vendredi 17 mars 2006 - par Pierre Bilger

CPE : un combat incertain

Dans le bras de fer engagé entre le gouvernement et une partie de l’opinion sur le contrat première embauche, ce dernier n’est qu’un prétexte. Personne ne peut sérieusement croire que ce nouvel instrument contractuel, s’ajoutant notamment au CDI, au CDD, au CNE, au CDD « senior » et au CTE, puisse ébranler, fût-ce marginalement, les colonnes du temple du droit du travail à la française. Chacun sait que la jurisprudence viendra combler sans délai les éventuelles lacunes de sa rédaction quant à la motivation de licenciements opérés pendant la période d’essai, à l’image de ce qui commence à se passer sur le contrat nouvelle embauche.

En revanche, les avantages que les bénéficiaires peuvent en retirer en termes d’indemnité de licenciement, d’indemnisation du chômage, d’accès au logement... sont bien réels, et il n’est pas douteux que certaines petites entreprises peuvent y trouver un motif de prendre le risque d’une embauche à laquelle autrement elles ne se seraient pas résolues. L’enjeu est donc ailleurs, et les ressorts qui animent la contestation sont différents. Les organisations d’extrême-gauche qui, depuis mai 1968, se sont fait une spécialité de l’agitation universitaire et lycéenne, y trouvent une occasion inespérée de se déployer et de transmettre aux nouvelles générations leur culture du conflit alors qu’approchent les beaux jours. Les syndicats suivent le mouvement, sincèrement frustrés, pour certains d’entre eux, par le service minimum du gouvernement en matière de concertation préalable.

L’opposition de gauche y trouve une manière de passer le temps en attendant que se noue le seul débat qui vaille pour elle, celui de la désignation du ou des candidat/s à l’élection présidentielle. L’UDF s’oppose, parce qu’il faut bien s’opposer. Les seuls qui ne s’expriment pas sont ceux qui sont réellement concernés par le projet, les entreprises et les jeunes qui, ayant achevé leurs études ou n’en ayant jamais fait, ne trouvent pas un premier emploi. Les entreprises, parce qu’approuvant l’intention, elles sont perplexes sur la méthode, et les jeunes à la recherche d’un emploi, parce que n’étant plus ou pas dans le système éducatif et n’étant pas encore syndiqués, ils n’ont pas les moyens de manifester ou de faire grève.

Ce sont donc les fonctionnaires, les salariés dotés d’un emploi stable, certains des jeunes qui étudient et, bien entendu, les intermittents du spectacle, dont les indemnités sont financées par les entreprises, qui, à travers leurs représentants divers et variés, occupent les « lucarnes » médiatiques et fournissent l’essentiel des troupes des défilés et des piquets de grève à l’entrée des universités. On comprend que, dans une telle configuration, le Premier ministre, sommé dans les médias par les uns et les autres de retirer son texte, ait quelque mal à obtempérer.

Il peut en effet avoir le sentiment qu’entre l’exercice normal de la démocratie à travers le Parlement, qui a conduit à son adoption, et l’expression de l’opinion à travers des assemblées générales, autoproclamées et procédant par mains levées dans la plus pure des traditions « populaires » que l’on pouvait espérer révolue et des défilés aux comptages controversés, il n’a pas d’autre choix que de tenir, le temps que chacun retrouve la raison et mesure la réalité -modeste- du véritable enjeu de son projet. De ces combats au contenu aussi incertain que le destin, il restera cependant une victime, l’espoir, décidément utopique, d’une évolution raisonnée et consensuelle des réglementations du marché du travail, permettant d’aboutir à plus de sécurité pour les salariés et pour les entreprises, au bénéfice d’une vraie lutte contre le chômage.



111 réactions


  • nO (---.---.128.14) 17 mars 2006 10:57

    Je ne suis pas d’accord avec vous sur le fait que la France ait besoin de ce nouveau contrat qui ne l’oublions pas ne s’adresse pas aux petites entreprises mais aux grandes le CNE lui s’adressait aux petites.Les grandes entreprises n’ont pas besoin de garantie pour embaucher elles ont besoin de perspective de profit.

    Qu’apporte au jeune qui sort sans diplome ce nouveau contrat et bien une periode de precarite qui va s’etale jusqu’a ses 26 ans quant on quitte l’ecole a 16ans ca fait tout de meme 10ans en periode d’essai.Je sait que je ne parle que de cas extremes mais les chomeurs de longue duree sont des cas extremes et ce sont eux que ce nouveau contrat devrai aider.

    Ceux que les patrons garderons n’ont pas de difficulte a trouve du travaille ce sont les autres les jettables qui luttent.Ceux pour qui la formation au travail ce resume souvent a une journee de travail.Un patron qui met 2 ans a savoir si un element est utile a l’entreprise ne peut gerer efficacement du personnel.

    Pour moi le danger de ce contrat tient surtout a duree de la periode d’essai.

    Tant que le gouvernement ne comprendra pas que ce contrat qui ne s’adresse qu’au jeune doit leur convenir ce sont des citoyens ou de futur citoyen et la democratie doit en tenir compte.On ne fait pas les lois contres les gens mais pour les gens.


    • bladam (---.---.98.88) 18 mars 2006 23:26

      C’est évident, pour quelqu’un qui sort de l’école sans diplome à 16 ans et qui travail jusqu’à 26 ce ne sera que CPE sur CPE.

      Supprimons le CPE et laissons-le enchaîner les CDD sans droit à la formation.

      Les CNE et CPE proposent une autre façon de lutter contre le chomage. Personne ne sait si celà va marcher mais au moins il faut essayer. Comme toujours, le premier qui sort à perdu. Les opposant disent « c’est de la merde », attendent un peu puis disent « regarder ce que moi je propose ». Si ces idées sont plus justes et plus efficace, alors pourquoi attendre ??? Les chomeurs ont-ils les moyens d’attendre ? NON !!! Mais il semble que beaucoup de politiques ont les moyens d’attendre.


    • julialix (---.---.195.75) 20 mars 2006 16:46

      Ce qui me choque profondemment c’est le licenciement sans motif.

      Rappelez vous les RECALCULES , ces personnes au chomages qui se sont retrouvés du jour au lendemain sans rien car le gouvernement trouvait que c’était plus simple de changer les règles de calcul pour faire des économies sur son budget chomage. Il est vrai que les manières de calculer les droits du chomage change tout le temps pour s’adapter aux réalités de ce budget chomage et c’est normal. Par contre ces nouvelles règles s’appliquent aux nouveaux inscrits et ne sont en aucun cas rétroactives. C’est contraire, il me semble aux droits du travail français et je crois bien européens.

      Et bien c’est pareil pour un employeur, il passe un contrat avec son nouveau salarié et chacun à des droits et des devoirs. Casser un contrat sans en expliquer les motifs me parait irresponsable et ne peut qu’induire une sorte de paranoia dans l’entreprise.

      De plus, trois lettres en recommandées avec des motifs circonstanciés, et sans etre obligé de passer par des motifs graves, sont suffisantes à n’importe quel employeur pour licencier un salarié en CDI. Un à deux mois suffisent.

      Car il ne faut pas oublier qu’un employeur est un etre humain, qui comme tout le monde a ses bons et mauvais jours et on y trouve tous les échantillons de l’humanité : le colérique, le fou de travail, le jamais content, celui qui hésite à prendre des décisions, celui qui ne veut rien changer, celui qui n’a pas de tact, voire meme le macho, le harceleur ou le pervers. Il me semble que devoir prendre son temps pour une décision aussi grave pour l’entreprise et pour le salarié est la garantie de plus de sérénité dans le travail.

      Et enfin, il y aurait un travail urgent à faire auprès des banques et des bailleurs car les gens en précarité peuvent diffcilement faire un emprunt ou trouver un logement.

      On peut vraiment dire que la France est à deux vitesses. Les CDI, les patrons, les fonctionnaires et les politiques d’un coté ( loisirs, accession à la propriété, avantages professionnels, accès à tous les soins) et les autres : les CDD, les employés partiels, les chomeurs, les rmistes, les familles monoparentales et les patrons en faillite ( agios bacires, compte bloqués, retards de payement, commandements, huissiers, coupures de télephone, de chauffage, expulsion.........).

      Mais bien sur il y a encore plus pauvres, plus démunis, plus dans la merde : les sans papiers et les SDF. D’ailleurs ce n’est pas cet automne qu’un jeune INTERIMAIRE bien français de souche est mot de froid dans sa voiture ?!!?!!!!


  • gilles guiraud (---.---.152.10) 17 mars 2006 10:58

    Merci pour votre article,

    il a le mérite d’être clair et de faire entendre une conception qui n’a pas la faveur des médias de masse (ou si peu...).

    Insistons donc sur ce point : le CPE n’est pas la négation du droit du travail ! Car restent ceux que tout le monde oublie (surtout les contestataires pseudo révolutionaires) : les conseillers prud’hommaux qui se sont déjà illustrés pour le CNE par exemple !

    allez donc faire un tour : http://rb.juris-classeur.com/depeches/affiche_breve.html?jour_jo=Mercredi&pos=5&pos_max=5&var_url=/data/14032006/14032006-173317.html

    Ainsi les sages conseillers rappellent ce que personne ne dit dans les cortèges : le cne comme le CPE sont des contrat visant à couvrir un risque (économique lié à l’embauche) pour le chef d’entreprise et NON PAS A PRECARISER LES SALARIES ! donc toute rupture abusive (non pas fondée sur une contrainte économique) entraine un licenciement abusif et l’arsenal législatif et règlementaire du code du travail trouve à s’appliquer. [au passage : la cour de cassation a déjà reconnu le licenciement « économique » bien avant les débats d’aujourd’hui !]

    Donc à tous ceux qui mentent, qui propagandent car ils y trouvent un intérêt : extrémistes de tout bord et oppositionde mauvaise foi : Arrêtez donc et essayer.

    J’ai déjà émis une proposition à tous les manifestant sur ce site : demandez un réexamen du texte dans 6 à 9 mois. Mais arrêtez de n’écouter que les mensaonges et les mythes et légendes des vendeurs de haine et de désordre...


    • Christophe (---.---.132.130) 17 mars 2006 12:54

      Monsieur,

      Ainsi les sages conseillers rappellent ce que personne ne dit dans les cortèges

      En prenant l’exemple de la jurisprudence de Longjumeau, soit vous ne connaissez pas l’affaire, soit vous la déformez pour répondre à une position plus démagogique que constructive.

      A Longjumeau, un salarié a été embauché en CDI ; le CNE n’existait pas. A la fin de sa période d’essai, il a été remercié par son entreprise. Mais, comme le CNE était passé par là, il a été embauché en CNE, le même jour de sa cessation d’activité, par une succursale de l’entreprise qui venait de mettre fin à son contrat CDI. Cette embauche en CNE a été faite pour occuper le même poste dans l’entreprise qui venait de se débarrasser de lui. Les prud’hommes ont jugés les deux entreprises et pas du tout uniquement l’entreprise qui a embauché avec le CNE. Ce n’est donc pas du tout, comme vous le laissez penser, une remise en cause de la période d’essai du CNE ; mais ce cas illustre plus les comportements malhonnêtes de certains patrons.

      Le cne comme le CPE sont des contrat visant à couvrir un risque (économique lié à l’embauche) pour le chef d’entreprise et NON PAS A PRECARISER LES SALARIES !

      Ce sont les propos de surface ! Le Président de Croissance Plus, interviewé maintes fois, a déjà insisté sur un point. Faisant le choix d’entrepeur de se diversifier (tout à fait respectable), il embauchera des CPE. Ainsi, si la diversité industrielle ne fonctionne pas, il pourra plus facilement licencier (aucune nécessité de plan social). Dans le fond, quel est le propos : Un entrepreneur qui souhaite prendre des risques prendra des CPE pour faire courrir le risque industriel à ses nouveaux employés.

      donc toute rupture abusive (non pas fondée sur une contrainte économique) entraine un licenciement abusif et l’arsenal législatif et règlementaire du code du travail trouve à s’appliquer.

      Une rupture de contrat ne peut être jugée abusive que si la motivation ne tient pas. Le CPE ne nécessite aucune motivation ; il est impossible, pour un tribunal des prud’hommes, de statuer sans la motivation. Les prud’hommes génèrent une jurisprudence à la marge des lois (non exhaustivité de la législation) ; mais ils appliquent les lois, ils en sont les garants.


    • Romain BOSSUT (---.---.208.97) 17 mars 2006 20:58

      Ha bon ? maintenant c’est la jurisprudence qui fait la loi ? Rapellons tout de même que dans le droit français la jurisprudence n’a pas force de loi, et ne donne qu’un « air du temp » bien difficile a prédire.


    • EtudiantMobiliséBx1 (---.---.236.226) 18 mars 2006 21:35

      Je rajouterais seulement que la situation avec un CPE/CNE se trouve inversée quand on en vient aux prud’hommes : En effet dans le cas usuel l’employeur doit prouver que le motif donné est justifié, dans le cas d’un CPE/CNE il n’y a pas de motif, c’est donc à l’employé de donner le motif et de se justifier. De plus le temps pendant lequel on peut faire appel aux prud’hommes est réduit de 30ans à 1 ans. La situation est donc bien plus difficile pour une personne licenciée de façon abusive.


  • O.Z.Acosta (---.---.145.138) 17 mars 2006 11:09

    Je prend le temps de laisser un commentaire car je crois que cet article ne montre pas le caractère violent d’un passage en force d’un gouvernement agonisant dans le fin de règne d’un président où le premier mandat à été sauvé par la cohabitation et où le second mandat à plongé le pays dans le chaos.

    Où sont les indemnisations ... elles sont moins importante que celle d’un CDD. Pourquoi se devrait être au salarié de justifié que son licenciement était injuste, on renverse la charge de la preuve en disant de toute façon se sont les prud’hommes qui vont trancher, cet institution est déjà surchargé de dossier.

    Alors quoi, la prochaine fois on va dire que le SMIC est un frein à l’embauche. Ce contrat est un cadeau innatendu pour le patronnat, car le seul beneficiaire dans ce contrat c’est lui. Quand aux intermittents tu es complétement hors-sujet.

    Ce sont les lycéens et les étudiants qui étaient dans la rue Jeudi, mais Samedi se sont toutes les personnes qui souhaitent s’exprimer contre ce contrat qui seront dans le rue.

    Oui hier, il y avait des personnelles d’université dans la rue et alors nous vivons la formation des jeunes tous les jours. On se bat pour leur trouvé des stages correctes dans le cadre de leurs études.Alors oui vu que je forme des jeunes j’ai mon mot à dire sur ce contrat.

    oui le CPE rique de détruire tout ce que nos parents ont consruit depuis 50 ans, oui C un retour en arrière de 50 ans.

    Je précise que je ne suis pas gauchiste, j’ai voté chirac au 2eme tour (obligé ) mais aussi au législative pour donner la confiance à la majorité présidentielle mais au lieu de nous proposé la France de 2100, on nous propose la France de 1800.


    • bladam (---.---.98.88) 18 mars 2006 23:43

      « article ne montre pas le caractère violent d’un passage en force d’un gouvernement agonisant dans le fin de règne d’un président où le premier mandat à été sauvé par la cohabitation et où le second mandat à plongé le pays dans le chaos. »

      Il ne montre pas non plus que, grace aux manifestation l’opposition se refait une santé. Leurs combats internes sont en veille. Et mêmes ils ont des idées. Qu’ils offrent au peuple et mettent sur la place publique.

      Il ne montre pas, non plus, que Bernard Thibaut peut montrer qu’il est un dur, qu’il peut encore mobiliser des gens. Le tout à 1 mois des élections internes de la CGT.

      C’et vrai. Cet article ne dit pas tout.

      Il ne dit pas que l’article de loi sur le CPE est passé par un vote, légal, à l’assemblée nationale. Il ne dit pas que l’opposition à joué la montre sur le reste de la loi (égalité des chances) en proposant des amendements par tonnes pour gagner du temps afin d’organiser les manifestations.

      « Oui hier, il y avait des personnelles d’université dans la rue et alors nous vivons la formation des jeunes tous les jours. On se bat pour leur trouvé des stages correctes dans le cadre de leurs études.Alors oui vu que je forme des jeunes j’ai mon mot à dire sur ce contrat. »

      Cet article ne dit pas que les jeunes se sentent soutenu par le corps enseignant. Que ce corps devrait se mettre en réserve car ce sont, quoi qu’on en dise, ceux qui enseignent, qui savent et qui guident.

      « oui le CPE rique de détruire tout ce que nos parents ont consruit depuis 50 ans, oui C un retour en arrière de 50 ans. »

      Oui, il y a un risque. Il y a aussi le risque de ne rien faire. Ce n’est pas de l’idéologie mais de la démographie. Si on veut conserver le niveau de vie, acquis durant 50 ans, il faut plus de richesse. L’argent ne tombe pas du ciel. Le « plus » de richesse acquis rapidement se fait donc au détriment d’autres, plus pauvres. En france ou alors à l’étranger.


    • robert (---.---.53.167) 19 mars 2006 11:16

      Vous dites dans votre réponse que vous vous occupez de jeunes !! J’éspère que vous n’êtes pas chargé de leur apprendre l’orthographe !! Ensuite vous avouez avoir voté Chirac en 2002 puis UMP(ou pour la droite )aux législatives ! En ce moment vous ne devez pas en être trés fier ! Pourtant le résultat n’était pas difficile a prévoir.J’éspère que vous ne recommencerez pas la même erreur Robert


    • (---.---.45.5) 20 mars 2006 21:07

      1800 ?

      plutôt 1700, avant les Droits de l’Homme


  • Jojo (---.---.158.64) 17 mars 2006 12:27

    « Ce sont donc ... certains des jeunes qui étudient ...(qui) fournissent l’essentiel ... des piquets de grève à l’entrée des universités. »

    Mon Dieu, quelle horreur !


  • Laurent (---.---.93.242) 17 mars 2006 14:21

    Comme vous je ne crois pas que le CPE soit le fond du problème car en fait il ne fait que pérenniser une situation. Effectivement cela fait de nombreuses années que les entreprises ont organisé la flexibilité en recourant de plus en plus à l’interim, aux CDD, aux consultants (comme je l’explique dans un article publié ici : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=7676 et basé sur mon expérience personnelle). Cette flexibilité se fait au mépris du droit du travail (tout en faisant tout pour que le prouver soit extrêmement difficile) et avec la complaisance des inspections du travail qui sont parfaitement au courant de la situation.

    En fait je pense que ce que démontre la mobilisation contre le CPE c’est la capacité de refus du libéralisme économique finalement encore vive en France. Cela n’est sans doute pas complètement exprimé de cette manière mais cela y revient. Finalement ce qui se passe c’est que la majorité des gens refusent que leurs vies soit assujetties entièrement au bon vouloir des entreprises et du marché. Et cela est plutôt une bonne nouvelle, la marche ultra-libérale dans laquelle s’est engagée la planète, principalement depuis Reagan, est suicidaire. Tout le monde le sait, tout le monde est résigné... Sauf un petit clan d’irréductibles gaulois, hé bien tant mieux. Il est temps de se rendre compte que les réformes libérales ne font que générer des écarts encore plus importants entre riches et pauvres, ne permettent pas du tout d’élever le niveau de vie dans le tiers monde et n’aboutissent pas du tout, contrairement à la doctrine établie, à réguler le marché.

    le communisme a échoué et tant mieux car la forme qu’il avait prise était pire que tout. Mais cela ne signifie pas que d’autre systèmes de gouvernement sont impossibles. Arrêtez donc de traiter de gauchistes les gens qui s’opposent au libéralisme et de croire que se ne sont que quelques nantis qui veulent conserver leurs « privilèges » (et quels privilèges !!!) qui s’opposent à de telles réformes.

    Au fond d’eux-mêmes les jeunes ont compris que quelque chose de plus important se joue ici, il n’y a plus d’opposants à l’ultra-libéralisme qui inspire directement le CPE (à part peut être en Amérique du Sud ou les expériences de Chavez, Lula ou Morales sont à suivre de près). Alors il est temps de montrer que décidément non, on ne peut pas continuer comme cela. Et dans la foulée, il serait souhaitable que des mouvements de réflexion sur la société se mettent en place pour réfléchir aux moyens de sortir du libéralisme économique le plus dur qui est en train de se répandre partout.


    • velleda (---.---.144.53) 20 mars 2006 08:52

      Dans la pratique, ce que les enseignants ne savent pas car ils refusent d’aller dans les entreprises, c’est que les syndicats et les salariés aiment bien les CDD et les interim, car cela évite beaucoup de plans de licenciement quand il n’ y a pas de travail. Regardez ce qui se passe quand un modèle de voiture ne marche pas : vous avez une annonce qui dit 600 intérim et CDD ne sont pas reconduits. Pas un syndicat ne bronche. Les étudiants en sociologie devraient bien étudier leur responsabilité de créateurs de précarité ; en effet leur comportement en tant que consommateur qui zappe d’un produit à un autre crée automatiquement de la précarité chez les salariés. Un entrepreneur ne peut pas savoir combien de temps un jeu, un téléphone, un style de chaussures ou de pantalon, va plaire au consommateur, alors il n’embauche pas en CDI. Oui les comportememts ne sont plus les mêmes qu’il y a 50 ans , mais c’est le consommateur qui a changé et donc le salarié qui trinque.


    • bladam 28 mars 2006 00:21

      Merci pour cet article bien écrit. C’est clair. C’est beau. Le fil de la pensée, l’exposé de l’idée est fluide. ça change. ça fait du bien.

      Et en plus j’approuve l’idée.


  • passerv (---.---.225.82) 17 mars 2006 15:58

    Bonjour,

    Je rejoins assez bien votre analyse, d’autant que j’ai beau chercher partout, je ne trouve pas de la part des agitateurs de tout poil de propositions pour l’emploi. Pour avoir essayer préalablement, ils doivent savoir que cela n’est pas chose aisée... Personnellement, j’aimerais bien avoir l’avis de ces jeunes tout juste diplômé sans emploi et sans ressources ? Comme j’aimerais également savoir ce que pensent les parents des lycéens (mineurs) descendus dans la rue ? Je suis peut être utopique, mais j’apprécierais grandement que de temps en temps les différentes presses bien pensantes s’accordent pour écouter toutes les voix, ce sont souvent les plus nombreuses, qui en disent le moins !!! A bon entendeur...


    • Xavier (---.---.148.35) 17 mars 2006 19:17

      Vous avalisez donc un report de la précarité sur les jeunes pour favoriser l’emploi... ? Déjà cela constitue une discrimination ; après tout, un niveau de salaire plus faible vient se mettre en adéquation avec la moindre productivité attendue d’un jeune, mais associer une précarité à l’âge est injuste. Mais je m’égare...

      On peut augmenter l’emploi par d’autres mécanismes. Ce qu’il faut bien identifier, c’est que le monde actif est bipolaire et paradoxal : d’un côté, l’emploi, qui est la généralement la problématique du côté des moins aisés. D’un autre côté, le patronnat/actionariat/entreprenariat qui est une richesse économique. Si l’on met sur le dos des moins aisés le risque économique à travers le CPE, on améliore les perspectives pour les riches, qui eux mêmes sont moteurs de nouveaux investissements créant de nouveaux emplois. Dit comme ça, ça parait joli mais ça fonde le risque initial sur le risque individuel de l’employé. De mon point de vue, le risque _initial_ devrait toujours se situer du coté de l’entrepreneur. Le gouvernement pourrait par exemple supprimer l’ISF, attirant ainsi les mieux lottis qui souhaiteront créer de l’emploi. Parce que n’importe quel « riche » vous le dira : laisser son argent sur un compte en banque, c’est perdre de l’argent. Investir et entreprendre ramènent plus. Une telle mesure serait sans doute peu populaire du côté de l’extreme-gauche, mais là, les revendications seraient moins légitimes dès lors que le débat ne porterait plus sur une défense des moins-ayant mais sur une attaque des plus-ayants, comme par jalousie.

      D’après votre commentaire, j’imagine que vous êtes aussi déjà bien rentré dans la vie active. Mais imaginez vous, fraichement sorti d’études supérieures. Vous avez déjà eu 1 an d’expérience professionnelle à travers les stages obligatoires lors de vos études. Vous entrez dans une grande entreprise qui vous fait un CPE. Après 1 an, vous renégociez votre salaire, mais au lieu de vous donner 8% d’augmentation justifiés par votre gain rapide de productivité, on vous donnera 3% en vous faisant comprendre que si vous ralez, on peut vous mettre dehors sans avoir à justifier le motif. Arrivant sur vos 2 ans d’expérience dans cette boite, re-belotte, et comme vous n’avez pas encore 26 ans, on vous renouvelle votre CPE plutot que de le commuer en CDI. Et vous pourrez revenir encore les années suivantes pour négocier votre salaire.

      Une autre solution qui serait utile à l’emploi serait une révision des aides et autres allocations existantes pour avoir un systèmes plus coordonné qui évite d’enrichir les coureurs d’allocs. La différence financière entre le RMI et le SMIC également est un levier pour l’emploi qui permettrait d’encourager des RMIstes à franchir le pas de l’emploi (ou de l’emploi déclaré).

      Enfin, au-delà de la question de fond sur le contenu du CPE, il y a la forme... De Villepin dit qu’il agit vite pour répondre à un problème de société majeur en France. Mais comme le dit le dicton, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. En l’occurence, le « passage en force » est à la limite de la démocratie. Il vaut d’être utilisé dans quelques situations mais ce à quoi nous assistons ces dernières années (depuis 2002), c’est une banalisation de l’usage de la force pour passer des lois prêtant à forte controverse. Allongement des années de travail à 42 ans, travail du lundi de pentecote, décentralisation du financement de l’école, Réforme de la sécu, CPE, Droits d’Auteurs et Droits Voisins dans la Société de l’Information (DADVSI). Il faut agir, on le sait. Mais rien n’oblige à faire n’importe quoi.


    • Fred (---.---.190.162) 17 mars 2006 19:30

      Malheureusement il est toujours plus facile de jouer les critiques que de proposer quelque chose de constructif. De plus, l’opposition se garde de faire toutes propositions etant trop contente du suicide de Villepin.


  • www.jean-brice.fr (---.---.14.4) 17 mars 2006 17:38

    Devant une classe dirigeante, enfoncée dans ses dogmes et qui ignore ostensiblement la PRECARITE, ne pensant qu’à appliquer le modèle anglo-saxon, je pense que cela va se terminer par un rejet général de celle-ci. SEULE LA PRESIDENTIELLE, par un espoir de vrai changement, empêche le PEUPLE DE SE REVOLTER : le prochain Président ne devra être ni un ENARQUE et s’engager à fermer cette école qui représente une OLIGARCHIE HONNIE !!!


  • PBi (---.---.118.225) 17 mars 2006 17:49

    Je suis d’accord avec jean-brice que la vraie échéance est celle de l’élection présidentielle. S’il suffisait de liquider les anciens de l’ENA et l’ENA elle-même pour régler les problèmes du pays , je serais prêt à me liquider rétroactivement, opération déjà bien engagée au demeurant par le lynchage médiatique dont j’ai fait l’objet il y a bientôt trois ans.


  • www.jean-brice.fr (---.---.14.4) 17 mars 2006 17:55

    Liquider l’ENA n’est certes pas la condition suffisante, mais nécessaire, d’autant que la plupart des énarques ont un autre bagage...


  • Quanthomme (---.---.53.172) 17 mars 2006 19:03

    « il n’a pas d’autre choix que de tenir, le temps que chacun retrouve la raison... »

    Et bien pour moi qui ait connu les TUC et les SVIP, qui à l’époque n’ont rien changé du tout, je vois qu’on en est toujours à la même connerie. Des pseudo-contrats pour masquer la réalité du chomage, la misère et la corruption politicienne au bénéfice des entreprises.

    Alors oui, comme vous dites, « il faut tenir », face à ces rois du Capital qui s’arrangent entre eux...

    Et je vous souhaites de « retrouver la raison » que vous avez sans nul doute perdu pour écrire un tel article.


    • Fred (---.---.190.162) 17 mars 2006 19:22

      C’est bien connu que les patrons d’entreprises de moins de 10 employes (92% des patrons) sont des rois du capital.

      ps : je suis d’accord avec vous pour les grandes entreprises


    • Quanthomme (---.---.53.172) 17 mars 2006 23:59

      C’est bien des « grandes » entreprises dont je parlais, je sais que les « petites » et les Artisans paient eux aussi le prix fort pour que les « gros » s’enrichissent encore plus... Mais il serait plus logique que les « petits » patrons disent non eux aussi au CPE et autre CNE. Il vaudrait mieux un abaissement de leurs charges qui permette une hausse de salaire des employés. Il serait temps de prendre l’argent là où il y en a plutôt que de continuer à accentuer les inégalités. Une taxe sur les transactions boursières serait des plus normale. Quand on sait que seulement 5% des plus grosses fortunes mondiales suffirait à faire vivre tout le monde de manière égalitaire, il y a de quoi hurler non ?

      Ces quelques milliers de « nantis » n’existeraient pas s’il n’y avait pas des milliards de pauvres qui les enrichissent.

      « Oligarchie et esclavage », c’est la nouvelle devise de la France et du monde.

      Il ne faut pas oublier que le sommet d’une pyramide n’est rien sans la base qui la soutien.

      Et comme disait l’auteur de cet article : « il n’y a pas d’autre choix que de tenir, le temps que chacun retrouve la raison... » ;)


    • Fred (---.---.72.141) 18 mars 2006 11:45

      Baisser les charges serait effectivement une bonne chose pour les PME mais ce manque a gagner pour le gouvernement (les charges patronales etant la 2eme source de revenu apres la TVA) doit etre accompagne avec une politique d’economie qui ne plairait surement pas aux serviteurs de l’etat.

      Pour taxer les transactions boursieres, les grandes entreprises bougeraient simplement leur siege dans un autre pays et voila pas besoin de payer la taxe en France, de plus la France perdrait completement les revenus associes a ces entreprises.

      Par rapport aux riches, vous etez surement considere un milliardaire aux yeux d’un ethopien, que faites vous pour les aider ? Le francais et ses ideaux est un des plus mauvais donateurs parmis les pays riches. Les actions parlent plus qu’un beau discours, c’est pour ca quand je verrais la gauche caviar donner aux pauvres peut etre que j’ecouterais leur politique de partage, c’est toujours facile de partager l’argent des autres.


    • Fred (---.---.72.141) 18 mars 2006 11:52

      Je pense que l’ideal est qu’un employeur soit oblige de donner un motif pour un licenciement et qu’il paye les indemnites de licenciement qui finalement ne sont pas si elevees ; en contrepartie on enleve les prudhommes.


    • Gio (---.---.91.178) 18 mars 2006 19:53

      Allez demander aux PME pourquoi elles licencient.

      Au lieu de rester au niveau des « belles idées » vous comprendrez que ce que vous dites est pour une large part irréaliste car elles conduiraient beaucoup d’entre elles à la faillite complète. Combien de combats syndicaux ont abouti à cette catastrophe, depuis Lip, un souvenir de jeunesse.

      Beau résultat !


  • PIM en colère (---.---.169.48) 17 mars 2006 21:07

    Je ne suis pas d’accord avec la phrase où vous dites qu’il y a eu un débat publique au Parlement puisque le gouvernement a utilisé l’article 49.3 pour faire passer son texte en force et en vitesse pendant les vacances scolaires...

    Je ne suis pas non plus d’accord avec le fait que l’enjeu est mineur. Les jeunes étudiants sont angoissés par la peur de ne pas trouver de travail. Ils étudient de plus en plus longtemps et on ne leur propose que des CDD ou de l’intérim... Il y a déjà plein de dispositifs pour les employeurs qui n’osent pas embaucher, pourquoi leur faire ce cadeau supplémentaire... Si le CPE passe, la prochaine étape est le CDI avec période d’essai de 2 ans pour tous. Si ce sont les salariés qui manifestent c’est parce qu’ils savent qu’on commence par les jeunes mais qu’ils seront les prochains...

    J’ai 32 ans et j’ai travaillé dans 2 entreprises comme cadre. A chaque fois j’ai fait 3 mois de période d’essai renouvellé donc 6 mois. C’était pareil pour tous les nouveaux arrivants. Pour moi 6 mois c’est bien car au bout de 6 mois on sait si on est « fait » pour le job et l’employeur sait si on est motivé et si on peut réussir. Au delà c’est trop... Je pense que je serais pour le CPE si on pouvait avoir une période d’essai de un an grand maximum. Deux ans c’est mettre trop de pression et de précarité sur les salariés.

    2 exemples vécus : Mon amie enchaine CDD sur interim depuis 5 ans parce qu’elle n’a qu’un niveau BAC, ... Elle travaille actuellement pour une société pétrolière qui a fait des milliards de profit et qui refuse toujours d’embaucher en CDI des secrétaires car ils travaillent par chantier pétrolier. Quand le chantier est fini, ils jettent les secrétaires ou leurs font un nouveau contrat d’intérim... Le CPE ne va rien changer. Les ingénieurs eux sont embauchés tout de suite... parce qu’une secrétaire est interchangeable mais pas un ingénieur !

    Mon père à 55 ans. Après sa retraite de l’armée il n’a pas voulu se tourner les pouces à la maison alors il s’est mis à travailler à mi temps pour une association. Au bout de 6 mois l’association le licencie pour soit disant faute professionnelle. Sa faute serait de ne pas avoir atteint des « objectifs commerciaux » mais on ne lui avait jamais dit qu’il avait des objectifs commerciaux, ils n’ont jamais été chiffrés ni même écrits... Quand on veut virer qqn on trouve toujours un prétexte ! Ou alors on lui met tellement la pression qu’il finit par partir de lui même... Alors pourquoi leur faire le cadeau de ne même pas avoir besoin de trouver un motif... Au final, on lui a proposé un mois de salaire en échange de sa démission... et il s’est rendu compte qu’il avait eu 2 prédecesseurs sur le même schéma.

    Le CNE n’a pas créé d’emplois, pourquoi le CPE en créerait ?


  • FDV (---.---.228.86) 18 mars 2006 00:37

    non mais regardez moi ceprofiteur du système et de la misère social des uns, qui utilise certainement ses réseaux aux d"triments des autres ; adepte du canibalisme social, nous compter fleurette sur les effets du CNE, CPE et droit du travail.


  • thomcom (---.---.108.193) 18 mars 2006 01:44

    Allons, allons manifester tout à l’heure. Réclamer notre du : un avenir garanti, sans incertitude, trop bardé de certitudes.

    Celle que l’auteur est un « profiteur de la misère sociale, adepte du canibalisme social » (FDV), que « l’oligarchie et l’esclavage, c’est la nouvelle devise de la France » (Quanthomme), que la « classe dirigeante est enfoncée dans ses dogmes » (jean-brice), que « le CPE va détruire tout ce que nos parents ont construit depuis 50 ans » (O.Z. Acosta)...

    Fermons les yeux, crions et brandissons le poing : le bonheur est dans la liesse, qui enfin donne un sens à notre présent. Nos parents avaient leur cause, nous trouvons enfin la notre. Oui, nous aussi, soyons grands, ayons ce courage de descendre les rues et défendre notre cause. Elle est noble, car le risque est grand : nul doute que ces « rois du capital qui s’arrangent entre eux » (Quanthomme), veulent revenir à « la France de 1800 » (O.Z. Acosta) et s’en mettre plein les poches. Et qu’on ne vienne pas nous dire qu’ils puissent être touchés par la spirale destructrice de l’inactivité ou avoir une idée sur ce qui leur permettrait de créer plus d’emplois. D’ailleurs c’est bien simple : plus ils ont de salariés (ces « pauvres qui enrichissent les nantis »), moins ils savent comment créer d’emplois ! Non vraiment, ne nous laissons pas berner. Sachons nous mobiliser et relever le défi des grandes causes : non pas celle du SDF au bas de notre porte, pas plus celle de notre grand-père en maison de retraite, pas même celle de la pollution de la planète (qui va mal...sauf près de chez nous), non, une seule, une vraie cause vaut de descendre dans la rue : le CPE !

    Le système a tenu jusqu’ici. Pourquoi ne tiendrait-il pas pour nous aussi ? le monde aurait-il bougé ?


  • didier CAZIMIR (---.---.231.161) 18 mars 2006 04:27

    Parfait. Super article.Colossal,Genial. j’adore !!!!mais je suis en manque de superlatifs. C’est le plus grand ramassis de calomnies(limite Facho) que je n’ai lu depuis longtemps.Que savez vous Monsieur le grand redacteur de la précarité !,de l’angoisse existencielle de la jeunesse agravée par le CPE quant à son avenir incertain et de son sentiment à juste titre d’impuissance au sein de notre société(sans argent et sans pouvoir).Posez vous la question vous qui avez du connaitre les 30 Glorieuses.Que feriez vous à leur place ;le mouton toute votre vie ?.Vous assimilez facilement dans un amalgame hatif la gauche à des agitateurs sournois et pervers qui se delectent de cette situation conflictuelle en attendant leur heure ! les anciens soixante huitars à des frustrés d’une revolution manquée qui ne rèvent que de passer le flambeau à leur petits enfants dans l’espoir de voir se realiser par procuration leurs vieux rèves de Baba ou d’anarchie pour les pas cool .Les fonctionnaires de l’enseignement sont selon vous des planqués qui peuvent se permettre en toute impunité de faire corps avec les etudiants grevistes.Les intermittents à des assistés de tout poil vivant sur le dos des cotisations assedic des entreprises et des vrais salariés:ceux du privé qui n’ont pas les moyens de « l’ouvrir » sous peine de sanction immediate, de mise à pied ou pire de licenciement.Et bien NON !NON !et NON !. Je refuse categoriquement d’entendre et de voir tout cela étalé dans les colonnes.Vous parlez de democratie mais la democratie s’arretant ou commence la diffamation ,l’intolerance et la mechanceté devrait vous sanctionner durement pour vos propos calomnieux,meprisants et suffisants. Mieux meme:Vous interdire de parution purement et simplement.Je pense que des journaux d’extreme droite seraient preneurs ;contactez les ; vous aurez peut etre un peu de boulot en attendant votre retraite pour laquelle nous cotiserons quand meme .Qui etes vous ?Pour qui vous prenez vous ? et de quelle planète tombez vous ? il serait grand temps que vous percutiez la notre !. Libre à vous de vous faire le chantre du MEDEF et de notre Gouvernement pour lequel vous semblez avoir une grande estime alors que tout le social à la française(envié de tous et qui faisait de nous un Grand Pays) est en train de fondre comme neige au soleil pour le seul profit du capital et de ses detenteurs et non des salariés. Mais arretez vous là !Une société qui fait fi de sa jeunesse est vouée à l’echec car ce sont eux les forces vives de la nation et notre avenir à tous.Vos propos sont scandaleux ;mais peut etre n’avez vous pas d’enfants ?.Quant’à moi j’en ai trois et je ne les laisserai pas etre sacrifiés par une gérontocratie sur l’hotel de l’ ultra liberalisme tant qu’il me restera un peu de jus !.Je suis quand meme un grand garçon de 45 ans sain de corps et d’esprit en phase avec la realité et le monde qui m’entoure et normalement guère plus revolté que la moyenne. Ha oui,je suis Musicien professionnel,independant et non assisté.Je vis dans la« France d’en bas » dans les Pyrenées,intermittent du Spectacle depuis de très nombreuses années(après cependant avoir ete cadre dans une grande entreprise) je gère une equipe de 12 personnes ce qui ma foi ressemble fort sans en ètre une pour autant à une PME au point du travail à accomplir et des investissement.Pour votre gouverne nous payons egalement nos cotisations à toutes les caisses comme tout actif qui se respecte !pour une retraite illusoire que l’on n’aura pour la plupart jamais suite au caractère discontinu de notre activité.Comme nous faisons partie selon vous des parasites du système et de la lie de notre Société peut etre devrait’on nous exterminer:Pensez’y !et essayez !!!.C’est la première fois que je fais un article mais là ;trop revolté ; je ne pouvais faire autrement.Je n’arrive pas à comprendre de tels propos et messages ;c’est intolerable.Nous ne sommes sans doute pas du meme Pays,n’avons pas les memes Valeurs ni Culture et n’avons pas eu la meme Education (si toutefois vous en avez eu une ce qui devrait etre le cas ; vous ne le montrez pas !).J’espère ne jamais vous relire ;ni vous rencontrer.Je vous prie de ne pas agréer,Monsieur,l’expression de ma consideration distinguée.Je ne vous salue pas non plus.Désolé .Didier CAZIMIR.


    • thomcom (---.---.108.193) 18 mars 2006 10:58

      Et moi j’espère ne jamais vous rencontrer, Monsieur Casimir, car votre discours me semble bien plus haineux que celui de l’auteur que vous brocardez. Pour ne pas être « désolé », fallait pas écrire, ou garder sa fièle pour soi.


  • vallès (---.---.176.37) 18 mars 2006 08:33

    Cet article tient plus de l’agoravox-populisme que d’une analyse de fond du problème. Transparaît une fois de plus l’antienne accusatrice à l’endroit de la gauche et des mouvements révolutionnaires qui défendent les intérêts des travailleurs, au sens large, des exclus et également ceux que la question sociale escamote de sa problématisation. La question du CPE est encore la victoire du primat du contrat sur la loi et a fortiori sur le code du travail que le MEDEF et la droite réactionnaire séduite par les sirènes du libéralisme dérégulateur et par les lois du marché.


  • www.jean-brice.fr (---.---.144.215) 18 mars 2006 10:43

    Cher M. BILGER, relisez mes commentaires sur vos autres sites, car je pense que vous êtes sur une voie qui ne peut que vous conduire à des rebuffades ou à des échecs ...


  • PBi (---.---.118.225) 18 mars 2006 11:30

    Merci, jean-brice, pour votre conseil amical. Le dialogue est un art difficile et l’expression des opinions peut parfois blesser. En effet peut-être vaut-il mieux parfois s’abstenir...


  • Lolaklolo (---.---.86.6) 18 mars 2006 11:40

    Mr Bilger, votre vision du monde du travail et des gens qui vous font vivre est bien triste, et j’espère que les gens de la caste dont vous sortez feront bientôt partie des méandres de l’histoire.

    Vouloir faire croire que le CPE est autre chose qu’un nouveau pavé sur le chemin du tout-flexible est un exercice stérile et inutile : vos mensonges et ceux de vos amis ne prennent plus.

    Les jeunes n’ont pas besoin de « pied à l’étrier », mais de vraies relations honnêtes avec des employeurs stables et respectueux de leur force de travail, ces « imbéciles » qui les font vivre.

    En tout cas, merci à Villepin, il a réveillé la classe ouvrière et lui a adjoint la classe moyenne. Peut-être les lendemains seront-ils meilleurs finalement ?


  • ulysse (---.---.47.62) 18 mars 2006 12:25

    N’empêche que s’il n’y avait pas ces riches pour faire travailler les pauvres ces derniers le seraient encore plus.


  • thomcom (---.---.108.193) 18 mars 2006 12:56

    M. Bilger, à part votre passage sur les intermittents du spectacle, je trouve votre article fondé et suis abasourdi par le caractère vindicatif des commentaires qu’il suscite. J’ai rédigé quelques lignes plus haut, qui se voulaient sarcastiques sur cesdits commentaires, mais apparemment personne ne les a comprises, puisqu’elles n’ont pas déclenché les foudres de vos lecteurs. Donc, puisque la suggestion n’est pas efficace, soyons didactiques.

    J’ai créé ma boîte en 2005 et me réjouissais de pouvoir embaucher en CPE deux jeunes créatifs avec qui je travaille depuis quelques mois... en free lance. Je leur en avais parlé et eux-mêmes étaient partants, alors même que cela induisait une réduction sensible de leurs salaires. Pourquoi ? parceque nous avons appris à nous connaître et nous faisons confiance. Je sais qu’en leur proposant un CNE ils n’iront pas chercher ailleurs ; ils savent que si je les intègre et leur paie des formations, ce n’est pas pour me débarrasser d’eux dans x mois, mais pour développer ma boîte. Alors, oui, pour une fois qu’on nous facilitait la prise de risques en nous permettant de nous rétracter si nous nous étions trompés, je suis dépité. Ce désir de tout contrôler, d’avoir toutes les garanties (s’il fallait être sûr de la pérennité de sa boîte lorsque nous la créons, nous vivrions tous dans des kolkhozes), tue ce qui fait la valeur d’une boîte : la confiance de ceux qui la composent.

    Le CPE n’est certainement pas la panacée. La méthode est évidemment critiquable. Mais la confiance s’expérimente et grandit dans l’expérience : Gilles Guiraud a bien raison d’écrire que le plus raisonnable eut été de laisser une chance de 6 à 9 mois au CPE.

    Bien sûr, le monde est devenu incertain, inintelligible, imprévisible, complexe. Parce qu’au fond, nous sommes libres et c’est une bonne nouvelle : la fin de la croyance en un progrès par les seules lois économiques est d’abord la fin du postulat selon lequel l’individu est un être prévisible réductibe à ses choix rationnels. L’enjeu n’est pas d’en faire un monde certain, mais de faire de l’incertitude un levier de création de valeur. En ce sens, c’est la notion même de performance de l’entreprise qui est à redéfinir. Le CPE nous y aidait un tout petit peu.


    • PBi (---.---.118.225) 18 mars 2006 13:19

      Vous avez raison, Thomcom,l’incidente sur les intermittents du spectacle était de trop.


    • Christophe (---.---.58.18) 18 mars 2006 18:52

      Bien sûr, le monde est devenu incertain, inintelligible, imprévisible, complexe. Parce qu’au fond, nous sommes libres et c’est une bonne nouvelle : la fin de la croyance en un progrès par les seules lois économiques est d’abord la fin du postulat selon lequel l’individu est un être prévisible réductibe à ses choix rationnels. L’enjeu n’est pas d’en faire un monde certain, mais de faire de l’incertitude un levier de création de valeur. En ce sens, c’est la notion même de performance de l’entreprise qui est à redéfinir. Le CPE nous y aidait un tout petit peu.

      Monsieur,

      Par ces propos vous mettez en évidence la véritable problématique.

      Certes, nous sommes libres et c’est tant mieux.

      Le seul point d’achoppement à mon sens est de faire les éloges des lois économiques. Non que je les conteste, elles sont présentes, mais elle posent le problème de la perspective telle que nous l’avons vécu sous l’ère des Lumières ; une perspective dans l’intention du développement des Hommes, une perspective sur le long terme.

      C’est donc, à mon sens, ce qui est exprimé par l’intervention étudiante. Quelles sont les perspectives données à l’humanité dans les théories économiques depuis Ricardo, Adam Smith et les orientations de Hayek ? Lorsque l’avenir se mesure dans les limites du lendemain (comme en économie, victime des contraintes financières), il y a rupture avec la perspective de la jeunesse qui veut se projeter un peu plus loin.

      Le problème est bien plus profond que certains le croient. Opter pour une courte temporalité consiste à poser le postulat que nous décidons de mettre fin à l’évolution humaine ; certes cette dernière est parfois utopique, mais ne justifie pas un basculement vers l’uchronie.

      Il existe un autre danger. Notre seule période historique qui ne permettait pas à l’Homme de se projeter au-delà du simple présent était notre période dans laquelle le pouvoir et la religion étaient liées. Cela ne signifie pas que la religion retrouvera son pouvoir d’antant, mais la croyance reviendra ; l’exemple actuel aux USA est flagrant.


  • Romain Hipeau (---.---.144.220) 18 mars 2006 15:54

    Bonjour !! Je suis etudiant en histoire et cet article me revolte... bien sur ceux qui vont manifester seront les fonctionnaires...de gauche...et les jeunes manipules par l extreme gauche !!et bien...il me semble que c’est un peu rapide !la realite est qu’une politique neoliberale veut imposer la flexbilite pour le monde du travail....faire du salarie une variable d’ajustement...l’humain n’est pas une marchandise ! Je n’ai rien contre les petits patrons...mais tout le monde ne peut pas etre entrepreneur....il y avait un contrat unique me semble t’il...le CDI...detruit depuis 20ans-gauche et droite-je ne veux pas vivre dans un monde ou au nom du nouveau dieu:la rentabilite et la competitivite...les salaries,les travailleurs y compris les artisants...devraient voir leurs droits acquis par des luttes depuis 100ans...detruits !ILs ont permis dacquerir une dignite sociale au travailleur !Vous savez a ce rythmela ...face a la chine...l’inde...on finira par accepter le STO...et pourquoi pas retablir l’esclavage ! Vous savez...Mon amie travaille en Irlande...modele liberale,...45h dans la semaine,deux boulots....cette vie la...non merci....Travail emancipateur oui !travail esclave,non ! Enfin...vous parler des intermittents...profiteurs du systeme...il me semble que cela s’apelle la solidarite nationale !!au moins les festivals culturels existent... les entreprises peuvent bien fire ce cadeau...cela fait 20ans que les gouvernements baissentleurs charges..pour financer l’emploi !! De plus...dans ce cas il faut critiquer les agriculteurs... ils sont plus subentionnes que dans l’ex urss !!!avec la pac...et nos impots !!... Romain


    • Fred (---.---.195.176) 19 mars 2006 10:24

      Enfin pour l’instant, on en est loin. La France est un des pays ou on travaille le moins et ou les charges restent parmis les plus elevees.

      Essayez de commencer une entreprise et vous nous direz si c’est si simple que ca. C’est facile de cracher sur les gens qui ont pris un risque avec leur argent et leur vie, si demain leur entreprise coule eux se retrouvent sans chomage et sans rien.


  • lifolprofin (---.---.208.6) 18 mars 2006 18:52

    Comment pouvez vous oser écrire cela. Sans doute n’êtes vous pas parent, ou alors ? le projet de vie de vos enfants n’est l’un de vos soucis majeurs (du style je me suis débrouillé - mais pendant les 30 glorieuses- à eux d’en faire de même - mais pendant les « 30 récession ».

    Lorsque des gens descendent dans la rue, le motif affiché n’est en effet « que la goutte d’eau » qui fait déborder le vase (mais le problème reste entier : le vase déborde) et dans le cas présent je ne crois pas que c’est la périodique « ballade de printemps » , d’ailleurs le mouvement a débuté en octobre (pas le même motif de forme soit, mais sur le fond : désolé c’est la suite et sans doute pas la fin).

    Et finalement, bien que modéré par tempérament, plus j’entends et je lis des considérations de ce type (que je qualifieraie de « réacs » avec toute la nuance que je prone pourtant de l’usage de notre magnifique langue française - age 47 ans) et plus je vais soutenir le mouvement de ces jeunes et ceux qui les entourent (les parents dont je suis) et comme je n’ai d’autre prétention que d’être francais moyen il risque d’y en avoir pas mal comme moi.


    • Gio (---.---.91.178) 18 mars 2006 19:43

      Vous êtes malgré tout encore bien jeune et j’ai connu les 30 des 2 façons. L’actuelle n’est pas, contrairement à ce que vous dites, plus difficile que la précédente.

      Ce qui a énormément changé ce sont les exigences de sureté, de confort des jeunes qui en veulent toujours plus en en faisant de moins en moins. Il faut bien gagner sa vie, en travaillant peu (beaucoup de postes un peu fatigant attendent des candidats), surtout avoir le minimum d’enfant (1, 2 au grand maximum), partir en voyage au moins une fois par an, bref des aspirations que le génération des 30 dites glorieuses n’avaient pas et surtout ne pouvait pas se permettre.

      Alors, de grâce, un peu de pudeur et que les jeunes aient enfin un peu de courage au lieu de se lamenter sur leur sort. Leur situation n’est pas du tout aussi triste que ce que vous dites s’ils se prennent en main et arrêtent de croire que tout doit leur tomber tout cuit dans le bec. S’ils ont été trop gâtés les pauvres petits pendant leur jeunesse et bien, qu’ils apprennent maintenant à timer un peu ;

      Ceux qui veulent arriver à leur but y arriveront, ne les couvons pas.


  • Bergame (---.---.39.204) 18 mars 2006 21:30

    Vous avez raison. La génération des années 60 était moins bien lotie que la jeunesse actuelle. Mais elle l’était déjà plus que la génération précédente qui, elle, avait connu la guerre.

    Que voulez-vous ? Un retour en arrière ? Au nom de quoi ? Qu’est-ce qui pourrait justifier que les gens acceptent de revenir à des systèmes socio-juridiques du début du siècle -et je pèse mes mots. Ils sont idiots, les gens : Ils défendent leurs intérets, et les intérets de leurs enfants. Rendez-vous compte ! Quelle irresponsabilité !

    Et que font les chefs d’entreprise ? Eux aussi, ils défendent leurs intérets. Eviter les transactions, les prud’hommes, les frais d’avocats, bien entendu ! Et comment leur en vouloir ? Ils ont monté une entreprise, c’est bien pour gagner de l’argent, pas pour en perdre. Mais c’est de cela dont il s’agit : De l’intéret.

    C’est tellement vrai que l’association des DRH de France a exprimé son scepticisme vis-à-vis du CPE également. Il est bien connu que les DRH des grandes entreprises sont des gauchistes notoires !

    Ce qui me semble le plus problématique, là-dedans, ce n’est ni la position des chefs d’entreprise, ni celle des citoyens ordinaires, salariés ou futurs salariés comme des millions d’individus dans ce pays, car chacun est dans son rôle et défend ses intérets. Ce qui pose véritablement question, c’est la position du gouvernement qui ne semble plus vouloir prendre en compte que les seuls intérets des chefs d’entreprise. En oubliant que c’est NOUS qui les élisons.

    Nous sommes entrés dans une époque très étrange, où les politiques semblent avoir oubliés qu’ils sont élus par leurs concitoyens, et où les chefs d’entreprise semblent avoir oubliés qu’ils ne font de l’argent que parce que les mêmes consomment et achètent.


  • Sorges (---.---.136.88) 18 mars 2006 22:11

    Bravo, enfin un papier écrit par quelqu’un qui connait le sujet. Les Français, dans leur grande majorité, n’ont aucune idée de ce qu’est une entreprise. Difficile, dans ces conditions de s’adapter à la mondialisation. Le communisme et ses bas salaires, qui assurent un semblant de sécurité, a disparu presque partout...sauf en France où il est présenté, sans en prononcer le nom, comme l’alpha et l’omega. Une grande partie de la France va avoir autant de mal à s’adapter au monde de demain que l’ancienne Allemagne de l’est. Voilà le résultat de soixante ans d’éducation contre l’entreprise et sa raison d’être. Les jeunes sont libres de manifester et de faire tomber le gouvernement mais rien n’obligera les entreprises à recruter dans des conditions incompatibles avec leur exposition aux risques. Enfin, quand je vois les étudiants d’HEC et ESSEC manifester pour le retrait du CPE, je suis fondé à me demander ce qui est enseigné dans ces grandes écoles commerciales où les meilleurs rêvent de passer ensuite par l’ENA pour devenir hauts fonctionnaires à Bercy !


    • (---.---.128.133) 19 mars 2006 21:01

      Ils connaissent peut-être le droit du travail, eux


  • Pierre Francey (---.---.13.179) 19 mars 2006 00:30

    Cette analyse est très réaliste, bravo !


  • caramico (---.---.227.243) 19 mars 2006 01:10

    j’ai bien lu tous les commentaires, souvent plus intéressant que le texte de M. Bilger, et je vois que parmi les pro CPE, il n’y a aucun jeune à la recherche d’un emploi.

    Bravo messieurs les donneurs de leçons. Mais la France de demain se fera sans vous !


    • Fred (---.---.195.176) 19 mars 2006 11:56

      Bizarre parmis les anti-CPE/CNE, il n’y a pas beaucoup de gens qui parlent de commencer une entreprise. Apparement, ces gens jalousent la situation des patrons mais aucun n’a le cran d’essayer d’en devenir un ; si la situation d’un petit patron est si enviable pourquoi n’essayez vous pas ?


    • Gaston (---.---.137.103) 19 mars 2006 15:01

      Cher ami, j’ai eu la chance de faire le premier de mes stages dans une entreprise en cours de création. Je vais vous en donner les conditions de travail : pendant tout l’été, nous avons été jusqu’à 12 stagiaires à travailler dans une pièce de 15m² au 7ème étage d’un immeuble en région parisienne (l’appartement du « boss »). L’entreprise à ce moment là n’était pas déclarée et nous travailllions 40 heures par semaine. Bien sûr, nous n’étions pas rémunérés. Je me suis renseigné et j’ai essayé de savoir si tout cela était légal. Eh bien sachez que la seule chose que je pouvais attaquer dans cette entreprise était un non respect du code d’hygiène et sécurité qui demande que dans une entreprise, il y ait des sanitaires pour les femmes et pour les hommes. Tout le reste était protégé par des lois sorties à l’époque du gouvernement Raffarin. Voici ce qu’est le monde cruel de la création d’entreprise actuellement !


    • Christophe (---.---.58.18) 19 mars 2006 15:35

      Fred,

      Il n’y a aucune jalousie de la plupart des anti-CPE !

      Créer une entreprise est un choix, et il me semble, mais peut-être suis-je dans l’erreur, que ce choix est une incidence directe du libre arbitre.

      La loi permet tout autant de préserver l’équilibre des relations patron / salarié pour permettre à tout citoyen de faire un choix. Déséquilibrer ce rapport peut amener à ce que nous ayons des créations d’entreprises, dès lors qu’être salarié n’a strictement aucun avantage et tend à donner une situation plus risquée que d’être entrepreneur.

      Etre entrepreneur, c’est prendre certains risques, mesurés certes, mais c’est le lot de l’employeur, du patron et non celui du salarié. Sinon, allons directement vers la cogestion et là les salariés pourront prendre une part du risque des entreprises puisqu’ils interviennent dans les décisions.

      Vous comprendrez, j’en suis sûr, qu’il est confortable de prendre des décisions dès lors que ce sont d’autres qui en prennent le risque.

      Le CPE peut soulager, dans certains cas, la responsabilité du décideur.


    • Gio (---.---.91.178) 19 mars 2006 17:12

      Un peu de sérieux s’il vous plait.

      Vous êtes un peu court dans vos connaissances en matière de droit et de possibilités d’action. Vous n’avez pas dû franchir la porte de votre chambre, et fermer en plus internet, pour ne pas trouver une solution alors qu’il y en a plusieurs.

      Je ne vous donnerai pas de nom mais il existe des cabinets de conseil juridiques, des avocats, payants mais aussi gratuits qui se seraient fait un plaisir de vous assister.

      Encore faut il le vouloir.


    • Gio (---.---.91.178) 19 mars 2006 17:14

      Ci dessus, je m’adresse à Gaston.


    • Gaston (---.---.137.103) 19 mars 2006 19:41

      Pour ce sujet-ci, j’ai demandé conseil à des gens travaillant à la direction du travail, à des avocats et à des étudiants en droit. J’ai également fait des recherches sur le net et, comme je voulais d’autres explications, j’ai demandé à mon « maitre de stage » des explications tant au niveau des conditions de travail que de l’existence de son entreprise et son numéro SIRET. Bien sûr, il avait, lui aussi, un conseiller en droit (quelqu’un de sa famille) et était donc en mesure de justifier l’ensemble des conditions de travail, y compris le fait que son entreprise n’était pas déclarée ! Depuis ce temps, un mouvement de révolte des conditions de travail des stagiaires est né, et en vous renseignant un peu, vous verrez que le stagiaire a un statut à part protégé par bien peu de choses. Dans les lois du code du travail, c’est sans cesse l’employé qui est cité, et le stagiaire n’est pas un employé...


    • Gio (---.---.91.178) 19 mars 2006 22:19

      Je ne peus pas vous croire et ne vous crois pas un seul instant.

      Vous avez passé plus de temps à faire autre chose que vous renseigner véritablement et en plus vos interlocuteurs sont vraiment de petit niveau. Recommandez leur de reprendre sérieusement leurs études.

      En attendant, la prochaine fois allez voir enfin des gens sérieux et compétants.


    • Gaston (---.---.27.53) 20 mars 2006 00:49

      Renseignez-vous ! Et revenez plus tard !! Je précise et rappelle qu’il n’y avait aucun employé payé dans cette société, c’est la clé pour autoriser à faire ce qu’il s’y passait ! D’ailleurs pas tout à fait, car il est indiqué dans la loi concernant le statut particulier de l’entreprise où j’étais, que ce statut d’entreprise, fait pour les entreprises en cours de création, ne sont a priori pas faites pour avoir des employés, même si rien ne l’interdit ! De toutes façons, peu importe ! Le CPE est une aubaine pour l’employeur et un cauchemar pour l’employé ! Si je vous prète une voiture en vous disant : cette voiture peut tomber en panne à n’importe quel moment et pendant 2 ans vous n’avez aucune assurance, vous serez plus stressé que si vous avez une voiture qui est sûre et assurée !


  • Gaston (---.---.148.199) 19 mars 2006 02:23

    j’ai 23 ans. Dans 6 mois je sortirai avec un double diplome : un diplome d’ingénieur et un master. Mais bien évidemment, de la même façon que pour les 11 mois de stages non réumérés que j’ai fait en tout en entreprise pendant mes études, on me considérera comme quelqu’un de non expérimenté et on me proposera un CPE. En tant qu’étudiant, je n’ai pas tous les jours la possibilité de manger à ma faim. Accepter un CPE, pour un jeune est donc accepter un contrat sous lequel je vivrai dans l’angoisse permanente que cette situation de vie recommence du jour au lendemain. Et pourtant je suis un étudiant chanceux. En effet, comme le montrent de très nombreux rapports aujourd’hui, le problème essentiel de l’embauche est la discrimination. Inutile de dire que les filles, les étrangers ou les jeunes de banlieue continueront d’être les victimes de cette discrimination et pas grand chose ne changera pour eux. Le CPE est donc un contrat dont le seul but est de faciliter le travail au patronnat. Effectivement, il créera de l’embauche (en remplaçant d’actuels CDD ou CDI) et fera baisser le chomage des jeunes (étant donné la façon avec laquelle les chomeurs sont comptés) mais il assure avant tout aux jeunes ( à TOUS les jeunes !!!!) une situation de précarité jusqu’à l’age de 28 ans (26 ans + 2 autres en CPE !). La jeunesse a raison de se battre pour avoir le droit d’exister !


    • Gio (---.---.91.178) 19 mars 2006 10:16

      Vu vos études et si vous travaillez avec sérieux, je ne me ferrais aucun soucis.

      N’oubliez pas que l’on peut aussi avoir un CDI, et être viré au bout de 6 mois, 1 an quand on est pas à la hauteur du boulot !


    • Gaston (---.---.137.103) 19 mars 2006 15:04

      Je le sais bien, mais pourquoi un patron prendrait-il le risque de me prendre en CDI sachant qu’il a le CPE à sa disposition ?????


    • Gio (---.---.91.178) 19 mars 2006 16:25

      Et pourquoi virerait il un employé dont il est satisfait s’il n’y a pas un motif économique valable ?


    • Gaston (---.---.137.103) 19 mars 2006 19:52

      Dans ce cas, à quoi sert le CPE ? Autant proposer un CDI dès le départ, non ? Il s’agit donc bien, comme le disent tous les étudiants d’un contrat sous lequel le jeune employé vivra dans la crainte pendant 2 ans. J’ajouterai que ce contrat offre des moyens de pression énormes aux patrons, tout en réduisant les moyens de défense du jeune employé. Ce contrat a réussi cette chose formidable d’assurer au jeune de commencer par 2 années de cauchemar dans l’entreprise où il aurait pu être employé par un CDI. Deux années pendant lesquelles les soucis de santé devront se faire le plus rares possibles. Deux années pendant lesquelles une baisse de moral sera à proscrire. Aucun employé ne voudrait travailler sous de telles conditions !


    • (---.---.128.133) 19 mars 2006 21:08

      Tout à fait vrai, et souvent sans indemnités si moins de 6 mois. Par contre, l’employeur doit dire pourquoi il licencie son employé, ce que n’impose pas le CPE.


    • Gio (---.---.91.178) 19 mars 2006 22:31

      Déjà des soucis de santé « programmés » ? En 38 ans de travail je n’ai été arrêté que 15 jours pour une opération. Je suis venu malade, fatigué, pieds dans le platre etc... au travail et je n’en suis pas mort.

      D’autre part le CPE s’adresse plus, et de loin, au sans études qu’aux étudiants. Je dois cependant admettre qu’il y a beaucoup d’étudiants que l’on peut presque assimiler à des sans études tant les matières étudiées ont peu de chance d’offrir un débouché en concordance. Dans ce cas c’est dans l’entreprise que l’aprentissage se fera.

      Enfin, prenez la peine de discuter avec des employeurs sérieux, il y en a vraiment beaucoup, et vous comprendrez peut être enfin pourquoi une longue période de test, d’essai, est souhaitée et donc souhaitable pour éviter les erreurs de casting.


    • Gaston (---.---.161.155) 20 mars 2006 11:44

      Le CPE s’adresse à tous les jeunes employés de moins de 26 ans, sans faire aucune différence entre les hauts diplomés et les autres, il faut qu’on arrête de mentir à ce sujet !!!!

      Et malgré ce que vous pouvez penser de moi, je n’ai pas prévu d’avoir des problèmes de santé ; l’année dernière, dans mon stage, j’étais d’ailleurs allé travailler alors que j’avais 41 de fièvre... et bien sûr je n’étais pas rémunéré.

      Il n’empèche que les 2 premières années d’un CPE sont à vivre sous cette pression d’être à 100% performant, et donc, les soucis de santé sont à proscrire ! Vous avez peut etre la chance d’avoir une excellente santé, mais de nombreuses personnes en France sont dépendants de lourds traitements et doivent fréquenter les hopitaux régulièrement. Ceux-ci ne passeront pas les 2 ans d’essai du CPE ... Et ils n’auront aucun recours, étant donné qu’aucun motif n’est demandé aux patrons. Après tout, c’est certainement de leur faute. Ils n’avaient qu’à être « normaux »....


    • (---.---.45.5) 20 mars 2006 21:11

      Pour empocher les aides liées à un autre CPE


  • Scipion (---.---.45.131) 19 mars 2006 07:52

    « ...on me considérera comme quelqu’un de non expérimenté et on me proposera un CPE. »

    Ne soyez donc pas si pessimiste, Gaston... Si vous êtes en période faste, personne ne vous proposera rien du tout !


  • caramico (---.---.227.62) 19 mars 2006 16:56

    parce qu’on traite les nouveaux embauchés comme des kleenex sales qu’on jette pour en prendre des propres (corvéables à merci et qui ont encore leurs illusions.)

    J’ai vu pratiquer celà durant des années avec des CDD, intérimaires, stagiaires, soi-disant en remplacement de salariés absents, en surcroît d’activité, excuses bidons qui donnent aux ARH un boulot de boutiquier pour calculer comment « biaiser » la loi. Je comprends leurs inquiétudes, à ces ARH qui ne savent plus ou ils en sont parfois et s’emmèlent les pinceaux, ils n’ont pas envie de se faire ch... avec un énième contrat bidon.

    L’excuse de la formation c’est du pipeau, j’en ai vu passer des dizaines, biens formés, opérationnels, biens sous tout rapport, sympathiques, travailleurs, auquels nous nous attachions et qu’on virait au bout de plusieurs années de contrats consécutifs. Voilà ce qui vous attends, les jeunes, appréciez la considération que vous portent vos aînés.


    • Gio (---.---.91.178) 19 mars 2006 17:03

      Je ne sais pas où vous vivez mais vous en voyez de drôles de choses à vous tout seul. C’est vraiment hallucinant !

      Vous me faites penser à ces personnes qui ont été volées X fois, qui ne connaissent que des gens qui se sont fait agresser z fois dans la seule année dernière etc...

      Un peu chargé le tableau, non ?


    • caramico (---.---.227.62) 19 mars 2006 18:00

      tu ne connais rien de la vie, mon ami Gio, non le tableau n’est pas chargé. J’ai travaillé plusieurs dizaines d’années dans un grande entreprise française, et j’ai ouvert les yeux, tout simplement...

      Et l’expérience que tu n’as pas eu, les jeunes, hélas, vont l’avoir, s’ils se laissent faire.


    • Gio (---.---.91.178) 19 mars 2006 22:11

      Moi aussi, pendant 38 années !

      Nous ne devons pas avoir les mêmes valeurs et la même qualité d’observation.


    • caramico (---.---.227.207) 20 mars 2006 01:16

      on ne devait pas surtout pas regarder avec le mêmes yeux, vous et moi.


    • Gio (---.---.91.178) 19 mars 2006 21:40

      Tenter d’amender ce n’est pas faire de l’obstruction systématique en présentant des centaines d’amendements, pour 98% d’entre eux parfaitement sans interêt par rapport au texte en question.

      Il ne faut pas confondre volonté de blocage, très typique de la gauche, et volonté de discussion.


  • éric (---.---.55.248) 19 mars 2006 20:47

    « Le cne comme le CPE sont des contrat visant à couvrir un risque (économique lié à l’embauche) pour le chef d’entreprise et NON PAS A PRECARISER LES SALARIES ! »

    Il me semble que les tenants du libéralisme ne veulent pas que l’état intervienne dans l’écononmie. Le libéralisme sous-entend le risque. Les chefs d’entreprises veulent ici, pour ceux qui défendent les CPE/CNE faire peser le risque sur les autres : les salariés.

    Mais, là n’est qu’un aspect du problème. Le CPE est goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les mesures ultra libérales se succèdent et en particulier celles qui détruisent le droit du travail (allez voir mon blog). Les salariés s’en rendent compte aujourd’hui. Ils comprennent que l’avenir qui leur est proposé sera moins bon, que le passé. Tout le « contrat social » construit ces dernières décennies se fissure sous les coups de boutoir de l’ultra-libéralisme qui nous propose de tout contractualiser. Or pour qu’un contrat soit équitable il faut une liberté de s’engager ou pas et une liberté de négocier les clauses. En maintenant un taux de chômage à environ 10%, qui peut négogier les clauses de son contrat de travail ? Et sauf à vivre de ses rentes, qui peut refuser un contrat, surtout si le refus entraine la suppression des allocations assedic ? Il faut à mes yeux garder un seul contrat le CDI. Rien n’empêche d’y mettre fin s’ily a faute, incompétence ou difficultés économiques. Et contrairement aux légendes cela ne coute pas si cher : deux dixièmes de mois de salaire par année d’ancienneté pour un licenciement économique. Faites chacun le calcul avec votre propre salaire vous serez surpris.

    Sauvons donc le droit du travail.

    Je termine avec une citation : « entre le fort et le faible, c’est la liberté qui asservit et la loi qui libère ». Lacordaire.


  • jompo (---.---.128.136) 19 mars 2006 21:03

    Mr Bilger,

    Votre billet est un billet d’humeur - assez populiste comme noté par un autre commentateur-, et non une analyse. Vous regrettez une vraie lutte contre le chomage. Regardez un peu les chiffres de l’emploi et de l’économie. Constatez que les exonérations de charges sociales vont atteindre 24 milliards d’euros en 2006, soit plus d’1,5 million de SMIC (charges sociales comprises, ce qui comblerait au passage le trou de la sécu). Vous le saviez ? pourquoi ne pas le dire alors.

    PS : je suis fonctionnaire et je vous remercie de la confiance que vous placez en moi et mes collègues smiley. Heureusement que nous n’écoutons pas votre discours simpliste, sinon nous pourrions être tenté de bâcler notre travail, surtout que les conditions de travail qui nous sont faites sont largement en dessous de celles du privé. La notion de service public doit vous être bien étrangère, je vais donc vous apprendre qu’il y a des individus qui ne travaillent pas seulement pour gagner plus d’argent, mais pour faire évoluer la condition humaine (savoir, recherche, santé, services...). Evidemment, dans votre grille d’analyse - plutôt binaire -, vous allez les ranger dans la catégorie « marxistes infiltrés ».


  • laurence (---.---.43.238) 19 mars 2006 21:16

    Dans ce débat sur le CPE, il y a une chose qui m’étonne (enfin, pas une seulement, mais disons une qui m’étonne plus que les autres) : pourquoi ne parle-t-on pas du fait que le CPE est contraire au droit de l’Union européenne et que n’importe quel salarié embauché avec un CPE pourrait en empêcher l’application (et demander l’application des règles du cdi habituel) ?

    C’est expliqué sur ce site : http://www.eurogersinfo.com (article : le CPE viole-t-il le droit communautaire)

    Pourquoi les syndicats, par exemple, n’en parlent-ils pas, alors que cela permettrait une sortie de crise sans risque de voir dégénérer la situation ?


    • (---.---.45.5) 20 mars 2006 21:18

      Une requête a été déposée au Conseil Constitutionnel.


  • Bergame (---.---.39.204) 19 mars 2006 21:31

    Gio : « Je ne sais pas où vous vivez mais vous en voyez de drôles de choses à vous tout seul. C’est vraiment hallucinant »

    C’est hallucinant ?? Mais attendez, vous faites quoi dans la vie, vous ? Vous bossez dans le privé, au moins ? Moi j’ai vu des mecs se faire raccompagner à la porte entre deux vigiles, l’un a même eu droit à ses cartons balancés par la fenêtre ! Vous n’avez pas d’amis, de connaissance, qui se sont fait virer par leur boite pour faute lourde, 0 indemnités, on fait faire des témoignages par des employés complaisants, et on se retrouve devant les Prud’hommes, plusieurs mois après : C’est une des stratégies des entreprises, vous ne le saviez pas ? Ca permet de passer le bébé aux avocats sans trop avoir à s’en occuper, et en plus on fait de la tréso. Je pense que vous devez halluciner, là, à me lire, non ?

    Mais je peux continuer, si vous voulez. Tous ceux qui bossent dans de grandes entreprises savent qu’une autre technique très prisée, c’est le placard. On isole un gars, on lui met une grosse pression, normalement, il tient pas longtemps et il commence à chercher du boulot. Le pire, c’est pour celui qui ne comprend pas le message tout de suite et qui a la mauvaise idée de résister. Il est rapidement essoré, il perd pied, et bien entendu, il ne trouve pas de boulot. Celui-là, en général, il faut se résoudre à le virer, et vous savez quoi ? bien souvent, c’est lui qu’on vire pour faute lourde, en se disant qu’il es tellement lessivé que si ça se trouve, il n’ira même pas aux Prud’hommes. Parce que que les Prud’hommes, ça se sait, et évidemment, ça n’aide pas à retrouver du boulot, pensez donc ! Le gars qui va aux Prud’hommes, c’est un archaïque, un gauchiste, un gars qui n’a pas compris que le monde a changé ! Une DRH qui apprend que vous êtes aux Prud’hommes contre votre ancien employeur, vous croyez qu’elle fait quoi ? Alors quand on sent un gars un peu plus fragile, on tente le coup : On se dit que celui-là, si ça se trouve, il n’osera même pas aller au Tribunal.

    Est-ce que vous hallucinez toujours ? Parce que je préfère vous dire, Gio, qu’on est dans l’ultra-classique, là.


    • Bergame (---.---.39.204) 19 mars 2006 22:15

      D’ailleurs, cela me fait penser que c’est un autre point qu’on n’aborde pas, dans ce débat sur le CPE. Parce que, au fond, tout le monde sait bien -enfin ! ceux qui sont encore honnêtes et pas trop endoctrinés- que ce n’est pas à proprement parler le chomage des jeunes qui est en cause ici. Le problème, du point de vue des entreprises en tous cas, c’est le licenciement. Parce que c’est vrai que c’est difficile de licencier en France, c’est contraignant. Vous avez par exemple un commercial qui, brusquement, ne vend plus rien. Ce n’est pas toujours sa faute, ça peut objectivement être son secteur qui est mature, mais il n’empêche qu’il ne vend plus, et un commercial qui ne vend pas, ou qui n’est pas rentable, c’est un poids mort pour une entreprise. Donc, il faut s’en débarrasser.

      Mais quand on a pris la décision de se débarrasser d’un gars, c’est rageant d’avoir à payer des indemnités, en plus. C’est vrai : on a l’impression de payer pour avoir le droit de licencier ! Du simple point de vue de l’entreprise, c’est un schéma incompréhensible : C’est comme si on devait payer pour avoir le droit de vendre un produit. Et ca n’est pas tout. Dépendant de la convention, l’employé licencié peut être en droit de réclamer aux Prud’hommes des indemnités importantes, s’il a quelques années d’expérience dans la boite. Il faut donc négocier, ça prend du temps, et pendant ce temps-là, l’employé doit rester dans l’entreprise, ce qui est susceptible de causer des troubles ou des tensions. En général, on cherche à abréger cette période au maximum, dans un sens ou dans l’autre. Dans la plupart des cas, ca veut dire : Soit on propose un package très intéressant pour que le licencié accepte vite, soit on applique la technique ci-dessus. Mais dans les deux cas, l’entreprise est plutôt perdante -en général ! parce qu’il ne faut pas croire, les jurés eux aussi n’échappent pas à la doctrine ultra-libérale.

      Donc c’est ça, le sujet, la principale problématique des entreprises aujourd’hui en France : Le licenciement. La période d’essai, d’une certaine manière, est déjà une disposition qui s’inscrit dans l’arsenal visant à traiter ce problème : On peut licencier sans indemnités ni délais pendant une période de deux ans. Le CPE vise simplement à étendre cette possibilité à deux ans.

      Personnellement, je n’ai aucun doute sur le fait que la restriction de l’age n’était qu’une manière de limiter l’impact, dans un premier temps, à une catégorie de la population qui n’est pas considérée comme la plus « puissante » socialement et poliquement parlant. Simple question de stratégie. Ensuite, on étendra la classe d’age -au nom d’un rééquilibrage, pensez donc, pas de discrimination !- et comme on sait que les employés du privé ne bougeront pas, il suffira de mettre la pression sur le fonctionnaires, de les accuser de faire entrave au progrès, on fera jouer les groupes anti-grêve, et le tout passera comme une lettre à la poste.

      Au moins, ça désengorgera les Prud’hommes.


    • Bergame (---.---.39.204) 19 mars 2006 22:49

      De l’agit-prop ?? Je suis passé par la chasse de tête, j’ai été RRH d’une filiale d’un grand groupe, puis j’ai bossé à l’étranger pour un organisme international. Vous trouvez que j’ai le profil du marxiste de base ?

      Je crois que c’est vous -vous et tous ceux qu’on entend répéter les mêmes discours stéréotypés- qui ne voyez pas que le monde a changé. Vous en êtes toujours à des schémas marxisme / anti-marxisme, alors que de moins en moins de gens sont dupes, y compris au sein des entreprises : On s’en fout des idéologies !

      Aujourd’hui, on sait pertinemment qu’on a beau être un très bon Directeur Marketing, on risque de sauter à chaque instant, et on sait qu’on en a pour plusieurs mois de chomage. On sait que ce n’est pas parce que vous êtes bon dans votre job, que vous bossez chez vous le week-end, que vous êtes à l’abri. Quand je lis des trucs comme : « Mais pourquoi voulez-vous qu’un patron se sépare d’un employé dont il est content », je ne dis pas que ça n’a pas sa logique : Dans une petite entreprise, où le boss est majoritaire, ça a sans doute du sens. Pour le reste, c’est un schéma totalement obsolète, et plus personne ne réfléchit ainsi.

      Vous me proposez d’ouvrir les yeux ? Je vous renvoie la proposition : Même des étudiants de grandes écoles, ceux qui sont sensés être les futures élites économiques de notre pays, défilent désormais dans les manifestations. Etait-ce concevable à votre époque ? Cela ne vous apparait-il pas comme un signe que quelque chose a changé ?


    • Gio (---.---.91.178) 20 mars 2006 09:23

      Vous êtes complèement bloqué dans une vision gauchiste,stérile et utopiste des choses.

      Ca ne se passa pas comme ça, même chez Mac Donald.

      Curieux manque d’objectivité ! Ou bien ,plutôt, langage engagé d’un partisan qui refute la réalité.


  • Gio (---.---.91.178) 19 mars 2006 22:08

    Bergame, ou vous êtes un grand naïf ou un romancier ou tout simplement un propagantiste de la gauche essayant de faire prendre aux gogos des vessies pour des lanternes.

    J’ai passé 38 ans dans le privé, j’ai beaucoup d’amis qui sont aussi passé par là, j’ai des enfants qui tous travaillent dans le privé, les enfants de mes amis travaillent en grande majorité dans le privé, petites, moyennes et grandes entreprises.

    Et bien ce que vous dites relève à 98% ou de vos souhaits cachés, de vos phantasme, ou encore peut être de vos rêves.Dans ce dernier cas secouez vous.

    S’il existait autant de cas que vous tentez stupidement et maladroitement de faire croire, pensez vous un seul instant que la presse, qui chacun le sait est entre les mains de la droite !!!! , n’aurait pas réagi à longueur d’antennes, de colonnes et de manifestatations ! Les canards seraient déchainés.

    Vous êtes tellement gravement et bêtement excessif que je ne peus voir à travers vos dire qu’une volonté partisane ridicule.

    Bergame, renseignez vous sérieusement la prochaine fois avant de lancer des inepties dignes de l’agitprop de l’unef.


    • caramico (---.---.227.207) 20 mars 2006 01:25

      38 ans au boulot et il n’a rien vu, rien entendu, ni lui, ni ses enfants, ni les enfants de ses enfants, ni ses voisins et amis. juré craché, comme dans un conte de fée...


    • Gio (---.---.91.178) 20 mars 2006 09:18

      C’est sans doute triste pour vous, mais la réalité reste la rélité, je ne la change pas pour faire jolie.

      Par contre vous persistez de votre coté à la travestir pour faire croire ce qui n’est pas.

      Pas joli joli.


    • caramico (---.---.227.152) 20 mars 2006 10:41

      Non je suis pas triste, bien au contraire : Je suis heureux pour vous et votre entourage qui vivez miraculeusement ou féériquement dans un monde parfait, sans tensions, sans méchancetés, sans mesquinerie, sans calculs de gros sous... Si telle est votre réalité, conservez la précieusement, je ne vais pas chercher à vous l’enlever. Je vous envie !


    • Gio (---.---.162.36) 20 mars 2006 12:01

      Vous n’avez pas à m’envier, vous devez seulement ouvrir vos yeux à la réalité et arrêter de mettre des lunettes déformantes.


  • Léo (---.---.202.61) 20 mars 2006 00:20

    J’appartiens à une grosse PME et j’ai, depuis environ 6 ans, embauché environ 120 personnes, à travers des activités nouvelles que j’ai contribué à créer. Je me suis demandé comment les choses se seraient passées si on avait eu la possibilité de recourir au CNE/CPE. Je pense que ma direction m’aurait mis une certaine pression pour que j’en embauche un maximum, afin de limiter le coût si d’aventure ces activités nouvelles étaient décevantes ou qu’il fallait tout remballer, -et licencier. Conséquence n°1 : j’aurais embauché plus de débutants, et moins de salariés expérimentés. Conséquence n°2 : je ne vois pas comment nous aurions fait pour les former (notre énergie étant entièrement consacrée à nos lancements).. Conséquence n°3 : un certain nombre n’auraient pas fait l’affaire et nous les aurions licenciés, dans le stress et la mauvaise humeur, avant de les remplacer par d’autres.

    Au fond, c’est du Darwin. Au bout du compte, nous aurions eu une belle équipe, jeune et talentueuse. Avec pas mal de dégâts collatéraux. Difficile de dire si le bilan serait positif, ou négatif...

    J’ajoute que ma boite étant cotée et soumise au regard, sinon cruel, en tout cas très cru du marché financier, elle m’aurait certainement demandé d’utiliser la fenêtre des deux ans pour licencier dans les moments budgétaires difficiles : autrement dit, faire du « fine tuning » financier sur le dos des gens. J’aurais (moi ou un autre, normalement constitué) certainement résisté, contre-argumenté... Y réussisssant parfois, échouant d’autres fois. Difficile de passer un contrat moral avec les gens, dans ces conditions. Difficile d’attendre d’eux qu’ils se sentent moralement liés à moi ou à l’entreprise, aussi...

    Tout cela est terriblement compliqué, ambigu, délicat à gérer et à vivre.

    Et pourtant, quand je regarde comment travaillent les pays étrangers, anglo-saxons ou pas, je pense que le temps est venu de desserrer la loi (ou les contraintes administratives) et en contrepartie de resserrer l’engagement moral. Accepter de libéraliser d’un côté (même si ça fait mal au cul de faire plaisir à Madelin, et de se laisser tirer vers le bas par le moins-disant social des Chinois et autres pays émergents, -de vrais détergeants sociaux), et faire naître une « morale de l’engagement en entreprise » de l’autre. Sans naïveté, et sans illusion déplacée. J’aimerais juste voir émerger, par toutes sortes de pressions comme en est capable notre société moderne, un mouvement « economically correct », qui mette un peu de pression morale dans tout ça. Déjà, ce serait déjà mieux que le « politically correct », tellement déprimant. Mais surtout, avec le temps, cela aiderait à responsabiliser les uns et les autres. Exemple : des groupements de consommateurs pourraient demander aux grandes entreprises de publier leurs ratios sociaux (nombre de CPE embauchés par an / nombre de CPE stoppés...). Exemple : telle boite accepterait de rendre public le nombre de contentieux en cours avec ses (anciens) employés, et de l’actualiser. Il y aurait plein d’autres exemples qui pourraient aller bien au-delà des simples débats sur l’entreprise éthique, le commerce équitable, etc, toutes choses excellentes mais marginales, et réservées aux cercles patronaux d’un côté, et aux bobos de l’autre ..

    Bon je m’arrête. Merci de me dire si je délire. Et si oui, pourquoi...


    • BarryAllen 20 mars 2006 11:36

      Quel plaisir de lire quelqu’un qui est de l’autre côté du système de recrutement, et qui est modéré dans ses propos, et met le doigt sur le véritable problème.

      Je suis d’accord avec vous, la véritable voie par laquelle doit passer le monde du travail pour s’assainir, c’est la gestion des relations entre l’entreprise et ses employés. Les entreprises françaises se sont habituées à l’ambiance du chomage, et à la possibilité de pression sur l’employé qu’elle permet. Et maintenant elles se plaignent dans leur ensemble du manque d’implication des employés pour leur travail. C’est un véritable problème de mentalité, il faut qu’on se rende compte que le meilleur moyen d’avoir des employés responsables, motivés et mobilisés, c’est d’établir un véritable lien de confiance entre eux et leur entreprise. Aujourd’hui, les modes d’embauche, la forme des entretiens, la négociation des salaires à la baisse, tout cela tend à détruire tout climat de confiance avant même le début de l’éxecution du contrat de travail. On peut y ajouter par la suite le flicage des employés, les heures supplémentaires non payées, etc... Et les médias de s’étonner que les français n’aient plus confiance dans le monde de l’entrprise. Le moins que l’on puisse dire, tout le reste mis à part, c’est que d’être embauché en CPE ou CNE ne peut guère améliorer les choses de ce point de vue.

      (désolé pour le doublon plus bas)


  • (---.---.161.83) 20 mars 2006 09:44

    enfin un article intelligent sur le CPE en dehors de toute thèse partisane ou uthopie du XIX siècle.


  • parkway (---.---.18.161) 20 mars 2006 10:09

    «  »CPE : un combat incertain par Fred (IP:xxx.x04.190.162) le 17 mars 2006 Malheureusement il est toujours plus facile de jouer les critiques que de proposer quelque chose de constructif. De plus, l’opposition se garde de faire toutes propositions etant trop contente du suicide de Villepin.«  »

    Ah ! oui ! Ce serait bien, et si toute la chiracaille pouvait en faire autant avec le parti socialiste aussi, on pourrait commencer à respirer !

    On ne peut plus rien accepter des ces gens-là ! il n’y a plus la confiance : ce sont tous des truqueurs et des menteurs invétérés !

    Ca fait 40 ans qu’ils nous disent que le système économique actuel est bon pour les peuples ! Mais c’est un échec total sur tous les plans ! les entrepreneurs aussi sont dans le caca !

    Ceux qui fichent le cirque, ce sont les financiers, les actionnaires : les cotations ne représentent pas la valeur réelle des entreprises : les marchands d’actions se fondent non pas sur les réalités économiques mais en fonction de ce que la transaction va leur rapporter !!!

    Nous sommes dans un monde qui marche sur la tête !

    les super profits gènèrent de la surpolution qui nous mène à notre perte à tous...

    Bon courage !


  • Realistes (---.---.72.196) 20 mars 2006 10:52

    Mais tout le monde peut placer son argent sur les marchés financiers !! Vous-même êtes sans doute actionnaire sans le savoir.

    Quelle Hypocrisie.


  • casa54 (---.---.42.241) 20 mars 2006 10:57

    Je doute fortement que l’auteur de l’article accepte un CNE pour lui et des CPE pour ses enfants , la précarité c’est excellent !!, mais pour les autres !

    Les salaires en france sont trop élevés, il faut délocaliser...mais les salaires des grands patrons n’ont jamais autant augmentés( sans compter les stocks option)et la délocalisation.. ce n’est pas pour les journalistes ultra libéraux qui envahissent nos médias presse, radio et télé. Pourtant rien de plus facile que de délocaliser toutes ces chroniques ultralibérales en inde ou en chine !

    Un grand patron peut déclarer sur france 2 que 30 millions d’euros pour l’ancien patron de CARREFOUR ce n’est pas scandaleux , et que cela ne donne pour sa retraite qu’un pourcentage de couverture que de 70 % comparable avec le reste des salariés ! Le reste des salariés apprécient ce genre de comparaison d’un grand patron du CAC 40 présenté dans cette émission comme progressiste !! Faut-il rappeler à ce grand patron le salaire moyen en France et le montant moyen des retraites !!

    Pour revenir au CPE, Il fallait agir vite (dixit le gouvernement !) oui , sauf quand il s’agit d’avoir l’avis du conseil constitutionnel ! subitement l’urgence disparait.

    Le gouvernement prend l’engagement dans la loi de négocier avec les partenaires sociaux et de faire un bilan du CNE mais le gouvernement lui a toujours le droit de ne pas respecter ses engagements(comme sur GDF)

    Et si le CPE est maintenu, c’est la porte grande ouverte au CNE comme contrat UNIQUE comme le réclame le MEDEF EGALITE POUR TOUS : LA PRECARITE


  • Alain (---.---.4.93) 20 mars 2006 11:11

    Avant de faire parler « la grande majorité des français » qui ne s’exprime pas dans les rues (mais tout de même par l’intermédiaire des sondages ...), avant de stigmatiser les uns et travailler continuellement à diviser tout le monde (« diviser pour mieux regner », c’est d’actualité), un petit rafraîchissement de mémoire concernant les dernières élections régionales :

    => http://www.alsapresse.com/dossiers_classes/elections2004

    D’où mes reflexions sur les limites du système démocratique actuel et sur la contestable légitimité d’un tel gouvernement, qui plus est quand il a recours au passage en force du 49-3


  • BarryAllen 20 mars 2006 11:34

    Quel plaisir de lire quelqu’un qui est de l’autre côté du système de recrutement, et qui est modéré dans ses propos, et met le doigt sur le véritable problème.

    Je suis d’accord avec vous, la véritable voie par laquelle doit passer le monde du travail pour s’assainir, c’est la gestion des relations entre l’entreprise et ses employés. Les entreprises françaises se sont habituées à l’ambiance du chomage, et à la possibilité de pression sur l’employé qu’elle permet. Et maintenant elles se plaignent dans leur ensemble du manque d’implication des employés pour leur travail. C’est un véritable problème de mentalité, il faut qu’on se rende compte que le meilleur moyen d’avoir des employés responsables, motivés et mobilisés, c’est d’établir un véritable lien de confiance entre eux et leur entreprise. Aujourd’hui, les modes d’embauche, la forme des entretiens, la négociation des salaires à la baisse, tout cela tend à détruire tout climat de confiance avant même le début de l’éxecution du contrat de travail. On peut y ajouter par la suite le flicage des employés, les heures supplémentaires non payées, etc... Et les médias de s’étonner que les français n’aient plus confiance dans le monde de l’entrprise. Le moins que l’on puisse dire, tout le reste mis à part, c’est que d’être embauché en CPE ou CNE ne peut guère améliorer les choses de ce point de vue.


    • caramico (---.---.227.184) 20 mars 2006 13:29

      mais de tout ça, Gio il a rien vu !!!


    • Gio (---.---.162.36) 20 mars 2006 14:55

      Où travaillez vous pour, de votre coté, avoir vu autant d’horreurs, quasi quotidiennes à bien vous lire ?

      Si vous avez été témoin de celles ci, qu’avez vous fait pour réagir et les dénoncer sur le terrain et les contre carrer ?

      Je ne suis pas aveugle, ni sourd, et ne reste en tout cas jamais inerte quand quelque chose d’anormal se produit, dans quelque domaine que ce soit. Si vous ne le faite pas vous vous en rendez complice.

      Mais, désolé pour vous, je ne fais pas de la désinformation en disant que je n’ai pas vu, comme beaucoup d’autres cités, ce que vous dites voir ! Peut être parlez vous du cousin de la soeur du petit ami du fils de la femme de la nourice de la voisine, qui un jour ....


    • BarryAllen 20 mars 2006 18:00

      C’est marrant quand même, d’un côté on a quelqu’un qui n’a jamais rien vu de négatif se produire dans une entreprise, tant mieux pour lui, et il voudrait qu’on en déduise que c’est partout pareil. D’un autre, des gens qui exposent des cas, non pas pour dire que c’est la règle, mais juste pour dire que c’est un scandale que tout simplement ça existe. Et comme souvent dans ces cas-là c’est celui qui veut imposer sa vision aux autres qui les accuse d’avoir une vision caricaturale, déformée, de la réalité...

      Gio, votre conception du débat est identique à celle de notre actuel gouvernement, nul doute que vous le souteniez.


    • Gio (---.---.162.36) 20 mars 2006 21:36

      Je n’ai jamais dis que ces cas n’existaient pas mais ce n’est pas, et de très très loin, le cas général que vous voudriez nous faire croire.

      Là encore abus, fascisme intellectuel de la gauche.


    • Gio (---.---.162.36) 20 mars 2006 21:47

      Et re : vous, vous ne dites toujours pas où vous travaillez ou au moins dans quoi vous travaillez !

      Quant à moi, je suis retraité, après 38 ans de privé, 18 mois de service militaire et pas de gauche, vous avez tout à fait raison. Vous êtes un formidable observateur pour l’avoir remarqué.

      Maintenant, ne me traitez pas d’extrême droite car ce n’est absolument mon opinion. Par contre les fascistes de gauche assimilent sans complexe la droite à l’extrême droite. L’Unef est d’ailleurs championne en la matière, la reine de l’amalgame.


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