mal de domination, la philosophie n’était pas encore la sagesse,,,que dire de certaine visions religieuses archaïques, médiévales...ou je ne sais quel vocable pour qualifier l’infamie.


    • jack mandon jack mandon 10 novembre 2014 16:25

      Jean,

      Les scientifiques, compulsifs de nature, portant tables, lois et réglementations, maniaques scrupuleux à la maîtrise dominante, nient souvent le créateur, se coltinant à la création au risque d’en modifier la créature. Apprentis sorciers quelquefois redoutables.
      Ne peuvent que redouter l’antinomique hystérique, créature métamorphique, complaisamment enveloppée de volutes flottantes, à la reine de la nuit complètement dévouée.
      Deux mondes originels s’opposant et pourtant cohabitant depuis le début des temps.


  • jack mandon jack mandon 10 novembre 2014 17:21

    Deux mondes originels s’opposant et pourtant cohabitant depuis le début des temps dans la nature humaine.
    Mode d’être qui évoluent dans l’antinomie.
    Exemple, l’hystérique Dali dans ses circonvolutions lunaires, rattaché au caractère sensible, délicat et enveloppant de la volute, et le martial Picasso, géométrique et dominateur percutant et guerrier de caractère compulsif. Avec lui, disait Juliette, une maîtresse d’un temps.« Il ne faut jamais baisser la garde et toujours rester vigilant.
    Ces deux composantes de la nature humaine s’inscrivent en proportions variables en chacun de nous. Il n’est donc pas paradoxal que Platon lui même se contredise de bonne foi.

    Platon dénonçait l’art comme leurre, illusion, mensonge, de l’autre, était en quête ontologique de la Beauté, le Phèdre, le Banquet, en regard des dénonciations bien connues de »l’art mimétique" dans la République (Livre X), et le Sophiste. Premier paradoxe, ou première expression d’un paradoxe général.

    Les dispositions hystériques inclinent à l’art, celles, compulsives aux sciences. Elles s’articulent en nous comme le cerveau droit et gauche, complémentaires dans la différence entre harmonie et déséquilibre.


  • jack mandon jack mandon 10 novembre 2014 17:58

    Jean, Cap,

    L’enfant en phase adualique, deux/trois premières années de la vie.
    S’il fait le choix naturel « compulsif », il s’opposera psychiquement au père, comme pour l’éliminer.
    Avec tout ce que cela suppose de refoulement et culpabilité.
    Plus tard, sera plus enclin au commandement, l’organisation, la gestion, la politique. Toutes les formes de domination, du responsable vertical au potentat infernal. L’essence masculine.


  • jack mandon jack mandon 10 novembre 2014 18:08

    Dans le choix naturel hystérique,
    Il adoptera la technique de contournement de l’obstacle, le père, cette montagne rugueuse à la grosse voix, cette autorité impressionnante,
    Sacha Guitry disait « Il n’y a pas de femmes imprenables, il y a des femmes mal assiégées »
    Notre enfant hystérique, maniera la séduction, l’esprit de finesse, il sera plus enclin à l’art, qui recèle tous les secrets du charme, de la beauté, de la fascination. Il aura un tempérament féminin.

    Bien entendu la nuance s’impose dans tous les cas de figure, le métissage oeuvrant harmonieusement, la complexité comportementale humaine restant imprévisible.


    • jack mandon jack mandon 11 novembre 2014 11:51

      Bonjour Jean,

      « Nous sommes ainsi devant un langage à clés ­ et dont les clés sont le plus souvent perdues pour nous. »

      Perdues, c’est le sentiment que nous en avons.
      Nous sommes les fruits d’un inconscient collectif qui remonte à l’origine de la vie. Cela signifie que nous avons tout en nous, mais amassé comme dans un immense grenier de l’histoire de l’humanité
      il existe des techniques pratiquées naturellement par certaines personnes qui permettent une clarification de cet univers chaotique. Les inspirés, scientifiques, artistes, ou autres, les grands sportifs qui ont un rapport privilégié avec leur corps. J’ai parlé plusieurs fois de cela, j’ai été confronté à l’insulte...la peur sans doute génère des réflexes défensifs. Si j’ai donné l’exemple paradoxal de Platon, qui au fond, s’est montré sectaire, en regard de l’art et des artistes, c’est pour illustrer l’importance de la problématique.
      Ces pratiques ne sont pas portées par la volonté compulsive du savoir conscient, elles peuvent être classées comme irrationnelles et de plus portent des fruits à travers le lâché prise.
      Tout est dans l’être, le pouvoir être...qui se passe absolument du pouvoir de domination.


    • jack mandon jack mandon 11 novembre 2014 12:05

      Jean,

      renonçant à découper ce texte en tranches mortes, il nous fait sentir les rythmes de son « architecture en mouvement »

      Entre un être animé et la même personne morte quelques heures plus tard, se concentre toute la différence de l’énigmatique vie d’ensemble interactive et le cadavre devenu.


    • jack mandon jack mandon 11 novembre 2014 12:36

      Jean,

      Histoire de dire que la logique n’ est pas exclue d’ une fresque écrite ou d’ une œuvre d’ Art en général.

      Il existe une distorsion entre le livre de la nature et les livres nombreux et divers de la culture qui sont l’indice incontournable du besoin compulsif de l’homme, de réduire, de consigner, d’accaparer la vie qui se répand autour de lui en une musique, un tableau, une poésie, un traité, qui au fond nous parlent de la nature humanisée, plus ou moins subjective...qui n’est qu’une copie, une imitation.
      Amusant tout de même que les tournesols de Van Gogh soient estimés à quelques millions de dollars, alors qu’il existe en Été des milliers d’hectare de tournesols à notre disposition, avec des chants d’oiseaux et d’insectes, la brise caressante, un soleil au-dessus de notre tête.
      Et pendant ce temps un obsessionnel de l’art, dans son musée privé et sécurisé...s’invente un univers privilégié en fantasmant sur l’oeuvre d’un malheureux inconnu et moqué de son vivant.
      Bien évidemment, l’important...n’est pas la rose, mais l’intérêt, la passion, l’amour que nous accordons aux choses. « C’est l’amour pour ta rose qui fait la différence entre elle et ces milliers de roses étrangères. »...la logique dans tout ça, le vocable est impropre.


    • jack mandon jack mandon 11 novembre 2014 14:39

      Jean,

      L’apocalypse, en plis dans l’ancien testament, conçue en songe et parlée dans un monde oriental ancien de communication orale, est pétrie d’images, de symboles et de métaphores.
      C’est avant tout un ouvrage visuel, issu d’un monde qui nous est profondément étranger, et que des spéculateurs, qui plus est, doctes, scribes et exégètes ont investi avec leurs préjugés occidentaux.
      Une spéculation intellectuelle innommable ou la logique relève d’un sophisme que Platon aurait dénoncé. Nous n’avons de plus que des traductions qui en se superposant de l’hébreux ancien au grec ancien pour basculer dans le florilège des traductions occidentalisées, ont définitivement tourné le dos à la logique dont tu parles. Les musulmans n’ont pas à se réjouir, le coran est une caricature de la bible...de plus même pas drôle. C’est vrai qu’en matière de religion, globalement, il n’y a pas matière à se taper le cul par terre de contentement. m’enfin comme dirait Gaston.


    • jack mandon jack mandon 11 novembre 2014 14:49

      De plus, et ce n’est pas une métaphore,
      il existe un gouffre abyssal entre l’orient, ses langues mortes, et l’occident et ses langues vivantes.
      Je serais tenté d’établir un rapprochement entre un mort et un vivant de notre temps, comme souligné plus haut. Bien entendu c’est métaphorique car au fond la mort ne démérite pas, simplement elle intéresse moins de monde.

      Plutôt souffrir que mourir
      nous dit Jean, l’autre, celui de le Nôtre.


  • jack mandon jack mandon 11 novembre 2014 20:02

    Jean,

    Les informations qui passent sur cette chaîne semblent appartenir à une autre France, d’avant,
    d’après, d’ailleurs et de nul part, bref c’est inquiétant.
    Soit les hommes politiques en responsabilité à la tête de l’état estiment que le peuple n’est pas en mesure d’entendre l’information vraie, pédagogie s’impose relativement à l’éveil de l’auditeur, soit ils nous distillent une information biaisée pour se protéger politiquement.
    A vrai dire, je m’informe de la France à l’étranger, c’est une manière d’avoir une autre perspective,
    une autre vision, et peut être des nouvelles plus objectives.
    Comme toi, je m’inquiète un peu.

    Merci pour ton initiative.


  • jack mandon jack mandon 14 novembre 2014 08:18

    Jean,

    Il est bon d’ écouter ce qui nous dépasse sans doute ou « nos pauvres vies » dirait De Gaulle (les mouvements de pensées sur des décennies)

    Oui Jean, la référence gaullienne est bien venu, par goût déjà me concernant, mais aussi pour cette dimension quasiment mystique de la France, la France de mon enfance, celle d’un autre temps.

    Il y a 15 ans, quand j’ai mis les voiles pour l’étranger, j’avais, comme on a tous en période de crise personnelle, des raisons, au moins apparentes. Maintenant j’aurai tendance à me prendre pour un réfugié politique, c’est un peu exagéré, il faut bien se raconter des histoires, se distraire.
     


  • jack mandon jack mandon 14 novembre 2014 08:30

    Jean,

    Peut être que les peuples sont allés un peu loin dans la mondialisation, mais il me semble que si l’on ne tombe pas dans le nationalisme mortifère, avec le risque du fanatisme à la clé, on peut se vivre avec un sentiment, une sensibilité, une culture, une identité.

    On peut aussi glisser dans le travers d’une certaine gauche qui bien légèrement conçoit la citoyenneté mondiale. C’est aller un peu vite en besogne. La réalité du monde avec ses crises identitaires, ou l’on voit des pays, voire même des régions se morceler, nous parle d’un sentiment d’appartenance à des valeurs. Il faut savoir l’entendre quand on est politique...sinon c’est la dérive pour l’inconnu.

    Je doute que la notion d’éloge de la fuite, soit ici le vocable approprié, car la nature n’est pas en cause et l’imaginaire non plus...c’est un désespoir.


  • jack mandon jack mandon 14 novembre 2014 08:57

    Jean,

    Si l’on évoquait l’Europe, puisque c’est en plis dans notre échange ?

    Intéressant d’en définir le centre de gravité.
    Il semblerait qu’il se situa en Allemagne, au nord est de la Bavière, avec des variantes entre Pologne et pays lettons. Bien sur, on peut s’accorder sur cette tendance bien naturelle, voire géographique, le centre de gravité se déplace vers l’Est, au fur et à mesure que nos voisins d’orient regagne la grande machine...ou le grand machin, comme disait Charles.
    S’élargir vers des pays qui connurent le communisme et son échec manifeste, s’élargir vers le Sud vers des pays anarchiques et individualistes...s’élargir vers le Nord, des pays plus responsables sur bien des plans, humain en particulier, serait sans doute une bonne chose.


  • jack mandon jack mandon 15 novembre 2014 20:18


    Jean,


    J’ai observé, par le passé, ta détermination apocalyptique. Sujet tout de même hermétique pour un grand nombre de gens...je t’observais prêchant dans le désert...normal Jean le Baptiste.

    En revanche, ta perspicacité politique, synthétiquement est tout à fait surprenante. Je souhaite qu’il existe suffisamment de citoyens français, voire patriotes, qui partagent ton analyse.


    Bonne nuit Jean.


    • jack mandon jack mandon 16 novembre 2014 17:20

      Jean,

      islam, le dévoiement de la « masse »

      Il n’existe pas un pays européen ou l’islam ne déchaîne les passions, négativement aussi bien que positivement et cela depuis plusieurs siècles. On peut aligner tout et son contraire parmi des élites intellectuels.

      Au fond, la question n’est peut être pas vraiment de prendre parti pour l’une ou l’autre opinion, mais de s’interroger sur cette émotion toujours vivace qui anime les débats.

      Parce qu’il s’agit d’une émotion, elle est souvent passionnelle projective et donc sujette au conflit, à la déstabilisation, à la guerre. Simples constatations de notre temps.

      La religion en général, compte-tenue de son essence, engendre des débordements équivalents aux grandes idéologies qui animent les masses. (ex. communisme, nazisme)

      Les masses...beaucoup de matière et peu de cerveau. Les dinosaures se distinguaient aussi analogiquement par leur gigantisme. On peut admettre que cela a plutôt favorisé leur disparition
      Ce qui pourrait nous renseigner sur le caractère archaïque des masses populaires.
      Nous vivons donc toujours à la préhistoire de l’humanité. Les lacunes et incohérences affichées ne démentent pas cette remarque farfelue. Très drôles nous sommes...enfin pas toujours.


    • jack mandon jack mandon 17 novembre 2014 17:50

      La recherche du sens était le débat de fond désiré.


      Les peurs, les phobies, le vertige, les maladies et bien sur le questionnement avec ou sans Dieu.


      Et naturellement…


      Sous le faix du fagot, aussi bien que des ans

      Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée...l’échéance.


      Faucheuse aberrante au vivant, bien présente au débat, pourtant jamais conviée.


    • jack mandon jack mandon 18 novembre 2014 14:21

      Politique et religion,

      Si l’on questionne aujourd’hui certains enseignants de lycée, collège et université, on s’aperçoit que les étudiants sont à l’écoute respectueusement des cours sur le fait religieux, bien entendu abordé à travers le raisonnement et l’histoire, pas à la manière dogmatique et déjantée d’une certaine religion archaïque, qui, personnellement , me donne des boutons et qui nous conduit dans le mur.
      En Mai 68, c’est la politique qui intéressait les jeunes. C’est du passé désormais. L’exemple de leurs aînés en la matière ne leur semble pas probant...ce qui est encourageant, c’est que la religion en question, venu d’un autre temps et d’une autre planète, ne les passionne pas non plus.

      Tout n’est donc pas perdu. 


    • jack mandon jack mandon 18 novembre 2014 14:40

      Jean,

       Il n’ est pas besoin de beaucoup d’ Hommes, mais de l’ HOMME » (Dialogues avec l’ ange)

      Le qualitatif est attendu.

      Oui, cela me rappelle une expérience maintes fois rencontrée, en astrologie par exemple, lorsque se présente à l’angle ascendant et Milieu du ciel le passage d’une planète, elle influence le comportement de la personne qui porte ce thème. Cependant, c’est une influence quantitative et non qualitative, ceci en réponse à ton commentaire.

      PS : L’ Ascendant représente l’intersection de l’écliptique (trajectoire de la planète considérée) et l’horizontal terrestre. Quant au Milieu du ciel, c’est le zénith, le fatum, le point vertical le plus élevé.


  • jack mandon jack mandon 19 novembre 2014 10:58


    La planète angulaire évoquée plus haut, située par exemple à l’ascendant représente une empreinte quantitative, dans le sens où elle est une ressource matricielle, issue de la grande matrice archaïque (l’inconscient collectif.) ici localisée au niveau de l’ego.

    La matrice originelle contient tous les potentiels, divins pour ceux enclins au spirituel, humains pour les exclusivement humains mais aussi les germes de toutes les maladies physiques et psychiques pour tous.

    Les mouvements de masse, animés par les idéologies religieuses ou politiques sont un peu à cette image. La maîtrise de ce trésor énergétique s’obtient par un effort qualitatif et personnalisé. La raison comme outil conceptuel pour un travail d’unicité et de liberté.

    Les mouvements idéologiques de masse sont semblables à un océan démonté en période de tempête, un monstre dépourvu de raison. L’histoire humaine d’hier et d’aujourd’hui est un livre ouvert à ce constat. La majorité des humains sont enclins à se perdre dans cet océan d’indifférenciation. 


    • jack mandon jack mandon 20 novembre 2014 07:23

      Jean,

      Picsou aux finances me laisse sceptique, ...mais, tout bien réfléchi, il est honnête !

      C’est à dire que l’on peut craindre une forme de rétention financière du côté de l’état, le modèle allemand en somme. En revanche, le modèle propre à l’inflation, à la dépense, la manière méditerranéenne, n’est pas à redouter.
      L’exemple semble infantile, mais si nous réalisions les orientations professionnelles d’un point de vue opérotropique, c’est à dire en s’appuyant sur un travers humain pour faire émerger de l’inconscient personnel la qualité qui lui fait échec, on répondrait viscéralement aux besoins fondamentaux des humains en suscitant les vocations qui seules portent les grandes réalisations.
      Au fonctionnariat ennuyeux, le plaisir de se réaliser.


  • jack mandon jack mandon 20 novembre 2014 07:32

    Jean,

    En revanche, je ne passerai pas l’occasion qui m’est offerte.

    Les mouvements idéologiques de masse sont semblables à un océan démonté en période de tempête, un monstre dépourvu de raison.

    Et quand, en plus, le monstre se prolonge dans un homme ou une poignée d’homme, alors on débouche sur un fanatisme. Celui-ci enfante des monstres personnalisés.
    Le dévoiement religieux aujourd’hui nous donne à voir un spectacle hors du commun.


  • jack mandon jack mandon 20 novembre 2014 07:41

    Jean,

    Averroès théologien est un philosophe engagé. Ce philosophe est à la fois réaliste et idéaliste, ce qui, à tout prendre, vaut mieux que naïf et fanatique.
     Les hommes politiques qu’il estime avoir façonnés intellectuellement sont censés partager avec la masse, et diffuser, en son sein, la « Loi générale et commune », c’est-à-dire la Loi religieuse, en même temps qu’ils adhèrent à la « Loi particulière » des philosophes - ce qui est une condition sine qua non de la préservation de leur pouvoir, qui a pour finalité l’avènement du vrai. C’est pourquoi l’activité philosophique doit être voulue par la Loi religieuse, dont la fin ne peut être que le bien général. Sans l’obligation de philosopher adressée par le Texte coranique aux « hommes de démonstration  », la Loi religieuse ne serait pas vraie, et l’obligation d’adhérer à l’Islam n’aurait pas de pertinence rationnelle. Tel est le message final d’Ibn Rushd, philosophe et théologien musulman. Il ne paraît pas qu’il ait perdu beaucoup de son actualité.


  • jack mandon jack mandon 20 novembre 2014 07:58

    Jean,

    Abdelwahab Meddeb : « L’islamisme est la maladie de l’islam, mais les germes sont dans le texte »

    Ce qui se conçoit dans tous les cas de figure ou un texte, quel qu’il soit, issu d’un livre sacré ou d’un sacré livre, n’a pas été filtré par la raison, comme le suggère le sage Averroès qui subira l’exil pour sa clairvoyance.(XII ème siècle)
    En revanche, l’histoire anachronique lui préfère depuis plusieurs siècle, un curieux individu, un Prophète qui a été violent, qui a tué et qui a appelé à tuer. La guerre avec les Mecquois fut une guerre de conversion. Il y a eu aussi la guerre avec les juifs et le massacre des juifs à Médine, décidé par le Prophète. Il y avait un jeu d’alliances, une opération politique qui se continue par le militaire

    Abdelwahab Meddeb :

    "Les musulmans doivent admettre que c’est un fait, dans le texte comme dans l’histoire telle qu’ils la représentent eux-mêmes, en un mode qui appartient plus à l’hagiographie qu’à la chronique. "

    C’est une affaire strictement musulmane, pour autant qu’elle n’empoisonne pas le reste du monde.


  • jack mandon jack mandon 21 novembre 2014 08:59

    Jean,

    Les Suisses se sont au moins débarrassés des minarets, et ferment leurs frontières

    Je sais que la Suisse est montrée du doigt par certains français. C’est vrai qu’elle s’est protégée de la folie de l’Europe depuis 5 siècles, que sa démocratie n’est pas parfaite, que le poids de l’argent façonne les mentalités. Mais le peuple n’a pas eu à souffrir au premier plan des guerres voisines, et pour les gens simples c’est essentiel. Terre à terre, certes oui, mais raisonnables. Les suisses qui ont voulu participer aux conflits voisins, 14/18 et 39/45 ne se sont pas privés. Les métissages ont fait parler les nationalismes. Il est normal que le peuple suisse se sente mal à l’aise devant la montée de l’islamisme sur son propre sol. Il se défend légitimement. Bien entendu que l’Europe qu’on lui propose ne lui parle pas, moi non plus d’ailleurs.


  • jack mandon jack mandon 21 novembre 2014 09:32

    Ma formation jungienne me fait accorder à la modélisation une importance déterminante.

    La matrice hellénistique a été fondée par Homère au VIII e siècle avant J.C. L’Iliade et l’Odyssée en sont les oeuvres philosophiques maîtresses. Les métaphores que ces écrits véhiculent ne nous épargnent pas les atrocités humaines. A la différence prés, les prétentions bibliques et coraniques ne sont pas philosophiques mais religieusement autoritaires et impérialistes. C’est à dire complètement anachroniques jusqu’au ridicule. Ce qui me fait apprécier la dissidence de Jésus qui apparaît alors comme un sage, dans la ligne de Socrate et de Bouddha.
    Ces trois là n’ont rien à voir avec ce qui précède, même si l’humanité en a fait un usage plus que contestable.

    Je reviens à cette notion de modélisation. Des peuples qui prennent racine depuis des siècles dans des ouvrages où les prophètes et représentants déifiés règlent la vie du monde autoritairement, par la force, dans l’inégalité et l’injustice, ne répondent pas à ma vision de l’humain.


  • jack mandon jack mandon 21 novembre 2014 16:19

    Jean,

    Dans ma période théologique, bien sur l’on apprenait à recevoir l’ancien testament sous l’autorité de la loi et le nouveau testament par le filtre de la foi.

    Ce qui signifie aussi que la pédagogie divine, si j’ose dire, s’était adressée au peuple juif d’une autre génération. En ces temps lointains, les hommes étaient sans doute à l’image des enfants de l’école maternelle avec lesquels on instaure une certaine discipline, compte-tenu de leur jeune âge.

    La triangulation transactionnelle, Enfant, Parent, Adulte en quelque sorte. se glisse ici avec un certain bonheur.

    J’attire ton attention sur le positionnement de Jésus dans l’évangile de ton homonyme scribe,
    Jean 8 /1-11, la femme adultère.
    Les pharisiens sont sous l’ancien régime, Jésus appartient à la nouvelle génération, celle
    conçue par la foi, influencée par le discours Socratique, pour le meilleur de celui-ci.

    Mais alors, aujourd’hui encore subsistent chez les juifs, chrétiens et musulmans ces deux interprétations des écritures.

    Certains demeurés du nouveau monde qui interprètent la Genèse à la lettre par exemple.

    Pourquoi les vieilles barbes se rangeraient à la vision de Jésus ?
    D’ailleurs, elles suivent encore à la lettre des pratiques barbares et archaïques en tranchant des mains, des têtes et pratiquant lapidation allègrement, en Arabie saoudite par exemple, dans les bus de Jérusalem, chez les juifs ou des petites filles sont inquiétées relativement à leur tenues vestimentaires.

    Trop facile Jean...et pourtant.

    Ce qui veut dire que les vieux textes sont depuis longtemps périmés mais toujours maintenus en vigueur dans le coeur et l’esprit des radicaux et fanatiques.
    Ce qui veut dire encore que l’on ne touche pas d’un iota aux textes périmés. Comment l’homme de notre temps normalement constitué peut il entendre les conneries qui sortent du Vatican, car ces derniers ne valent pas mieux à mes yeux...beaucoup de poussière là dedans. Des fautes psychologiques au fond préjudiciables à l’évolution heureuse du monde.


    • jack mandon jack mandon 21 novembre 2014 19:29

      Jean,

      et surtout en interdire une lecture littérale.

      Serais tu légaliste ?

      Pourquoi voudrais tu interdire le simplisme intellectuel, le manque d’imagination, les comportements compulsifs, l’émotion au pouvoir, les hystériques et les fanatiques ?

      Tous ces traits comportementaux sont inhérents au vivant.

      Peut être serait il intéressant d’apprendre simplement à raisonner par soi-même, plutôt qu’à résonner sous l’impulsion de la pensée collective.

      C’est une question de maturité intellectuelle et de bonne ouverture du coeur.


  • Xenozoid 21 novembre 2014 18:31

    jean,La dualité est un monstre du mental, mais c’ est une erreur (même la Science l’ a montré dans son domaine)

    mdr ,et si la sience ne l’avait pas montré ?


    • jack mandon jack mandon 21 novembre 2014 19:36

      Jean,

       interdire le simplisme intellectuel, le manque d’imagination, les comportements compulsifs, l’émotion au pouvoir, les hystériques et les fanatiques ?

      Curieusement, tous ces vocables étaient encouragés dans l’Allemagne nazi, normal, Hitler à lui tout seul était tout cela et son entourage baignait dans ce climat de folie.


    • Xenozoid 21 novembre 2014 22:20

      les nazis n’ayant rien inventé, qui a le copyright ?


  • jack mandon jack mandon 23 novembre 2014 07:21

    Jean,

    Quelle soit grégaire ou très orchestrée, la vie d’une collectivité religieuse, politique ou autre, ne m’intéresse pas. A chacun sa vie, il n’est pas interdit d’être en accord avec soi-même. C’est à dire que dans mon cas, je refuse les régimes autoritaires, militaires ou religieux.

    Sur le plan expérimental, historique, des faits rien que des faits, la foule n’a jamais été portée par la raison et l’harmonie, tant elle obéit à des pulsions plus ou moins émotionnelles ou archaïques.

    Bien sur, Socrate, Jésus, Averroès, Vincent de Paul, Charles de Foucauld, Jean Jaurès, l’abbé Pierre, Coluche, sœur Emmanuelle, Mandella...et tant d’autres ont su s’affirmer dans leur unicité, au risque d’en perdre la vie. Même anonyme, chacun a le droit de raisonner et d’aimer hors de la meute.

    Il est vrai que les exemples évoqués ont la particularité d’être comme des cosmos en eux-mêmes. Ils se situaient tous dans la recherche de vérité ou de sagesse, ce qui dérange le chaos engendré par la foule.


    • jack mandon jack mandon 1er décembre 2014 13:23

      Jean,

      les exemples évoqués ont la particularité d’être comme des cosmos en eux-mêmes. Ils se situaient tous dans la recherche de vérité ou de sagesse, ce qui dérange le chaos engendré par la foule.

      http://www.ayoye.com/un-homme-a-passe-10-ans-dans-ces-cavernes-attendez-de-voir-ce-quil-en-a-fait/

      Le pouvoir créatif de l’homme nous aide à comprendre comment il peut, à tout moment se vivre comme Dieu. Une énergie, un savoir faire et le pouvoir de s’arracher à sa condition animale, toute sa liberté. Le premier ouvrage génésiaque.

      Entre les minus de la finance qui empoisonnent la terre et les abrutis enturbannés à l’autre extrémité de la chaîne, qui se vengent de leur infortune en massacrant des innocents et en imposant un régime meurtrier et archaïque à des gens aussi malheureux qu’eux...il existe l’homme debout, créature libre, qui vit, aime, réfléchit, médite, façonne, invente, créait, émerveille et s’émerveille.


    • jack mandon jack mandon 2 décembre 2014 16:59

      https://www.youtube.com/watch?v=TU3-v1cy_w8

      information reçue de Jean,

      Lorsque les anciens égyptiens (ou peut être des bâtisseurs venus d’ailleurs) se lancèrent dans des réalisations gigantesques en grande partie mystérieuses à la lumière de la science moderne, que voulaient-ils nous dire ?

      Pour l’essentiel, l’interrogation demeure toujours. Ils savaient certainement pourquoi ils s’imposaient cette tâche surhumaine. Leurs grands savants avaient déterminé les caractéristiques dynamiques du champ de forces cosmotelluriques qu’ils allaient ainsi capter, maîtriser et utiliser pour expliquer et faire progresser la vie sur terre.

      Parmi les secrets, la technicité, les moyens matériels, la connaissance des lois qui régissent le monde, tant d’inconnus qui président pourtant à l’édification grandiose sous une forme intuitive.
      L’intuition, la relation privilégiée à la création, voire au créateur pour d’autres...

      Une espèce de fonction primale à la mesure de l’humanité ? 


    • jack mandon jack mandon 2 décembre 2014 17:06

      https://www-n.oca.eu/crida/Grece-Istanbul/Grandes_tailles/234_Delphes_mur-soutenement_temple-Apollon.jpg) (Delphes)

      Un bel exemple pascalien ou kantien du règne conjugué de l’esprit de géométrie et celui de finesse.
      Deux mondes à l’oeuvre au service de l’architecture.


  • jack mandon jack mandon 2 décembre 2014 17:59

    Un bel exemple pascalien ou kantien du règne conjugué de l’esprit de géométrie et celui de finesse.
    Deux mondes à l’oeuvre au service de l’architecture.

    J’explique. Les blocs de pierre sont produits par une nature chaotique et libre. Leur forme est respectée. (esprit de finesse) Néanmoins, librement assemblés, ils s’articulent dans un environnement culturel où la verticalité et l’horizontalité les conditionne géométriquement.
    (Esprit de géométrie)
    L’art, la philosophie, les comportements humains, oscillent toujours entre ces deux modes d’expressions. Le grand art consiste à les faire cohabiter et vivre respectueusement.
    Dans les faits, ils s’affrontent souvent et se succèdent chronologiquement. L’exemple du romantisme, expression de nature, succéda au classicisme, expression de culture, lois des trois unités, de temps, de lieu, d’action. Largement mis à mal sous la révolution française qui décapita son symbole, le roi...sans le savoir, elle décapita l’idée, ou plutôt la croyance au créateur.
    Dans la bonne logique nietzschéenne, « Dieu était mort »
    Et voici deux voies qui s’ouvrent, la première, on poursuit la déconstruction sans lui, la voie marxiste, L’autre voie, Dieu et mort, vive Dieu. En effet son élévation souffrait de bien des maux, il était bon qu’il prit un nouvel envol pour que la vie de la foi continue.
    Tout est bien et bon tant que nous sommes tous libres de croire, de réfléchir et d’aimer dans la liberté.


    • jack mandon jack mandon 2 décembre 2014 18:40

      Toujours dans l’esprit des bâtisseurs, avec en mémoire tant d’images d’harmonie cosmique avec pour seule matériau la pierre monumentale, Gigantisme, sous l’impulsion du grand architecte.

      Ce qui dépasse le temps, ce qui est universel, c’est la méthode.

      « Rien n’est donné, tout est construit » Gaston Bachelard ( concept kantien )

      « La volonté parle encore, quand la nature se tait » Jean-Jacques Rousseau.

      Et le mystère demeure entier.


  • jack mandon jack mandon 7 décembre 2014 12:50


    https://www.youtube.com/watch?v=TU3-v1cy_w8

    Ils connaissaient la vitesse de la lumière...me dit Jean.

    Il est vrai aussi que lorsque les égyptiens construisirent la grande pyramide d’Égypte,
    ils alignèrent les couloirs principaux afin qu’ils soient éclairés par Thuban, l’étoile polaire de l’époque (2500 av J.C.) La précession des équinoxes 25800.
    Polaris actuellement fait office de polaire. Compte tenu, du phénomène de précession, en l’an 10000, c’est Déneb, du cygne qui assurera la relève et Véga de la Lyre en 14000.


    • jack mandon jack mandon 7 décembre 2014 13:01

      Jean,

      En même temps, cette orientation égyptienne me rappelle au bon souvenir de Nietzsche qui martèle allègrement sur les philosophes dans son livre «  le crépuscule des idoles »

      Vous me demandez de vous dire tout ce qui est idiosyncrasie chez les philosophes ?... Par exemple leur manque de sens historique, leur haine contre l’idée du devenir, leur égypticisme. Ils croient faire honneur à une chose en la dégageant de son côté historique, sub specie aeterni, — quand ils en font une momie. Tout ce que les philosophes ont manié depuis des milliers d’années c’était des idées-momies, rien de réel ne sortait vivant de leurs mains. Ils tuent, ils empaillent lorsqu’ils adorent, messieurs les idolâtres des idées, — ils mettent tout en danger de mort lorsqu’ils adorent. La mort, l’évolution, l’âge, tout aussi bien que la naissance et la croissance sont pour eux des objections, — et même des réfutations.

      L’égyptologie ne peut occulter la réflexion dans le présent.


    • jack mandon jack mandon 7 décembre 2014 13:11

      Dans son travail de déconstruction, Nietzsche nous invite à redonner toute la place au physiologique. Lorsque G.Flaubert nous dit

      "On ne peut penser et écrire qu’assis« 

      Nietzsche rétorque, »Je te tiens là, nihiliste ! Rester assis, c’est là précisément le péché contre le Saint-Esprit. Seules les pensées qui vous viennent en marchant ont de la valeur.

      Voici bien ici, un accord entre le corps et son expression, c’est à dire l’âme. C’est la vision hébraïque de l’âme selon l’ancien testament. Rien à voir avec celle de Platon, défendue par le christianisme.

      On peut voir sur certaines amphores du VIIIe siècle avant J.C., époque géométrique, période d’inspiration où Homère posait les fondements de la philosophie grecque avec ses récits de l’Iliade et de l’Odyssée, une espèce de bulle qui émerge du cadavre d’un guerrier, un guerrier miniature qui illustre son âme qui échappe à sa mort. C’est la vision qui prévaudra chez les grecs antiques, jusqu’à aujourd’hui chez les chrétiens. Celle de Nietzsche est en accord avec l’ancien testament hébraïque.



    • jack mandon jack mandon 7 décembre 2014 19:08

      Je te tiens là, nihiliste ! Rester assis, c’est là précisément le péché contre le Saint-Esprit. Seules les pensées qui vous viennent en marchant ont de la valeur.

      En clair, même s’il existe de plus en plus d’adeptes de l’exercice physique soutenu, ses bienfaits sont encore méconnus.

      Quant à la participation du corps à la vie physique, mentale et spirituelle, se sont des siècles de nihilisme, dénoncés fort justement par Nietzsche, qui ont plombé l’humanité. Aussi dans le crépuscule des idoles, tout le monde se sent concerné...sauf une espèce d’aveugle et sourd muet.


    • jack mandon jack mandon 9 décembre 2014 12:30


      La critique du nihilisme, selon Nietzsche, constitue une bonne réponse à l’article qui inclut la survie de l’humanité...au risque de l’absurde. En bon compulsif, j’y reviens toujours.

      Les religieux et les anarchistes, deux types d’humains qui synthétisent fondamentalement le nihilisme, deux prototypes qui ont engendré une progéniture en amont et en aval de leur existence.

      Deux compères qui constituent les deux faces d’une même pièce.

      Les premiers nient la terre, l’ici bas et son humaine condition pour nous vanter les mérites d’un dieu dans un au-delà inaccessible. La terre méprisée et tyrannisée pour un paradis idéalisé, .

      Les seconds dénoncent la réalité terrestre pour un idéal chimérique terrestre et sans dieu, la foi du charbonnier pour un avenir finalement sombre...tragi-comique.

      La stratégie des deux compères est violente et destructrice, la fin justifie les moyens dans les deux cas.

      Les sociétés modernes, judéo-chrétiennes et archaïques, arabo-musulmanes, sont également deux modèles identiques, les deux faces d’une même médaille de misère. Elles partagent la même assurance mais utilisent des violences différentes mais tout aussi diaboliques.


  • jack mandon jack mandon 9 décembre 2014 13:23

    Pour revenir aux deux piliers sociétaux, le religieux et lanarchiste, le premier se culpabilise à mort, son écrasement psychologique est proportionnel au degré d’idolâtrie qu’il entretient avec son dieu. Pour certains religieux de la dernière averse, dont la foi pathologique a son égale en occident, pendant les périodes obscures du XVIe siècle...l’histoire contemporaine est criante.

    Pour le second, l’anarchiste et ses semblables entre rouge et noir, selon la saison, « il est le porte-parole des couches sociales en décadence, réclame, dans une belle indignation, le « droit », la « justice », les « droits égaux », il se trouve sous la pression de sa propre inculture et ne sait pas comprendre pourquoi au fond il souffre, » (Nietzsche)


    Les êtres humains dont le refoulement et l’inconscience sont le mode d’être le plus coutumier sont en danger. Ils sont prédisposés à libérer beaucoup de violence quand le frein social ne les retient plus. La libération des frustrations génèrent un potentiel de violence considérable en périodes troublées (grèves, révolutions, soulèvement, guerres).


    • jack mandon jack mandon 11 décembre 2014 14:21

      Interaction des peuples et des gouvernants

      Les êtres humains dont le refoulement et l’inconscience sont le mode d’être le plus coutumier sont en danger. Ils sont prédisposés à libérer beaucoup de violence quand le frein social ne les retient plus. La libération des frustrations génèrent un potentiel de violence considérable en périodes troublées (grèves, révolutions, soulèvement, guerres).

      Il est naturellement et culturellement compréhensible qu’une subtile interaction se noue entre les peuples et les régimes politiques ou religieux qui les encadrent.

      Si l’Allemagne nazi se décomposa, malgré son excellence culturelle, c’est que le peuple allemand avait connu des crises, guerres, et l’iniquité d’un certain traité de Versailles. Tous ces paramètres avaient profondément altéré le niveau de conscience et de clairvoyance populaire jusqu’à la radicalisation politique. A la misère sociale répondait le fanatisme avec projection et déresponsabilisation ce qui engendra un gouvernement autoritaire et tyrannique en contre poids. (et vise-versa)

      Ce sont les mêmes lois psychosociales qui régissent les pays totalitaires qui ont instauré un régime musclé pour contrebalancer les velléités fanatiques religieuses d’une certaine frange populaire.L’Algérie émerge de cette binarité sanglante entre marxisme avorté et islam verrouillé.

      La mollesse de la république française dans ses rapports avec les alliés et adversaires nous parle d’un peuple français en perte d’énergie, manque de projets, d’innovation ?

      Peut être un tournant, un espoir, à tempérer relativement au contexte morose…

      Les Français ne sont pas - en tout cas, ils ne sont plus - les plus grands consommateurs d’antidépresseurs du monde, ni même d’Europe. La France serait même dans la moyenne basse des pays membres de l’OCDE, selon le dernier Panorama de la Santé publié par cette organisation, le 21 novembre 2013.





  • jack mandon jack mandon 13 décembre 2014 10:17

    http://citizengo.org/fr/14439-dites-oui-presence-des-creches-dans-les-lieux-publics


    -------- Message transféré --------

    Bonjour.
    Une pétition prend de l’ampleur sur le site de CitizenGO : OUI à la présence des crèches dans les lieux publics
    Après l’affaire du Conseil Général de la Vendée, voici que la ville de Béziers serait, elle aussi mise à l’index par le préfet du département pour avoir voulu exposer une crèche dans le hall de l’hôtel de ville.
    Dans les deux cas, l’argument des autorités est celui de la laïcité.
    Il y a là une situation pour le moins inquiétante, et qui est en réalité révélatrice d’un laïcisme forcené qui sévit dans notre société.
    L’humanité toute entière est imprégnée du fait de Noël, le continent européen en est façonné et la France marquée d’une empreinte indélébile.
    Aujourd’hui, en supprimant les crèches des lieux publics, les autorités accomplissent "la neutralité religieuse" telle que pensée par les pères fondateurs du radicalisme.
    Nous vous invitons à signer cette pétition afin de faire connaître la volonté des Français de sauvegarder leur patrimoine culturel chrétien, et de refuser que l’État, à travers ses représentants,
    impose une idéologie laÏciste, irrespectueuse de notre culture, de notre histoire, de notre mémoire et aussi de la foi de ceux pour qui Noël symbolise un événement fondateur dans leur vie personnelle.
    Et surtout, faites tourner autour de vous : les sondages (Le Point, Direct matin...) montrent qu’une très large majorité des français refuse ce non-sens : http://citizengo.org/fr/14439-dites-oui-presence-des-creches-dans-les-lieux-publics
    Violette et l’ensemble de l’équipe de CitizenGO,
    -----
    CitizenGO est une plate-forme de participation citoyenne qui travaille à défendre la vie, la famille, et les libertés fondamentales dans le monde entier. Pour en savoir plus sur CitizenGO, cliquez-ici, ou connectez-vous sur Facebook ou Twitter.

    Les socialistes-pharisiens, à défaut d’esprit, tombent dans le légalisme. De l’ignorance, ils ne sont jamais sortis.
    Gouvernement exécrable !


    • jack mandon jack mandon 13 décembre 2014 13:22

      Le constat ci-dessus n’est pas anecdotique, nous sommes malgré nous dans une structure de mondialisation, pieds et poings liés. Les acteurs politiques ont une action locale, leur vision matérialiste du monde ajoute à l’innovation un caractère destructeur, Idéal néant et rupture avec la tradition. L’histoire a perdu toute espèce de signification.

      En conclusion, nous ne savons plus où nous allons et pourquoi nous y allons. 


  • jack mandon jack mandon 13 décembre 2014 14:51

    Régis Debray, philosophe d’extrême gauche, dans une formule à l’emporte pièce, fait l’éloge de nos hommes politiques. : « à droite des voyous, à gauche des médiocres »,
    J’ai une sympathie pour les voyous, ils sont porteurs d’une intelligence, celle ci peut être créative.

  • jack mandon jack mandon 16 décembre 2014 10:46

    Ce sont les mêmes lois psychosociales qui régissent les pays totalitaires qui ont instauré un régime musclé pour contrebalancer les velléités fanatiques religieuses d’une certaine frange populaire.L’Algérie émerge de cette binarité sanglante entre marxisme avorté et islam verrouillé.

    La mollesse de la république française dans ses rapports avec les alliés et adversaires nous parle d’un peuple français en perte d’énergie, manque de projets, d’innovation ?

    Pourquoi je dis non à l’Islam ? Pour deux raisons.

    Une raison psychologique, l’Islam influant dans un pays ne fonctionne jamais dans une triangulation harmonieuse, enfant, parent, adulte. Mais d’une manière binaire, l’autorité divine incontournable, qui régule l’intime, le social et le politique. Dieu est un potentat. Vision archaïque partagée à l’origine par toutes les religions monothéistes.

    Les fidèles sont soumis, sans véritable unicité, absence d’esprit critique et de raisonnement hors du cadre législatif, du livre ou de ce qu’on lui fait dire.

    Il va de soi qu’un peuple qui aspire au désir démocratique ne peut accepter cela. Les pays d’Europe ne peuvent souffrir pareille régression. Certains politiques en place en France se voilent la face. Ce ne sont pas des sots, mais leur sens politique n’est pas sans risque, leur vision est hasardeuse et superficielle. Il suffit pour ça d’observer l’histoire. La Turquie anatolienne a basculé dans l’islam, ce qui la contraint à maintenir une politique autoritaire et une armée forte. L’Algérie, puissance militaire et politique pour contrebalancer les poussées islamiques. L’Arabie saoudite, pouvoir féodal inique, avec la bénédiction politique américaine...etc

    Pour l’autre raison, historique découle de la première. Il n’est pas de pays musulmans dans le monde qui ne connaisse un régime autoritaire, religieux, politique ou militaire. La référence archaïque au livre exclu la simple raison et règle la vie civile et privée. L’histoire contemporaine est criante.

    Malgré les printemps arabes, chaque pays reprend ses marques...la Tunisie, la plus européenne est encore sous le choc avec des désirs pieux mais manque de moyens, d’hommes providentiels peut être ? L’Égypte a retrouvé sa puissance militaire. La binarité est enracinée profondément dans les coeurs et les esprits...il n’est pas facile de vivre sans l’autorité parentale, l’indicible protection.

    C’est au fond la philosophie en Europe qui nous aide à vivre dans un monde ou Dieu, sous la forme antique, vient à manquer. Pour le reste et pour tout, ce que nous aimons par dessus tout, même si c’est un leurre, c’est la liberté.


  • jack mandon jack mandon 16 décembre 2014 10:55

    https://www.youtube.com/watch?v=RFN8ahYN1b0


    J’ai déjà fait un article sur cette femme courageuse qui parle vrai.

    Les hommes eux, surtout les politiques, parlent, parlent et parlent...sophistes...faux

  • jack mandon jack mandon 21 décembre 2014 10:54

    Chez les religieux purs et durs, la binarité est enracinée profondément dans les cœurs et les esprits...il n’est pas facile de vivre sans l’autorité parentale, l’indicible protection.

    Aussi Dieu habite en potentat dans l’inconscient collectif des peuples immergés dans un conditionnement traditionnel immuable.

    En surface, dans la conscience de l’homme qui tâche d’extérioriser ce qui fait sa différence, deux options émergent. L’enfant soumis qui courbe l’échine, l’enfant révolté qui brandit le poing, menace et vocifère. Dans les deux cas de figure, la dimension adulte de sa personnalité est muselée, éteinte ou bien fragile. Sa dimension divine est compromise.


  • jack mandon jack mandon 21 décembre 2014 11:18

    Comme il me semble juste et bon, d’entendre les propos de sagesse, qui donnent sens, relief et profondeur à l’amour. Cela contraste avec le fatras de croyances aveugles évoquées. Croyances souvent porteuses de tempêtes et de destructions parce que privées de raison.


    Henri Laborit, médecin, chirurgien et neurobiologiste,

    "Amour. Avec ce mot, on explique tout, on pardonne tout, on valide tout parce que l’on ne cherche jamais à savoir ce qu’il contient. C’est le mot de passe qui permet d’ouvrir les cœurs, les sexes, les sacristies et les communautés humaines. Il couvre d’un voile prétendument désintéressé, voire transcendant, la recherche de la dominance et le prétendu instinct de propriété. C’est un mot qui ment à longueur de journée et ce mensonge est accepté, la larme à l’œil, sans discussion, par tous les hommes. Il fournit une tunique honorable à l’assassin, à la mère de famille, au prêtre, aux militaires, aux bourreaux, aux inquisiteurs, aux hommes politiques."

  • jack mandon jack mandon 22 décembre 2014 13:31

    « Eric Zemmour une fois de plus confronté, dans l’arène médiatique riche en hyènes »

    La fille du tonton flingueur de Jarnac, nous a montré qu’elle évoluait sur la voie de son sophiste et magouilleur de père...lui qui osa s’approprier, comme tant d’autres, la mémoire de Jean Jaurès, le premier et le dernier socialiste de France.
    Ces gauchisants de la pensée me rappellent certains fanatiques d’une époque, ceux qui imposèrent la fraternité aux vendéens en massacrant 500.000 hommes.
    Un esprit gauchisant rend malade, fanatique ou simplement stupide.
    Régis Debré a raison quand il fait, dans une formule à l’emporte pièce, l’éloge de nos hommes politiques. : « à droite des voyous, à gauche des médiocres »,

    Je le confesse, je n’aime pas les staliniens


  • jack mandon jack mandon 23 décembre 2014 09:32
    Michel Onfray : « Eric Zemmour est un bouc émissaire idéal pour la gauche »


    En France, on ne polémique plus : on assassine, on méprise, on tue, on détruit, on calomnie, on attaque, on souille, on insinue…


    l’extrême gauche communie dans l’islamo-gauchisme et l’abolition des frontières, alors que Marine Le Pen met en garde contre l’Islam et veut le retour des frontières, pendant que Mélenchon et le Front de Gauche font de l’immigration une chance pour la France - ce que le patronat pense également, puisqu’il se félicite de la fin des frontières et de l’arrivée massive sur le marché du travail d’un sous-prolétariat prêt à tout pour travailler et consommer !

    Cette galaxie d’anti n’est capable que de négativité : faire tomber un gouvernement, mettre des gens dans la rue, exciter les résistances violentes au capitalisme marchand, surfer sur les vagues ressentimenteuses. Mais rien qui soit positif, hélas !


  • jack mandon jack mandon 24 décembre 2014 09:14

    De Hieronymus,


    Accueil du site > Actualités > Politique > “Fous d’Allah” en action : les autorités cherchent à nier l’évidence ( Hieronymus )

    Après avoir durant des décennies nié les problèmes posés par une immigration massive pour ne pas favoriser « l’extrême droite », après avoir encouragé le communautarisme au détriment de l’assimilation dans la société française au nom du respect de l’autre et de ses valeurs, après avoir interdit aux Français traditionnels de défendre leur mode de vie et leurs coutumes en créant un arsenal juridique contraignant et en subventionnant une armada d’associations destinées à mater les éventuels récalcitrants ; enfin une fois qu’il est arrivé ce qui devait arriver, à savoir une explosion de haine et de violence de ces nouveaux Français inassimilés et inassimilables, les autorités de la République face à ce formidable fiasco, tentent encore de nier les faits en forçant l’opinion publique à ne pas voir ce qui est en train de se produire...

    Un commentaire de bon sens de Enzo

    « Les islamophobes n’ont jamais tué aucun musulman. L’islam si. Les islamophobes n’ont jamais enfermé une seule femme. L’islam si. Et on sait trop de quelles horribles façons. Ce ne sont pas les islamophobes qui ont décapité Hervé Gourdel, c’est un musulman...Islamophobes, nous ? Plus que jamais...
    Envers et contre tous. Il en va de la survie de notre civilisation. ..

    Alors vous comprendrez que vos hésitations à condamner l’EI, on n’en a rien à faire. 
    Alors vous comprendrez que vos attaques contre l’islamophobie, on s’en bat l’oeil... Et on continuera, avec tous les patriotes, avec tous les descendants d’immigrés, avec tous les nés musulmans qui, connaissant dans leur chair l’horreur de l’islam nous rejoignent chaque jour plus nombreux.
    Les islamophobes n’ont jamais généré d’émeutes, de voitures ou de poubelles brûlées, d’abris de bus et des bâtiments publics détruits... L ’islam si.
    C’est à vous qu’il appartient de faire la preuve que l’islam ne serait pas nuisible. Ce n’est pas à nous de nous taire... »

    Jusqu’où les politiques, les magistrats et tous les gens de mauvaises foi évidente iront ils ? 



    • philouie 24 décembre 2014 09:16

      A l’évidence les antisémites sortent du bois.

      Faute de pouvoir manger du juif les voila qui attaquent les musulmans.


    • philouie 24 décembre 2014 09:40

       Les islamophobes n’ont jamais tué aucun musulman

      Soulignons que pas plus Drumont que Streicher n’ont tué de juifs.
      ce sont des criminels de la langue.


  • jack mandon jack mandon 24 décembre 2014 09:33
    philouie,

    Simplement de bonne foi, juste et pacifiste ce fragment de commentaire d’Enzo,

    « on continuera, avec tous les patriotes, avec tous les descendants d’immigrés, avec tous les nés musulmans qui, connaissant dans leur chair l’horreur de l’islam nous rejoignent chaque jour plus nombreux. »

    J’aimerais que nous retenions ce détail d’importance.

    Quant aux musulmans et juifs, j’en connais et j’ai toujours entretenu avec eux des rapports cordiaux et intelligents

    • philouie 24 décembre 2014 09:35

      ce qui manifestement ne vous empêche pas de vous comportez comme un vulgaire antisémite.


    • jack mandon jack mandon 24 décembre 2014 12:41

      Non philouie,


      Vous glissez dans le sophisme. Si vous n’entendez pas ce que je veux vous dire, c’est que vous êtes aujourd’hui plus politique que philosophe par exemple. Ce n’est pas mon choix.

      Je n’ai que faire des systèmes, religieux ou politiques. Ce qui a un poids décisif pour moi, c’est ce qui parle à ma liberté d’aimer et de penser. Cette attitude que revendiquait Emmanuel Kant, entre empirisme et rationalisme, plus simplement sentiment et réflexion, qui fait les poètes, les artistes et les scientifiques, mais aussi les philosophes avec un potentiel de divin et de sacré, dans un respect fondamental de la vie.

      Le judaïsme, le christianisme et l’islam sont des machines de guerre génératrices de pouvoir et de haine. Ce sont l’histoire et les faits qui parlent. Elles se dévoilent sous l’action du scalpel.

      Je vous demande de méditer sur ce concept de Henri Laborit, médecin, chirurgien et neurobiologiste,

      « Amour. Avec ce mot, on explique tout, on pardonne tout, on valide tout parce que l’on ne cherche jamais à savoir ce qu’il contient. C’est le mot de passe qui permet d’ouvrir les cœurs, les sexes, les sacristies et les communautés humaines. Il couvre d’un voile prétendument désintéressé, voire transcendant, la recherche de la dominance et le prétendu instinct de propriété. C’est un mot qui ment à longueur de journée et ce mensonge est accepté, la larme à l’œil, sans discussion, par tous les hommes. Il fournit une tunique honorable à l’assassin, à la mère de famille, au prêtre, aux militaires, aux bourreaux, aux inquisiteurs, aux hommes politiques. »

      Le système nerveux. Cette chose commune à tous les animaux, leur permettant - avant tout - de survivre. Et qui, si on suit la théorie scientifique de L’éloge de la fuite, nous guide inconsciemment dans chacune de nos actions. Rend possible toutes les stratégies de domination, matrice essentielle de compréhension de notre organisation économique et sociale, du système politique et de la société de consommation. Le système nerveux est la base d’une domination omniprésente.



    • philouie 24 décembre 2014 18:31

      blabla.

      ce n’est pas un sophisme , mais un constat : c’est vous qui écrivez ça :

      à savoir une explosion de haine et de violence de ces nouveaux Français inassimilés et inassimilables,

      Vous aurez beau dire que la haine c’est la faute à la religion. ici c’est vous qui l’exprimez et c’est vous qui êtes, comme Zemmour, l’antisémite.


  • jack mandon jack mandon 25 décembre 2014 08:52

    Philouie,


    Tout à fait, nous avons un dialogue de sourd depuis toujours.


    Les mots que nous employons ne sont pas chargés des mêmes sens et contenus.


    Le discours politique est pour moi simplificateur, et aussi vide, que la politique devenue.

    Celui ci ne se remet pas en question. Comme le monde il ne sait pas ou il va et comment il y va.


    Bien entendu, l’interrogation globale sur l’existence de la vie subsiste pour tous, et chacun de nous y répond avec son caractère et sa culture. Un des dilemmes serait d’avoir l’assurance de posséder la vérité pour soi tout seul et de vouloir l’imposer à l’autre. 


  • jack mandon jack mandon 26 décembre 2014 08:09

    Deux visions, l’une mystique, éphémère, poétique, philosophique et généreuse l’autre hélas bien réelle, politique, sournoise et rampante qu’il faut prendre en compte.

    La première :

    L’œuvre d’Henry Corbin tente de démontrer que la pensée musulmane ne se limite pas aux philosophes hellénisants, au kalâm sunnite ou même au soufisme et que son histoire ne s’arrête pas avec Averroès. Selon Corbin, la mort d’Averroès met seulement fin au péripatétisme arabe et au dialogue de sourd entre Kalam et Falasifa...etc,

    La seconde : d’Enzo, bien réelle et pas sortie d’un conte des mille et une nuits,

    Les perles de l’Islam !

    Sans l’islam, la France serait un pays formidable

    Sans l’islam, notre pays n’aurait pas été confronté à des attentats sanglants en 1986 et en 1995, avec plein de morts et de mutilés à vie.

    Sans l’islam, Ilan Halimi serait toujours vivant, et n’aurait pas été torturé à mort durant trois semaines par le barbare mahométan Fofana et sa bande.

    Sans l’islam, Hervé Gourdel serait encore vivant.

    Sans l’islam, Merah n’aurait pas assassiné trois militaires et quatre juifs, dont des enfants, à Toulouse et à Montauban.

    Sans l’islam, des milliers de psychopathes ne seraient pas partis en Irak et en Syrie pour apprendre à nous faire la guerre sainte et à nous tuer quand ils reviendront.

    Sans l’islam, il y aurait moins de coups de couteau à la gorge dans la rubrique faits divers.

    Sans l’islam, la France ne serait peuplée que de citoyens croyants, agnostiques ou athées, mettant de côté leurs spécificités et oeuvrant pour mettre en commun ce qui rassemble, au nom d’une République laïque, sociale et démocratique.

    Sans l’islam les médecins et infirmières ne seraient pas insultés ou frappés par des barbus arriérés refusant qu’on soigne ou accouche leurs femmes.

    Sans l’islam, il n’y aurait pas deux mille agressions et deux cents viols par jour en France, selon les chiffres de Laurent Obertone, dans « France Orange Mécanique ».

    Sans l’islam, il n’y aurait pas d’appels quotidiens à la haine religieuse et à la discrimination dans une grande partie de la population, ce qui détruit tout espoir de cohésion sociale et d’entente cordiale.

    Sans l’Islam, les jeunes filles et les femmes de France pourraient vaquer dans la rue avec un taux « normal » de sollicitations plus ou moins galantes.

    Sans l’Islam, des dizaines d’adolescentes pourraient poursuivre des études et mener des existences libres sans se voir razziées ici et mariées là-bas, la plupart du temps avec des vieux vicelards qui pourraient être leurs grands-pères.

    Sans l’islam, le professeur Robert Redeker ne vivrait pas comme un prisonnier dans son propre pays depuis 2006.

    Sans l’islam, les autochtones ne seraient pas obligés de quitter leurs banlieues natales, où ils y avaient tous leurs souvenirs, leurs repères, leur avenir et dont ils ont financé les infrastructures, les équipements sportifs, les établissements et services publics… par leurs impôts et ceux de leurs aïeuls.

    Sans l’islam, ils ne seraient pas obligés de s’installer en milieux rural, loin de leurs lieux de travail, au prix de nombreux sacrifices, pour se mettre eux-mêmes, et surtout leurs enfants, à l’abri des islamo-racailles.

    Sans l’islam et ses incessantes requêtes liberticides, la France serait toujours le pays de la liberté d’expression.

    Sans l’islam, on ne confondrait pas critique d’une religion avec racisme.

    Sans l’islam, nous ne verrions pas ce spectacle pathétique de politiciens collabos se prostituant pour avoir les voix des disciples d’Allah.

    Sans l’islam, nous ne serions pas agressés dans la rue par des voiles qui insultent la condition des femmes, font savoir que celles qui les portent sont réservées aux seuls musulmans, injurient les hommes, suspectés de ne pas être capables de se contrôler, et surtout constituent un marqueur sexiste incompatible avec nos valeurs.

    Sans l’islam, personne ne contesterait les sapins de Noël dans la rue, ni les crèches dans les mairies.

    Sans l’islam, nous ne subirions pas la présence de 2.500 mosquées, à raison d’une nouvelle par semaine, payées tantôt par les émirats du Golfe, tantôt par les pays d’Afrique du Nord, et trop souvent avec nos impôts.

    Sans l’islam, nous n’assisterions pas à une recrudescence d’agressions homophobes, antisémites et sexuelles, encouragées par les textes sacrés du Coran et la vie de Mahomet.

    Sans l’islam, nous n’assisterions pas, dans certaines périphéries urbaines, à la mise en place d’une politique de Grand remplacement, de changement de peuple et de civilisation.

    Sans l’islam, Saint-Denis serait toujours la ville des rois de France.

    Sans l’islam, nos policiers ne subiraient pas une guerre quotidienne, visant à saper l’édifice de l’Etat français.

    Sans l’islam, nous n’aurions pas, sur le territoire français, la mise à mort barbare d’animaux égorgés sans étourdissement, qu’on laisse agoniser pendant un quart d’heure.

    Sans l’islam, nous n’aurions pas l’impression, dans certains quartiers, d’avoir changé de continent.



  • jack mandon jack mandon 26 décembre 2014 08:25

    La France de ma jeunesse, celle du classicisme par exemple, mais aussi celle de Brassens, Ferré, Brel, du bon sens de la terre, celle d’un certain général...quel était son nom déjà ?


    « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés avec leurs turbans et leur djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants. Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! »

    • jack mandon jack mandon 26 décembre 2014 11:56

      Des hommes de qualité manient l’humour, c’est une forme culturelle de déconstruction qui existe depuis toujours. A l’époque du socratique Diogène, et même bien avant lui, les hommes le pratiquaient. 

      « A l’Elysée, François Hollande a tenté de freiner ses traits d’humour, qui étaient pourtant sa marque de fabrique. Selon son entourage, le président fait toujours autant rire, mais à l’abri des médias. »Quand il y a une caméra, un micro, les choses changent« , estime un proche, »l’humour peut être déformé, mal compris« .

      Car l’humour est une arme à double tranchant, »un luxe« , même, selon M. Charon. Roselyne Bachelot, ancienne ministre UMP, raconte qu’elle ne l’utilisait jamais dans l’exercice de ses fonctions, car »en général, les gens ne le comprennent pas et peuvent vous en tenir rigueur« .

      A ranger dans les placards encombrés des dérapages humoristiques : la phrase de Brice Hortefeux lors d’une université d’été de l’UMP sur les Arabes - »quand il y en a un, ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes«  -, ou la boutade de François Hollande sur son ministre de l’Intérieur, revenu »sain et sauf« d’Algérie, devenue affaire diplomatique.

      Conséquence : les politiques tendent à s’autocensurer. Le sénateur vert Jean-Vincent Placé juge la vie politique »plus fade et ennuyeuse qu’il y a vingt ans« ,avec »beaucoup plus de gens qui sont moins intéressants, et qui se prennent plus au sérieux« , et dit réserver ses traits d’humour davantage »à l’entre-soi« .

       »Les politiques sont de plus en plus prudents« , confirme Jean Miot, ex-président de l’AFP aujourd’hui président du Prix Press Club humour et politique, qui recense les saillies du personnel politique. Regrettant aussi, comme d’autres élus, l’humour »littéraire« d’autrefois, Mme Bachelot soupire : »Qui est le Clemenceau, le De Gaulle d’aujourd’hui ? Hélas, je pense que ça s’est perdu« .

       »Et puisque vous semblez friand de ce genre de littérature, je vous offre carrément LE lien qui en fait la compilation pour meubler vos soirées d’Hiver. Les plumes les plus prestigieuses avec des horreurs sans nom sur les juifs par exemple et pas que du fait d’un Céline"

      Céline a proféré des horreurs, il se trouve qu’il avait du talent.

      Oui pour le talent et non pour les horreurs, c’est toute la complexité humaine qu’il faut simplement reconnaître et gérer avec justesse en évitant certaines émotions qui occultent la simple raison.

      Souvent, les religieux ont l’humour au premier degré, les malades mentaux en sont dépourvus, principalement en période de décompensation. Peut on établir un lien causal entre ces deux types d’hommes ?

      C’est vrai qu’en matière de déconstruction, l’occident est allé très loin, mais le religieux qui revient en force est porteur de la même problématique inversée.

      Tout cela n’est pas simple à résoudre humainement...mais philosophiquement oui 


  • philouie 26 décembre 2014 09:22

    c’est l’effet Zemmour.

    les antisémites sortent du bois.


  • jack mandon jack mandon 26 décembre 2014 10:26

    philouie le saoudien ou peut être quatari de service, pauvre naïf.


    Eh oui, derrière ces braves musulmans sincères il existe d’habiles politiciens qui exploitent la misère et la naïveté des croyants. Il attendent leur moment, les réserves pétrolifères se restreignant, ils négocient leur avenir . C’est une stratégie vieille comme l’humanité.

  • philouie 26 décembre 2014 12:06

    Il y a dans la bible un triste sire du nom de Haman et dont on pourrait dire qu’il est le premier antisémite de l’histoire. Grâce à Dieu, il finira pendu.
    Quand on examine l’histoire, on s’aperçoit que ce pauvre Haman souffre de ce qu’on pourrait appeler un narcissisme-identitaire.

    Narcissique, ça signifie que c’est un mal aimé. Il a besoin d’être reconnu, admiré et cherche à se faire passer pour ce qu’il n’est pas. Là, il est conseillé du Roi, ici, il pourrait être psychothérapeute.
    et identitaire parce qu’il a besoin de la chaleur de la meute, d’être entouré par des gens qui pensent comme lui, chante comme lui, danse comme lui. Il croit que c’est l’autre la cause de son mal-amour.
    C’est idéaliste, il rève d’un monde paix sans barrière ni limite.

    De cette façon je pourrai offrir en tout temps à mes sujets une vie à l’abri des bouleversements, établir dans mon empire les bienfaits de la civilisation, y assurer la libre circulation des gens d’une frontière à l’autre et y entretenir la paix à laquelle tous les êtres humains aspirent.

     Mais il vit dans une forme d’angoisse métaphysique : l’Autre pourrait ruiner la belle unité du royaume :

    [Haman] m’a informé qu’il existe un peuple malintentionné, disséminé parmi tous les autres peuples du monde. Ces gens ont des lois contraires à celles des autres nations, ils refusent continuellement d’obéir aux décisions royales et ils menacent ainsi l’unité du pouvoir que j’exerce droitement, à la satisfaction générale.

    J’ai donc appris que ce peuple, unique en son genre, s’oppose sans cesse au reste de l’humanité ; il se singularise en suivant des lois inconnues des autres nations, il est hostile à tout ce que j’entreprends, il commet les pires méfaits et, de cette manière, compromet la stabilité de l’empire.

    l’insupportable existence de l’Autre le conduit à pousser à l’extermination de cet autre indésirable :

    C’est pourquoi j’ordonne d’exterminer sans exception tous ceux que vous indique par écrit Haman, qui dirige les affaires de l’empire et qui est, après moi, le père du peuple (17) . Ce sont nos ennemis. On les tuera tous, y compris les femmes et les enfants, sans pitié ni ménagement

    L’effet Zemmour, c’est la résurgence de la parole antisémite. cette détestation de l’autre pour ne pas savoir s’aimer soi.
    Mandon nous en donne un belle exemple. Mais il n’est pas le seul.

    Voilà, voilà, que ça recommence
    Partout, partout et sur la douce France
    Voilà, voilà, que ça recommence
    Partout, partout, ils avancent


  • jack mandon jack mandon 26 décembre 2014 18:52

    A propos d’Eric Zemmour, il faut débattre avec ceux dont les idées nous déplaisent. Cette espèce de coalition entre puissances politiques, médiatiques et économiques est une entorse au bon fonctionnement de la démocratie.

    De plus, des millions de français se reconnaissent dans les thèses exprimées par Eric Zemmour et des millions d’autres, auquel j’appartiens, souhaitent la liberté d’expression pour tout le monde...même pour vous, quand bien même la réciproque n’est pas certaine.

    Pour tout le reste, je suis ouvert aux échanges d’idées, surtout si on élève le débat, principalement philosophique pour l’altitude sans le dogme.



    • philouie 27 décembre 2014 12:09

      que des antisémites réclament la pleine et entière liberté d’expression n’est pas un phénomène nouveau dans l’histoire de l’humanité.
       
      Drumont déjà : http://www.caricadoc.com/article-27336262.html

      Et notre roi, idéaliste dont je parlais, voyez son rêve de liberté "y assurer la libre circulation des gens d’une frontière à l’autre ".

      Et il y a une raison a cela, c’est que l’antisémite est un narcissique dans le refus de la castration symbolique.

      C’est pour ça qu’il faut être très vigilant. Nous avons tous cette part de narcissisme et nous pouvons tous, sans même nous en rendre compte, sombrer dans le refus de l’autre.

      Il faut être vigilant, parce que, comme le montre notre histoire, biblique, mais aussi notre histoire récente, ces crimes de la langue finisse en crimes de sang.

      Et cela bien que ni Haman, ni Drumont, ni Streicher ne firent du mal, physiquement, à un juif.
       


  • jack mandon jack mandon 28 décembre 2014 08:56
    « l’antisémite est un narcissique dans le refus de la castration symbolique. »

    Oui, c’est du Freud, et c’est de la science molle.

    C’est à dire que c’est une théorie qui devrait pouvoir être expérimentalement vérifiée ou infirmée, si elle était scientifique. Dans le cas où la théorie est non scientifique, elle n’est pas démentie par l’expérience mais elle n’est pas susceptible de se soumettre à un contrôle expérimental. Je faisais en plaisantant une rhétorique à deux balles.

    Plus simplement, un antisémite est un homme qui ne sait pas encore qu’un sémite est un homme comme lui, qui a simplement un autre univers intérieur. 
    Dans le meilleur des cas il cohabite avec lui sans lui imposer son univers personnel, mais en refusant de se plier à l’univers de l’autre, même pour lui faire plaisir.

    Je vous l’ai dit et redit, ce sont les systèmes qui sont mortifères, le judaïsme, le christianisme, l’islamisme sont de véritables machines de guerre, comme la plupart des vocables en « isme »

    • philouie 30 décembre 2014 13:15

      non pas Freudien mais biblique.

      la castration symbolique, c’est ’Abraham, la haine de l’autre , c’est Esther, au final un problème de sevrage et de frustration.

      rejeter la faute au système pour nier sa propre responsabilité individuelle , c’est aussi cela le narcissisme.

      ici par exemple, on voit bien que ce n’est pas la croyance en un « isme » quelconque qui vous font répandre la parole antisémite et xénophobe.

      On sait également que si ce refus de l’autre est le produit de la psychée individuelle, il donne sa pleine mesure dans l’hystérie collective de la meute identitaire.

      les antisémites sont de retours, c’est l’’effet Zemmour.


    • jack mandon jack mandon 30 décembre 2014 20:39

      non pas Freudien mais biblique.

      Pas du tout, la bible a été conçu dans un monde archaïque binaire. Ce que vous lui faites dire d’intelligent a pris vie à travers la psychanalyse et s’est éclairé pour l’essentiel loin des théologiens qui la plombaient et la dénaturaient depuis des lustres.

      la castration symbolique, c’est ’Abraham, la haine de l’autre , c’est Esther, au final un problème de sevrage et de frustration.

      rejeter la faute au système pour nier sa propre responsabilité individuelle , c’est aussi cela le narcissisme.

      Ce langage s’est développé au début du XXe siècle. En sciences humaines il n’y a pas de réponses uniques à une question. Pour cette raison, il existe des écoles de pensées, ex. en psychologie on trouve les psychanalystes et les comportementalistes. Pas de convergence unique comme dans le cas des sciences exactes...des hypothèses, au fond empiriques et bien sur toujours discutables.

      ici par exemple, on voit bien que ce n’est pas la croyance en un « isme » quelconque qui vous font répandre la parole antisémite et xénophobe.

      Là c’est du n’importe quoi, ça vous ressemble d’ailleurs beaucoup mieux. Vous avez une manière compulsive d’accrocher certains termes, vous me rappelez la gauche qui pense les imbéciles à droite pour s’illusionner un peu...d’autant qu’ils tirent vers la droite. Ils font ce qu’il peuvent dans ce monde qui leur échappe.

      On sait également que si ce refus de l’autre est le produit de la psyché individuelle, il donne sa pleine mesure dans l’hystérie collective de la meute identitaire.

      Précisément les religieux sont de grands spécialistes de l’hystérie collective. C’est précisément ce qui engendre la dangerosité.

      Les religieux ou spirituels authentiques sont humbles et discrets dans la solitude de leur méditation et se passent d’ailleurs de temple, d’église et de mosquée.

      les antisémites sont de retours, c’est l’effet Zemmour.

      L’homme que vous salissez gratuitement a des neurones...lui.

      Finalement vous avez fatigué Gollum. Aujourd’hui, je comprend mieux. L’apprentissage est permanent.



    • philouie 31 décembre 2014 11:05

      Les anciens n’utilisaient pas les concepts comme nous et effectivement l’idée de narcissisme ou de castration symbolique leurs étaient inconnus.
       
      Ils utilisaient les images : la mise en scène et les personnages signifiaient ce qu’il fallait exprimer.
       
      Ainsi, la bible utilise le conte comme moyen de transmission des idées et pour un peu qu’on la prenne au sérieux, c’est à dire qu’on s’y intéresse avec l’idée que ces contes font sens, on découvre alors une grande richesse de signification.
       
      Ainsi la bible nous parle de l’antisémitisme, bien avant que l’idée d’antisémitisme existe. c’est dans Esther et le personnage antisémite est Haman et on peut tout à fait lire dans ce conte, ce qu’est un antisémite.
      Ainsi nous y apprenons qu’il est idéaliste et narcissique. L’un et l’autre étant sans doute lié, son idéalisme n’étant que le résultat de la haute estime de soi.
      Le refus de la castration symbolique est plus difficile à voir : elle se montre dans le rève d’un monde sans limite, sans barrière, sans contrainte. les extraits de texte déjà présentés le montrent bien.

      C’est ici en particulier que je me démarque de Freud qui veut voir dans la notion de castration l’idée de la perte du pénis alors qu’il ne s’agit que de la perte de la toute puissance. La castration n’est pas la perte du pénis mais la séparation d’avec la mère, c’est le sevrage, le passage de l’indifférencié fusionnel à l’individu autonome. Ce n’est pas pour rien que Fernand Reynaud disait de l’étranger qu« ’il mange le pain des Français ». Ce n’est pas un concept. c’est une image.
       
      Ces pièces assemblées montrent une certaine cohérence : l’antisémitisme, c’est à dire le refus de l’autre différent, puis le rejet sur un bouc émissaire de sa propre frustration, provient uniquement d’un problème dans la construction de la personnalité autonome.

      (...)


    • jack mandon jack mandon 31 décembre 2014 11:59

      philouie,


      Merci d’avoir donné ce caractère à votre propos.

      Là, je n’ai rien à ajouter, c’est cohérent et profond et mériterait une grande attention.

      Je n’ai pas le gout pour les conflits inutiles et place la justesse et la justice au-dessus de tout.

      Aussi je suis heureux pour vous, cette voie est apaisante et semble bonne.

      De bon coeur, Bonne année pour vous et vos proches.

      Jack mandon

    • philouie 31 décembre 2014 14:31

      Merci pour vos voeux.
      je vous retourne les miens.

      et je poursuis ma réponse....

      vous dites que les religieux sont les grands spécialistes de l’hystérie collective.

      La réalité est légèrement différente : l’hystérie collective est le propre de l’homme narcissique. Il s’agit donc d’un fond humain et le but de la religion est au contraire de sortir de cette hystérie collective et je vais expliquer comment.
      Mais ce qu’il faut comprendre d’abord, c’est que le narcissique ne cherche pas a être seul contre tous mais bien au contraire il recherche la chaleur de la meute. Pourquoi ? parce que la meute, la foule, est ce qui rappelle le mieux l’état indifférencié originel.
      Une erreur serait de croire que nous nous construisons à partir d’un rien que nous ferions grandir. Sur le plan psychologique c’est l’inverse qui est vrai : nous nous construisons à partir d’un tout duquel nous nous séparons.
      L’aspiration à la meute est un état régressif par lequel l’homme tente de recréer le paradis originel indifférencié.
      Ici, il faut noter que le qualificatif de « totalitaire » dont on désigne habituellement le régime Nazi corresponds parfaitement à cette aspiration régressive.
      La violence propre a l« hystérie collective résulte de la naissance d’un »nous contre eux" résultat de la tendance des individus a rechercher la chaleur de la meute.
      Cette violence là est congénital de l’humanité. Elle est antérieure à la religion, et s’il y a des religieux qui se sont laissés aller à cette violence, c’est en raison de leur humanité et non en raison de leur religion.
      René Girard, dont je partage pas les vues, affirme que les religions canalisent la violence et il faut lui donner raison sur ce point. les principaux outils qu’utilisent la religion pour contrarier cet esprit régressif de retour à la meute sont le jeûne, l’aumône et le sacrifice.
      Il s’agit de poursuivre chez l’adulte l’action du sevrage, d’éloigner de lui le désir régressif de toute puissance et de lui faire accepter sa situation d’individu autonome.


    • jack mandon jack mandon 31 décembre 2014 16:58

      philouie,


      et je poursuis ma réponse…

      (il ne lâche rien !)

      En fait, je pense que nos divergences viennent en partie de ce que je ne suis pas croyant. Paradoxalement, quoi que, je trouve un peu désespérant le positionnement de l’athée, ça, c’est mon ressenti, et préfère la proximité des artistes, mais aussi des spirituels et religieux. Le goût du sacré.

      « les religieux sont les grands spécialistes de l’hystérie collective. »

      Oui c’est ma conviction car la foule est vulnérable par l’indifférenciation qu’elle véhicule. De plus sous l’influence d’un homme charismatique, elle peut basculer dans la manipulation et la violence. C’est vrai aussi qu’une minorité d’être humain répondent activement à une solution extrême, mais la foule peut aider à passer outre le surmoi de chacun, à déculpabiliser aussi. Une absence d’éthique chez un sujet ajoutera au risque du débordement. Les expériences de Stanley Milgram visent à déterminer où finit la soumission à l’autorité et où commence la responsabilité de l’individu ; comment concilier les impératifs de l’autorité avec la voix de la conscience.

      Stanley Milgram s’est penché sur des événements pendant lesquels des atrocités, découlant d’une extraordinaire soumission à l’autorité, ont été pratiquées. Il existe chez l’homme une propension naturelle à se soumettre à l’autorité et à décharger sur elle sa propre responsabilité. Un chef charismatique religieux peut avoir une influence déterminante chez certains adeptes qui d’ailleurs sont souvent d’une grande discrétion, mais comme des volcans que l’on croyait éteints (volcan gris) partent dans un délire guerrier. Combien de jeunes ne mesurent pas l’importance de l’autorité dans une autorégulation. C’est pourtant le plus sur moyen d’abolir la notion de l’obéissance aveugle. Le narcissisme est une affaire de conscience, principalement de surface.

      J’insistais sur celui des paroxysmes plus dangereux car émanant de l’inconscient et travaillant dans l’ombre. La part consciente est métaphoriquement à l’image de la surface d’un lac, l’inconscient représenté par les profondeurs aquatiques et terrestres prisonnières en secret, avec les minéraux, les richesses et les mystères insondables. C’EST SANS COMMUNE MESURE.

      Les religieux, pour les avoir fréquenté en théologie sont quelque fois d’une superficialité angélique. Pour Nietzsche, le nihilisme est la conséquence de n’importe quel système philosophique ou religieux. (mon doute pour les systèmes). L’idéalisme céleste ne donne pas à l’homme le goût du terrestre, de son corps et du présent. C’est d’ailleurs en plis l’émergence de l’irrespect des principaux paramètres vitaux de notre humanité. On pressent les conséquences sur la santé et l’écologie, c’est presque essentiel et pourtant négligé. Certes cela change...mais pas pour tous.

      La seule écologie n’est pas, il me semble, la priorité du religieux. La terre est un paradis merveilleux sources de créativité...surtout en pleine nature. Mais les humains ne déméritent pas et font preuve d’une étonnante créativité.



    • jack mandon jack mandon 1er janvier 2015 09:41

       La part consciente est métaphoriquement à l’image de la surface d’un lac,


      Entre nous, la surface d’un lac, quasi immatérielle, réduite à la fonction de miroir du ciel et de la terre, complètement tributaire de l’environnement...la conscience.

        Conscience et détresse (henri Laborit)

        Si la finalité du système nerveux est l’action sur l’extérieur, la plus grande part reste inconsciente, machinale se rapprochant du réflexe. L’irrationnel de l’inconscient et de l’émotion sont la règle. 


  • jack mandon jack mandon 8 janvier 2015 06:13

    Charlie révélateur de vérité,

    «  On se méfie des finauds, des fripons, des farceurs ; pourtant on ne saurait leur imputer aucune des grandes convulsions de l’Histoire ; ne croyant en rien, ils ne fouillent pas vos cœurs, ni vos arrière-pensées : ils vous abandonnent à votre nonchalance, à votre désespoir ou à votre inutilité ; l’humanité leur doit le peu de moments de prospérité qu’elle connut. Ce sont eux qui sauvent les peuples que les fanatiques torturent et que les « idéalistes » ruinent. »

    E.M. Cioran

    « Peut être existe-t-il finalement une chose à faire si l’on aime les êtres humains : les faire rire de la vérité, et faire rire la vérité elle même, car la seule vérité est d’apprendre à se libérer de la passion maladive que l’on éprouve pour la vérité »

    Umberto Ecco...Frère Guillaume, le nom de la rose.

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