vendredi 28 septembre 2007 - par Clad

Défendons l’anglais !

Ces dernières décennies, les attaques contre la langue anglaise se multiplient. Même sur internet, où la communication à l’échelle internationale est rendue plus facile que jamais grâce à l’anglais, les messages, parfois haineux, contre ce merveilleux outil de communication pullulent (voir notes de fin d’article pour quelques exemples). J’entends, par cet article, répondre aux principales critiques formulées à l’encontre de la langue qui défia l’homme qui défia Babel.

Pas plus tard qu’hier, j’ai traîné dans les rues de Southampton (Royaume-Uni) avec une Canadienne, une Allemande et une Hollandaise. Il y a quelques années, nous combattions et craignions les Germains, aujourd’hui, grâce à cette compréhension que permet l’anglais, langue quasi universelle, je n’avais pas d’autre ambition que de trouver un salon de thé pour discuter littérature. Est-ce que ce n’est pas littéralement merveilleux  ? Est-ce que ce n’est pas la meilleure plaidoirie pour l’humanité que l’on puisse imaginer ? Existe-t-il meilleur motif de fierté en tant que race ?

Et pourtant, il se trouve, et ils sont nombreux, de ces aigris pour y trouver à redire. Les plus ridicules d’entre eux sont probablement les espéranteux, dont l’unique argument peut se résumer à : "Ouin, c’est pas juste, ça favorise ces salauds d’Anglais/Américains  !" Contentons-nous poliment de parler d’ironie, en songeant à la vocation originelle de l’espéranto : une meilleure compréhension, tolérance et acceptation entre les peuples. Le brave dentiste utopique à l’origine de l’espéranto doit se retourner dans sa tombe. Enfin, gageons qu’il aurait au moins la satisfaction de voir que son rêve s’est finalement concretisé, l’anglais ayant juste remplacé l’espéranto.

L’autre grand argument que l’on peut entendre, c’est : "Si chacun parle la même langue, il n’y aura plus de différentiation régionale, plus de spécificités culturelles, tout sera uniforme." Le lien de causalité est loin d’être évident : Allez donc dire à un Ecossais ou un Irlandais qu’ils sont similaire à un Anglais. Je vous conseille de vous tenir à bonne distance, et d’avoir quelques dispositions à la course à pied. Ca marche aussi en France : un Breton ressemble-t-il tant à un Provençal ? Et un Alsacien, est-il plus proche d’un Parisien ou d’un Munichois ?

Et puis quoi, chacun doit-il rester enfermé dans sa culture jusqu’à la fin des temps ? Il est évident que lorsque deux cultures apprennent à se connaître, elles s’interpénètrent avec le temps (si j’ai de la chance, je pourrais le prouver avec l’Allemande dont je parlais plus haut). Faut-il considérer ça comme une pollution des cultures existantes et cesser immédiatement tout contact intercommunautaire ? Drôle de façon de penser.

Il y a aussi cet argument qui consiste à dire qu’en dehors des pays anglophones, nous parlons un sous-anglais, un "global english". Foutaises ! Déjà, il faudrait commencer par comprendre que "en dehors des pays anglophones", ça n’est pas synonyme de "la France". Il y a tout un tas de pays moins conservateurs au niveau de la langue, comme les pays nordiques où une grande partie de la population parle couramment un anglais parfait. Et par "parfait", j’entends : "un anglophone natif pourrait parler des heures avec un Norvégien sans se rendre compte qu’il n’a pas lui-même l’anglais comme langue maternelle". Mais même en France, et malgré tous les efforts de certaines vieilles barbiches pour freiner autant qu’elles le peuvent l’ennemi linguistique, l’anglais de notre génération (j’entends par là "les acnéïques") n’est pas si mauvais. Vous savez à combien d’exemplaires le dernier Harry Potter (non traduit) s’est vendu cet été ? D’après Asp Explorer (à qui j’ai repompé ce point), 200 000. Plus qu’un Goncourt. Et pourtant il s’adresse principalement aux enfants, même s’il a acquis une certaine popularité chez les jeunes adultes. Quelqu’un oserait-il dire que Harry Potter est écrit en globish  ?

Toujours dans l’optique de réfuter cet argument du sous-anglais simplifié : je suis actuellement en Angleterre grâce à un programme d’échange universitaire européen (merci l’UE !), je n’ai reçu aucune formation linguistique spécifique avant mon départ, on pourrait tout au plus parler d’une curiosité certaine envers la culture britannique, mais à part ça je pense être raisonnablement représentatif du niveau d’anglais moyen de ma génération. Et pourtant, je communique très bien avec les locaux. Evidemment mon anglais n’est pas parfait, et des questions comme "Which country are you from ?" "Are you french ?" (ou, tout aussi souvent "Are you german ?") finissent toujours par tomber. Mais tout de même, je n’ai aucun problème à suivre des cours magistraux ou à aller au théâtre/cinéma. Je ne doute pas que le globish soit, dans certains milieux, une réalité (il aurait été difficile qu’il en soit autrement, coincée qu’est cette pauvre langue entre les efforts français pour freiner le développement de l’anglais et sa nécéssité en pratique dans beaucoup de domaines), mais ce problème est restreint à des groupes globalement peu importants, et qui le seront de moins en moins au fur et à mesure que l’anglais se répandra. A partir de notre génération en tout cas, je suis certain que nous sommes épargnés par le phénomène.

Je reste emerveillé par ce que l’anglais permet d’accomplir en termes de compréhension, de partage, de coopération entre les peuples, et je suis favorable à la diffusion la plus large possible de cette langue. (Ou d’une autre remarquez, mais aujourd’hui c’est avec l’anglais qu’il reste le moins de travail à faire pour obtenir une vraie langue mondiale). Et tout autant que je suis émerveillé, je suis également consterné par les réactions de rejet engendrées.


Voir aussi :



519 réactions


    • Henri Masson 8 octobre 2007 11:22

      Certains prétendent, et parmi eux l’auteur de cet article dans son chapô, que « la communication à l’échelle internationale est rendue plus facile que jamais grâce à l’anglais ». D’autres vont dans le même sens en affirmant que l’anglais a (déjà) résolu la problème de la communication linguistique, qu’il n’y a pas mieux, et que, de ce fait, il n’y a pas lieu de chercher mieux. Ils le croient religieusement, tout comme les enfants croient en tel ou tel Dieu puisque c’est le seul dont on lui a fait croire à l’existence. Il n’y a que le Dieu English dans le ciel de la plupart des élèves, collégiens, lycéens et même étudiants, et ceci partout dans le monde, sauf en Hongrie (Sarko est un croyant du Dieu English smiley.

      Dans les faits, la communication est rendue bien plus difficile, coûteuse en temps et donc en argent, et surtout inéquitable qu’elle aurait pu l’être avec l’espéranto. Encore faut-il se débarrasser de ses oeillères : les usagers de l’espéranto, surtout parmi les jeunes, ont pratiquement tous étudié l’anglais dans le cadre de l’enseignement. Inversement, la majorité de ceux qui ont appris l’anglais dans le cadre de l’enseignement ne savent rien de l’existence de l’espéranto. Un sondage effectué en 1984 par SAT-Amikaro durant les douze jours du Salon de l’Étudiant, à Paris, sur 409 visiteurs interrogés, aussi bien étudiants (très majoritairement) qu’enseignants ou parents, avait montré que 45% ne savaient rien de l’espéranto, 29% n’en avaient qu’une idée assez vague, et 26% en avaient une idée plus précise (quelques uns le connaissaient assez bien ou même le parlaient).

      Le ministère de l’EN se garde bien de leur ouvrir les yeux, sinon, ce serait comme en Hongrie... Lorsqu’ils dispensaient des cours d’espéranto aux universités de Clermont-Ferrand et d’Aix-en-Provence, où ils avaint pu faire admettre l’espéranto comme unité de valeur, les professeurs Janton et Duc-Goninaz étaient obligés de refuser des inscriptions. Donc, contrairement à ce que certains affirment, l’espéranto intéresse. J’ai eu l’occasion de le confirmer dans un autre domaine pour avoir été le maître d’oeuvre, sur France Inter, le 1er juin 1998, d’une émission d’une heure, animée par Brigitte Vincent, une remarquable animatrice. Son succès, en début d’après-midi, donc pas à une heure de très grande écoute, avait débouché sur un cours express de 10 mn chaque matin durant tout le mois d’août. Les deux animateurs en furent un jeune Anglais qui avait découvert l’espéranto par une émission de la BBC, et Brigitte Vincent dans le rôle d’élève. Il y avait eu pas moins de 5000 appels téléphoniques, lettres et cartes postales, et, si tout ceci n’avait pas eu lieu, « Le Monde Diplomatique » n’aurait pas, depuis quelques années, de version réticulaire en espéranto : l’un des nombreux auditeurs qui ont alors commencé l’apprentissage de la langue, Wilhelm Luttermann, a en effet pris l’initiative de proposer cette version au Monde Diplo : http://eo.mondediplo.com/


    • Henri Masson 9 octobre 2007 07:23

      À PROPOS DE L’ANGLAIS FACILE :
      http://vortareto.free.fr/argumentaire/facile.htm
      (travail intéressant fait par un médecin).

      Autre avis, très documenté, d’un autre médecin, suédois celui-là, en danois, allemand, anglais, espagnol, français, grec, islandais, italien, néerlandais, polonais, portugais, russe, finlandais, suédois et japonais :
      http://www.2-2.se/

      Texte en anglais d’un Irlandais :

      Esperanto : A Language for the Global Village
      Real Life Experiences With Esperanto
      http://esperanto.ie/english/zaft/zaft(9).htm

      Bonne lecture !


    • Henri Masson 9 octobre 2007 08:37

      Dans le but de défendre le monde contre l’anglais, et l’espéranto contre les commérages, qui voudrait bien faire, assez vite, une traduction irréprochable de l’article de Charles Durand « Is English a new Esperanto ? »
      http://www.esperanto-sat.info/article352.html
      afin qu’il puisse paraître non seulement ici, mais aussi dans la revue « La SAGO » et, bien entendu, à la suite de l’article original en anglais (auquel je pourrais ajouter une autre traduction en espéranto) ?

      M. Charles Durand le ferait volontiers, mais il n’aura pas le temps avant la mi-décembre.

      Si Clad veut bien la faire, je le remercie d’avance.


  • seespan 5 octobre 2007 19:10

    @masson

    Si tu veus voir un tres bon debat

    http://www.democracynow.org/finkelstein-benami.shtml

    C’est entre un ancien ministre des affaires etrangere israelien et un politologue americain specialisé sur le conflit israelo-palestinien. Les deux sont de tres bon debateur mais l’un est un politique et l’autre un scientifique. Un des meilleurs debat que j’ai vue reçamment. (je te conseil de garder l’adresse du site democracy now ils ont de tres bonne emmissions)


  • Henri Masson 6 octobre 2007 12:16

    À propos du «  brave dentiste utopique à l’origine de l’espéranto [qui] doit se retourner dans sa tombe », voici ce qu’il écrivait dans « Essence et avenir de l’idée d’une langue internationale » (Hachette & Cie, Paris 1907 ; extrait des pages 119 et 102 de « L’homme qui a défié Babel ».) :

    "“Toutes les idées appelées à jouer un rôle important dans l’histoire de l’humanité, écrit Zamenhof, connaissent invariablement le même sort. Quand elles apparaissent, elles rencontrent chez leurs contemporains non seulement une obstination et une méfiance remarquables, mais encore une incompréhensible hostilité. Les pionniers doivent beaucoup lutter et souffrir pour leurs idées ; on les prend pour des fous, pour des nigauds puérils, ou même pour des gens franchement néfastes. Tandis que ceux qui consacrent leur temps à toutes sortes de bêtises sans objet et sans utilité, uniquement parce que cela est à la mode et conforme aux idées routinières de la foule, profitent de tous les biens de la vie autant que de l’honorable appellation de “gens cultivés” ou de “figures publiques estimables”, les pionniers des nouvelles idées ne recueillent que sarcasmes et attaques. Le premier demeuré venu qu’ils rencontrent les regarde du haut de son ignorance et leur déclare qu’ils perdent leur temps à des futilités”.

    “Le premier plumitif venu écrit à leur sujet des articles et des commentaires “spirituels”, sans même se donner la peine de se rendre compte par lui-même de quoi il retourne ; et le public, qui suit toujours les braillards comme un troupeau de moutons, rit et s’esclaffe, sans même se demander, ne fût-ce qu’une minute, s’il y a une goutte de bon sens ou de logique dans toutes ces “spirituelles” moqueries. Il est bien vu “de ne parler de ces idées-là qu’avec un sourire ironique et méprisant, parce que A. et B. et C. le font” ; sachant d’avance qu’“il n’y a rien de sensé là-dedans”, chacun redoute d’être rangé parmi “ces imbéciles”, même si, pour une minute seulement, il prenait cette folie au sérieux. Les gens se demandent étonnés “comment, à notre époque, de tels énergumènes peuvent apparaître dans le monde et pourquoi on ne les enferme pas dans des asiles d’aliénés”.

    Mais le temps passe. Après beaucoup de combats et de souffrances, les “excentriques” parviennent à leur fin. L’humanité s’est alors enrichie d’un trésor nouveau, dont elle va bénéficier largement de diverses manières.

    Du coup, les circonstances changent. Ayant acquis de la force, l’idée nouvelle paraît aux gens tellement simple, tellement “évidente” de par elle-même qu’on ne s’explique pas comment on a pu vivre sans elle depuis des milliers d’années”.

    Et à propos de « vieilles barbiches » (une manière presque polie de parler de vieux cons), l’auteur de cet article aussi naïf qu’imbécile devrait écouter et lire attentivement les paroles de Georges Brassens « Le temps ne fait rien à L’affaire ».

    http://www.dailymotion.com/video/xyhd0_georges-brassens-quand-on-est-con_music

    paroles :

    http://musique.fluctuat.net/georges-brassens/le-temps-ne-fait-rien-a-l-affaire-t4416.html

    Il y a des gens formidables à tous les âges, et un jeune con a de fortes de finir vieux con s’il ne se remet pas en question.


    • Henri Masson 6 octobre 2007 14:04

      Le mot « chances » a sauté, il faut lire :

      Il y a des gens formidables à tous les âges, et un jeune con a de fortes chances de finir vieux con s’il ne se remet pas en question.

      J’ajouterai que je me suis remis en question a 27 ans en cessant définitivement de fumer et en apprenant l’espéranto. Je sais ce que je pouvais comprendre et exprimer en anglais au bout de six mois d’études avec professeur et, dans le même temps, en espéranto sans professeur.


  • Henri Masson 8 octobre 2007 13:17

    Affaire d’actualité : qui se ramasse, en ce moment comme avant, les prix Nobel ? Des Anglais et des « Américains » pur jus, donc des natifs anglophones. Et ceci alors qu’il y a toujours plus d’intellectuels et de scientifiques non natifs anglophones ayant étudié l’anglais comme seconde langue ?


    • Asp Explorer Asp Explorer 10 octobre 2007 23:05

      Encore raté, plouf, dans l’eau. Cette année, y’a un Français. Comme me le faisait remarquer quelqu’un il n’y a pas longtemps, « parle de ce que tu connais ».


    • Henri Masson 11 octobre 2007 08:08

      1. les deux premiers étaient « Américains ». Ça fait déjà une belle proportion.

      2. un correspondant étasunien, espérantiste, que j’avais eu l’occasion d’héberger quand je travaillais à Paris, fondateur de « Linguafest » http://www.linguafest.org/ , et qui enseigne maintenant l’anglais et l’espéranto en Chine, m’avait dit que l’université de l’Illinois, où il avait étudié et travaillé, avait eu 12 prix Nobel. En existe-t-il d’autres ayant eu autant de prix Nobel hors de l’anglophonie, et en particulier des EUA ?

      3. ce serait bon signe si l’Académie suédoise comprenait enfin que tout ce qu’il y a d’important pour l’humanité ne se fait pas aux EUA ou en GB.

      4. il existe une excellent site bilingue (français + Langue Internationale) sur ce sujet : http://membres.lycos.fr/samuelgaillard/Nobel/debut.php

      5. l’espéranto a reçu et reçoit le soutien de prix Nobel :
      http://esperanto-sat.info/article185.html
      http://esperanto-sat.info/article1001.html


    • Fanfan la tulipe 11 octobre 2007 10:15

      Pour les prix nobels, il serait interressant de savoir la quantité par pays en annuel pour pouvoir comparer correctement


    • Henri Masson 11 octobre 2007 13:04

      Et toc ! Encore un prix Nobel pour une anglophone pur jus en ce jeudi 11 octobre 2007...


    • Henri Masson 11 octobre 2007 13:44

      PS : par contre, je me réjouis que la lauréate soit — chose extrêmement, excessivement rare — une femme qui, de plus, a choisi de défendre la cause féminine : Doris Lessing. Mais il y a énormément de femmes qui, de par le monde, mènent ce même combat mais que l’on n’entend pas du fait qu’elles ne s’expriment pas dans la langue des maîtres du moment, la loi des mâles qui imposent la loi du plus fort.

      http://www.esperanto-sat.info/article203.html


  • charlesxp 8 octobre 2007 23:25

    Je suis extrêmement surpris par la naïveté de ce jeune Français qui s’extasie de pouvoir communiquer en anglais avec des ressortissants de divers pays qui se trouvent comme lui en Grande-Bretagne. Il pourrait faire exactement la même chose à Paris, en français bien sûr, avec tout autant de représentants de nationalités différentes ! A Madrid, ce serait la même chose en espagnol, bien sûr. A Moscou, à la période de l’Union soviétique, on trouvait des étudiants chinois, vietnamiens, hongrois, roumains, camerounais et que sais-je encore, et tout ce joli monde communiquait en russe, mué de fait en langue clé pour ouvrir les portes à l’international !

    Au Japon, actuellement, on trouve des étudiants philippins, chinois, sri-lankais, vietnamiens et qui communiquent entre eux en japonais après le cours intensif d’un an en langue japonaise qui est le pré-requis à des études d’ingénieur pour les détenteurs de bourses Monbusho... Miracle, le japonais est également une langue de communication internationale !

    Notre petit étudiant français n’a décidément pas vu grand chose et il faudrait qu’il prenne conscience que le monde ne se limite pas à la Grande-Bretagne !

    Charles Durand


  • Jérémie 9 octobre 2007 00:27

    Moi aussi je suis à l’étranger pour étudier, grâce à un système européen : Erasmus. Mais je suis en Espagne. Et la langue commune, c’est l’espagnol. L’universalité de l’anglais est toute relative, donc elle n’existe pas.

    Je suis stupéfait par ton article, moi, un de la génération des « acnéiques » comme tu dis. Tu écris :

    >>>les attaques contre la langue anglaise se multiplient.

    C’est faux, c’est la domination de l’anglais qui est attaquée, pas l’anglais lui-même. Et ça change tout. Tu défends l’anglais, ou sa domination dans les relations internationales ?

    >>>Il y a quelques années, nous combattions et craignions les Germains, aujourd’hui, grâce à cette compréhension que permet l’anglais, langue quasi universelle, je n’avais pas d’autre ambition que de trouver un salon de thé pour discuter littérature. Est-ce que ce n’est pas littéralement merveilleux ?

    On peut t’objecter, par exemple, que les guerres intestines en Afrique Noire ont cessé avec la colonisation et reprit depuis la décolonisation ; que de plus, cette même colonisation a apporté une langue commune à bien des Africains qui avant ne se comprenaient pas. Peut-on dire pour autant que la colonisation était une bonne chose parce qu’elle apportait paix et intercompréhension ? Non ! Parce qu’il y a autre chose : la paix et l’intercompréhension dans la soumission à une puissance dominante ne valent rien. Aujourd’hui ce sont les pays Anglo-saxons qui sont les « dominants », notamment grâce à l’hégémonie de leur langue à l’international, même si c’est plus « soft » (comme ils disent) qu’une domination militaire à l’ancienne. S’y complaire c’est aimer la servitude volontaire par confort, plutôt qu’une liberté plus risquée.

    >>>Les plus ridicules d’entre eux sont probablement les espéranteux, dont l’unique argument peut se résumer à : « Ouin, c’est pas juste, ça favorise ces salauds d’Anglais/Américains ! »

    Tu te moques du juste et de l’injuste ?

    >>> (...) l’anglais ayant juste remplacé l’espéranto.

    Non, l’anglais a remplacé le français dans la diplomatie, et peut-être encore le latin dans d’autres domaines. L’Espéranto n’a encore jamais été « en place », alors comment pourrait-il être « remplacé » ? De plus, l’Anglais ne sera jamais « un espéranto » puisqu’il n’est pas une langue neutre mais celle de nations (et quelles nations !) et de leur culture.

    >>>Et puis quoi, chacun doit-il rester enfermé dans sa culture jusqu’à la fin des temps ?

    Non, je suis d’accord avec toi : il faut une langue commune. Mais tu réponds de manière trop rapide et opportuniste à la question « Laquelle ? » parce que tu es esclave de la réalité actuelle, subjugué (étymologiquement « sous le joug ») par elle.

    >>>Il est évident que lorsque deux cultures apprennent à se connaître, elles s’interpénètrent avec le temps

    Oui, le problème c’est qu’avec la domination de l’anglais, la culture anglo-saxonne pénètre les autres unilatéralement. Tout le monde apprend l’anglais, mais les Anglo-saxons apprennent assez/très peu les langues étrangères, puisqu’ils en ont moins besoin.

    >>>Déjà, il faudrait commencer par comprendre que « en dehors des pays anglophones », ça n’est pas synonyme de « la France ». Il y a tout un tas de pays moins conservateurs au niveau de la langue, comme les pays nordiques où une grande partie de la population parle couramment un anglais parfait.

    C’est toi qui devrais comprendre que « les autres pays que la France » n’est pas synonyme de « pays nordiques ». Ceux-ci totalisent, d’après mes calculs, 24 millions d’habitants, soit à peine 0,4% de l’Humanité. Parle plutôt de la Chine, de l’Inde ou du Brésil si tu veux être plus représentatif. Sauf que là, ça marche nettement moins bien pour expliquer que le monde entier court joyeusement vers le tout-anglais et le parle aisément, sauf la France qui serait en retard !

    >>>Mais même en France, et malgré tous les efforts de certaines vieilles barbiches pour freiner autant qu’elles le peuvent l’ennemi linguistique, l’anglais de notre génération (j’entends par là « les acnéïques ») n’est pas si mauvais.

    Il faut savoir : les Français sont mauvais en anglais ou pas ? Quoiqu’il en soit, c’est vrai : l’anglicisation (c’est à dire la collaboration : soumission à la puissance du moment) en France fait des pas de géant, malgré l’opposition de quelques résistants qui ont l’effronterie agaçante de ne pas vouloir suivre le troupeau.

    >>>Quelqu’un oserait-il dire que Harry Potter est écrit en globish ?

    Non, mais quelqu’un oserait-il dire que tous ceux qui ont acheté Harry Potter en anglais l’ont bien compris ? Je suis prêt à parier (parce que je l’ai fait moi-même comme tous ceux que je connais) que la plupart des Français qui ont acheté Harry Potter en anglais vont le racheter en français.

    >>> Et pourtant, je communique très bien avec les locaux.

    Moi aussi, en Espagne, en espagnol. Mais je ne vois pas très bien ce que ça vient faire là...

    >>>Evidemment mon anglais n’est pas parfait, et des questions comme « Which country are you from ? » « Are you french ? » (ou, tout aussi souvent « Are you german ? ») finissent toujours par tomber.

    Moi pareil : on me dit souvent « Eres Francés ? » mais parfois aussi « Eres alemàn ? », sans doute parce que je suis blond smiley)

    >>>(...) coincée qu’est cette pauvre langue entre les efforts français pour freiner le développement de l’anglais et sa nécéssité en pratique dans beaucoup de domaines,

    Oh, pauvre langue dominante qui rencontre des oppositions... Arrête, tu vas nous faire pleurer, c’est trop déchirant !

    >>>mais ce problème est restreint à des groupes globalement peu importants, et qui le seront de moins en moins au fur et à mesure que l’anglais se répandra.

    Non, c’est le contraire. « Ce qui nous sauve croît avec ce qui nous perd ».

    >>>A partir de notre génération en tout cas, je suis certain que nous sommes épargnés par le phénomène.

    Mon pauvre ami...

    >>>Je reste emerveillé par ce que l’anglais permet d’accomplir en termes de compréhension, de partage, de coopération entre les peuples,

    Tu as oublié « d’instrument de domination des Anglo-saxons, de leur culture et de leurs intérêts ». Tu es émerveillé, subjugué, béat, aveuglé par ce que tu trouves lumineux, et comme un moustique tu vas te brûler sur l’ampoule parce que tu ne rélféchis plus.

    >>>et je suis favorable à la diffusion la plus large possible de cette langue. (Ou d’une autre remarquez, mais aujourd’hui c’est avec l’anglais qu’il reste le moins de travail à faire pour obtenir une vraie langue mondiale).

    « Ou d’une autre » : miracle ! Un petit éclair de lucidité ! Il suffit donc d’arriver à faire tourner le vent, et les gens comme toi ne poseront plus de problèmes parce qu’ils le suivent toujours comme des girouettes !

    >>>Et tout autant que je suis émerveillé, je suis également consterné par les réactions de rejet engendrées.

    Ces réactions de rejet de la domination de l’anglais sont fondées et raisonnées, alors que toi tu es dans le sentiment et la passion : tu es « émerveillé ». Sors donc de ton émerveillement pour réfléchir plus sérieusement.


  • Henri Masson 9 octobre 2007 09:18

    Au fait, quel anglais faudrait-t-il défendre, puisqu’il en existe 38 variantes ?

    Voir « Babel English »
    http://www.esperanto-sat.info/article55.html

    Le monde a plus que jamais besoin, et de toute urgence, d’une langue anationale (sans lien avec quelque nation que ce soit, comme le fut le latin) et équitable pour bien se compendre.


  • Henri Masson 9 octobre 2007 12:33

    Une chose m’amuse beaucoup depuis quelques temps, et je pense que le moment est venu de réagir. Il s’agit de l’allusion, reprise par l’auteur de cet article dans son chapô, à « L’homme qui a défié Babel » http://www.esperanto-sat.info/article1010.html , l’ouvrage que j’ai co-écrit avec René Centassi, ancien rédacteur en chef de l’AFP : http://www.esperanto-sat.info/article466.html

    Clad, qui me traite à l’occasion de gourou, comme l’ont déjà fait Asp Explorer et sa bande de roquets, est lui-même sous l’emprise de cet individu pour lequel il ne cache pas son admiration.

    Asp Explorer, que j’ai traité ailleurs de plus que minable et de goret, se présente en effet, comme « Auteur de « Celui qui a défié Masson » ». Et Clad d’écrire :

    « J’entends, par cet article, répondre aux principales critiques formulées à l’encontre de la langue qui défia l’homme qui défia Babel. »

    Je clape-clape des deux mains. D’autant plus que son article est d’une niaiserie que n’a pas Asp Explorer.

    Mais Clad est jeune, ce qui est une belle qualité, mais pas toujours.

    Je ne dis pas qu’à son âge, à l’époque où j’étais fasciné par l’anglais et les « Américains », je ne me serais pas comporté comme lui. Peut-être aurais-je été blessant envers des gens qui m’auraient parlé d’espéranto. Peut-être aurais-je dit, à force de l’avoir entendu, que c’était un truc raté, même si, dans le fond de moi-même, j’avais de la sympathie pour l’idée. Mais je connaissais tout de même l’existence de cette langue, et, plutôt que d’émettre un avis sur un chose dont je connaissais à peine plus que le nom, j’ai eu la curiosité d’y voir de plus prêt. Durant les six premiers mois d’étude, jusqu’à ce que je sente que je saurais le défendre des moqueries, je n’en ai fait part à personne. Car, en effet, apprendre l’espéranto demande un certain courage intellectuel, ce qui n’est pas le cas pour l’anglais : c’est rassurant de suivre le troupeau : « On est les plus nombreux, donc on a raison ! »... même si ça mène à l’histoire racontée par Rabelais http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouton_de_Panurge.

    Clad n’a pas eu cette idée, et il est tombé en admiration devant son gourou. C’est parfois très dur de se libérer d’une idée préconçue comme de prendre ses distances par rapport à une religion, une doctrine, une croyance. Et là, il s’agit bel et bien d’une croyance. Il a été suffisamment démontré, dans les commentaires renforcés par des références précises, de très nombreux liens, des récits de vécu de l’anglais et/ou de l’espéranto, etc., que bon nombre de passages de cet article ne tenaient pas la route. Nombreux sont les endoctrinés de l’anglais à travers le monde, et il leur est difficile de se libérer de cette croyance. S’il y a des survivants de l’Anglo-American Conference Report 1961, ils doivent pouvoir se dire : « Objectif atteint ! » :

    la propagation de l’anglais ne vise pas seulement à remplacer une langue par une autre mais à imposer de nouvelles structures mentales, « une autre vision du monde » : « l’anglais doit devenir la langue dominante » ... « la langue maternelle sera étudiée chronologiquement la première mais ensuite l’anglais, par la vertu de son usage et de ses fonctions deviendra la langue primordiale ».

    Mais les vrais maîtres de la langue, ce sont ceux qui récoltent en ce moment, et depuis déjà lontemps, les prix Nobel.

    Je ne t’en veux pas, Clad. Je t’imagine bien seul. Asp Explorer et sa bande de roquets t’ont largué et n’ont pas voulu assumer la lourdeur de ta crédulité. Tu es jeune et plein d’avenir. Tout adulte qui repense à sa jeunesse reconnaît dans son for intérieur qu’il a déconné à tel ou tel moment. Quant on est marmot, on dégringole presque aussitôt après avoir tenté de se dresser ; quand on est un peu plus grand, on se fait déjà un peu plus mal en tombant de vélo ; plus tard, on se fait encore plus mal, on se mutile ou on se tue en moto ou en auto. La vitesse est grisante. Quand s’écroule le premier amour, on croit que tout est foutu, que la vie ne vaut plus d’être vécue. Après, et malgré bien des blessures, on reconnaît quand même que la vie est belle et vaut d’être vécue (merci aux mamans qui assument ! smiley, mais il est bon de savoir en éviter les pièges.

    Je ne te demande même pas de mieux découvrir l’espéranto et de perdre ta foi en l’anglais. Beaucoup savent tirer parti des deux, et ils sont de plus en plus nombreux du fait que, pratiquement, nul ne peut échapper à l’anglais.

    Alors, bon courage et bonne chance !

    Sans rancune.

    Henri


    • Clad Clad 18 octobre 2007 23:46

      Jolie argumentation (encore que les technique apprises dans « la psychologie pour les nuls » et appliqués bêtement pour essayer de diviser les lignes ennemis sont un peu visible), mais tu oublies un détail : la personne qui a écrit mon article et qui écrit ceux d’Asp Explorer est la même personne : c’est un copain americain à nous. On ne s’occupe que de la traduction française pour agoravox qu’il nous a demandé d’effectuer depuis qu’il sait que tu envois des articles ici.

      Ton observation sur la difference entre mes articles et ceux d’Asp est donc un peu ridicule.


    • Henri Masson 19 octobre 2007 09:19

      Comme si ça changeait quelque chose ! De toutes façons, le meneur est de touts évidence Asp Explorer, et tout le monde sait déjà où il est prêt à chercher son argumentation (il en donne l’indication sur son site perso) et ses complicités. Clad est visiblement encore plus minable que son maître à penser. Asp Explorer n’a rien d’un explorateur, ni d’un chercheur, mais tout d’un fouille-merde.


    • Fanfan la tulipe 19 octobre 2007 10:23

      A notre cher ASP, le plus grand génie de notre planete et que heureusement presque personne ne connait, li fit de si briantes étudent scientifiques qu’il ne reussie pas à avoir un prix nobel. Lui et certains autres scientifiques créèrent une organisation, la secte de la libre pensée avec à sa tête comme gourou, ASP etant la seule perosnne capable de pensé et endehors de lui excomunication. ASP produit l’idée inpiratoire ultime que tout le monde dans le monde parle admirablement anglais, que se soit chez les anglais, américains, australiens, inuits, papoues, tributs sauvages d’afrique et d’amérique dont certaines sont encore inconnues à l’heure actuelle, l’angalis seule langue à ne pas s’imposer en france, pays de resistance à l’envahiseur car le niveau intellectuels de son peuple est si bas qu’il lui est impossible d’apprendre cette langue. Mais qui plus est notre ASP possedent le must de la technologie d’avangarde, l’amstrad à cassette, ordinateur des plus legés et des plus compacte n’étant pas capable d’afficher des vidéos dernier modeles, ne connaissant pas les extentions periferiques et surtout incapable de produire les accents et graphie d’écriture de langues à travers le monde. Notre ASP qui plus est en apparence esperantophobe et defendeur de l’anglais en pleine perte de vitesse dans le monde fait une guerre acharner contre Henri MASSON defendeur lui aussi de libre pensée mais n’ayant pas le génie d’ASP n’est pas capable de faire une secte. comme je le issait en apparence esperantophobe car un tel génie comme lui n’utilise pas le principe ( Qui est d’une telle debilité) « moins on parle de quelque chose et moins les gens s’y interresse ». donc notre gourou ASP en parle si souvent et avec un tel raisonnement scientifique qu’il provoque justement la connaissance de l’esperanto dans le monde anglais, quel brillant génir notre ASP


    • vendredi 19 octobre 2007 11:17

      Voici un an, j’étais plutôt du côté d’Asp Explorer, mais il m’a ouvert les yeux sur sa propre ignorance. Surtout sur sa malveillance. Entre-temps, grâce à son épaisse connerie, et surtout à la mine d’informations vérifiables fournies par Henri Masson, j’ai trouvé beaucoup de choses fort intéressantes et étonnantes sur cette langue dont j’ignorais même le nom. Et je l’ai apprise.

      Asp Explorer serait-il le gourou d’une secte idolâtre de l’anglais ? Ou l’idiot utile de l’espéranto ? L’histoire le dira.

      Asp Explorer, estas nun klare al mi ke vi estas ne nur azeno, sed kreteno, tamen dankinda kreteno ! (Asp Explorer, il est maintenant clair pour moi que vous êtes non seulement un âne, mais un crétin, cependant un crétin digne de remerciements !).

      Courage, Henri Masson, je vous trouverai des soutiens !


    • Henri Masson 19 octobre 2007 11:32

      Merci Vendredi, mais ce n’est pas tellement moi qui ai besoin de soutiens (je crois savoir me défendre tout seul), c’est surtout l’espéranto en général.

      Au plaisir de vous rencontrer.


    • Clad Clad 19 octobre 2007 18:26

      Je suis d’accord, Asp Explorer et ses suiveurs, en s’amusant aux dépends des quelques doux illuminés que sont les esperanteux a contribuer à faire s’intéresser à votre langue déjà morte quelques personnes. Bah, pourquoi pas si ça les amuse, il faut juste ne pas faire l’erreur de croire que cette langue sera utile dans la vraie vie... On pourrait arguer qu’avec le contre-eclairage apporté sous les articles du gros masson, il aura permis à d’autres d’eveiller leur esprit critique, m’enfin.

      Mais même si il a fourni un certain nombre de pretextes à l’étalage de gros pavés propagandiste, who cares ? Il ne va pas à lui tout seul enrayer l’ineluctable et continu déclin de l’esperanto.

      Dis Henry, tu connais Ken le survivant ? « Tu ne le sais pas encore, mais tu es déjà mort ».


    • Henri Masson 19 octobre 2007 21:08

      C’est fou ce que c’est convaincant ! Quelle platitude, quelle argumentation et que de références ! Décidément bien endoctriné, ce Clad ! On ne l’a pas déniché au rayon des surdoués !

      Le professeur Herbert I. Schiller ne s’y était pas trompé : le décervelage marche très fort, mais ce qu’il a omis de signaler, c’est que ce n’est pas réservé qu’aux « Américains » : « Décervelage à l’américaine » http://www.monde-diplomatique.fr/1999/08/SCHILLER/12381

      Voilà un avis, toujours valide, d’un « Américain » (http://www4.ncsu.edu/ basherwo/ ) d’une tout autre envergure :

      guest comment

      Universal language requirement

      Owen Gingerich (November 1977, page 9) makes a wistful appeal for a graduate language requirement, which he suggests would stimulate an international spirit in science. A much stronger case can be made for a language requirement. Gingerich states that he reads several languages and has translated French and German books into English, but that he does not speak any foreign language. I have given scientific lectures and seminars in several languages, and my experiences add another dimension to the issues raised by Gingerich.

      Most scientists in the world have been compelled to learn to read English, and most have succeeded. Because of this, scientists tend to assume that the spread of English has solved the language problem in science. But there are enormous problems associated with spoken English. While I was at a particle-physics summer school in Erice, Sicily, my knowledge of Italian encouraged me to spend a lot of time with young Italian scientists, who admitted that they couldn’t really follow the English-language lectures. After giving a talk in English at the University of Ulm, West Germany, I was disappointed to learn that many of the science students had had difficulty following my presentation—even though I had been careful to speak distinctly and to avoid slang. At a week-long seminar in Moscow involving scientists, engineers and university educators, all talks had to undergo the slowness and indirectness of serial translation, and personal discussions during tea breaks were impossible due to the highly limited English of most of the Russians and the highly limited Russian of most of the Americans, myself included. (It is probably true that all the Russians could read English adequately.) Despite enormous efforts by the Japanese, including eight to ten years of school study, most of the many Japanese scientists who visit my laboratory are barely able to speak quite inadequate English, and understand very little of what is said to them. A nuclear physicist of my acquaintance sparkles with lively intelligence in Spanish but is reduced to frustrated inarticulateness in English despite strenuous efforts to learn to speak it (she reads English fluently). She must appear much less impressive to my American colleagues than she has appeared to me.

      These real problems are hidden from many American scientists by the fact that the foreign scientists whom they hear speaking adequate English at international conferences are a highly biased sample. Success in international science is now conditioned by a discriminatory, non-scientific factor : the ability to speak English. Gingerich mentions that he has had difficulty finding the time to learn merely to read other languages, but at least he wasn’t compelled to do this. Foreign scientists are not only compelled to learn to read English : if they aspire to the heights of international science they must find some way to learn spoken English. The lucky few find some way to study or work in an English-speaking country. While this discriminatory burden is unfair to all foreign scientists, as with all discriminatory burdens it falls most heavily on the weak, including young scientists in the Third World (except perhaps in former British colonies). It may not be especially difficult to read English, but many foreigners find it extremely difficult to learn to speak and understand English. The complex sounds and confusing spelling mean that a reading knowledge contributes little to speaking and understanding. Another problem is that it is quite difficult for a foreigner to write good English for scientific journals. I certainly could not write acceptable scientific prose in Spanish or Italian, even though I have given adequate lectures in these languages. Gingerich would perhaps have difficulty writing a French or German article, even though he has translated from these languages into English.

      In summary, English is viable where only passive reading is concerned but is not an appropriate vehicle for speaking, understanding, and writing in international science. It is time for scientific societies to consider encouraging the use of an easily learned, politically neutral auxiliary language for international use. Esperanto is a suitable constructed language. It is at least three to five times easier to master than any national language (for non-Europeans and Europeans alike), due to its simple and regular grammar, agglutinative word-building, phonetic spelling and simple sounds. Esperanto is a language of great power and precision. I have given scientific lectures in Esperanto with better audience understanding and participation than I obtained at my English, Spanish, and Italian lectures in foreign countries. We should require science graduate students to learn to read and write Esper¬anto. This could be handled with available self-study textbooks and tested with written translation tasks. The close connection of written Esperanto to spoken Esperanto ensures that this requirement would lead to a speaking ability.

      The old language requirement involved a large amount of work for meager results and was perceived by most graduate students as arbitrary and capricious. This bred resentment and cynicism. We should have a language requirement, but we should make the work no longer burdensome, make the results real, and replace cynicism with idealism and an international spirit.

      For further information : A good in¬troductory textbook, available in many bookstores, is Teach Yourself Esperanto by John Cresswell and John Hartley. Catalogs of books and periodicals in and about Esperanto are available from the Esperanto League for North America, Box 1129, El Cerrito, California 94530, and from the Universala Esperanto-Asocio, Nieuwe Binnenweg 176, Rotterdam 3002, Netherlands.

      BRUCE ARNE SHERWOOD

      University of Illinois at Urbana-Champaign

      Urbana, Illinois

      « PHYSICS TODAY » / July1979


    • Fanfan la tulipe 19 octobre 2007 22:24

      Clad, et l’anglais est t’il lui aussi utile dans la vraie vie, oui en partie comme l’esperanto, mais à la difference de l’anglais ou l’on dit et que même dit ASP que tout le monde doit connaitre l’anglais c’est bien faut, que l’on en a besoin dans tous les metiers et partout dans le monde, cela est bien faux les projets erasmus par exemple n’utilisent pas que l’anglais il n’est qu’un outils parmi d’autres. La dessu j’ai pionté du doitg ce problme à votre gourous, bizarement je n’en ait eut point de reponse, ou aussi quand votre gourou dit que l’anglais s’apprend facilment alors que dans un autre poste il afirmait justement que certains de ses colleges ne pouvais avancées dans leur boulot car ils ne savaient pas maitriser l’anglais, alors angalis ou pas facile faudrait savoir.

      Moi dans mon metier l’anglais n’est pas une obligation, c’est un plus simplement, pour beaucoup d’autres aussi.

      Mais la grande differnece entre les esperanteux et les anglolatres c’est que pour vous en dehors de l’angalis point de salut, alors que nous justement nous disons le contraire l’anglais ne fait pas tout, en espagne on parle espagnol et au japon on parle japonais et ca bizarement on n’entend pas de ha ben oui c’est vrai, rien, autrement tout ce qu’on dit serait faut, l’esperanto on n’a jamais caché qu’il était moindre que l’anglais de par le monde et que certaines en ont l’utilité en loisir, comme en tourisme, comme moyen au niveau boulot.

      Donc la desinformation ce n’est pas nous qui la faisons c’est votre gourou, et de maniere ironique votre article n’a pas recue beaucoup d’avis favorables, cqfd


    • Henri Masson 20 octobre 2007 06:09

      Voici l’adresse d’une étude réalisée par le professeur Otto Haszpra, membre de l’Académie des Sciences de Hongrie, avec qui j’ai eu quelques échanges intéressants :

      Extraits d’une étude du Professeur Otto HASZPRA (Académie des Sciences de Hongrie) : “The Price of the Common Language. Ideas and data for the Most Nondiscriminatory Language Policy within the European Union”.

      1. Hypothèses de base.

      Le raisonnement suppose que l’étude des langues par les citoyens européens est comprise comme formation dans le temps d’activité professionelle rétribuée.

      Le temps de scolarité, selon ce raisonnement, est affecté exclusivement aux disciplines hors langues.

      Cette hypothèse correspond à un souci de logique et d’équité, donnant l’égalité des chances à tous les citoyens, par rapport par exemple actuellement aux élèves du Royaume Uni à qui n’est plus imposé l’étude d’une langue étrangères au cours de leur scolarité.

      1 Heure de travail par individu = 10 Eur/h.trav/ind.

      (Approximation par défaut, sur la base de : salaire moyen en 2003 selon EUROSTAT :

      Dans l’Europe des 15 = 22,70 Dollars [ce qui semble cependant anormalement élevé]

      Chez les 10 nouveaux états-membres = 4,21 Dollars).

      Temps d’étude individuel pour la première langue étrangère :

      Pour l’anglais (ou une autre langue “naturelle”) = 2.000 h.trav/ind

      (Ce qui correspond à env. = 1 année.trav/ind)

      Pour l’espéranto = 200 h.trav/ind

      (Ce qui correspond à env. = 0,1 année.trav/ind)

      Equivalent financier :

      Pour l’anglais : 20.000 Eur/ind

      Pour l’espéranto : 2.000 Eur/ind

      Temps d’étude pour l’étude des langues étrangères suivant la première langue :

      Pour la deuxième langue étrrangère : 80% de la première

      Pour la troisième langue étrangère : 70% de la première

      Si chaque langue est une langue naturelle = 2000 + 1600 + 1400 = 5.000 h.trav/ind

      Si la dernière est l’espéranto = 2000 + 1600 + 140 = 4.640 h.trav/ind

      Si la première langue est l’espéranto = 200 + 1600 + 1400 = 3.200 h.trav/ind

      Population totale / et population d’un an de génération nouvelle :

      (Pour une durée de vie moyenne de 75 ans)

      Union Européenne : 450.000.000 / 6.000.000 ind/an

      Pays de langue anglaise : 60.000.000 / 1.000.000 ind/an (environ)

      Pays de langue non anglaise : 390.000.000 / 5.000.000 ind/an (environ)

      Budget Européen de l’OTAN en 2000 = 165.000.000.000 Euros

      (Base : “A survey of the Defence Industry” ; dans “The Economist” du 20 juillet 2002)

      2. Coût d’apprentissage de trois langues étrangères (sans l’espéranto) recommandées, pour l’Union Européenne, par la Commission.

      Pour 5000 h.trav/ind x 6.000.000 ind/an = 30.000.000.000 h.trav/an

      Coût total pour l’Union Européenne :

      (Y compris 10% minimum de coût d’enseignement)

      3.000.000.000 h.trav/an x 10 Eur/h.trav x 1,10 = 330.000.000.000 Eur/an

      (Soit le double du budget indiqué pour l’OTAN)

      Nombre de personnes fiscalement imposées dans l’Union Européenne :

      (En moyenne 40% de la population)

      450.000.000 x 0,4 = 180.000.000

      Moins les élèves de langues (15.000.000 env, pour 3 langues) = 165.000.000

      Charge par citoyen européen fiscalement imposé :

      390.000.000 : 165.000.000 = 2360 Eur/cit.eur.imposé

      3. Coût de l’anglais comme première langue des 3 langues à apprendre.

      (L’anglais pourrait être en même temps la langue officielle commune de l’Union Européenne)

      Coût total pour les pays de langue non anglaise :

      Pour 2000 h.trav/ind x 5.000.000 ind/an = 10.000.000.000 h.trav/an

      10.000.000.000 h.trav/an x 10 Eur/h.trav x 1,10 = 110.000.000.000 Eur/an

      (Soit 67%du budget indiqué pour l’OTAN)

      Nombre de personnes fiscalement imposées dans les pays de langue non anglaise :

      390.000.000 x 0,4 = 156.000.000

      Moins les élèves de langues (5.000.000 env, pour une 1ère langue)151.000.000

      Charge par citoyen européen fiscalement imposé :

      En pays non anglophone : 110.000.000.000 : 151.000.000 = 728 Eur/cit.eur.imposé

      En pays de langue anglaise : 0 Eur/cit.eur.imposé

      Il est ainsi mis en évidence une forte discrimination politique et économique contre les citoyens dont l’anglais n’est pas la langue maternelle)

      4. Coût de l’espéranto comme première langue des 3 langues à apprendre.

      (L’espéranto pourrait être en même temps la langue officielle commune de l’Union Européenne)

      Coût total pour l’Union Européenne :

      Pour 200 h.trav/ind x 6.000.000 ind/an = 1.200.000.000 h.trav/an

      1.200.000.000 h.trav/an x 10 Euros/h.trav x 1,10 = 13.200.000.000 Eur/an

      (Soit 8% du budget indiqué pour l’OTAN)

      Nombre de personnes fiscalement imposées dans l’Union Européenne :

      450.000.000 x 0,4 = 180.000.000

      Moins les élèves de langue (600.000 env, pour l’espéranto, 200 h.) 179.400.000

      Charge par citoyen européen fiscalement imposé :

      13.200.000.000 : 179.400.000 = 74 Eur/cit.eur.imposé

      Ceci ne conduit à aucune discrimination.

      L’absence des élèves dans la vie professionnelle active conduit à une réduction de 0,50% du PNB dans l’ensemble de l’Union Européenne.

      5. Remarque.

      Le coût “linguistique” supporté par les institutions européennes, avec l’usage de 20 langues, n’atteint pas

      1 Milliard d’Euros par an (seulement 5 Euros/an/citoyen imposé).

      Ce qui est dérisoire en comparaison du coût d’apprentissage des langues par toute la population, tel qu’il est préconisé par la Commission (et par les différents Ministères de l’Education !).

      6. Comment former les enseignants pour l’espéranto ?

      A partir des enseignants actuels en langues, dont les qualifications permettraient d’acquérir le potentiel nécessaire à l’enseignement de l’espéranto en moins de 200 heures. (Pratiquement il est prouvé que l’apprentissage et l’enseignement de l’espéranto pourraient être pour eux simultanés).

      D’autre part, un même enseignant pourrait former à l’espéranto, dans le même temps, 10 fois plus d’élèves que pour une autre langue “naturelle”.


    • Henri Masson 20 octobre 2007 06:27

      Voici l’adresse d’une étude réalisée par le professeur Otto Haszpra, membre de l’Académie des Sciences de Hongrie, avec qui j’ai eu quelques échanges intéressants :

      Extraits d’une étude du Professeur Otto HASZPRA (Académie des Sciences de Hongrie) : “The Price of the Common Language. Ideas and data for the Most Nondiscriminatory Language Policy within the European Union”.

      1. Hypothèses de base.

      Le raisonnement suppose que l’étude des langues par les citoyens européens est comprise comme formation dans le temps d’activité professionelle rétribuée.

      Le temps de scolarité, selon ce raisonnement, est affecté exclusivement aux disciplines hors langues.

      Cette hypothèse correspond à un souci de logique et d’équité, donnant l’égalité des chances à tous les citoyens, par rapport par exemple actuellement aux élèves du Royaume Uni à qui n’est plus imposé l’étude d’une langue étrangères au cours de leur scolarité.

      1 Heure de travail par individu = 10 Eur/h.trav/ind.

      (Approximation par défaut, sur la base de : salaire moyen en 2003 selon EUROSTAT :

      Dans l’Europe des 15 = 22,70 Dollars [ce qui semble cependant anormalement élevé]

      Chez les 10 nouveaux états-membres = 4,21 Dollars).

      Temps d’étude individuel pour la première langue étrangère :

      Pour l’anglais (ou une autre langue “naturelle”) = 2.000 h.trav/ind

      (Ce qui correspond à env. = 1 année.trav/ind)

      Pour l’espéranto = 200 h.trav/ind

      (Ce qui correspond à env. = 0,1 année.trav/ind)

      Equivalent financier :

      Pour l’anglais : 20.000 Eur/ind

      Pour l’espéranto : 2.000 Eur/ind

      Temps d’étude pour l’étude des langues étrangères suivant la première langue :

      Pour la deuxième langue étrrangère : 80% de la première

      Pour la troisième langue étrangère : 70% de la première

      Si chaque langue est une langue naturelle = 2000 + 1600 + 1400 = 5.000 h.trav/ind

      Si la dernière est l’espéranto = 2000 + 1600 + 140 = 4.640 h.trav/ind

      Si la première langue est l’espéranto = 200 + 1600 + 1400 = 3.200 h.trav/ind

      Population totale / et population d’un an de génération nouvelle :

      (Pour une durée de vie moyenne de 75 ans)

      Union Européenne : 450.000.000 / 6.000.000 ind/an

      Pays de langue anglaise : 60.000.000 / 1.000.000 ind/an (environ)

      Pays de langue non anglaise : 390.000.000 / 5.000.000 ind/an (environ)

      Budget Européen de l’OTAN en 2000 = 165.000.000.000 Euros

      (Base : “A survey of the Defence Industry” ; dans “The Economist” du 20 juillet 2002)

      2. Coût d’apprentissage de trois langues étrangères (sans l’espéranto) recommandées, pour l’Union Européenne, par la Commission.

      Pour 5000 h.trav/ind x 6.000.000 ind/an = 30.000.000.000 h.trav/an

      Coût total pour l’Union Européenne :

      (Y compris 10% minimum de coût d’enseignement)

      3.000.000.000 h.trav/an x 10 Eur/h.trav x 1,10 = 330.000.000.000 Eur/an

      (Soit le double du budget indiqué pour l’OTAN)

      Nombre de personnes fiscalement imposées dans l’Union Européenne :

      (En moyenne 40% de la population)

      450.000.000 x 0,4 = 180.000.000

      Moins les élèves de langues (15.000.000 env, pour 3 langues) = 165.000.000

      Charge par citoyen européen fiscalement imposé :

      390.000.000 : 165.000.000 = 2360 Eur/cit.eur.imposé

      3. Coût de l’anglais comme première langue des 3 langues à apprendre.

      (L’anglais pourrait être en même temps la langue officielle commune de l’Union Européenne)

      Coût total pour les pays de langue non anglaise :

      Pour 2000 h.trav/ind x 5.000.000 ind/an = 10.000.000.000 h.trav/an

      10.000.000.000 h.trav/an x 10 Eur/h.trav x 1,10 = 110.000.000.000 Eur/an

      (Soit 67%du budget indiqué pour l’OTAN)

      Nombre de personnes fiscalement imposées dans les pays de langue non anglaise :

      390.000.000 x 0,4 = 156.000.000

      Moins les élèves de langues (5.000.000 env, pour une 1ère langue)151.000.000

      Charge par citoyen européen fiscalement imposé :

      En pays non anglophone : 110.000.000.000 : 151.000.000 = 728 Eur/cit.eur.imposé

      En pays de langue anglaise : 0 Eur/cit.eur.imposé

      Il est ainsi mis en évidence une forte discrimination politique et économique contre les citoyens dont l’anglais n’est pas la langue maternelle)

      4. Coût de l’espéranto comme première langue des 3 langues à apprendre.

      (L’espéranto pourrait être en même temps la langue officielle commune de l’Union Européenne)

      Coût total pour l’Union Européenne :

      Pour 200 h.trav/ind x 6.000.000 ind/an = 1.200.000.000 h.trav/an

      1.200.000.000 h.trav/an x 10 Euros/h.trav x 1,10 = 13.200.000.000 Eur/an

      (Soit 8% du budget indiqué pour l’OTAN)

      Nombre de personnes fiscalement imposées dans l’Union Européenne :

      450.000.000 x 0,4 = 180.000.000

      Moins les élèves de langue (600.000 env, pour l’espéranto, 200 h.) 179.400.000

      Charge par citoyen européen fiscalement imposé :

      13.200.000.000 : 179.400.000 = 74 Eur/cit.eur.imposé

      Ceci ne conduit à aucune discrimination.

      L’absence des élèves dans la vie professionnelle active conduit à une réduction de 0,50% du PNB dans l’ensemble de l’Union Européenne.

      5. Remarque.

      Le coût “linguistique” supporté par les institutions européennes, avec l’usage de 20 langues, n’atteint pas

      1 Milliard d’Euros par an (seulement 5 Euros/an/citoyen imposé).

      Ce qui est dérisoire en comparaison du coût d’apprentissage des langues par toute la population, tel qu’il est préconisé par la Commission (et par les différents Ministères de l’Education !).

      6. Comment former les enseignants pour l’espéranto ?

      A partir des enseignants actuels en langues, dont les qualifications permettraient d’acquérir le potentiel nécessaire à l’enseignement de l’espéranto en moins de 200 heures. (Pratiquement il est prouvé que l’apprentissage et l’enseignement de l’espéranto pourraient être pour eux simultanés).

      D’autre part, un même enseignant pourrait former à l’espéranto, dans le même temps, 10 fois plus d’élèves que pour une autre langue “naturelle”.


    • Henri Masson 20 octobre 2007 06:32

      Pardon, voici l’adresse du document, en anglais, ctte fois-ci, « The Price of a Common Language Ideas and Data for the Most Economical and Nondiscriminatory Language Policy within the European Union » rédigé part le professeur Otto Haszpra, membre de l’Académie des sciences de Hongrie : http://www.europainstitut.hu/pdf/haszpra22.pdf


    • Henri Masson 22 octobre 2007 12:39

      Le poisson mort ne remonte pas le courant : il n’y a que les morts pour croire et tenter de faire croire que l’espéranto est mort.

      — -

      Informations du Service de Presse de SAT-Amikaro :

      — -

      Un jeune Finlandais, actuellement hébergé à Montoir-de-Bretagne chez Gudule et Laurent Cuenot, qui ont fait un tour d’Europe en roulotte avec l’espéranto durant 5 ans et demi jusqu’en 2002, projette de se rendre à vélo à Nantes, où il a un point de chute espérantiste, puis de poursuivre le long de la côte atlantique jusqu’au Pays basque puis de longer les Pyrénées de part et d’autre ; ensuite, il souhaite continuer vers la Côte d’Azur.

      — -

      Un doctorat d’espéranto a été obtenu à l’Université d’Amsterdam par Wim Jansen, maître de conférences d’interlinguistique et d’espéranto dans cette même université. C’est la seconde thèse de doctorat traitant d’un thème en relation avec l’espéranto en une année, et c’est la première depuis 1947 qui concerne directement la langue.

      — -

      L’association provinciale d’espéranto du Liaoning (LEA), poursuit son travail exemplaire dans cette province du Nord-Est de la Chine :

      Le 1er septembre, 400 étudiants ont choisi l’espéranto pour le nouveau semestre comme matière facultative dans quatre cours lancés dans des universités de Shenyang.

      Le 8 septembre, 118 étudiants se sont annoncés pour deux cours à l’Université du Liaoning, siège de LEA , et, en plus, 80 étudiants se sont inscrits au cours d’histoire évolutive de l’espéranto dans la même université.

      Le 17 octobre, 85 étudiants de l’Université de Musique de Shenyang ont choisi l’espéranto comme matière facultative et l’apprennent dans deux cours.

      Durant le second semestre des universités coréennes, 334 étudiants et étudiantes se sont inscrits aux cours d’espéranto qui ont commencé dans les universités coréennes de langues étrangères (Séoul, Yongin), Dankook (Séoul et Chonan) et Wonkwang (Ixan). Les étudiants inscrits apprendront l’espéranto durant 16 semaines à raison de 2 heures par semaine et seront officiellement notés. Les étudiants essaieront de dialoguer de temps à autre en espéranto avec des espérantistes non coréens par Skype.


    • Fanfan la tulipe 22 octobre 2007 23:39

      voici un temoignage tiré du routard :

      "Bruno et Maryvonne Robineau ont parcouru la planète pendant huit ans à la découverte du monde rural en vivant avec les paysans. Echangeant leur travail contre gîte et couverts, l’espéranto leur fut bien utile durant leur périple.

      Parliez-vous déjà espéranto avant vos huit années de tour du monde ? Tout ce que je savais au sujet de l’espéranto, c’était qu’il s’agissait d’une langue dite internationale. J’étais agriculteur. Lors d’une foire écologique où je vendais du fromage de chèvre, j’ai repéré une pancarte sur un stand : « Faites le tour du monde avec l’espéranto ». L’idée m’a séduite et j’ai décidé de suivre des cours d’espéranto par correspondance avec ma femme. Ce fut très fructueux : au bout de trois mois, on avait vraiment fait le tour de la langue.

      Comment l’espéranto a-t-il débarqué dans votre voyage ? Un an après le début de notre tour du monde, en Bulgarie. On a voulu s’y remettre, alors on a décidé de suivre un cours intensif de 35 jours, dans une école. Une immersion totale avec neuf heures de cours par jour. On était les deux seuls Français, avec nous il y avait des gens d’un peu partout, surtout de l’est de l’Europe. Et à la fin, on se débrouillait vraiment très bien. Je me souviens du premier roman historique que j’ai lu en espéranto. C’était une première grande expérience : j’avais accès à de la littérature !

      Par la suite, comment avez-vous mis en pratique vos connaissances en espéranto ? Nous avons passé trois mois en Hongrie. En tant qu’ancien agriculteur, je m’intéressais à l’organisation de l’agriculture hongroise. Nous avons rencontré le secrétaire national des coopératives agricoles, un espérantiste avec qui nous avons sympathisé. Il nous a organisé des rencontres un peu partout dans le pays, avec des ingénieurs agronomes, des responsables à différents niveaux agricoles, des agriculteurs. Un circuit dans tout le pays, où il y avait toujours quelqu’un qui parlait espéranto. Ce séjour n’a pu se faire que grâce au fait qu’on parlait espéranto.

      Pourquoi ne vous êtes-vous pas contenté d’utiliser l’anglais ? Je parle couramment l’anglais. Et je me suis rendu compte que même en le parlant bien, il était enrichissant d’avoir accès à un réseau de gens qui parlaient espéranto. Il ne faut pas opposer anglais et espéranto, ça n’a rien à voir. Qu’il s’agisse de l’anglais, de l’arabe ou du japonais, une langue est un prolongement de soi. Ce qui veut dire que quand on a plusieurs langues, eh bien, on a plusieurs possibilités d’accès à différentes cultures. Ceci dit, on ne peut pas apprendre toutes les langues, c’est impossible. J’aime beaucoup l’anglais, mais lorsque l’on parle espéranto, on a accès à des réseaux différents. L’espéranto, on l’a utilisé partout. Grâce aux réseaux d’espérantistes, on sait que n’importe où dans le monde, dans telle ville ou tel village, il y a quelqu’un avec qui on a une langue en commun.

      À quel moment l’espéranto a-t-il été le plus intéressant pour votre voyage ? Nous avons passé neuf mois au Japon. Un séjour, qui, du point de vue du budget était a priori impossible. Je suis entré en contact avec une famille espérantophone japonaise. Et ils nous ont proposé de rester chez eux en échange de cours d’espéranto. Donc on s’est occupé du groupe local d’espéranto, on donnait des cours de conversation, en échange du gîte et du couvert. Et par le biais de l’espéranto, nous avons eu accès à toute la richesse de la culture japonaise traditionnelle : la cérémonie du thé, le théâtre Kabouki...

      Vous est-il arrivé de tomber par hasard sur des espérantistes ? On rencontre en général les espérantistes par différents réseaux comme le « pasporta servo » ou en prenant contact avec les associations d’espéranto de la ville où on va. Quand les gens parlent espéranto, ce n’est bien sûr pas marqué sur leur front. Néanmoins, il m’est arrivé à quatre reprises de rencontrer par hasard des gens qui parlaient espéranto : en Bulgarie, en Hongrie, au Japon et à Hong Kong.

      Quel est l’intérêt de l’espéranto dans un voyage ? L’espéranto donne un plus indéniable, en nous donnant accès à l’intimité des familles. Je voyage pour la rencontre des autres, et je ne conçois pas de voyager de manière strictement touristique. Pendant notre tour du monde, nous avons voyagé en vivant dans les familles ; on a échangé notre travail contre la nourriture et le logement pour quelques semaines ou pour quelques mois. Ce qui est drôlement intéressant par rapport aux autres langues, c’est que ça nous donne accès à différents réseaux, dans lesquels les gens sont prêts à ouvrir leur maison. Avec, toujours, ce principe d’échange.

      Aujourd’hui, de retour en France, êtes-vous en lien avec ce réseau de voyageurs espérantistes ? Je dis souvent en plaisantant que chez nous, c’est l’ONU ! On reçoit des voyageurs du monde entier : Ukraine, Pologne, Chili, Italie, Brésil, Bulgarie. On a constamment des gens, qui parfois ne restent à la maison que deux ou trois jours, parfois trois semaines.

      Est-ce que vous conseilleriez aux voyageurs d’apprendre l’espéranto ? Sans équivoque, c’est important d’apprendre l’espéranto, ça donne un plus, en termes de rencontres intimistes. Mais il est important que les gens se mettent sérieusement à la langue. Si quelqu’un veut utiliser les réseaux de l’espéranto, qu’il fasse d’abord l’effort d’apprendre la langue. C’est infiniment plus facile que n’importe quelle autre langue, mais il faut s’y mettre. L’espéranto ne doit pas être uniquement un prétexte pour profiter des réseaux en se disant « je parle trois ou quatre phrases-types et je me pointe chez quelqu’un ». L’espéranto nous donne accès à une super culture. Beaucoup de choses sont traduites en espéranto. Je suis un grand lecteur, je lis beaucoup sur les autres pays l’importante littérature qui a été traduite en espéranto. On voyage aussi dans son siège, en restant chez soi !"

      temoignage qui n’oppose pas l’esperanto et l’anglais en tant que langue

      la seule opposition que font les eoistes c’est l’utilisation de l’angalis comme moyen de suprematie linguistique du’n petitz partie du monde sout tout le reste sans que ce dernier ne puissent en bénéficier du maximum de la langue. par contre on observe souvent chez les pros anglais, l’idée d’inferiorité, point de salut en dehors de l’angalis, l’anglais est facile si vous ne lae maitrisez pas c’est que vous ne faites pas d’efford, ect, ect


  • Fanfan la tulipe 9 octobre 2007 13:12

    Aller à mon tour, Moi j’ai durant toute unepartie entendu dire en dehors de l’angalsi point de salut, il n’y pas mieux que l’anglais, etant nul en anglais durant le lycée, j’ai eut beaucoup honte de moi. en étaent adulte et bien plus mur je me suis remis à l’anglais, péniblement et encore actuellement, j’ai aussi connu l’esperanto j’ai tenté pour voir sans prejujé et sans tomber dans le gouroutisme, j’en ait été tres surpris, j’ai fait beaucoup de découvertes grace à lui et pas seulement vers l’esperanto mais aussi sur le monde par rapport à l’anglais, j’ai perdu mes oeillerres,je suis capable maintenant de voir dans l’ensemble les langues, l’anglais est utile certe mais pas partout, dans certains pays ce serat le japonais, le chinois ou l’espagnol ou le turke, l’esperanto ) aussi son utilité au niveau contact humain j’ai pu beaucoup plus facilement dicuté avec le reste du monde bien mieux que ce que j’airais pu le faire avec l’anglais, hier j’ai discuté avec une bresilienne, on a eut un conversation tres interressante sur son pays.

    On critique souvent mon orthographe, mais ce matin j’ai allusiné quand j’ai ouvert mon courier et ai lu Mr le deputé,ect, j’ai découvert alors ce matin j’étais député, j’ai lu le reste du document, comme d’abitude le ministère repond à coté de la plaque, on se demande si’ls lisent un dossier de 40 pages avec bien plus que le necessaire, qui plus est leur courrier avait pas mal de fautes de frappes. donc comment l’esperanto peut se propager quand on voit des les premiers mot une connerie pareil. c’est pour cela que je dit apprennez l’eo en plus de l’anglais, ca ne vous coutera pas bien cher, dans le web il y a des cours gratuits ; mais beaucoup ne le font pas et se plaigne encore de l’anglais, du dossier en anglais, ect. comme je ne sais plus qui l’a dit « vous n’avez pas voulu de l’eo vous aurez alors l’anglais »


    • Henri Masson 9 octobre 2007 15:06

      A Fanfan :

      C’est François Cavanna qui a écrit ça dans son livre La belle fille sur le tas d’ordures" (Ed. Archipel).

      Cavanna y dresse un portrait peu reluisant de notre société, et l’un des chapitres se termine par un post scriptum qui ressemble à un clin d’oeil :

      P.S. A propos... Dites-moi. Pour-quoi aucun gouvernement au monde n’a-t-il jamais proposé, (à l’O.N.U., par exemple) la promotion d’une langue ultra-simplifiée ? L’espéranto, ou une autre. On me dit que l’espéranto, au vocabulaire trop européen, ne ferait pas l’unanimité. Or, l’anglais, irrésistiblement, s’impose... Il n’est pas particuliè-rement simple, ni logique ! Ils ne veulent pas de l’espéranto ? Ils auront l’anglais. Tant pis pour leurs gueules. (Février 1989)

      En 1999, dans Charlie Hebdo (7 juillet), il a récidivé :

      « L’Europe en formation a eu un tort immense dès le début, tort heureusement réparable à condition de le vouloir : celui de n’avoir pas opté pour une langue internationale artificielle. Une langue que ne pourrait revendiquer aucun peuple, une langue ultra-simplifiée quant à la grammaire, à l’orthographe, à la syntaxe .Il en est une, l’espéranto. J’avoue ne pas l’avoir apprise. Je la suppose imparfaite, comme toute entreprise humaine, mais pleine de bonnes intentions. Pourquoi n’a-t-elle même jamais été proposée ? L’apprentissage ? Certainement beaucoup plus facile que celui de l’hébreu, langue archaïque fort complexe, qui a pourtant été imposée en Israël et, ma foi, semble fonctionner à la satisfaction générale. »

      En outre, il a envoyé une dédicace à un espérantiste pallois, Jacques Décobert, que l’on peut voir sur : http://www.esperanto-sat.info/article767.html

      Depuis que l’on ne trouve plus rien à La Samaritaine, on trouve tout sur le site de SAT-Amikaro smiley


    • Fanfan la tulipe 9 octobre 2007 15:30

      Ce qui est domage c’est que les personnes comme HAGEGE, des personnes reconnues en voulant défendre les langues renforcent la suprematie de l’anglais en n’étant pas capable de donner les voies possibles, si ils donnent une voie le multilinguisme relatif, qui fut tenté mais qui en pratique ne donne pas de bons résultats pratiques donc tout le monde saute sur la derniere solution que l’on nous vend avec toutes les pubs l’anglais facile. ce qui est bien dommage c’est le rapport GRINN, un rapport très interressant et donnant les 3 voies possibles avec leurs conséquences n’ai pas été étudié par les linguistes justement de maniere approfondie et dont aussi ses derniers ne conprennent pas que par l’eo on peut ensuite aller vers le plurilinguisme.

      Tiens une idée d’article : qui est le tueur des langues, l’anglais ou les linguistes ? si tu est motivé pour le faire, moi je ne m’en sent pas capable car faut beaucoup de references et essayer de doner une polémique plutot qu’une solution toute faite pour que les gens cherchent par eux me^me


    • Henri Masson 9 octobre 2007 16:53

      C’est un fait qu’il y a une part de vrai dans ta proposition d’article et que ça mériterait réflexion. Je n’en vois pas l’inspiration pour le moment.


  • Annie 9 octobre 2007 17:37

    Je ne comprends pas vraiment ce débat entre l’espéranto et l’anglais. L’anglais est la langue dominante de facto dans le domaine informatique, des ressources humaines et des affaires et j’en passe. Allez voir sur le site de l’ONU ; combien d’articles, de discours ne sont pas traduits de l’anglais, ni en français, ni dans une autre langue. L’anglais n’a pas vraiment besoin en cela d’être défendu. Mais je reconnais un danger à une langue hégémonique, et c’est l’imposition involontaire d’un système de pensée qui n’est pas forcément le nôtre, mais qui conditionne pourtant notre manière de raisonner. Je vois surtout cela dans le management, dans l’imposition de structures hyperhiérarchisées qui sont de plus en plus adoptées par les tenants du management et de plus en plus mal supportés par ceux qui sont « managés ». Par contre l’espéranto (et je ne connais rien au sujet) me semble dériver d’une démarche originale parce qu’en tant que langue, elle devrait plutôt avoir un effet égalisateur sur les divergences culturelles, et être de ce fait une langue plus internationale.


    • Henri Masson 9 octobre 2007 17:54

      Merci, Annie, c’est aussi ma compréhension de la question. Je suis parfaitement au courant de la situation de l’anglais. Il est quasi omniprésent, et même excessivement. Il n’a effectivement pas besoin d’être défendu, mais endigué.

      L’ancienne présidente de la république d’Islande, Mme Vigdis Finnbogadóttir, avait elle aussi très bien compris le problème : « Il est temps déjà que les diverses nations comprennent qu’une langue neutre pourra devenir pour leurs cultures un véritable rempart contre les influences monopolisatrices d’une ou deux langues seulement, comme ceci apparaît maintenant toujours plus évident. Je souhaite sincèrement un progrès plus rapide de l’espéranto au service de toutes les nations du monde. »

      C’était vers 1977... Beaucoup de temps s’est écoulé depuis, et on ne l’a pas écoutée. Vous pensez, l’Islande, un tout petit pas éloigné des grands centres de décisions...

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Vigd%C3%ADs_Finnbogadóttir

      (l’adresse paraît bizarre, mais ça marche smiley

      Ceci dit, je puis ajouter qu’il n’y a pas qu’une seule députée espérantiste au Parlement européen - Mme Malgorzata Handzlik, Pologne - comme on l’a cru depuis les dernières élections européennes, mais il y a aussi Mme Ljudmila Novak (Slovénie). C’est un début. On attend la parité hommes-femmes smiley


  • Henri Masson 10 octobre 2007 09:47

    Funkcias nun blogo pri la Esperanto-Renkontiĝo okazonta de la 22a ĝis la 25a de marto 2008 en Martigues (martig), en proksimeco de Marsejlo, suda Francio : http://esperantomartigues2008.unblog.fr/
    En ĝi, la asocioj Esperanto-France kaj SAT-Amikaro havos siajn respektivajn kongresojn.
    Tia internacia renkontiĝo, ebliganta la organizadon de kongresoj de pluraj E-asocioj de Francio, okazis unuafoje en 2005 en Bulonjo-ĉe-Maro.

    — -

    Un blog fonctionne maintenant à propos de la Rencontre d’Espéranto qui aŭra lieu du 22 aŭ 25 mars 2008 à Martigues, près de Marseille : http://esperantomartigues2008.unblog.fr/
    Les associations Espéranto-France et SAT-Amikaro y tiendront leurs congrès respectifs.
    Une telle rencontre internationale, permettant l’organisation de congrès de plusieurs associations d’espéranto de France, s’était tenu pour la première fois en 2005 à Boulogne-sur-Mer.

    ##

    Sub la titolo « Člověk proti Babylonu », ĵus aperis ĉeĥa eldono de la biografio de D-ro Zamenhof, « L’homme qui a défié Babel » (La homo, kiu defiis Babelon), de René Centassi kaj Henri Masson. Ĝi estas videbla kun la ceteraj eldonoj (france, Esperante, koree, hispane, litove) ĉe
    http://www.esperanto-sat.info/article1009.html (EO)
    http://www.esperanto-sat.info/article1010.html (FR)
    La antaŭparolo de D-ro Louis Christophe Zaleski-Zamenhof kaj la du unuaj ĉapitroj estas libere kaj senpage legeblaj ĉe :
    http://www.esperanto-sat.info/article1028.html (FR)
    http://www.esperanto-sat.info/article1050.html (EO)
    Ni esperu ke la ĉeĥlingva esperantistaro kaj publiko subtenos tiun belan iniciation de s-ino Jindřiška Drahotová, estrino de la Esperanto-klubo de Mlada Boleslav
    http://www.mlboleslav.cz/esperanto/ , kiu faris la tradukon kaj pagis la eldonon.
    Gratulojn kaj koran dankon al ŝi !
    — -

    L’édition en tchèque de la biographie du Dr Zamenhof, « L’homme qui a défié Babel », de René Centassi et Henri Masson, vient de paraître sous le titre « Člověk proti Babylonu ». Elle peut être vue, avec les autres éditions (en français, en espéranto, en coréen, en espagnol, en lituanien) sur :
    http://www.esperanto-sat.info/article1009.html (EO)
    http://www.esperanto-sat.info/article1010.html (FR)
    La préface du prof. Louis Christophe Zaleski-Zamenhof et les deux premiers chapitres peuvent être lus librement sur :
    http://www.esperanto-sat.info/article1028.html (FR)
    http://www.esperanto-sat.info/article1050.html (EO)
    Espérons que les espérantistes et le public de langue tchèque soutiendront cette belle initiative de Mme Jindřiška Drahotová, présidente du club d’espéranto de Mlada Boleslav http://www.mlboleslav.cz/esperanto/ , qui a fait la traduction et en a payé l’édition.
    Nos compliments et un grand merci à elle !

    ###

    Ĵus aperis, en eldono de La Blanchetière, sub la subskribo de André Cherpillod (sherpijo : http://fr.wikipedia.org/wiki/André_Cherpillod ), broŝuro titolita « IDO, unu jarcenton poste ». Temas pri 48-paĝa studo pri la historio kaj lingvaj aspektoj de tiu projekto estinghinta pro malsana reformemo de Esperanto, kaj pri la krizo, kiu rezultis el tio. Jen tre bonvena dokumento por respondi al atakoj, kiuj ekzistas ankoraŭ, foje, precipe de personoj kiuj scias nenion alian ol la nomon de kelkaj konstruitaj lingvoj kiel Volapuko, Ido, Novial, Occidental (Interlingue), Interlingua kaj aliaj, kaj kiuj mikse konsideras la tuton egalnivela al Esperanto (tio okazis antaŭ nelonge ĉe AgoraVox). Bonvenaj estus tradukoj, aŭ almenaŭ versioj, en la franca kaj en disvastigitaj lingvoj. Prezo : 5,10 €.

    — -

    Une brochure intitulée « IDO, unu jarcenton poste » (L’Ido, un siècle après) vient juste de paraître aux éditions La Blanchetière sous la signature d’André Cherpillod ( http://fr.wikipedia.org/wiki/André_Cherpillod ). Il s’agit d’une étude de 48 pages sur l’histoire et les aspects linguistiques de ce projet né d’un réformisme maladif de l’espéranto, et sur la crise qui en a résulté. Voilà un document bienvenu pour répondre aux attaques qui existent encore parfois, principalement de personnes qui ne savent rien d’autre que le nom de quelques langues construites telles que le Volapük, l’Ido, le Novial, l’Occidental (Interligue), Interlingua et autres, et qui, en amalgame, considèrent le tout comme de niveau égal à l’espérato (ceci s’est produit récemment sur AgoraVox). Des traductions, ou aŭ moins des versions, seraient bienvenues en français et dans des langues de grande diffusion. Prix : 5,10 €.

    ####

    Estas aparte grave, por klopodoj ĉe edukministerioj kaj aliaj instancoj, por faciligi samajn klopodojn de kapabluloj pretaj malfermi oficialan kurson en supera lernejo aŭ universitato, kaj por nia propra informado, scii laŭeble plej precize, kun granda fidindeco, kiom da oficialaj Esperanto-kursoj ekzistas en supera instruado (universitatoj, fakultatoj, institutoj, altaj lernejoj...) en la tuta mondo, en ĉiu lando.
    Tian statistikan laboron faras jam de multaj jaroj s-ro Germain Pirlot (Ostendo, Belgio). La Interreto devus principe faciligi tian laboron, sed nenio estas facila, kiam demandoj restas sen respondo... Tro da kursgvidantoj ne havigas tiel necesajn informojn. Se vi mem estas kursgvidanto en tiu situacio aŭ se vi konas aliajn kurgvidantojn, bonvolu kontroli ĉu vi aŭ ili aperas ĉe : http://www.esperanto-sat.info/article724.html (Esperanto-kursoj en universitatoj kaj altinstitutoj), ĉu tio estas ĝusta kaj aktuala, kaj informi laŭeble plej frue s-ron Pirlot, kies retadreso aperas sur la koncerna retpaĝo (forigu la punktojn antaŭ kaj post « @ »). Ne forgesu ke kromaj informoj en rilato kun tio povas ankaŭ esti utilaj, ekzemple :
    Rezolucio de Konferenco de Rektoroj
    Grava sed tute preteratentata rezolucio de la konferenco de universitataj rektoroj de la dek novaj membroŝtatoj de EU. Personoj interesiĝantaj pri kreado de universitata reto subtenanta neŭtralan lingvon Esperanto povas kontaktiĝi kun prof. Witold Stepniewski, Vicrektoro de Politekniko Lublin, rete : (vidu la retadreson sur la koncerna paĝo)
    . Bonvolu tion vaste diskonigi.

    — -

    Il est particulièrement important, pour les démarches auprès des ministères de l’éducation et autres institutions, pour faciliter des démarches semblables de personnes capables d’ouvrir un cours officiel dans une école supérieure ou une université, et pour notre propre information, de savoir aussi précisément que possible, avec une grande fiabilité, combien de cours officiels d’espéranto existent dans l’enseignement supérieur (universités, facultés, instituts, grandes écoles...) dans le monde entier, dans chaque pays.
    Une telle statistique est effectuée depuis déjà beaucoup d’années par M. Germain Pirlot (Ostende, Belgique). L’Internet devrait en principe faciliter un tel travail, mais rien n’est facile lorsque des questions restent sans réponse.... Trop de directeurs de cours ne procurent pas des informations si nécessaires. Si vous êtes vous-même directeur de cours ou si vous connaissez d’autres professeurs dans cette situation, veuillez contrôler si vous apparaissez et s’ils apparaissent sur http://www.esperanto-sat.info/article724.html (Esperanto-kursoj en universitatoj kaj altinstitutoj) et si ceci apparaît, si ç’est actuel et exact , et en informer dès que possible M. Pirlot, dont l’adresse courriel apparaît sur la page concernée (supprimer les points de chaque côté de l’arobase).

    ===

    GAZETARA SERVO DE SAT-AMIKARO
    SERVICE DE PRESSE DE SAT-AMIKARO

    Enskribiĝo kaj malenskribiĝo laŭ simpla peto
    Inscription et désinscription sur simple demande. Henri Masson www.esperanto-sat.info


  • Paul H 10 octobre 2007 23:59

    Quelle aurait été l’attitude de l’auteur de l’article « Défendons l’anglais » s’il avait discuté avec ses deux comparses de littérature en français dans un café de Deauville ou en allemand à Munich ? Aurait-il défendu l’une de ces deux langues avec autant d’émerveillement et de fougue qu’il en a mis en faveur de l’anglais ? - Quelle niaiserie d’étiqueter l’anglais de langue mondiale ! N’y a-t-il pas confusion entre universalité, « mondialité » et le fait qu’il soit plus répandu que d’autres langues ? Dernièrement, j’ai entendu une jeune personne motiver son désir d’apprendre l’anglais par ce que « it is the universal language. » Quelle stupidité ! Quelle ineptie ! On n’apprend pas une langue pour ce motif et uniquement pour ce motif. On pourrait à la rigueur l’admettre parce que effectivement un usage fort répondu en fait une langue incontournable (pour utiliser un vocable à la mode). On finit par l’apprendre et l’utiliser pearce qu’on ne peut pas faire autrement. C’est un peu le thème traité par la pièce « Rhinocéros » de Ionesco : c’est l’histoire d’un type qui est gêné parce qu’il est différent des autrese, mais finit par avoir la même carapace que les autres. On devient finalement moutron de Panurge pour bêler de la même façon que, pardon de passer d’un animal à l’autre, mais c’est l’expression qui le veut, l’âne qu’on entend braire dans un coin : tout compte fait, asinus asinum fricat, disait-on dans la langue dominante d’une certaine époque lointaine dans les oubliettes de laquelle l’anglais pourrait très bien tomber.


    • Henri Masson 11 octobre 2007 07:30

      En bref : défendons l’anglais, qui mérite certes d’être défendu sur les territoires anglophones, mais défendons-le aussi contre les anglolâtres qui sont rarement des natifs anglophones smiley


  • Henri Masson 11 octobre 2007 08:58

    Dans le cadre des nouveaux statuts du syndicat SUD CULTURES SOLIDAIRES, des cours d’espéranto pour les débutants seront ouverts, chaque mardi, pas seulement pour les adhérents.

    L’accueil se fera le mardi 16 octobre à 18h 30 au siège du syndicat qui se situe au centre de Paris, 12 rue de Louvois (2ème arrdt). Métro : Bourse, 4 septembre.


  • foteleto 11 octobre 2007 11:07

    Français d’origine italienne, j’ai étudié l’anglais pendant six ans. L’autre soir en échangeant quelques mots avec une dame qui a bien appris l’anglais, elle m’a fait remarquer qu’un mot que je venais de dire se prononce avec le « a » moins ouvert. Elle doit avoir raison... mais dernièrement j’ai appris l’espéranto, et par SKYPE j’ai plus de 550 contacts. Je n’ai eu que des éloges pour ma manière de parler espéranto (peut-être à cause de mon accent du sud d’Italie - Brindisi). Pour multiples raisons l’anglais domine, mais en tant qu’ homme démocratique je suis libre de parler la langue internationale qui me plait, alors : - En avant ! Antaùen !


    • Henri Masson 11 octobre 2007 12:10

      C’est un fait que les Italiens parlent l’espéranto avec beaucoup élégance, même sans leurs mains smiley. On devra les embaucher comme professeurs !. Les Slaves aussi. Les Français ne sont pas les meilleurs : forte tendance à garder leurs habitudes de mettre l’accent sur la fin des mots. Ça ne nuit guère à la compréhension, mais ça manque d’élégance smiley


    • Henri Masson 11 octobre 2007 12:21

      Justement à propos de l’avis d’anglophones pur jus, mais cette fois sur l’espéranto : il existe deux cassettes au catalogue du Service Librairie de SAT-Amikaro.

      L’une, en espéranto, s’intitule : « Lingvolernado — Esperanto donas ion plian al ĉiuj : al la lernantoj, instruistoj, lingvoŝatantoj, sciencistoj ».

      L’autre, en français : « Apprentissage des langues — L’espéranto apporte quelque chose de plus à tous : aux élèves, aux enseignants, aux amateurs de langues, aux scientifiques ».

      Il s’agit de conférences présentées en 1990 par Dennis Edward Keefe, qui a étudié à l’Université de l’Illinois, la première au Centre Pompidou, l’autre au Palais de la Découverte.

      Dennis E. Keefe est aujourd’hui au Japon après un séjour en Chine. Après avoir créé une méthode d’enseignment de l’espéranto pour les Occidentaux, il en élabore maintenant une autre version pour les Asiatiques. La première peut être téléchargée sur http://www.bekkurso.info/


  • Rapetout 11 octobre 2007 17:08

    Encore l’espéranto ! C’est formidable.

    J’avais dix ans quand j’ai appris l’espéranto. Déjà, j’y voyais des contradictions. En voici deux :

    1. La terminaison -i est la marque de l’infinitif. C’est aussi la terminaison des pronoms personnels, comme si les pronoms personnels étaient des verbes. Logiquement, les pronoms étant proches des noms par le sens et la fonction on aurait quelque chose comme : ego, tuo, elo (fém. elino), etc.

    2. La terminaison -a est la marque des adjectifs. Ceux-ci, comme les noms, sont infléchis au pluriel (-j) et à l’accusatif (-n), par exemple : granda domo (grande maison), pluriel : grandaj domoj, accusatif singulier : grandan domon, pluriel : grandajn domojn. Mais l’article, lui, est invariable, bien que se terminant en -a, marque des adjectifs, et étant proche des adjectifs par le sens.

    Plus tard j’ai appris le chinois, qui se passe allégrement de toutes ces fioritures inutiles que sont le singulier, le pluriel, les cas, les genres, les temps, etc. Certes, la prononciation est difficile au débutant (et « scii » vous trouvez ça facile ?), et l’écriture demande des efforts.

    Plus tard encore j’ai appris l’indonésien. Plus de problèmes de prononciation, plus de problèmes d’écriture. La seule difficulté : le préfixe verbal me- dont je n’ai jamais trouvé aucune explication satisfaisante dans aucune grammaire ou méthode.

    Plus tard encore je me suis mis au klingon. Voilà une langue artificielle qui laisse l’espéranto loin derrière ! C’est en outre une des rares langues dont la structure permette la segmentation automatique des phrases en leurs morphèmes constitutifs. Idéale, donc, pour la traduction automatique.

    « Le chinois et ses dérivés est bien plus parlé que l’anglais » dit Emile Red.

    Non. D’abord, il n’y a pas de « chinois ». Ce que nous appelons le chinois est le putonghua, une koine basée sur le dialecte de Pékin, alias « mandarin. » Le chinois de Shanghai est une langue différente, aussi différente que le danois l’est de l’allemand. Le chinois de Canton est encore une autre langue, plus différente du mandarin que l’italien du français. Ces « dérivés » du chinois sont parfaitement incompréhensibles aux locuteurs de putonghua (mandarin).

    seespan, your English is farcical, you’re in no position to judge someone else’s command of English. And your knowledge of the history of languages is as farcical as your English, viz : « a native language never succeded in becomming a lingua franca ».

    Clad, parlant des langues naturelles : « Construite plus ou moins empiriquement, et donc plus complexe. » Certaines oui, certaines non. Les langues austronésiennes sont pour la plupart extrêmement simples, leurs grammaires sans exceptions, ou avec très peu d’exceptions. Elles sont encore plus simples et régulières que l’indonésien (qui est lui-même une langue austronésienne), c’est tout dire. Leurs voisines au contraire, les langues papoues, sont pour la plupart extrêmement complexes. De même, aux Amériques, le quéchua est est parfaitement régulier, le comanche est assez simple et régulier, mais le navaho et surtout le fox sont extrêmement complexes.

    Pour en revenir à l’espéranto il est très inutilement compliqué. Sa grammaire contient des absurdités. J’en ai donné deux plus haut. En voici une autre : l’accusatif de direction. Et son vocabulaire est un méli-mélo de racines tantôt germaniques (la hundo) tantôt latines (la domo) au petit bonheur la chance. Les racines latines sont tirées tantôt du latin classique (scii), tantôt de l’italien (mangxi, lui-même du latin vulgaire manducare) et de je ne sais quoi encore, toujours au petit bonheur la chance. En d’autres termes : a dog’s dinner.


    • Fanfan la tulipe 11 octobre 2007 19:39

      « 1. La terminaison -i est la marque de l’infinitif. C’est aussi la terminaison des pronoms personnels, comme si les pronoms personnels étaient des verbes. Logiquement, les pronoms étant proches des noms par le sens et la fonction on aurait quelque chose comme : ego, tuo, elo (fém. elino), etc. »

      oui et donc, mais vi, ni, ili, si, ect sont des monemes comme « sci », leur dérivation peut donner via, lia, ilia, vio, lio, lie, ect donc le premier point est une petite meconnaissance de la base de l’eo

      « 2. La terminaison -a est la marque des adjectifs. Ceux-ci, comme les noms, sont infléchis au pluriel (-j) et à l’accusatif (-n), par exemple : granda domo (grande maison), pluriel : grandaj domoj, accusatif singulier : grandan domon, pluriel : grandajn domojn. Mais l’article, lui, est invariable, bien que se terminant en -a, marque des adjectifs, et étant proche des adjectifs par le sens. »

      « la » pourrait il est vrai devenir pluriel et accusatif, c’est une chose que je n’avais jamais remarqué, c’est vrai que l’on peut sedire aussi pourquoi « ilian » et non « lan »

      "Pour en revenir à l’espéranto il est très inutilement compliqué. Sa grammaire contient des absurdités. J’en ai donné deux plus haut. En voici une autre : l’accusatif de direction. "

      precisez s’il vous plait et donnez nous d’autres exemples, c’est toujours interressant de faire une autocritique

      « Et son vocabulaire est un méli-mélo de racines tantôt germaniques (la hundo) tantôt latines (la domo) au petit bonheur la chance. Les racines latines sont tirées tantôt du latin classique (scii), tantôt de l’italien (mangxi, lui-même du latin vulgaire manducare) et de je ne sais quoi encore, toujours au petit bonheur la chance. En d’autres termes : a dog’s dinner »

      le vocabulaire evolue avec le temps donc l’histoire de son origine n’a aucune importante

      ĝis reskribos


    • seespan 11 octobre 2007 20:15

      « seespan, your English is farcical, you’re in no position to judge someone else’s command of English. And your knowledge of the history of languages is as farcical as your English, viz : « a native language never succeded in becomming a lingua franca ». »

      1- merci pour farcical, j’ai lue plus de 200 livre en anglais, ecoutés autand en integral, mes sources d’information sont la presse americain et la tele parlementaire americaine ( d’ou le surnom ), mais je ne pense pas avoir encore rencontré ce mot, meme nabokov ne semble pas l’avoir utilisé mais je n’ai pas encore fini de lire son oeuvre integral ( j’ai du faire une recherche sur google pour etre sur de son existence ). Tu devrais lire bhl si tu aimes le language ampoulé. Quand j’etait en prepa on nous le faisais résumé les idées sont relativement simples mais il utilise des arabesques pour aller d’un point a à un point b.

      Cela dit je ne vois pas ce que mon niveau d’expression écrite vient faire dans le debat je soutiens l’opinion que l’anglais est trop dure pour etre acquis de manieres satisfaisante par une large par de la population ( demande ses liens a fanfan sur les resultat moyen au toeic et tu veras que j’ai raison ). Mes resultats au toefl me plassant largement devant mes petits camarades me critiquer sur mon niveau d’anglais ne fais que renforcer mon point.

      2- « Pour en revenir à l’espéranto il est très inutilement compliqué. Sa grammaire contient des absurdités. J’en ai donné deux plus haut. » Et si tu demandes a l’amis masson il va t’en sortir 500 pages sur le français ou l’anglais. Nous ne defendons l’esperanto comme langue idéal mais comme plus facile a aprendre qu’une langue nationnale, entre 10 et quinze fois plus facile que l’anglais. Mais que les linguiste en construise une plus facile a apprendre et plus precise et je la soutiendrais ( cela est tres possible l’esperanto a etait devellopé par un seul homme a une epoque ou l’etude de la linguistique etait peus develloper comparer a aujourd’hui, l’informatique n’existait pas non plus, ect ....).

      3- sur tes critiques de l’eo va sur google et cherche « how not to learn esperanto » si tu contactes le responsable du site vous aller nous faires des petits.


    • pingveno 11 octobre 2007 21:25

      « J’avais dix ans quand j’ai appris l’espéranto. Déjà, j’y voyais des contradictions. »

      Marrant ça. A cet age-là je n’avais pas encore appris l’anglais que déjà, j’y voyais des contradictions. Ca n’a pas empêché le reste du monde de me bourrer le crâne avec.

      Tout ça pour dire que ce message n’est pas très constructif : non, l’espéranto n’est sans doute pas parfait mais je n’ai pas bien compris, que proposes-tu d’autre ?


    • bcordelier bcordelier 11 octobre 2007 21:46

      @Rapetout et @Seespan

      Si vous voulez découvrir une autre langue artificielle de qualité, de type a priori, jetez un oeil au Kotava, créé en 1978 par une femme remarquable, Staren Fetcey.

      Sur le point spécifique de l’accusatif de mouvement de l’espéranto, voyez comment le Kotava gère les prépositions locatives, avec un système générique à 4 formes (lieu où l’on va, où l’on est, d’où l’on vient, par où l’on passe).

       smiley


    • Fanfan la tulipe 11 octobre 2007 22:14

      A BC, j’ai discuté pas mal avec des kotavistes sous un autre pseudo, honetement dans la facon d’avancer des arguments dans le kotava par rapport à l’esperanto est un eut comarable à l’idisme, le kotava veut être une langue neutre par rapport à l’aspect occidental de l’eo, mais par la discution il s’avere que le kotava garde quand me^me pas mal de reflexes occidentaaux et un grand manque évocatif


    • Fanfan la tulipe 11 octobre 2007 22:29

      « En d’autres termes : a dog’s dinner. »

      peut etre un dinner pour chien l’eo, mais alors l’anglais pour vous ca doit etre le dinné des porcs, vu que l ’eo s’apprend dix fois mieux que l’anglais et comme d’une certaine maniere vous nous traités de chien car nous connaissons l’esperanto et donc pour les personnes qui connaissent l’anglais ce sont des porcs. Ca va ravir ASP et ses clones de se faire traité de porc par vos propos et donc aussi vous devenez anglophobe, houaaaaaaa pire qu’un esperantiste anti-americain.

      et ben je vais vous dire je suis bien content d’etre esperantiste et esperanthophone et esperantophile, car moi au moins je respecte les anglophones et bien plus que les espetantophobes


    • skirlet 11 octobre 2007 23:48

      —>Voilà une langue artificielle qui laisse l’espéranto loin derrière !

      C’est ça. Surtout côté prononciation - alors là, vraiment aucun problème smiley


    • bcordelier bcordelier 12 octobre 2007 00:02

      @Fanfan la Tulipe

      Quels réflexes occidentaux garderait le Kotava ? Et quant à « un grand manque évocatif », j’avoue ne pas du tout comprendre ce que cela signifie. Soyez plus clair et plus argumenté. smiley

      Va toka sunda se Kotava co-sur ? Ise voce « divrozasa gracapara », welidá da bellikon me grupé va coba sugdalar. Til lodaftaf is lodusivas !


    • Rapetout 12 octobre 2007 02:11

      Fanfan la Tulipe : « « l’accusatif de direction. »

      precisez s’il vous plait et donnez nous d’autres exemples, c’est toujours interressant de faire une autocritique »

      Mi estas en la domo.

      Mi iras en la domon.

      L’exemple dont je me souviens (mal, j’avais dix ans, hé !) c’est « je balaie la poussière sous le tapis. »

      Deux sens possibles :

      1. Je balaie la poussière qui est sous le tapis.

      2. Je balaie la poussière en la mettant sous le tapis.

      Premier sens : sub la karpeto (« tapis » c’est bien « karpeto » ??? je ne sais plus !)

      Deuxième sens : sub la karpeton (accusatif).

      La méthode que j’avais faisait grand cas de cette différence qui montrait la subtilité de l’espéranto.

      Oui, mais, c’est une façon très peu universelle d’exprimer la différence, façon réduite à une petite poignée de langues européennes. Les langues polynésiennes, pour ne citer que celle-là, se débrouillent beaucoup mieux avec quatre prépositions locatives exprimant grosso modo la question ubi, quo, unde, qua du latin. Et sans s’encombrer de déclinaisons !


    • Rapetout 12 octobre 2007 02:28

      Encore Fanfan la Tulipe : « le vocabulaire evolue avec le temps donc l’histoire de son origine n’a aucune importante »

      Évolue ? C’est vague. Il est vrai que toutes les langues vivantes évoluent avec le temps. « Evolue » couvre au moins trois sens différents qu’il faut distinguer :

      1. Des mots disparaissent parce que ce à quoi ils se rapportent a disparu ou est devenu d’occurrence si rare qu’on l’a oublié. Pas d’objection.

      2. Des mots apparaissent parce que de nouvelles technologies, de nouveaux concepts, de nouvelles choses apparaissent ou sont découvertes. Electron, quasar, quaternion, ornithorynque par exemple. Pas d’objection.

      3. Des mots sont remplacés par d’autres qui veulent dire la même chose. Par exemple si l’on venait à dire « la kano » pour « la hundo. » Objection. Ce genre d’évolution est destructif. Il détruit le rôle de la langue à travers le temps : transmettre l’information.


    • Rapetout 12 octobre 2007 03:00

      http://ns.goobergunch.net/wiki/index.php/Inflationary_Language

      En outre, il est facilement applicable au français. Exemple :

      demi = troimi

      étroit = équatre

      catadioptre = cinquadioptre

      cintre = sitre

      système = sètème

      pincette = pin-huit

      une cuite = deux cneufs

      un oeuf = un dix

      indice = in-onze

      bonze = bdouze

      Pour en trouver plus, c’est ici :

      http://www.langmaker.com/db/Langmaker:Conlangs


    • Rapetout 12 octobre 2007 08:02

      A dog’s dinner, M’sieur François (Fanfan) de Hollande (les tulipes !) est une expression qui signifie un embrouillamini, un sac de noeuds, un bordel, un foutoir, une chatte n’y retrouverait pas ses petits. Rien à voir avec les chiens ni les dîners. C’est ce qui fait le charme des langues naturelles. (Bon, d’accord, j’ai des goûts pervertis smiley ).


    • Fanfan la tulipe 12 octobre 2007 09:04

      A BC voir le fil sur idées inexacts sur l’esperanto dans le forum kotava. A l’evocation, c’est la capacité d’à partir d’un contexte d’un environement a donner un sens à mot pour que la phrase soit plus courte , l’anglais l’utilise beaucoup, l’esperanto peut l’utilisé, le kotava lui non car il reste sur l’analyse pure, comme le francais


    • Fanfan la tulipe 12 octobre 2007 09:24

      « Fanfan la Tulipe : «  »l’accusatif de direction. " precisez s’il vous plait et donnez nous d’autres exemples, c’est toujours interressant de faire une autocritique » Mi estas en la domo. Mi iras en la domon. L’exemple dont je me souviens (mal, j’avais dix ans, hé !) c’est « je balaie la poussière sous le tapis. » Deux sens possibles : 1. Je balaie la poussière qui est sous le tapis. 2. Je balaie la poussière en la mettant sous le tapis. Premier sens : sub la karpeto (« tapis » c’est bien « karpeto » ? ? ? je ne sais plus !) Deuxième sens : sub la karpeton (accusatif). La méthode que j’avais faisait grand cas de cette différence qui montrait la subtilité de l’espéranto. Oui, mais, c’est une façon très peu universelle d’exprimer la différence, façon réduite à une petite poignée de langues européennes. Les langues polynésiennes, pour ne citer que celle-là, se débrouillent beaucoup mieux avec quatre prépositions locatives exprimant grosso modo la question ubi, quo, unde, qua du latin. Et sans s’encombrer de déclinaisons ! "

      Et ce’st pas de la subtilité c’est de la precision qui du reste peut être exprimé part d’autres facons, dans votre exemple mi balaas, la polvo, kiu estas sub la karpeto aù mi mi balais la polvo kaj mi ĝin metas sub la karpeto, en gros l’accusatif de mouvement permet de racourcir la phrase et moi perso son utilisation ne me pose pas de probleme ca m’a pris deux minutes pour comprendre

      "Encore Fanfan la Tulipe : « le vocabulaire evolue avec le temps donc l’histoire de son origine n’a aucune importante » Évolue ? C’est vague. Il est vrai que toutes les langues vivantes évoluent avec le temps. « Evolue » couvre au moins trois sens différents qu’il faut distinguer : 1. Des mots disparaissent parce que ce à quoi ils se rapportent a disparu ou est devenu d’occurrence si rare qu’on l’a oublié. Pas d’objection. 2. Des mots apparaissent parce que de nouvelles technologies, de nouveaux concepts, de nouvelles choses apparaissent ou sont découvertes. Electron, quasar, quaternion, ornithorynque par exemple. Pas d’objection. 3. Des mots sont remplacés par d’autres qui veulent dire la même chose. Par exemple si l’on venait à dire « la kano » pour « la hundo. » Objection. Ce genre d’évolution est destructif. Il détruit le rôle de la langue à travers le temps : transmettre l’information. "

      oui je n’y vois pas d’objection à votre argument,

      « A dog’s dinner, M’sieur François (Fanfan) de Hollande (les tulipes !) est une expression qui signifie un embrouillamini, un sac de noeuds, un bordel, un foutoir, une chatte n’y retrouverait pas ses petits. Rien à voir avec les chiens ni les dîners. C’est ce qui fait le charme des langues naturelles. (Bon, d’accord, j’ai des goûts pervertis ). »

      a ben excusez moi, mais je ne connais pas les expression anglaises donc forcement je fait de la traduction lineaire, ca en fait le charme oui mais cela peut aussi provoquer une mecomprehension, la preuve. Mais dans votre precison justement par cette expression que vous m’avez donnez, l’anglais provoque donc aussi un embrouillamini, un sac de noeuds, un bordel, un foutoir, une chatte n’y retrouverait pas ses petits donc l’anglais reste pire que l’eo comme langue de com


    • bcordelier bcordelier 12 octobre 2007 09:45

      @Fanfan la Tulipe (autre pseudo de Esperantulo apparemment donc)

      Pardonnez-moi, je vous cite :

      [citation]« A l’evocation, c’est la capacité d’à partir d’un contexte d’un environement a donner un sens à mot pour que la phrase soit plus courte , l’anglais l’utilise beaucoup, l’esperanto peut l’utilisé, le kotava lui non car il reste sur l’analyse pure, comme le francais »[/citation]

      Je suis désolé mais je ne comprends toujours pas. Votre phrase m’apparait absconse. Donnez quelques exemples précis. Que veut dire « analyse pure » dans votre raisonnement ? smiley

      Va jin ixel, ozwá :

      [citation]« A l’evocation, c’est la capacité d’à partir d’un contexte d’un environement a donner un sens à mot pour que la phrase soit plus courte , l’anglais l’utilise beaucoup, l’esperanto peut l’utilisé, le kotava lui non car il reste sur l’analyse pure, comme le francais »[/citation]

      Tí argenaf voxe men gildá. Rinaf blayak sedme jin nuvelar gojapaf. Va konaka tulanha zilil. Koe rinafa ovara va tokcoba « karafa drunara » sugdalar ?


    • Fanfan la tulipe 12 octobre 2007 10:30

      A BC

      Voici un texte de Claude Piron expliquant un peut l’évocation, il en a fait un plus long discourt mais cela est en esperantoEspéranto : le point de vue d’un écrivain

      Le génie d’une langue

      Chaque langue a son génie propre, qui fait d’elle une manifestation unique de la créativité langagière humaine. Tout se passe comme si chaque collectivité linguistique avait sa conception générale, largement inconsciente, de la communication, laquelle s’incarnerait dans quelques principes directeurs applicables à la formation de la pensée. Par exemple, là où le français exige une explicitation claire des rapports, l’anglais se satisfait d’une simple évocation. Les expressions malaria treatment et malaria therapy se composent de deux mots, l’un identique, l’autre synonyme, situés de le même façon. Pourtant la première signifie « traitement du paludisme » et la seconde « traitement par le paludisme », « impaludation thérapeutique ». Le génie de la langue anglaise lui permet de se contenter d’une juxtaposition de notions qui, réunies, évoquent l’idée. Pour le français, pareille conception est aberrante. Les articulations lui sont nécessaires, si nécessaires, en fait, qu’il s’est doté, à la différence des autres idiomes, d’une conjonction exclusivement réservée à l’articulation logique : or.

      Comme toute langue, l’espéranto a son génie propre. La différence qu’il présente par rapport à l’anglais et au français à cet égard apparaît nettement dans les trois expressions suivantes :

      Here is my bicycle Bicycle trip He wants to bicycle

      Jen mia bicikl-o (1) Bicikl-a ekskurso Li volas bicikl-i

      Voici mon vélo Sortie à vélo Il veut aller à vélo

      (Normalement, en espéranto, on ne met pas de trait d’union entre la racine bicikl et la voyelle finale. Cet artifice n’a été introduit ici que pour faire ressortir ce qui est l’une des caractéristiques de la langue, très importante pour l’écrivain.)

      L’anglais emploie trois fois le même mot, en en faisant, sans changement de forme, un nom, un adjectif, ou un verbe : c’est le contexte qui permet de comprendre quel rôle joue le mot dans la phrase. L’espéranto module le monème bicikl en lui ajoutant une terminaison qui en détermine la fonction : substantive (o), adjective (a) ou verbale-infinitive (i). Quant au français, il se débrouille pour utiliser un substantif dans les trois cas, quitte à le faire précéder d’une préposition ou à rajouter un verbe au sens général."

      le principe d’évocation permet d’avoir avec une phrase court une grande idée « patro patru, filo filu » phrase de Confusius, mais ce principe sans contexe environant ne permet pas d’expliquer clairement dans un certains nombre de cas, le francais en est son oposé car il veut donner toute la precision pour evité justement la mecomprehension, l’esperanto lui peut jouer des deux et le kotava lui est plutot pour la precision absolue donc pas d’evocation. ce qui fait que le kotava avec son vocabulaire tres important car ne voulant pas utiliser l’évocation et surtout n’utilisant pas assez ses racines de bases fait que l’on doit aprendre beaucoup plus de vocabulaire que dans l’eo (mais moins que le francais) et surtout que les phrases sont plus longes et aussi que le tempsl’apprentissage du kotava pour arriver au même niveau que l’eo est plus que le double de l’esperanto.


    • Henri Masson 12 octobre 2007 11:29

      « Encore l’espéranto ! C’est formidable. »

      Oui, voilà très précisément les seuls mots véridiques et constructifs dans tout ce commentaire : « C’est formidable ». Je connais partout dans le monde des gens qui m’ont dit et écrit cela. Bien d’autres pourraient en témoigner.

      Il n’y a aucun doute que l’espéranto est formidable, et, entre beaucoup d’autres, le professeur Robert Molimard, que l’on a pu lire plus haut, est incontestablement bien placé pour le dire :
      par molimard (IP:xxx.x33.153.19) le 5 octobre 2007 à 23H26

      Ce n’est pas le cas de quelqu’un qui a de vagues et lointains souvenirs.

      Je ne vois pas en quoi il y aurait contradiction dans l’usage de la lettre « i » pour les verbes à l’infinitif et aussi pour les pronoms personnels. Nulle part il n’est écrit que tout mot se terminant par un « i » est un verbe. Par contre, tout verbe à l’infinitif se termine par « i ».
      Nuance !
      Voir : les pronoms personnels (règle n° 5 du « Fundamento de Esperanto »)
      http://www.akademio-de-esperanto.org/fundamento/gramatiko_franca.html )
      5. Les pronoms personnels sont : mi (je, moi), vi (vous, tu, toi), li (il, lui), ŝi (elle), ĝi (il, elle, pour les animaux ou les choses), si (soi), ni (nous), ili (ils, elles), oni (on). Pour en faire des adjectifs ou des pronoms possessifs, on ajoute la terminaison (a) de l’adjectif. Les pronoms se déclinent comme le substantif. Ex. : mi’n ― moi, me (accus.), mi’a ― mon, la vi’a’j ― les vôtres.

      Les pronoms personnels sont des mots invariables. Ils ne sont pas formés en ajoutant, par ex., le « i’ au »m« (mi), puis au »c« (ci), etc. Il n’y a donc pas de confusion possible, pas plus que de contradiction. Par contre, par ajout de la lettre »a", il est possible de créer les adjectifs possessifs en toute simplicité, comme expliqué ci-dessus. Les hommes tout comme les programmes de traduction (Distributed Language Translation : DLT http://fr.wikipedia.org/wiki/Traduction_de_langues_distribuée ) savent s’y retrouver sans se compliquer l’existence.

      En Neo (Alfandari, Bruxelles, 1961), il y a 9 pronoms personnels qui sont finalement assez proches de ceux de l’espéranto et du français : mi, tu, il, el, it, so, nos, vu, zi, zel. Le choix de Zamenhof n’est en rien illogique, irréfléchi, incompétent. Quant au choix des radicaux du premier manuel (paru en 1887), il s’agissait bien d’un choix personnel établi sur la comparaison de racines de diverses langues, de racines choisies en fonction de leur degré d’internationalité. Par la suite, le vocabulaire s’est enrichi naturellement grâce à la communauté qui s’est créée autour de lui. Pour mieux comprendre cela, voici une lecture instructive parue chez L’Harmattan : « ABC d’espéranto à l’usage de ceux qui aiment les lettres » http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=numero&no_revue=&no=7346
      . L’auteur, le professeur Gaston Waringhien, d’une très grande érudition, fut lexicologue et grammairien chez Larousse et il a fait énormément de traductions à partir de diverses langues dont l’espéranto. Son ouvrage « Lingvo kaj vivo » (Langue et Vie) mérite aussi d’être lu par tout « progresanto », de même que « 1887 kaj la sekvo » (1887 et la suite), tout comme « Pri lingvo kaj aliaj artoj » (À propos de langue et autres arts) de William Auld (proposé plusieurs fois pour le prix Nobel http://fr.wikipedia.org/wiki/William_Auld ) . Son oeuvre est considérable : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaston_Waringhien ou, en espéranto : http://eo.wikipedia.org/wiki/Gaston_Waringhien

      Pour ce qui est de la comparaison des mots dans diverses langues, il n’y a pas mieux que « Langues sans frontières », de Georges Kersaudy, paru chez Autrement, coll. Frontières. Sa carrière de fonctionnaire international à travers le monde l’a amené à parler, écrire et traduire une cinquantaine de langues d’Europe et d’Asie, y compris l’espéranto. Dans cet ouvrage, il présente, décrit et compare trente-neuf langues de l’Europe. Donc, il ne s’est pas contenté d’une étude superficielle de cette langue qui a contribué à étendre son horizon linguistique et culturel et à stimuler son goût des langues. Il ne s’agit pas de ces personne qui prétendent déjà tout savoir et être aptes à émettre un avis autorisé après une vague et lointaine étude de la langue. Certes, les espérantistes connaissnt en principe ce proverbe de Zamenhof : « Inter blinduloj, reĝas strabuloj ( »Proverbaro Esperanta", La Laguna de Tenerife : Stafeto.1974. Voir aussi http://fr.wikipedia.org/wiki/Proverbes_en_espéranto ) . Autrement dit, parmi les aveugles, les loucheurs sont rois (en français, on dit borgnes). En clair, celui qui en sait à peine plus que les autres éprouve le besoin de se pavaner et se permet raconter tout ce qu’il veut et n’importe quoi à ceux qui ne savent rien.

      Quant aux accusateurs de l’accusatif, ils reprennent tout simplement l’argument majeur des adeptes de projets avortés tels que le Neo, le Novial (pourtant proposé par l’un des plus grands linguistes du siècle dernier : le professeur Otto Jespersen !), l’Occidental (nommé par la suite « Interlingue », et pour cause !), l’Interlingua (que certains attribuent faussement à l’International Auxiliary Language Association, IALA, à laquelle ont collaboré de très éminents linguistes, alors que l’auteur en fut Alexander Gode... lâché par tous ls autres !), et surtout les idistes (Bertrand Russel, qui s’est intéressé à la question de langue internationale, avait demandé avec humour pourquoi on ne les nommait pas plutôt « idiots ») qui se sentent toujours obligés de se référer à l’espéranto, le vrai, en faisant passer l’Ido pour un espéranto « réformé » ou « amélioré », etc. alors que ce n’en est qu’un plagiat. Le faux marquis Louis de Beaufront (né de père inconnu et d’une malheureuse nommée Chevreux), qui s’était attribué la paternité de l’Ido lors de manoeuvres visant à porter la confusion, fut manipulé par le véritable auteur de l’Ido, Louis Couturat qui se sentait gêné de reconnaître son rejeton. Cocasserie à l’état pur ! Ah ! s’il avait révélé que Beaufront n’était pas du tout un marquis !... L’Ido est donc un projet de langue non seulement sans prestige, sans support social, qui pourrait apparaître comme sorti d’un magasin de farces et attrapes, mais qui se prêterait en plus comme sujet d’une pièce de théâtre comique. Il n’y a pas mieux pour ridiculiser l’idée de langue internationale construite. De grâce, il y a déjà eu assez du Volapük !

      Apprécié par les traducteurs, les poètes et les écrivains, l’accusatif offre une souplesse syntaxique que n’ont pas les langues vivantes et les projets avortés qui ont tenté de concurrencer l’espéranto. C’est une ressource utile, et même indispensable, dès que l’on veut respecter l’ordre des mots dans une traduction. En français, comme en anglais et dans bien d’autres langues, l’ordre est rigide. En espéranto, rien n’empêche de commencer une phrase pas un verbe ou par le complément d’objet direct. Effectuée par le professeur Gaston Waringhien, la traduction des « Robayyat » d’Omar Khayyam (Téhéran : Padideh Publishing. 1987), que je possède en ouvrage luxueux en trente langue, est reconnue par les spécialistes comme l’une des plus brillantes et les plus fidèlss. L’ouvrage comporte deux préfaces, l’une en espéranto, l’autre en anglais.

      L’accusatif a aussi un intérêt propédeutique pour faciliter l’apprentissage d’autres langues, par exemple l’allemand : http://www.esperanto-sat.info/article413.html

      Certes, il n’est pas question de dire que l’espéranto est une, et encore moins LA langue parfaite (voir « La recherche de la langue parfaite », Umberto Eco, éd. Seuil, coll. Faire l’Europe. 1994). Mais que celui qui prétend faire mieux veuille bien s’atteler à la tâche, et on se donnera rendez-vous dans 120 ans (donc moins que l’âge de Mme Jeanne Calment, qui, de par son mari, avait touché à l’espéranto smiley

      Pour illustrer ceci, voici une fable écrite par le professeur Théophile Cart http://fr.wikipedia.org/wiki/Théophile_Cart :

      EO
      La Fosiloj
      Malnova franca fabelo (1)
      Antaŭ multaj centjaroj ia franca reĝo venigis tri laboristojn kaj diris al ili :
      « Gravan premion mi donos al tiu, kiu fosos plej longan sulkon ! »
      La du unuaj laboristoj komencis disputadi pri la meritoj de siaj fosiloj.
      - Bona fosilo devas esti longa, diris unu.
      - Ĝi devas esti larĝa, diris la alia. Dum ili disputadis, la tria per pli-malpli bona fosilo fosis sian sulkon kaj gajnis la premion.
      ---
      Esperantistoj, karaj kunbatalantoj, ni ne perdu nian tempon, babilante kaj diskutante : Ni fosu nian sulkon !
      Vivu nia Zamenhofa Esperanto !

      Théophile CART
      (« Lingvo Internacia », 1907)
      1 - Dirita de la aŭtoro en Cambridge dum la dua teatra prezentado de la Tria Kongreso.
      (reproduit dans « Vortoj de Profesoro Th. Cart ». Pro Esperanto. Vienne, 1990.)

      FR
      Les bêches Ancienne fable française (1)
      Voici de nombreux siècles, un roi français fit venir trois travailleurs et leur dit :
      « Je donnerai un prix important à celui qui creusera le sillon le plus long ! »
      Les deux premiers travailleurs commencèrent à se disputer sur les mérites de leurs bêches.

      Une bonne bêche doit être longue, dit le premier.

      Elle doit être large, dit le second. Pendant qu’ils se disputaient, le troisième, avec une bêche plus ou moins bonne, creusa son sillon et ganga l prix.
      ---
      Espérantistes, chers compagnons de combat, ne perdons pas de temps en bavardant et en discutant : Creusons notre sillon !
      Vive notre espéranto zamenhofien !

      Théophile CART
      (« Lingvo Internacia », 1907)
      1 - Raconté par l’auteur à Cambridge lors de la seconde représentation théâtrale du Troisième Congrès.
      (reproduit dans "Vortoj de Profesoro Th. Cart. Pro Esperanto. Vienne, 1990.)

      Quoi que l’on fasse, on trouvera toujours des m’as-tu-vu incapables d’apporter quelque chose de constructif et toujours prêts à dire que ça ne peut pas marcher, qu’ils ont de meilleurs idées que ceux qui ont inventé ou conçu telle ou telle chose, même si celle-ci a fait ses preuves, etc..

      Il ne faut pas oublier que, même si l’on parvenait à créer une langue très supérieure à l’espéranto, et même quasi parfaite (car la perfection est impossible en ce domaine), il y aurait toujours l’obstacle POLITIQUE.

      Et c’est bien ce qu’a compris le professeur Umberto Eco : “Parmi toutes les objections, celle qu’avait déjà formulée Fontenelle, à laquelle fait écho le discours d’introduction de D’Alembert à l’Encyclopédie, sur l’égoïsme des gouvernements, qui ne se sont jamais distingués dans la détermination de ce qui était bon pour l’ensemble de la société humaine, est encore valable. “ (La recherche de la langue parfaite", p. 378)

      Le sujet des obstacles politiques du présent a déjà été évoqué. Pour celles et ceux qui veulent se rendre compte de ceux du passé, il existe un ouvrage que peuvent lire déjà beaucoup de gens puisqu’il est paru en plusieurs langues :

      Espéranto : La danĝera lingvo. Studo pri la persekutoj kontraŭ Esperanto. Gerlingen : Bleicher, 1988. - Second édition avec postface de Detlev Blanke et Sergej Kuznetsov. Moscou : Progreso, 1990. 568p.

      Allemand : Die gefaehrliche Sprache. Die Verfolgung der Esperantisten unter Hitler und Stalin. Gerlingen : Bleicher, 1988. 326p.

      Japonais : Kiken na gengo. Hakugai no naka no esuperantop>

      Italien : La lingua pericolosa. Storia della persecuzioni contro l’esperanto. Trad. Giordano Formizzi et G. Barelli. Piombino : TraccEdizioni, 1990. 382p.

      Russe : Opasnyj jazyk. Kniga o presledovanijah esperanto. Trad. Viktor Arolovich, Lev Vulfovitch et Ludmila Novikov. Moscou : « Prava cheloveka » et « Impeto », 1999. 576p.

      Lituanien : Pavojingoji kalba. Esperantininku persekiojimai. Trad. Vytautas RINKEVICIUS. Vilnius : Mokslo ir enciklopediju leidybos institutas (Institut d’édition de livres scientifiques et encyclopédiques), 2005. 462 p.

      Présentation en français sur : http://www.esperanto-sat.info/article451.html


    • seespan 12 octobre 2007 12:34

      @masson « C’est une ressource utile, et même indispensable, dès que l’on veut respecter l’ordre des mots dans une traduction. »

      Je confirme avec le japonais, les pages des esperantistes japonnais sont agréables a lire parcequ’ils peuvent respecter l’ordre des mots du japonais.

      @ rapetout

      Le klingon a etait creé pour etre dur a apprendre de l’aveu meme de son createur ( ça donne coté extraterestre il parait ). De plus il reste la propriété des studios de star trek.

      Si tu veus vraiment t’exiter sur un language preçis apprend le lojban. Il a était creé pour ça par un groupe de chercheur en linguistique qui ont travaillé dessus de nombreuse année. Et pas en deux mois par un linguiste dont la principale difficulté a était de construire le vocabulaire.


    • seespan 12 octobre 2007 13:55

      @bcordelier

      Meme remarque qu’a rapetout.Pour la preçision allez voir le lojban ( fruit du travail de chercheur en linguistique sur une longue periode de temps )


    • Fanfan la tulipe 12 octobre 2007 14:53

      J’aurais bien voulu le connaitre mais comme c’est en angalis version un peu trop compliqué pour moi, do mi povas ĝin legi funde


    • bcordelier bcordelier 12 octobre 2007 15:00

      @ Fanfan la Tulipe

      En Kotava :

      « Here is my bicycle » / « Jen mia biciklo » = « Tir jinaf tolkrafol », ou simplement : « Jinaf tolkrafol » « Bicycle trip » / « Bicikla ekskurso » = « Tolkrafolgozara », ou : « Tolkrafolafa gozara », ou bien : « Gozara kan tolkrafol » « He wants to bicycle » / « Li volas bicikli » = « In djutolkrafolur », ou : « In kan tolkrafol djulakil », ou encore : « In tolkrafolon djulakil »

      On peut voir que le Kotava dispose de plusieurs façons d’exprimer les mêmes choses rigoureusement. J’y vois plutôt un atout qu’un handicap. A chacun d’utiliser les constructions qui lui plaisent le mieux. Mais au delà, je ne vois pas ce que cette démonstration apporte de tangible, que ce soit anglais, espéranto ou kotava. smiley

      Le Kotava peut être une langue très contextuelle et relative aux locuteurs en présence, c’est à dire en sous-entendant tout ce qui est d’évidence aux interlocuteurs à l’instant où ils échangent : pronoms, possessifs, compléments attributifs, absence de répétitions. Un petit exemple, pris dans la traduction du « Conte du Serpent », légende coréenne :

      - Renapanik, va vo is yasa djutolwí.

      Se traduit en français par : - Ma bien-aimée, j’ai envie de revoir mon pays natal et ma famille. Tous les possessifs et les sexes sont occultés, car ils sont d’évidence pour les deux amoureux qui se parlent. La phrase pourrait sinon être :

      - (Jinafa) renapanik(ya), va (jinafo) vo is (jinafa) yasa (jinye) dju(mé) (da) tolwí.

      Inversement, si besoin, il peut être d’une précision extrême, notamment au travers de son très riche système prépositionnel, particulièrement en matière locative ou temporelle. Là où en français on serait obligé d’employer une kyrielle d’adverbes complémentaires. Et sinon, comme l’espéranto, l’usage appuyé des affixes permet une concision forte sur un petit nombre de radicaux ou des constructions hautement expressives. Non, ce que le Kotava n’aime pas, c’est l’ambiguïté. C’est à dire que si le contexte entre les locuteurs n’est pas suffisamment limpide et implicite, alors des constructions qui pourraient être interprétées différemment par les uns ou les autres seront proscrites. Elles seront perçues comme des barbarismes.

      Quant au lexique, le Kotava est effectivement riche. Mais là encore, c’est plus un atout que l’inverse. Certains kotavophones se contentent de 500 radicaux. D’autres aiment manier bien davantage les synonymes. A chacun son mode d’expression. C’est justement cette souplesse, tant en matière de mécanismes grammaticaux que d’amplitude lexicale ou de niveaux d’expression qui constitue l’un de ses attraits majeurs. Je ne parle même pas de sa musicalité, chose éminemment subjective.

      Enfin, le temps d’apprentissage du Kotava sera effectivement deux ou trois fois plus long que celui de l’espéranto pour ... un occidental. Question de lexique, uniquement.

      * Juste une petite pointe sur la « prononçabilité » de l’espéranto. Prononcez d’un souffle : bicikla ekskurso (bitsikla ekskurso) ! Bonjour les suites de consonnes...


    • bcordelier bcordelier 12 octobre 2007 15:18

      @ Seespan

      Je connais le lojban et son antécédent le loglan, basés sur l’hypothèse Sapir-Whorf. Personnellement, je n’accroche pas trop à son caractère mécanique. Et je pense, et sur ce plan-là je serais assez d’accord avec les espérantistes, qu’outre les qualités et compétences linguistiques du porteur de projet, une langue construite valable ne peut pas être le fruit d’une oeuvre collective, mais celle d’un créateur « génial » capable d’embrasser un projet dans sa globalité et d’en sentir toutes les fibres, avec une dimension artistique non négligeable. Mais également capable de le laisser vivre ensuite (contrairement à James Cooke Brown, père du loglan). smiley


    • seespan 12 octobre 2007 15:32

      @bcordelier

      Merci pour ces informations je vais me renseigner.


    • skirlet 12 octobre 2007 20:03

      —>Enfin, le temps d’apprentissage du Kotava sera effectivement deux ou trois fois plus long que celui de l’espéranto pour ... un occidental. Question de lexique, uniquement.

      Alors pour qui ce lexique est plus familier ?


    • Fanfan la tulipe 12 octobre 2007 20:44

      A BC

      Bonan vesperon je viens de retourner sur le site et je n’ai as retrouvé le texte d’acceuil critiquant l’eo, mais une version beaucoup plus polisée, bon il y a encore beaucoup de boulot à faire sur ce fameux texte, mais au moins je commence à voir enfin plus de respect de la part des kotavistes envers les eoistes. par exemple encore de reste à enlever : de l’echec de l’eo car il est trop occidental alors que justement l’un des pays ou il y en a le plus c’est la Chine. Qui plus est, question assez betes, quel est à peu près la repartition des kotavistes dans le monde ?

      Qui plus dans le kotava, il reste encore à faire un systeme de cours donnant des bases biens assises comme il en existe en eo

      ĝis reskribo


    • Fanfan la tulipe 12 octobre 2007 22:22

      a skirlet ;

      le vocabulaire du kotava a pour but initial de ne pas privilégier une personne plus qu’une autre autrement dit, occidental face à un oriental doivent être egaux au niveau vocabulaire.

      Par contre au niveau gramaire le kotava privilégie plus les orientaux que les ocidentaux car le systeme des affixes est très peut connu en europe par contre en chine ou japon je crois ce systeme est roi, donc on provoque alors une inégalité inversée.

      Le kotava à un effet pervers aussi c’est de ne pas permettre d’être aussi propedeutique comme l’esperanto, car on n’y retrouve pas de systeme de déclinaison pas de vocabulaire provenant de langues europeenes diverses. de plus le kotava ne permet pas aux orientaux d’apprendre par propedeutique par le vocabulaire les langues europeennes comme peut le faire l’esperanto alors que les orientaux pourront compre le systeme des affixes.

      Donc en resumer ce que l’on gagne en kotava sur la neutralité du vocabulaire on le perd sur la propedeutique, donc d’une nouvelle egalité on provoque une nouvelle inégalité.

      Qui plus en eo il y a beaucoup de non europeens et qui ne semblent pas être enormément gênés par le vocabulaire ou plutot les monemes europeens.

      Donc comme d’une certaine manière, les anglophones ne ferons pas forcement le premier pas, donc que c’est aux non anglophones de s’activer pour l’esperanto, comme pour la même raison c’est pas les europens qui s’activeront pour le principe du kotava mais les nons europens ou plutot les nons eurasiens


    • skirlet 12 octobre 2007 23:22

      Fanfan la tulipe : merci, j’ai déjà visité le site du kotava, et je ne pense pas que cette langue fait mieux que l’espéranto. Je voulais juste obtenir la réponse de bcordelier, car il prétend que le lexique du kotava est plus difficile pour les Occidentaux. Alors la question reste ouverte : pour qui ce lexique est plus familier ?


    • skirlet 12 octobre 2007 23:42

      —>Et sans s’encombrer de déclinaisons !

      « Tapis » est « tapiŝo » en espéranto. Vous l’avez appris à 10 ans et jamais plus pratiqué ? smiley

      Révisez votre latin : il possède plus de déclinaisons que l’espéranto smiley

      — >Par exemple si l’on venait à dire « la kano » pour « la hundo. »

      Meuh non, c’est toujours « hundo ». Par contre, quand « piclpocket » remplace « voleur à la tire », « challenge » - défi« , »coach« - entraîneur » et j’en passe, on se pose des questions sur plusieurs choses, y compris sur l’évolution comparative des langues...

      « Bicikla ekskurso » - on peut le dire aussi « biciklo-ekskurso », « ekskurso sur biciklo ».

      « Li volas bicikli » = « bicikli li volas », « volas li bicikli », « volas bicikli li », « li volas promeni per biciklo », « li volas iri bicikle », « li volas uzi biciklon »... On peut en trouver des façons de le dire. D’accord avec vous :

      « J’y vois plutôt un atout qu’un handicap. » smiley

      — >Ma bien-aimée, j’ai envie de revoir mon pays natal et ma famille.

      Ben, on peut occulter ou préciser en espéranto aussi... « Kara, mi volas revidi denaskan landon kaj familion » ou « Karul(in)o mia, mi volas revidi mian denaskan landon kaj mian familion ». Et alors ?

      — >Prononcez d’un souffle : bicikla ekskurso (bitsikla ekskurso) !

      Et « excursion en bicyclette » ? Franchement, je ne vois pas de difficultés à prononcer « bicikla ekskurso ». Si le français ne possède pas de son « ts », l’écrire avec les deux lettres donne une fausse impression d’un « encombrement » inexistant.


    • Pozitiva 13 octobre 2007 03:06

      D’accord pour LES chinois, bien que l’écriture par idéogrammes soit lisible de tous les Chinois.

      Mais en ce qui concerne l’espéranto, vos critiques ne me semblent pas justifiées :

      Point 1 : quelle importance, que les pronoms personnels se terminent en -i comme les verbes à l’infinitif ? Il n’y a aucun risque de confuson, et c’est le principal.

      Point 2 : Vous constatez que les adjectifs se terminent par -a et prennent la marque du pluriel ainsi que celle de l’accusatif, et vous déplorez que l’article déffini LA (mis pour LE, LA, LES, L’) se termine aussi par -a. Je ne vois pas en quoi cela est choquant, et à nouveau, il n’y a aucun risque de confusion.

      Les ponits que vous soulevez interpellent peut-être votre sens logique, qui voudrait que chaque terminaison ne possède qu’une seule fonction. Mais en prenant l’exemple des appareils électroniques actuels, nous constatons qu’un même « bouton » peut posséder plusieurs fonctions, et en pratique (j’utilise l’espéranto au quotidien), cela ne pose aucun problème. L’espéranto est pourvu de 5 voyelles : A, E (è), I, O, U (ou). aisées à prononcer pour tout être humain, et les terminaisons possibles ne sont donc pas illimitées.

      Quand au reproche concernant le choix des racines « au petit bonheur la chance », rien n’est moins vrai. Chaque mot a au contraire été choisi avec le plus grand soin, en fonction de critères très précis :

      1) l’internationalité maximale : racine se retrouvant dans le plus de langues possibles (ex : FAMILI-),

      2) en présence de plusieurs possibilités, la meilleure prononçabilité,

      3) homonymie interdite...

      Résultat : une bonne part du vocabulaire courant de l’espéranto est déjà familier pour les débutants maîtrisant au moins une langue européenne (sauf langues celtiques, basque, finois et hongrois, qui sont des langues à part). L’apprentissage en est d’autant plus rapide.

      Pour les Asiatiques qui ont, c’est vrai, tout le vocabulaire à apprendre, l’espéranto est quand même, et de très loin, la langue européenne la plus facile à maîtriser, en raison de sa grande régularité, de sa phonétique, de son accent tonique toujours placé sur l’avant dernière syllabe, et de la similitude de procédé dans la composition de mots par juxtaposition de radicaux invariables.

      Umberto Eco, romancier reconnu et spécialiste des langues (mais non linguiste), auteur entre autres de « La recherche de la langue parfaite », a écrit de l’espéranto : « C’est une langue construite avec intelligence. » Il a aussi dit du latin, envisagé comme langue de communication internationale : « S’il arrivait qu’un abbé fasse l’amour avec une bonne sœur, ce n’est probablement pas en latin qu’ils s’exprimeraient dans ce moment là. » smiley


    • Pozitiva 13 octobre 2007 06:22

      Une longue période, c’est combien de temps ?

      Entre la première ébauche de langue internationale et l’édition du « Premier livre » signé Doktoro Esperanto (1887), il s’est écoulé près de 20 ans. Pourtant, depuis cette première publication, la langue ne cesse d’évoluer : vocabulaire plus riche, mais aussi plus grande souplesse, plus grande spontanéité...

      On constate tout simplement, que l’espéranto, de langue artificielle, est devenue langue vivante. C’est toute la différence avec d’autres langues planifiées, probablement bien construites, mais encore trop jeunes.


    • bcordelier bcordelier 13 octobre 2007 09:48

      @ Fanfan la tulipe

      Sur le site officiel kotava.org, il existe une méthode d’apprentissage (français—>kotava) : http://www.kotava.org/fr/fr_tavera.php Sont également présents des guides de conversation : http://www.kotava.org/fr/fr_prilarak_en1.php (FR, EN, KT) et même un en roumain.

      Pour ce qui est de la répartition des « kotavusik » dans le monde, à ma connaissance actuelle, on les rencontre principalement dans 4 régions : Afrique (RDC, Congo Brazza, Cameroun, Angola), Belgique et France, Polynésie et Canada.

      - - - - - - -

      @ Skirlet

      [citation]« Ben, on peut occulter ou préciser en espéranto aussi... »Kara, mi volas revidi denaskan landon kaj familion« ou »Karul(in)o mia, mi volas revidi mian denaskan landon kaj mian familion". Et alors ?[/citation]

      Relisez séquentiellement l’enchainement des messages. Je répondais à Fanfan la tulipe qui affirmais péremptoirement que le Kotava ne requérait jamais aux procédés « d’évocation ». J’aurais pu multiplier les exemples. Pour moi, cet argument n’a pas de valeur particulière, si ce n’est que c’est l’une des illustrations de la souplesse de la langue, loin des postulats rigides.

      En espéranto, je ne savais pas que « kara » pouvait aller jusqu’au sens de « bien-aimé, amoureux ». Il faut dire qu’il y a longtemps que je ne l’ai plus trop pratiqué.


    • bcordelier bcordelier 13 octobre 2007 09:55

      Je corrige juste quelques coquilles glissées ci-dessus :

      Relisez séquentiellement l’enchaînement des messages. Je répondais à Fanfan la tulipe qui affirmait péremptoirement que le Kotava ne recourait jamais aux procédés « d’évocation ». J’aurais pu multiplier les exemples. Pour moi, cet argument n’a pas de valeur particulière, si ce n’est que c’est l’une des illustrations de la souplesse de la langue, loin des postulats rigides.


    • Fanfan la tulipe 13 octobre 2007 09:57

      A BC

      oui il a un cours mais il n’est toujours complet et concernant l’évocation c’est dans le forum que l’on en a parlé et donc j’en suis arivé à cette conclusion d’après les discourts des kotavistes, donc si quelqu’un me donne le contraire pas de probleme


    • skirlet 13 octobre 2007 21:23

      A bcordelier : et la réponse à ma question ?


    • Fanfan la tulipe 14 octobre 2007 16:10

      korekto : j’ai retrouvé hodiaù la page dans le kotava sur l’eo, oui donc pas d’amélioration fine. Kore


  • claude piron 12 octobre 2007 15:56

    A Rapetout :

    Bien sûr, il y a quelques contradictions en espéranto ! Mais l’important n’est pas là. L’important, c’est que les incohérences de l’espéranto sont mille fois moins nombreuses que celles de l’anglais, et que — la pratique l’a prouvé — elles ne sont guère gênantes. Si vous savez l’anglais et que vous voulez vous délecter d’un texte assassinant l’espéranto, consultez le site http://www.xibalba.demon.co.uk/jbr/ranto/ (« Why not to learn Esperanto », par J. B. Rye). Mais si vous avez le sens de l’équité et aimez cette qualité anglo-saxonne qu’est le fair-play, lisez aussi le commentaire que je lui ai consacré, sur http://claudepiron.free.fr/articlesenanglais/why.htm .

    Rapetout commet la même erreur que Rye. Il compare l’espéranto, non à ses rivaux réels, mais à une langue internationale idéale qui n’existe pas, ou pas encore. Un choix n’a de sens qu’entre deux options réelles. Critiquer une option parce qu’elle n’est pas parfaite sur tel ou tel détail n’enlève rien à sa valeur si elle est de toute façon très supérieure aux autres.

    Comme Rapetout j’ai appris le chinois et mes connaissances ont été sanctionnées par un diplôme. J’ai beaucoup utilisé cette langue professionnellement, notamment lorsque je travaillais en Asie orientale. J’ai constaté qu’avec les Chinois, la langue qui était de très loin la plus pratique dans un groupe international était l’espéranto. Mon chinois, et celui des quelques Américains ou Européens qui, dans ces groupes, l’avaient appris, était très inférieur aux besoins, malgré les milliers d’heures que nous lui avions consacrées. L’anglais était une torture pour la plupart des Chinois, ainsi que des Coréens et des Japonais. L’espéranto, par contre, était fluide, facile à prononcer et à utiliser, et clair pour tous. (Pour une comparaison entre anglais et chinois pour les Asiatiques, voir mon texte « Asie : anglais ou espéranto ? - Quelques témoignages » : http://claudepiron.free.fr/articlesenfrancais/easie.htm .)

    Je ne suis peut-être pas doué, mais mes oreilles ne sont adaptées ni à la phonétique du chinois, ni à celle de l’anglais. Ce matin même j’ai eu de la peine à distinguer à l’oreille *thirty-five*, ’35’, de *fourty-five*, ’45’, prononcé par un Indien. C’est le genre de question qu’on ne se pose jamais en espéranto, quelle que soit la langue maternelle.

    Pour moi, la conclusion à laquelle aboutit l’expérience pratique de la communication internationale est claire : l’espéranto n’est pas parfait, très loin de là, mais de tous les systèmes actuellement utilisés à l’échelle mondiale — bon anglais, broken English ou globish, interprétation simultanée, interprétation consécutive, baragouinage de telle ou telle langue, espéranto — ce dernier est celui qui assure les meilleurs résultats, ou, si vous voulez, qui a le meilleur rapport rendement / investissement, quelle que soit la manière dont on mesure l’investissement : en effort, en temps, en argent, ou les trois.

    L’espéranto est adapté aux oreilles de tous les peuples, et si les difficultés qu’il pose à certains peuples sont réelles, elles sont infiniment moindres que celles que soulève pour eux l’apprentissage de l’anglais. Bien sûr, il faut quelque chose comme trois fois plus de temps à un Chinois ou un Indonésien qu’à un Français pour maîtriser l’espéranto. Mais il lui faut 50 fois plus de temps pour atteindre, en anglais, un niveau qui n’est encore que partiellement opérationnel. Dans ces conditions, que gagne-t-on à imposer à ces peuples l’anglais plutôt que l’espéranto ? La sagesse voudrait qu’on adopte l’espéranto, fût-ce à titre provisoire, en attendant qu’une langue internationale plus parfaite voie le jour et devienne aussi vivante que l’espéranto, ce qui exige au moins un siècle d’usage. Pour les Européens, les Américains (aussi du centre et du sud). les Africains, les peuples d’Asie occidentale et centrale, les Indiens, il n’y a aucun doute : l’espéranto a un bien meilleur rendement que l’anglais, eu égard à l’effort qu’il demande. J’invite celui qui conteste ce fait à justifier sa position sur des expériences précises.

    Rapetout a fait de l’indonésien, très bien. Moi aussi. C’est une langue facile, jusqu’à un certain point. Il n’y a pas que le préfixe *me * qui fait difficulté, il y a aussi la façon de s’adresser à l’interlocuteur : traduire notre « vous » sans faire de gaffe n’est pas une mince affaire. Mais l’indonésien n’est guère connu dans le monde, alors qu’il y a partout des gens qui parlent l’espéranto, et l’augmentation de leur nombre serait plus facile à organiser, grâce à cette base, que la multiplication des personnes sachant l’indonésien.

    Les discussions théoriques ne sont pas sans intérêt, mais il s’agit d’un intérêt théorique. Vu que l’ordre linguistique mondial actuel produit surtout des aphasiques qui n’arrivent que mal à communiquer en un mauvais anglais, il vaut la peine de chercher une solution plus performante. La moins mauvaise, actuellement, est l’espéranto.


    • seespan 12 octobre 2007 16:10

      @ claude piron

      Je lui est deja donné l’adresse pour how not to learn esperanto les critiques etant du meme ordres que les siennes. J’ai retrouvé l’auteur sur les blogs c’est vraiment un fanatique contre l’esperanto. note il n’a jamais apris une langue etrangere mais a fait des etudes assez poussé en linguistique et il debat avec des personnes ayant fait le chemin inverses. Les discussions sont assez marrantes.


  • Rapetout 13 octobre 2007 04:24

    On est tombé dans le sublime avec l’apparition du kotava dans cette discussion.

    Si vous voulez sérieusement en apprendre plus sur les langues artificielles allez vous promener là :

    http://www.rickharrison.com/language/index.html

    Oui, désolé, c’est en anglais, comme tous les liens que vous trouverez dans ce message. Pas ma faute. Il n’y a même pas de page Web complète en français sur le solresol, une langue artificielle inventée il y a deux cents ans par un français ! Voilà pourquoi, n’en déplaise aux fachés, l’anglais est la langue internationale.

    L’avantage du kotava, nous dit-on, c’est que son vocabulaire n’étant tiré d’aucune langue existante, tout le monde est égal devant lui. Egal dans le merdier d’avoir tout à apprendre à partir de zéro, oui, mais peu importe.

    Voici une langue qui rend tous égaux :

    http://www.omniglot.com/writing/solresol.htm

    Quelle vaste rigolade, direz-vous, le solresol n’a que sept phonèmes ! Contre 22 (si j’ai bien compté) au kotava et à peu près autant à l’esperanto, sept phonèmes, que pouvez-vous faire avec ça ?

    Le rotokas, langue de Nouvelle-Guinée, n’a que six consonnes et cinq voyelles. Et une consonne ne peut jamais terminer un mot, ni être suivie par une autre consonne. Ce qui fait qu’il n’existe que 35 syllabes possible en rotokas, 5 composées d’une voyelle simple, 30 composées d’une consonne suivie d’une voyelle. Et ils se démerdent avec ça !

    En solrésol tout phonème peut être suivi par n’importe quel phonème. Cela nous fait 7 « syllabes » d’un phonème (comme les 5 syllabes rotokas composées d’une seule voyelle) et 49 « syllabes » de deux phonèmes (comme les 30 syllabes rotokas composées d’une consonne suivies d’une voyelle). Rotokas : 35, solrésol : 56.

    Si la question des langues artificielles vous intéresse vraiment au-delà des querelles de clocher, allez voir ici (eh oui, c’est encore en anglais !) :

    http://www.langmaker.com/

    Enfin, un lien (toujours en anglais !) vers une langue inventée par un linguiste (qui s’est intéressé au manuscrit Voynich, d’où son pseudonyme « Frogguy ») pour démontrer qu’il peut exister des langues infiniment simples (celle-ci n’a qu’une seule règle grammaticale, sans aucune exception) et néammoins impossibles à maitriser pour un être humain.

    http://www.geocities.com/Athens/Delphi/8389/beddy.htm

    Pour Clad et les autres qui ne savaient pas ce que « dog’s dinner » voulait dire, « Beddy-Byes » se traduit par « bonne nuit les petits ». Si vous suivez le lien ci-dessus jusqu’au bout vous verrez que l’auteur invente encore une langue impossible aux humains, appelée « Waky-Wakies » soit : « debout les petits. »

    Sur ce même site vous trouverez ici http://www.geocities.com/Athens/Delphi/8389/metal0.htm quelques articles d’un autre linguiste, Metalleus (Kenneth Miner de son vrai nom) qui tournent en ridicule plusieurs linguistes et leurs théories.

    Tout cela, hélas, en anglais. Merde alors.


    • Henri Masson 13 octobre 2007 08:01

      "Voilà pourquoi, n’en déplaise aux fachés, l’anglais est la langue internationale.

      Et à quel prix ? Que l’on mesure, même sans partir de 1887, par exemple 1905 (ce qui correspond à la fois au premier congrès universel d’espéranto à Boulogne-sur-Mer, où fut confirmée la viabilité et l’adéquation de l’espéranto pour le rôle de langue internationale, et à la constatation faite par le géographe Élisée Reclus — voir plus haut), ce qu’il en a coûté au monde non anglophone en termes d’argent, de temps, de moyens humains et matériels détournés au profit des pays dominants de l’anglophonie, quand une solution économique et efficace était déjà à la disposition du monde !

      Et ceci sans compter les conséquences incalculables ou difficilement calculables : aliénation linguistique et culturelle, ou, comme le précise le rapport GRIN :

      L’hégémonie linguistique (...) en faveur de l’anglais serait une fort mauvaise affaire pour la France ainsi que pour tous les États non-anglophones de l’Union européenne, voire au-delà des frontières de l’Union. Pourquoi ? Parce que cette formule donne lieu à une redistribution des plus inéquitables, à travers cinq canaux qui sont les suivants :
      1) une position de quasi-monopole sur les marchés de la traduction et de l’interprétation vers l’anglais, de la rédaction de textes en anglais, de la production de matériel pédagogique pour l’enseignement de l’anglais et de l’enseignement de cette langue ;
      2) l’économie de temps et d’argent dans la communication internationale, les locuteurs non-natifs faisant tous l’effort de s’exprimer en anglais et acceptant des messages émis dans cette langue ;
      3) l’économie de temps et d’argent pour les anglophones, grâce au fait qu’ils ne font plus guère l’effort d’apprendre d’autres langues ;
      4) le rendement de l’investissement, dans d’autres formes de capital humain, des ressources que les anglophones n’ont plus besoin d’investir dans l’apprentissage des langues étrangères ; i>

      Et, le pire, c’est que cela continue — voir le rapport Grin en intégralité sur :
      - http://cisad.adc.education.fr/hcee/documents/rapport_Grin.pdf ou
      -http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/054000678/index.shtml

      Extraits essentiels : http://www.esperanto-sat.info/article1012.html

      De plus, pour combien de citoyens de notre planète l’anglais est-il est vraiment une langue internationale, une vraie langue ? Pour l’écrasante majorité de ceux qui l’ont étudié longuement et à grands frais, ou aux frais des contribuables, il n’est rien de plus qu’un sabir.


    • bcordelier bcordelier 13 octobre 2007 09:52

      @ Rapetout

      [citation]On est tombé dans le sublime avec l’apparition du kotava dans cette discussion.[/citation]

      Désolé. On découvre des sujets intéressants tous les jours. Juste pour compléter votre connaissance sur les langues construites, voir :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_langues_construites

      Je sais bien que les statistiques de locuteurs de ces langues sont souvent sujettes à discussion et à controverse. En attendant, on distingue 4 groupes :
      - loin devant, l’espéranto. Au moins un million de locuteurs.
      - derrière, interlingua, ido et interlingue : quelques petits milliers au mieux
      - 3ème groupe : tokipona, slovio, kotava, lojban, volapük : quelques dizaines
      - au delà, c’est de l’ordre de l’anecdotique.

      Donc, quelques dizaines de locuteurs n’est certes pas grand chose au regard des grandes langues naturelles. Par contre, pour une langue construite, compter des locuteurs, de véritables locuteurs, est un élément d’appréciation fondamental. Et a contrario, les centaines et milliers de « conlangs » listés (et rarement décrites en détail) dans un site comme Langmaker ne font surtout que mettre en relief un phénomène qui s’est beaucoup développé ces dernières années, principalement dans le monde anglophone d’ailleurs, très fortement influencé par Tolkien et le fantasy, à savoir celui des « artlangs » créées comme d’autres font de la peinture. Avec beaucoup de simples ébauches, de gribouilleurs, mais aussi quelques authentiques artistes.

      [citation]L’avantage du kotava, nous dit-on, c’est que son vocabulaire n’étant tiré d’aucune langue existante, tout le monde est égal devant lui. Egal dans le merdier d’avoir tout à apprendre à partir de zéro, oui[/citation]

      Votre formule est brutale mais non dénuée de vérité. Le postulat sous-tendant le Kotava est totalement « politique » et dans le registre du symbolique. Comme le pointent justement les espérantistes, si les arguments de simplicité et de logique d’une langue étaient les seuls à entrer en ligne de compte, il y a bien longtemps que ce débat ici n’aurait plus lieu. Mais ne négligez jamais la force du symbolisme, aux impacts systémiques.


    • Fanfan la tulipe 13 octobre 2007 16:42

      voila posté au bon endroit

      « Oui, désolé, c’est en anglais, comme tous les liens que vous trouverez dans ce message. Pas ma faute. Il n’y a même pas de page Web complète en français sur le solresol, une langue artificielle inventée il y a deux cents ans par un français ! Voilà pourquoi, n’en déplaise aux fachés, l’anglais est la langue internationale. »

      Faux justement les personnes qui ecrivent en anglais croits qu’ils vont être lu par tout le monde et surtout par des non natif, mais le probleme c’est que justement il n’y a pas assez de non natif pour pouvoir lire leur texte qui justement ce dernier doit être adresse à eux, par exemple le solremi écrit en anglais, je ne l’apprendrais pas tout simplment car je ne pourrait pas tout comprendre et en plus dans ce cas il faut d’abord apprendre l’anglais pour pouvoir apprendre le solremi, donc pour défendre la langue internationale autre que l’anglais on doit apprendre la langue actuelle internationale dite anglais le comble de l’absurde.


    • Henri Masson 14 octobre 2007 07:50

      Lancé voici 5 mois à Sophia-Antipolis en français et en anglais, Ipernity http://www.ipernity.com/home?lg=eo , la première plate-forme internet francophone qui permet de publier à la fois Blog + Photos + Vidéos + Audios, est disponible à présent en 6 langues dont l’espéranto.
      Source : Ret-info http://www.eventoj.hu


  • Henri Masson 13 octobre 2007 07:02

    Et qu’est-ce que ça apporte tout ça ? Pendant que certains se livrent à la théorie, l’espéranto fonctionne dans la pratique. Il n’a jamais été aussi facile de le vérifier et de le constater qu’aujourd’hui, en particulier par Internet. Un des plus grands linguistes du siècle dernier en avait fait mention dès 1918 : « La possibilité d’instituer une langue artificielle aisée à apprendre et le fait que cette langue est utilisable sont démontrés dans la pratique. Toute discussion théorique est vaine. L’espéranto a fonctionné. » (Antoine Meillet«  : Les langues dans l’Europe nouvelle », Paris : Payot), et, encore avant lui, le grand géographe Élisée Reclus l’avait aussi constaté dès le début du siècle dernier (Voir http://www.esperanto-sat.info/article438.html et « L’homme et la Terre »). Comme je l’ai écrit, ce ne sont pas les aspects linguistiques qui entrent en jeu à partir du moment où on atteint un certain niveau de facilité, tel que celui de l’espéranto. Certains ont même proposé l’aymara comme langue internationale http://fr.wikipedia.org/wiki/Aymara .

    La véritable raison est le refus politique d’une telle langue. Toute proposition autre que l’espéranto, même en supposant que l’on parvienne à concevoir une langue presque parfaite (très supérieure à l’espéranto, car ça ne vaudrait pas la peine de compromettre l’idée de langue internationale construite par un proposition de niveau à peu près équivalent) subirait le même sort. Il suffit pour cela de voir quels sont les arguments opposés par nos gouvernements, nos ministres de l’EN, ou la Commission de Bruxelles, pour rejeter l’espéranto et son enseignement.

    A la SDN, pour rejeter l’espéranto, le délégué avait argumenté sur « son alphabet accentué à la manière slave » ! C’est justement grâce aux lettres acentuées, qui permettent de ne jamais douter sur la prononciation, donc une lecture plus facile, que les petits Croates, par exemple, apprennent plus vite à lire que bon nombre d’autres petits Européens. Les élèves les plus frappés par la dyslexie sont les anglophones : http://www.infoscience.fr/articles/articles_aff.php3?Ref=600 . Une amie allemande, épouse d’un Anglais, tous deux espérantistes, m’avait dit une fois qu’il est fréquent de douter de la bonne prononciation d’un mot anglais aussi longtemps que l’on ne l’a pas entendu. Faute d’accentuation, il est impossible de savoir quelle est la bonne prononciation de telle ou telle lettre entre plusieurs possibles. On peut voir d’autres arguments politiques (toujours les mêmes exprimés de façon différente) : http://www.esperanto-sat.info/article205.html

    Par exemple : « l’absence de support littéraire, historique ou géographique comparable à ceux d’une langue classique ou vernaculaire n’a pas permis de retenir l’espéranto au nombre des langues susceptibles d’être présentées aux examens. »

    Un tel argument, qui n’est plus valable pour l’espéranto, puisqu’il a une littérature, une histoire et, du fait de sa diaspora, une aire géographique, le serait pour toute nouvelle proposition, à plus forte raison si le vocabulaire était totalement inventé, « créé de toutes pièces », comme disent certains (ce qui est faux pour l’espéranto).


    • Fanfan la tulipe 13 octobre 2007 08:35

      Oui, désolé, c’est en anglais, comme tous les liens que vous trouverez dans ce message. Pas ma faute. Il n’y a même pas de page Web complète en français sur le solresol, une langue artificielle inventée il y a deux cents ans par un français ! Voilà pourquoi, n’en déplaise aux fachés, l’anglais est la langue internationale.

      Faux justement les personnes qui ecrivent en anglais croits qu’ils vont être lu par tout le monde et surtout par des non natif, mais le probleme c’est que justement il n’y a pas assez de non natif pour pouvoir lire leur texte qui justement ce dernier doit être adresse à eux, par exemple le solremi écrit en anglais, je ne l’apprendrais pas tout simplment car je ne pourrait pas tout comprendre et en plus dans ce cas il faut d’abord apprendre l’anglais pour pouvoir apprendre le solremi, donc pour défendre la langue internationale autre que l’anglais on doit apprendre la langue actuelle internationale dite anglais le comble de l’absurde.


  • Henri Masson 15 octobre 2007 06:03

    « L’anglais risque d’être détrôné sur la Toile », tel est le titre d’un article du Monde mis en ligne le 13 octobre 2007 sur la base d’un communiqué de l’AFP. « Sur les 1,2 milliards de personnes qui utilisent Internet dans le monde, 31% ont l’anglais comme première langue ».

    Ce n’est qu’un début.


  • Henri Masson 16 octobre 2007 10:43

    Encourageons et soutenons ceux qui y travaillent :

    - [Ret-Info ] Lancée en avril 2007 en français et en anglais à Sophia-Antipolis, (”la Silicone Valley française”), Ipernity est la première plate-forme internet francophone qui permet de publier à la fois Blog + Photos + Vidéos + Audios. Elle est disponible à présent en 6 langues dont l’espéranto ! http://www.ipernity.com/home?lg=eo
    - Une liste des prix Nobel établie par Samuel Gaillard peut être consultée en espéranto et en français sur http://membres.lycos.fr/samuelgaillard/Nobel/debut.php
    - L’espéranto est l’une des 42 langues dans lesquelles et à partir desquelles le réseau de traducteurs LinguaForce propose ses services : http://www.linguaforce.com/francais/traduction.htm
    - ITRE (Internacia Tradukreto pere de Esperanto) est un réseau de 61 traducteurs proposant ses services en 29 langues par l’intermédiaire de l’espéranto, langue commune à tous les traducteurs : http://www.recim.org/itre/
    - Un dictionnaire réticulaire des synonymes en 29 langues dont l’espéranto peut être consulté sur : http://www.info-synonyme.com/ : allemand, anglais, arabe, bulgare, chinois, coréen,danois, espéranto, espagnol, estonien, persan, finnois, grec, hongrois, islandais, Italien, japonais, letton, lituanien, néerlandais, norvégien, polonais, portugais, roumain, russe, serbe, slovaque, slovène, suédois, tchèque, turc.
    - Le dictionnaire en ligne Lxicologos inclut l’espéranto parmi de nombreuses langues : http://www.lexilogos.com/ http://www.lexilogos.com/esperanto.htm
    - Le site multilingue de spéléologie “Scintilena” est en 8 langues dont l’espéranto. Parmi les grands noms de la spéléologie figure le Suédois Leander Tell, auteur d’un ouvrage spécialisé rédigé en espéranto sous le titre « La bela subtera mondo » (Juan Regulo Perez, La Laguna de Tenerife, 1959) : http://www.scintilena.com
    - Le site de lichénologie de Claude Roux, directeur de Recherches au CNRS, peut être consulté en espéranto et en français sur http://lichenologue.org/en/index.php
    - Depuis le début de décembre 2005, le réseau PledgeBank.com est à la disposition de la communauté espérantophone dans une version entièrement en espéranto. Ce réseau « PledgeBank » (banque de promesses) a été mis en place par la société britannique de bienfaisance « mySociety », fondatrice de plusieurs réseaux qui ont pour but de donner des avantages simples, pouvant être ressentis dans le cadre des aspects citoyens et communautaires de nos vies /www.eo.pledgebank.com/>.
    - « Economix” est un programme libre et gratuit, très simple, très souple et personnalisable, pour gérer facilement les comptes en banque. Il existe aussi en espéranto, en version 2.6.0 pour Mac OS X, Windows et Linux. Il peut être téléchargé sur : http://y.callaud.free.fr/ Comme il existe des parallèles entre l’anglais dominant et l’espéranto très minoritaire d’une part, et le monde des PC et celui des Mac (ou aussi des logiciels libres), on y trouve aussi un avis intéressant à lire : »Pourquoi le Mac c’est mieux« . Certains voudraient faire oublier que »Vista« n’est qu’un mauvais plagiat du système d’exploitation »OS X" (OS 10) du Mac...
    - “Esperantilo” est un programme de traitement de texte comportant des fonctions pour l’espéranto, correction orthographique et grammaticale et traduction semi-automatique de l’espéranto vers le polonais, l’allemand et l’anglais, et du polonais vers l’espéranto : http://www.xdobry.de/esperantoedit/


  • Fanfan la tulipe 21 octobre 2007 11:45

    petit texte piqué chez Masson

    1. On fait croire aux non anglophones qu’il est possible de bien apprendre l’anglais. Or, ce n’est vrai que pour un certain pourcentage de personnes de langue germanique ou pour celles qui peuvent se permettre de passer 4 ou 5 ans dans une université de langue anglaise, et même après cela l’inégalité entre anglophones et non anglophones demeure. Tromperie. Lors d’une recherche faite à Hanovre sur 3700 étudiants ayant entre 8 et 10 années d’anglais, seul 1% a pu être classé dans la catégorie « très bien » et 4% dans la catégorie « bien ». (Ces pourcentages sont ceux de la réussite au test de langue ; ces jeunes se faisaient de grandes illusions sur leur niveau : 34% s’estimaient « très bien » et 38% « bien »).

    2. On fait croire qu’il est possible d’apprendre l’anglais par l’enseignement scolaire. La majorité des jeunes se laisse tromper sur ce point. C’est compréhensible. il est psychologiquement plus confortable de se laisser tromper que d’affronter la réalité et de prendre conscience qu’on s’est fait avoir. La tendance à prendre son désir pour la réalité est complice de cette tromperie.

    3. On fait croire que quand on a appris l’anglais on peut communiquer partout dans le monde. Tromperie. En Europe continentale, plus de 90% de la population est incapable de comprendre un spécimen d’anglais courant. Essayez de communiquer en anglais en Pologne ou en France avec des gens rencontrés dans la rue. Vous verrez que vous avez été trompé sur l’universalité de l’anglais.

    4. On fait croire que le statut de l’anglais comme unique langue mondiale est définitif, que c’est une fatalité et qu’il est donc absurde de proposer de passer à un autre système, fût-ce à terme. L’histoire nous enseigne que ce genre de jugement a plus de chances d’être erroné que correct. Personne ne connaît l’avenir. Présenter une ignorance, une conjecture, comme une réalité est tromper le monde.

    5. On trompe le monde en dissimulant qu’à bien des égards la phonétique de l’anglais en fait une langue à part, qui la rend plus difficile à prononcer que la plupart des autres pour la majorité de la population. On évite de dire que le grand nombre de sons vocaliques de l’anglais (24) et la présence de sons comme le /th/ sont une source constante de malentendus, ou de ridicule (entendre et reproduire la différence entre *fourteen*, *fourty*, *thirteen*, *thirty*, ou entre *soaks*, *socks*, *sucks*, *sacks*, *sex*, *six*. *seeks*, etc. est hors de portée de la plupart des non-anglophones.)

    6. On trompe le monde en évitant de souligner que la maîtrise du vocabulaire anglais exige le double d’effort de celui d’une autre langue. Dans pratiquement toutes les langues il y a un rapport de forme, qui facilite la mémoire, entre notions connexes : on dérive *lunaire* de *lune*, *dentiste* de *dent*, *désarmement* d’ *arme*. En anglais il faut chaque fois apprendre deux mots différents : *moon*/*lunar*, *tooth*/*dentist*, *weapon*/*disarmament*. Et on ne maîtrise pas l’anglais si on ne connaît pas des milliers de doublets du style *buy*/*purchase*, *read*/*peruse*, *freedom*/*liberty*, *threat*/*menace*, etc. La plupart des langues fonctionnent très bien sans un tel encombrement du lexique.

    7. On fait croire que l’anglais est une langue aussi précise que la plupart des autres. Tromperie. L’anglais est nettement plus imprécis, faute de repères grammaticaux, et parce que les champs sémantiques sont souvent trop vastes. Quelques exemples : a) *Develop an industry* peut signifier aussi bien « créer une industrie » que « développer une industrie déjà existante ». b) *Bush warned against attacking Iran* peut signifier « Bush a conseillé de ne pas attaquer l’Iran » ou « Bush (est) mis en garde (par quelqu’un d’autre) contre l’idée d’attaquer l’Iran ». c) Une interprète de ma connaissance a commencé par rendre *Iraqis today have no power* par « les Irakiens n’ont pas de pouvoir » alors que quelques minutes plus tard la suite du discours a montré qu’il aurait fallu traduire par « Il n’y a pas de courant électrique en Irak aujourd’hui ». d) *English teacher* peut se dire aussi bien d’un professeur anglais qui enseigne les mathématiques que d’un professeur hongrois qui enseigne l’anglais. Je pourrais multiplier les exemples, mais ces quatre suffiront sans doute. J’ai travaillé dans pas mal de langues, mais je n’en connais aucune qui soit aussi ambiguë. C’est très regrettable pour les textes juridiques et scientifiques.

    8. On trompe le public en faisant croire que l’espéranto est un hobby, un truc d’amateur, que ça ne marche pas. Or, si on le compare dans la pratique aux autres modes de communication internationale : bon anglais, broken English, interprétation simultanée ou consécutive, gestes et baragouinage, etc. on se rend compte qu’il leur est bien supérieur, sans obliger à investir un seul centime dans la communication linguistique et après un effort nettement moindre (six mois d’espéranto donnent une capacité de communication qu’on n’a pas encore acquise au bout de six années dans une autre langue, dont l’anglais). Le rapport efficacité / coût est nettement plus favorable dans le cas de l’espéranto que des autres systèmes. (Voir à ce sujet : Claude Piron, "Communication linguistique : Étude comparative faite sur le terrain, *Language Problems & Language Planning*, vol. 26, 1, 23-50 ou http://claudepiron.free.fr/articlesenfrancais/etudesurterrain.htm ).

    9. On fait croire que l’anglais est la seule réponse au défi que pose la diversité linguistique, et que les coûts qu’il occasionne sont négligeables et impossibles à réduire. Tromperie. Le remplacement de l’anglais par l’espéranto réduirait les coûts dans une mesure appréciable, tant au niveau de l’enseignement que des relations internationales. En outre on fait croire que le quasi-monopole de l’anglais dans l’enseignement est un avantage et non un inconvénient. On évite de dire que son remplacement par l’espéranto permettrait de consacrer à d’autres idiomes des centaines d’heures de cours, ce qui permettrait une réelle diversification de l’enseignement des langues. L’école redeviendrait ainsi un reflet de la diversité culturelle, au lieu d’être contrainte à imprégner les élèves d’une seule culture présentée de facto comme supérieure aux autres.


  • Henri Masson 21 octobre 2007 14:36

    Matière à réflexion pour les victimes du réflexe de Pavlov :

    http://www.langue-francaise.org/Articles_Dossiers/Dos_Charles_Durand_Goteborg.php


  • Henri Masson 23 octobre 2007 11:28

    Dans la préface qu’il avait accordée à Ernst Archdeacon, mécène et pionnier de l’aviation, pour son livre « Pourquoi je suis devenu espérantiste ? » (Arthème Fayard, Paris, 1910, p. 11), l’avionneur Henri Farman avait écrit : « Vous trouverez encore nombre de gens qui vous diront »A quoi l’espéranto peut-il servir, maintenant ?« ... Oh ! cette phrase !! l’ai-je assez entendue, lorsqu’on raillait nos premières expériences d’aéroplanes !... » Et il saluait l’auteur de ce livre qui avait le courage de braver l’opinion.

    Astronome renommé, Jérôme Lalande avait écrit en 1781, dans « Le Journal de Paris » : « Il est absolument prouvé qu’il est impossible à l’homme de s’élever ou même de se tenir dans l’air en se servant d’ailes artificielles ou par tout autre système. L’homme est fait pour la terre et les êtres ailés pour l’atmosphère. Ne cherchons donc pas à violenter les règles de la nature. »

    Et l’Académie des sciences décida un jour, pour ne plus avoir à en débattre, que certains problèmes étaient insolubles :
    - celui du mouvement perpétuel,
    - celui de la quadrature du cercle,
    - celui du plus lourd que l’air.

    Ceux qui qualifient aujourd’hui les usagers de l’espéranto d’utopistes sont eux-mêmes largement usagers d’utopies d’hier pour lesquelles des hommes ont dû faire preuve de courage.

    Bien plus tôt, Galilée dut s’agenouiller devant le tribunal de l’Inquisition (« sainte » comme ils disaient !) et abjurer sa thèse. Un savant du nom de Mercier, membre de l’Institut, alla jusqu’à écrire qu’il était inadmissible que la terre tournât « comme un chapon mis à la broche. ».

    Les précurseurs et les pionniers ont toujours eu à affronter la connerie ambiante.

    A propos du « brave dentiste utopique à l’origine de l’espéranto [qui] doit se retourner dans sa tombe. », comme l’écrit l’auteur de cet article, il doit au contraire être plutôt affligé de constater que les mentalités n’ont guère évolué en cent ans :

    Toutes les idées appelées à jouer un rôle important dans l’histoire de l’humanité, écrit Zamenhof, connaissent invariablement le même sort. Quand elles apparaissent, elles rencontrent chez leurs contemporains non seulement une obstination et une méfiance remarquables, mais encore une incompréhensible hostilité. Les pionniers doivent beaucoup lutter et souffrir pour leurs idées ; on les prend pour des fous, pour des nigauds puérils, ou même pour des gens franchement néfastes. Tandis que ceux qui consacrent leur temps à toutes sortes de bêtises sans objet et sans utilité, uniquement parce que cela est à la mode et conforme aux idées routinières de la foule, profitent de tous les biens de la vie autant que de l’honorable appellation de “gens cultivés” ou de “figures publiques estimables”, les pionniers des nouvelles idées ne recueillent que sarcasmes et attaques. Le premier demeuré venu qu’ils rencontrent les regarde du haut de son ignorance et leur déclare qu’ils perdent leur temps à des futilités”.

    “Le premier plumitif venu écrit à leur sujet des articles et des commentaires “spirituels”, sans même se donner la peine de se rendre compte par lui-même de quoi il retourne ; et le public, qui suit toujours les braillards comme un troupeau de moutons, rit et s’esclaffe, sans même se demander, ne fût-ce qu’une minute, s’il y a une goutte de bon sens ou de logique dans toutes ces “spirituelles” moqueries. Il est bien vu “de ne parler de ces idées-là qu’avec un sourire ironique et méprisant, parce que A. et B. et C. le font” ; sachant d’avance qu’“il n’y a rien de sensé là-dedans”, chacun redoute d’être rangé parmi “ces imbéciles”, même si, pour une minute seulement, il prenait cette folie au sérieux. Les gens se demandent étonnés “comment, à notre époque, de tels énergumènes peuvent apparaître dans le monde et pourquoi on ne les enferme pas dans des asiles d’aliénés”.

    Mais le temps passe. Après beaucoup de combats et de souffrances, les “excentriques” parviennent à leur fin. L’humanité s’est alors enrichie d’un trésor nouveau, dont elle va bénéficier largement de diverses manières.

    Du coup, les circonstances changent. Ayant acquis de la force, l’idée nouvelle paraît aux gens tellement simple, tellement “évidente” de par elle-même qu’on ne s’explique pas comment on a pu vivre sans elle depuis des milliers d’années”.

    « Essence et avenir de l’idée d’une langue internationale » (Hachette & Cie, Paris 1907 ; extrait des pages 119 et 102 de « L’homme qui a défié Babel ».) :


  • Henri Masson 24 octobre 2007 06:18

    Veinards, les petits Suisses ! smiley

    Voici ce que l’on peut trouver sur La Tribune de Genève :

    Concours d’esperanto à Genève pour les jeunes

    GENEVE | 12h06 ATS | 23 Octobre 2007 | 12h06

    Les jeunes nés entre 1980 et 1990 peuvent remporter des prix allant de 500 à 3000 francs s’ils parviennent à apprendre l’esperanto d’ici au 15 mars. Le concours, lancé par la société genevoise La Stelo, vise à prouver que cette langue s’apprend rapidement. Les candidats doivent s’inscrire par courrier postal jusqu’au 31 octobre, ont indiqué mardi les organisateurs. Seuls les 100 premiers inscrits participeront au concours. En mars, ils devront envoyer un texte de 200 mots en esperanto puis se présenter à un examen. Les huit meilleurs recevront un prix. www.concours-esperanto.ch

    Il n’y a donc pas qu’Henri Masson dans le monde de l’espéranto !

    Mieux encore : Voilà ce qui apparaît sur la portail de presse « Categorynet »

    L’espéranto est une langue qui s’apprend rapidement. Concours !

    Écrit par Keller Stefano 22-10-2007

    La communication

    Communiquer ses pensées et se faire comprendre n’est pas toujours une chose facile. L’importance des difficultés est encore plus grande quand il s’agit d’un dialogue entre interlocuteurs n’ayant pas la même langue maternelle. Dans ce cas, soit on utilise la langue de l’autre, soit (avec un peu de chance) sa langue maternelle ou, si ces solutions ne sont pas possibles, une troisième langue, étrangère à tous deux.

    Apprendre la langue de l’autre, pénétrer ainsi dans sa culture est un défi édifiant, mais qui n’est pas toujours facile à surmonter. Selon le degré de difficulté de l’idiome, on passe souvent des années pour en aquérir une base seulement, permettant de s’exprimer sans pouvoir prétendre être à un niveau élevé de connaissances et d’utilisation de la langue en question.

    Problèmes à résoudre

    Une critique logiquement acceptable vis-à-vis de l’utilisation de la langue d’un groupe ethnique, d’un peuple, dans des situations de contacts internationaux, est la partialité de cette pratique. Pourquoi un peuple devrait-il être privilégié vis-à-vis des autres ? Le membre de cette communauté linguistique pourra utiliser sa langue maternelle lui permettant d’être à l’aise, en position supérieure par rapport à son partenaire de discussion qui n’a fait qu’apprendre jusqu’une certaine profondeur l’utilisation de cette langue. Ce dernier ne pourra pas transmettre les finesses, les nuances de ses pensées à son partenaire de dialogue, il restera toujours sur un terrain d’expressions plus générales.

    Aujourd’hui, les problèmes de la communication linguistique internationale persistent malgré les moyens considérables mis en œuvre pour éliminer la barrière des langues : enseignement, traduction, interprétation, appareillage, etc. D’autre part, l’utilisation de l’anglais (ou l’invasion de mots anglais) qui envahit de plus en plus les différents domaines de communication, donne un avantage démésuré aux pays anglophones.

    L’aspect économique de cette situation se caractérise par les coûts importants qui accompagnent actuellement le dialogue planétaire. Nous payons chaque année 17 milliards d’Euros à l’économie britannique. Le professeur François Grin de l’Université de Genève, docteur en sciences économiques et sociales, dans un rapport demandé par le Haut Conseil de l’Évaluation de l’École, met en garde contre le tout-anglais et étudie trois scénarios dont le plus équitable et le moins cher préconise l’espéranto.

    Une opportunité à saisir

    La culture espérantophone est bien répandue sur les quatre continents, cette langue et son mouvement mondial ont également développé une culture (littéraire, musicale, théâtrale) qui est propre à l’espéranto. Dans la communication scientifique, on observe la multiplication des séminaires et conférences avec l’espéranto comme unique ou principale langue de travail, ainsi que celle de la publication d’ouvrages scientifiques et techniques. Pour un scientifique, l’espéranto représente un investissement temps-effort-argent très rentable : accès à la connaissance passive en env. 20h, active en 50h. L’Académie Internationale des Sciences (Akademio Internacia de Sciencoj, AIS) de Saint-Marin a été fondée en 1983. L’année suivante, elle adopta l’espéranto comme principale langue officielle en plus de l’anglais, du français, de l’allemand et de l’italien.

    La langue internationale est présente dans l’enseignement depuis sa publication. Plusieurs expériences scolaires aux niveaux primaire et secondaire, mais également universitaire ont déjà eu lieu. Dans plusieurs universités du monde sont proposés des cours d’espéranto, même il y a une chaire s’occupant de l’enseignement de cette langue interculturelle.

    Ceux qui la parlent déjà peuvent attester de la facilité et de la rapidité par laquelle on apprend cette langue. C’est justement le but des organisateurs d’un concours : prouver que l’espéranto est une langue qui s’apprend rapidement.

    Le concours

    De jolies primes (de 800 à 3’000 francs suisses) attendent les jeunes qui participeront au concours organisé par la Société d’espéranto « La Stelo » (Genève) qui vient d’être annoncé dans la presse et sur Internet dès le 10 octobre 2007.

    Les jeunes ayant entre 17 et 27 ans, qui veulent tenter l’expérience d’apprendre l’espéranto d’ici au 15 mars 2008, sont appelés à s’annoncer rapidement auprès des organisateurs du concours car seuls les cent premiers inscrits pourront y participer. Les intéressés choisiront le moyen d’apprentissage qui leur convient (cours privé, par Internet ou autre), puis devront rédiger un texte original de 200 mots en espéranto et le soumettre au plus tard le 15 mars 2008. L’examen oral aura lieu fin mars 2008 devant un jury composé de personnalités espérantophones mondialement connues (enseignants, écrivains, experts), lequel décidera qui seront les heureux gagnants. Ces derniers remporteront non seulement les sommes annoncées, mais, de surcroît, également une expérience, un bagage linguistique et culturel leur permettant d’accéder à une meilleure connaissance du monde, à la compréhension des cultures, et à un outil de communication de grande valeur.

    Pour plus d’informations, conditions de participation, inscription, visitez maintenant le site du concours : www.concours-esperanto.ch

    Liens et informations utiles : http://www.kontakto.info/L_esperanto_s_apprend_rapidement-concours.html

    ===

    Décidément, la langue que certains croient morte et voudraient faire croire morte se porte bien.


  • Henri Masson 24 octobre 2007 12:36

    QUESTION D’ACTUALITE :

    Quelle langue pour alléger les cartables ?

    Réponse :

    http://www.esperanto.net/

    http://www.esperanto-sat.info/article471.html

    http://www.esperanto-sat.info/article1013.html (pdf)


  • sqrxz 24 octobre 2007 16:49

    Oh là là ! Ça suffit ! smiley Y en a marre ! À chaque fois c’est pareil : on écrit un article en faveur de l’anglais ou de l’espéranto et ensuite c’est parti pour 50 pages de commentaires ! Pitié !

    Pour commencer, je propose que les rédacteurs étudient leur sujet avant de raconter n’importe quoi sur ce qu’il ne connaisse pas ou bien de nom seulement...

    Ensuite, que vous soyez pro-anglais ou pro-espéranto, lisez ce qui a déjà été écrit sur le sujet et postez un article si vraiment celui-ci apporte quelque chose de nouveau...

    Pour finir, et là je m’adresse à l’auteur de cet article particulièrement : où as-tu vu qu’il y avait des rejets de l’anglais ? On nous assome avec tous les jours et partout comme si c’était déjà notre deuxième langue malgré nous ! Et quand tu dis que l’anglais permet la « coopération entre les peuples », j’aimerais que tu donnes des exemples. En fait, je voie bien la « coopération entre les commerciaux » mais certainement pas entre les peuple...


    • Fanfan la tulipe 24 octobre 2007 20:51

      Je ne pense pas que ce comentaire puisse servir à quelque chose, car dans ce genre d’article, c’est plus un hymne aveugle à sa majesté la langue anglaise et surtout dans les commentaires un incendie de piromanes esperantophobe. Dans les comentaires je n’ai pas constaté que les pro-esperantistes étaient des gens fermés d’esprit mais par contre de la part des pro-anglais une fermeture d’esprit et une argumentation tellement plate que l’on peut sellment se dire qu’ils ne sont que des lermistes (lerma est un type qui dit n’importe quoi et surtout ne sais pas lire dans agoravox). la preuve que ce genre d’article par en poubele c’est le pourcentage d’intéret de l’article. quand on compare avec les articles pro-esperanto on remarque nettement une difference d’interet donné par les lecteurs. en resumer on apprend beaucoup dans les articles traitent de l’esperanto ou du multilinguisme de maniere generale.

      mais merci quand m^me de donner votre opinion, bien à vous


    • Henri Masson 25 octobre 2007 07:07

      Oui, c’est une bonne idée de proposer d’arrêter là, d’autant plus que, pour ceux qui n’ont pas le haut-débit, l’affichage doit commencer à être long smiley

      "Pour commencer, je propose que les rédacteurs étudient leur sujet avant de raconter n’importe quoi sur ce qu’il ne connaisse pas ou bien de nom seulement...

      Bonne idée là aussi, car confondre un ophtalmologiste avec un dentiste peut exposer à de drôles de surprises quand on a une rage de dents à mettre dehors smiley

      Ensuite, que vous soyez pro-anglais ou pro-espéranto, lisez ce qui a déjà été écrit sur le sujet et postez un article si vraiment celui-ci apporte quelque chose de nouveau...

      C’est précisément ce que j’ai écrit mille fois — que ceci a déjà été dit ou écrit, que réponse a déjà été donnée, que des liens fournissaient la réponse —, mais il faut voir ce que l’on me répondait : que je me dérobais, que je n’avais pas de réponse valable, etc. En fait, ce qui est clair, c’est que la raison n’était pas de s’informer mais plutôt de m’attaquer personnellement.

      Merci en tous cas pour cette conclusion :

      Pour finir, et là je m’adresse à l’auteur de cet article particulièrement : où as-tu vu qu’il y avait des rejets de l’anglais ? On nous assome avec tous les jours et partout comme si c’était déjà notre deuxième langue malgré nous ! Et quand tu dis que l’anglais permet la « coopération entre les peuples », j’aimerais que tu donnes des exemples. En fait, je voie bien la « coopération entre les commerciaux » mais certainement pas entre les peuple...

      J’ajouterai que, précisément en ce moment, j’accueille un Finlandais, Jukka, qui a appris l’espéranto en 1997 et qui connaît plus ou moins d’autres langues : (suédois, anglais, russe, lituanien, un peu le français). Il est programmeur. Il a atteint Cherbourg à bord du Helena, un voilier de l’école de voile Suomen Purjelaivasäätiö, Staf : http://www.staf.fi/ , puis il s’est acheté un vélo pour parcourir la côte atlantique, les Pyrénées, de chaque côté de la frontière, et éventuellement la Côte d’Azur. Nous avons causé de pas mal de choses entre autres, quand je lui ai montré mon dictionnaire « Suomi-Esperanto-Suomi », il m’a parlé de l’accusatif qui joue un rôle identique en finnois et en espéranto, ce qui donne une grande souplesse à ces deux langues. Je suis le second contact de Jukka en Vendée et il continuera aujourd’hui sur La Rochelle.


  • Henri Masson 25 octobre 2007 08:40

    Étant donné la lenteur de l’affichage des commentaires, je signale la possibilité de continuer à la suite d’un article où il y en a encore peu, ceci toujours en relation avec ce sujet par rapport à l’information, le journalisme :

    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26080&id_forum=1532462&var_mode=recalcul#commentaire1532462


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