vendredi 2 novembre 2007 - par Pierre JC Allard

Les quant-à-soi

Quand on parle de mondialisation, on voit d’abord des flux de marchandises. On voit le port de Rotterdam, les pétroliers, le blé de l’Ukraine, les babioles de Corée et de Chine, qui tout à coup deviennent des bicyclettes, puis des voitures, bientôt des avions. On voit les Borinages sans charbon, un textile qui ne vit plus qu’en sortant ses griffes.

On voit ensuite les flux financiers. Ces trois trillions pas jour de dollars (USD$ 3 000 000 000 000) qui sautent d’une banque à l’autre, entre continents, en ne faisant RIEN sauf enrichir ou garder riches ceux qui doivent l’être. On pense à ATTAC, qui dit à raison que 0,1% prélevé sur cette masse réglerait le problème du sous-développement, mais qui feint de croire qu’on pourrait le faire facilement, alors que Tobin savait, mieux que personne, que cette ristourne est précisément celle qui va aujourd’hui vers les shylocks qui mènent le monde et que vouloir les en priver exigerait qu’on leur passe sur le corps.

Après les biens et l’argent, seulement, on voit la troisième image de la mondialisation : tous ces désespérés du tiers-monde qui prennent le radeau de la Méduse en croyant s’embarquer pour Cythère et qu’on retrouve dans les banlieues rouges de l’Europe, devenues, beiges, brunes, noires... C’est cette troisième image, pourtant, qui doit être déterminante. Parce que c’est le symbole de ce qui nous détruit. Nous et eux comme nous.

C’est SURTOUT pour arrêter ce brassage de populations et le nivellement pervers des spécificités culturelles qui l’accompagne qu’on doit fermer les frontières. Pour que l’Europe reste l’Europe. Pour que nous puissions évoluer sans fracture, de la culture « post-chrétienne laïque » qui aujourd’hui définit largement l’Europe vers quoi que ce soit que nous sommes préparés à vouloir devenir.

Cette évolution naturelle, sans solution de continuité, n’est possible que si la composition démographique de l’Europe n’est pas fondamentalement bouleversée et si les repères culturels sont maintenus. Surtout, ne pas me croire xénophobe ! J’ai vécu la moitié de ma ­ longue ­ vie ailleurs, avec d’autres et avec plaisir. Il y a plus de cinquante ans que je lutte contre le racisme et les préjugés et que je défends les causes de l’égalité, du respect et de la bonne entente entre les peuples. Au vu de mon cheminement, me voir « alterophobe » serait une erreur. MAIS...

Mais, je ne crois pas qu’on puisse aimer et respecter les autres tels qu’ils sont, si on pose insidieusement tous les gestes requis pour nous les assimiler ; pas plus qu’on ne peut avoir la passion et se sentir la mission de poursuivre le développement de sa propre culture, si on trouve souhaitable que ce développement soit systématiquement modifié par les apports massifs d’autres cultures.

Il y aura toujours de tels apports et il faut les accueillir, mais je ne crois pas à l’évangile de la mondialisation, qui prétend qu’il faille maximiser ces apports ; je suis persuadé, au contraire, qu’il est dans l’intérêt de chaque culture - et de l’humanité elle-même - qu’ils soient réduits au strict minimum et que soient encore explorées toutes les pistes concurrentes de civilisation.

Aucune culture ne devrait se sentir forcer de devenir autre que ce que souhaitent qu’elle soit ceux qui s’en réclament ; c’est sa propre évolution qui, le cas échéant, doit l’amener à converger et à se fondre dans une autre. Comme nul individu ne devrait être obligé par les circonstances à renier sa culture pour en accepter une autre, si ce n’est lorsque sa propre démarche l’a convaincu librement de faire ce choix. L’émigration des riches et des puissants est leur libre choix ; celle des pauvres et des faibles ne l’est pas.

L’humanité a encore besoin de sociétés. Une société, c’est au départ des gens qui choisissent d’être ensemble. Ensemble, on développe des habitudes qui surgissent des idées qu’on partage et, de ces habitudes encore plus que de ces idées, naît un sentiment d’identité et d’appartenance. Nos habitudes nous rendent prévisibles et donc rassurants, confortables les uns aux autres, ouverts à supporter nos travers. Ensemble, on s’apprivoise. On apprend à tolérer nos différences, même à s’aimer - un peu - les uns les autres.

On veut apprendre à s’aimer. Pour autant, bien sûr, que l’on perçoive toujours en filigrane la similitude essentielle qui est le non-dit initial. Pour autant que l’on reconnaisse chez son voisin ces points communs qui ont fait que l’on se choisit l’un l’autre. Ces repères qui justifient que l’on souhaite être à ses côtés plutôt qu’avec d’autres et que, même si on veut parfois le changer, on ne veuille pas le quitter. Le voisin, comme un vieux conjoint, est présumé là pour le pire comme pour le meilleur. Aux coups durs, il va aider, ne pas nuire. On le connaît. On se ressemble.

Quand une société grandit, on devient nombreux et l’on se divise en classes sociales. Parfois, on ne se fréquente plus, mais on se reconnaît. Quand on se croise au crépuscule, à l’orée du bois, on ne fuit pas : on se salue de la main. Si on ne se reconnaît plus, si on ne sait plus comment se saluer, il n’y a plus de société.

Nous partageons cette planète entre humains et il est probable et souhaitable que, tôt ou tard, chacun s’y sentira chez soi partout, mais il faudra du temps. En attendant, une nouvelle société, comme l’ancienne et toutes les autres, exigera que l’on se reconnaisse et que l’on s’apprivoise. On vivra plus heureux dans cette société si on VEUT y vivre ensemble.

Les circonstances peuvent parfois forcer une cohabitation et imposer une assimilation. Aryens et Dravidiens peuvent faire des Indiens, Espagnols et Quechuas des Péruviens, Saxons et Normands des Anglais... Mais il y a alors celui qui apprivoise, souvent la cravache à la main et l’autre qui est apprivoisé. L’amalgame a un prix. Parfois un prix en sang, toujours un prix en larmes et elle prend du temps. Des siècles.

Si on accélère, elle coûte plus cher et payer plus cher ne garantit pas qu’elle se fera. L’Histoire est pleine de ces voisinages entre Tutsis et Hutus, entre Serbes et Croates, entre Hébreux et Philistins, qui ne conduisent pas nécessairement à des fusions réussies. Souvent, on a bien des raisons de penser qu’il aurait mieux valu que chacun puisse rentrer chez soi.

C’est aussi ce que l’on pense quand l’immigration dépasse un certain seuil. Ce qui distingue l’immigration d’une invasion barbare, c’est que l’immigré vient seul, et qu’on présume sa volonté d’être assimilé ; quand on dépasse le seuil où il veut être assimilé et que l’étranger veut plutôt mettre son empreinte, on est envahi. Quand l’étranger veut imposer un changement, il dérange. Quand il exige que chacun y mette du sien, il oublie que, lorsqu’il est chez moi, le sien qu’il y met est aussi du mien.

L’étranger qui s’installe à demeure modifiera inévitablement la culture du pays hôte - et c’est bien ainsi que les choses devraient être - mais il doit y mettre le temps qu’il faut pour que ce changement ne dérange pas. Il doit s’efforcer que son apport soit littéralement imperceptible. Chaque autochtone devrait accueillir son nouveau voisin avec courtoisie, mais peut d’autre part s’attendre à ce que ce dernier ait la bienséance de ne pas se faire remarquer.

L’étranger qui fait remarquer ses différences abuse de l’accueil qu’on lui réserve. Il n’a pas d’autres droits que ceux dont on a convenu dans la société où on l’accepte. S’il veut plus, il est un envahisseur. Chaque individu est tenu au respect de la loi du lieu ; le lieu n’a pas à accommoder pour lui sa loi ni ses coutumes ; seul le consensus peut décréter des accommodements. Agir autrement n’est pas raisonnable.

Aujourd’hui, le consensus est qu’il y a assez d’étrangers dans la maison. Assez ou trop. Ceux qui le nient ne pensent pas culture ni appartenance ; ils pensent pyramide des âges, consommation, profit. Ils pensent comme des cuistres. Ce qu’ils pensent n’est pas respectable. Le vrai consensus, c’est que le nombre des étrangers dans la maison les dissuadent de vouloir être assimilés et les rend donc inassimilables. Que faut-il faire ?

D’abord, FERMER LES FRONTIÈRES. Il faut réagir au conditionnement, par ceux qui profitent de l’invasion, qui veut rendre malséant de dire qu’il faut arrêter l’immigration. Il faut arrêter l’immigration, pour le bien des autres encore plus que pour le nôtre. L’immigration, c’est l’instrumentalisation et l’exploitation des pauvres par les riches qui continuent sous un nouveau masque. L’Europe a une dette envers le tiers-monde. Payons-la. Mais on ne la payera pas en acceptant chez nous une toute petite minorité de ceux que NOUS avons envahis, laissant sur place une majorité à laquelle nous avons enlevé toute chance d’autosuffisance.

C’est LEUR maison qu’ils doivent reconstruire selon LEURS plans. Pour y vivre chez eux, pas chez nous. Aidons-les. Cessons de détruire systématiquement leurs économies et que l’Occident verse une rente à ses anciens souffre-douleur. L’Occident doit payer une compensation, une rente expiatoire au tiers-monde. Un trillion de dollars (USD$ 1 000 000 000) par année, pendant 50 ans, semble raisonnable. C’est ce que rapporterait la taxe Tobin que propose ATTAC. Payons la rente, puis laissons-les tranquilles.

On ferme la porte, mais que faire de ceux qui sont déjà dans la maison ? D’abord, il faut distinguer entre ceux qui sont vraiment des étrangers et ceux qui n’ont que l’apparence d’étrangers. Quiconque est déjà citoyen n’est plus un étranger ; dans le respect des lois, il a tous ses droits à toutes ses idiosyncrasies. À la société, pour éviter tout malentendu, de modifier ses lois pour qu’elles interdisent, non pas aux seuls « étrangers », mais à tous, les comportements dont le consensus social considère qu’ils choquent les coutumes et les valeurs de la collectivité.

Quand ces lois qui devraient s’inspirer d’une grande tolérance seront édictées, si certains jugent inacceptable de s’y soumettre, rien ne les retient. Partant du principe, toutefois, que les nouvelles règles qui les incitent à partir leur causent un préjudice immérité, puisque ces règles n’existaient pas lorsqu’ils ont décidé de venir se joindre à nous, ceux qui choisiraient de partir devraient recevoir toute l’assistance requise et une généreuse compensation.

En agissant de la sorte, on aura bâti une société qui sera notre quant-à-soi et où la culture à laquelle s’identifie une vaste majorité de la population pourra se développer selon sa propre dynamique, sans concessions aux autres cultures, lesquelles doivent aussi avoir ailleurs leur quant-à-soi, car une parfaite réciprocité est nécessaire pour qu’il n’y ait pas d’injustice.

Pourquoi ce retrait de chaque culture à l’intérieur de son territoire, puisque l’objectif ultime ne peut être que de rassembler ? Parce qu’il est encore trop tôt. On voit chaque jour que le choc des cultures produit la frustration et la violence. L’humain n’a tout simplement pas atteint le niveau de développement qui lui permettrait de faire fi de ces différences. Pendant des siècles, la civilisation occidentale a voulu croire que ce problème n’existait pas, uniquement parce qu’étant en position totalement dominante, elle retirait les avantages d’un contact inégal dont les autres portaient tous les inconvénients.

C’est le début d’un rééquilibrage entre l’Occident et les autres cultures qui, aujourd’hui, fait apparaître le problème. La marée va vers l’étale. Il se crée une fenêtre d’opportunité dont on doit profiter pour réduire les occasions de heurts. Si, aveuglé par son arrogance et inféodé au profit de quelques-uns, l’Occident ne prend pas l’initiative de ce retour de chacun sur ses terres, pendant qu’il en est temps, il n’est pas exclu que notre civilisation se retrouve un jour en position de faiblesse. Une autre culture dominante jugera peut-être alors, à son tour, qu’il n’est pas avantageux de laisser à chacun son quant-à-soi et que c’est faire preuve « d’ouverture d’esprit » de bousculer un peu les dominés que seront devenus nos arrière-petits-enfants pour qu’ils s’intègrent aux valeurs de ceux qui auront alors le pouvoir.

Aujourd’hui que la décision nous appartient, ce serait justice de laisser à chacun son quant-à-soi. Les civilisations qui nous ont précédés ne l’ont pas fait. Elles sont mortes.

Pierre JC Allard



38 réactions


  • La mouche du coche La mouche du coche 2 novembre 2007 13:25

    Heu, vous devriez cultiver votre jardin. smiley


  • L'enfoiré L’enfoiré 2 novembre 2007 15:39

    Salut Pierre,

    Bon article, bien pesé, aux conclusions à discuter selon sa sensibilité.

    Etonnant, la passivité des commentaires.

    Le problème est qu’il plus dans l’air du temps. C’est vrai que de mêlér l’eau et le feu, peut donner des résultats inattendus et difficile à vivre. J’ai abordé le sujet par une lorgnette à moi (URL). Ce n’était alors que les prémices du réchauffement climatique avec autant de vérullence et d’incitations à la prudence consommatrice.

    Les choses évoluent et peut-être que l’immigration ne deviennent pas une « opportunité de pluralisme » comme le vend ceux qui en veullent, ce qui est d’ailleurs vrai, mais une obligation naturelle.

    Il est clair que la désertification, la chaleur qui devient insupportable, les innondations qui ruinent les récoltes vont inciter les populations à constater si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs.

    Oui, il faut aider sur place les populations, mais il faut se dépêcher, la question ne sera peut-être d’actualité bientôt.

    Nous ne sommes pas maîtres de tout. Autant s’en rappeler. smiley


  • judel.66 2 novembre 2007 19:58

    formidable ! ! article courageux, lucide face a l’angélisme gaucho de la plupart des ago riens..merci....


  • Lisa SION 2 Lisa SION 3 novembre 2007 08:15

    Bonjour,

    Il y a une trentaine d’années, j’ai conduit un collègue portugais qui avait profité de la « prime au retour » pour se payer une voiture, mais n’avait pas le permis. Ces dix mille francs, accordés par le gouvernement Giscard pour inciter le travailleur étranger à rentrer chez lui, n’a, à ma connaissance, jamais été reconduit. Si l’on veut oeuvrer pour une politique en ce sens, il suffit de s’en donner les moyens. Mais, tellement d’actes vont dans le sens contraire...

    Sitôt qu’une parabole s’installe dans un quartier ou un village reculé d’un pays en retard, bien des jeunes, dont les parents n’ont pas travaillé chez nous, rèvent immédiatement de devenir le prochain Thuram, Hamilton, Dessailly, Eddie Murphy ou Karambeu, autant pour les millions d’euros en jeu, que pour finir dans le lit d’Adriana...

    Non seulement nous ne nous rendons pas compte de l’impact de la pub indécente que nous sommes fiers de diffuser dans cent vingt cinq pays, mais en plus, nous acceptons que les jeunes diplomés étrangers, venus faire leurs études chez nous...restent. La somme des actions contribuant à perpétuer ce retard envers de nombreux pays émergents est incalculable.

    Il ne serait pas complètement idiot de notre part de réviser et surtout d’adoucir notre politique de l’immigration pour diverses raisons : Tout d’abord parce que notre poussive croissance est condamnée à descendre de quelques rangs chaque année face à quantité de pays dont nous aurions souhaité que jamais ils ne nous rattrapent. Car notre désir de croissance absolue n’est pas seulement motivée par notre envie de nous faire plus grosse que le boeuf, mais aussi nourrie par les plus values exorbitantes issues des commerces avec ces pays. Ensuite parce que s’ils ne nous rattrapent pas grâce à notre favorable contribution, ils nous rattraperont malgré nous, ce qui est tout à fait différent. En effet, nous ne pouvons pas dire que nous n’ayions jamais eu besoin d’aucun d’entre eux, tant nous sommes tous entourés d’objets exotiques de toutes origines, alors que bien d’entre eux ne nous doivent en rien leur formidable expansion. Mais surtout, vu la tournure des changements climatiques, il se pourrait bien que d’ici la fin du siècle, nous soyons tous contraints de leur demander de façon urgente..l’hospitalité.

    Certes, ce raccourci temporel est un peu alarmiste, mais le virage à adopter est d’une telle ampleur qu’il vaut bien mieux l’entreprendre à l’avance. Et même s’il n’est rarement profitable d’avoir raison trop tôt, n’est-il pas bien pire encore d’avoir tort trop tard.


  • Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 3 novembre 2007 12:50

    L’auteur a des qualités indéniables d’écrivain, il écrit bien et trouve des mots justes. Il expose ses idées et observations en choisissant des formulations telles qu’elles doivent minimiser des réactions hostiles.

    Mais cette façon de décrire les choses minimise également les réaction d’adhésion.

    À mon sens il convient de distinguer « l’immigration en provenance d’autres pays européens » et « l’immigration en provenance d’autres continents ». L’article parle uniquement de « l’immigration ». L’article ne prononce pas le mot de communautarisme.

    Le communautarisme en France n’est pas le résultat de « l’immigration européenne » c’est-à-dire de l’immigration en provenance d’autres pays européens. Cette immigration européenne s’est assimilée facilement, naturellement, car les Européens se ressemblent et dès la 2ème génération l’assimilation est parfaite : on ne peut distinguer en rien un français dont les ancêtre sont en France depuis des siècles et un descendant d’immigré en provenance d’Europe.

    Par contre s’il y a problème de proche fin de civilisation européenne, comme l’évoque subrepticement cet article, ce serait la conséquence de l’immigration massive en provenance d’autres continents, laquelle est un type d’immigration qui s’assimile difficilement ou qui ne peut pas assimilée et qui impose ses caractéristiques, ses changements fondamentaux à la société.

    À ce propos, il est vrai qu’en général aujourd’hui on dit qu’il y a en France le problème ou « la question de l’immigration ». L’article reprend cette terminologie. Mais ce n’est pas exact. Parler de « l’immigration » est une omission imposée conforme aux contraintes du new langue « politiquement correct ».

    Ce qui est la cause du communautarisme, ce qui éventuellement pose problème, en France et généralement en Europe, ce n’est pas « l’immigration », c’est « l’immigration non-européenne ».

    Le développement séparé des branches de l’humanité a au fil des millénaires créé la différenciation y compris culturelle. La branche européenne de l’humanité a ainsi acquis ses caractéristiques qui la distinguent des autres branches de l’humanité.

    Pendant des siècles et des millénaires, les populations sur le continent européen se sont mélangées de manière permanente, et c’est un mélange à l’intérieur d’une branche particulière de l’humanité qui s’est développée sur le continent européen.

    Quelques incursions depuis l’Asie ont menacé l’homogénéité de cet ensemble, mais elles ont été globalement limitées. Ces incursions des Asiatiques étaient surtout des conquêtes militaires qui n’avaient pas pour objectif la migration des peuples et qui ont résulté globalement en une très faible quantité d’introduction de populations de non-Européens parmi les Européens.

    Le mélange auquel pousse le mondialisme est un mélange uniformisateur au niveau mondial. Alors que la diversité des sociétés humaines est une richesse, le mondialisme pousse vers l’appauvrissement du patrimoine de l’humanité.

    Jusqu’au milieu de 20ème siècle, les immigrés dans tous les pays d’Europe étaient des Européens en provenance d’autres pays européens. Cette immigration européenne existe depuis la nuit des temps et dans tous les pays d’Europe. Ces immigrés-là étaient dès la deuxième génération assimilés, car par leur culture, par leur religion et donc par leur comportement, ainsi que par leur apparence raciale ils se fondaient dans la population au point d’en faire partie sans aucune distinction.

    Notamment l’immigration européenne n’a pas créé des tensions qui actuellement s’accentuent, des tensions que produit l’immigration non-européenne laquelle est majoritairement musulmane, en introduisant une religion que les Français, et les Européens en général, ne veulent pas semble-t-il, alors qu’ils n’ont aucun moyen légal de s’opposer à sa propagation. Je dis bien les Français, et les Européens en général, je ne dis pas les politiques au pouvoir qui au contraire s’ingénient à faciliter la progression de l’islam, qui utilisent le prétexte de la laïcité pour dire que l’on n’y peut rien.

    La laïcité a été introduite à une époque et dans un contexte dont l’islam était absent en France métropolitaine. La laïcité a introduit un mode de vie qui devait modérer le christianisme sur la scène politique. La laïcité n’a pas cherché à interdire le christianisme. Le christianisme est l’élément majeur qui au fil des siècles a façonné la civilisation européenne. La laïcité ne pouvait pas nier la civilisation européenne, la laïcité n’a pas interdit le christianisme. Le gens ont bien le droit de croire en Dieu.

    La laïcité a été mise en place de manière à permettre la liberté du culte dans le respect des traditions culturelles européennes. Elle a ainsi préservé l’héritage de la civilisation européenne. Mais la laïcité n’était pas prévue pour préserver les traditions culturelles européennes face à des pressions culturelles extérieures. Ce cas n’était pas imaginé à l’époque.

    La laïcité n’était pas prévue pour faire barrage à l’islam qui avance tel une déferlante. Combien y avait-il de musulmans en France métropolitaine il y a 50 ans et combien il y en a maintenant. Même les estimations officielles, quoique très minimalistes, montrent une progression rapide.

    La laïcité ne peut pas s’opposer à l’islam.

    L’arrivée massive des non-Européens et des musulmans, avec des références culturelles très différentes des références traditionnelles en Europe ou en France, provoque de forts changements dans les valeurs de référence de la société.

    On en est à présent à la 3ème génération de descendants d’immigrés africains (Noirs ou nord-africains), qui sont très majoritairement musulmans, et au lieu d’assimilation, d’adaptation au peuple et à la terre d’accueil, on constate l’inverse : ils imposent le changement de la société française et européenne selon leurs critères.

    Les tensions apparaissent. Il est à présent nécessaire en Europe, notamment par exemple en France, que ceux qui ne sont pas des Européens autochtones et qui sont souvent musulmans, soient bien assimilés dans la société.

    L’assimilation implique notamment la renonciation à la culture d’origine. Pensez-vous ou constatez-vous par exemple que les immigrés africains (Noirs ou nord-africains) et leurs descendants, qui sont très majoritairement musulmans, sont en train de massivement abandonner l’islam ?

    Il certain qu’il est à présent nécessaire d’arrêter l’immigration massive depuis les autres continents.

    Mais non .. ceux qui sont au pouvoir veulent augmenter encore les flux d’immigration non européenne. Sur ce thème lire l’article publié sur AgoraVox : « L’Union européenne et sa « carte bleue » pour faciliter l’immigration non-européenne ». Lien :

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=29926

    De même, pour faciliter cette ces flux d’immigration non européenne, on cherche à dire dans les médias que l’immigration en général c’est bien. L’immigration c’est bien quand c’est une immigration en provenance d’autres pays européens. Mais dire que c’est bien en général c’est une tromperie.

    D’ailleurs le nouveau musée de l’immigration a le même objectif d’introduire volontairement la confusion en ne faisant pas la distinction entre « l’immigration européenne » et « l’immigration non-européenne ». Le but est de dire « vous voyez bien qu’il ne peut pas y avoir de problème d’immigration en France puisque l’immigration a toujours existé, ce n’est pas nouveau, beaucoup de Français sont issus de l’immigration, ... ». C’est une tromperie par omission : il y « l’immigration européenne » qui a effectivement toujours existé et qui s’est toujours rapidement assimilé à la population autochtone, et il y a « l’immigration non-européenne » qui ne s’assimile pas mais qui occupe de plus en plus le territoire avec ses spécificités qu’elle impose aux peuples premiers européens.

    Mais je constate qu’en guise de commentaire j’ai écrit un article...


  • Internaute Internaute 3 novembre 2007 13:24

    Bon article, qui pose les vrais problèmes auxquels le commentaire de Martin apporte les précisions nécessaires.

    Je réfute toute idée d’inéluctabilité de l’invasion des pays occidentaux par le tiers-monde au non de changements climatiques ou d’autres utopies.

    Les causes du problème sont à rechercher chez nous et chez nous uniquement. Les occidentaux ont la force économique, politique et militaire pour faire face à n’importe quelle invasion. Ce sont eux-mêmes qui s’autodétruisent en votant pour eux-même des lois qui dissolvent les parois des cellules sociales. On leur a inoculé le poison des droits de l’homme et ce poison finira par les tuer.

    La dernière phrase de M. Allard est tout à fait juste. L’universalisme tue plus sûrement qu’une guerre nucléaire. La grèce antique disparaît lorsqu’Alexandre Le Grand décide de se persifier et que tout ce qui est grec est un patimoine de l’humanité (dit en termes modernes). C’est la même histoire pour Rome qui disparaît par dilution. Aprés avoir laissé les peuples conquis prendre des postes administratifs importants, les romains deviennent des citoyens de seconde classe dans leur empire et dans leur ville. Les derniers empereurs étaient francs. Comment voulez-vous qu’ils défendissent les intérêts de Rome.

    Lisez le cv de M. Allard ; c’est un sacré bonhomme.

    Ce qu’il dit est en pleine actualité, Le Figaro faisant ajourd’hui même un article sur les problèmes du Canada. Vous y apprendrez qu’ils s’autodétruisent encore plus vite que nous-même, ce qui n’est pas peu dire.

    http://www.lefigaro.fr/reportage/20071103.FIG000000391_le_quebec_a_peur_de_ perdre_son_ame.html


  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 4 novembre 2007 00:08

    @ Martin. Oui, c’est un article et avec lequel je suis d’accord. Puis-je vous inciter a le publier ? Ici, ou sur centpapiers.com

    Pierre JC Allard


  • brieli67 4 novembre 2007 00:11

    L’Australie en ligne de mire pour le Canada ! Bel avenir. Très content d’avoir pu céder mes ceps de vignes Vidal et Riesling dans les arpents de neige. Heureux les producteurs d’ice-wine !


  • ddacoudre ddacoudre 4 novembre 2007 00:45

    Bonjour j c Alard.

    Avec lisa et martin vous avez fait le tour du problème, mais si je puis le dire avec une image, de manière linéaire compatible avec notre réflexion au déduction toujours déterminé, or l’évolution est aléatoire, plus proche de ce que l’on appelle la mécanique quantique.

    Nous ne choisissons pas notre destinée, mais nos actions en sont une partie intégrante qui la façonne, mais pas toujours comme nous l’aurions souhaité, car s’il en était ainsi, cela signifierait que notre existence est déterminée.

    Ceci a pour conséquence de permettre d’observer que l’homme atteint toujours les buts qu’il se fixe, mais de manière différente de ce qu’il avait pensé.

    Sur une période courte nous pouvons toujours avoir la prétention de croire que nous disposons de notre destin, mais avec la connaissance des sciences d’aujourd’hui, c’est le contraire qui s’affirme, et cette compréhension est une chance énorme pour changer le monde, ou plutôt que le monde change.

    Ainsi, de comportements « naturels » en concepts dits irréels, l’homme s’est construit un monde de connaissance et de savoir, où cohabitent « apparemment » des paradoxes. Dans le même temps, la connaissance approfondie, le savoir grandissant, les ressources surabondantes, les idéaux et courants de pensées multiples ont complexifié l’organisation et la compréhension du monde. Par analogie, notre monde ressemblerait à un puzzle en expansion où chaque pièce se renouvelle, se multiplie, varie de forme, de couleur, de place, et modèlerait une image sans cesse changeante. Un puzzle que nous n’avons aucune chance de lire dans son ensemble par notre seul regard, et même si nous nous situions dans une position hypothétique d’observateur, nous ne pourrions observer et comprendre que le passé, car le temps de décoder ce que nous observons, l’image que nous définissons n’existe plus. Si bien que l’étroitesse de notre regard ne nous permet d’exister que par défaut tout en étant partie intégrante du monde objectif.

    Monde objectif que nous devons percevoir par nos sens, et c’est cet apparent paradoxe qui a certainement donné naissance à la récurrente querelle des matérialistes et des spiritualistes.

    Alors cela ne signifie pas qu’il ne faille pas être agissant avoir des idées les défendre et vouloir les réaliser. Cela permet d’être tolérant, mais ne signifie pas tout accepter particulièrement de la part de ceux qui au nom de leur différence ne le sont pas, et de tous ceux qui pensent détenir une vérité opposable à tous les autres.

    Donc je ne vais pas reprendre ce qu’on développé lisa et martin.

    J’avais un ami « identitaire », l’identité qu’il revendiqué était celle des celtes, de grands blonds et il me développait que devant la monté du métissage il fallait qu’ils se regroupent sur un territoire qu’ils achèteraient pour vivre entre eux, entre gens partageant les mêmes valeurs. J’ai pris le temps de lui expliquer que vouloir ghettoïser ses futurs enfants sur un territoire clos était bâtir un zoo.

    Ce n’est bien sur pas ce que tu proposes, mais fermer les frontières de l’Europe pose le problème de la remise en cause de notre activité économique actuelle. Pour y aboutir il faut pas mettre des gendarmes aux frontières, ni seulement leur donner les moyens de rester chez eux, mais faire en sorte que la pénurie de natalité s’accorde avec une décroissance sélective.

    Mais ce n’est pas vers cela que nous nous dirigeons,ce qui démontre ce que je vous disais au début du commentaire que nous ne choisissons pas notre destinée, elle se construit de la totalité.

    Nous pouvons aujourd’hui estimer que la suprématie du « Blanc » (d’origine indo-européenne) va s’éteindre d’elle-même, compte tenu du taux de natalité inférieur à son propre renouvellement. L’activité économique importera de fait des populations extérieures, et nous seront conduit vers un métissage.

    Au-delà de la couleur, qui n’a d’intérêt que pour les racistes, (qui sont d’ailleurs condamnés d’avance et qui en perpétuant la xénophobie fabriquent de futurs martyrs), c’est le mélange des croyances qui va constituer la difficulté maximale, et ce, au travers de celle qui se présente sur la scène politique par l’action d’une minorité sous son aspect le plus hégémonique aujourd’hui, l’Islam.

    Non parce que c’est l’Islam, mais parce qu’elle est dans sa période obscurantiste, la « dogmatisation », et constitue, la voix, et la voie d’une forme d’opposition politique aux pays riches. Pays riches pris aussi dans leurs représentations dogmatiques, « le judéo-héléno-christianisme et la colonisation économique ». Nous savons d’expérience, que contre des convictions les armées sont de peu de poids.

    Alors il faudra que « l’homo oeconomicus », dans ses rapports et ses échanges catégoriels, comme dans ceux avec l’extérieur, songe à laisser une place à « l’homo-sociabilis », afin d’y développer l’émancipation intellectuelle, de manière que le langage économique ne se limite pas à poser « seulement des entraves de geôliers ».

    En effet, la comparaison des tendances démographiques entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement ne va cesser de s’accroître. Les régions développées, Australie, Amérique du Nord, Europe, Japon, Nouvelle-Zélande, abritent 1,2 milliards d’habitants avec un taux de fécondité de 1,57 enfant par femme. Dans les 50 prochaines années, leurs populations ne devraient pas évoluer car leur taux de natalité va rester inférieur au taux de renouvellement (qui est de 2,1), avec des disparités. On notera un affaiblissement dans des pays comme l’Espagne, la Fédération de Russie, Hongrie, Italie, Lettonie et Portugal, parce que leur taux de renouvellement avoisinera le zéro. Celle des pays comme L’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande et les États Unis seront ceux qui auront un taux de renouvellement le plus élevé autour de 1, en parti du fait de l’immigration.

    Dans le même temps, les populations des pays en développement qui abritent 4,9 milliards d’habitants auront doublé, passant à 8,2 milliards d’habitants avec un taux de fécondité de 3,1 ; parmi lesquels les pays les moins avancés, se situant en Afrique, auront eu triplé la leur, passant de 269 millions à un milliard, avec les taux de fécondité les plus élevés ; alors que l’ensemble des pays les moins avancés passera de 658 millions à 1,8 milliards. Corrélativement l’urbanisation s’accroîtra également les villes de plus de 1 million d’habitants passeront de 4,3% en 2000 à 5,2% en 2030 et celles de moins de un million passeront de 28,5% en 2000 à 30,6% en 2030. (Source, UNFPA réalisé sur la période de 1995 à 2000.)

    Comme je ne vois pas toute cette population aller sur les bancs de l’école pour apprendre la relativité de nos valeurs, et celles « du monde sensible » par lesquelles j’ai commencé.

    Il est facile d’imaginer que le souci de se nourrir donnera plus d’acuité aux penchants d’aller chercher ailleurs ce dont ils ont besoin, et ils deviendront de fait réceptifs à toute idéologie porteuse d’une espérance.

    Historiquement la circulation des populations, toujours générées par le besoin économique, se trouve grandement facilité par les infrastructures des transports d’aujourd’hui, sans parler de ceux qui en font le commerce, mais ce qui circule moins vite c’est la compréhension qu’il n’y a qu’une espèce humaine qui s’exprime au travers de cultures constituées dans des périodes de certitudes d’hommes croyant en diverses représentation de dieu.

    En conséquence, si quand nous naissons nous héritons malgré nous, de la responsabilité d’assurer l’évolution de notre espèce, il n’en est pas de même du phénomène d’exclusion que nous construisons, et auquel il nous appartient d’apporter une solution.

    Solution sans laquelle, les exclus, étant en parfaite harmonie avec les « lois naturelles » si chères au libéralisme, peuvent aller se servir pour survivre, même par la violence, là où se trouvent les richesses, parce que leur innée génétique a été faite pour cela, pour qu’ils survivent. Sauf à pratiquer l’eugénisme, à leur retirer les gènes qui les motivent à survivre, il n’y a pas de solution en dehors de la coopération.

    Je ne dis pas cela pour inciter à la violence, mais seulement pour indiquer, et faire comprendre que nous ne pouvons tout à la fois nous approprier, et les territoires, et les richesses qu’ils fournissent au bénéfice de quelques particuliers et collectivités, afin d’en interdire l’accès à ceux qui ne possèdent pas un moyen d’échange, et se plaindre que les exclus ont tort d’avoir faim, sous prétexte que « les assister » représente une charge qui réduit les profits.

    Ainsi les critères « méritocratiques » ne peuvent suffire à contenir l’inné poussé dans ses retranchements.

    Il y a donc plusieurs problématiques, celle de fermer ses frontières, celle de ne pas servir de pompe d’aspiration, celle de pouvoir financer leur développement, celle de comprendre les différences culturelles.

    Mais pour cela, il faut encore nous doter de quelque chose qui nous fait défaut, la conscience de l’espèce. Non pas celle qui nous classe biologiquement, ni la conscience de l’espèce qui conduit à nous comparer à celle que nous connaissons chez les animaux et formés des clans territoriaux, mais celle qui nous est propre ou plus développée que chez d’autres espèces, parce que nous disposons de la conscience de soi qui nous entraîne vers la conscience Humaine.

    Non plus celle qui conduit l’individu à s’effacer dans l’espèce, ou de s’en extraire, mais celle de l’individu qui s’associe pour donner corps à l’espèce, parce que nous en prenons conscience (effet papillon). Ceci, nous permettant de nous auto gérer ou induire dans la connaissance de plus en plus grande du monde physique et psychique.

    Il faudra bien un jour que nous comprenions, que ce qui fait notre individualité, n’est pas que nous puissions nous décompter dans notre plus petite unité, et nous personnaliser, mais bien notre espèce.

    Mais nous suivons ou l’évolution nous trace une autre voie par l’argent symbole de la possession aujourd’hui, l’argent qui a été, et est une motivation dans la mise en application de techniques polluantes et destructrices, pour satisfaire un désir de possession, que nous retrouvons tout au long de notre courte histoire humaine contemporaine.

    La possession serait-elle l’élément moteur, le facteur héréditaire de toute évolution qui, quoi que nous fassions, de la simple cueillette comme nos ancêtres, au rêve le plus secret de posséder la vie éternelle en passant par la mise en œuvre de tous les produits de notre technologie, engendrera l’acculturation pour notre successeur.

    Est-ce que ce serait cela, face à quoi il faut que nous fassions preuve d’intelligence ?

    Est-ce ce désir qui peut transformer l’émancipation de notre espèce, en accélérateur de sa mutation ou de sa disparition ?

    Alors, il y a beaucoup à dire sur la gestion de ce désir, et si j’avais une image du comble de sa stupidité à donner, je choisirais celle du gros qui prend des médicaments pour devenir maigre, afin de pouvoir continuer ainsi à manger ce qui le fait grossir.

    Merci pour cet article est aussi aux commentaires.

    Cordialement désolé d’être long mais c’était dur de faire court.


    • Internaute Internaute 4 novembre 2007 10:56

      Vous dites ...« il est facile d’imaginer que le souci de se nourrir donnera plus d’acuité aux penchants d’aller chercher ailleurs ce dont ils ont besoin, et ils deviendront de fait réceptifs à toute idéologie porteuse d’une espérance. »

      Vous partez d’une hypothèse qui à mon avis est fausse, à savoir qu’il existerait un lien entre la géographie et la richesse. C’était vrai à l’époque où l’homme vivait de chasse et de ceuillette mais cette époque est révolue depuis des miliers d’années.

      Aujourd’hui, ce sont les peuples qui sont porteurs de civilisation et créateurs de richesses, ce que vous semblez ignorer. Quand la France sera pleine d’africains on y vivra comme en Afrique, plus comme en France. C’est peut-être notre futur mais notre rôle est de retarder l’échéance.

      Les africains sont attirés par la richesse qu’il y a en Europe mais une fois sur place ils seront bien incapables de continuer à la générer si nous ne sommes plus là.

      Dans un lointain futur, l’homme aura évolué non seulement sur le plan racial mais même sur le plan de l’espèce. Nous serons sûrement remplacés par autre-chose comme l’ont été les dinosaures. Ma petite responsabilité se limite aux 50 ans utiles de ma vie et c’est dans ce cadre que je choisis mes priorités, déjà bien difficiles à assumer. La mienne est de conserver une place où il fait bon vivre pour mes enfants comme moi-même je l’ai héritée de mes parents. Le grand melting-pot et l’égalité universelles n’ont pas beaucoup d’intérêt.


    • ddacoudre ddacoudre 4 novembre 2007 20:48

      Bonjour l’internaute.

      Il faut prendre le terme nourriture au sens générique, désolé de ne pas l’avoir précisé, c’est nourriture de tous biens.

      Ensuite la richesse est lié à la place géographique en fonction de ceux qu’elle offre ou renferme.

      Le fait d’avoir développer des compétences pour concevoir et fabriquer nos biens son un long processus de cumul d’événement lié à notre place géographique en fonction de ce que nous avons été apte de développer, non comme un projet volontaire, mais comme enchaînement d’événements pour satisfaire nos besoins de se nourrir, de copuler, de s’abriter à partir de la sédentarisation pour compenser l’évolution de population et la rareté des nourritures (génériquement).

      Nous avons tous puisé dans l’espace géographique ou nous nous sommes sédentarisé et avons développé nos cultures en fonction de ce que nous trouvions avant de disposer des moyens de circuler dans le monde entier pour importer et exporter.

      Ceux qui trouvaient dans leur environnement direct la nourriture sustentatrice non pas eu à avoir à la produire, ceci ne dépend pas de la volonté des individus mais de l’agir commandé par l’inné, de comportement biologique sur lesquels influent l’environnement spatial.

      Les Inuits ne bâtirons jamais de building, puisque leur population et leur espace ne le nécessitent pas. L’africain dans les zones tropicales n’a qu’à lever la main pour se nourrir, et autant l’Inuites a besoin de se couvrir toute l’année chaudement, autant l’africain peut aller nu.

      Mais si tous deux viennent en France leurs usages ne sera pas adapté et il finiront par abandonner ce qui les caractérise, son organisation biologique commandera à l’Inuites de poser ses vêtements de peau l’été, et à l’africain de se couvrir l’hivers et à apprendre ce qui leur sera utile pour y vivre.

      J’ai bien dit apprendre, car c’est par l’apprentissage que nous sommes capable de produire nos biens, parce qu’il n’y a pas de suprématie de l’indo européen. Il ne faut pas oublier que quand les égyptiens bâtissaient leur pyramide, nous nous étions des tributs sauvageonnes, et quand les grecs traçaient leur première cartographie, nous nous figurions à l’endroit de terre incognita.

      Pour la petite histoire, du moins en ce qui concerne l’Europe, c’est à Gutenberg (invention des caractères mobiles fondus) qu’il revient d’attribuer le mérite de notre « créativité actuelle », car son invention à permis de vulgariser et propager le savoir, n’en déplaise à Socrate, alors détenu par l’empire des lettrés s’exprimant en Latin, dans toute l’Europe.

      Cela a permis ainsi l’impression de livres dans toutes les langues vernaculaires qui aboutirent aux langues nationales, et à une meilleure communication par la connaissance, mise à la disposition du plus grand nombre. Même si ce nationalisme linguistique sépara les lettrés qui vinrent après, qui durent se regrouper et se retrouver dans des sociétés de savants, dont les colloques sont aujourd’hui la continuité, ayant perdu de fait leur langue de liaison le Latin, que nous remplaçons petit à petit par l’anglais commercial, sans commentaire. Nous pouvons légitimement nous poser la question de savoir si le capitalisme serait né sans la popularisation du savoir. Peut-être. Mais pas en occident. Il serait peut-être plutôt arrivé en Asie, si les Chinois avaient eu un alphabet au lieu de trente mille caractères à classer (44 905 suivant diverses sources dont 3000 d’usage courant), car en 1041-1048 un nommé Pi Shêng inventa le caractère mobile avant Gutenberg (1394-1468), et leur énorme quantité de caractères représenta un handicap pour l’édition. Comme quoi, le déroulement de l’histoire n’a peut-être tenu qu’à un nombre de caractères, à un moyen technique de communication.

      Donc si nous laissons un français sans éducation il deviendra un petit fauve qui ne produira absolument rien.

      Il nous a fallu 500 ans pour construire la société d’aujourd’hui, alors qu’en 1868 les Monbouttous ancien peuple de la région du Soudan étaient anthropophages et s’habillaient d’écorce d’un figuier le rokko, l’écart se passe de commentaire.

      Demain quoi que j’en pense et quoi que tu en penses avec ou sans africain sur le territoire, le développement va quitter les vieux continents pour ceux plus jeunes « capistalitiquement » de l’orient. Il n’est pas assuré qu’ils y survivent et nous avec, si l’Inde et la Chine avaient le même niveau de vie que nous ce à quoi vers ils tendent, en une année nous aurions épuisé notre pétrole sans avoir trouvé les moyens de le remplacer. Quand je dis cela je ne pense pas à sa source énergétique pour nos véhicules, mais aux 70% de produits industriels dans lesquels il est présent.

      Je comprends bien ce que tu dis, mais l’avenir de tes enfants puisque tu te situes dans ce schéma à moins a craindre de l’africain, que des capitalistes boursicoteurs et autres qui pour construire leurs profits videront l’Europe et les Etats-Unis, pour aller se gaver jusqu’à la mort en orient. Certes c’est un raisonnement linéaire, mais c’est en ayant celui-ci en mémoire que nous trouverons ou qu’en surgiront très aléatoirement les moyens d’y faire face dont nous n’avons pas idée aujourd’hui. Alors l’arrêt de l’immigration face à cela est un phénomène marginal qui est devenue central par sa récurrence médiatique, et par la guerre « civilisationnelle » qui couvent comme résultat de la dégradation d’une situation économique à laquelle il nous faut trouver une nouvelle émulation sous réserve d’en crever.

      Merci pour ton commentaire cordialement.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 novembre 2007 00:49

      @ Ddacoudre. « Il y a donc plusieurs problématiques, celle de fermer ses frontières, celle de ne pas servir de pompe d’aspiration, celle de pouvoir financer leur développement, celle de comprendre les différences culturelles » Ce sont bien les points que je développe. J’ai noté sur d’autres fils que nous divergeons bien peu sur les objectifs à atteindre - et pas du tout sur l’appréciation des faits, seulement sur les stratégies à mettre en place et, surtout, sur la façon de de les diffuser.

      L’autre volet de ce même sujet est au :

      http://nouvellesociete.org/5169.html

      Pierre JC Allard


  • Le péripate Le péripate 5 novembre 2007 10:37

    Je cite « Une société, c’est au départ des gens qui choisissent d’être ensemble. ».

    Ceci est une fiction. Il n’y a aucune endroit au monde, il n’y a jamais eu aussi loin que l’on remonte quelque chose qui ressemble à cette fiction. Je mets au défi quiconque de trouver ailleurs que dans son imagination quelque chose qui ressemblerai à des individus choississant de se réunir pour faire société.

    Peut-on, par exemple, imaginer un sujet qui possederai le langage sans avoir été, au préalable, déjà inscrit dans une société ? Un individu sans parents ?

    Pas étonnant que, bâti sur de pareils prémisses, le raisonnement rate l’essentiel.

    Cet article exprime donc seulement une opinion, au demeurant parfaitement respectable, qui se cherche une légitimité...

    Mais, ce raisonnement est interessant en ce qu’il est exemplaire des apories libérales, qui font préexister le sujet au fait social. Tous les travaux sociologiques, anthropologiques, voire biologiques, démontrent le contraire, à savoir que le fait social participe de la construction du sujet.


    • ddacoudre ddacoudre 5 novembre 2007 18:10

      Bonjour péripate.

      J’applaudis des deux mains à tes observations.

      je ne pense pas que ce que tu indiques soit compréhensible de tout un chacun, non parce qu’ils seraient sot, mais tout simplement parce qu’ils non jamais appris comment l’on passe de l’individu, la famille, au groupe, au clan, à la tribut,du territoire au pays, du chef à l’état.

      Mais je pense que le vivre en semble est à prendre au sens conceptuel d’aujourd’hui, non au sens biologique ou sociologique.

      Le libéralisme dans sa version garanti des libertés individuelles et le slogan fourre tout pour justifier qu’économiquement des individus nourris par le fait social, une fois aux commendes d’une entreprise se comportent comme des dictateurs (chef) et font avec leur personnel ce que faisaient les monarques avec les entrepreneurs d’antan avant qu’ils s’émancipent du pouvoir monarchique pour commercer. C’est pour cette raison que je reste un opposant à la confusion État et Entreprise dont Fillion avait fait un judicieux parallèle.

      Je te copie un extrait de ce que j’avais écrit sur un sujet similaire en 2002

      A la recherche d’une « âme ».

      Dans notre monde contemporain marqué par l’individualisme on aurait tendance à croire qu’il peut exister un Être capable de vivre seul, un Être sauvage qui n’aurait pas besoin de liens affectifs autres que la satisfaction de sa sexualité ; qui n’aurait pas besoin d’une reconnaissance sociale, ni de sentir le besoin d’appartenir à un groupe, d’être aimé. On aurait tendance à croire que nos sociétés modernes ne sont qu’un ajout d’individus égoïstes dont notre idéologie libérale actuelle veut absolument entretenir l’image en réunissant dans un fait social les individus pour qu’ils affirment qu’ils veulent vivre seuls au milieu des autres, ce qui donne une tendance à croire que le libéralisme consiste à faire les choses « comme chacun les sent ».

      Il nous faut donc faire la distinction entre. D’une part l’acquisition individuelle des aptitudes à une capacité de compétence et d’initiative, non pas pour être autonome, mais pour s’inscrire dans l’activité d’un groupe au sein duquel il y a, ou devrait y avoir, une place pour chacun et duquel chacun recevra en retour la sécurisation sociale qui lui donnera le sentiment d’être Un et Autonome. Et d’autre part la croyance ou suggestion que l’on peut exister sans les Autres parce que l’on aura acquis une capacité d’autonomie individuelle.

      Il nous faut également faire la distinction entre l’affection par la réalisation de sa sexualité qui se concrétise suivant le modèle en vigueur (le couple dans la société judéo-chrétienne), et les mœurs qui débouchent le cas échéant sur la pratique de relations sexuelles polygamiques non avouées (amant amante), et le besoin d’une affection plus large ; c’est à dire le besoin d’être aimé par tous les autres pour concrétiser le fait d’exister, d’être reconnu de ses semblables par ses œuvres. Objectif plus généralement atteint par le côtoiement inhérent à la vie sociale source de rencontres en dehors de la cellule familiale nucléaire. Autrement dit par la relation humaine, et la relation humaine implique de savoir « recevoir et donner ».

      Si je les mets dans cet ordre ce n’est pas le fait du hasard. Ils sont si banals que l’on en oublie que nous existons parce que nous avons d’abord reçu un héritage et qu’il ne peut y avoir un développement organique si nous ne savons pas donner, qu’elles que soient les imperfections de cet échange.

      D’une certaine manière donner une âme à notre communauté Humaine.


    • Le péripate Le péripate 6 novembre 2007 00:22

      @ddacoudre. très juste.

      C’est vrai qu’une réflexion sur l’apparition du sujet moderne demande des heures de lectures attentives. Mais ce genre de découverte est trop importante pour être laissée sous silence.

      Déconstruire pour comprendre.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 novembre 2007 00:30

      Ecrire est toujours un choix cruel, entre dire EXACTEMENT ce qu’on veut dire et le dire à peu près et présumer qu’on se comprendra à mi-mots. NON, les gens ne choisissent pas de créer une société. Ils se rencontrent, échangent et, parfois, jugent avantageux de garder une certaine proximité. Avec le temps, ils développent des intérêts commune et l’on dira qu’ils forment une « société »

      Cela dit, l’aporie essentielle de l’immigration, actuellement, c’est que des gens viennet en Europe pour être comme nous, puis s’empressent de vouloir nous rendre comme eux. On pourrait en parler longtemps, mais je pense que vous comme moi comprenons le mécanisme en marche. Je n’aime pas ce vers quoi il mene. Je gagne du temps en proposant une solution simpliste. On règlera les détails plus tard. . Si vous en avez une autre, je vous écoute, car je suis au départ sympathique aux « autres ». Mais je crois qu’il y a urgence...

      Deux textes qui pourraient vous intéresser :

      http://nouvellesociete.org/414.html

      http://nouvellesociete.org/713b.html

      Pierre JC Allard


    • ddacoudre ddacoudre 6 novembre 2007 18:56

      Bonjour pèripate.

      Je disais la même chose de cette manière en tenant compte des lois de la physique.

      Extrait.

      C’est pour cela que j’ai tant insisté sur le deuxième principe de la thermodynamique. Lorsque l’on a compris que l’on tend toujours vers le désordre structurel, nous ne devons pas être surpris que tous les ordres que nous élaborerons, que ce soit au nom du libéralisme ou autre, seront condamnés à se transformer. Pour deux raisons, l’une, parce que vivre dans l’ordre que nous avons établi le modifie de fait (c’est pour cela qu’une ménagère est toujours en train de ranger chez elle), ou ne serait-ce que par le renouvellement des générations dans lesquelles, évidemment, l’ancienne ne peut répercuter en totalité son « ordre culturel » sur la nouvelle. L’autre, parce que notre « ordre culturel » fait partie de l’ordre universel, et que cet ordre universel tend toujours vers le désordre.

      Ainsi, il devrait nous apparaître clairement que lorsque des hommes réclament au non du libéralisme leur ordre, ou d’autres un ordre pour leurs semblables, et que ceux-ci doivent légiférer sans cesse pour maintenir les dits ordres, cela signifie au minimum que notre « ordre culturel » repose sur des normes ou des références désuètes.

      Toutefois, si nous ne pouvons pas débrouiller le « désordre » universel, nous pouvons néanmoins comprendre que nos organisations communautaires, que nous voulons ordonner, tendront au désordre pour se réorganiser, et ceci rend éphémères toutes nos constructions closes, qui plus est rend compréhensible la nécessité permanente de se réformer, y compris réformer nos idéaux, et élargir son horizon intellectuel.

      Ceci est un exercice périlleux qui exige d’apprendre et toujours apprendre, d’apprendre et désapprendre.

      De ce fait, il faudra nous séparer de la notion de « liberté absolue » comme nous nous sommes séparés du temps absolu, dans un monde où nous pouvons tout emprisonner même la pensée, et regarder notre monde comme il est, sous condition, sous référence de notre réflexion.

      Cordialement.


  • MBOCK Elise MBOCK Elise 5 novembre 2007 12:49

    On peut toujours faire de la politique imaginaire.

    @Le panda. Vous êtes pour tout et son contraire. Avec les éructations de l’auteur et avec l’intelligence de ddacoudre. Il faudrait savoir. Mais c’est votre problème.

    @ddacoudre. Super vos deux interventions qui se situent au-delà des lieux communs et des poncifs. Pour appuyer vos commentaires que je trouve excellents, je fais un transfert de ce que j’ai dit au sujet d’un autre article sur l’immigration :« réactions à un juge en colère ».

    D’abord, l’effet perroquet reproduit ici par l’auteur est le produit d’un endoctrinement politique. C’est dans la norme de ce que j’ai appelé « une génétique sociale ».

    Deux. Il faut recommencer les lectures et la formation par le début et non prendre le sujet en milieu de parcours.

    Trois. Cynisme, victimisation, diabolisation, formules à l’emporte pièces, ironie méprisante : c’est le propre des « français de souche » en grande difficulté ou en plein délire de pureté « raciale » qui croient que cette galère/dégenerescence raciale est imputable à la présence des immigrés.

    Normal, quand on est mal dans sa peau, on essaie de trouver une justification. Etant soi-même affaibli ou dans le doute existentiel, on tape sur plus faible que soi. Petits coups et bassesses comportementales et verbales tiennent lieu de thérapie personnelle.

    La question de l’immigration est un sujet international, qui relève des rapports Nord/Sud que le « français commun » ne connaît pas et ne peut pas connaître. Avant de siffler sur l’immigration, commençons par le début - comme tu le fais : l’histoire des peuples et des coopérations internationales.

    En espérant que certains trouveront le temps, entre différentes galères, invectives et raccourcis.

    Quatre. Vous avez cette phrase excellente : « Je comprends bien ce que tu dis, mais l’avenir de tes enfants puisque tu te situes dans ce schéma à moins a craindre de l’africain, que des capitalistes boursicoteurs et autres qui pour construire leurs profits videront l’Europe et les Etats-Unis, pour aller se gaver jusqu’à la mort en orient. Certes c’est un raisonnement linéaire, mais c’est en ayant celui-ci en mémoire que nous trouverons ou qu’en surgiront très aléatoirement les moyens d’y faire face dont nous n’avons pas idée aujourd’hui. ». Lire mon article ici même : le new deal. Travailler plus pour gagner plus. Qui dit mieux ? Publié le 18 Octobre qui illustre à merveille ce que tu dis.

    « Alors l’arrêt de l’immigration face à cela est un phénomène marginal qui est devenue central par sa récurrence médiatique, et par la guerre « civilisationnelle » qui couvent comme résultat de la dégradation d’une situation économique à laquelle il nous faut trouver une nouvelle émulation sous réserve d’en crever ».

    Exact. D’où le commentaire qui suit.

    « Le clonage institutionnel » (le livre que j’ai publié, avril 2007) traite de l’usurpation institutionnelle qui fait que les institutions ont confisqué les territoires de la décision publique y compris sur des sujets pour lesquels la simple compétence administrative et juridique ne suffit pas. Ainsi de l’immigration.

    Le clonage institutionnel indique que les institutions sont clonées. Elles ne reconnaissent de légitimité qu’à elles et à elles seules. Ce clonage fait que le citoyen lambda est forcément exclu, méconnu. Comment voulez-vous, dans ces conditions d’autoreconnaissance et d’autoréassurance, que ces institutions (qui vont au-delà des administrations) aient le moindre début de solution au problème des gens qu’ils ne connaissent pas ?

    Des institutions qui fonctionneraient autrement aboutiraient à d’autres lois et à d’autres résultats à commenter. Nos institutions clonées tant au niveau des moules de formation (Grandes Ecoles) que d’élection (partis politiques) produisent les résultats qu’on commente aujourd’hui. Aller plus loin dans un tel commentaire c’est jouer le jeu de cette usurpation institutionnelle qui se veut omnisciente, alors qu’elle oscille le plus souvent entre l’erreur, la mauvaise foi (les Politiques), les faux-semblants (les Juges) et l’approximatif.

    La survalorisation de l’utilité publique conduit fatalement à la confiscation des territoires publics qui, elle-même, conduit à l’inefficacité de nos politiques publiques à laquelle nous assistons tous aujourd’hui, pas seulement pour l’immigration.

    Le clonage institutionnel traite de cette usurpation institutionnelle et de ses conséquences au niveau anthropologique (l’immigration et les discriminations) au niveau social (les exclusions et la fracture sociale) au niveau économique (les freins à la croissance) et au niveau démocratique (l’inégalité des chances et l’équilibre démocratique).

    L’immigration y est traitée comme victime expiatoire (du clonage institutionnel).

    Donc, comme vous dites, comme dommage collatéral d’un problème plus grave. J’ai appelé cela la confiscation des territoires et les nouveaux rentiers.

    Bravo à vous ddacoudre, si les aveugles peuvent voir, les sourds entendre, les muets parler.


    • faxtronic faxtronic 5 novembre 2007 17:14

      oh mais ta gueule espece de spammeuse. Tu recopie toujours tes memes commentaires dans tous les threads. Va faire ta pub ailleurs,


    • ddacoudre ddacoudre 6 novembre 2007 00:06

      Bonjour élise.

      Je ne sais pas si en l’espèce l’on peut parler de clonage institutionnel qui appartient à un autre domaine mais j’ai saisi l’image que tu veux induire.

      L’humain est construit biologiquement de la même manière avec ses singularités qui tienne une aux mélanges chromosomiques et deux au fait qu’il est unique car il n’a qu’une place et qu’une vie.

      Alors où qu’il se trouve sa famille (au sens large) va lui formater son cerveau par nécessiter il recevra donc l’apprentissage utile pour cela.

      Mais bien entendu « la nature » ou dieu « pour les croyant » si elle conçoit une dose de déterminisme il est évolutif et aléatoire de tous les autres qui viendront se greffer sur le formatage. Mais sur une période courte l’on peut ce clonage dont tu parles.

      Le fait social repose sur une dose de formatage qui offre sur la durée une stabilité pour que l’on puisse y trouver des comportements clonés qui caractériseront la culture de chacun. Mais ce même fait social développe ses agents d’évolution (progression) ou d’involution (processus régressif) qui entraîneront le fait social dans une suite de transformation successive.

      Or il semble évident d’admettre que la question économique et devenu un agent d’évolution (moi je dirais d’involution mais ce n’est que mon point de vue) qui reformate le fait social, et conduit tous ce qui s’y réfèrent à se cloner (pour reprendre ton terme).

      Naturellement les agents en question sont une certaine élite attachée à des convictions libérales. Mais cette notion de libérale n’est qu’une justification pour imposer une hégémonie économique dogmatique qui conduit à la pensé unique qui est le propre de tout formatage le propre de ce Daco appeler l’homme bloqué.

      « Supposons un homme qui ignorerait totalement l’existence des ondes radiophoniques. Qui ignorerait l’existence de stations émettrices et d’appareils radio. Un jour, un poste lui est offert, et on lui dit « si vous enfoncez cette fiche dans la prise de courant vous entendrez de la musique ». L’homme le fait. Il est émerveillé. Il ne sait pas comment se fabrique cette musique, ni d’où elle vient. Un simple geste lui suffit. Supposons qu’il reste ainsi toute sa vie. Toute sa vie il aura entendu le même genre de musique, les mêmes voix, les mêmes paroles, le même climat social, le même climat géographique. Mais en ignorant l’existence d’autres centaines de postes, d’émetteurs, de voix et de musiques possibles.... Imaginons qu’un jour, un technicien se présente chez lui. L’homme tout content montre son poste. Le technicien se penche, et constate que le poste est bloqué sur Radio Paris. Il constate également l’existence d’un condensateur. Et le technicien débloque ce condensateur. Brusquement des centaines de musiques apparaissent. Le monde entier défile. Et l’homme stupéfait, bourré de regrets, commence à se rendre compte qu’il croyait vivre dans la musique du monde entier, mais qu’il n’en était rien... Des millions de personnes sont semblables à cet homme. Bloquées dans leur vie sur quelques idées, quelques pensées apprises, quelques réflexes, toujours les mêmes.... Ne connaissant même pas l’existence de leurs propres possibilités. Malgré cela, elles croient vivre. En fait, elles tournent, comme des poissons dans leur bocal ; jusqu’à ce qu’un jour un technicien »....

      A la différence de l’exemple de Daco c’est que le monde entier se met sur Radio Paris. C’est pour cela que je parlé d’involution pour mon point de vue.

      Alors bien évidemment l’immigration africain pain béni durant les trente glorieuses devient de fait indésirable puisque nous ne créons pas assez de monnaie pour résorber le chômage et l’immigration. Et il ne faut pas espérer que les capitaux aillent s’investir ailleurs qu’en orient. Le principe capitaliste n’est pas un organisme de charité et il est peut-être bien qu’il en soi ainsi, car ce n’est pas à l’économie de choisir les décisions politiques du pays, mais aux citoyens, sauf comme les citoyens d’en leur ensemble s’y sont formater au tout économique (que je nomme parfois « l’économicologie »), ils élisent l’élite qui leur ressemble.

      C’était si clair dans l’esprit d’une certaine élite qu’elle avait fait de la loi du marché un des socles de la constitution Européenne.

      Alors comme tu le dis sous une autre forme il y a une usurpation constitutionnelle et une confiscation des décisions publiques mais par le fait économique.

      En dehors de la nécessiter d’écouter d’autres radio que Radio Paris je ne vois pas d’autres solutions, sauf que contrairement à l’exemple de Daco la nouvelle radio économique est à inventer et j’ai bien peur qu’elle ne se crée dans la douleur.

      merci pour ton commentaire.

      Cordialement.


  • judel.66 5 novembre 2007 14:08

    Martin je pense comme vous mais ,mais , mais il ne faut plus raisonner comme Stasi cette epoque est révolue ... le mot immigré a changé de sens .....mainrenant un européen n’est plus un immigré en europe ....il n’y a plus qu’une certaine gauche a maintenir et defendre ce faux sens..... aujourd’hui un immigré c’est un non européen .... et l’article de JP Allard doit etre compris ainsi... ! ! ! .....


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 novembre 2007 01:18

      @ Judel 66. OUI. Je définis l’Étranger comme celui qui véhicule une autre culture et, dans le contexte actuel, la corrèlation est forte entre être « Européen’ et participer de la culture »postchrétienne laïque " qui me semble le plus pratique des identifiants. Attention, seulement de ne pas glisser d’une correlation forte à une identité. Je connais des Martiniquais qui sont des Européens au sens où le j’entends.. et il y a des groupes en Europe même que je trouve déconcertants. Cela dit, ne pas oublier mon total respect pour les droits acquis...

      PJCA


  • MBOCK Elise MBOCK Elise 5 novembre 2007 22:03

    @ faxtronic

    Vous avez fini de transpirer ? Injurier, injurier et injurier. Argumentez pour voir !


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 6 novembre 2007 01:24

      @ Mbock. Je ne réponds qu’aux commentaires qui me sont adressés, mais j’apprécie votre échange avec Ddacoudre, colle les échanges de celui-ci avec Peripate. Fiat lux,

      PJCA


  • MBOCK Elise MBOCK Elise 6 novembre 2007 11:15

    @ l’auteur et à ddacoudre

    Bonjour.

    Par respect pour votre personne, j’ai fait le collage conseillé et c’est une très bonne idée.

    J’ai quand même une toute petite question. Ne voyez-vous pas qu’il y a une contradiction à prôner une identité culturelle géographique (identité européenne, par exemple) et à y exclure ceux d’origine immigrée qui vivent sur ce même territoire géographique ?

    Honnêtement, pensez-vous que de résider sur un territoire géographique n’a aucune incidence sur le Moi des individus ? Le communautarisme est une Identité par défaut, une réaction à un rejet.

    @ ddacoudre. Tu fais bien de préciser que pour faire société, un minimum de clonage est nécessaire. En cela, je crois que personne ne peut soutenir le contraire. Quand je parle de clonage institutionnel, je fais la distinction entre la part clonée de tous les citoyens résidant sur un même espace. Cette part est indispensable pour faire société et construire un Etat de droit. Je suis donc totalement d’accord avec ce que tu dis. Je ne parle pas de clonage social.

    Hypothèse : Le communautarisme est la réponse clonée (en négatif) du « mainstream » dominant qui fonctionne quand même dans le confort de l’entre-soi (version neutre) ou dans la peur et le rejet de l’Autre (version négative). Les quant-à-soi sont donc des deux côtés de la fracture/frontière.

    Amitiés.


    • MBOCK Elise MBOCK Elise 6 novembre 2007 12:29

      @ péripate, bonjour. J’avais loupé votre post. Nickel. Heureusement que l’auteur veille.

      Bonjour l’enfoiré. Ravie de vous revoir.

      Finalement, vous aviez raison. Voir ce qui suit.

      @ faxtronix.

      Comment va le racisme en Belgique ? Bien, plutôt très bien. Pas de gouvernement, crise politique, ... C’est la faute à la « sale spammeuse » qui veut vendre son bouquin et à ses immigrés qui viennent manger le pain des belges.

      Un auteur, ça avance sans masque.

      Le dégré zéro du courage. Montrez votre visage et dites votre nom.

      Le degré zéro de la pensée. Un auteur qui insulte aussi vulgairement : « puant » - « sale ». Il n’y a que sur AGV que vous pouvez passer. Ailleurs, l’herbe est plus verte (l’enfoiré, vous aviez raison).

      Vous êtes français en Belgique ? Le « français » se distingue par l’élégance du Verbe et la poésie du langage.

      Au fait savez-vous que faxtronix, nazisme et minus ont un même anagramme ? Lacan disait que l’inconscient est structuré comme un langage.

      C’est quand que tu écris un bouquin et que tu ne viendras pas le vendre comme un steack sur Agoravox ? L’inconscient est structuré...

      Pour ceux qui n’ont pas le début de l’histoire, si vous avez du temps, lisez les injures sur « un juge en colère ».

      Certains aiment être entre soi. Alors, ils pratiquent l’expulsion. Si je pouvais reprendre l’expression de « physique quantique » de ddacoudre ici au sens littéral, je dirai que lorsque tous les européens se seront retirés du reste de la planète pour se regrouper en Occident, alors tous les autres feront le trajet inverse.

      Personnellement, étant sur une trajectoire de l’Aller et Retour, cela ne me gêne aucunement. Mais, qui peut y croire ? Hitler y a cru. Fax... aussi. Hitler au moins avançait sans masque.


    • L'enfoiré L’enfoiré 7 novembre 2007 13:59

      Bonjour Elise,

      Je suis de passage pour te répondre. Je « respire » ailleurs, désormais.

      « Vous êtes français en Belgique ? »

      >>> Le « français » est en effet ma langue maternelle. Je l’aime parce que c’est partie de mon histoire. J’ai en stock d’autres langues parce que c’est nécessaire pour communiquer, pour comprendre l’histoire des autres. Comme toujours, on aime ce que l’on connait bien. Mais, c’est une règle mais qu’il faut parfois transgresser.

      « Lacan disait que l’inconscient est structuré comme un langage. »

      >>> Exact. Le conscient demande un peu plus de réflexions. Le langage n’est que l’outil, la forme. Le fond est une notion plus complexe encore.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 8 novembre 2007 18:49

      @ Mbock. Ma notion d’identité est TOTALEMENT culturelle. Elle devient accessoirement géographique par simple commodité. Mon problème avec l’immigration actuelle est qu’elle est hors de proportion en nombre - et en dynamisme ! - avec le milieu qui devrait l’absorber. le buvard est saturé. Point barre.

      Je souligne encore une fois, que je ne préconise pas qu’on expulse les citoyens d’origine étrangère ni les immigrants reçus. Les premiers sont une partie de la mosaique culturelle et celle-ci va évoluer. Pour les seconds, je crois qu’on a commis un gaffe en en acceptant autant, mais il faudra faire l’effort : ils faut protéger tous les droits acquis.

      Arrêtons seulement d’en rajouter ! la torture du « waterboarding » dont parlent tellement les Américains - le potro, de l’inquisition - consiste simplement à metre plus d’eau que vous ne pouvez en avaler dans ce tissu que vous avez dans la gueule... Il faut arrêter et avaler...

      Et pour qu’il soit ethiquement correct de ne plus en rajouter. il faut faire un effort massif pour le developpement tiers-monde que nous avons saboté, ce dont je parle ici, entre autres http://nouvellesociete.org/5061.html

      Pierre JC Allard


  • ddacoudre ddacoudre 6 novembre 2007 22:41

    Bonjour jc Allard.

    Ton article à été l’occasion d’échanges intéressants avec aussi des commentateurs. J’ai bien entendu parcours ton site, je l’ai même en favoris que je communique souvent. C’est pour cela que je savais que tu ne parlais pas de fermeture de frontière par ostracisme.

    Mais j’avoue que tout en ayant compris tes arguments et les motifs, je ne les partage pas fondamentalement, la raison n’en est pas un argument de conviction, mais une justification de nature.

    Les études anthropologiques font la démonstration que l’homme par sa multiplication et sous l’effet conjugué des richesses des espaces géographiques, c’est déplacé, il a donc migré, et même lorsqu’il a défini des États il a passé une bonne partie de son temps en conquête.

    Ce qui c’est transformé c’est un peu le schéma, car le passage du nomadisme à la sédentarisation engendrant elle aussi un nomadisme moderne, qui peut se caractériser par des gens de tous pays qui se rendent chez d’autres avec des raisons le plus souvent identiques que l’on appellent aller chercher fortune ailleurs. Naturellement cette migration pour les uns qui devient immigration pour les autres varie en fonction de la richesse des États et des facilités de circulation.

    Il parait commun de comprendre que le nomadisme n’est pas une caractéristique constante de l’humain, c’est une possibilité qu’il peut utiliser si cela est vital pour sa survie.

    Car pour migrer il faut qu’il y ait une raison majeure, qui est toujours la recherche de nourriture (tous sens). Il est facile de comprendre que nos ancêtres ne migraient pas en ayant à leur disposition une carte géographique, donc pour partir à petit pas vers un inconnu qui se découvre au quotidien il fallait une raison impérieuse.

    Sinon chacun reste dans son territoire ou la nourriture est abondante.

    C’est pour cette raison que l’on découvre des populations soit au fin fond de l’Indonésie ou de l’Amazonie, et aucune d’elles n’ont éprouvé le besoin de migrer.

    Si nous voulons qu’elles migrent il suffit de faire ce que nous avons fait avec nos populations de Guinée. Il suffit de leur dire qu’être civilisé c’est avoir une télé et ne pas leur donner les moyens de la fabriquer ou de l’acheter, alors ils iront chercher la nourriture nécessaire (monnaie) ailleurs, et si l’on ne veut pas qu’ils aillent la chercher ailleurs il faut la leur apporter ou les aider à développer les moyens d’en faire

    Il y a donc un comportement naturel chez tous les individus à chercher ce qu’il considère comme essentiel à sa survie. Et aujourd’hui cette nourriture n’est plus comme par le passé un fruit a cueillir mais la monnaie.

    Dans notre société moderne nous savons que ce sont des recherches de confort et ostentatoires sortie de la problématique de la faim et de la santé, pour le résumer simplement.

    Il est donc dans notre nature de migrer si cela s’avère nécessaire et aucune frontière n’a pu enrayer l’immigration pas plus qu’un rideau de fer.

    Ceci dit tout le monde a comprit que le seul moyen de l’endiguer et de faire en sorte que les homme se sentent bien où ils se trouvent, ce qui ne nuit nullement au commerce, sauf si l’on utilise un système d’exploitation de l’autre. Ce qui est le propre de notre organisation économique qui devant diverses possibilités de relations au travail s’accroche à celle de l’exploitation de l’autre, remake moderne de l’esclavagisme (hors traite des noirs d’Afrique qui constitue un phénomène particulier). Je veux faire allusion aux stratifications sociales qui en résultent, égale aux compositions sociale des grecs. Quand l’on s’aventure à la comparaison elle se recouvre parfaitement. Eux ils pensaient que la condition sociale était de naissance, pour ainsi dire inné, nous nous savons qu’elle est de naissance aussi, mais sociale.

    Chez eux l’esclave pouvait être émancipé, chez nous un salarié peut s’émancipé à être employeur, mais la relation reste l’exploitation d’autrui, non sa participation dans une contrainte volontaire de partenariat dans la poursuite d’un but.

    Il en résulte un type de relation humaine conflictuelle (sur ce plan) qui se pérennise depuis lors et exclue de fait « l’en trop » s’il ne lui ai pas fait une place par une autre activité.

    Je me souviens avoir lu que tu préconisais le développement de la santé comme moteur économique. De mon côté j’ai développé celui du savoir et rédigé un essai « rémunérer les homme pour apprendre ».

    Si dans les pays pauvres ont favorisé la création de monnaie par la mise en place d’une activité éducative rémunéré ils n’auraient pas besoin de venir la chercher chez nous. Sous réserve que cette éducation soit sélective pour ne pas sombrer dans les travers où nous sommes, maintenant que nous savons que notre confort est mortel, mais c’est un autre problème.

    nos jugements de valeur sont émotionnels et suggestifs. Leur normalisation permet d’assurer la cohésion des groupes d’individus et constitue leur ethnogenèse.

    Néanmoins, puisque ce sont des jugements de valeur subjectifs, ils sont tous contestables dans l’absolu, et cela permet aux civilisations de se succéder. C’est le « relativisme culturel », dont l’acculturation est la démonstration.

    Nous ne pouvons pas dire d’après les traces archéologiques et les lectures qui nous ont permises de comprendre et d’apprendre l’existence des civilisations passées, que les dominants de chacune d’elles, assurés de leurs certitudes aient voulu laisser leur place, et considérer leur propre culture comme une valeur relative. Pourtant, le temps a eu raison de leurs certitudes absolues. Puissions-nous le comprendre à présent afin que le travail des anthropologues et archéologues ne soit pas vain ! Ces mêmes certitudes, nous les affirmons aujourd’hui avec heureusement beaucoup plus de moyens et de compétences.

    Toutefois, le risque demeure le même que par le passé, c’est à dire celui de croire que les idoles que nous bâtissons suffisent à nous prémunir de l’évolution. Nous avons toujours des hommes qui ont besoin de titres de « rois », comme si être simplement un être humain n’était pas difficile en soi, et d’autres qui ont besoin de les adorer.

    C’est cette orientation qui transpire parfois de tous les « accrocs » à l’économie de marché, sans trop s’apercevoir pour autant qu’ils entrent en prêtrise, et limitent l’activité de leur idole (l’homo oeconomicus) à leur propre dévotion. Ils condamnent ainsi l’Homme à n’être que le tube digestif de l’économie.

    Ils limitent ainsi sa substance, et son entité, à n’être que deux trous, l’un mangeur de bien et service, l’autre évacuateur de monnaie et de déchets, et ce, quel que soit l’intérêt que celui-ci y trouve. Ce faisant, ils récupèrent la monnaie et laissent les déchets à la charge de la collectivité future,et ils s’accommodent de toutes les cultures quand il faut y déposer leur processus capitalistique.

    Le plus caractéristique en est bien l’Arabie Saoudite.

    cordialement


  • Le péripate Le péripate 7 novembre 2007 08:40

    @ JC Allard.

    J’ai lu avec attention le lien que vous m’avez proposé. Je ne suis pas du tout d’accord. Ce texte (le deuxième lien ne marche pas) propose donc de revenir sur la décolonisation, en arguant du fait que la colonisation aurai été trop superficielle pour être efficace.

    Ce qui est sensiblement different de votre texte, qui , lui, propose la fermeture des frontières aux hommes, aux hommes venus d’Afrique ou d’ailleurs. Vous ne proposez pas de fermer les frontières à nos hommes (touristes,hommes d’affaires, etc..). Vous ne proposez pas non plus de fermer les frontières aux marchandises non plus.

    Sensiblement different donc, mais cohérent. Je crois que l’on pourrai appeler cela des banthoustans.

    Avant de continuer,et d’exposer une autre solution, je me demande dans quelles études vous avez pu trouver que les immigrés une fois chez nous voudraient nous transformer à leur image. J’avoue être perplexe devant cette affirmation, qui me semble non fondée et même carrement erronée. Est ce que Rachida Dati cherche à nous transformer en berbere ? Laissons ce point pour l’instant.

    Mon interprétation est que cet autre monde (pour ne pas le nommer en developpement ou encore tiers monde)subit un choc de marchandisation, choc qui appelle en retour une réaction spirituelle, faute de quoi le résultat est la clochardisation de ce monde. Les deux effets peuvent d’ailleurs être simultanés.

    Pour ne pas rester dans le vague, et étayer mon propos, je vais vous donner l’exemple de la politique brésilienne en Amazonie.

    Partout en Amazonie où la « civilisation » est arrivée, il y a eu clochardisation. Fort de ce constat, et conscient du caractère unique de la civilisation amazonienne, un organisme de protection des indiens a été créé. C’est la FUNAÏ. La politique de la Funaï est extrémement simple. Fermer les frontières qui entourent les zones où se trouvent des indiens non encore « découverts ». Fermer, oui, mais pas aux indiens, fermer aux brésiliens ! Attendre des indiens eux mêmes le contact, s’il le souhaite, ce qui arrive parfois. Ces indiens ont toutes libertés pour entrer et sortir, mais pas les marchandises, pas les coupeurs de bois, pas les chercheurs d’or...

    Les resultats sont excellents. Bien sûr, il n’y a pas d’entreprise indienne cotée en bourse, mais, j’ai pu le constater de mes yeux, ces sociétés apprivoisent en douceur notre monde.

    Ce qui m’amène à ma conclusion. La solution est dans le néoprotectionnisme, qui nous protège de la main d’oeuvre à bas coût, qui protegent ces sociétés de nos marchandises en leur laissant le temps de trouver en elles même leur modèle de développement.

    Donc, oui à la fermeture des frontières, mais avec un esprit très différent du votre. C’est la marchandise qu’il faut bloquer, et il faut aussi limiter très fortement l’impact de nos touristes sur un monde fragile.

    Une sorte d’écologie appliquée aux sociétés humaines. Ce qui semble être votre préoccupation aussi me semble t-il.

    Amicalement.


    • ddacoudre ddacoudre 7 novembre 2007 18:09

      bonjour péripate

      excellent.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 8 novembre 2007 18:28

      @ Peripate. Désolé pour le lien qui ne fonctionne pas, je le reprend ici : http://nouvellesociete.org/714b.html

      Concernant mon « Sauver l’Afrique » c’est ma conclusion après des décennies de travaux et de tractations en Afrique. Pour les raisons que j’évoque, je n’en vois pas d’autres. Il est possible que je me trompe, mais disons que ce n’est pas une idée que j’émets à la légère et elle résulte d’une bonne connaissance du terrain.

      Concernant la frontière-portillon - à sens unique - ce n’est pas du tout ma pensée. Je pense qu’il faut sortir l’Occident du tiers-monde encore plus vite que le tiers-monde de l’Occident. Si je n’ai pas été clair, je me relis et je corrigerai. Le projet de « partenariat »- sous strict contrôle d’une instance internationale - est l’exception. la seule.

      De même pour la question des marchandises. C’est la question FONDAMENTALE. Je m’aperçois que ceci n’est pas évident si la lecture de cet article n’a pas été précédée de celle du http://nouvellesociete.org/5169.html à laquelle je vous invite. Si vous me faites le plaisir d’y jeter un coup d’oeil, je crois que vous conviendrez que nous sommes plutôt du même côte de la barricade.

      En ce qui a trait à l’Amazonie - dont je connais ce qui est à moins de 24 heures de marche en selva du réseau fluvial navigable + la zone frontalire à la Guyanne et au Venezuela - ... disons que l’herbe est plus verte vue de loin. Le problème de la structure mise en place est qu’elle est poreuse à la corruption... laquelle pousse là-bas plus vite que la bambou, tout en ayant les racines gigantesques du caoutchouc.

      C’est d’ailleurs LE problème du sous-developpement : il n’y a pas de sentiment de commune appartenance, ni donc aucune solidarité, entre les castes supérieures de ces États et les autres couches de la population, de sorte que qu’on ne peut pas rejoindre les vrais démunis... Même un tout petit agriculteur du sertao, s’il a 0,5 hectare de terre, ne voudrait pas être vu mort avec un indigene. Difficile de bâtir un front contre l’exploitation des fazendas...

      Continuons tous à réfléchir...

      _


  • MBOCK Elise MBOCK Elise 7 novembre 2007 17:44

    Bonjour l’enfoiré.

    Tu es un véritable citoyen du Monde et Français.

    Comme toi, je sais que l’un n’empêche pas l’autre. Au contraire, les deux se nourrissent mutuellement et ne peuvent pas s’auto-détruire.


    • L'enfoiré L’enfoiré 7 novembre 2007 17:56

      Salut Elise,

      Pas si vite. Pas encore Français, hé.... smiley Seulement, Belge jusqu’à nouvel ordre. Européen ensuite.


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