mercredi 4 avril 2012 - par Marianne

Dette publique, une bombe explosive : que faire ?

Malgré les avertissements répétés de François Bayrou sur le danger de la dette publique et l’évidence de la réalisation de cette menace devant la crise des dettes souveraines en euro, touchant de plein fouet des pays comme la Grèce, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne, le sujet n’est pas abordé à la mesure de ses enjeux dans cette campagne présidentielle. Il constitue une véritable épée de Damocles sur nos têtes et même une bombe explosive.

 

Ci-joint l'article imprimable en PDF Dette publique une bombe explosive.pdf

Ce problème de la dette publique est quasiment éludé par les deux favoris des sondages, Nicolas Sarkozy et François Hollande, qui ne parlent que d’une volonté de réduire le déficit d’ici 2016 ou 2017 (mais avec des hypothèses de croissance irréalistes) sans envisager le moindre début de remboursement de la dette ni ses conséquences potentiellement explosives. Le sujet est complètement ignoré par l’extrême gauche : Jean-Luc Mélenchon s’en remet simplement à préconiser une monétisation de la dette (financement des Etats par la BCE à taux très faible voire nul et la suppression du pacte pour l’euro qui fixe aux Etats des objectifs d’équilibre budgétaire, autrement dit de la fausse monnaie, solution irréaliste, supposant l’accord de nos partenaires). Les propositions de Marine Le Pen et de Nicolas Dupont-Aignan, d’une sortie de l’euro, sont carrément non crédibles, conduisant à une dévaluation qui augmenterait le montant et le coût de la dette à rembourser, libellée en euro, d’au moins 30% accompagné d’une hausse de taux de plus du double, à moins de déclarer l’Etat en faillite et en cessation de paiement…

 En fait la situation est bien plus grave que ce que veulent bien nous dire les candidats et il est indispensable que les Français ouvrent les yeux pour en prendre la mesure et juger des actions à entreprendre pour préserver leur avenir, celui de leurs enfants, et surtout leur modèle social.

Les principales menaces 

Même à supposer que le déficit public soit réduit à zéro, la dette de plus de 1700 milliards d’euros, presque 90% du PIB, nous plombe avec une charge financière, rien qu’en intérêts, de 2,5% du PIB, d’un montant presque équivalent à celui de l’impôt sur le revenu de tous les Français. Cette charge équivaut à 2,5% de croissance en moins, autant qui n’est pas dépensé dans d’autres choses, notamment pour développer la recherche, l’emploi, l’éducation, les services publics.

Si les marchés perdent confiance, le taux d’intérêt de la dette (actuellement de l’ordre de 3,5%) pourrait fortement augmenter, doubler (comme en Italie ou le taux est à 7%) voire tripler. Elle se traduirait potentiellement par la nécessité de doubler ou tripler l’impôt sur le revenu pour couvrir les intérêts annuels de la dette ! Qui l’acceptera ?

Cette dette abyssale est aussi une bombe à retardement, une bombe sociale d’un conflit inter générations : les jeunes de demain vont-ils accepter à la fois de subir le paiement des retraites de leurs aînés et le remboursement de leurs dettes de fonctionnement passées car ils ont vécu au dessus de leurs moyens ?

Les chiffres clés et les principaux enjeux

Rappelons donc quelques chiffres clés et les enjeux et essayons d’ouvrir les yeux des Français sur la situation :

L’Etat est en déficit depuis plus de trente ans, depuis 1975. Il dépense plus que ses recettes (essentiellement fiscales). Notons d’ailleurs qu’il vaut mieux regarder le rapport entre déficit public et recettes publiques (plutôt qu’exprimer le déficit en % du PIB) : il est de 54% en 2010 et de 40% en 2011 ! 40% de nos dépenses ne sont pas financées !

La situation s’est empirée depuis la crise de 2008 (déficit public de 109 Mds € en 2011 soit 5,5% du PIB), la crise n’expliquant cependant qu’un tiers du déficit (comme l’a dit la cour des comptes), le reste étant un déficit de fonctionnement structurel ;

L’Etat est en situation de surendettement. Ce déficit cumulé incrémente la dette publique : l’Etat emprunte pour rembourser sa dette et payer ses intérêts ;

Depuis plus de trente ans, les gouvernements successifs, de gauche comme de droite, n’ont pu endiguer cette dette. Partant d’un niveau de 20% du PIB en 1978, la dette atteint maintenant un niveau record : 1 700 Mds € en 2011, s’élèvera à 1800 Mds € en 2012 soit 90% du PIB. On atteint à ce seuil l’effet « boule de neige » où il devient très difficile de rembourser car cette dette génère des frais financiers qui plombent le déficit, qui lui-même incrémente la dette. Elle plombe la croissance : 2,5% de PIB payés en frais financiers (théoriquement par nos impôts), c’est 2,5% de croissance en moins, autant d’argent pour l’économie …

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Même si aujourd’hui on arrivait à réduire le déficit à zéro, cette dette générée par nos déficits primaires cumulés ainsi que par les intérêts financiers sur cette dette, plombe l’avenir d’une charge annuelle d’intérêt devenue insoutenable, s’élevant à 49 Mds € en 2011, soit 2,5% du PIB : presque égale au montant de l’impôt sur le revenu (59,5 Mds €) ou de l’IS (56,7 Mds). Cette charge financière (uniquement d’intérêt, sans remboursement de capital) représente à présent le 1er poste budgétaire de l’Etat avant l’éducation. Ces 2,5% du PIB dépensés en charges financière d’intérêt sont autant de moins dépensés pour investir et développer nos emplois, pour améliorer notre éducation et nos services publics ou encore le pouvoir d’achat ;

Cette dette publique est la proie des marchés, fragilisant politiquement l’Etat en le soumettant au diktat des agences de notation et à la pression des investisseurs, majoritairement étrangers. En effet, la dette souveraine française est détenue aux 2/3 par des investisseurs étrangers et 1/3 par des investisseurs français, essentiellement des fonds de pension, des assurances et des banques, très peu par des particuliers ;

Le gros risque encouru : une hausse des taux si la confiance des marchés baisse sur la capacité de l’Etat français à rembourser sa dette. Notre taux est à 3,5%, s’écartant du taux allemand (2%) depuis presque un an. Celui de l’Italie est à 7%. Si notre taux rejoint celui de l’Italie, le coût de notre dette peut potentiellement doubler, ce qui reviendrait à doubler l’impôt sur le revenu pour pouvoir le couvrir !

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Les causes historiques de la dette publique :

La dette résulte de quatre composantes :

1- le cumul de déficits de fonctionnement (déficit primaire, c'est-à-dire hors charge financière des intérêts), lorsque l’Etat dépense plus que ses recettes. Ceci revient à faire supporter aux générations futures des dépenses de fonctionnement passées (avec les intérêts en plus). Le cumul du solde primaire en euros constants 2009 depuis 1979 s’élève à -229 milliards d’euros[1], auquel s’ajoute ensuite les déficits primaires de 2010 (110 milliards en 2010 et 32 milliards en 2011) ;

2- la charge financière des intérêts sur l’ensemble de cette dette, qui elle-même incrémente le déficit qui lui-même incrémente la dette (effet « boule de neige » qui au-delà d’un certain seuil devient incontrôlable, seuil que nous atteignons maintenant) ;

3- les emprunts affectés à des investissements, tels que la construction d’hôpitaux, d’universités, de routes,… qui bénéficieront aux générations futures (il est alors justifié que ces dernières paient ensuite, par l’impôt, pour leur remboursement). Notons que ces emprunts se sont fortement réduits car les partenariats public-privé, les PPP, sont devenus pour l’Etat, les collectivités et les établissements publics comme les universités ou les hôpitaux le moyen privilégié pour le financement de leurs équipements. Ils consistent à faire prendre en charge le financement par une entreprise privée (Vinci ou Bouygues par exemple) qui facture ensuite des loyers à l’Etat. Le surcoût de ces loyers comparés aux intérêts payés sur un emprunt réalisé par l’Etat, incrémentant notre déficit, serait de 18 milliards d’euros depuis 2004, 15 milliards pour 2011 et potentiellement de 60 milliards d’ici 2020 ![2] ;

4- la prise en charge d’une autre dette (par exemple quand l’Etat lui-même consent un prêt à l’Etat grec, ou contribue au fonds européen FESF) ; rappelons aussi que la dette sociale de la Sécurité Sociale et des retraites, ainsi que la dette des collectivités publiques territoriales, est incluse dans le solde.

Notons que la dette peut être décomposée en une dette de l’Etat et des administrations centrales, une dette sociale (dette alimentée par le trou de la Sécu et des retraites, dont le déficit n’incrémente pas directement le déficit public mais est financé par la CADES, une caisse dont la dette incrémente elle-même la dette publique, et enfin la dette des collectivités locales, qui elles-mêmes n’ont pas le droit d’avoir un budget en déficit).

La dette publique est portée à hauteur de 79 % par les administrations publiques centrales, le solde étant partagé presque également entre les administrations sociales et locales.

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ODAC Organismes Divers d'Administration Centrale
APUL Administrations Publiques Locales
ASSO Administrations de Sécurité Sociale

Le montant des intérêts sur la dette, par l’effet cumulatif, est en euros constants presqu’égal au montant du capital de la dette. Si l’Etat avait financé depuis 1979 sa dette à taux zéro (par exemple auprès de la Banque centrale), le montant de la dette n’aurait été que de 164 milliards d’euros en 2009 au lieu de 1489 milliards ! Même si cela avait engendré une création monétaire générant de l’inflation et une dévaluation de la monnaie, renchérissant les importations, notamment de pétrole, de gaz et autres matières premières. Notons que cette hypothèse n’est pas possible depuis la loi Pompidou (1973) interdisant la monétisation de la dette et dans le contexte de l’euro, le traité européen l’interdisant également.

Voir ce graphique ci-dessous extrait du rapport sur la situation des finances publiques, Paul Champsaur et Jean-Philippe Cotis, avril 2010[3] :

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Que faire ?

1- réduire au plus vite le déficit public à zéro : le déficit de fonctionnement, c'est-à-dire non seulement le déficit primaire, mais dégager un excédent pour au moins payer les intérêts de la dette. Même à supposer qu’on arrive à dégager un excédent de 50 Milliards par an au lieu du déficit public actuel de 100 milliards, il faudrait 36 ans pour rembourser la dette de 1800 milliards € …

2- Différencier dans les comptes publics la « bonne dette » de la « mauvaise dette ». La dette, c’est comme le cholestérol ! La bonne dette, c’est celle qui finance des investissements qui profiteront aux générations futures (hôpitaux, universités, routes, …). La mauvaise, c’est celle qui provient du cumul des déficits de fonctionnement et les frais financiers d’intérêt afférents. La règle d’or doit s’appliquer sur la mauvaise dette ;

3- Pour neutraliser le risque de taux sur la dette, proposer la réappropriation de la dette souveraine par les citoyens eux-mêmes, en tant qu’épargnants responsables. Au Japon, malgré une dette publique excédant 200% du PIB, 95%, la dette publique est financée par les épargnants via l’épargne collectée aux guichets postaux (équivalent du livret A ou d’épargne populaire), à un taux très bas mais restant attractif. Ceci immuniserait la dette au risque d’envol du taux, la rendrait insensible aux agences de notations. Il ne serait pas justifié d’intégrer un coût du risque dans le taux d’intérêt puisque cette dette étant un avoir sur impôts futurs, les citoyens ne vont pas s’appliquer un coût du risque à eux-mêmes ! Au taux actuel de 3 ou 3,5%, ou à un taux de plus de 1% au dessus de l’inflation, elle reste un placement attractif pour le citoyen. On pourrait créer un « livret D » (D comme dette), qui abonderait un fonds destiné à acheter la nouvelle dette émise (100 Mds € sont à renouveler en 2012 du fait des tombées d’échéance + 100 Mds d’€ de déficit 2012). Rappelons que l’épargne totale des Français est d’environ 5000 milliards € et leur épargne annuelle environ 17% de leurs revenus (comme au Japon). C’est tout à fait absorbable.

4- Réduire fortement le déficit commercial extérieur (baisser les importations, notamment en privilégiant l’achat de biens fabriqués en France) permet de réduire le déficit public car à prix égal, quand on achète en France, environ 50% du prix correspond à des charges sociales et fiscales, donc entrent en recette, diminuant d’autant le déficit. Sur un déficit commercial de 75 milliards, avec des importations s’élevant à presque 500 milliards, si on arrive à remplacer 20% de ces importations par des achats « made in France » (100 Mds €), on neutralise le déficit commercial, on crée au moins 600 000 emplois et on réduit le déficit public actuel de 50 Mds € (la moitié !).

 


[1] Voir article de Jacques Holbecq (auteur d'un livre sur la dette publique « La dette publique, une affaire rentable : A qui profite le système ? »
http://postjorion.wordpress.com/2010/06/11/103-article-invite-a-j-holbecq-evolution-des-soldes-primaires-du-budget/

 

[2] Voir cet article du Parisien, reprenant un article du Canard Enchaîné qui citait des chiffres de la Cour des comptes : http://www.leparisien.fr/economie/grands-travaux-une-bombe-a-retardement-de-60-mdseur-09-01-2012-1803940.php

[3] http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/104000234/0000.pdf



100 réactions


  • geo63 4 avril 2012 09:19

    Merci pour la version PDF imprimable, pour un tel article avec graphiques et qui traite un point majeur, c’est tout à fait bien.

    Cordialement.


  • jaja jaja 4 avril 2012 09:31

    La seule solution pour régler la question c’est de refuser de rembourser la dette et les intérêts aux capitalistes qui la détiennent.

    Ce qui ne peut qu’aller de pair avec l’expropriation des gros actionnaires des banques qui doivent toutes être nationalisées afin de créer un service public bancaire unique ayant le monopole des activités financières et donc du crédit...

    Seuls le Npa et son candidat Philippe Poutou prônent cette solution en rupture avec la société capitaliste.


    • Romain Desbois 4 avril 2012 10:23

      La nationalisation des banques ne résout rien, souvenez du scandale du Crédit Lyonnais.

      Une banque qui n’a plus de clients n’existe plus. Nous avons donc tous un rôle à jouer individuellement en choisissant sa banque.

      Le mieux que j’ai trouvé c’est : la coopérative La NEF


    • jaja jaja 4 avril 2012 10:25

      @ O. Archibald,

      Ce n’est pas une question de l’avoir pensé ou non....C’est tout simplement une exigence de classe visant à spolier à notre tour nos voleurs.... que ça leur plaise ou non....

      En fait c’est vrai c’est tout simple dommage que vous soyez encore si nombreux à défendre vos maîtres........


    • jaja jaja 4 avril 2012 10:36

      Romain, une nationalisation isolée et sans expropriation des gros actionnaires ne résoud rien. Tant que subsiste un secteur bancaire privé et que les directions sont nommées par un État capitaliste rien ne change. Dans ce cas la banque « nationalisée » fonctionne au service de l’économie privée avec à sa tête les mêmes financiers que dans le privé et non au service de la population.

      Il en va tout différemment pour un service public bancaire unique après expropriation complète des gros actionnaires de toutes les banques, sans indemnités ni rachat.
      Service public placé sous le contrôle de la population et des travailleurs... Là on n’est plus dans le cas de figure du Crédit Lyonnais.....


    • Romain Desbois 4 avril 2012 11:11

      Jaja
      En 81 toutes les banques ont été nationalisées.


    • jaja jaja 4 avril 2012 11:18

      Non Romain la plupart seulement et avec rachat et maintien des capitaux dans la poche des actionnaires capitalistes... Rien à voir avec une expropriation totale des actionnaires et placement sous le contrôle de la population (directions virées) et des travailleurs...


    • Romain Desbois 4 avril 2012 12:10

      Au fait vous êtes dans quelle banque jaja ?


    • jaja jaja 4 avril 2012 12:17

      La Poste...


    • OlivierP 4 avril 2012 13:13

      Ah ces extrémistes, il faudrait qu’ils s’achetent un cerveau.

      Heureusement qu’ils n’arriveront pas au pouvoir (en tout cas pas a court terme), car avec des idées démago simplistes et surtout catastrophiques, on serait vraiment dans la merde. Effectivement, on réduirait les inégalités, mais en généralisant la pauvreté pour tout le peuple francais.


    • Romain Desbois 4 avril 2012 13:32

      jaja

      La Poste, c’est pas la pire mais c’est loin d’être la mieux (entre autre elle finance le commerce des armes comme presque toutes les autres)

      je vous conseille de regarder ce guide des banques pour vous faire une idée


    • musashi 4 avril 2012 14:29

      @jaja
      refuser de rembourser la dette et les intérêts

      Ça m’intéresse ! quel candidat propose ça ? moi aussi j’aimerais ne pas rembourser mes dettes et intérêts...je voterai pour le candidat qui me propose ça smiley


  • chapoutier 4 avril 2012 09:32

    La mauvaise, c’est celle qui provient du cumul des déficits de fonctionnement et les frais financiers d’intérêt afférents
    et les milliards d’exonération et de cadeaux cela compte pour rien dans la dette ?
    la dette n’est pas la dette du peuple , ce n’est pas au peuple de la rembourser.


  • Romain Desbois 4 avril 2012 09:59

    La dette se rembourse en sept ans (l’état réemprunte pour payer les échéances), il faut donc rapporter cette dette aux sept années de PIB cumulées.

    C’est comme un particulier qu achète un appart à crédit. Comparée sa dette à son revenu annuel, c’est astronomique ; Alors que comparée au revenu cumulé du nombre d’années que court le crédit....

    Concernant le déficit du commerce extérieur, il convient de rajouter toutes les aides à l’exportation plus le coût annuel de la Coface (assurance pour les exportateurs). Coface qui coûte plus à l’état par an que ce que rapporte l’IRPP.


    • titi titi 4 avril 2012 23:28

      Le ratio dette / PIB est un connerie :
      1. puisque le PIB n’est pas le revenu de l’Etat mais la richesse produite : l’Etat n’en dispose pas ;
      2. mais surtout parce que, par convention, le calcul du PIB de la fonction publique égal la sommes des traitements => lorsque l’Etat augmente les fonctionnaires, il augmente le PIB.
      Et donc la sur représentation des fonctionnaires dans la population activ fausse complétement ce calcul.
      En fait nous sommes beaucoup plus mal...


    • Romain Desbois 5 avril 2012 00:03

      Vous avez raison le ratio dette/PIB est de toute façon idiot.


  • Robert GIL ROBERT GIL 4 avril 2012 10:02

    Ces arguments destinés à nous faire accepter les mesures d’austérité mélangent allégrement les comptes de l’Etat et ceux de la France. D’une part les recettes de l’Etat sont de 360 milliards, alors que la France « gagne » 2000 milliard d’euros : c’est le PIB. D’autre part le mot de dette « publique » regroupe l’ensemble des dettes contractées par l’Etat, les administrations, les collectivités locales, mais aussi la sécurité sociale. On entretient un flou artistique, car le budget de l’Etat et des collectivités est financé par l’impôt et celui de la sécurité sociale par les salaires............
    Lire :
    http://2ccr.unblog.fr/2012/02/06/la-fameuse-dette/


  • Scual 4 avril 2012 10:03

    Il n’y a aucun problème de la dette... le problème c’est la politique absurde qui l’a créé et qui rend ce cet endettement à la foi légitime et insurmontable.

    Nous n’avons pas de problème économique, nous avons un problème politique et uniquement politique.


    • Scual 4 avril 2012 10:32

      Ouh là, nous n’avons pas vécu au dessus de nos moyens du tout... Nous avons été rackettés par les politiques de droite qui ont limité nos moyens volontairement.

      Bayrou de toute façon est soit incompétent, soit c’est un gros menteur puisqu’il propose une politique de rigueur qui, et cela est prouvé et invariablement démontré par les faits, rend tout remboursement de la dette totalement impossible.


    • musashi 4 avril 2012 12:10

      @Scual
      Pourtant le politique prônée par Bayrou a plutôt bien marché au Canada et il va être intéressant de voir également les résultats dans quelques années en Italie.

      On en reparle dans quelques années smiley


    • musashi 4 avril 2012 12:13

      @Scual
      Un déficit commercial de plus de 70 milliards, ça me parait quand même un sacré problème économique...


    • 4A+++ 4 avril 2012 12:30

      @ Musashi,

      Si les actions du Canada avaient été bonnes, pourquoi aujourd’hui sont ils obligé d’en refaire une couche ? A mon avis le système dans lequel nous vivons est à revoir de A jusqu’à Z.


    • musashi 4 avril 2012 14:15

      @4A+++
      Si les actions du Canada avaient été bonnes, pourquoi aujourd’hui sont ils obligé d’en refaire une couche ? A mon avis le système dans lequel nous vivons est à revoir de A jusqu’à Z.

      A mon avis à cause de la crise économique mondiale et surtout parce que contrairement à la politique française ils sont plutôt dans l’anticipation plutôt que dans la réaction ?

      http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20120330trib00069 1143/en-pleine-croissance-le-canada-presente-un-budget-d-austerite.html
      J’aime particulière ce passage :
      Le budget présenté jeudi par le ministre des Finances canadien Jim Flaherty, pour le premier gouvernement à majorité conservateur depuis une vingtaine d’années, table sur une croissance de l’économie canadienne de 2,1% en 2012 et de 2,4% par an à partir de 2013 et jusqu’en 2015. S’il ne contient aucune nouvelle hausse d’impôts, des coupes budgétaires ont été annoncées. Pourtant les indicateurs sont plutôt bons. Le déficit du gouvernement canadien fond plus vite que prévu et sera ramené à 1,2% du PIB (produit intérieur brut) à la fin de l’année budgétaire 2012-2013, tandis que la croissance devrait atteindre 2,1% en 2012 et 2,4% en 2013, a annoncé jeudi le ministère des Finances en présentant son projet de budget.
       


    • musashi 4 avril 2012 14:17

      Si seulement on pouvait avoir les mêmes chiffres de croissance et de déficit publique que le Canada....
      Nous sommes à environ 0,7% de croissance en 2012 et 1,5 en 2013 et notre déficit publique est supérieur à 5%.....


    • Scual 4 avril 2012 14:59

      Oui c’est vrai que calquer notre modèle sur un des plus grands exportateurs de matière premières au monde est d’un pertinence incroyable.

      Je propose même de faire encore mieux, pourquoi on fait pas tout pareil que le Qatar, ils ont une de ces croissance !


    • musashi 4 avril 2012 15:40

      @Scual
      Qui parle de calquer un modèle ?

      On parle de gestion et optimisation des dépenses publiques. Si vous souhaitez un exemple sans matière première pour vous faire plaisir il y a l’Allemagne smiley

      Mais si vous nous dites qu’il n’y a pas de problème économique en France alors pas besoin de s’inquiéter smiley


    • Scual 4 avril 2012 19:19

      Oui il y a un problème économique en France : pas assez d’activité, pas assez d’impôts pour les hauts revenus et les grandes entreprises, politique du crédit et de la monnaie absurde, activité parasitaire des bourses sur l’économie et des banques sur l’État, TVA trop haute, salaires trop bas, pas assez d’investissements, marges abusives et oligopoles dans des tas de secteurs, corruption, clientélisme et j’en passe.

      C’est pas les problèmes qui manquent mais la dette n’en est pas un si on veut vraiment le résoudre... Hormis au Front de Gauche, il n’y a pas cette volonté politique, puisque que creuser la dette semble être l’objectif politique de la majorité des candidats aux projets soi-disant différents. Ils prônent tous la rigueur, c’est à dire mathématiquement l’augmentation de la dette.

      L’Allemagne ? Un modèle ? Ils ont 20% de la population qui est pauvre. C’est un repoussoir, pas un modèle ! D’ailleurs au fond peu importe les chiffres et indicateurs dans cette histoire, même si on sait qu’ils dissimulent leurs dettes et leurs chômeurs, avec un tel pourcentage de pauvreté la politique en Allemagne est un échec.


    • dawei dawei 4 avril 2012 20:13

      « Un déficit commercial de plus de 70 milliards, ça me parait quand même un sacré problème économique... »
      le déficit commercial est autant du à trop d’importation, qu’à pas assez d’exportation, tout comme la dette est du à trop de dépense et pas assez de recette, et que le solde migratoire c’est le nombre d’immigrés moins le nombre d’immigrants . Faut arrêter de regarder un seul côté de la balance. C’est comme si vous regardiez en film en 3 D avec seulement l’oeil droit pour certains, et seulement l’oil gauche pour d’autre, vous verrez pas les mêmes choses et parlerez de pas des même constats, et n’arrivez pas à vous mettre d’accord !

      Donc, si on importait pas les TShirt, l’acier, les renaults, les melons, les fraises, et tous les trucs indispensable qu’on sait tres bien faire, le déficit commercial diminuerait largement... et pour ça il faut une relance !!
      De plus, si on se remet à faire des produits innovants, tant dans les textiles, les centrales energetiques, dans les transports, que dans l’ecologie, on exporterait plus ... et pour ça, il faut une planification ecologique . Y a pas de problème, y a que des solutions !


    • titi titi 4 avril 2012 23:38

      @dawei

       

      Sauf que l’essentiel de ce déficit est du à la facture énergétique.

      La relance n’y changera rien... Au contraire...

      D’où l’intérêt d’un Euro fort.


    • Scual 5 avril 2012 00:18

      Si la relance est basée sur la production d’énergies renouvelables, si... et là encore c’est le programme du FdG.


    • dawei dawei 5 avril 2012 08:33

      l’eurofort contribue à plus d’importation et moins d’exportation, donc au déficit commercial.


    • musashi 5 avril 2012 12:17

      @Scual

      Je n’arrive pas à trouver le détail du budget prévisionnel (dépenses, recettes, perspective de croissance, inflation, etc ) des 5 années de mandat de Mélenchon ? Si vous avez les sources ça m’intéresse.


  • Yvance77 4 avril 2012 10:53

    Salut,

    Je vais tacher de faire court et si possible le plus léger que je peux.

    Qu’ils aillent se faire enculer tous avec leurs dettes !!!

    Elles ne sont pas nôtres, aux divers peuples qui subissons cet ignoble étranglement Elles sont du ressort privé. Les politiques (Pompidou) qui bossèrent dans la banque ont institué leur secteur en qualité de maquerelle de l’état (loi de 1973).

    Sur 40 ans, sans cette loi, nous serions étal, si ces maudits financiers ne s’étaient pas largement sucrés sur nos dos fourbus.


    • Romain Desbois 4 avril 2012 11:04

      Nous sommes responsables des élus que nous élisons et des conneries qu’ils font.


    • Marianne Marianne 4 avril 2012 11:11

      Les banques et les marchés ne sont pas responsables du surendettement de l’Etat. Les gouvernants ont mal géré et ont trompé le peuple en lui laissant croire qu’il suffisait de rouler ainsi de déficit en déficit, malgré le coût financier occasionné.

      Vous commencez à me gonfler grave avec vos arguments bidons et paranoïaques sur la loi Pompidou de 1973 !

      Lisez donc ce texte qui remet les choses à leur place :
      « Idées fausses et faux débats à propos de la monnaieRéflexion à partir de la « loi de 1973 »Alain Beitone24 mars 2012 »

       Sage conclusion de ce texte :

      Plus concrètement, sur la base du constat des dérives du capitalisme financiarisé, troisévolutions semblent nécessaires :

      - Un renforcement significatif de la réglementation des activités financières

      - Le développement d’un pôle financier public cohabitant avec d’autres types d’activitésfinancières et mis au service d’un volontarisme public en ce qui concerne les grandes orientations du développement économique

      - Le développement de structures financières diverses contrôlées par la société civile(associations, syndicats, entreprises) associée aux collectivités territoriales.Pour utiliser un autre vocabulaire, il faut à la fois réduire la place de la logique capitaliste et laplace de la logique marchande, alors même que ces deux types de logique ont vu leur impactsur la société se développer considérablement (et en particulier dans le secteur financier)depuis les années 1980.

      Une telle perspective est évidemment complexe et semée d’embuche, il est plus rassurant de croire qu’il suffirait d’abroger la loi de 1973 ou de sortir de l’euro pour résoudre par miracle tous les problèmes.


    • musashi 4 avril 2012 12:07

      @Marianne
      Les gouvernements ont effectivement beaucoup de responsabilité dans la situation actuelle et sur le triste état des finances publiques.
      Par clientélisme électorale et démagogie , ils se sont endettés toujours plus...

      C’est l’un des défauts la démocratie...


    • sisyphe sisyphe 4 avril 2012 15:50

      Par Marianne (xxx.xxx.xxx.155) 4 avril 11:11

      Les banques et les marchés ne sont pas responsables du surendettement de l’Etat.


      Ils le sont ENTIÈREMENT ; grâce à la lâcheté ou/et la complicité des politiques qui leur ont laissé le champ totalement libre, sur la création de la monnaie.

      Sans la création monétaire confiée aux banques et marchés financiers, il N’Y AURAIT PAS DE DETTE : l’ensemble des sommes empruntées ayant été remboursées. La dette qui reste, ne correspond qu’aux INTÉRÊTS totalement illégitimes dus à l’interdiction faite aux états d’emprunter directement aux banques centrales.

      Les banques et les marchés financiers SONT LES SEULS RESPONSABLES DU PSEUDO SURENDETTEMENT DES ÉTATS !!

      La preuve en est de cette « crise » ; provenant de dettes et de faillites PRIVÉES (banques et organismes financiers, à force de jouer au Monopoly avec la planète), devenue, par l’opération du Saint-Esprit, une dette PUBLIQUE, qu’on fait payer aux états ; donc aux citoyens.

      Comme toujours, dans le système libéral, privatisation des bénéfices, et socialisation des pertes.

      Quand Bayrou aura enfin intégré ça, il ne sera plus un homme de droite, dans la pleine logique libérale, il arrêtera de nous gonfler avec cette dette illégitime, et un plan d’austérité à venir, pour que les mafias financières puissent continuer à se gaver. 

      Ce qui arrive à la Grèce, à l’Espagne, va arriver, en effet de dominos, à l’ensemble de l’Europe ; les politiques d’austérité rendent tout remboursement de la dette impossible ; et on va privatiser la planète, pour simplement sauver les banques, qui nous égorgent.

      Bayrou, comme toute la droite, et la gauche pseudo« socio-démocrate » sont totalement complices de cette escroquerie.

      LA DETTE EST ILLÉGITIME : elle doit être définitivement effacée, avec une indispensable REFORME MONÉTAIRE ; et basta ! 

      Mais, pour ça, il faut des hommes politiques avec des c......., qui aient le courage de reprendre l’économie et la finance en main : ce n’est hélas, pas du côté de Bayrou qu’on peut espérer...


    • HELIOS HELIOS 4 avril 2012 16:40

      ... vous voyez, Marianne, moi aussi il y a beaucoup de chose qui me gonfle... mais tant que cela reste dans du raisonnable on accepte plus ou moins faute de pouvoir faire autrement.

      Mais quand vous dites que la dette que nous avons n’est pas due a la loi de 1973, alors là, vous devriez tourner plusieur fois votre plume avant de l’ecrire, car en fait, en faisant abstraction de TOUT, je dis bien TOUT, les interets de la dette que la France paye, aujourd’hui, au jour le jour et a celle accumulée, a qui la doit elle ? ? ?
      A une caisse de dépot, ?, une banque centrale ?, un organisme d’etat ?, un adossement a une valeur quelconque publique ?, non, elle la doit a des banques comme remuneration des prets qu’elles ont effectues a notre etat ! ... REMUNERATION est le mot qu’il faut employer. Cette rémuneration ,n’existerait pas sous cette forme si c’etait la banque de France qui avait directement prete a l’etat...
      Elle serait soit nulle dans le pire des cas soit positive et aurait enrichi les citoyens a travers les plus values realisées pour le compte de l’etat.


    • musashi 4 avril 2012 17:01

      @oncle archibald +1
      Bien résumé.


    • musashi 4 avril 2012 17:05

      @HELIOS
      je vois pas par quelle magie comptable la France pourrait ne pas avoir de dette même avec des taux à 0% quand tous nos budgets ont été déficitaire depuis 30 ans...à moins que tous nos déficits soit le fait des intérêts de la dette...


    • verseau 4 avril 2012 20:11

      Oui il faut bien distinguer 2 dettes. Dire que la France est endettée, c’est à dire l’Etat français a une dette colossale, est tout à fait vrai.

      Par contre, la moyenne des Français n’est pas du tout endettée. Les Français ont même ce qu’on appelle « un bas de laine ». Hélas, ils ont confié leurs économies, parfois de toute une vie, aux banques. Et c’est là que le bât blesse.

      Comment résoudre le problème ?
      Les banques ont pris des intérêts plus en plus élevés. Donc quand vous empruntez, l’argent coûte de plus en plus cher, que ce soit sur les marchés (pour les Etats) ou auprès de votre banquier !
      Il FAUT réglementer les banques. 
      Séparer le « bas de laine » des Français et attribuer une large part de cet argent au secteur des PME-PMI et dont les entreprises ont besoin pour se développer et créer des emplois.

      L’Etat ne DEVRAIT pas emprunter pour payer ses frais de fonctionnement : fonctionnaires etc. car c’est la spirale infernale, ensuite il faut emprunter pour payer les intérêts de la dette qui ne cesse ainsi de s’alourdir du capital+intérêts, etc.

      On ne peut comparer notre pays à la Grèce où l’Etat et les habitants sont tous endettés.
      Quant à l’Espagne, l’Etat n’y est pas très endetté, ce sont les Espagnols qui ont des dettes sur 30, 40 voire 50 ans surtout pour devenir propriétaires.

      La faute à qui ? aux banques qui ont prêté à des taux (à l’époque) satisfaisants à des personnes qui ont vu ces intérêts augmenter plus vite que le TGV !

      L’Etat Portugais est aussi endetté que ses habitants environ 50/50. Et on y voit les banques récupérer un parc immobilier de plus en plus important, car peu de personnes sont assez riches pour acheter une maison, un appartement ... avec la rigueur qui a coupé dans les salaires, et même dans les retraites, sans oublier l’augmentation de l’lVA (TVA locale) de 5% à 23% dans l’alimentation et la restauration !

      En France, rien de perdu, un espoir subsiste, mais c’est d’abord un espoir politique. 
      Il faut une politique du « milieu », c’est-à-dire, un juste milieu : un peu de rigueur en limitant les dépenses mais pas trop pour ne pas casser la croissance... et faire des économies dans TOUS les domaines : chasse au gaspillage, limiter l’éclairage nocturne (1 réverbère sur 2 par exemple) et bien sûr relancer la production nationale dans tous les domaines. Enfin que TOUS les Français se sentent concernés en réservant 10% seulement de leurs achats aux produits nationaux.

      Et ça, c’est le programme de Bayrou. Simple et efficace. Gardons espoir car nous ne sommes pas si mal logés que nos autres voisins européens, mais cela demande un effort.
      Les Français sont-ils capables d’un effort sur 2 ou 3 années ou bien laisser filer le déficit et voir la dette de l’Etat exploser ?
      La réponse, cet espoir, ne se trouvent donc pas QUE dans les urnes.


    • musashi 5 avril 2012 13:06

      Ce qui serait intéressant ça serait d’avoir un comparatif du niveau de dette entre les pays très démocratiques et les pays « moins » voir pas du tout démocratiques.

      Je ne serais pas étonné de voir que les pays avec le moins de dette sont les pays les moins démocratiques...tout simplement car dans ces pays les dirigeants n’ont pas à « acheter » leur électorat.

      Si quelqu’un a des infos sur le sujet.


  • Strawman Strawman 4 avril 2012 11:07

    Pour comprendre l’endettement colossal de tous les pays d’Europe (y compris les élèves « modèles » comme l’Allemagne avec ses salaires à 1 euro), il faut regarder de près le fléau qui les a tous touchés de plein fouet : la privatisation de la création monétaire (loi de 1973 en France, puis traités de Lisbonne et Maastricht).

    Si les Etats ont depuis des millénaires le pouvoir régalien de battre monnaie, ce n’est pas un tour de passe-passe pour escroquer leurs créanciers, mais un mécanisme économique de base : la masse monétaire d’un Etat doit être équivalente aux richesses qui y circulent, comptabilisées (de façon simplifiée) par le PIB. Si elle est supérieure (planche à billets), cela crée de l’inflation (Zimbabwe, Allemagne des années 20...). Si elle est inférieure, c’est la déflation (la Grande Dépression suite au krash de 1929 aux Etats-Unis).
    Au fur et à mesure qu’un Etat se développe, son PIB augmente, il faut donc y injecter de la monnaie dans des proportions adéquates pour éviter ces deux phénomènes.

    En 1973, le PIB de la France était de 178 milliards, il est aujourd’hui de plus de 2000 milliards ; Il a donc fallu injecter 1800 milliards (encore une fois, ce n’est pas de la planche à billets, mais une adaptation au volume de richesses produites). Or depuis 1973, nous sommes forcés d’ « emprunter » cette monnaie aux banques privées et de leur verser une rente exponentielle, sans pouvoir rembourser à moins de maintenir notre PIB à 200 milliards.

    C’est là qu’est la perversité de ce système. Les banques nous prêtent la monnaie dont nous avons besoin (que nous pouvions produire seuls sans intérêt avec la Banque de France, et associée à des richesses que nous produisons), et nous devons leur rendre de l’argent, c’est à dire les richesses auxquelles elles correspondent. Cela revient à taxer les bénéfices d’une entreprise à 3% de son chiffre d’affaires, alors qu’il peut y avoir un facteur 100 entre les deux. Même un grand groupe industriel comme Carrefour serait en faillite au bout de quelques années avec de tels prélèvements usuriers, et on les impose à notre pays depuis bientôt 40 ans, d’où cette dette abyssale conçue dès le départ pour être impossible à rembourser. Ce n’est pas à cause du social, de l’immigration ou de la concurrence chinoise, mais parce que le simple fait de se développer et de s’enrichir augmente la dette de manière exponentielle.

    Pour les solutions, elles sont toutes pénibles, mais moins que si l’on reste les bras croisés à attendre de subir le sort de la Grèce. Sortir de l’Euro ne résoudra rien tout seul, mais il permettra de s’émanciper de la Banque Centrale Européenne et de retrouver notre souveraineté monétaire pour pouvoir se développer sans que cela n’alourdisse la dette. Pour la dette restante, il existe des stratégies efficaces : l’Argentine et l’Equateur étaient dans la même position que nous, ils se portent maintenant beaucoup mieux que quand ils suivaient les injonctions du FMI. Je vous invite à vous renseigner plus en détail sur leurs méthodes, et surtout à vous rappeler ceci : les économistes les plus compétents ne sont pas ceux qu’on vous montre dans les médias...


    • Marianne Marianne 4 avril 2012 11:20

      Justement, ma proposition consistant à se réapproprier la dette par l’épargne citoyenne reviendra à enrichir le citoyen plutôt que les investisseurs et les banques en minimisant le coût du risque.


      Je rappelle que le taux de dette souveraine comprend une prime de risque, calculé selon la probabilité de l’Etat à ne pas rembourser sa dette. Par exemple les taux de la dette Grecque sont monté à 32% (donc probabilité de 1/3 de défaut). Il a été décidé une décote de 50% de cette dette et non un défaut total. Les banques détentrices ont perdu 50%, donc plus que la prime de risque de 32% qu’une détention du titre anticipait. Et elles n’ont pas pu faire jouer les assurances CDS (qu’elles ont pourtant payer en cas de couverture) qui ne fonctionnent qu’en cas de défaut total. Les banques ont été bien perdante sur ce coup là !

      Concernant l’Argentine, dont la monnaie était arrimée au dollar. Lorsqu’elle a fait faillite, le peuple a terriblement souffert pendant 10 ans, avec -40% de pouvoir d’achat globalement et plus de 50% de personnes sous le seuil de pauvreté. C’est ce qui arriverait à la France si elle sortait de l’Euro même en se déclarant en faillite et ne remboursant plus sa dette.

    • musashi 4 avril 2012 12:03

      Pas sûr que la situation des pays européens soit pire que celle des pays qui possèdent encore l’outil de la création monétaire comme les États-Unis, l’Angleterre ou le Japon. C’est un débat effectivement intéressant.

      Personnellement je ne pense pas que le problème de l’Europe soit essentiellement d’ordre monétaire mais plutôt d’« infrastructures ». Il nous faudrait un vrai budget européen et un conseil stratégrique capable de décider de grands investissements au niveau européen pour relancer la croissance. Il manque également des réserves européennes capable de faire face au situation de crise (cyclique).

      En résumé un niveau fédéral européen qui serait élu démocratiquement.


    • sisyphe sisyphe 4 avril 2012 15:53

      Entièrement d’accord avec le commentaire de Strawman : c’est exactement ce dont il s’agit.


  • Taverne Taverne 4 avril 2012 11:24

    Merci Marianne pour ce rappel salutaire. Pour vous qui aimez mes chansons de second degré, voici la chanson de Bayrou « maudit blues » (parodie de « moody blue »). J’ai bien dit « second degré », qu’on ne vienne pas se plaindre ! smiley Mais il y a un fond de vérité, on l’admettra...


    • Marianne Marianne 4 avril 2012 11:59

      Il est super ton clip même si un peu déprimant ... Tu as vraiment du talent !
      Dommage que le son ne soit pas assez clair, il faut le remixer.

      Je partage ...

  • musashi 4 avril 2012 11:54

    En tout cas à part Bayrou j’entends effectivement très peu de personnes parler de du problème cruciale de la dette, bizarre ; Notamment les 2 favoris qui nous emfument avec du hallal, une tranche à 75%, etc...


  • lemouton lemouton 4 avril 2012 11:57

    Comme il y en a certain comme l’auteur, qui continue à  vouloir nous faire croire qu’il y a un avenir avec « la dette »,.smiley
     je suis tenté de faire des copié/collés, mais bon je le réecrit .

    Dette —> 1500 Milliard d’euro —> elle ne sera JAMAIS remboursée.. !!! smiley

    aux politiques, à nous proposer un après...


  • Marianne Marianne 4 avril 2012 12:10

    Commentaire d’un de mes potes :

    « Est-ce de droite de constater qu’on ne peut pas longtemps dépenser ce que l’on n’a pas ? Est-ce de gauche de préférer croireau père Noël ? » 

    • sisyphe sisyphe 4 avril 2012 16:06

      Mais, dites moi, Marianne, est-ce que VOUS, vous vivez au dessus de vos moyens ?

      Est-ce que les 8 millions de Français sous le seuil de pauvreté vivent au dessus de leurs moyens ?
      Les 6 millions de mal-logés ?
      Les 5 millions de chômeurs ?
      Les dizaines de millions au SMIC ?

      Est-ce que l’Etat, qui brade les services publics, qui détruit l’école, l’hôpital, la police, vit au dessus de ses moyens ? Et si oui, QUI en profite ?

      Les banques et organismes financiers, eux, ne sont pas accusés de vivre au dessus de leurs moyens ; alors que c’est eux, et EUX SEULS qui ont provoqué la crise, justement, en vivant au dessus de leurs moyens ; mais, pas grave ; les états les ont renfloué, pour qu’ils puissent continuer.

      Etre de droite, c’est considérer que les choses sont en l’état, qu’il n’y a pas d’autre alternative, et que, donc, les citoyens comme les états doivent se plier à la loi des maîtres du jeu, appliquer leurs diktats ; c’est donc empêcher aux citoyens de dépenser l’argent qu’ils PRODUISENT, et le laisser détourner au profit de ceux qui les rançonnent.

      Quant à croire au père Noël, si vous pensez que les plans de rigueur et d’austérité vont permettre de rembourser la dette, c’est bien vous qui y croyez !

      La droite, c’est faire croire au Père Noël, pendant qu’on fait agir le père Fouettard.

      La gauche ne croit pas au Père Noël ; elle SAIT que les acquis se gagnent chèrement, au prix de luttes et de victimes, depuis des siècles : elle a chèrement payé pour le savoir ; elle ne croit qu’au peuple, qu’aux citoyens, car c’est eux seuls qui peuvent changer le cours des choses.

      Votre pote est un gros balourd.


  • musashi 4 avril 2012 12:20

    Personnellement je paie des intérêts sur mes crédits, ça ne me choque pas et je n’ai pas trop de fuite en avant.
    Bon après c’est sûr que quand c’est son argent on a tendance à faire plus attention. Le gouvernement et les collectivités locales avec l’argent des autres sont moins « exigeantes ».

    Ça me rappelle un reportage sur les collectivités locales où des élus avaient choisit des crédits à taux variables car ils étaient moins chers à cours terme (pendant le durée du mandat). Les crédits à taux variables ont ensuite explosé et ont couté beaucoup plus d’argent qu’un crédit classique.
    Bizarrement quand on a regardé si ces élus avaient utilisé les mêmes types de crédits pour leur emprunt personnel (maison, etc..) et bien non là ils avait fait attention....


  • Romain Desbois 4 avril 2012 12:23

    Arrêtons un peu de croire que les caisses sont vides.

    72 millions pour couvrir la tour Eiffel de plantes vertes

    Des centaines de millions pour la construction de stades

    40 milliards d’euros déja dépensés pour acheter les rafales de Dassault (L’état s’est engagé à lui en acheté au moins 11 de plus par an !)

    Le projet de circuit F1 de Fillon (il avait trouvé quatre villes en idf candidates alors même que l’on nous dit qu’il manque d’espace pour construire des logements sociaux)

    500 millions par an pour engraisser la presse ,

    Etc....
    etc...
    etc...

    nous pouvons avoir un budget largement bénéficiaire et ne avoir à emprunter si l’on gérait un peu mieux.

    Et nous savons tous quels candidats ont le plus de rigueur et de probité.


    • fanc 4 avril 2012 22:18

      les caisses sont vides, puisque l’on tourne sur de l’argent dette. Tout dépend ce que l’on entends par « caisse »


    • Romain Desbois 5 avril 2012 00:10

      Non les dépenses superflues , telles que celles évoquées plus haut sont supérieures au déficit annuel. Sans ces dépenses superflues, on n’aurait pas besoin d’emprunter pour combler le déficit et il y a un solde positif qui permettrait de rembourser de la dette accumulée.


  • spartacus spartacus 4 avril 2012 13:37

    1-réduire au plus vite le déficit public de fonctionnement  : c’’est réduire les privilèges comme les régimes spéciaux,les cumuls, les effectifs pléthoriques. Impossible, trop de bénéficiaires et en plus avec des pouvoirs de nuisance.

    2- Différencier dans les comptes publics la « bonne dette » de la « mauvaise dette ». Les privilégiés n’y tiennent pas. Ils veulent des moyens pour eux...pas des investissements pour le futur.
    3-Pour neutraliser le risque de taux sur la dette, proposer la réappropriation de la dette souveraine par les citoyens eux-mêmes, Impossible, le lobby des banques embauche comme patron le corps d’état des inspecteurs des finances. Juge et partie.
    4-Réduire fortement le déficit commercial extérieur (baisser les importations, notamment en privilégiant l’achat de biens fabriqués en France). La grande illusion ! Les produits manufacturés sont trop peu compétitifs et le marché interne trop faible pour pouvoir amortir des usines. Le groupement du commerce organisé limite les débouchés et la dépendance des entreprises. La préférence aux grandes entreprises et aux grands groupes en France a bloqué le système. 

    Que voulez vous, les Français ont l’habitude de voir que le voisin abuse du système. Celui qui se remetra en cause le premier...sera exécuté.

    • musashi 4 avril 2012 14:24

      @spartacus

      Il me semble que parmi les « éligibles » Bayrou est celui qui s’attaque le plus concrètement au déficit public de fonctionnement par son référendum sur la moralisation de la vie politique.
      Fin du cumul des mandats, réduction du nombre de députés et sénateurs, limitation du nombre de ministres, baisse des salaires des ministres de 10% et du budget de l’Élysée de 20%, comité de déontologie pour mettre fin aux conflits d’intérêts publiques/prives.

      En même temps c’est assez logique car son parti est celui qui a le moins à y perdre par rapport à l’UMP.


    • musashi 4 avril 2012 14:25

      et le PS...


    • momo momo 4 avril 2012 15:07

      « Les propositions de Marine Le Pen et de Nicolas Dupont-Aignan, d’une sortie de l’euro, sont carrément non crédibles, conduisant à une dévaluation qui augmenterait le montant et le coût de la dette à rembourser, libellée en euro, d’au moins 30% accompagné d’une hausse de taux de plus du double »

      Etonnant cette critique du Système... mais où l’auteur reprend les critiques dde l’anti-Système avec les arguments... du Système.

      Allo la Lune, ici la Terre...


  • Immobilier-danger Immobilier-danger 4 avril 2012 14:27

    Merci Marianne pour cette excellente synthèse sur la situation actuelle de notre dette publique. J’ai l’impression que depuis deux mois, on n’entend plus rien dans les médias traditionnels à ce sujet, comme si le problème était derrière nous. Au contraire, ce problème est devant nous et plus nous retardons la reprise en main de notre endettement et plus les marges de manœuvre se réduiront...

    Outre ces dettes publiques qui s’accumulent, les ménages Français ont également connu une forte augmentation de leur endettement. Certes moins que dans les pays anglo-saxons, mais suffisamment pour peser davantage dans la balance.

    Savez-vous que la dette immobilière des Français a doublé en 10 ans seulement ? C’est la principale cause de l’explosion de la dette des particuliers. Quand on sait que le gouvernement actuel a injecté plusieurs milliards d’euros pour soutenir la bulle immobilière française (au lieu de laisser les prix se réguler comme dans les autres pays en bulle), on remarque que ces choix vont nous coûter très cher à l’avenir, aussi bien sur les dettes des ménages que de l’État.


  • lemouton lemouton 4 avril 2012 15:23

    La dette ne sera JAMAIS remboursée... !!!

    Le sysè¨me bancaire va entièrement se vaporiser.. !! un séisme bancaire total..

    La France devra repartir sur de nouvelles bases, exactement comme en 45..

    Dans un premier temps, nous allons y perdre, c’est sûr... mais proportionnellement à nos « fortunes »...
     et ce sera le prix à payer pour un monde débarassé des profiteursactuels..
    parasites spéculateurs..
    qui veulent faire croire que nous sommes tous dans le meme bateau...

    que tout doit continuer comme aujourd’hui..

    et bien NON !!... smiley

    je suis prêt à leur abandonner les quelques sous de mon travail qu’ils ont détourné dans leur système spéculatif..

    Car demain,
    eux n’auront entre les mains qu’un argent spéculatif qui se dévaluera,
    tandis que moi j’ai toujours dans mes mains mon savoir faire professionnel qui aura toujours sa place dans la société... smiley


  • Pelletier Jean Pelletier Jean 4 avril 2012 15:31

    @Marianne,,
    Les pendules ont ainsi remis à l’heure, mais je crains qu’un tel sujet ne soit pas trés grand public en l’état, trop technique san doute.
    D’un point de vue politique il pose les bonnes questions et les bonnes responsabilités.

    Comment traduire cela en programme politique acceptable par l’opinion ? Car dire je vais réduire la dette est une chose, le comment est plus important, même difficile.
    http://jmpelletier52.over-blog.com/ 


  • sdzdz 4 avril 2012 15:32

    La souveraineté monétaire permet des ajustements collectifs qui ont du sens dans un cadre national, beaucoup moins à l’échelle de l’Europe.


    L’optique de l’IRC schématiquement :
    -Sur les points 1 et 2, on peut penser sa résorption sur un plan vertical (Etat/départements), pas seulement horizontal (recettes/dépenses). ce point n’est pas à négliger car la démocratie (locale) y gagnerait, comme la perte d’influence d’agents extérieurs (Franc or/Franc courant) ou la décongestion de l’Etat central après un transfert de « patate chaude » aux collectivités locales.
    -Sur le point 3, sa résorption peut être envisagée de manière drastique dans un cadre francophone via un mécanisme de monétisation sur projets, compensant le travers d’une simple création monétaire sans contrepartie. On rajoute donc une dimension géostratégique très forte.
    -Sur le point 4 celui du déficit commercial extérieur, l’IRC prône un vaste plan de « sortie de l’économie pétrolière » (gaz, uranium), c’est-à-dire en fait une stratégie pensée conenrnant la question énergétique à l’échelle globale et à celle du budget des ménages, tenant donc compte de 4 postes budgétaires :
    -immobilier
    -transport
    -alimentation
    -production d’énergie sous toutes ses formes.

    Je ne développe pas tous ces points. Mais il est clair que revenir sur la loi de 1973 et la convention ne suffit pas ! cf blog


  • aliante 4 avril 2012 15:54

    les marchés financiers nous prêtent du papier avec des taux d’intérêts le mieux c’est de le refabriquer nous même à taux zero ,ceux qui veulent defendre le paiement à tout prix de la rapine des marchés financiers sont des complices de ces mêmes marchés financiers
    ils faut briser les système qui correspond comme par enchantement au creusement de la dette sur le graphique depuis les année 70 , La Loi Pompidou Rotschild ,qui été inscrit dans le traité de Lisbonne ,c’est sure que ceux qui l’ont inventé vont vous expliquer que c’est une catastrophe de faire ça et c’est irresponsable ,parce qu’ils vont voir leur racket s’assécher,en soi
    un etat peut fabriquer son argent sans taux d’intérêt et il n’est même pas obligé de le rendre 


    • musashi 4 avril 2012 16:38

      @aliante

      Concernant le prêt à taux zéro aux Etats vous faites comment ? Zéro pour tous les États ?
      Vous prêter à la Grèce au même taux qu’à l’Allemagne ?

      Si oui quel serait alors l’intérêt d’un pays de bien gérer ces finances ?


    • fanc 4 avril 2012 22:23

      Ceci est possible en sortant de l’euro, uniquement


  • HELIOS HELIOS 4 avril 2012 16:03

    Il y aurait bien une solution, mais.... pas sur qu’elle plaise a tout le monde :

    la voila, helas en anglais, expliquée par "carnet atlantique, un sujet economique tres serieux...

    Helas, regardez bien les petis dessins....


  • pissefroid pissefroid 4 avril 2012 16:08

    Le bas de laine des français est de 3000 milliards
    voir http://www.liberation.fr/economie/0101119588-3-000-milliards-de-bas-de-laine

    Il me semble que ce bas de laine pourrait être ponctionné par un emprunt obligatoire.

    Les modalités de la ponction, de l’intérêt et du remboursement pourraient faire l’objet d’une consultation nationale.

    L’idéale serait que cette dette soit possédée par les citoyens et non par des banques.


    • musashi 4 avril 2012 16:40

      @pissefroid
      Tout à fait d’accord c’est une piste intéressante à étudier.


    • lemouton lemouton 4 avril 2012 18:06

      Le bas de laine des français .......pourrait être ponctionné par un emprunt obligatoire.

      et ceux là  .. on les oublie ?? smiley


    • pissefroid pissefroid 4 avril 2012 18:20

      Bien sûr que non.
      Il ne serait pas acceptable de ponctionner le bas de laine en oubliant la fraude et l’évasion fiscales.


    • lemouton lemouton 4 avril 2012 18:49

      ah.. ok.. pissefroid.. sur ce point nous sommes d’accord...

      mais pas sur le remboursement de la dette, il ne se fera jamais..

      Déjà que pour une dette de 1500 milliard, nous avons payé un cumul d’interet de 1350 milliard...


  • Jean-Louis CHARPAL 4 avril 2012 16:09

    Très caricatural et faux de dire que le Front de Gauche traite superficiellement la question.

    Jacques Généreux la traite de façon approfondie et pertinente dans son livre « Nous on peut ».

    Il faut s’inspirer de l’ Argentine et de l’Islande : ne payer qu’une partie de la dette, au taux et au rythme que le Gouvernement décide.

    Ensuite emprunter à taux faible ou à taux zéro aux banques centrales (Banque de France et BCE).

    Ca n’est pas plus compliqué que cela ! Il faut arrêter de culpabiliser et de terroriser les peuples avec cette dette bidon !

     


    • musashi 4 avril 2012 16:53

      @Jean-Louis CHARPAL

      - Emprunter directement à la BCE c’est assez compliqué à réaliser pour ne pas dire quasi impossible. Mais imaginons que cela soit possible...la BCE prétera à 0% à tout le monde ?
      Elle prêtera à la Grèce au même taux qu’à l’Allemagne ? Si oui, quel intérêt pour un pays de bien gérer ces finances si un « mauvais élève » peut emprunter au même taux qu’un « bon élève » ?

      - Ensuite il y a la solution de la banque de France mais dans ce cas c’est le retour au Franc et la probable dévaluation de 10 à 20 % qui irait avec. Une dévaluation de cet ordre quand on a un déficit budgétaire de 70 milliards et qu’on importe la plupart de nos matières premières pourraient être très néfastes même si sur certains côté notamment compétitivité cela pourrait être bénéfique. Je parle même pas des soubresauts économiques que pourrait provoquer une sortie de la France de l’Euro.

      Mais j’ai bien envie de voter pour celui qui explique que les dettes sont bidons. Personnellement je suis assez endetté et j’aimerais bien ne pas avoir à les rembourser mes dettes ni mes intérêts. Si un candidat peut me proposer ça alors je vote pour lui smiley


    • john_le_rouge john_le_rouge 4 avril 2012 17:51


      @musashi

      Ne confondez pas la situation d’un simple citoyen avec celle d’un état.
      Vous qui êtes soit-disant très endetté, vous viendrait-il à l’esprit d’aller voir votre employeur pour lui demander une baisse significative de votre salaire ?? Je pense que non bien sûr. C’est pourtant ce que fait l’état depuis trop longtemps à coup de niches ficales. Cette dépense fiscale prive l’état d’une partie de ses recettes (estimée à environ 100 Milliard d€/an ). Avec l’argent économisé sur leurs impots, les plus aisés voient leur revenu disponible augmenter, ce qui leur permet d’accroitre leurs placements en bons du tresor rémunérés en intérêt par l’impôt prélevé sur l’ensemble des contribuables, ce qui revient à mettre en place une redistribution à l’envers des plus démunis vers les plus aisés. Et le plus incroyable, c’est qu’on arrive à faire croire à la majorité que l’état vie au dessus de ses moyens par la faute des chomeurs, des malades et des fonctionnaires ...

      Quand Mélenchon dit : « On va vous faire les poches !!! », c’est à une poignée de gens qu’il s’adresse, les très riches, ceux là même qui se sont gavés depuis des décennies et qui ont creusés la dette.

      Quand Sarkozy, Bayrou et hollande disent « On va vous faire les poches !!! », c’est à l’immense majorité qu’ils s’adressent, ceux la même qui vont la rembourser ...


    • musashi 4 avril 2012 18:36

      @john_le_rouge

      Je vous rassure, je ne confond pas la situation d’un citoyen avec celle d’un état. Je fais juste un peu d’ironie.

      Votre exemple est un peu caricaturale, mais je vous accorde que beaucoup de niches fiscales sont inefficaces (à lire le rapport de la cour des comptes sur le sujet) mais certaines peuvent se défendre. Celles qui qui concernent notamment l’investissement c’est à dire qui vont rapporté au final plus qu’elles n’ont coutés ou celles qui créent de l’emploi.

      Désolé mais quand Mélenchon veut me faire croire que c’est les riches qui ont creusé le dette j’ai un peu du mal à y accrocher....peut être s’il avait parler du nombre faramineux d’élus, , de leurs salaires, de leurs privilèges très élevés à mon gout alors ça serait peu être mieux passé.


    • musashi 4 avril 2012 18:45

      En supprimant 177 députés comme le propose Bayrou on fait déjà 4 millions d’économie par mois...


    • fanc 4 avril 2012 22:28

      Ce que je ne comprends pas avec le FDG, c’est que l’analyse est bonne mais les conclusions sont irréalistes.

      Emprunter à taux 0 à la BCE n’est pas possible sans sortir de l’euro, n’est-ce pas évident ?


    • john_le_rouge john_le_rouge 5 avril 2012 10:51

      @musashi

      Emprunter directement à la BCE c’est assez compliqué à réaliser pour ne pas dire quasi impossible. Mais imaginons que cela soit possible...la BCE prétera à 0% à tout le monde ?

      C’est bizarre, seule, la zone euro s’est contrainte à se financer sur les marchés financiers. Pourquoi alors est-ce possible au USA, en angleterre, au Japon, ... mais pas dans la zone euro ? L’impossibilité n’est qu’une question de volonté politique.
      Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi après la crise de 2008, c’est la zone euro (grèce, espagne, portugal, italie,irlande, france, ...) qui a été attaquée par les marchés financiers alors que l’endettement des pays qui la compose était inférieur à ceux du Japon, des états-unis ou d’autres ?? Tout simplement parce qu’à cause des statuts de la BCE, la zone euro était la seule en incapacité de se défendre. Et il faudrait laisser faire, ne pas réagir ??

      Elle prêtera à la Grèce au même taux qu’à l’Allemagne ? Si oui, quel intérêt pour un pays de bien gérer ces finances si un « mauvais élève » peut emprunter au même taux qu’un « bon élève » ?
      Ce que vous n’avez pas compris dans le raisonnement de ceux qui défendent cette mesure c’est qu’Il ne s’agit pas de financer l’ensemble des dépenses de l’état par la BCE. Seuls les dépenses d’investissements publics le seront (constructions d’écoles, de routes, d’hopitaux) permettant de couvrir les besoins des populations.


    • musashi 5 avril 2012 11:23

      @john_le_rouge

      Dans la zone euro, l’Allemagne, les Pays Bas et l’Autriche ne sont pas attaquées, pour quelle raison selon vous ?
      Pour que la BCE prêtent aux Etats il faudrait déjà que ces pays soit d’accord pour revoir les statuts de la BCE qui a été créée pour être indépendante. Malheuresement ces pays ne le veulent pas, pourquoi selon vous ?

      Le seul moyen d’emprunter à 0% à une banque centrale serait de revenir au Franc, vous êtes pour ? personnellement je pense pas que le retour à une monnaie faible soit une bonne idée pour un pays qui n’a aucune matière première et qui est fortement endetté en devise forte.

      La situation des pays qui ont l’outil de la création monétaire n’a rien à envier à celle de l’Europe et notamment de la France. Les Etats Unis survive car le dollar est monnaie de réserve, le Japon car leur dette est détenue en majorité par les japonais, je vous laisse analyser les dernières mesures imposées en Angleterre notamment pour les frais étudiants pour vous faire une idée de la situation de l’Angleterre...

      Selon moi le problème de l’Europe n’est pas monétaire mais institutionnel il manque juste un niveau fédéral élu démocratiquement avec un budget fédéral.

      Par contre, la France est relativement épargné pour l’instant mais si nos dirigeants continuent à nier la réalité il se pourrait que la France soit la prochaine cible. D’ailleurs le journal « The economist » le dit très bien, seul Bayrou a pris la mesure de la menace (il en parlait déjà en 2007).


  • Balian of Ibelin Balian of Ibelin 4 avril 2012 17:11

    Bonjour,

    Cette dette est ODIEUSE, car elle a été contractée par nos gouvernants corrompus
    UM-PS depuis 1973...
    Il faudra donc la dénoncer comme telle ! et refuser de rembourser quoi que ce soit.
    Le peuple français est victime dans cette affaire...
    Bien qu’on veuille nous bourrer le crâne avec des arguments du genre..
    « Vous avez vécu au-dessus de vos moyens... vous êtes responsables...etc.. »
    Tout cela est de la propagande, qui vise uniquement à masquer l’embrouille..
    (
    1- Les pays européens n’ont pas le droit d’emprunter à la BCE, ni à leur banque nationale
    2- Les marchés financiers empruntent à 1% à la BCE...
    3- les marchés financiers prêtent alors à bien plus de... 1% aux pays,
    dont la France...
    C’est bien le hold-up du siècle !!! avec la complicité active de nos dirigeants..

    )

    On leur a déjà donné 1400 milliards, à ces chiens de capitalistes.

    Il faudrait donc faire un audit complet de cette dette, et envoyer en justice tous les ripoux
    qui nous ont mis dans cette situation.

    Certains pays ont déjà pris leur courage à deux mains....
    Islande, argentine, equateur...et s’en sont très bien sorti !!!
    http://www.latinreporters.com/equateureco14122008.html

    Même les états-unis l’ont déjà fait en Irak !!! et appliqué le concept de dette odieuse !!
    « Suite à leur invasion en Irak, les USA ont appliqué ce concept pour ne pas hériter de la dette de Saddam Hussein lors de l’annexion économique du pays »
    Lien : http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_odieuse#L.27Irak

    Bien entendu, ils ne s’en sont pas vantés...
    Il ne faudrait pas que la jurisprudence soit utilisée par d’autres pays..

    Quelle est la position du FDG à ce sujet ?


  • musashi 4 avril 2012 17:22

    @Balian of Ibelin
    moi non plus je ne veux pas rembourser mes dettes et intérêts, vive le FDG smiley.


  • Wail 4 avril 2012 17:28

    Je suis tout à fait d’accord avec l’analyse présentée dans l’article (même si je suis moins convaincu par les solutions).
    Cependant, il manque un chiffre clé, rarement cité lorsqu’on parle de la dette publique, alors qu’il a beaucoup de sens :
    23% des recettes nettes de l’État en 2011 furent consacrées au simple paiement des intérêts (ou service) de la dette.
    Si on prend en compte l’ensemble du besoin de financement de l’État pour 2011 (le remboursement de capital à échéance de l’année, qui est immédiatement réemprunté, plus le déficit supplémentaire de l’année), on obtient un besoin de financement correspondant à 93%(!) des recettes nettes de l’État en 2011.

    Source : http://www.performance-publique.budget.gouv.fr/fileadmin/medias/documents/ressources/LFI2011/ depliant_budget2011.pdf
    http://www.aft.gouv.fr/articles/programme-de-financement-pour-2011_7064.html

    Ces chiffres sur la dette ne prennent pas en compte les engagements sur les retraites, certains déficits des comptes sociaux, les garanties dans les dispositifs d’aides européens (FESF, MES)...

    Le ratio service de la dette sur revenus nets de l’État témoigne du risque d’effet boule de neige : l’ampleur du service de la dette risque de provoque un déficit qui augmente à son tour le service de la dette... Ainsi, équilibrer le budget de l’État veut dire que les dépenses publiques hors intérêt de la dette ne correspondront qu’à 75% de ses revenus.

    Les ratios habituellement cités ont tous de gros défauts :

    Le ratio dette publique sur PIB ne donne qu’un ordre de grandeur de la dette publique. Il ne correspond pas à une capacité de remboursement puisque le PIB « n’appartient pas » à l’État. Il ne montre pas le coût de la dette : le Japon a moins de problèmes (pour l’instant) avec 220% que l’Espagne avec 60%.

    source : http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_public_debt

    Le service de la dette en pourcentage des dépenses est un chiffre un trompeur : une explosion des dépenses diminue le pourcentage du service de la dette. Ainsi, le service de la dette ne représente « que » 16% des dépenses.

    source : voir ci-dessus

    On cite aussi le ratio déficit public sur PIB. Comme l’explique l’inventeur même de ce ratio, cet indice est douteux. « le déficit est un solde ; c’est à dire non pas une grandeur économique première », « afficher un pourcentage de déficit par rapport au PIB, c’est mettre en rapport le flux partitionné, échelonné des échéances à honorer dans les années futures avec la seule richesse produite en l’année origine. Il y a discordance des temps. »
    source : http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20101001trib000554871/po urquoi-le-deficit-a-3-du-pib-est-une-invention-100-francaise.html


    • Marianne Marianne 4 avril 2012 18:26

      Je suis d’accord, il faut rapporter le montant du déficit et notamment le coût des intérêts de la dette au montant des recettes, c’est plus pertinent que rapporté au PIB (j’en parle dans l’article). Je dis aussi que l’engagement des retraites des fonctionnaires n’est pas provisionné. Les déficits des comptes sociaux y sont par le biais de leur dette (au travers de la CADES). En revanche,  les garanties dans les dispositifs d’aides européens (FESF, MES) sont censés être comptés dans la dette (règle d’Eurostat).


    • anatole archibald anatole archibald 4 avril 2012 22:20

      @ l’auteure 4 avril 18:26

      ’’il faut rapporter le montant du déficit et notamment le coût des intérêts de la dette au montant des recettes, c’est plus pertinent que rapporté au PIB’’  :

      Rapporté au budget (ou recettes au sens large, emprunt compris) concerné serait à mon avis, le plus pertinent. Rapporté aux recettes fiscaux est certes plus percutant. Rapporté au Pib est plus édulcorant pas étonnant donc son utilisation en tant qu’outil politique de manipulation des masses.

      @ l’auteure 4 Avril 11:11

      ’’Les banques et les marchés ne sont pas responsables du surendettement de l’Etat. Les gouvernants ont mal géré et ont trompé le peuple’’  :

      C’est pas faux et incomplet. Cela vaut aussi pour ceux qui rejettent la totalité de la responsabilité sur les banques et le marché financier.

      La caste politico-financière est responsable et pour cause.

      Politiciens (de gauche comme de droite) et financiers sont conjointement instigateurs et défenseurs à l’extrême du système en usage qui leur assure un revenu pérenne, en instaurant grâce aux politiciens, une taxe fiscale privée à leur profit exclusif à travers tous les intérêts perçus sur toutes formes de crédit.


  • franc tireur 4 avril 2012 20:04

    Il est primordial que les marchés spéculent sur notre dette et fassent flamber nos taux d interets, car sinon on ne réformera jamais, on l a connait notre oligarchie fonctionnarisée, la dépense,les impots, elle en déviera jamais,c est un aveuglement socialiste.
    Ca fait 2 ans que j attends qu on soit sous tutelle, on ne peut plus etre dirigé par des politiciens francais, laches,hypocrites,corporatistes et clientélistes.
    Degradez nous on en peut plus de ces ploucs d énarques !


    • fanc 4 avril 2012 22:33

      Il n’y a plus d’énarques à la tête de la France depuis que Sarko est là 2007.
      Ceci n’explique pas cela.


    • franc tireur 5 avril 2012 01:50

      Mais Sarko na pu faire appliquer ses directives ,la haute fonction publique bloque systematiquement, a bercy comme dans toutes les administrations.C est une caste oliagrchique sorti du moule énarchiste qui refuse que l on dévie de ses precepts.C est pas pour rien que sarko dénonce les « corps intermédiaires »


    • musashi 5 avril 2012 11:27

      dehors les énarques et les avocats.... smiley


  • lloreen 4 avril 2012 21:03

    Des nouvelles de Grèce, censurées par nos merdias
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=b8NodihIfOg

    Les Grecs ouvrent les barrières des péages pour faire gratuitement passer les voitures depuis longtemps déjà.
    Ils se révoltent avec le tout gratuit pour ne plus verser d’argent à l’état grec.
    Ils partent du point de vue , très exact, que les autoroutes ont déjà été payées par l’argent des impôts qu’ils ont versé et que personne n’a à repayer pour quelque chose qui a déjà été payé par la collectivité.
    Les mafieux veulent voter une loi pour punir ces actions mais les grecs ont dit qu’ils ne s’y plieraient pas quitte à aller en prison.


  • bakerstreet bakerstreet 4 avril 2012 21:42

    Que faire ?

    C’est simple : Refuser de la payer, comme les russes après l’emprunt russe, les argentins il n’y a pas si longtemps.
    S’ils sonnent à la porte : Dire qu’on a déjà donné, ou lacher le chien, ils ne reviendront pas.


    • anatole archibald anatole archibald 4 avril 2012 23:38

      @ bakerstreet 4 avril 21:42

      3 secondes de bonheur, c’est toujours ça de pris, grand merci à toi.

      @ l’auteure

      article très documenté (chiffre) et très bonne idée que le pdf joint. Merci. Néanmoins comme mon voisin du dessus, je vais me permettre un commentaire sur le paragraphe Que faire ?

      C’est une question bateau qui fait que l’on ne sort pas des sentiers balisés par l’orthodoxie comptable pour y répondre. Ce faisant chacun y va de sa solution partisane que d’aucun qualifiera de solution de sortie de la dette, occultant les conséquences néfastes occasionnées sur le quotidien de tout un chacun. Vous n’échappez pas à la règle. Ce que vous solutionnez d’un coté provoque hélas des dégâts collatéraux par ailleurs.

      Que faire sans que la solution soit aussi douloureuse que le mal ? aurait été un questionnement plus constructif me semble t’il. Et là, force est de constater qu’aucune solution n’est possible sans sortir du convenu.

      Ma solution indolore consiste à singer la Bce dans son action de rachat, détourné ou pas, des toxiques dont font parties les dettes souveraines. Mais à la place de la planche à billet, user de l’expédient Obligation d’État subordonnée, perpétuelle, dotée de surcroît d’atours la rendant tellement sexy qu’irrésistibles et circulants (quasi fonds propres, fonds légal de réserves, déductibilité fiscale, quasi monnaie complémentaire circonscrite à l’acquisition de valeurs mobilières, à l’acquittement d’impôts .. et plus encore ... on peut rêver d’une monnaie universelle à long terme).

      Au bilan. Aucune charge annuelle de la dette à acquitter. Nominal et primes payables en une seule fois à notre entière convenance. Aucune échéance pour la liquidation de la totalité des créances. Relance des marchés des valeurs mobilières. Garanties et caution solidaires de tous les acteurs impactés (États, institutions, banques, entreprises et particuliers) par les toxiques. Liste des avantages non exhaustive.

      En contre partie, les bénéficiaires (États, banques, institutions) du désendettement et de la consolidation de leurs capitaux, abondent à un taux faible un Fonds Souverain dédié au financement volontariste d’actifs productifs de service, industriel ou commercial sous contrôle exclusif citoyen. Fond Souverain Citoyen qui participe au rachat des obligations émises en contrepartie des toxiques récupérés et détruites.

      Oui, mais hélas, c’est une méthode atypique. Elle n’a pas pire ennemi que notre propre inertie, l’inertie du peuple qui refuse l’étude de solutions sortant de l’ordinaire.


    • musashi 5 avril 2012 12:52

      @bakerstreet

      bof personnellement la situation actuelle de la Russie ou de l’Argentine ne me fait pas plus rêver que ça....


  • BA 4 avril 2012 22:10

    Mercredi 4 avril 2012 :

     

    Chahutée sur les marchés, l’Espagne ne parvient pas à rassurer.

     

    Regain de tension sur les marchés, explosion de la dette, chômage record  : les mauvaises nouvelles ne laissent aucun répit au gouvernement espagnol au moment où il entreprend un effort de rigueur inédit, en espérant convaincre que le pays pourra se passer d’une aide extérieure.

     

    Après des semaines de détente sur les marchés alimentée par la manne de liquidités de la Banque Centrale Européenne (BCE), l’Espagne a dû concéder mercredi des taux en nette hausse lors de la première émission obligataire lancée après la présentation du budget 2012.

     

    « L’Espagne revient au coeur de la tourmente », affirme Soledad Pellon, analyste de la maison de courtage IG Markets, pour qui l’émission est « un échec absolu ».

     

    Perçue comme un test, l’émission d’obligations à 3, 4, et 8 ans a certes été accueillie par une demande robuste, quoique en baisse, mais les taux ont flambé, l’échéance à 4 ans notamment accusant une hausse d’un point par rapport à la précédente, le 1er mars.

     

    Le Trésor a préféré s’en tenir à son objectif, qui allait jusqu’à 3,5 milliards d’euros.

     

    "Il y a eu une bonne demande et nous avons en plus tapé dans la fourchette et au prix du marché", souligne une responsable du ministère de l’Economie, préférant l’anonymat, qui qualifie l’émission de "relativement bonne".

     

    Prudent, le Trésor espagnol a profité des taux en forte baisse du premier trimestre pour prendre de l’avance sur son financement : il a déjà couvert 47% de son programme obligataire pour 2012, qui table sur 86 milliards d’euros bruts d’émissions à moyen et long terme.

     

    Mais pour de nombreux analystes, le regain de tension laisse craindre une nouvelle étape agitée en zone euro.

     

    "L’émission obligataire espagnole indique qu’il y a encore des risques en Europe, d’autant plus que nous nous dirigeons vers les élections en Grèce et en France", explique Michael Sneyd, analyste chez PNP Paribas.

     

    http://www.boursorama.com/actualites/chahutee-sur-les-marches-l-espagne-ne-parvient-pas-a-rassurer-5a5d4471f1aa7d179b488eaea70ca69b

     

    Comment les Bourses européennes ont-elles réagi aux mauvaises nouvelles venues d’Espagne ?

     

    Suisse : baisse de - 1,47 %

    Pays-Bas : baisse de - 2,53 % 

    France : baisse de - 2,74 %

    Norvège : baisse de - 1,27 % 

    Pologne : baisse de - 1,81% 

    Allemagne : baisse de - 2,84 % 

    Italie : baisse de - 2,42 % 

    Belgique : baisse de - 3,10 % 

    Espagne : baisse de - 2,09 % 

    Royaume Uni : baisse de - 2,30 %


  • diverna diverna 5 avril 2012 08:56

    J’aurais pu poster en réaction au message de « Marianne » qui indique ce lien :
    https://www.scribd.com/doc/85967606/Alain-Beitone-Idees-fausses-et-faux-debats-a-propos-de-la-monnaie-Reflexion-a-partir-de-la-« -loi-de-1973- »
    Cet article d’Alain Beitone mériterait une discussion en soi. La question de la « Loi de 1973 » est curieusement expédiée sur une base « historique ». Le fait qu’il y ait eu des textes depuis 1936 qui donnaient un cadre assez semblable aux textes de 1973 n’est pas une explication. Il y a beaucoup d’érudition et autant d’une certaine mauvaise foi dans cet article. L’argument suivant est que ni les USA, ni l’Angleterre, ni le Japon n’ont des textes comparables aux dispositions de Maastricht sur l’obligation pour les états d’emprunter avec intérêts auprès des banques de second ordre. Je relance donc la question sur ce forum « exotérique » (cf article cité) : comment expliquer le dette en quelques minutes pour ces 3 pays là ? C’est de cette façon qu’on fait avancer la réflexion ; pas par le mépris.
    Le bateau coule et une argumentation franche et fouillée sur la dette est plus que jamais souhaitable.


  • Marianne Marianne 5 avril 2012 16:07

    SOURCE AFP

    La cellule de chiffrage des programmes de la présidentielle réunie par l’Institut de l’entreprise a évalué jeudi à plus de 100 milliards d’euros le coût pour les finances publiques des mesures phares du programme de Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche.

    Parmi les mesures les plus coûteuses, le droit à la retraite à 60 ans à taux plein est chiffré à 27 milliards d’euros annuels tandis, que le remboursement à 100 % des dépenses de santé (optique et dentaire compris) se situerait dans une fourchette de 23 à 76 milliards, selon les efforts demandés aux complémentaires. Le coût des mesures en faveur de l’enseignement supérieur a été estimé entre 2,7 et 5,6 milliards d’euros, le doublement du budget public de la recherche à 13,9 milliards et le rétablissement des effectifs supprimés dans l’Éducation nationale entre 1,9 et 2,2 milliards.

    Il en coûterait aussi 3,5 milliards d’euros pour porter le budget du ministère des Sports à 1 % du budget national et de 2,4 à 3,1 milliards pour augmenter de 50 % l’investissement de l’État dans l’enseignement professionnel. La dette publique serait fortement creusée par la création d’un « pôle 100 % public de l’énergie comprenant EDF, GDF, Areva et Total renationalisée », de 142 à 152 milliards d’euros si ces quatre entreprises étaient entièrement nationalisées, de 102 à 107 milliards si seule Total était concernée (sur la base des modalités retenues par le gouvernement socialiste de 1982).

    Recettes

    À l’inverse, la suppression de l’ensemble des dispositifs d’exonérations de charges sociales (part employeurs) produirait 28 milliards de recettes brutes. Mais elle serait « rapidement compensées par les dépenses d’indemnisation chômage liées à la destruction d’emplois qui en résulterait », toujours selon l’Institut de l’entreprise, qui reprend à son compte le chiffre de 800 000 suppressions évoqué en 2005 dans un rapport du Conseil d’orientation pour l’emploi. De la même manière, une taxe de 10 % sur les revenus financiers (taxe contribution logement) rapporterait entre 8,7 et 9,9 milliards d’euros aux caisses de l’État chaque année.

    L’Institut de l’entreprise est un centre de réflexion indépendant, financé par les entreprises, qui réunit depuis 2007 une cellule de chiffrage des programmes des principaux candidats à l’élection présidentielle dans « un esprit de complète neutralité », assure-t-il. Le détail de ces chiffrages est consultable sur le site de la cellule, www.debateco.fr.


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